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Le Ying et le Yang | 『 』

Rallumeuse d'Etoiles
Faire des erreurs c'est progresser, se prendre au sérieux c'est régresser
Personnages : Carmen
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Rallumeuse d'Etoiles
Mer 25 Sep - 23:46
Nous sommes rentrés en vie du Labyrinthe. Je pense je peux mettre une majuscule à ce terme dans l’Esquisse, est-ce qu’il en existe d’autres ? Je n’en sais rien, ici quand on parle de Labyrinthe c’est de lui que l’on parle. C’est étrange et quelque peu triste je pense que personne n’ait essayé d’en créer un sans danger, juste pour l’amusement… Et pourtant, pourtant… Je ne suis plus certaine que quoi que ce soit ici soit réellement sans danger. Mes yeux, je les sais sélénite, mais dans mon esprit ils demeurent sombres, se posent sur la porte de ma chambre, fermée. Longtemps ils y restent fixés, comme s’ils attendaient que quelqu’un l’ouvre et m’entrainent à nouveau à l’aventure. Je crois que je m’ennuie mais que je n’ai pas le courage de sortir et de courir après le danger. Ma table de chevet finit par m’y exhorter :

« Carmen, chérie, tu te fais chier et tu me fais chier, sois tu sors par toi-même sois je t’y aide… Et reviens avec une bonne histoire cette fois aussi s’il te plait ! »

J’ai touché le fond si c’est ma table de chevet qui m’enjoint de sortir de ma chambre, les possibilités qu’offrent la ville sont nombreuses mais je finis par me diriger vers le champ d’éolienne. C’est là que je suis arrivée, alors j’y suis attachée en quelques sortes. Cette zone, car plus qu’un lieu, couvre une bonne distance. Je m’y enfonce sans y penser, faisant un bond salvateur sur le côté quand j’entends le bruit si particulier d’une orange qui fend l’air. Si je ne finis pas écrasée, je me prends une giclée de jus orange et poisseux qui disparait dans mon étoilé. Je marche encore un moment, rien n’est plus désagréable que de sentir ses pieds coller au sol à chacun de ses pas, pourtant je persévère et trouve une rivière qui coule non loin.

J’y trempe mes godillots, l’ondine est fraiche et agréable. Je soupire d’aise et décide de les enlever avant de les poser sur la rive, je pose à côté mon pantalon qui reprend ses couleurs criardes sitôt qu’il se détache de moi. C’est amusant, je connais le phénomène par cœur mais j’ai du mal à me défaire de sa magie. Je m’avance dans l’eau J’entreprends de remonter le fil du courant pour trouver sa source mais la rivière au lieu de s’affiner semble croitre pendant un temps avant de retrouver ses proportions initiales. Je n’y comprends pas grand-chose, chez moi les courts d’eaux étaient rares… Chez moi ? Cette pensée me trouble assez pour que je ne m’étonne pas de retrouver mon pantalon sur la rive…

Cette rivière tourne en rond. Il faudrait que j’en parle à Amundsen, je suis certaine qu’il en serait étonné. Je me décide à quitter la fraicheur de l’eau pour me mettre à sécher sur l’herbe violette laissant les souliers sur une pierre jaune et rose et pliant le pantalon pour m’en faire un petit oreiller. J’aimerais sentir la caresse du soleil, mais il n’y a pas même une bise pour frôler ma nuitée. Je m’étends pourtant sur la berge jusqu’à ce qu’un grand bruit d’éclaboussement me fasse tourner à nouveau les yeux en direction de l’eau…


Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
Lhûn
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Lhûn
Jeu 26 Sep - 17:47
Le chat.
Est-il toujours là ?
Non.

Mais je suis...
De retour.
Les pieds dans l'eau.

Lentement mes yeux s'habituent à la nouvelle lumière. Le sable bleu est devenu herbe violette. Le ciel est parme. Je...

Je me laisse tomber sur le dos.
Où suis-je ?
J'ai froid.
Je replie mes jambes.
En fixant le ciel.

Mon corps ruisselle.
Mes vêtements.
Mon visage.
Son visage.

Est-ce vraiment le ciel ?

Il s'endort.
Il disparaît.

Pas cette fois.

Eclat de conscience.
Il y a quelqu'un. Quelqu'un d'autre.
Je tourne la tête.

La nuit se trouve devant moi.
Ciel étoilé.
Elle a échangé son habit avec celui d'une personne.
Une personne.
Longs cheveux scintillants comme une galaxie.
Une femme ?
Mes propres cheveux cascadent contre mon cou.
Je l'ignore.

Je cligne des yeux.
Le ciel incarné est toujours devant moi.
Il me regarde.

...

J'existe.
A travers son regard.
Ne me quitte pas des yeux.
Ne...

Ces yeux.
Des astres.
Un poème.

J'entrouvre les lèvres.
J'ai la bouche pâteuse. Cela fait une éternité que je n'ai pas parlé.
Une éternité.
Parler.
Sais-je parler ?
Je renonce.

Qui suis-je.
Un peu de brume devant l'étendue céleste.
Un mirage face à une myriade d'étoiles.

Sera-t-elle toujours là si je ferme les yeux ?
Serais-je toujours là ?

Immobile.
Silence.
Rallumeuse d'Etoiles
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Ven 27 Sep - 10:57

Le bruit éclabousse et me fait porter les yeux sur la rivière. Je cligne plusieurs fois des paupières avant de comprendre que l’éclat clair n’est pas un reflet de soleil, il n’y en a pas ici mais pourtant c’est la première idée qui m’est venu à l’esprit. Croyez-le, les vieux réflexes ont la peau dure, les yeux plissés, mes iris disparus seraient eux aussi rétrécis eux aussi. Les formes se précisent. Un corps, une personne, et toujours l’eau qui tourne en rond. Je suis sûre qu’il n’était pas là il y a une minute quand je suis sortie de l’eau.

D’accord ce n’était pas il y a une minute car la notion de temps n’a pas de sens dans l’Esquisse. Une chose est certaine : aujourd’hui ce sera lui mon aventure.

Je dis cela car déjà les remous de l’eau se jouent de lui et semblent l’emporter. Il serait intéressant de le laisser porter par l’eau et de voir dans combien de temps il repassera devant moi, on pourrait même vérifier si la périodicité de ses passages est toujours égale, et pourquoi pas construire une échelle de temps en se servant d’elle. Conclusion ? Je traine trop souvent avec des cyantifiques. Il n'a pas bougé mais les éclats qu'il fait sur l'eau m'ont donné l'impression de vitesse.

L’homme n’a pas l’air bouleversé, c’est un homme ? J’en sais rien, il fait trop mal aux yeux, mais ce que je sais c’est que s’il reste dans l’eau il pourrait finir par se noyer. Peut-on mourir dans l’Esquisse, voici une autre idée dont la réponse bien qu’intéressante ne me donne pas envie d’être testée. Je m’avance vers l’ondée.

« EHOH ! Sors de l’eau tu vas attraper la mort ! Tu as besoin d’aide ? »


Je ne sais pas nager et mon aide serait des plus limités, mais qu’importe. On fait avec ce que l’on a, et visiblement on n’a pas grand-chose pour l’instant si ce n’est mes godillots jaunes qui attendent sur une pierre et mon pantalon rose posé derrière moi. Je ne sais pas nager.


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Lhûn
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Lhûn
Ven 27 Sep - 13:20
La nuit...
Elle parle.

Je suis toujours là. J'ouvre les yeux.
Vers elle.
Vers son alter ego.

Le ciel est rose. Pêche.
Il a échangé sa couleur avec elle.

Elle a raison.
J'ai froid.
J'extrais mes membres gourds du courant.
Je me redresse. Un peu.
Elle me regarde toujours.

Je sais que je ne tiendrai pas debout.
Pas encore.
Je suis assis.

Sur l'herbe violette.

Mes cheveux collent à mon visage.
Mon torse.
Mon dos.
S'insinuent sur ses yeux.
Entre ses lèvres.

Je n'essaie pas de les dégager.
Je dois sécher.

Mes doigts ouvrent une chemise sans bouton. Je l'enlève.
Je n'ai pas beaucoup de vêtements.
Suis-je pudique ?
Je ne crois pas.
Je les enlève.

Etendus sur l'herbe contrastée, ils semblent eux aussi disparaître.
Transparents.

Suis-je transparent ?
Elle me regarde.
Attend une réponse, peut-être.
La nuit étoilée a une belle voix.

Je reste assis, lèvres closes.
Fixe un instant l'étoile de ses prunelles.
Je baisse les yeux.
Elle m'oubliera.

Mais je tends la main.
J'ai besoin d'aide.
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Ven 27 Sep - 14:49


L'homme sort des flots mais à défaut de Vénus il le fait à quatre pattes. C'est moins gracieux. Il ne souffle mot, m'a-t-il seulement vue ? Je doute malgré la clarté de nos regards entrecroisés. Ses yeux de crystal bleu sont-ils aveugles ? Je n'en sais rien. La prudence retient ma curiosité et je le jauge éloignée d'un bon pas. Comment le blanc de ses cheveux se détache-t-il du lait de sa peau ? Il ne semble pas être uni comme moi. Je m'accroupis pour l'observer. Il se denude, quand ils se détachent de sa peau le tissu garde son immaculé, est-ce un choix vestimentaire, une propriété propre ou changement permanent ? Je n'en sais rien. J'observe.

"Ça va ?" je demande sans obtenir de réponse.

Je me demande s'il s'agit d'un dessinateur ou d'un objet. Au final rien n'est ce qu'il paraît. Je n'ose pas encore m'approcher. Curieuse mais pas téméraire.

Sa main se lève dans ma direction, finalement il doit m'avoir vu. Sans y prendre garde je tends en reflet ma main. La sienne est glacée, humide. Je n'ai rien pour le sécher. Parfois j'aimerais me donner le droit de jurer. Je ne le fais pas, retire ma propre chemise comme si son pomme naissait de mon corps pour s'en séparer. Je n'ai pas froid et la pudité n'existe plus pour moi, que je sois vêtue ou pas mon apparence ne change. Seule ma texture au toucher rappelle ma quasi nudité. Il ne me touchera pas.

Je me sers de ma chemise pour l'éponger.

"Qu'est ce que tu fais là ?"


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Lhûn
Ven 27 Sep - 16:29
Couleurs.
Jaune. Rose. Vert.
Blanc.

Elle s'est approchée.
A saisi ma main.
Inquiète ?

A présent elle sèche ma peau avec un morceau d'étoffe. Vert.
Je tremble un peu, je crois.
Ce n'est pas le froid.
Je ferme les yeux.

La nuit m'enveloppera peut-être vers des songes éternels.

Sa main est chaude.
Je n'ose pas la regarder.
Je frisonne.

Des mots, à nouveau.
Je les comprends.
Ils me perturbent.

Je ne sais pas.
Je ne sais pas.
Je ne sais pas comment lui répondre.

Je la regarde.
Est-ce une réponse ?
Je tremble.

C'est bien moi qu'elle regarde.
Qu'elle touche.
La nuit me touche.
Le firmament... respire.

Je ne veux pas reculer.
Je recule. Un petit peu.
Elle me voit ?
Je prends sa main dans la mienne.
Je tremble.
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Sam 28 Sep - 14:38


Sait-il parler ? A-t-il conscience d’exister ? C’est un peu compliqué, même pour moi. J’aimerais qu’il soit une aventure un peu plus passionnante… Est-ce que si je le repousse à l’eau il va se souvenir qu’il sait parler pour crier à l’aide ? C’est une idée intéressante, mais je ne le ferais pas pour des raisons toutes hyper évidentes. Telle que le bien, le mal et les éclaboussures. Il frissonne, à sa place j’imagine que j’en ferais autant, mais je ne peux pas l’aider plus que je ne le fais déjà, ma chemise se trempe peu à peu, et si j’utilisais le pantalon ? Son coton serait tout aussi peu absorbant.

Il se saisit de ma main alors que j’envisage cette stratégie, je ne peux plus partir. Je plante mes lunes dans ses cristaux de glace. Est-ce que je devrais le prendre dans mes bras ? Il tremble encore, je ne le ferais pas. Si ma nuit cache ma quasi nudité, je ne lui laisserais pas la découvrir.

« Tu me comprends ? Tu sais parler ? »
je tente encore.

Ca va devenir compliqué, parce que je ne sais pas du tout quoi faire… J’peux éventuellement ramasser trois branches et tenter de lancer une petit feu. J’ai le nécessaire, dans la poche de mon pantalon posé toujours aussi loin. J’aurais du être plus prudente, me munir de mon sac et de quoi partir plusieurs jours, mais je n’ai pas eu ce cran, je savais qu’où que j’aille je rentrerais dormir en ville, je ne suis pas vraiment téméraire… Mais qu’est-ce que je ne donnerais pas pour une couverture chaude pour le sécher… De ma main libre je dégage les mèches qui strient son visage. Il déjà un peu plus figure humaine.


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Sam 28 Sep - 16:15
Ses doigts entre les miens.
Fins, fragiles.
Je réalise.
Je le suis tout autant.

Elle n'a pas retiré sa main.
A accepté la mienne dans la sienne.
Sans protester.

Elle cherche.
Quelque chose.
Une réponse.
Une énigme.

C'est moi.

Je serre sa main. Délicatement. Brièvement.
Je délie les doigts et je la libère.

Je comprends.
Mais mes lèvres entrouvertes ne veulent émettre un son.
Mes cordes vocales ne vibrent pas.
Aucun bruit.
Rien chez moi ne vient briser le silence.
Je suis silence.
Je ne suis personne.

Une convention sociale.
Un vague souvenir.
Un acquiescement.

Lentement, presque imperceptiblement, je lève la tête, pour l'abaisser à nouveau.
Elle me regarde toujours.
Elle se soucie de moi.
De moi.
De lui.

Ses doigts contre mon visage...
La nuit est chaude.
Je penche la tête, ma joue s'appuie contre sa paume.
Presque malgré moi.
Je ferme les yeux.

Que la nuit m'emporte dans son manteau étoilé.
Je rêve...
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Sam 28 Sep - 20:43

Il a quelque-chose de doux, tendre, perdu… enfantin ? J’en sais rien, c’est hyper perturbant, j’ai l’impression d’être face à une page blanche. Si ce n’est ces yeux qui me mirent, me jugent ? J’en sais rien, et s’il n’est pas sourd il est muet. Pour l’instant ? J’en sais rien, mais ce que je sais c’est qu’autant j’arrive à me gérer seule, autant gérer quelqu’un d’autre dans l’Esquisse est compliqué. Je ne peux pas m’empêcher de penser : Le pauvre, il est aussi vulnérable qu’un agneau. Et si je tentais d’être sa maman ? Boaf. Non, je passe mon tour, c’pas mon délire. Il vient de poser sa joue dans ma paume et il ferme les yeux, on dirait un chaton… C’est un animal ? Un objet ? Une personne ? Il est flou.

« Bon, puisque tu ne sais pas je vais t’appeler Théo. Pourquoi Théo, parce que c’est court et que ça m’est venu tout seul. Quand tu parleras tu pourras changer.
Bon Théo, j’ai l’impression que tu es paumé et c’est pas grave, on l’est tous quand on arrive ici… Mais t’es paumé et frigorifié, et j’ai pas grand-chose pour te réchauffer alors va falloir que tu soies courageux et que tu te lèves pour qu’on aille à la ville. Là-bas on te trouvera de quoi te réchauffer, pis si faut t’as faim. A ta place j’aurais faim, alors… Hm. J’ai des bouts d’écorce qui ont vaguement goût au chocolat, ça te tente ? »

C’est la première fois que je trouve un spécimen pareil -je commence à parler comme Amundsen ça fait peur- c’est peut-être un nouveau ? Est-ce qu’il y a une procédure d’accueil standardisée ? Je ne sais pas, s’il y en a une je n’y ai pas eu droit.


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Lhûn
Dim 29 Sep - 13:12
Je l'écoute.
Sa voix me porte. Elle me berce. Elle chante.
Elle parle.
La ville.
Un léger signe, à nouveau, vers le haut, vers...
Je ralentis. M'interromps quand je comprends.
M'immobilise.

Rupture.

Ce nom.
Mes yeux s'ouvrent.
S'agrandissent.
Ce nom n'est pas le mien.
Qui... ?

Son nom...
Mon nom.
Elle ne me l'a pas demandé.

Ça ne va pas.
Ca ne va pas.
Rien ne va.

Ses paroles s'estompent dans la brume.
Pourtant j'ai faim. J'ai soif.
La brume de mon esprit est dense.
Le vent souffle.

Panique.
Qui. Qui suis-je.
Personne.

Je ne suis pas "Theo".
Il est autre.
Il s'efface.

...

Je ne suis personne.
Vierge.
Je suis...

Vide.

『 』

J'essaie.
Mon nom.
Mon nom.

Parler.
Cela semble naturel pour elle.
La voie lactée parle.
Et moi...

La bouche entrouverte sur le silence.
Je porte la main à mon cou. Doigts légèrement repliés.
Je l'éloigne en l'ouvrant.
C'est mon nom.

Elle ne me regarde pas.
Elle ne me regarde plus.
J'ai cessé d'exister.
À ses yeux. Aux yeux du monde.
M'a-t-elle vu ?
Me regardera-t-elle encore ?
Se souviendra-t-elle de moi ?

Je veux que le ciel étoilé reprenne sa place.
Que la nuit me montre son vrai visage.

Dans le silence, je répète mon nom.
Dans l'espoir qu'elle le voie. Dans l'espoir qu'elle me voie.
Dans l'espoir d'exister.

『 』

Ne reste que quelques plumes et des vêtements mouillés.
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Dim 29 Sep - 14:19

Quelle chose ne va pas, ses paupières s'ouvrent et ses yeux s'agrandissent de surprise ou d'effroi ? Je n'en sais rien, espace d'un instant il disparaît.. Il est encore là J'ai du cligner des yeux. Il est aussi communicatif qu'un nouveau né. Tout en impression. Tout en sensation. Tout en silence. Il répète plusieurs fois le même mouvement silencieux. Il a l'air catastrophé. Je crois comprendre.

"Tu n'as pas l'air d'aimer Théo. D'accord, pas Théo alors. Tu es muet ? Tu veux m'écrire ton prénom dans le sable de la berge ? Tu sais écrite? "

Je voudrais bien vous y voir vous. La situation est tout sauf évidente. Je soupire.

"J'aimerais que tu parles. Je ne te comprends pas vraiment."

Je me lève pour aller chercher le pantalon donr le tissu servira bientôt d'éponge. Je le trouve là où je l'ai laissé et l'enfile, absorbant sa couleur. Que ça fait du bien d'être au sec. Je trouve mes souliers et les lasse, il va être temps de rentrer. Où ai-je mis ma chemise ? Je la cherche du regard et tombe sur pas-Théo. Hm. J'ai l'impression d'avoir loupé quelque-chose. Je récupère le contenu de mes poches en m'avançant vers lui et lui tend un des morceaux d'écorce.

"Tiens mange."


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Lhûn
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Dim 29 Sep - 15:27
Elle me voit.
A nouveau.
Elle me voit.

Cette solitude. Un instant.
Une éternité.

Elle m'a perdu de vue.
Elle s'est tournée.
M'a oublié.

La nuit me voit.

Je laisse la main contre ma gorge.
Calme.
Je respire lentement.

Elle veut que j'écrive.
Un mot.
Mon nom.

Mon nom ne se prononce pas. Mon nom est le silence.
Elle veut le prononcer. Elle veut m'appeler.

Je baisse les yeux.
Je cherche.
Je l'avais trouvé.
Ce blanc.
Ce vide.

Un nom pourra-t-il le combler ?
Le vide peut-il combler le vide ?

Néant.

Je détache ma main de mon cou.
Pourquoi le sable est bleu ?
J'aime la couleur du sable.
Du sable blanc.

Je me rapproche du rivage.
Ma main le touche.
Blanc, bleu.
Puis dessine dans le sable.

Mes doigts creusent.
Créent le vide.
Des lettres.

Je l'avais trouvé.
Un nom qui s'annule lui-même.
Le blanc.
Le néant.
Nil.

『 』

Un nom...
Est-ce la preuve que j'existe ?
Je goûte l'écorce au goût de chocolat.
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Dim 29 Sep - 15:59


Il s'est approché des flots et un instant j'ai craint qu'il ne s'y jette et y disparaisse. Il s'est arrêté sur la berge et y a tracé du bout de l'index le nom que je lui avais demandé sur le sable bleu. J'avais oublié ma demande avant de le voir signer. Il se saisit de l'écorce que je lui tendais et comprend qu'il doive la manger. Je m'accroupis pour lire. N. I. L. Nil.

"Enchantée Nil, moi c'est Carmen. Tu te sens un peu mieux ? Il va falloir qu'on aille en ville... on t'y trouvera des vêtements secs et un endroit où loger... Tu dois être un peu perdu... C'est normal. Tu es dans l'Esquisse et je pense que personne ne sait réellement ce que cela veut dire... C'est un endroit bizarre ? Et pas toujours très sûr. Du coup on sera vraiment mieux en ville... mais si c'est pas possible fais le moi comprendre et je bidouillerais quelque-chose."

J'imagine que nos chemises respectives sêcheraient mieux si je les étendais. Je pourrais allumer un petit feu et ramener une orange pour fruiter. Ça ne sera pas super mais à défaut de mieux...


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Lhûn
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Lhûn
Dim 29 Sep - 16:15
Nil.
Il est fixé.
C'est mon nom.
Son nom.

La nuit s'appelle Carmen.
Cela m'évoque un chant. Une force.
La nuit. Carmen. Elle est forte.

Je peine à mâcher.
C'est dur. Comme un morceau de bois.
Comme du réglisse.
Le goût.
Sucré.
C'est bon.
Du chocolat.

L'eau s'échappe de mes cheveux.
Ruisselle.
Perle sur ma peau
Sinue dans mon dos.
Mon dos me démange.

L'ouïe. Le goût. Le toucher.
Je regarde la nuit.
A-t-elle une odeur ?
Je m'approche un peu d'elle.

La ville.
L'Esquisse.
Un dessin inachevé.
La ville.

Je hoche légèrement la tête.
Haut. Bas.

Une nouvelle émotion me submerge.
J'ai un nom.
Je ne disparaîtrai plus, maintenant que j'ai un nom, n'est-ce pas ?
Elle me regarde.
J'ai envie de sentir son parfum.
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Rallumeuse d'Etoiles
Dim 29 Sep - 17:45

Quelques perles gouttent dans son cou et roulent sur ses épaules malgré ma chemise jetée en travers de ses épaules.

"Je vais te sécher un peu avant d'accord ?"

Je finis par décider à passer mes mains dans ses cheveux pour en chasser une partie de l'eau qui ruisselle et mouille ma chemise jetée sur ses épaules, j'auraiis du faire l'inverse. Je soupire et récupère sa chemise puis la mienne et les essore. C'est déjà ça de pris. Je repasse la mienne et son contact humide sur ma peau me tire un frisson, alors que sa couleur disparait pour prendre la mienne. Je suis l'une des sources de chaleur disponible.

"Tu veux remettre la tienne ou tu préfères rester torse nu ?"

Si ma mère me voyait, sereine à l'idée de me promener avec un homme à moitié nu, me reconnaîtrait-elle ? Sans doute pas, mais mon apparence a plus changé que mon caractère et de toute manière elle ne me reconnaitrait pas.

"Tu es prêt ? "

Je lui tends la main, j'ai vaguement la sensation qu'il est facile à perdre. Je ne me l'explique pas.


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Dim 29 Sep - 19:31
Son contact me réchauffe.
La nuit est chaleureuse.
Carmen est chaleureuse.
Prévenante.

Sa main dans mes cheveux...
Je ne suis plus transi.
Je me sens bien.

Je crois qu'elle le sent aussi.
Elle se montre avenante.

Les yeux légèrement plissés, je sais mon regard moins glacial.
Toujours aussi clair.
Fin et léger comme un papillon sur mes lèvres.
Ephémère.

Je suis reconnaissant.

Ma chemise sur mon bras.
Je n'ai pas beaucoup de vêtements.
Humides.
Ils n'ont pas eu le temps de sécher.
Je les ramasse.

Ma main dans la sienne.
A nouveau.
Comme si elle avait peur que je disparaisse.
En cet instant, en cet instant seulement. J'existe.
Je ne veux pas disparaître.
Je la serre.

Elle est douce.
Chaude.
Toujours.
Je tremble un peu.
Je ferme les yeux.

...

Je les rouvre.
Je suis prêt.
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Dim 29 Sep - 23:16

Il rassemble des vêtements et je me rends compte qu’il est encore moins vêtu que je ne le pensais. Mon regard punique s’était arrêté aux alentours de son nombril. J’en avais d’ailleurs bien assez vu ! Si on me demandait mon avis du moins, ce qui n’était pas le cas. Si je m’étais baladée en pareille tenue, m’eut on qualifiée d’impudique ? non, rien ne troublait jamais ma nuité. Pas d’aube, pas deaurore. Juste ce crépuscule infini ans lequel disparaissaient tous mes vêtements. Il attrape la main que je lui tends, je lui offre un sourire, je ne sais s’il s’en saisit, et resserrant mes doigts sur les siens je lui montre le chemin.

Nous ne sommes en réalité pas si éloignés de la ville, peut-être un peu plus d’une heure si on ne se perd pas dans les champs d’éolienne.

« Dans l’Esquisse le ciel est rose, violet parfois, il n’y a pas de soleil et les nuits… Sont… En fait je n’ai pas vu de nuit depuis longtemps, alors je ne saurais pas trop te dire. Le ciel devient juste noir et les objets… Compliquées à gérer.
Oh ! Je ne t’ai pas parlé des objets, les objets sont… Particuliers ? Ils sont vivants, personnellement celle que je préfère c’est ma table de chevet, elle a connu pleins de dessinateurs et elle raconte plein d’histoires… Enfin, les objets ici sont vivants et pas toujours hyper sympathiques, certaines chaises sont de vraies chèvres ! Mais ne t’en fait pas on s’y fait ! »

Je continue ainsi à déblatérer au sujet de la ville et de ses habitants et du champ d’éoliennes qu’on est en train de traverser.


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Lhûn
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Lhûn
Lun 30 Sep - 18:16
Je marche.
Avec elle à mon côté.
Mon repère.
Mon guide.

Elle parle.
Beaucoup.
Comble le silence que je laisse sur mon sillage.
Je l'écoute.
La suis du regard.
Et le paysage.
Tout ce qu'elle me montre.

Étrange.
Le pinceau sur la toile s'est égaré.

Un canevas incomplet.
Lumière sans soleil.
Chaleur sans feu.

Une esquisse en suspens.
Sable bleu.
Herbe violette.
Ciel rose.
Nuit noire.

Une œuvre en devenir.

Je la regarde.
C'est elle.
La nuit.
Parée de milliers d'étoiles comme autant de bijoux étincelants.
Infinie.

Je m'attarde.
Ses yeux.
Remarquables.
Gemmes brillantes rivalisant avec le clair de lune.
Insondable.

...

Sa voix me porte mais je l'entends à peine.
Suis-je une table de nuit ?
Je n'ai pas d'histoire.

Des questions.
Sans réponse.
Peu importe.

Moment d'éternité.
Je ne regrette rien.
Elle me parle.
A moi.
Me regarde-t-elle ?
Par moments.
Non.

A qui parle-t-elle ?

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Jeu 3 Oct - 9:50
Je parle, beaucoup, de tout, de rien. Pour peupler le silence ? Pas vraiment, pour le mettre en garde. Il ne dit rien, alors je pense qu’il vient d’arriver. Je le mets en garde contre le front de libération des oreillers qui se monte actuellement à l’auberge… Ces derniers se trouvent trop peu rémunérés, alors ils refusent d’être utilisés pour que les dessinateurs dorment. Ils sont invivables… Surtout quand votre oreiller vous menace de vous étouffer pendant la nuit si vous n’augmentez pas son salaire. On n’a jamais vu ça ! Qui paierait un oreiller ? La meilleure stratégie reste encore de leur donner congé. Surtout qu’ils ne s’entendent pas sur ce qu’ils veulent comme paiement. Certains veulent des plumes, d’autre des rêves… Et le mien demandait des mots doux ! Vous y croyez ça ? Moi je dis vaut mieux pas d’oreiller qu’un oreiller syndiqué.

Je le regarde de temps en temps, pas vraiment pour m’assurer qu’il me suit, sa main dans la mienne m’est un bon indicateur. Non, je regarde pour être certaine de ne pas l’ennuyer avec mes histoires sans queues ni têtes. Nous traversons le champ d’éoliennes sans trop d’encombre, je lui indique comment reconnaitre les fruits les plus mûrs et aptes à se décrocher.

Je rentre sur la ville sans histoire à raconter à ma lampe de chevet, pourquoi suis-je en train de rentrer si tôt ? Aucune idée à vrai dire. Je parle seule depuis des heures et ressens la soif. C’est idiot, car ma chemise et mouillée. J’aurais pu, non dû boire à la rivière ? J’avance perplexe. Pourquoi ma chemise est-elle mouillée alors que mon pantalon est sec ? En plus de tourner à rond ce cours d’eau mouille à l’envers. C’est encore une des excentricités de l’Esquisse. Finalement j’aurais quelque-chose à raconter à ma table de chevet.


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Lhûn
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Lhûn
Jeu 3 Oct - 18:51
Je ne comprends pas.
Je ne m'ennuyais pas.
J'avais un nom.

Un nom.
L'ai-je toujours ?
Est-ce le mien ?
Ce nom.
Qui ne signifie rien.
Qui ne renvoie qu'au vide.
Tout comme mon existence.

Une illusion.
Un espoir.
Je n'existe pas.

Le  temps d'une respiration.
D'un battement de cil.
Juste assez pour croire.

Je vis pourtant.
Je vois.
J'entends.
Je sens.
Je respire.

J'ai cru.
Un instant de trop.

L'eau est chaude sur mon visage.
L'eau roule contre ma nuque.
Mes cheveux coulent dans mon dos.

Je marche.
Seul.
Sans but.

Je regarde droit devant.
Une étendue uniforme.
Le vide.
Violet.

L'herbe se redresse des pas qui l'ont foulée.

A genoux.
Longtemps.
Une piste.
Unique.
Solitaire.
Elle s'estompe.

Je cours.
Etreint.
Je peine.
J'ai mal.
Je continue.

Elle m'a oublié.
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Jeu 10 Oct - 10:22

L’étreinte soudaine me fait battre des paupières et lâcher un cri de surprise, je baisse les yeux sur l’homme qui m’étreint et je me rappelle. Ou alors il se rappelle à ma mémoire ? Je ne comprends pas, je serre mes bras autour de lui, je l’avais oublié. L’espace d’un instant d’une éternité ?

« Pardon. »

Je le serre fort contre moi. J’ai peur. C’est violent, une vague qui balais les certitudes, emporte tout, dévaste tout. J’ai peur. Peur de l’oublier alors qu’il est là, alors que je lui tiens la main, alors qu’il compte sur moi ? C’est déjà arrivé ? Oui. Quand ? Je ne sais plus. J’ai peur. Non, mal. C’est douloureux ? J’ai oublié. Je le serre contre moi pour ne plus le faire. Que m’est-il arrivé ? C’est flou, ça s’estompe, s’éloigne, il est là. Tout va bien.


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Lhûn
Ven 11 Oct - 9:35
Elle m'a oublié.
Elle m'a oublié.

Elle m'a oublié.

Pensée obsédante.
Accablante.
Oppressante.
Étouffante.

Elle m'a oublié.

Je cours.
Suivant les traces qui s'effacent sous un vent qui ne souffle pas.
Jusqu'à oublier ce que je poursuis.
Qui je poursuis.
Qui je suis.
Pourquoi je cours.

Je cours.

L'air change.
Le ciel change.
Le sol change.

Mes pieds laissent une trace blanche sur leur passage.
Légère.
Volatile.
Une trace.
Qui s'efface.

Je ne suis personne.
Un fantôme dans la lande.
Je veux oublier.
Je regarde droit devant.

Elle est là.

Là.
Devant moi.
Proche.
De plus en plus proche.

Proche des murs.

Je...
Je cours toujours.
Je ne m'arrête pas.
Jusqu'à elle.

Le cœur gros.
Le souffle court.
La douleur.

Est-elle un mirage.
Un vain espoir.
J'ai besoin de savoir.

Mes bras l'enlacent.
Surprise.
Réelle.
Je la serre.
Elle me serre.

Un mot unique.
Doux.
Profond.
Un cri du cœur.

Je ferme les yeux.
Je la serre.
Je la sens.
Je tremble.

Je ne veux pas la lâcher.

Comme elle.
Je m'abandonne.
Je me perds.
Dans l'étreinte.
Dans ses bras.

Je noie mon visage.
Dans ses cheveux.
Dans son cou.
Encore humide.

Je ne veux pas la lâcher.

Flot ininterrompu.
Émotions contradictoires.
Je ne veux pas la lâcher.
Je ne veux pas disparaître.
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Ven 11 Oct - 18:58

J’ai du mal ne serait-ce qu’à songer à me détacher de sa chaleur rassurante. Si encore j’étais normale, non, ce terme n’est pas adapté à l’Esquisse, si j’étais comme avant -peu importe ce que cela veuille dire- j’aurais pu écrire son nom sur ma peau et ne jamais l’oublier. Ma peau oublie elle aussi. Je ne veux pas le lâcher. J’ai peur de l’oublier à nouveau, et préfèrerais m’oublier dans son étreinte. Mes bras l’ont serré fort, lui ai-je fait mal ? Moins qu’en ne l’oubliant. Les gens ont toujours mal quand on les oublie.

Quand je veux le relâcher, quand j’arrive à m’y contraindre, je me rends compte que je ne suis pas la seule à le serrer fort. Je pose ma joue contre le sommet de sa tête, toujours humide, je n’ai pas froid.

« Je ne lâcherais plus ta main, je te le promets. »

Car l’erreur est mienne, c’est moi qui l’ai oublié. C’est toujours moi qui oublie, quoi que cela veuille dire. J’ai cette culpabilité pesante, qui me fait mal au ventre et oppresse ma cage thoracique plus surement que ses bras. Je ne veux pas l'oublier.


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Lhûn
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Lhûn
Sam 12 Oct - 10:49
Yeux clos.
Instant infini.

Elle est là.
La nuit.
Carmen.

Elle a peur.
Elle s'excuse.

Contact.
Chaleur.
Promesse.

Je ne veux pas disparaître.
Elle ne veut pas m'oublier.

Sérénité.
Tempête.
Immobile.

Si je m'endors, je voudrais que ce soit dans ses bras.
M'endormir.
Disparaître.
Mourir.

Je respire à nouveau.
Lentement.
La douleur s'estompe.
Mon cœur bat.
Calme.
Vivant.

Je le devine.
Ma main contre sa paume.
Mes cheveux entre ses boucles.
Ma clarté se mêle à sa nuit.

Un léger mouvement.
Mon front contre le sien.
Je n'ai pas ouvert les yeux.

Je suis bien.
Je veux qu'elle le sache.

Silence.
Je ne suis que silence.
Mes doigts enlacent les siens.
Je serre sa main.
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Lhûn
Lun 14 Oct - 18:44

Le Ying et le Yang | 『 』 19101406444123907916461835
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