EVENT 2 ▬ Et la coquille se brisa..
Mar 2 Avr - 19:34
Introduction
Ce matin, fait divers : cinq dessinateurs viennent de périr des suites d’une Tempête malencontreusement apparue pendant leur randonnée en forêt casse-tête. On a retrouvé leurs ossements sur l’étalage d'un vendeur itinérant non loin de la ville, parfaitement conservés.
À cette nouvelle, qui, quelques temps auparavant, en aurait fait se renverser tous les radiateurs-champignons du coin, les dessinateurs se contentaient désormais de hausser les épaules, ou de chanter à tue-tête les louanges de la Voix, qui avait fort bien agi en punissant ceux qui avaient – probablement, on n’en savait rien mais c’était déjà une certitude – profané sa terre. La troisième réaction était celle, un brin mélancolique, de songer à la douce période où le mot Tempête n’évoquait que du vent.
Petit à petit, c’était devenu comme ça, sans qu’on sache trop pourquoi. Réel danger ou folie, les avis étaient partagés, mais après que les dessinateurs aient vaillamment exploré les nouveaux lieux accessibles après le tunnel, et exploré un peu plus ce monde qui semblait aller jusqu’à l’infini, l’ambiance était de plus en plus pesante. Il n’y avait pas de réelle tension, pourtant ; tout au plus quelques grand-mères qui se querellaient au sujet de l’ingrédient à utiliser – poireau à tête de cheval ou courgette à sabots violets – pour accompagner sa soupe. La place était devenue un lieu plutôt tranquille et serein, quoi que bien moins animée – la fameuse estrade qui la surplombait avait même été transformée en couverture moelleuse pour quelque passant du coin. Il n’y avait pas eu de réelle révolution non plus ; plus on tentait d’en savoir, plus on se perdait dans le vaste méli-mélo de l’Esquisse, rendant cette quête de connaissance vaine.
Quoi, alors ? Pourquoi tout le monde était-il, malgré tout, sur ses gardes ? Pourquoi avait-on sans arrêt l’impression d’être épié, ou de faire converger tous les plans machiavéliques sur soi ? Pourquoi certains s’enfermaient-ils chez eux, sans oser faire autre chose que de lancer des regards suspicieux sur l’extérieur ? Nul n’avait d’explication. Alors, que faire ? Attendre, regarder comment les choses allaient évoluer, tenter vaguement de résister, sans savoir contre quoi lutter ?
Au début, on se disait qu’il fallait garder la tête froide quoi qu’il arrive… mais on oubliait vite, parce qu’on avait la furieuse conviction que, de toute façon, c’était un coup monté par le voisin, là, plus louche que tous les autres ; il fallait le surveiller, percer la vérité derrière ce masque qu’il portait.
À la fin, on ne savait plus trop où on en était, et les dessinateurs continuaient d’être entraînés par cette tempête discrète, cette tempête qui répandait la Folie. Ils étaient tous happés dans un tourbillon de soupçons.
Un jour, pourtant, certains revinrent comme on n’aurait jamais dû les voir revenir. Ceux qui, la veille, auraient parié que cet homme-là qui avait une moustache sur la tête était employé par la mafia poulpienne afin d’assassiner de braves gelées, venaient désormais en souriant le saluer, et lui répandre la nouvelle rumeur. Une rumeur, oui. Quelle rumeur ? Ça se propageait, sans qu’on eût pu jamais identifier la source exacte, plus vite qu’une trainée de poudre. Sitôt qu’un était au courant, il avertissait tous ceux qu’il connaissait, et même d’autres qu’il connaissait moins, et bientôt tout le monde fut au courant.
Vous aussi.
« Il y a, quelque part, on ne sait pas où ni pourquoi, quelque chose de bien étrange. Un bâtiment qui se fond dans le décor, donc sûrement pas normal, ce genre de bâtiments qui contiennent forcément un piège. Pourtant, à l’intérieur, c’est une reconstitution – version Esquisse – du paradis perdu. Ce cocon est là, sous vos yeux, et alors que vous croyez que c’est encore une blague, vous guérissez. Guérir de quoi ? De tout. L’esprit est apaisé, les blessures sont pansées. Impossible de savoir, mais en tout cas, ça vaut le coup d’essayer, n’est-ce pas ? »
Mar 2 Avr - 19:35
Explications
Bienvenue pour ce nouvel event ! Afin de mieux comprendre comment ça se passe, voici quelques explications :
▬ Vous avez donc vécu dans l’Esquisse ces derniers jours et été victimes de la tempête de folie, puis vous avez entendu d’une façon ou d’une autre cette rumeur qui parle d’un endroit mystérieux où tout le monde peut guérir. Libre à vous de vous y rendre ou de dormir dans votre coin.
▬ Bien sûr, on dit Tempête, mais c'est au sens figuré ! C'est arrivé en quelques jours, discrètement, doucement, sans qu'on le sente vraiment. Donc vous n'avez pas été blessé physiquement - sauf si un de vos camarades vous a sauté dessus pour vous égorger - mais seulement, ehm, affecté psychologiquement.
▬ Si vous vous y rendez, ça se passe dans le lieu spécialement dédié à cet effet : comme vous le verrez, il y a trois étages. Chaque étage contient un sujet commun dans lequel n’importe qui pourra poster. Voici les liens des sujets communs :
Premier étage • Deuxième étage • Troisième étage
▬ Nous vous demandons de respecter une certaine « logique » de déplacements. À moins d’être venu en hélicoptère et d’être passé par la fenêtre – ce qui est tout à fait plausible dans l’Esquisse – vous avez emprunté la porte ou avez creusé un trou dans le sol pour entrer dans le bâtiment. Ainsi, vous devez passer le rez-de-chaussée pour atteindre le premier étage ; vous pouvez vous promener comme vous voulez, du moment que vous postez à chaque endroit où vous passez (on ne vous demande pas un pavé, juste « et machin passa par là, il attrapa une banane fuchsia et partit en courant vers le deuxième étage » suffira). Cela permet d’éviter les personnages qui sont là en même temps que vous, qui regardent vers l’escalier, et qui ne vous voient pas… alors que vous êtes passé sous leur nez.
▬ N’hésitez pas à faire du tourisme, à ce propos ! Libre à vous de tester à droite à gauche, de descendre, remonter, aller d’un bout à l’autre.
▬ Comme à tous les events, merci d’éviter de dépasser la vingtaine de lignes. (si pour le premier message vous avez envie de résumer ce qui s’est passé ces derniers jours on ne vous en voudra pas non plus…)
▬ N’oubliez pas de résumer, à la fin de chaque message, le contenu de votre post en une ligne ou deux. « Machin a frappé Bidule, il a cassé un vase et est monté à l’étage d’au-dessus » par exemple.
▬ Si vous avez plusieurs comptes, vous pouvez bien sûr participer avec tous ! (mais avec un c’est déjà bien, on vous rassure...)
▬ Cette première partie de l’event durera dix jours, pendant lesquels vous pourrez vous familiariser avec, et démarrer tranquillou (puis ça permet aux retardataires de nous rejoindre avant qu’il ne soit trop tard). La suite sera lancée dans le sujet commun du plus haut étage, donc pour être aux premiers loges il faut vous y rendre !
Nous espérons que vous allez apprécier cette nouvelle aventure… vous vous doutez bien que l’Esquisse vous remet en forme pour que le jeu dure plus longtemps ♥ On espère avoir assez de participants pour la suite, sinon ça sera moins drôle krkrkr.
Pour toutes les discussions en rapport à l’event, ou toute question le concernant, merci de poster dans ce sous-forum spécialement dédié aux évènements comme celui-ci.
Dim 26 Mai - 15:21
Partie 2
À l’instant même où Mimi fit tourner la poignée grinçante du grenier, et où elle s’engouffra, suivie de Pandore, dans l'entrebâillement lumineux, le temps se figea momentanément. Les aiguilles des horloges s’étaient fixées, et l’oeuf tout entier semblait s’arrêter de bouger, sans qu’on eut pu bouger un seul cil. L’attente, le suspens ; tout était de plus en plus insupportable, de plus en plus angoissant. Quand finalement, le “clic” de l’une des aiguilles reprit sa route, et quand l'on crut distinguer quelque chose, au loin, à l’intérieur de la lumière...
La seule lueur qui apparut aux yeux de tous fut celle d’une vérité toute autre. Teintée d’obscurité, bercée de ténèbres, c’était une réalité bien trop amère. Une qu’on aurait bien voulu laisser derrière.
La coquille se fissura.
L’œuf trembla, se bouscula, et des vents surgirent de tous les côtés. Un vrai cyclone de couleurs, de cris - qui n’avaient plus rien à voir avec ceux de la poignée - et de peur. Autour des dessinateurs, tous les objets entraient dans cette nouvelle ronde macabre, dans un déluge de transformations, de collisions, de couleurs et d’étincelles. Le sol, les murs, le plafond : tout se tordait, se détruisait, se reconstruisait, et vous, pauvres créatures perdues dans un ouragan, témoins impuissant d’un phénomène qui vous dépassait, vous tombiez avant de remonter, sans savoir pourquoi ni comment. Il vous semblait entrevoir la porte, noyée dans l’obscurité, se refermer, s’éloigner, et finalement disparaître dans le néant. Y avait-il des morts ? Le sang coulait-il ? On ne savait rien, tout roulait. Ou plutôt, tout se déroulait, car il était impossible de comprendre autre chose que l’incompréhension, balancé de tous les côtés, subissant silencieusement la Tempête qui se déferlait. Si rapide, si grande, si forte.
Chaque étage devint un nouveau casse-tête, un nouveau danger mortel. Qu’étaient devenues les onctueuses saveurs exotiques et les parfums fruités ? Emportées, envolées, expédiées on ne sait où ! La Folie les étreignait, et elles se tordaient, prenaient un air solennel, retournaient la chaîne alimentaire. Ce n’était plus vous qui alliez les manger, mais bien elles qui se feraient un plaisir de vous dévorer, dans cette jungle qui était devenu un nouveau champ de bataille ! Et les grands écrans aux images attendrissantes ? Effacées, remplacées, noyées dans une obscurité totale, que seuls les messages inquiétants diffusés ci et là parvenaient à éclairer. Mais les doux nuages, l’ambiance pastel, l’agréable sieste ? Réveillez-vous, émergez de votre sommeil, car il n’y a plus de beaux nuages blancs, plus de calme agréable, que de la haine, de la colère, et une atmosphère plus enivrante que l’autre, une atmosphère de mort à laquelle les fantômes qui se promènent ci et là ne sont pas étrangers...
Dehors, alors, que restait-il ? L’Oeuf était bien toujours rond, l’Oeuf aurait pu paraître tranquille, s’il n’avait été, lui aussi, emporté par la déraison, frappé par la Tempête. Les meubles juste assemblés, exit, et maintenant, c’était un vacarme anarchique, une tuerie sans fin, une histoire qui n’avait plus de but ! L’entrée se refermait, et on disait, dans un souffle, adieu aux rêves, adieu à tout, tandis que les fenêtres et les murs recrachaient par tous les pores quelques indésirables visiteurs. Ceux-ci s’écrasaient au sol, s’ils vivaient encore, ou bien se fracassaient contre quelqu’un, qui s’écroulait impuissant devant la teneur du spectacle. Un spectacle, oui, car c’était comme un feu d’artifice, une belle cérémonie, mais vous étiez les artifices, et Elle vous regardait exploser. Puis la dernière danse arrivait, plus lente que les autres, et pas moins impressionnante, elle arrivait sur ses talons aiguilles et sa belle tenue, les ongles bien limés, la chevelure entretenue. Ce qu’on aurait voulu pouvoir encore appeler “Oeuf”, et ce qu’on ne pouvait désormais plus nommer ainsi, s’élevait, prenait de l’altitude, tournoyait légèrement, et fit resplendir ses deux ailes dont la blancheur contrastait avec tout le reste. Rien ne pouvait plus s’y accrocher, c’était peine perdue, c’était trop tard, et qu’on ne voulait désormais plus croire en cette fausse rumeur, on préférait la laisser partir, s’éloigner plus loin, et emporter l’espoir avec elle.
Puis la danse s’achevait, la procession prenait fin ; on rangeait les accessoires, on ramenait les chaises en coulisses. Et pourtant, le point final n’était toujours pas posé ; non, il restait en suspend, comme s’il tentait d’ajouter quelque chose, de prononcer un discours afin de clore les festivités. Le vent s'essoufflait, reprenait de l’allure, et s’arrêtait définitivement.
Le discours ? Il est là, juste sous vos yeux. Vous le voyez dans le maigre ballet des meubles qui s’éloignent et s’entrechoquent, dans la sphère qui s’élève et dans le ciel rose qui s’éteint..
Un mot, un seul. Un nom qui ne veut rien dire, ou qui signifie tout.
Volesphëra
Maintenant, tout avait repris court, car tout n’était plus qu’un vague malaise qui avait cessé d’obscurcir les pensées. Ou peut-être pas.
Ceux qui voguaient désormais dans cet avion détraqué, piégés malgré où au milieu du danger, eurent un tout autre discours. Lui n’était pas qu’un mot ; il était paroles, il était phrases multiples, et il était Voix. La Voix, oui, cette terrible voix dont on ne connaissait pas la bouche, et qui pourtant résonnait, troublait les esprits, puis éradiquait toute envie. On l’imaginait peut-être, ou on n’y pensait pas : et on avait peut-être une certitude, la seule au monde, la seule qui ait un sens, c’est qu’elle avait apprécié le spectacle, et s’était gaussée du feu d’artifice.
« Bienvenue à bord du Volesphëra ! Une fois de plus, votre naïveté vous a joué des tours. Vous pensiez réellement que l’Esquisse allait vous accorder le répit éternel ? Un havre de paix ? Vous n’êtes que des prisonniers de mon univers, et vous le resterez à jamais ! Et maintenant, cette porte. Oui, cette porte tout en haut ? Certains l’ont espérée. Ouverte ? Non, au grand jamais ! Ces personnes paieront leur témérité en temps voulu. À n’importe quel moment. Bien sûr, comme je prône l’égalité des droits les autres ne seront pas en reste ! Vous aussi, vous serez punis. De quel méfait ? Qui sait. Peut-être n’est-ce qu’un caprice, mais vous êtes à ma merci de toute façon. Sortir ? C’est peut-être possible... Peut-être. Mais en attendant, vous voilà captifs. J’espère néanmoins que vous passerez un agréable séjour à bord... Ou pas ! »
Peut-être était-ce un simple caprice, peut-être était-ce juste une preuve de grandiloquence, mais ce discours sut résonner dans chaque oreille, dans chaque cerveau, et toute l’Esquisse s’était alors retournée vers sa souveraine, les yeux rivés vers le ciel, sans trop savoir pourquoi.
Et le point final, lui aussi, s’alignait, mais il avait bien trop l’allure d’une virgule. La suite était proche, la suite était maintenant, et l’on ne pouvait rêver à de beaux lendemains ; il fallait déjà savoir s’il existait un futur, et si l’on n’allait pas mourir au présent. Le vol était périlleux, le pilote disparu : de toute évidence, il se dirigeait vers l’inconnu, sans espoir de retour. Le crash n’était pas un doute.
Parce que cette Voix est une gamine.
Une gamine qui aime casser ses jouets.
Alors elle vous laisserait sûrement bouger, faire à votre guise, valser entre la vie et la mort, marcher sur le fil doré de l’espérance vaine, sombrer dans le désespoir et douter, avant de tout faire tomber, lorsque la représentation deviendrait lassante et qu’elle en aurait assez.
Mais. Il y a une chose à laquelle vous ne pourriez pas toucher. Un sanctuaire interdit qu’elle protégeait jalousement. Cette porte, au fond du grenier. Elle ne vous laissera plus jamais l’approcher...
C’est une bonne raison pour chercher à l’atteindre.
Il y a sûrement quelque chose derrière.
Mais quoi ?
Dim 26 Mai - 15:22
Explications, le retour
Vous l’aurez sûrement compris, une nouvelle Tempête vient de se déchaîner sur l’Oeuf - qui a troqué son petit nom contre celui de Volesphëra, et elle a fait pas mal de dégâts ! Si la situation vous échappe un peu, voici quelques explications :
▬ Tous les lieux ont été modifiés, vous trouverez leur nouvelle description dans celle des sous-forums qui vont avec ! Le grenier a disparu, et pour cause : il va falloir le retrouver, héhéhé. À noter qu’ils vont évoluer au fur et à mesure, on a prévu un truc spécial pour chacun d’entre eux.
▬ Tout le monde a été secoué, donc une partie de ceux qui étaient présents dans l’Oeuf sont éjectés au décollage, et se retrouvent dehors, tandis que certains restent. Pour ajouter une part du piment, nous vous avons concocté un petit dé, qu’il faudra lancer dans ce sujet!
En fonction des résultats, nous vous ajouterons dans le groupe adéquat. (et si le hasard ne vous convient vraiment pas, vous pouvez toujours tenter des négociations musclées :b)
▬ Si vous êtes à l’extérieur du Volesphëra, ne vous inquiétez pas, cependant ! Vous aurez très vite votre moment de gloire :3 (on vous laisse d’abord savourer et encaisser ce passage)
▬ Comme pour la partie 1, merci de résumer vos posts après vos messages, et d’éviter de dépasser la vingtaine de lignes ! Sur certains étages, il sera temporairement impossible de se déplacer d’un sujet à l’autre, mais ça vous sera précisé en détails ♥
▬ Parce que c’est trop facile, nous vous laissons le mystère quand à la façon dont vous pourrez trouver le grenier !
▬ Il est déconseillé de sauter par la fenêtre, le Volesphëra est quand même à très haute altitude.
▬ À partir de maintenant, la Folie n’hésitera pas à se promener librement dans les sujets communs, en particulier pour faire réagir vos ennemis (car ils seront nombreux)
Amusez-vous bien ♥
Mar 28 Mai - 20:56
Tout n’était qu’un infime point noir, une simple forme éloignée, un endroit lointain qui n’était désormais plus accessible. Regarder, suivre les mouvements de l’avion qui suivait paisiblement sa route dans le firmament, c’était la seule chose à faire. Au mieux, on pouvait espérer que cela se passe bien ou tenter d’imaginer la suite ; mais c’était au mieux, justement, car il était impossible d’en faire plus, quoi qu’on eût voulu à ce moment là, qui qu’on ait été.
C’était la croyance populaire, ce qui était sûr alors que rien n’est jamais certain, car il y avait, indubitablement, moyen d’atteindre l’avion envolé. Certains, inconnus qui avaient choisi de ne pas en rester là, s’étaient relevés, et ne se contentaient plus désormais d’admirer l’horizon sans imaginer ce qui permettrait d’y aller. Certains, qui ne voyaient pas cette distance comme un problème, mais plutôt comme une cause, une cause de ce qui était en train de se préparer, dans l’ombre des projecteurs, dans les coulisses du spectacle...
Voler. C’était le grand problème. Cet avion volait, et si l’on connaissait les bulles, si l’on avait quelquefois aperçu le fameux bateau à la destination confuse, rien n’était contrôlable, et rien n’allait assez vite. Voler comment alors ? Il n’existe pas d’avion, pas d’aéroport, pas de gare, pas de route à proprement parler.
Et le second problème, qui n’était pas des moindres, c’était tout simplement de convaincre les éléments de bien vouloir s’assembler, sans qu’ils se décident à fuir, à se transformer ou à exploser tout bonnement en cours de route. Il existait bien des objets qui, dans l’Esquisse, relevaient presque de la science-fiction tant ils semblaient inertes et stables, mais les trouver était un réel défi.
Mais les défis, ils aimaient ça. Et ils n’avaient pas peur.
La seule chose dont ils ont réellement besoin, plus que leur imagination, plus que leur espoir, plus que leurs connaissances, et dont ils manquent cruellement, c’est d’aide. Dans ce monde si flou, il était trop difficile de monter quoi que ce soit, car les gens étaient comme la nature : ils changeaient, allaient où bon leur semblait, revenaient différents, et disparaissaient subitement. Alors, s’ils ne pouvaient demander, s’ils étaient seuls, il leur fallait utiliser les bonnes vieilles méthodes.
La propagande.
Et vous devriez pouvoir témoigner à ce sujet, car vous l’avez sûrement vue, cette affiche placardée au moins cinq fois par mur, cette affiche hideuse et pétante dont ne ne faisait que parler, partout, et que même la voix des fleurs semblait propager. Pourtant, cette affiche n’était pas fausse, et vous ne pouviez pas affirmer qu’elle n’éveillait pas votre curiosité, et qu’elle ne vous donnait pas envie, à vous aussi, de tenter l’aventure, d’aller plus loin, de rejoindre le Volesphera qui semblait si haut. Vous ne pouviez pas, car, après tout, le plus grand rêve de l’Homme n’a-t-il jamais été de voler comme les oiseaux ? Car, après tout, n’êtes-vous pas frustrés de votre rôle de spectateur, et ne voulez-vous pas vous élancer sur l’estrade pour participer à cette gigantesque pièce dont le dénouement n’était pas encore décidé ?
Les choix ne sont jamais faciles, mais parfois ils se révèlent nécessaires. La suite n’attend pas, et les cartes n’ont pas toutes été retournées. C’est l’occasion rêvée de lui montrer que vous existez.
Et que vous comptez bien interférer dans ses plans.
C’était la croyance populaire, ce qui était sûr alors que rien n’est jamais certain, car il y avait, indubitablement, moyen d’atteindre l’avion envolé. Certains, inconnus qui avaient choisi de ne pas en rester là, s’étaient relevés, et ne se contentaient plus désormais d’admirer l’horizon sans imaginer ce qui permettrait d’y aller. Certains, qui ne voyaient pas cette distance comme un problème, mais plutôt comme une cause, une cause de ce qui était en train de se préparer, dans l’ombre des projecteurs, dans les coulisses du spectacle...
Voler. C’était le grand problème. Cet avion volait, et si l’on connaissait les bulles, si l’on avait quelquefois aperçu le fameux bateau à la destination confuse, rien n’était contrôlable, et rien n’allait assez vite. Voler comment alors ? Il n’existe pas d’avion, pas d’aéroport, pas de gare, pas de route à proprement parler.
Et le second problème, qui n’était pas des moindres, c’était tout simplement de convaincre les éléments de bien vouloir s’assembler, sans qu’ils se décident à fuir, à se transformer ou à exploser tout bonnement en cours de route. Il existait bien des objets qui, dans l’Esquisse, relevaient presque de la science-fiction tant ils semblaient inertes et stables, mais les trouver était un réel défi.
Mais les défis, ils aimaient ça. Et ils n’avaient pas peur.
La seule chose dont ils ont réellement besoin, plus que leur imagination, plus que leur espoir, plus que leurs connaissances, et dont ils manquent cruellement, c’est d’aide. Dans ce monde si flou, il était trop difficile de monter quoi que ce soit, car les gens étaient comme la nature : ils changeaient, allaient où bon leur semblait, revenaient différents, et disparaissaient subitement. Alors, s’ils ne pouvaient demander, s’ils étaient seuls, il leur fallait utiliser les bonnes vieilles méthodes.
La propagande.
Et vous devriez pouvoir témoigner à ce sujet, car vous l’avez sûrement vue, cette affiche placardée au moins cinq fois par mur, cette affiche hideuse et pétante dont ne ne faisait que parler, partout, et que même la voix des fleurs semblait propager. Pourtant, cette affiche n’était pas fausse, et vous ne pouviez pas affirmer qu’elle n’éveillait pas votre curiosité, et qu’elle ne vous donnait pas envie, à vous aussi, de tenter l’aventure, d’aller plus loin, de rejoindre le Volesphera qui semblait si haut. Vous ne pouviez pas, car, après tout, le plus grand rêve de l’Homme n’a-t-il jamais été de voler comme les oiseaux ? Car, après tout, n’êtes-vous pas frustrés de votre rôle de spectateur, et ne voulez-vous pas vous élancer sur l’estrade pour participer à cette gigantesque pièce dont le dénouement n’était pas encore décidé ?
Les choix ne sont jamais faciles, mais parfois ils se révèlent nécessaires. La suite n’attend pas, et les cartes n’ont pas toutes été retournées. C’est l’occasion rêvée de lui montrer que vous existez.
Et que vous comptez bien interférer dans ses plans.
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