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L’univers des Câbles

Folie d'Esquisse
Messages : 1044
Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Mer 4 Sep - 11:51

L’univers des Câbles



__–Comme l’univers des Câbles est basé en grande partie sur les Brises, il est utile, sinon presque indispensable, d’avoir une vue d’ensemble de cette Esquisse, dont vous trouverez tout ce qu’il faut savoir sur son univers et sa Ville ici. Lisez au moins, pour la Ville et la Frontière, leurs présentations générales, la partie sur les Factions et picorez dans la partie sur les technologies.
__–Bien sûr, tout n’est pas à lire d’un coup, ni même avant d’avoir créé son perso : commencez par voyager un peu dans ces (longues) annexes, pour trouver des choses qui vous intéressent et lisez avant tout ce qui vous est utile. Typiquement, si vous voulez jouer quelqu’un qui n’ira presque jamais à la Frontière, ou qui ne s’intéressera pas à la SX, il n’est pas indispensable de lire ces parties dans le détail.



Table des matières







Cartes de l’Esquisse connue



__–La carte n’est pas strictement à l’échelle : elle est plus figurative que rigoureusement exacte.


Légende :
■ Vert : zones de très faible activité criminelle
■ Jaune : zones de vigilance normale, on y trouve quelques bandits cela dit, donc ne vous y déplacez pas sans escorte.
■ Orange : zones de vigilance renforcée, d’activité criminelle ou terroriste importante, ne vous y rendez pas sans une conséquente escorte puissamment armée.
■ Rouge : zone de vigilance maximale, les éléments déchaînés ou l’hostilité extrême des habitants rendent inenvisageables les voyages.



Légende :
■ Rouge : densité supérieure à 15 000 habitants au km²
■ Orange : densité supérieure à 8 000 habitants au km²
■ Jaune : densité supérieure à 200 habitants au km²
■ Vert : densité inférieure à 200 habitants km² au km²
■ Blanc : densité inférieure à 1 habitants au km, voire zones totalement inhabitées







Factions


__–Pour vous donner une première idée de quel type de personnages peuvent être joués et pour vous présenter les principaux noms qui reviendront tout au long de ces annexes, nous présentons dès le début les factions. La plupart des entreprises, gangs et services publics mentionnés feront l'objet d'une description plus détaillée, que vous pourrez lire après avoir pris connaissance des informations générales sur la Ville, la Frontière et les technologies.




Dessinateurs


__–Ils composent la quasi-totalité des habitants des Câbles. Le terme, par contre, n’est plus utilisé que par les cyantifiques, vu qu’eux seuls ont encore besoin de faire la distinction entre ceux appartenant à leur secte et les autres.
__–Bien que se désignant sous le terme d’humains en opposition aux Objets, certains n’en ont plus l’apparence ou même la mentalité. Or, depuis que l’Esquisse est devenue une société organisée, la place accordée à ceux ne pouvant pas en être des membres productifs s’est réduite considérablement. Les anthropoïdes disposant encore de leurs mémoire sont les mieux considérés, ceux ayant complètement perdu leur identité, la raison ou ayant vu leur morphologie être considérablement altérée ont tendance à se retrouver au bas de l’échelle sociale. Bien sûr, pour qui est assez fortuné ou assez compétent, ces barrières peuvent vite sauter. Avoir un corps d’enfant, d’animal ou des capacités spéciales liées à son apparence vous ferme certaines portes, mais vous en ouvre d’autres.
__–Le racisme est une réalité quotidienne dans les Câbles. En Ville, de nombreuses professions sont fermées aux personnes dont les apparences sont peu compatibles avec la relation client. Les altérés se voient refuser des promotions, doivent accepter des boulots moins bien payés, certains établissements leur sont interdits… Il n’y a pas de lois officielles contre les altérés, mais il n’y en a aucune pour les protéger, la police et la justice sont très rarement de leur côté. Nombreux vivent hors des murs de la Ville, dans son immense banlieue, dans des quartiers paupérisés, marqués par la misère et la criminalité, ce qui renforce les préjugés à leur égard.

__–Une part importante de la vie de tous les Esquisséens est la SX, un monde parallèle qui remplace, fonctionnellement, le rôle que prend l’informatique dans notre monde. On s’y incarne sous la forme d’un avatar virtuel, qui peut prendre une apparence radicalement différente de la nôtre. De fait, c’est un espace où les discriminations sont pratiquement inexistantes. De nombreux non-altérés y fétichisent d’ailleurs souvent les altérés et jouent à se doter d’avatars aussi fantasques que possible.
__–À l’inverse, la tendance chez de nombreux altérés est d’avoir un avatar aussi banal que possible, pour avoir au moins dans un endroit le sentiment de ne pas ressortir dans une foule. Certains ne vivent d’ailleurs presque plus que dans ce monde virtuel, y travaillant et ne revenant à la réalité que pour sustenter leurs besoins primaires.

__–Enfin, la plupart des habitants de l’Esquisse des Câbles ont fait de ce monde, de sa Ville et de sa Frontière la seule réalité qui importe à leurs yeux. La Terre est quelque part entre un rêve dont le souvenir s’effrite peu à peu et une inspiration permanente, qui est transposée dans ce monde, avec ses qualités et ses travers. Petit à petit, l’Esquisse se terraforme.

Quelques exemples de Dessinateurs :





La Police


__–Un conséquent addendum a été réalisé à ce sujet, ici. L’idée générale est résumée ci-après.

__–La police urbaine est une institution en pleine décrépitude morale. Les autorités urbaines, les maires en premier lieu, ont tout fait pour essayer de s'en passer autant que possible et requérir à la place à des groupes de sécurité privés. Ceux-ci font beaucoup moins dans la dentelle et ne se soucient que peu des procédures. D'aucuns disent que la Ville devient de plus en plus autoritaire à mesure que le temps passe et que ses forces de police, déjà connues pour leur intransigeance et leur brutalité, ne suffisent plus à remplir ces critères.
__–Cela fait depuis longtemps qu'en plus de perdre la confiance du gouvernement, elle a perdu tout soutien de la population. Jetée contre les quartiers pauvres avec un blanc-seing et s'occupant bien plus de faire régner l'ordre que de traquer les criminels, elle ne saurait être décrite autrement que comme le bras armé et la protection des intérêts capitalistes des élites urbaines.

__–En Ville, outre la PU (Police urbaine), dont l’activité est segmentée en commissariats, il existe plusieurs corps pan-urbains. On compte parmi eux des entités combattantes. Tout d’abord, la DANGER (Division Antiterroriste Générale), des forces spéciales d’intervention surarmées qui luttent contre le terrorisme et les gangs les plus dangereux. De l’autre côté, sa grande adversaire politique, la DMS (Division magendarme de Sécurité), une troupe mobile spécialisée dans l’action anti-émeutes.
__–Autres services indispensables, les ERE (Établissements de Renseignement Étatiques), soit des agences de renseignement, toutes concurrentes, qui changent d’allégeance au gré des mouvements politiques qui agitent les hautes sphères du pouvoir urbain.
__–Il y a aussi deux formations plus administratives mais non moins indispensables. Tout d’abord, le Bucap (Bureau de Cohérence de l’Action Policière), qui fait mentir le début de la phrase, vu que c’est un ancien service très important pour le lien entre la Ville et la Frontière devenu une coquille vide. Il est très concurrencé par le Bépo (Bureau pour l’Égalité, la Protection et l’Ordre des territoires extra-urbains), qui remplace le précédent, mais sur un territoire plus restreint, celui de la partie de la Ville située extra-muros. Il a plus de succès, mais est aussi considérablement plus corrompu.
__–Enfin, on doit compter l’Établissement correctionnel du Beau-Lissandre, soit la prison de la Ville, où le séjour n’est pas gratuit : les détenus doivent travailler pour payer leur loyer et leur nourriture.

__–La PU ne tient plus que grâce à quelques commissaires de quartier et quelques inspecteurs encore intègres. La corruption et les réductions de budget ne font plus tenir dans ses rangs que les idéalistes, fantasmant sur le symbole de justice, d'ordre et d'exemplarité qu'ils sont censés incarner, et les profiteurs qui vivent sur les pots-de-vin des cartels et des grands groupes privés.
__–De fait, la police est systématiquement dans l'urgence, n'a jamais vraiment le temps de bien faire. Plus ça va, plus elle devient aveugle et brutale, faute d'avoir les moyens, les effectifs et le temps pour faire autrement. Les nombreuses bavures que cela provoque diminue encore plus son crédit auprès de la population et de la municipalité, ce qui donne donc des arguments pour baisser encore plus ses moyens…
__–Il faut ajouter à cela le fait qu’elle est divisée en plusieurs factions. Les différents commissariats sont parfois en rivalité et les différents corps pan-urbains et agences de renseignement se tirent souvent dans les pattes, pour grappiller de l’influence politique. Il faut y ajouter les nombreuses affaires de collusion avec des groupes criminels et des entreprises.

__–Les choses sont différentes à la Frontière, pour cela comme le reste. La police urbaine n’a plus qu’à peine les moyens d’intervenir dans la grande banlieue hors des murs, ne parlons donc pas d’intervenir à la Frontière. Les communautés locales et les entreprises privées y font donc leur loi. Il existe bien des coopérations entre différentes juridictions, mais elles sont plus le fait de tractations d’influences et d’un jeu politique complexe que de procédures bien établies.
Entre la Ville et la Frontière, la loi est armée de façons bien différentes :





Les entreprises privées



__–Dans la société des câbles, comme dans toute société capitaliste avancée, les entreprises sont omniprésentes. Contrairement aux petites sociétés des Brises, dont la plus grande pouvait à peine se targuer de dépasser la centaine d'employés plus ou moins disciplinés, les grands groupes des Câbles sont solides, riches, particulièrement puissants et sont dirigés par des cadres qui entretiennent des liens proches de la consanguinité avec les décideurs politiques. Elles ont également la possibilité de freiner, d'outrepasser ou même de se substituer complètement à la police dans certains domaines.
__–Si votre personnage n'est ni un agent du service public, ni un indépendant, alors il est probablement salarié dans quelque boîte plus ou moins connue, qui va de l'entreprise minière à la chaîne de restauration rapide, en passant par une boîte de prestation qui gère un service après-vente. Notez cependant que, pour des raisons de scénario, vous êtes très fortement invité à intégrer l'une des trois principales entreprises qui vous seront présentées rapidement ici, puis plus en détails par la suite, ou à défaut un personnage travaillant pour une entreprise de service, comme par exemple une compagnie de sécurité privée ou une société de services SX, puisqu'il sera facile de justifier une interaction avec les acteurs majeurs.

__–Les entreprises qu’on trouve à la Ville comme à la Frontière, donc où il est conseillé de jouer, sont les suivantes :
■ La Cosha : La Compagnie de Sécurité des Hussards Azur, souvent abrégée en la Compagnie, est la plus grande et la plus puissante des sociétés militaires privées. On y trouve des combattants plus ou moins spécialisés, mais aussi des scientifiques, des ingénieurs, des spécialistes de la SX ou des cadres. N’oubliez cependant pas qu’elle a de nombreux concurrents et qu’en dépit de ce qu’elle dit sur elle-même, elle n’a pas une hégémonie absolue sur les Câbles.
■ Le Groupe Volta : Lui bel et bien dans une situation de monopole : c’est pratiquement le seul producteur d'électricité de toute la Ville. Il porte le nom de son fondateur, le cyantifique Volta, qui a mystérieusement disparu il y a quelques années. Depuis, l’entreprise enchaîne les crises et les difficultés, ce qui prouve bien que posséder entièrement un secteur ne rend pas invulnérable…
■ ValMater : la plus grande entreprise minière de l'Esquisse connue, ainsi que la plus importante à la Frontière en raison de l'étendue de ses concessions, qui couvrent une majeure partie des Monts Vêtus et de ses bois alentours. Elle dispose de contingents armés qui font régner sa loi et si elle se montre assez discrète en ville, elle brasse tellement d’argent qu’elle y exerce une pression importante par la corruption et les rétrocommissions.

__–Vous entendrez également parler de ces autres entreprises majeures en Ville :
■ Skélovo : C'est elle qui possède le marché des astrettes, le moyen de se connecter à cette fameuse SX dont je vous reparlerai à bien des reprises. Elle a un fonctionnement interne très obscur, limite sectaire.
■ Synsisto : Ce sont eux qui produisent les cocoros, ces intelligences pas tout à fait artificielles et omniprésentes (voir partie "Le marché de la conscience humaine").
■ Groupe Stanislas : C'est le plus grand groupe de construction de l'Esquisse, qui fait pousser des chantiers et des villes un peu partout.

__–… et de ces entreprises de la Frontière (elles ont souvent leur siège en Ville, mais leur fond de commerce est en dehors) :
■ Nutrengyne : une entreprise majeure dans l’agro-alimentaire. Elle soumet ses employés à une surveillance très étroite de leur vie, pour s’assurer de leur bonne moralité.
■ KEE : C'est l'entreprise qui exploite le Labyrinthe et le parc d'attraction Dragotopia, équivalent local de Disneyland, dans des conditions plus ou moins déplorables.
■ Wang-Lear : C’est la principale entreprise textile de l’Esquisse, qui dispose d'une concession dans les Monts Vêtus et exploite ces montagnes habillées sans se soucier un seul instant de la santé de ce milieu.
■ Miluco : Un fabricant d'armes qui possède une activité annexe de cultivateur de fromage depuis qu'il a envoyé un missile sur la lune.
■ UnivEx : Une entreprise de la tech jeune et dynamique, qui a proposé une solution innovante pour endiguer l'invasion de l'Univerre et a non seulement échoué, mais a en plus accéléré sa progression.




Les gangs


__–Une section spécifique existe sur certaines organisations criminelles célèbres de la Ville et de la Frontière. Cette section sert surtout à donner un état des lieux.

__–Bien entendu, il ne saurait y avoir une mégapole aussi grande et des espaces peu contrôlés aussi vastes et peu contrôlés sans mafia, gangs de motards, cybercriminels et cartels. La Ville et la Frontière sont des terrains idéaux pour des organisations criminelles. Une large population défavorisée qui doit se tourner vers l’illégalité pour survivre d’un côté, de grands espaces impossibles à surveiller ou des quartiers désertés par une police qui a perdu toute crédibilité et la plupart de ses moyens de l’autre. La criminalité est à tous les niveaux, dans les Câbles. Des hauts fonctionnaires corrompus, la perversion morale des riches et des puissants, des trafiquants de drogues, d’armes, de tout ce qui peut l’être, des gangs des bas-fonds et d’au-delà les murailles, des bandes de motards et de desperados de la Frontière…
__–En Ville, la mafia est très présente et il est difficile d’aller à une soirée mondaine sans tomber sur quelqu’un qui en est membre ou connaît quelqu’un qui l’est. Les quartiers les plus défavorisés sont occupés par de nombreuses sectes, petits gangs et bandes de jeunes désœuvrés qui se livrent au trafic et au vol pour survivre. Sans parler de tout le volet cybercriminel, avec d’innombrables pirates de la SX, qui vont des grands noms connus pour leurs attaques contre la BCE (la Banque Centrale Esquisséenne) ou certaines entreprises, à des centaines de petits groupes ou d’individus qui piratent des produits culturels, arnaquent les personnes les plus fragiles, volent et revendent des données personnelles… À la Frontière, rares sont ceux qui ne sont pas soumis à la « protection » de quelque cartel ou troupe de bandits, quand les barons locaux, maires ou chargés de pouvoir des entreprises privées ne sont pas eux-mêmes d’anciens gangsters.

__–Toutefois, le monde criminel elle n’est pas du tout quelque chose de structuré, mais plutôt une galaxie d’organisations rivales de petite ou moyenne envergure, autour desquelles gravitent ou évoluent en toute indépendance des petits gangs de jeunes de quartier, des magouilleurs faisant pousser des plantes hallucinogènes dans leurs caves, des fratries de bandits qui braquent les banques et attaquent les convois qui traversent la Frontière, etc.
__–Il y aurait pourtant tous les ingrédients pour un monde souterrain connecté et structuré et il en a été ainsi jusqu’à pas si longtemps. Les vétérans de cette époque pourront vous en parler encore : une génération de cela, eut lieu une guerre des gangs d’une intensité terrifiante, suivie d’une purge intensive par la Mairie, qui lâcha sa police et plusieurs compagnies de sécurité privées dans les rues pour faire le ménage. Les principales organisations de la Frontière de l’époque étaient très polarisées par la Ville ; certains cartels avaient leurs locaux, leur trésorerie à l’intérieur de ses murs. La déstructuration des milieux criminels les a donc touchés intégralement et en profondeur. Cependant, sur bien des aspects, cela a moins été une décapitation du monde criminel qu’un remplacement de sa tête : vu les niveaux de corruption à la tête de la Mairie, on peut dire qu’une clique en a remplacé une autre, plus vicieuse, plus discrète, mais non moins puissante
__–Par ailleurs, l’effondrement progressif de la police et un accroissement toujours plus grand des inégalités sociales et de la corruption, entre autres causes, voient ces organisations indépendantes se restructurer et se réunir de plus en plus. La reconstruction de la criminalité est lente, mais régulière et ne donne aucun signe d’affaiblissement, bien au contraire.

__–Les principaux gangs actifs, dans lesquels il est conseillé d'insérer votre personnage, et qui bénéficient d'une description plus complète ultérieurement, sont les suivants :
■ Le Trigramme : un gang très puissant et violent, qui force les paysans à cultiver pour lui toutes sortes de denrées. Son organisation est très hiérarchique et sa culture frôle les délires mystiques. Ce sont les ennemis publics n°1.
■ La Griffe de l'Ombre : Une petite organisation de mercenaires ultraviolents, qui joue sur son côté punk, alors qu’elle est totalement au service des grandes entreprises. Elle s'implique dans toutes sortes d'opérations spectaculaires. Ses membres, quasi-exclusivement des anciens de la police ou des compagnies de sécurité privée (ce qui leur confère un carnet d'adresse assez touffu), se mettent en avant dans les médias et vendent des produits dérivés.
■ La famille Sarasvati : Une des plus grandes familles mafieuses de la Ville. En plus de posséder des terres, elle cultive des liens très étroits avec l'entreprise KEE (qui s'occupe du Labyrinthe) et avec un quartier dont elle possède plus ou moins le commissariat. Elle insiste beaucoup sur sa respectabilité.

__–En gangs parfois autant voire plus puissants, mais plus restreints géographiquement, vous entendrez également parler de :
■ Les gangs de la Ceinture Verte : Une ancienne organisation puissante à la Frontière, qui a été foudroyée et divisée en plusieurs petites formations, qui coopèrent ou sont en concurrence au gré des changements politiques, mais représentent toujours une menace.
■ Les Vêterans : Les habitants des Monts Vêtus, qui apprécinte fort peu que les entreprises (en particulier ValMater, qui s'en est arrogé une grande partie) détruisent les paysages et asservissent les locaux. Vivant en petits clans, ils profitent de leur connaissance du terrain pour attaquer les convois qui passent dans leur territoire.
■ Les Conteurs : Les habitants de la Forêt du Conteur, extrêmement agressifs (en lien, peut-être, avec le fait que leur forêt ait été rasée de moitié et que ça ne va pas en ralentissant), très bien organisés et dotés d'armes esquisséennes aux effets imprévisibles et dévastateurs.
■ Les pirates de l’Inspiration : Moins un gang construit qu’un écosystème de petits entrepreneurs du crime, qui s’en prennent aux bateaux assurant la liaison entre la Ville, la Lune agricole et la Reconquête. Ils sont un danger majeur le long du fleuve et très influents dans les quartiers portuaires de la Ville.
■ SX⁴nal : À prononcer ès-ix-ca-nal, il est volontairement peu aisé à écrire et prononcer, vu que cette communauté SXéenne a une haine toute particulière des n00bs, reconnaissables à leur irrespect de l’étiquette. C’est un immense forum où des harceleurs, trolls d’extrême-droite et pirates informatiques se pavanent sur leurs exploits, montent des actions ou se font recruter par diverses organisations pour des boulots bien peu reluisants.

Le crime s’organise de bien des façons :





Les sectes


__–La plupart des Esquisséens des Câbles ne sont pas croyants, il n’existe aucune religion importante dans les Câbles, native ou importée de la Terre, même s’il arrive de trouver une église, une mosquée, un temple bouddhiste ou un autel à Folie. En revanche, il existe des organisations qui ne sont pas nécessairement illégales, mais dont le fonctionnement, le cœur de son activité, consiste en créer une société parallèle, de détacher ses membres du reste de la société. Ces sectes suivent en général des idéaux qui sont un mélange de croyances mystiques et d’objectifs politiques.

__–Les principales sont les suivantes :
■ L’ESPOAR : L’Esprit Solidaire pour la Protection des Objets Animés et leur Recensement, une très ancienne organisation qui était pacifiste, mais s’est radicalisée à mesure que ses actions étaient réprimées de plus en plus violemment, pour verser dans l’éco-terrorisme.
■ Les Sorteurs : À la fois très discrète et bien répandue, elle a un objectif clair : trouver un moyen de revenir en 2012, sur Terre. Comme c’est une des rares organisations à dire qu’un autre monde est possible, elle attire de nombreux profils contestataires, anti-systèmes, anarchistes et a une certaine popularité dans les milieux les plus pauvres, allant jusqu’à contrôler certains petits quartiers.
■ Les Cyantifiques : Ils se considèrent en quelques sortes comme les seuls vrais autochtones de l’Esquisse – même si certains acceptent des nouveaux membres – et que les Dessinateurs sont des envahisseurs, venus détruire leur monde. Ils sont divisés en plusieurs tendances, plus ou moins radicales et plus ou moins intégrées au reste de la société.
■ L’Église stellaire : Secte née dans les universités et bénéficiant de généreux donateurs, elle propage un discours de transcendance par rapport à son corps mortel, pour vivre dans la SX. Elle est contrôlée par une poignée de techno-gourous, qui manipulent des étudiants, souvent défavorisés, pour les aider et les placer à des postes importants et ainsi maintenir sa puissante assise dans la bonne société esquisséenne.





Les indépendants


__–Jouer dans une faction n’est pas une obligation. Elles apportent des moyens considérables, vous permettront de mobiliser des alliés, des ressources, des armes, mais elles ont leur lot de contraintes. Vous pouvez décider de jouer un personnage qui, du fait d’un environnement dans lequel il évolue plus isolé, sera moins puissant, mais aussi plus libre de ses actions.
__–Vous interagirez en permanence avec de grandes factions, mais votre allégeance à leur égard sera celle d’un prestataire, d’un mercenaire et pourra changer bien plus rapidement.

__–Il serait impossible de décrire de manière exhaustive ce monde, entre les myriades de contractuels, les mercenaires, les tueurs à gage professionnels, les petits gourous de bidonvilles pouvant monter la colère des rues sur un opposant politique, les pirates de la SX, les chirurgiens spécialisés dans les prothèses cybernétiques illégales, les espions, cambrioleurs ou que sais-je encore.
__–Certains travaillent main dans la main avec la police, d’autres ont des mises à prix sur leur tête tellement élevées que leurs employeurs engagent parfois un autre mercenaire pour les dézinguer une fois le boulot fini…

Personnages sulfureux et dangereux, méfiez-vous des techno-gourous… :


Dernière édition par Folie d'Esquisse le Ven 6 Sep - 21:20, édité 16 fois




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
Folie d'Esquisse
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Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Mer 4 Sep - 12:20





La Ville






Cartes de la Ville




__–La carte n’est pas strictement à l’échelle ; l’avenue de la Centrale ne fait évidemment pas 1 km de large…


Légende :
■ Vert : zones sûres, les principales infraction que vous y trouverez seront du trafic de drogues et du crime en col blanc…
■ Jaunes : zones de vigilance normale, on y trouve des cambriolages, des pickpockets, du petit trafic, quelques braquages.
■ Orange : zones de vigilance renforcée, à ne pénétrer que correctement armé et avec des renforts. Le crime organisé y a une présence.
■ Rouge : zones de vigilance maximale, les affrontements entre forces de l’ordre et gangs sont à prévoir à la moindre provocation.
■ Bleu : zones où la police urbaine n’a pas le droit d’opérer et où la sécurité et justice sont aux mains d’entreprises privées.
■ DX (D1, D2, D3…) : districts de police.


__–La densité en transports en commun est considérable, en faire un plan exhaustif serait impossible et peu pertinent. Aussi, ne sont représentées ici que les principales lignes de trains intra-muros (TIM), l’équivalent des RER, non les métros et encore moins les bus. Les métros sont assez nombreux en Ville intra-muros et suivent la même densité que les RER (donc très peu nombreux au vents (sud), très denses au centre, inégaux aux bords monts (nord). Ils sont inexistants extra-muros, où des réseaux de bus prennent parfois le relais.




Présentation générale


__–La Ville a bien changé. Là où de charmantes bicoques bigarrées se dressaient, vous avez désormais affaire à une immense mégapole tentaculaire, dont certains immeubles s’élèvent sur des centaines de mètres, ou des bidonvilles à perte de vue. La Ville, désormais, ne dort jamais. Néons bariolés, phares de drones et voitures, affiches publicitaires, lampadaires, devantures de magasins, on peut voir ses lumières se refléter sur les nuages du ciel mauve des dizaines de kilomètres avant d’apercevoir le premier bâtiment.
__–Les quartiers des Brises que vous connaissez sont appelés la Vieille Ville. Si vous voulez savoir ce qu’il est advenu du charme familial des Maisons, du rétro-futurisme de l’Avenir, des pelouses du Kleos ou des nuages des Nuées, je vous invite à vous rendre dans la section quartiers. L’hypercentre urbain, qui s’est considérablement embourgeoisé, est dominé par l'Hôtel de ville, une structure pyramidale de lumière qui cache, sous son apparence hors du temps, des systèmes d'armement surpuissants. Ce quartier, cependant, n’est pas pour tout le monde. Cet écrin de passé et de richesse est scellé derrière d’épais murs surmontés de barbelés, miradors, gardes et machines de défense. Comme si ceux qui dirigeaient la cité avaient peur de ses habitants…

__–Mais la pyramide est loin d’être la seule marque urbaine de pouvoir, ou la plus grande. Cet honneur revient aux immenses tours des entreprises privées, qui s’élancent à l’assaut du ciel et écrasent la masse urbaine sous leur ombre longue.
__–L’urbanisation galopante a dépassé l’ancien centre de loin. Ainsi, les champs d’éoliennes, ou plutôt l'infime fraction qui en a été conservée, est devenue un parc. Le Sanctuaire terrestre, lui, est maintenant connu comme le Musée de la Terre. C'est le dernier endroit dans la Ville où on peut aspirer à un peu de tranquillité, de verdure et de silence – pour qui peut se payer ses tickets d’entrée. La Forêt du Conteur a quasi intégralement disparu, sous les flammes de l’industrie. Le port de la Ville n’est plus sur le petit canal de l’Aspiration, mais sur le fleuve lui-même.
Le cœur de la Ville est désormais non plus l’étriquée Vieille Ville, mais un cercle bien plus large appelée la partie intra-muros, retranchée derrière une immense muraille de deux cents mètres de haut, un impressionnant dispositif défensif, pare-Tempêtes et doté d’immenses ventilateurs, pour expulser l’air pollué et le rejeter sur les banlieues et la campagnes alentours. En plus d’un mur, la muraille est un périphérique, qui accueille toute la circulation entrante et sortante. Elle ne souffre qu’une seule faille ; l’Inspiration, sur sa façade vents (sud). Et encore cette façade est-elle protégée par deux puissantes tours bardées de systèmes de défenses sur ses deux extrémités, reliées par un pont suspendu, sur lequel passent voitures et trains.
__–Si la Ville est très étendue horizontalement, elle est aussi à prendre en compte verticalement. Au-dessus du sol, les tours traversent le ciel. En profondeur, l’immense réseau du métro, qui couvre tout l’espace de la Ville situé à l’intérieur des murailles.
__–À l’extérieur des murs, plus on s’en éloigne, plus la limite entre Ville et Frontière devient floue. Les champs succèdent, par l’urbanisation galopante et extensive, à des bidonvilles, ou des lotissements retranchés derrière des murs surmontés de barbelés…

Les inégalités se voient bien en fonction du quartier :





Régime politique


__–La Ville et ses alentours sont dirigés par la Municipalité. Ce régime se divise en deux organes principaux.
__–Tout d’abord, la mairie, ici prise dans le même sens que le mot « présidence » – ou « dictature » pour les plus cyniques –, et non celui de bâtiment. Elle est exercée par le maire. Celui-ci gouverne la Ville et nomme des arbitres, qui sont des équivalents de ministres. La flexibilité étant la principale caractéristique de cette municipalité, il n’existe pas d’arbitrat (ministères, si vous voulez) qui soit fixe : le maire peut faire et défaire certains arbitrats, en créer de nouveaux, changer leurs fonctions ou les supprimer. Toute décision dans cette matière doit cependant être validée par le Conseil municipal, qui est composé de membres élus, un pour chaque district. Le maire est aussi le chef suprême de la police municipale.
__–Le Conseil municipal, lui, sert à représenter les différents quartiers de la Ville. Il propose et vote les lois.
__–Le mandat du maire et des conseillers est de cinq ans.
__–Je n’entre pas dans les détails (alors que je pourrais), vu que je ne peux pas affirmer que vous allez vous bousculer au portillon pour faire des intrigues politico-légales. Je le ferai peut-être si besoin dans le futur, sur ça comme sur tous les autres sujets.




Districts de police


__–La Ville intra-muros est divisée en quinze districts (la Ville extra-muros n’est pas divisée en districts tout court, vu que la police urbaine n’y intervient pas). À chacun de ces districts est rattaché un commissariat. Cela dit, attention : la plupart des districts ne recoupent pas les quartiers, qui sont une notion plus subjective : la Technopolis, par exemple, est à cheval sur trois.
__–En clair, un district, c’est un découpage administratif et policier, un quartier, c’est une ambiance, une spécialité, un thème commun, comme la pépinière d’innovations et entrepreneuriale de la Technopolis, la misère prolétarienne des habitats minuscules, ultra-denses, pollués et industrieux de la Rive urbaine, ou encore les rues brillantes de mille affiches publicitaires holographiques, avec des successions de bars branchés, cinémas, théâtres, magasins de luxe et autres établissements de tous les plaisirs de l’Avenue de la Centrale.




Transports urbains


__–Les rues de la Ville sont traversées par toutes sortes de voitures et motos, allant de vieilles autos à des bolides ultramodernes. Du fait de la desserte très inégale des transports en commun, le véhicule personnel terrestre est privilégié par les couches plus modestes, délaissé par la classe moyenne et les plus riches ne s’en encombrent qu’à des fins de prestige.
__–Nombreux sont aussi les quadricoptères, des véhicules bien plus compacts et polyvalents, faisant penser à un mélange entre une voiture et un drone volant. Pouvant se garer dans la rue ou des parkings, souterrains comme aériens, formant en période d’affluence des lignes dans les cieux de la Ville. Ces véhicules aériens suivent une pyramide de répartition bien plus simpliste : inaccessibles pour les plus pauvres, un choix économique complexe à prendre, mais parfois nécessaire pour les catégories intermédiaires et indispensable pour briller en bonne société pour les plus riches. Pour ceux qui ne peuvent pas se payer de véhicule personnel – et ils sont nombreux –, il existe des systèmes de bus et de navettes, plus ou moins fiables, proposés par des entreprises ou des petits entrepreneurs locaux.
__–Les montures plus rares, les Objets, sont autorisés en théorie, mais en pratique, il vaut mieux être assez riche ou assez discret.
__–On trouve aussi des hélicoptères pour la police, certaines entreprises et les particuliers les plus fortunés, décollant et atterrissant sur les toits des immeubles.




Lois majeures


Drogues : La plupart des drogues sont légalisées, mais uniquement dans des espaces spécifiques, des établissements conçus pour, où elles sont soumises à des taxes prohibitives. De fait, il existe un marché souterrain considérable, notamment extra-muros. Sans parler des drogues dures les plus violentes, qui sont interdites, ou des produits dopants à usage offensif, comme des drogues berserk.

Port d’armes : En principe, le port d’armes est autorisé et même, dans certains endroits, conseillé. Seuls les plus gros calibres sont soumis à des autorisations spéciales délivrées au cas par cas. Dans les faits, cette autorisation dépend beaucoup du bon vouloir des policiers ou des entreprises chargées du contrôle des rues. Un arsenal législatif flou permet notamment aux compagnies d’interdire la présence d’armes à feu dans les quartiers où elles proposent des logements moins chers à leurs salariés, afin de les garder sous contrôle. De même, les policiers vont se montrer très peu complaisants si les porteurs d’armes sont des pauvres ou des minorités.

Prostitution : Totalement légale, là encore la loi est assez floue pour permettre l’arrestation des consommateurs et, bien plus souvent, des prostitués et prostituées, notamment s’ils viennent de mileux pauvres ou sont des immigrés de la Frontière, pour les enfermer ou chasser de la Ville.

Discriminations : En théorie, il n’existe aucune discrimination légale sur les minorités de genre, d’attirance sexuelle, les femmes ou les altérés par l’Esquisse. Dans les faits, la police et la justice étant elles-mêmes étant particulièrement sexistes et racistes, elles ne vont jamais enquêter sérieusement sur des affaires de discrimination, encore moins dans de grandes entreprises. Cela dit, certaines d’entre elles, comme le Groupe Volta ou certaines sections de la Cosha (Compagnie de Sécurité des Hussards Azur, une des principales forces militaires des Câbles) ont une politique de discrimination positive – en grande partie pour se donner bonne image, certes.

Permis de conduire : Il y en a pour tous les types de véhicules. Les infractions sont, globalement, les mêmes que sur Terre.

Aides sociales : Pendant longtemps, il y a eu des aides importantes aux familles nombreuses, pour encourager la démographie, mais elles ont disparu depuis longtemps. De même, la couverture médicale universelle a subi coupes sur coupes, jusqu’à devenir un secteur fantôme, une coquille vide. Les aides pour les chômeurs sont conditionnées à un flicage extrême et poussent à accepter le moindre contrat, peu importe sa précarité, son salaire misérable ou ses conditions de travail déplorables. Là où le public ne fait rien, cependant, le privé prend sa place, d’où la multiplication des assurances, complémentaires santé, coopératives chômage organisées par des entreprises, etc.




Points d’intérêt notables


__–La Ville intérieure a son urbanisme marqué par plusieurs immenses structures, qui signalent le pouvoir de leurs dirigeants dans l’espace.

Intramuros :
L’Hôtel de Ville :
__–Après des décennies, on sait enfin ce que les grands chantiers de la Vieille Ville devaient bâtir : une immense pyramide de verre et d’acier, un labyrinthe de bureaux, d’administrations, d’assemblées, de commissions, sous-commissions. On y trouve, par exemple, les locaux de différents services de la police, comme le Bépo et plusieurs ERE (qui en ont aussi ailleurs), dont la description complète est disponible ici, la direction du Sorbet Nouveau, etc. Les étages inférieurs, les plus désertés, tombent virtuellement en ruines, quand ils ne servent pas de bêtes salles de stockage. Dans certains, on trouve des artefacts, des documents dotés d’un sigle ; CVC, qui ne veut plus rien dire pour personne.
__–Son intérieur accessible au public est très richement décoré. Dorures, fresques abstraites ou futuristes, marbres de toutes les couleurs, le luxe succède au luxe, parfois dans des proportions vraiment ridicules, de nombreux couloirs et étages étant quasiment vides, mais meublés et éclairés comme s’ils devaient accueillir une foule, tout ça pour que derrière les portes ouvragées on trouve des bureaux qui puent le cigare, où s’entasse la paperasse sur des meubles en bois aggloméré, tenus par quelques fonctionnaires antipathiques…
__–Un bon tiers de la pyramide est en fait une base militaire. Hélicoptères et drones de combat, mécanopodes, canons d’artillerie, fantassins innombrables, c’est, avec leur propre base, la zone la plus militarisée de la Cosha – car c’est bien elle qui assure la sécurité de l’Hôtel de Ville.

Extérieur et intérieur de l’Hôtel de Ville :

La tour Ngwenya :
__–Le plus impressionnant gratte-ciel est, sans surprise, celui qui appartient à la plus riche famille de l’Esquisse. C’est un immense centre commercial à sa base, qui abrite dans ses étages des dizaines d’entreprises et à son sommet vit la fameuse dynastie. Elle est en forme d’immense triangle très élancé, avec un immense disque peu avant son sommet, où on trouve des boutiques et restaurants de luxe. Il occupe une place de choix sur l’Avenue de la Centrale.

Grande Motte :
__–Si la DMS (Division Magendarme de Sécurité, la section anti-émeutes de la Police urbaine, présentés plus en détails ici) possède encore l’étriquée Motte de la Vieille Ville, cela fait longtemps qu’elle est patrimonialisée et gérée par une entreprise privée de tourisme, liée personnellement à son général. Toutefois, la Grande Motte n’a gardé le nom que par héritage : c’est plus un ensemble de bâtiments ternes qu’un fortin médiéval juché sur un relief, comme sa pittoresque ancêtre.
__–Ses forces sont à présent toutes centralisées dans un immense complexe militarisé, qui agit comme une forteresse entourée de murs barbelés et de miradors. Toute la vie d’un magendarme commence et s’achève dans la Grande Motte. On y trouve son école, avec logements, terrains d’entraînement et salles de cours, ses casernes, où les magendarmes assermentés vivent. Même un petit port sur l’Évasion, pour la brigade fluviale. Plus le temps passe, plus cette partie a tendance à s’agrandir et annexer des îlots de bâtiments alentours, pour y installer des commerces, des cinémas, des magasins, des bars et des maisons closes tenus par l’administration interne de la DMS, ou des compagnies privées au conseil d’administration rempli de gradés magendarmes, ce qui revient au même in fine. De fait, les magendarmes ont de moins en moins de raisons de sortir en Ville, ils utilisent même une monnaie interne. Ils sont de fait en permanence dans leur jus corporatiste, masculiniste, raciste et de glorification de la violence, avec le moins de contacts étrangers possible, qui pourraient apporter un peu de remise en question…
__–On y meurt même, vu qu’un des bâtiments du complexe est un mausolée, où les morts sont mis en scène, à grand renforts de symboles, de célébrations, de processions et de citations inspirantes écrites au mur, comme « Si je recule, tuez-moi, si j’avance, suivez-moi, si je meurs, vengez-moi ! », « Mieux vaut vivre un jour comme un lion qu’un siècle comme un agneau », « la paix est absurde, un magendarme ne croit pas en elle » ou encore le classique : « le combat est à l’homme ce que la maternité est à la femme ». Les magendarmes vouent un espèce de culte aux morts et au sacrifice personnel qui fait de leur mausolée un lieu saint, impénétrable aux étrangers. De fait, c’est là où leur idéologie fasciste, plutôt masquée ailleurs, se révèle sans voile.

Établissement correctionnel du Beau-Lissandre :
__–Cette immense structure, assez basse et circulaire, est la prison principale de la Ville. Les prisonniers doivent payer leur séjour en travaillant et sont soumis à une surveillance très intrusive, quand ils ne sont pas enfermés dans la SX… Plus d’informations par ici.

Hôpital central urbain :
__–Ce complexe gigantesque est une véritable ville dans la ville, avec des réseaux de monorails internes pour acheminer patients et praticiens, étalés sur une bonne dizaine de bâtiments. Hélas, mal financé, l’HCU a tendance à tomber en ruine. Les fameux réseaux de tramways qui ont fait sa grandeur sont de plus en plus désaffectés, les urgences sont toujours bondées, les pénuries de divers produits arrivent régulièrement, le personnel est très mal payé, les pannes et manques d’équipements sont permanents.
__–Les équipements sont, en outre, souvent utilisés par des acteurs privés, qui les réservent et les utilisent contre des commissions versés à la direction, qui s’en met plein les poches. Tout est payant, au HCU. La salle, la nourriture, les soins… n’espérez pas avoir une sécurité sociale, il n’existe que les assurances fournies par certaines entreprises. Si vous avez de l’argent, allez plutôt en clinique privée…
__–Plus d’information sur la médecine ici.

L’Université du Sorbet Nouveau :
__–Alors que l’HCU s’est agrandi avec la croissance urbaine, les campus universitaires ont plutôt été successivement détruits et reconstruits plus loin. Leur dernière itération, achevée il y a trois décennies, est universellement considérée comme « particulièrement hideuse ». Des blocs de béton froid qui se décrépissent, abritant des logements ternes, exigus et mal équipés, ainsi que des salles de cours très inégalement bien entretenues. Cela dit, toutes ne subissent pas le même traitement : certains amphithéâtres, loués à grand prix à des entreprises ou la Mairie pour des conférences, multiplient les dorures, statues de scientifiques esquisséens et fresques dans un art pompier, sur les grandes étapes de la colonisation de la Frontière. Ceux destinés aux sciences sont aussi bien plus fournis.
__–Étudier dans les Câbles n’est pas chose facile. L’université Sorbet, la seule, est sommée d’être rentable, ce qui impose des frais d’inscriptions considérables pour les étudiants, qui doivent s’endetter sur plusieurs années, voire décennies. En dépit de mesures de discrimination positives inégalement appliquées – les départements les moins rentables, comme les lettres, étant ceux qui les suivent le plus –, les altérés auront bien du mal à trouver des accommodements, que ce soit en terme de logements, de forme des examens, ou de lutte contre du racisme pur et simple.
__–Par ailleurs, dans une logique de « professionnaliser » et « désengorger les filières », de nombreuses formations sont en alternance, à la fac, mais dès avant, ou comportent des stages. Les entreprises peuvent ainsi compter sur des masses de stagiaires et d’alternants, parfois mineurs, à payer une misère, quand on les paye, pour réaliser du travail d’internes.
__–Là encore, le privé s’est immiscé partout : bibliothèque universitaire, logements, cantine, tout ce qui pouvait l’être a été privatisé. Pour ceux qui trouvent d’ailleurs que le Sorbet Nouveau n’est pas assez élitiste, il existe de nombreuses grandes écoles privées, certaines directement affiliées à des entreprises, comme l’EHHVM, l’École des Hautes Études ValMater, qui forme des ingénieurs de grand renom – et surtout, grand réseau.

Les Grandes Jardies :
__–En dépit de son nom, ce lieu n’a rien d’un écrin enchanteur de verdure. C’est la base militaire principale de la Cosha, bien qu’elle dispose de plus petites bases dans les différents districts et qu’une part considérable de ses forces soit stationnée en permanence à l’Hôtel de Ville. Son siège social, lui, est dans le quartier de l’Avenir, même s’il n’y a qu’une fonction de représentation.
__–Immense bâtiment, particulièrement imposant, pratiquement sans fenêtre, les Grandes Jardies sont un mystère pour ceux qui n’y pénètrent pas. On y trouve certes des arsenaux considérables, mais aussi des stades d’entraînement immenses, un hôpital – bien mieux équipé que le HCU – et même des laboratoires, certains très secrets, dont nul ne sait vraiment ce qu’il s’y passe…
__–Les Grandes Jardies jettent une ombre terrifiante sur ses environs et bourdonnent de drones de surveillance. Le quartier qui l’entoure, où on trouve de nombreux employés de la Compagnie, est un des plus sécurisés de la Ville et concentre des bases de nombreuses autres entreprises de sécurité. Elles y font leur loi bien plus que la police, qui ne peut le pénétrer sans une autorisation très rarement accordée.

Aéroport Anna :
__–Au monts-craie (nord-est) de la Ville, s’étale une installation militaire un peu particulière et très bruyante. En plus des nombreux tirs, vols de véhicules et explosions réalisés par les scientifiques des différentes entreprises d’armement, on y trouve le boucan permanent d’une des plus belles réalisations techniques des Câbles : l’aéroport, qui connecte de nombreux points éloignés de la Frontière, que ce soit pour le transport de ressources, de troupes ou, plus rarement, de touristes, dans les rares – et chères – destinations concernées.

Parc aux Objets :
__–Attraction touristique qui fait rêver bien des urbains, le grand parc au monts (nord) de la Ville abrite certains des plus exotiques, rares et impressionnants spécimens de l’Esquisse. On peut y admirer, tout en mangeant une glace trois boules ou des chouxrros, des chacides, mascarilles, félirenards, vermidors, ou la dernière serre irisée encore vivante.
__–Bien entendu, les conditions de détention – il n’y a pas d’autre mot – des Objets sont très peu soucieuses de leur bien-être, bien plus de les mettre en scène, les donner en spectacle et de rendre rentable leur exposition.
__–La sécurité est particulièrement élevée, pour un simple lieu touristique. Cela s’explique autant par les attaques d’éco-terroristes, que par le risque de voir certains Objets particulièrement dangereux s’échapper de leurs cages…

Station des Gelées :
__–Dernier lieu de plaisir mondain de cette liste, lui aussi interdit aux plus modestes, la Station des Gelées est une montagne artificielle, créée par l’empilement de stériles miniers, recouverts d’une généreuse couche de neige artificielle. On peut y faire quelques descentes, dans un climat rarement froid, en vérité, vu que ladite neige est tiède et sécrétée par des troupeaux de bisonhommes de neige.
__–On y trouve de nombreuses gelées, qui sont affectionnées par les enfants, qui se font ainsi des petits animaux de compagnie, mais beaucoup moins par les parents, qui doivent supporter leurs cris…




Les différents quartiers


__–Il serait physiquement impossible de faire une description exhaustive de tous les quartiers, tous les lieux qu’on trouve dans l’immense Ville des Câbles. Dans l’ensemble, retenez que le centre et les bords de l’Avenue de la Centrale sont les coins les plus cossus et que pour le reste, les quartiers populaires sont au niveau de l’Inspiration et plus on va au monts (nord), plus on monte en richesse. Ce n’est pas une règle universelle, mais elle donne une idée générale assez correcte.
__–Voici quelques quartiers immanquables.

Intramuros :
Vieille Ville :
__–Assainie, pacifiée, c’est plus un musée patrimonialisé qu’un lieu d’habitation, sinon pour des riches familles. Les parties qui étaient les plus modestes dans les Brises, comme le Quartier Vert, sont devenues des logements pour domestiques. Cela dit, le Quartier du Centre et des Nuées, dont les nuages ont été creusés et remplacés par une immense gare de métro et un centre commercial souterrain, sont toujours des lieux de sociabilité importants et brassent des populations de toute la Ville, qui viennent dans ses bars, ses commerces, ses lieux de plaisir et divertissements.
__–Les Maisons ont subi une sélection génétique et des éliminations sélectives pour les rendre plus dociles. le Kleos a été transformé en musée et parc à thèmes de l’histoire de la Compagnie, de même pour la Motte qui reste propriété de la DMS (Division magendarme de sécurité), mais muséifiée. Les Vagues sont devenues un immense complexe hôtelier avec piscine. L’Erlette a gardé sa fonction de cimetière et quartier des vendeurs de camelote ésotérique. Le Brumàlait, le Quartier maudit et les Loges ont été transformées en logements gentrifiés. Le Palais est devenu le siège de la Banque centrale esquisséenne. Les Chantiers ont donné naissance à l’Hôtel de Ville. Le Jumelaras est devenu un archipel de salles d’exposition d’art contemporain dans le Parc Bouboule. Le Sanctuaire, la Bibliothèque et le Château Kleos ont été gagnés par l’urbanisation et sont devenus des bâtiments parmi d’autres…

Avenir :
__–Ce quartier de la Vieille Ville s’est considérablement agrandi et est devenu le principal quartier d’affaires, où on trouve les sièges sociaux de toutes les entreprises. L’architecture garde toujours des éléments très années 70, mais mêlés à des éléments plus contemporains et futuristes. En clair, il y a plus de néons et les gratte-ciels ressemblent un peu plus à la Défense, mais toujours avec des structures très élancées, des ponts immenses entre les bâtiments, des routes suspendues et des arches impressionnantes.

Avenue de la Centrale :
__–L’artère économique principale de la Ville. Cet immense boulevard concentre sur ses bords des propriétés huppées, des centres commerciaux immenses, des cinémas de tous les genres, des galeries, des chambres de commerce, des hôtels, des restaurants célèbres, etc. Avoir son enseigne sur cette avenue est, pour un commerce ou une entreprise, une consécration.
__–À son extrémité monts (nord), sise sur la muraille, se trouve la Centrale, propriété du Groupe Volta, lieu d’arrivée des foudres et de départ de tout le réseau électrique urbain. À son extrémité vents (sud), la Tour Ngwenya, qui rivalise en hauteur avec la Centrale.

Petite-Frontière :
__–D’abord un quartier réservé aux immigrants au monts (nord), il est devenu une espèce d’attraction à mi-chemin entre connue de tous et réservée aux initiés – une spécialité des hipsters qui affectionnent un exotisme à la fois secret et facile d’accès. Ce quartier, autrefois très populaire, se gentrifie très vite, ce qui fait que les communautés d’immigrés sont de plus en plus divisées, éclatées et répandues dans toute la Ville, mais les commerces et les devantures restent.
__–On y propose des restaurants et boutiques de nourriture et biens de la Frontière, parfois même des petites représentations théâtrales, comme des pistoleros qui se tirent dessus avec des pistolets à blanc, pour le plus grand divertissement des petits et grands.

Zone militaire :
__–Elle est divisée en deux : l’intra-urbaine et l’extra-urbaine. D’ailleurs, à cet endroit, l’autoroute qui passe sur la muraille est recouverte d’un toit, comme si on était dans un tunnel, pour qu’on ne regarde pas trop ce qui s’y fait.
__–C’est là qu’on trouve les principales bases des grandes entreprises de sécurité privées, comme les Grandes Jardies de la Cosha, ainsi que leurs terrains dédiés à la recherche et développement, comme le grand champ de tir. De nombreuses personnes y vivent, surtout des personnels des entreprises. La police urbaine en est virtuellement interdite d’accès, de même que toute personne étrangère au service qui ne montre pas patte blanche.

Technopolis :
__–Non loin des quartiers étudiants, c’est une pépinière à laboratoires privés et entreprises de la tech, un lieu d’échanges constants d’informations et de savoirs – donc d’espionnage industriels et de magouilles financières typiques de startups.

Rive urbaine :
__–En plus du port de commerce, au craie (est), on trouve de nombreux petits embarcadères. C’est dans l’ensemble un quartier très pauvre, insalubre, souvent inondé, du fait du très mauvais entretien des berges. Il est contrôlé par plusieurs petits gangs, qui se livrent à la piraterie et au trafic sur le fleuve.

Pôle d’innovation Synsisto :
__–Virtuellement la propriété de cette entreprise, c’est là qu’on trouve ses usines de composants électroniques et de cocoros – la proximité du Beau-Lissandre n’est pas innocente –, ainsi que les milliers de sous-traitants, les grandes écoles du groupe et les logements de nombreux employés, qui habitent des grandes tours très lumineuses, sécurisées par une compagnie de sécurité privée avec laquelle Synsisto a un contrat d'exclusivité. Là aussi, la Police urbaine n’est pas la bienvenue.

Extramuros :
Île des Muses :
__–Les plus observateurs auront remarqué que sur la carte des Brises, il existe une île, là où l’Inspiration se divise pour donner l’Incompréhension. Il s’avère que c’est une île flottante, retenue par des racines au fond de la rivière. Elle a été arrachée de son siège et ramenée jusqu’à la Ville, pour en faire un agréable lieu de villégiature pour les plus grandes familles esquisséennes. Là, elles profitent d’un lieu inaccessible – et très bien gardé par une compagnie de sécurité privée, qui tire à vue sur les civils comme les policiers –, dans des grandes et belles villas, sous les arbres.

Faubourgs de Soie :
__–Un quartier industriel, mais d’industries de pointe : chimie, métallurgie, etc. Là où le paysage urbain extra-muros est dominé par des bidonvilles, cette partie est bien plus aisée, vu qu’il y vit des ouvriers très qualifiés, dans des immeubles plus modernes. Cela compense les pollutions chimiques considérables dans l’air, mais contre qui personne n’ose dire un mot, de peur de perdre emploi, logement, voiture prêtée par l’entreprise…

Nouveau Kleos :
__–Pour ceux qui veulent une maison avec jardin, qui ne peuvent pas se payer un manoir sur l’Île des Muses et qui veulent quand-même le confort, le bon air de la campagne et l’entre-soi, il existe une solution ! En dépit du nom, ce grand lotissement protégé par d’épaisses murailles n’est pas propriété de la Cosha, cela dit. Pour le plus grand divertissement de ses occupants et en faire un espace attractif en dépit de son éloignement, on y trouve la Station des Gelées et le Parc aux Objets.

Route Nutrengyne & Pôle d’Innovation alimentaire :
__–Le long de ces deux autoroutes s’amoncellent les usines agro-alimentaires, qui transforment les denrées cultivées en nourriture conditionnées, prête à être mise dans les rayons des supermarchés.

Crachat de l’Évasion :
__–Tous les déchets produits par la Ville doivent bien aller quelque part. C’est l’objet de l’Évasion, un canal qui sert à l’évacuation de nombreux sous-produits indésirables et à l’acheminement par barges – ou le simple courant – des déchets jusqu’à une sorte de lac, qui est plus un marécage boueux de détritus.
__–Autour, une population particulièrement miséreuse vivant dans des bidonvilles trie et recycle les ordures pour les revendre à des entreprises. C’est un espace totalement contrôlé par des sectes, qui se nourrissent de la misère pour propager leurs idéologies. Parsemé de poches de bidonvilles labyrinthiques, le Crachat offre des cachettes idéales où gangs et sectes se livrent à une guerre permanente tout à fait sanglante.


Dernière édition par Folie d'Esquisse le Sam 2 Nov - 22:14, édité 12 fois




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Mer 4 Sep - 12:23




La Frontière







Présentation générale


__–Cet espace désigne en fait tout ce qui n’est pas la Ville et sa proximité la plus immédiate. Peu peuplée, encore sauvage, la Frontière est parsemée de routes, avant-postes, mines, villages fortifiés, certains abandonnés. Plus on s’éloigne de la Ville, plus la présence humaine se fait lâche, plus l’Esquisse devient dangereuse, mais plus on a de chances de pouvoir échapper à la police et aux chasseurs de primes…
__–Ce vaste espace est théoriquement soumis aux lois de la Ville, mais dans les faits, nombreuses sont les vallées, les collines, les réseaux de cavernes, les forêts à échapper aux mains de la police. La justice dans la vaste Frontière est expéditive et brutale – quand elle existe.
__–Nombreuses sont les compagnies privées appuyées par leurs mercenaires qui exploitent l’Esquisse pour contenter l’appétit toujours grandissant de la Ville en ressources naturelles. Loin des regards des autorités, elles peuvent se tailler d’immenses fiefs et faire leur loi. Les plus impressionnants de ces fiefs sont les concessions : c’est à dire, des territoires que la Ville a donné à des entreprises privées et sur lesquelles elles exercent leur pouvoir, sans que jamais les autorités urbaines ne se mêlent de leurs affaires – ou alors seulement pour régler des comptes politiques. Dans une concession, la compagnie fait la loi : elle a ses propres forces armées, son propre système judiciaire, ses propres prisons, sa propre administration civile, les mariages sont officialisés par des cadres de l’entreprise, etc. En plus des impressionnants domaines que vous pouvez voir sur la carte, il faut ajouter tous les plus petits domaines, les propriétés classiques, les antennes d’entreprises : la Cosha, une entreprise de sécurité privée incontournable en Ville, n’a ainsi pas de concessions (elle n’en ferait rien), mais dispose de plusieurs locaux dans des concessions d’autres entreprises où elle assure la sécurité, de laboratoires secrets et de champs de tir et d’entraînement pour ses troupes.
__–Souvenez-vous qu’il n’est pas nécessaire de posséder une immense concession pour être une immense entreprise de la Frontière.

__–C’est aussi l’horizon de tous les marginaux. Sectaires aux idées étranges, criminels en cavale, explorateurs rêveurs, ou tout simplement des personnes avides de silence, loin du tumulte et du bruit de la Ville. Cela dit, il n’y a pas que des cow boys, à la Frontière : le peuplement y est très ancien, antérieur aux Câbles, on y trouve de nombreuses communautés, des familles, des petits paysans. Pensez tout de même à garder un pistolet à la ceinture et à savoir le dégainer sans vous tirer dans le pied. Si vous n’êtes pas assez fort ou assez malin et que les Objets ne vous tuent pas eux-mêmes, les humains s’en chargeront. On n’aime pas trop les étrangers, à la Frontière : ils n’apportent que des problèmes.
__–Les Objets, d’ailleurs, sont sensiblement les mêmes que dans les Brises, même si on note une plus grande proportion de créatures hostiles. Des suites de la pollution, on en trouve aussi un nombre plus réduit et moins varié en règle générale. Les Dessinateurs exerçant une pression bien plus considérable sur l’environnement – même si certains endroits restent très préservés –, les écosystèmes ont tendance à s’appauvrir et se fragiliser.

__–En somme, la Frontière est considérée par la Ville comme ses colonies : un espace qui est voué uniquement à être exploité pour le compte de ses capitalistes, qui sont vus à la fois comme des lieux d’exotisme et d’aventure et de danger, de corruption et d’isolement, peuplés de gens profondément inférieurs aux métropolitains, qu’il faut civiliser et mettre au travail.
__–On manque de tout, à la Frontière : il n’y a jamais assez de personnel, d’infrastructures, de technologies, c’est un espace qui est voué à la prédation et à être maintenu dans un état de sous-développement profond.
__–Souvenez-vous toujours de la devise de la colonisation : grandes ambitions, petits moyens. Les politiciens et chefs d’entreprises sont des experts dans l’art de promettre de grands projets de développement, des infrastructures ambitieuses, mais de gaspiller ressources, efforts et personnes par manque de planification cohérente, de fonds alloués ou simplement par pure bêtise.

Paysages exotiques, créatures étranges, personnalités marquées… :





Espaces agricoles


__–C’est la partie la plus anthropisée de la Frontière. Ces grands champs et pâturages nourrissent la Ville et répondent à ses besoins en produits récréatifs (comme les drogues et alcools), d’agrément (plantes esthétiques et animaux de compagnie), ou à usages industriels (biocarburant, tissu, cuir et fourrure, pharmaceutiques).

Présentation générale
__–Il y a deux espaces agricoles principaux : la Ceinture verte et la Lune agricole Nutrengyne. La principale chose qui diffère entre eux est le statut de la propriété du sol. La Ceinture verte, la plus ancienne, est dans le Domaine urbain, c’est à dire un espace qui est, théoriquement, propriété de la Mairie. Tout achat de terre doit se faire en passant par son administration. Cela en fait un espace de front pionnier très dynamique, vu que la Mairie propose des subventions aux petits paysans pour qu’ils puissent s’y installer. Cela permet à la fois de laisser un prolétariat rural faire le travail difficile d’aménagement de la terre pour le compte de la grande industrie et de limiter l’exode rural. La Police urbaine n’y intervient jamais, mais les autorités locales sont, en théorie, en relations directes avec elle. Je dis en théorie, parce que l’organisme public qui était chargé de la supervision des polices de la Frontière, le Bucap (Bureau de cohérence de l’action policière), a subi coupes budgétaires sur coupes budgétaires. Les liens sont donc bien plus aléatoires que par le passé.
__–La Lune agricole est une concession. Comme Nutrengyne la possède en intégralité, elle en a une gestion plus planifiée et légèrement moins prédatrice, avec un focus sur l’irrigation : depuis les sources de l’Inspiration, de nombreux petits canaux partent et l’alimentent. Les habitants sont aussi beaucoup plus soumis à l’autorité de leur entreprise : l’État urbain est totalement absent, l’éloignement rend la fuite plus difficile et l’absence de concurrence fait qu’on ne peut pas essayer de jouer sur les rivalités entre entreprises pour tirer son épingle du jeu…

Que cultive-t-on ?
__–Les cultures esquisséennes sont très variées, avec des équivalents de céréales, féculents, des sources de protéines, des fruits et légumes, etc, mais aussi des éoliennes qui produisent des fruits, des tombes cultivées pour leur marbre, des troupeaux de livres, ou encore des arbres au tronc de métal. L’agriculture dans l’Esquisse consiste parfois en faire pousser des champs de viande et élever des troupeaux de poireaux, de ce point de vue là, les Câbles ne diffèrent pas des autres Esquisses. Les types de culture y sont donc particulièrement variés. Dans les franges, la monoculture de quelques espèces essentielles à l’alimentation et l’industrie sont la règle, notamment parce que cela permet des économies d’échelles et, pour les petits producteurs, l’accès à un marché plus stable. Dans certains espaces, en revanche, on compte de nombreuses cultures plus spécialisées (composants électroniques, meubles, légumes) et à plus forte valeur ajoutée.

Exploitation du milieu et des populations
__–De fait, dans les espaces agricoles pèse une pression considérable sur le milieu naturel et les populations qui y vivent et travaillent.
__–Pour ce qui est du milieu naturel, les logiques les plus prédatrices sont tout à fait à l’œuvre : sur-mécanisation de l’agriculture, usage massif d’intrants et de pesticides, de cultures génétiquement modifiées, accaparement et pollution de l’eau, de l’air et du sol, destruction des espaces naturels… L’agriculture des Câbles n’a qu’un seule objectif : générer du revenu. L’exploitation de la terre se fait sans la moindre considération environnementale, ou même de développement durable. Après tout, pense-t-on, il n’y a que ça, dans l’Esquisse, de la terre. Il suffira de couper d’autres forêts, d’araser d’autres collines, de chasser d’autres Objets et habitants.
__–Pour ce qui est des populations, celles qui habitent dans les espaces agricoles sont probablement parmi les plus misérables de cette Esquisse. Éloignés de la Ville, habitant des petits centres urbains ou des villages, l’accès aux services publics est très difficile et limité, de même que leur capacité à faire pression sur ceux qui dirigent leur vie. Ils souffrent dans l’indifférence la plus complète de la plupart des urbains. La seule loi qu’ils connaissent est celle du grand propriétaire ou de l’entreprise qui possède le champ qu’ils travaillent, parfois même la ville qu’ils habitent. Les seules polices qui y existent sont celles, privées, des entreprises de l’agro-alimentaire. L’endettement et le caciquisme sont la règle : sitôt qu’on a un problème, on va voir le baron local, le grand propriétaire, qui n’accorde rien gratuitement. La misère est très forte dans ces espaces, ce qui pousse de nombreux ouvriers agricoles vers les marges pas encore défrichées, dans l’espoir de devenir propriétaires de leur lopin de terre et de sortir de la pauvreté.

__–En effet, les espaces agricoles, bien que lentement, s’élargissent. Leurs frontières sont en fait un front pionnier, qui évolue toujours de la manière suivante : d’abord, des paysans pauvres s’installent, soit sur une parcelle de la Forêt du Conteur, soit dans les plaines, puis défrichent, aménagent leurs lopins de terre, pour le mettre en culture. Après ce travail long et éreintant, ils doivent acheter des semences à l’agrobusiness, puis des outils, donc contracter une dette. La production est lancée, mais l’exploitation est si intense, ce qui est obligatoire pour rester compétitif, que la terre s’épuise et donc que la productivité finit par baisser.
__–Ne tirant plus assez de revenus de sa terre, les paysans la revendent alors à vil prix à un grand propriétaire et migrent toujours plus loin. Le grand propriétaire va revaloriser cette terre avec ses moyens industriels et chimiques, la pressurer jusqu’à la dernière goutte, puis quand elle ne pourra plus faire pousser que de la mauvaise herbe, en faire des pâturages pour Objets ou la vendre à un promoteur immobilier, qui va y construire de quoi absorber la croissance urbaine galopante…

Niveau technologique
__–Dans les espaces agricoles, la mécanisation la plus avancée côtoie des modes de travail proprement médiévaux, du fait d’un manque constant de planification économique, d’investissements incohérents et de pressions politiques sur le terrain, où des barons locaux vont favoriser ou non l’accès à la technologie à des agriculteurs, en fonction de s’ils sont dans leurs bonnes grâces ou non.
__–Il faut imaginer d’immenses moissonneuses parcourir les champs, des flottilles d’avion et de drones faire de l’épandage de pesticides, des appareils de mesures sophistiqués et des cocoros (une manière détournée d’avoir l’équivalent de nos IA, voir ici) qui gèrent des essaims de drones.
__–Il faut aussi imaginer que les personnes qui manipulent ces machines sont des journaliers qui se lèvent très tôt, parcourent des routes d’exploitation de terre battue, dans des bus surchargés ou à pieds, avec comme seule bagage leur gamelle qui contient un repas froid, travaillent dans des conditions sanitaires et de sécurité déplorables et doivent accomplir de nombreuses tâches à la main, quand une machine tombe en panne.
__–De plus, le processus agricole (pour une céréale, on a labourer, planter, irriguer, soigner, moissonner, etc) peut ne pas être intégralement mécanisé. Il n’est pas rare, par exemple, qu’après avoir répandu de l’engrais depuis une flottille de drones contrôlés par un casque VR, un paysan doive faucher la récolte à la main et la transporter à dos d’animal de trait. Encore une fois, la mauvaise gestion, la corruption et l’anarchie dans la production sont la norme, toujours au détriment des travailleurs.




Espaces exploités (Plaines, Univerre, Labyrinthe, Monts Vêtus, Cratères, forêts)


__–Certains espaces esquisséens regorgent de ressources naturelles et ont de fait attiré l’intérêt de grandes entreprises, qui se les sont réservés par le biais de grandes concessions. Il est virtuellement impossible de faire quelque généralité que ce soit ici, rien ne saurait être commun entre une installation minière bien reliée comme Kalgoorajás et des territoires extrêmement isolés, où le contrôle de la compagnie concessionnaire n’est que théorique, comme le monts-traits (nord-ouest) des Monts Vêtus. La vie y est très différente, alors que les deux régions appartiennent à ValMater. Je vous renvoie vers les descriptions des Brises et / ou des entreprises qui possèdent les territoires concernés s’ils vous intéressent.
__–Rappelez-vous bien que ce n’est pas parce qu’un territoire est sous régime concessionnaire que la compagnie qui le possède a tous les pouvoirs. Bien au contraire : grandes ambitions, petits moyens ; le mot d’ordre de la colonisation, cela signifie que les compagnies concessionnaires peuvent s’arroger des centaines de kilomètres carrés, mais que leur autorité est inexistante dès qu’on sort des villes, rares, de petite taille et sous-équipées.




Espaces désertés (Désert de Craie, Grande dépression, Traits d’Humeur)


__–Il est certains espaces qui sont si hostiles, si pauvres, qu’ils n’ont pas attiré la rapacité des entreprises urbaines, même les plus opportunistes.
__–Les Traits d’Humeur n’ont que peu changé depuis les Brises. Des tentatives d’exploration ont bien été tentées, pour les traverser : on a imaginé fabriquer des ponts au-dessus de chaque crevasse, envoyer un aéronef le survoler, ou même s’enfoncer dans ses profondeurs, à la recherche de la source de l’Inspiration… tout cela sans succès. Les vents, très violents même en altitude, obligent à une exploration complexe, coûteuse et disposant de bons moyens. Or, quasiment plus personne ne se soucie de l’intérêt scientifique – et encore moins cyantifique – de ce genre de choses. Oh, oui, il pourrait y avoir un superbe marché à saisir, une ressource inconnue, dans ces déchirures, mais qui serait prêt à débourser l’investissement considérable requis pour l’exploration, l’implantation de colons et enfin l’exploitation du milieu ?
__–La Grande Dépression connaît les mêmes difficultés d’exploration que les Traits d’Humeur dans une large mesure. Cependant, comme il s’agit là, pour beaucoup, d’un morceau d’Esquisse brute, sauvage, absolument irrésistible, de nombreuses sectes se plaisent à imaginer ce qui pourrait bien s’y trouver. La sortie de l’Esquisse, un dieu esquisséen endormi, peut-être même une arme qui pourrait fracasser la Ville, la faire éclater elle et toute sa corruption, comme un fruit mûr. L’avant-poste à son orée, qui existait déjà du temps des Brises, est d’ailleurs devenu une petite base militaire. Officiellement, elle observe les évolutions des Tempêtes, pour prévenir de l’arrivée d’une menace sur la Ville et si cette station scientifique est si bien défendue, c’est parce qu’on est dans un des endroits de la Frontière où les desperados sont les plus nombreux. Certains disent que les drones et aéronefs qui survolent les contours de la Grande Dépression veillent aussi à ce que personne n’y entre…
__–Le Désert de Craie et les savanes qui l’entourent sont restés peu ou prou les mêmes, à ceci près qu’ils sont plus proches de la Ville. La désertification avance et déjà, le craie (est) immédiat de la Ville est marqué par des sécheresses de plus en plus fréquentes. Cela n’est pas arrangé par la création du Barrage d’AquaMater, qui a dérouté l’Inspiration tarie vers le bras principal. C’est la seule région de la Ceinture verte où son front pionnier recule. Enfin, comme les entreprises privées et la Ville se désintéressent totalement du Désert de Craie et n’investissent pas un ₱oème dans sa sécurité, il est occupé par des bandes de terroristes rivales entre elles, où la limite entre bandit et combattant de la liberté autoproclamé y est très fine. Ils lancent quelques fois des attaques de faible envergure contre la Ville. Elles s’arrêtent en général aux banlieues extra-muros, faisant ainsi des morts presque exclusivement parmi la population la plus miséreuse.




Se déplacer à la Frontière : les routes, l’Inspiration et le ciel


__–Avec les espaces agricoles, le changement paysager majeur des Câbles sont l’existence de grandes routes qui traversent les terres et de traînées de condensation laissées par des avions, qui griffent le ciel.
__–Ne vous imaginez cependant pas de belles et grandes autoroutes parcourues de millions de voitures, contrairement à ce que leurs noms mêmes suggèrent. En vérité, la gestion de toutes les routes est particulièrement chaotique, laissée à plusieurs entreprises concurrentes, qui bâtissent dans le Domaine urbain, en dehors, dans des concessions pour d’autres entreprises. En vérité, sitôt qu’on dépasse la Première Rocade, soit l’autoroute circulaire extra-muros qui fait le tour de la Ville, il n’est pas rare de trouver des portions mal voire pas goudronnées, ou constellées de nids-de-poule dans la chaussée. Sans parler des attaques de bandits et d’Objets…
__–Dans l’ensemble, les véhicules conventionnels deviennent difficiles à utiliser sitôt que les maillons de la civilisation deviennent plus lâches. Plus on s’éloigne de la Ville, plus les routes sont éparses, inadaptées aux véhicules urbains et plus les stations-services deviennent rares. Les pistes d’atterrissage sont encore moins fréquentes. Les Objets dressés pour servir de montures sont bien souvent préférés aux véhicules motorisés, roulants ou volants, surtout quand il s’agit de faire du hors-piste, mais il n’est pas rare de croiser un chariot tiré par des Objets côtoyer des camions tout-terrains, sur les routes de la Frontière.

__–De plus, les routes sont soumises à l’aléatoire esquisséen. Cet univers étant en perpétuelle réécriture, il arrive qu’une route bâtie un jour change sur une portion d’aspect, devienne rose, en goudron collant plutôt que terre battue, ou qu’un bout entier se déplace. Plus l’altération est importante, plus elle est rare, mais les changements d’état sont un risque permanent.
__–Les routes étant les plus grandes et longues structures créées par les Dessinateurs, elles sont l’objet de plusieurs observations qui permettent de mieux comprendre l’Esquisse. Pour commencer, une propriété qu’ont remarqué tous les habitants de la Frontière, même si elle est très difficile à mesurer précisément et souffre de nombreuses exceptions, est que plus un territoire est anthropisé, moins il est soumis à l’altération esquisséenne. À l’opposé, moins il l’est, plus l’Esquisse s’altère violemment. En clair, plus on s’éloigne des centres habités, plus l’Esquisse est imprévisible, voire dangereuse. Les Objets deviennent plus hostiles, les environnements plus changeants, on peut s’y perdre et rester coincé par un relief qui aura changé dans notre dos…

__–Du fait des difficultés de circulation sur terre, l’air et le fluvial sont souvent favorisés, mais ils viennent avec leurs propres lots de difficultés. La Ville dispose d’un port fluvial important et l’Aspiration est parcourue de péniches et barges, qui convoient des ressources de la Lune agricole et du Barrage des Cinq Gorges. Le voyage n’est cependant pas exempt de dangers : attaques de pirates fluviaux et d’Objets sont courantes, surtout dans la partie au monts (nord) de la Ville.
__–Les avions traversent fréquemment le ciel de l’Esquisse, mais sa météorologie d’altitude rend le transport aérien à longue distance très dangereux et complexe. Il y a de nombreuses histoires d’avions pulvérisés en plein ciel par une foudrouge trop puissante pour ses protections paratonnerres, (la foudre ne tombe pas qu’au Kilébômonchapô, c’est seulement là où elle tombe le plus) frappés par des vents violents, ayant croisé voire percuté des îles volantes, ou qui sont simplement entrés dans une singularité de l’espace-temps et en sont ressortis à plusieurs dizaines de kilomètres de leur point d’entrée, au même moment ou des jours plus tard. Et les avions humains ne sont pas les plus grosses choses qui parcourent le ciel : certaines rumeurs parlent d’Objets gigantesques, d’une envergure d’aile effrayante, aperçus dans les nuages…
__–Voler plus proche du sol serait une solution, mais elle a l’inconvénient de rendre les avions plus aisés à toucher par des projectiles tirés depuis le sol. (Oui, dans les Câbles, les desperados ont des missiles sol-air.)
__–De fait, tout convoi aérien est accompagné d’avions de chasse pour sa protection. Les avions de transport eux-mêmes ressemblent moins à des vols commerciaux qu’à des forteresses volantes équipées de mitrailleuses sur tous les côtés. Cela rend les vols dans l’Esquisse très coûteux, seulement disponibles à une poignée de privilégiés.

__–L’existence même d’une aviation pose la question suivante : pourquoi l’Esquisse n’a-t-elle pas plus été explorée ?
__–Dans certaines directions, la raison est purement technique : La Grande dépression est impossible à traverser et les Monts Vêtus, avec leurs orages souvent redoutables, posent un défi considérable.
__–Cependant, la principale raison est en vérité politique. Au craies (est), des groupes terroristes extrêmement jaloux de leur territoire, et dotés de missiles sol-air, interdisent tout survol de leur territoire. Au traits (ouest), la mairie garde le silence sur les résultats des expéditions lancées au delà des Traits d’Humeur. Leur existence même est sujette à débat. Certaines sources, notamment chez les cyantifiques, indiquent qu’il y en a bien eu, mais elles n’ont fait l’objet d’aucune publication d’aucune sorte. Enfin, au monts (nord), ValMater, Wang-Lear et UnivEx se sont apparemment mis d’accord pour limiter très fortement les permis d’exploration aérienne. Ils craignent en effet que si une ressource trop importante, un potentiel économique trop grand est découvert, leurs permis d’exploitation s’en retrouvent concurrencés. Sachant que ces entreprises n’ont pas les moyens de contrôler les parties les plus éloignées de leurs propres concessions, on comprend leurs craintes.

Gare à ce qui rôde dans le ciel… :




Dernière édition par Folie d'Esquisse le Ven 6 Sep - 21:21, édité 6 fois




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Technologies






Énergie


__–La source principale d’électricité de la Ville est la Station Volta, décrite plus en détail ici. Elle capture de la foudre, la conditionne et l’envoie sous forme de grosses piles à la Ville. De la couleur de la foudre capturée dépend sa qualité et son usage.
__–La foudargent est la plus fréquente. De petits éclairs blancs, très nombreux et peu puissants, qui servent de piles et batteries pour alimenter à peu près tout et n’importe quoi, de l’ordiphone à la voiture en passant par l’électroménager, l’éclairage urbain et certaines armes.
__–La foudrose est bien plus difficile à saisir, car de la même couleur que le ciel. C’est une énergie subtile, volatile, d’une grande puissance mais qu’il n’est pas aisé de manipuler. Elle sert pour des usages industriels variés et va alimenter notamment les usines et grandes installations électroniques liées à l'Étoile.
__–La foudrouge est bien plus inconstante, à la puissance variant beaucoup et ayant une durée de vie bien plus faible que la foudranche. Du fait de ses nombreux défauts, elle a bien peu de valeur et il est fort rare que la Station Volta en exporte, encore plus qu’elle commercialise, celle extraite servant en général à la recherche. La seule qu’on peut trouver à la vente est capturée artisanalement. La foudrouge peut remplacer la foudranche dans certains cas. Bien qu’il soit plus risqué de l’utiliser, il est très facile de la capturer depuis n'importe où dans l'Esquisse, au moyen d'un long câble, d'un ballon météo et d'un attrape-foudre artisanal. C’est souvent le seul moyen d’obtenir de l’électricité sans avoir à passer par les réseaux de distribution officiels. De nombreux réseaux électriques de la Frontière sont donc alimentés par la foudrouge. Elle est aussi utilisée dans des armes artisanales particulièrement dangereuses – parfois autant pour l’utilisateur que la cible.
__–Enfin, la foudrobscure est la plus rare. Très instable, les quelques spécimens à avoir été récupérés sont jalousement gardés par le Groupe Volta et conservés dans des endroits tenus secrets. Les très rares qui en connaissent un peu plus à son sujet sont tenus au silence, et s’ils le brisent, ne vivent pas assez longtemps pour en dire beaucoup…

__–Il existe d’autres sources d’énergie plus anecdotiques, comme des biocarburants, du bois, très utilisé à la Frontière pour la cuisson des aliments et le chauffage, ou encore des liquides esquisséens aux propriétés diverses, comme l’encre, que les joueurs des Sables connaissent. Cependant, seule la foudargent et la foudrose ont jusqu’ici pu être produites en quantités assez industrielles.
__–Certes, des alternatives sont recherchées, que ce soit pour rendre l’approvisionnement en énergie du réseau urbain et des véhicules moins dépendant d’une ressource et d’une entreprise unique, mais la foudre est tellement abondante et la gestion du Groupe Volta si exemplaire, que jusqu’à présent, le secteur de l’énergie n’a jamais intéressé les investisseurs.




La SX


__–La SX est un univers parallèle, contenu dans l’Étoile, l’astre unique du ciel esquisséen, qui flotte au-dessus de la Ville. On s’y connecte au moyen d’astrettes, des sortes de casques VR qui plongent le corps dans un état semi-conscient et transportent votre conscience dans l’Étoile. Elle n’est hélas pas disponible à la Frontière, trop éloignée de l’Étoile.
__–Là, vous vous retrouvez dans une autre ville, immense, bien plus grande que celle que vous arpentez déjà. Des gratte-ciels qui s’étendent vers le ciel noir, des rues encombrées de personnes aux apparences les plus fantasques, des publicités géantes, des devantures de magasins plus bariolées les unes que les autres…
__–Fonctionnellement, la SX remplace Internet, techniquement impossible à reproduire dans l’Esquisse. Dans la SX, l’espace et le temps peuvent être manipulés, contractés, dilatés. Vous passez une porte qui vous emmène à plusieurs kilomètres de distance. Vous en passez une autre d’un petit bâtiment, qui contient un immense centre commercial. Vous pouvez y faire vos achats en ligne, remplir des formulaires administratifs sans avoir à vous déplacer de votre canapé, ou jouer aux innombrables jeux vidéos, aux arènes, parcours du combattant et pistes de course qui tiennent dans des dés à coudre.
__–Une transaction bancaire doit donc, dans les Câbles, être effectuée physiquement dans la SX, un achat en ligne doit mener au transport de sa monnaie, retirée à une banque de la SX et posée dans la main d’un vendeur présent sur place, à son échoppe virtuelle. Pour éviter d’avoir à utiliser des astrettes trop souvent, des drones virtuels contrôlés par des cocoros (ce n’est pas grave si vous ne savez pas encore ce que c’est, plus d’informations ici) peuvent être commandés depuis l’Esquisse pour faire ce travail à notre place, mais pour les opérations les plus importantes, il est bien plus sûr de les faire en personne.

__–La SX est ce qu’elle est, cet espace si vaste et si complexe, grâce au DSIN. Les DSINateurs écrivent, tracent, incantent des codes, qui créent ou modifient cet univers, avec pour seules limites leur imagination, leur talent… et les règles de cet univers, créées par d’autres utilisateurs avec du DSIN, pour le limiter et éviter que ce soit la plus complète anarchie.
__–Dans la SX, la Mairie et toutes les entreprises ont donc l’équivalent de leurs réseaux informatiques, de leurs données. Les utilisateurs y laissent eux aussi des données personnelles. On peut s’y retrouver sous couvert de l’anonymat. Cela en fait un espace très investi par les pirates, les techno-sectes, les agences de renseignement… Rares seront les missions qui ne comporteront pas un volet dans la SX, où vous devrez vous infiltrer dans des forteresses, ou traquer des adversaires dans les rues de la ville et les innombrables sous-espaces cachés…




Robots et IA


__–Nombreux sont les serviteurs mécaniques qui marchent et volent aux côtés des humains, sont intégrés dans leurs appareils électroniques et prothèses, ou tout simplement présents dans la SX. Si on parle d’intelligences artificielles, il faut bien saisir qu’elles ne sont en fait pas si artificielles que cela : cette technologie a des bases considérablement différentes, à savoir celle des cocoros, qui sont détaillés ci-dessous.
__–Certaines IA servent simplement à trier des données dans un grand centre de stockage, à vérifier que votre réfrigérateur est rempli à votre place, à conduire votre voiture, d’autres sont des compagnons complexes avec une simili-personnalité ou des machines militaires conçues pour accompagner les combattants sur le champ de bataille.
__–La très vaste majorité des IA et robots sont assez simplistes et peu différents de ceux qu’on connaît au XXIe siècle : chatbox sur le site d’une administration, bras automatisés dans les usines, roombas, tourelles automatiques, etc. Il existe cependant des robots ayant une IA plus forte et développée, là encore dans des gammes extrêmement vastes, allant du robot militaire au robot de compagnie. Il n’existe cela dit pas de robots conscients de leur propre existence, de singularité ou même d’IA qu’on pourrait appeler forte. Le niveau maximal atteint (pas par un cocoro mais par un réseau de cocoros, cela dit) est celui de ChatGPT, pour vous donner une idée.




Le marché de la conscience humaine (les cocoros)


__–Dans les Câbles, les consciences elles-mêmes sont un marché. Il n’est pas possible techniquement de produire des IA aux intellects ne serait-ce qu’approchant ceux des humains, mais il est possible de prendre un cerveau humain, de réaliser des opérations chirurgicales pour en ôter souvenirs, libre-arbitre et des pans entiers de la conscience, puis de le brancher à une machine, pour qu’elle ait une intelligence forte.
__–Les condamnés à mort, les personnes criblées de dettes qui se sacrifient pour leur famille, ou même des gens capturés dans ce sens, comme les sans-abris, sont les principales victimes de ce marché. C’est à partir de la matière première (grise) qu’ils représentent que sont fabriqués des cyber-soldats, des véhicules intelligents, des animaux de compagnie ou encore des robots sexuels.
__–Un être conditionné pour être transformé ainsi se présente généralement sous la forme d’un cylindre de vingt-cinq centimètres de long pour dix d’épaisseur, dans lequel le cerveau, d’autres terminaisons neuronales réparties dans le corps et de quoi alimenter l’organisme en nutriments et oxygène sont stockés. Ce dispositif est appelé le Cœur de Conscience robotique, ou cocoro, un terme délibérément choisi pour sa connotation douce et donc très politiquement correcte. Le cocoro est ensuite alimenté et connecté par des tubes au reste de la machine dans laquelle il est intégré.

__–C’est une technologie absolument essentielle au fonctionnement actuel de la SX et donc, de tout le système économique des Câbles. Sans cocoros pour générer de la puissance de calcul avec leurs denses réseaux de neurones, contrôler des essaims de drones dans la SX ou, une fois rassemblés en des réseaux de cocoros, produire des IA de niveau ChatGPT, la SX ne pourrait tout simplement pas remplir le rôle qu’a l’informatique pour nous.
__–Ce ne serait pas le lieu où se déploient les vastes systèmes de traitement de données, de calculs complexes, de tractations boursières instantanées et d’opérations bancaires, mais simplement un immense bac à sables.
__–Tous les appareils connectés à la SX, comme votre téléviseur, votre GPS ou votre ordiphone, se connectent en général par ondes à des centres de cocoros, qui font dans la SX les actions dont vous avez besoin pour regarder vos vidéos, trouver votre chemin, faire vos courses en ligne et jouer aux jeux vidéos multijoueurs.

__–Il est difficile de dire si les cocoros ont encore une sensibilité, s’ils ont des souvenirs, ressentent de la douleur, des émotions. Les compagnies qui les créent assurent que non, que les cocoros ne sont pas fondamentalement différents des cheveux utilisés pour le marché de la perruque, par exemple. Cela dit, Les personnes qui fréquentent des cocoros disent souvent qu’avec le temps, ils développent comme des personnalités : telle vieille millionnaire dira que son chien robot doté d’un cocoro est unique, telle équipe de mercenaires d’élite aura des histoires à raconter sur les caprices de leur hélicoptère d’attaque et son cocoro…
__–Enfin, certains altérés sont particulièrement prisés : les plus petits pour les mêmes capacités cognitives, donc faisant des cocoros plus compacts et ceux au cerveau le plus développé, sont particulièrement recherchés dans les prisons et par les gangs engagés pour récupérer des clochards qui traînent…




Le ₱oème et autres monnaies


__–La monnaie des Câbles est le Poème, dont le symbole est ₱. Il date d'une époque où l'Esquisse était encore une terre d'émerveillement et de beauté, mais où l'accroissement de sa population fit qu'un système financier dut être mis en place. Son cours et fonctionnement sont équivalents à ceux du yen (¥). Il n’existe donc pas de petites divisions de monnaie, comme pour l’euro avec le centime. À l'origine, comme leur nom l'indique, les Poèmes étaient des billets sur lesquels quelques vers étaient écrits. On en retrouve toujours sur les billets, mais ils sont d’une effarante platitude et il n’y en a plus qu’une petite dizaine en circulation.
__–Le Poème est géré par la Banque centrale urbaine (BCE). Leurs locaux physiques sont dans l’ancien palais de la Vieille Ville, mais il n’occupe qu’une fonction de prestige. Pour le reste, la BCE fonctionne quasi-exclusivement dans la SX. N’essayez pas de la chercher, cependant : sa présence est très bien dissimulée, étant donné qu’on peut faire entrer une immense forteresse dans un placard à balais.
__–Certains endroits de la Frontière, notamment ceux les plus reliés à la Ville, utilisent le Poème, mais même là où on peut en trouver, il coexiste avec des monnaies locales, sous forme de billets imprimés, de pièces frappées ou d’objets présents en grand nombre, comme les cigarettes ou les coquillages (les deux pouvant être trouvés dans des arbres ou minés dans des galeries). La raison de cette coexistence est que les locaux ne font pas toujours confiance à l’argent urbain, que le nombre de devises présent n’est pas toujours suffisant pour remplir les besoins de la communauté, ou même qu’une entreprise ou un baron local décide de créer sa propre monnaie, pour contrôler plus étroitement l’économie locale.




Les télécoms


__–La radio, la télévision et le téléphone existent cependant bel et bien dans les Câbles. En Ville, ce sont des sous-catégories de la SX : imaginez que votre téléviseur, votre téléphone ou votre radio – surtout utilisée au volant – se connectent sur l’équivalent d’une chaîne Youtube, d’un podcast ou d’un système de messagerie en ligne comme Discord. De même, depuis votre télévision, votre radio, votre ordinateur ou votre ordiphone, vous pouvez vous connecter à la SX sans passer par des astrettes. Ou plutôt, ce n’est pas vous qui passez par des astrettes, mais vous vous connectez à un centre de diffusion qui va utiliser un cocoro (une sorte de machine capable d’arpenter la SX) pour voir ou entendre le contenu dans la SX, donc le capter, puis vous le diffuser. (Cela implique qu’il n’existe que des télévisions connectées, preuve s’il en est que c’est un univers dystopique.) Cela dit, il existe des émetteurs-récepteurs radio, soit des talkie-walkies, utilisés par des services de sécurité.
__–Certes, il est toujours possible de trouver des DVD, cassettes ou même disquettes et clefs USB avec du contenu hors-ligne, notamment à la Frontière, où les réseaux sont beaucoup plus aléatoires. Toutefois, pour transférer ces données dans la SX, il faut passer par des astrettes, donc les connecter à un cerveau humain (des interfaces numériques – cerveau humain existent, ce sont des prothèses courantes) qui va les envoyer dans la SX, ou les recevoir de la SX et les transférer dans des stockages externes.

__–À la Frontière, justement, comme ses territoires sont hors de portée de l’Étoile, la SX est inaccessible. Il existe donc des réseaux radiophoniques, téléphoniques et de télévision locaux, créés avec les moyens du bord : quelques caméras plus ou moins artisanales, assez de câbles et d’antennes pour créer un petit réseau et vous pouvez doter votre petite ville d’émissions, d’un JT et même produire des films et séries à exporter. Cela reste tout de même réservé à une petite poignée de villes relativement importantes.
__–La radio est bien plus répandue, il n’y a vraiment que dans les coins les plus reculés que vous ne pourrez pas capter au moins une station locale. Un des bâtiments les plus importants des villages de la Frontière est donc leur tour radio, qui se double souvent d’une tour de guet et d’un poste de sniper…

__–Toutefois, produire les équipements électroniques complexes nécessaires à l’élaboration de tels réseaux est virtuellement impossible à la Frontière, qui est dans un état de sous-développement industriel considérable. De plus, comme c’est un marché difficile, car peu peuplé, peu dense, difficile d’accès et gangrené par la criminalité, les entreprises privées ne sont que peu intéressées par équiper ces territoires, excepté, éventuellement, les points les plus importants de leurs concessions, ou quelques agglomérations remarquables.
__–De fait, l’équipement électronique que vous pourrez trouver à la Frontière provient souvent des vieux stocks invendus, de modèles très archaïques précieusement entretenus et réparés, du marché de l’occasion, ou simplement d'arbres qui font pousser des modèles plus ou moins fonctionnels, mais dont les produits ont dû être intensément travaillés, ce qui est parfois un travail sur plusieurs générations pour obtenir un poste de télévision. Il n’est pas rare de trouver des téléphones à touches, des écrans cathodiques, des disquettes et même des systèmes télégraphiques.
__–Bien sûr, il existe aussi de nombreux moyens de communication typiquement esquisséens, comme les cannettes, familières des joueurs des Sables. Cependant, ils connaissent les mêmes problèmes que toutes les technologies esquisséennes : il est souvent très difficile de les généraliser. Ce genre de réseau ne va souvent exister qu’à l’échelle d’un village, d’un gang, d’une petite région au mieux. Ils peuvent en revanche être compensés par leurs capacités impressionnantes : les canettes des Sables, typiquement, ne demandent aucune source d’électricité pour fonctionner et sont utilisables à longue distance.
__–Par ailleurs, certains réseaux de la Frontière peuvent être mixtes. Typiquement, des lignes téléphoniques peuvent être faites dans un chanvre végétal très conducteur, plutôt que dans du métal assimilable au cuivre, une caméra de télévision être un énorme œil sur lequel on peut brancher des câbles, ou d’autres étrangetés locales.

__–Let télécoms permettent de bien saisir que l’Esquisse des Câbles a un passé : certes, le niveau technologique de 2012 a toujours plus ou moins été accessible, mais il fallait aussi composer, pendant longtemps, avec l’absence de ressources disponibles et avec la nécessité de recréer un système industriel depuis zéro. Ainsi, les premiers télécoms de l’Esquisse furent bien des télégraphes électriques, qui nécessitaient des ressources et un niveau de perfectionnement industriel bien moins important que celui qu’on connaît actuellement.
__–Cela dit, comme les technologies ne devaient pas être inventées, mais reproduites dans l’Esquisse et comme l’Esquisse a permis des bonds technologiques qui ont fait dépasser le niveau de 2012 assez rapidement, il ne faut pas s’étonner de trouver des appareils particulièrement obsolètes côtoyer d’autres très futuristes. D’autant plus que des appareils obsolètes peuvent garder toute leur pertinence à la Frontière : quand vous êtes un guérillero, un chasseur de primes ou un petit paysan qui faites du vivrier, vous n’avez que faire du dernier ordiphone futuriste : une machine simple, pas chère et robuste vous conviendra bien mieux.




Armement


__–Vous pouvez trouver un arsenal très varié dans l’Esquisse des Câbles. Celle-ci étant peuplée d’humains ayant parfois de bons souvenirs de la Terre, bien des armes sont en fait des copies ou inspirations de modèles terrestres. L’AK-47 et l’AR-15, les deux fusils d’assaut les plus répandus en 2012, ont aussi leur place dans cette réalité. Bien que construits avec des matériaux locaux, ils peuvent se montrer tout aussi létaux que les originaux.
__–Les plus fortunés ou chanceux peuvent aussi avoir accès à des armes de haute technologie, requérant bien souvent des batteries et permettant des effets divers et variés. Oubliez les fusils laser, plasma ou que sais-je, Les seules armes qui ne tirent pas des balles ou assimilés sont les bons vieux lance-flammes et les fusils à éclairs, qui vident des cartouches de foudre directement sur la cible. Très utiles à courte portée, ils sont cependant très risqués d’utilisation, surtout si la munition est une foudrouge.
__–Ces armes futuristes peuvent être équipées de détecteurs améliorant considérablement la visée, on trouve des fusils rail utilisant le magnétisme pour tirer des projectiles à une vitesse ahurissante, des lanceurs de petits missiles guidés pouvant décrire de complexes trajectoires, ou des munitions spéciales : radioactives, ultra-perforantes, explosives… Soyez créatifs.
__–Enfin, il y a la catégorie bien plus rare des armes esquisséennes. Elles ont des effets variés et qu’il est difficile à catégoriser. Elles sont toutefois impossibles à produire massivement, l’Esquisse n’étant pas du genre à fournir des ressources fixes dans des quantités industrielles facilement. Elles sont issues de l’artisanat et de la contrebande. On en trouve donc surtout à la Frontière.




La cybernétique


__–L’usage de prothèses ou d’implants est très fréquent dans l’Esquisse des Câbles. Bien sûr, il y a le cas des prothèses qui remplacent des membres perdus, mais elles sont assez rares. Excepté les combattants, ceux qui travaillent dans des emplois où le risque de perte de membre est existant sont rarement ceux qui ont un emploi leur permettant d’acheter une prothèse…
__–La majorité des altérations cybernétiques sont donc volontaires, pour augmenter et non soigner. Elles concernent souvent des altérés, d’ailleurs, qui viennent à l’Esquisse dans des corps trop imparfaits. Les prothèses cosmétiques et utilitaires hors combat, représentent à ce titre la majorité des implants. Parmi les plus célèbres, on peut compter le foie artificiel pour se bourrer la gueule à l’infini, les iris multicolores, les cheveux qui changent de longueur et d’aspect à volonté, les tatouages mouvants qui circulent sur la peau…
__–Bien sûr, celles que vous utiliserez et rencontrerez le plus en jeu sont celles qui ont un usage offensif ou défensif. Lames rétractables, canons placés à divers endroits, augmentation de la force et de l’agilité, yeux modifiés pour voir dans le noir ou se barder de détecteurs, peau impénétrable, ongles acérés rétractables, glandes empoisonnées dans la bouche…

Attention à ne pas en faire trop, sauf à perdre votre humanité :


Dernière édition par Folie d'Esquisse le Ven 6 Sep - 20:56, édité 1 fois




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