Pip
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Date d'inscription : 22/01/2024
Pip
Dim 8 Sep - 20:18

Michal Houel




APPELLATIONMonsieur Houel, Monsieur, Cadre en gestion organisationnelle du planning d’intermission en zone quatre et six numéro quarante-sept.

ÂGE Cinquante-six ans.

ORIGINE ESQUISSÉENNE Né dans l’esquisse.

NATIONALITÉ TERRIENNE Sans objet.

GOÛTS Se balader dans les allées des ultramarchés Nutren’ville, notamment près des congélateurs du rayon surgelés / Les rediffusions d’émissions politiques / Les programmes nocturnes sur la pêche terrienne en rivière / Rêver d’un crâne défoncé par une perceuse (le sien ou celui d’une tierce personne).

PROFESSION Cadre en gestion organisationnelle du planning d’intermission en zone quatre et six au sein de l’entreprise COSHA. Michel est plutôt bien payé (équivalent classe moyenne supérieure juste à la frontière de la catégorie aisée.) Il est à ce poste depuis vingt ans. Il n’est ni efficace ni mauvais dans son travail. Il n’est donc ni promu ni licencié. Il est l’incarnation humaine du vieux meuble pratique et sans relief.



Faction



COSHA

Caractéristiques



PHYSIQUE


CONSTITUTION : 2

AGILITÉ : 2

HABILETÉ : 3

AUGMENTATION : 1

Constitution augmentée :0

Agilité augmentée :0

Habileté augmentée :0



SOINS


MÉDECINE : 2

CYBERNÉTIQUE :1

PSYCHOLOGIE :0



INGÉNIERIE


PRATIQUE :1

ROBOTIQUE :0

ARMEMENT :1

VÉHICULES :1

INFRASTRUCTURES :0

ÉLECTRONIQUE :1



ARTS MARTIAUX


MAÎTRISE DU COMBAT :0

MÊLÉE :0

TIR LÉGER :2

TIR LOURD :1

[ARME SPÉCIALE] :0



SCIENCES


[SCIENCE] :2

[CYANCE] :2



SURVIE


INFILTRATION :4

PERCEPTION :1

PLANQUE :1

CHASSE ET CUEILLETTE :0



GESTION


ORGANISATION :2

COMMANDEMENT :0

ÉCONOMIE :2

POLITIQUE :1



SX


ADAPTATION :1

DSIN LINÉAIRES :1

DSIN TRACÉS :0

DSIN INCANTATOIRES :0

OPTIMISATION :0

COMBAT SXÉEN :0

DISSOCIATION :0



CONDUITE


TERRESTRES MOTORISÉS :1

AÉRIENS MOTORISÉS :

MONTURES TERRESTRES :

MONTURES AÉRIENNES :

[VÉHICULE SPÉCIAL] :




RICHESSE :2

Popularité :0


Avatar numérique :



CONSTITUTION : 2

AGILITÉ : 2

HABILETÉ :3

AUGMENTATIONS :1

Constitution augmentée :

Agilité augmentée :

Habileté augmentée :


Possessions et patrimoine :



Inventaire : Un T2 dans un quartier gentrifié quelconque proche de la banque centrale. Un Glock 19. Une perceuse sans fil Cables et Decker particulièrement onéreuse. Un compte courant, plusieurs livrets d’épargnes, une assurance vie et un plan d’épargne en actions suivant la stratégie prudente du 70/30. Un petit coffre sous une lame de plancher avec quelques devises physiques qui prend la poussière depuis l’arrêt net dans la consommation péripatéticienne.

Prothèses cybernétiques :Un implant pénien rapidement désactivé.

Richesse : Classe moyenne supérieure

Popularité : Particulièrement insignifiante




Description



Je m’appelle Michel Houelleble. J’ai cinquante-six ans. Je travaille à l'étage vingt-deux de la tour huit de l’entreprise COSHA. L'ascenseur de la marque Neo Schindler, nommée ainsi en hommage à la marque allemande d'ascenseur terrestre, se déplace à la vitesse de dix-huit kilomètres par heure. Auparvant, c'était vingt-deux. Il y avait un hasard plaisant dans la concordance des nombres. Tant pis, c'est de l'histoire ancienne. Malgré tout, les ascenseurs Neo Schindler demeurent d'excellents représentants de leur espèce. J’apprécie particulièrement leur sol. Il est rare de parler du sol. La science du revêtement n’intéresse que peu de monde. Les vidéos à ce sujet ne sont pas si nombreuses et ne suscitent pas la curiosité. C’est dommage mais c’est la vie.

Lorsque je ne suis pas dans l’ascenseur, c’est-à-dire la majorité du temps finalement, je suis dans mon bureau ou plutôt ma case dans l’open space. Ce n’est pas une case à proprement parler. Nos bureaux sont alignés. Ce sont tous les mêmes par ailleurs. Flokk. Leur logo est se compose simplement du nom de la marque en blanc sur fond vert. L’essentiel du travail esthétique repose donc sur le choix de la typographie. C’est un choix qui si vous voulez mon avis est judicieux. C’est moins tape à l’œil, évidemment. Mais c’est simple. En revanche, le bleu aurait été plus judicieux sans doute. C’est apparemment d’après une dizaine d’études, la couleur favorite des adultes. L’avis des enfants n’est pas estimé mais ce n’est pas très important. Les enfants n'achètent que rarement du matériel bureautique. Le vert a malgré tout son charme. Le plus problématique est peut-être tout simplement que les bureaux Flokk sont de vraies merdes.

Ma journée consiste à remplir des tableurs. Je dois organiser les interventions de plusieurs équipes de sécurité dans des quartiers donnés. J’aligne des statistiques de criminalité sur des statistiques d’efficience des personnels que je relie ensuite à celles sur les possibles économiques dans un contexte temporel donné dans le but de développer in fine une programmation réaliste, efficace, cohérente et suffisamment violente pour répondre à des scénarii donnés.

Je suis relativement un bon élément. Je fais mon travail mais je n’ai ni avance ni retard. Je suis d’après mes managers un poteau. Je soutiens la structure mais je n’ai en aucun la possibilité d’avancer. Eric Dampierre, l’un des mes anciens collègues, était lui un arbre. Puissant, sécurisant et amène de progresser. Sa progression s’est toutefois avérée un peu trop rapide. Il a donc été pour poursuivre la métaphore managériale employée « tronçonné » afin d’éviter que son dôme végétal ne projette un ombrage discordant sur les perspectives d’improvement de l’ensemble du reste des low profil de la canopée. Pauvre Eric.

A la fin de la journée, je reprends l’ascenseur. Ce second voyage est toujours un peu moins agréable. Je place cette réalité malencontreuse sur l’autel de la descente. De la COSHA, on finit consciemment ou non par rapidement partager l’idée que descendre est toujours un problème, cette descente se déroulant de la selle d’un vélo vers le trottoir ou du trois cent soixante-neuvième étage vers le même trottoir.

Je rentre ensuite chez moi à pied. C’est plus commode. Je n’habite pas loin. J’ai choisi le logement pour ça. La vue n’est pas mal non plus. Elle ne donne pas sur un autre immeuble d’habitation mais sur des bureaux dont la façade arbore un immense panneau publicitaire vantant les séjours dans les réserves naturelles de Jancovic. Les néons ne fonctionnent plus très bien. L’image clignote ainsi étrangement et parfois les couleurs ne sont plus les bonnes non plus. Les montagnes sont parcourues par des cicatrices d’un bleu électrique, tandis que les plaines s’éteignent lentement dans des nuances de rose. Je reproduis dans un carnet presque chaque soir les nouvelles nuances de lueurs moribondes que je découvre.

Est-ce que j’aimerais partir là-bas un jour ? Non, pas le moins du monde. Les espaces naturelles non à mon sens pas le moindre intérêt. Je ne les apprécie vraiment qu’au cœur de la nuit dans l’émission « la truite du jour », un antique programme terrestre qui propose chaque nuit un cours sur une nouveau poisson de rivière (nouveau est un adjectif ici mal employé, il n’y a en vérité qu’une trentaine d’émissions qui repassent en boucle.) suivi par une captation sans montage de la pêche Jérôme Baltz, un alsacien bonhomme, jamais avare d’une plaisanterie grivoise, les poissons semblant offrir malgré leur aspect repoussant un réseau foisonnant de remarques à caractère sexuel sur les relations hétérosexuelles.

Quand je ne suis pas de programmes, j’aimais aller aux putes comme on dit. Les relations autres que tarifées m’ont toujours profondément déconcertées. De plus, elles semblaient toujours inclure au fond un système économique elles-aussi mais bien plus délicats à cerner et manifestement foncièrement plus injustes. Cette remarque peut d’ailleurs s’appliquer aussi bien au champ amoureux que sexuel ou amical.

C’est malgré tout un loisir qui a fini par me lasser. Enfin, ce n’est pas tout à fait juste. C’est plutôt ma bite qui la première s’est lassée de moi. J’ai bien essayé plusieurs manœuvres et notamment tenté de la réanimer au cœur de coins bizarres, de pratiques tordues et de déviances exotiques. Non, décidément, elle avait fait son choix, fait ses valises et sans me faire ses adieux, s’en était allée vers des verges plus vertes, en tout cas, c’est tout ce que je lui souhaitais.

Ma dernière tentative fut de tenter l’implant. La technologie a fonctionné, indéniablement. Mais à voir, à plus de cinquante ans, ma bite nervurée de puces se raidir aussi superbement, je n’ai pas pu m’empêcher de rire. Montparnasse rayonnant au centre des cendres de mon slip, je n’étais pas assez cynique pour ça.

Dernièrement, mes soirées sont tout de même plus joyeuses. J’ai acheté une perceuse. Elle n’était pas donnée mais il y a un tel choix de forets … La poignée est aussi très agréable à tenir en main. Câbles et Decker a su comprendre à merveille que l’on pouvait aimer percer tout en étant précieux. Tout hétéro que je suis, j’aurais volontiers sucé le gérant marketing responsable de cette orientation, ainsi que l’ingénieur qui avait aussi bien dessiné les contours de cette beauté. Ma remarque vaut bien évidemment au féminin, je ne suis pas sexiste et ne doute point de la polyvalence de ma bouche, en tout cas tant que l’espoir placé dans mes performances demeure mesuré.

Je fais souvent des trous. C’est logique oui. Mais je n’accroche rien. J’ai déniché quelques coins sympas dans les quartiers verts pour m’adonner à cette nouvelle lubie. Parfois des habitants me regardent étrangement mais mon costume les impressionne alors ils ne disent rien.

Je m’interroge dernièrement sur la résistance qu’opposerait un corps humain à ma perceuse. J’ai fait quelques calculs. Le résultats s’annonce sans surprise mais mérite sans doute au moins quelques tests. "




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