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Deuxième partie ▬ Démence juteuse.

Voix d'Esquisse
« Vous ne sortirez jamais d'ici. »
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Voix d'Esquisse
Dim 26 Mai - 16:50


La belle jungle aux sources rafraichissantes a bien changé. L'exaltation de ce paysage exotique a disparu, remplacée par un silence de mort. Aucune feuille ne bouge, aucun nectar ne coule, aucun fruit n'est visible. Et au milieu, il y a ce gigantesque tas d'objets, de l'arrosoir pailleté aux tongs de plage, en passant par le fusil à bananes. Ce gigantesque monticule immobile....

Étrangement immobile.
Peut-être trop.



Voilà, donc le premier étage ressemble à peu près à ce qu'il était avant, en un peu plus dévasté (des morceaux de plafonds traînent ici et là) Cependant, les choses pourraient bien changer...
Petit rappel : on résume ses messages en fin de post, et on évite -préférentiellement- d'écrire beaucoup de lignes, en particulier dans cet étage ♥

Je vous laisse vous promener un peu, la suite arrive très vite !
(il vous est pour le moment possible de changer d'étage, mais ça pourrait bien changer aussi)

Anonymous
Invité
Invité
Lun 27 Mai - 18:50
L'endroit lui disait quelque chose, et pourtant...

- Les filles... ? La gelée se décolla du sol dans un bruit de succion qui résonna étrangement contre les murs silencieux de la pièce. Elle regarda autour d'elle, cherchant entre autres la gamine avec laquelle il s'était disputé et celle qui avait ouvert la porte avant que les choses ne dégénèrent ; elle ne trouva personne. La pièce était très clairement le premier étage de la structure ovoïde dans laquelle il avait pénétré, en radicalement plus vide et surtout en beaucoup plus triste. Joseph répondit à son propre écho :

- Qu'est-ce que vous leur avez fait ?! Remarquant au centre de la salle le monticule d'objets morts qu'on aurait dit plus morts que lui, il eut un horrible pressentiment et s'y précipita.

- Les gens, les gens, les gens, vous êtes là ?! Il fondit la moitié de son corps en dix tentacules afin de déblayer le tas sans réfléchir, comme s'il allait y trouver des survivants.

Spoiler:
Anonymous
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Invité
Mar 28 Mai - 13:22
Trop occupée à vomir, Résy n'avait pas fait spécialement attention à ce qui se tramait à coté d'elle. De toute façon, il était trop tard maintenant. Après avoir été durement secouée – un peu trop à son goût – elle se retrouva plongée dans le noir. Assommée par une canette slurm, elle aurait très bien pu y passer, si l'espèce de gelée ne l'avait pas extirpée de la. La gelée qui avait un peu plus tôt voulus la tuer. Sous les objets, elle était coincée entre un guéridon napoléon 3, un coffre à jouets un peu trop encombrant et une table en bois massif, l'air semblait rare. Si il n'avait pas déblayé tous ce bordel, elle aurait clamsé, dans le plus grand des silences.

- oh …

C'est le premier mot qu'elle pu articuler. Se réveillant lentement face à la lumière du jour. À quatre pattes, elle alla au bord du monticule. Explorer. Ils étaient dans le premier étage. Un premier étage bien vide. Et un peu trop silencieux. Elle se redressa, et adressa un sourire à la bestiole.

-euh … merci ?

Cet endroit était trop silencieux, elle en avait un peu peur. Elle avait aussi envie de fuir cette chose qui avait voulue la tuer. Mais elle ne voulait pas non plus rester seule. Résilience opta donc pour rester avec lui. Tous en faisant bien attention à ce qu'il ne cherche pas de nouveau à lui faire du mal. Elle en oubliait même que c'était à cause d' elle que cette dispute avait commencée...
Anonymous
Invité
Invité
Mar 28 Mai - 15:21
Si la gelée avait eu un cœur, il aurait probablement raté quelques systoles. Un couinement lui échappa quand elle aperçut la jeune fille qu'elle venait de dégager du tas d'objets, celle qu'elle avait tenté de noyer comme un vrai gentleman quelques instants auparavant. Joe eut un mouvement de recul et leva ses dix membres antérieurs en signe de reddition, sauf qu'au lieu de lui lancer des fraises, elle me remercia. Alors Joseph profita d'avoir une gueule un peu plus présentable que la dernière fois pour tenter de surmonter le problème par la discussion, parce que cette fois-ci ils avaient un autre problème, et un problème un peu plus gros.

- On est quittes ! Tu me lance plus rien et je te touche plus, deal ! Pour accompagner la parole, il lui tendit son unique main (plutôt visqueuse, mais une main quand même). Il se remit ensuite à attraper des objets inanimés et à les balancer derrière lui, car s'il avait trouvé une personne sous ce tas de merdes c'est qu'il y avait probablement d'autres personnes coincées en-dessous. Ce faisant, il questionna l'inconnue :

- T'as une idée de pourquoi y'a plus personne ? Parce que moi non et ça m'fout grave les boules.

Spoiler:
Anonymous
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Mer 29 Mai - 20:50
On est quittes ! Tu me lance plus rien et je te touche plus, deal !

Résilience s'empressa de secouer la main de la confiture. Dans l'histoire, c'était elle qui avait le plus à perdre en cas de conflit. Autant mettre de suite les cartes de son coté.

T'as une idée de pourquoi y'a plus personne ? Parce que moi non et ça m'fout grave les boules.


Elle haussa les épaules et commença à se baisser pour l'aider à virer les objets. Toute peur l'ayant désertée, elle s'adressa à lui de connaissance à connaissance. En le tutoyant quoi.

- Je sais pas, d'un coup, le sol s'est effondré sur moi. J'ai pas suivit ce qui ce passait, désolée.
Anonymous
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Jeu 30 Mai - 12:33
De l’obscurité, d’un seul coup. Cydna était encore dans les escaliers menant au troisième étage lorsque tout trembla, comme ça, d’un seul coup, comme si le bâtiment avait décidé d’embêter le monde. Ne comprenant rien à ce qu’il se passait mais sentant tout de même plein d’objets autour d’elle, elle sut tout de suite de par la lourdeur de ceux-ci qu’elle ne s’en sortira pas toute seule.

Une voix indéterminée, semblant paniquée, puis une deuxième semblant plus proche de Cydna, moins paniquée mais plus « paumée », elle ne comprenait pas ce qu’elles se disaient. Elle voulait crier qu’elle était en dessous mais ne pouvait pas, une chaise à 8 pieds lui appuyait sur le ventre et elle avait l’impression que si elle bougeait, elle allait la transpercer.

L’horizon se déblaya frénétiquement, comme si une force inconnue les faisait voler violemment, un meuble, un tube de colle qui ne pouvait encoller que son propre bouchon, puis la chaise disparaissaient. Un truc indéterminé visqueux la toucha, ayant l’impression qu’elle allait voler par-dessus le propriétaire, elle s’empressa de crier

« Non ! Je ne suis pas un objet ! Ne me balancez pas ! »

Cydna se dégagea tant bien que mal du tas de chose plus ou moins indentifiable et essaya d’identifier ses « sauveurs » ou les détenteurs des voix qu’elle entendait jusque là. Une jeune fille et une… Grosse gelée ?

« Bon erhm… Merci. »

Détestant s’éterniser sur les remerciements, elle regarda autour d’elle et reconnus avec un peu de mal le premier étage qu’elle avait traversé quelques temps plus tôt, mais tout était comme mort. Cela l’angoissa et elle eu l’impression que quelque chose de mauvais allait se préparer. Mais en même temps, elle s’en fichait mais elle lâcha tout de même « Sordide… » à la vue du paysage avant de se tourner vers les deux "personnes".

«Alors il y avait d'autres personnes ici ? Jusqu'ici je n'avais rencontré personne... »

Spoiler:

[J'écris en color=salmon :3]
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 30 Mai - 23:09
Deuxième prise. Celle-ci, il manqua de peu de la jeter tout comme les choses inertes que la jeune fille aux oreilles de cheval l'aidait à déplacer. Quand il la lâcha, il dénota son aile de chauve-souris et ne put s'empêcher de penser que l'Esquisse avait quelque chose contre les bras des gens. Celle-ci comme l'autre ne savait rien de ce qui s'était passé : superbe, ils étaient trois dans le même cas alors. Les tempêtes étaient déjà suffisamment rares pour qu'on rencontre des difficultés à vouloir mettre un nom dessus et c'était la première fois que Joseph voyait autant d'objets morts au même endroit, toujours est-il que sa priorité ne fut pas vraiment de donner une explication sur ce qui venait de se produire. Il répondit à la question de la blonde :

- J'les ai pas comptés mais... C'est qu'elle lui avait foutu le doute ; ce dont il était à peu près certain, c'était qu'un homme s'était trouvé ici même en la compagnie de l'autre jeune fille avant qu'il ne quitte cet étage, le reste était encore salement embrouillé par le récent état de chaos. Joseph lança un regard paumé à cette dernière des fois qu'elle soit en mesure de confirmer l'existence d'autres individus, puis il en vint à se demander des choses qui n'avaient pas lieu d'être dans l'immédiat. Cessant toute activité en cours, il se redressa, l'air préoccupé.

- Ou alors. Tout l'monde va bien et nous on est mortes toutes les trois. Cet écho, c'était terrible. La gelée se figea une seconde, le temps de comprendre l'énormité qu'elle venait de dire, puis fut agitée de spasmes parce que c'était comme ça que riaient les gelées. Il ne s'arrêta pas.

Spoiler:
Anonymous
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Invité
Sam 1 Juin - 10:33
Résy était en train de déblayer le tas d' immondices avec Mr Confiture quand un voix se fit entendre. C'était une jeune femme à peu prêt normale. Si ce n'est qu'elle possédait un bras de chauve souris. Cool. Elle arrêta momentanément de nettoyer la zone. Pour écouter ce qu'ils avaient à dire.

{color=salmon]«Alors il y avait d'autres personnes ici ? Jusqu'ici je n'avais rencontré personne... »[/color]
- J'les ai pas comptés mais...

La gelée la regarda, comme si elle pouvait savoir ce genre de choses. Résilience agita sa touffe bleu de droite à gauche.

-Je crois que nous n'étions pas seuls. C'est même certain, j'ai vu des gens dans un assesseur. Et puis il y à Sam, je ne sait pas ce qu'il est devenu. Erf.

- Ou alors. Tout l'monde va bien et nous on est mortes toutes les trois.

La phrase en elle même la choqua plus que son contenu. Mortes ? Toutes ? Cette boule de confiture était une femme ? C'était dur à définir ok, mais dans son petit esprit, cette chose était un pur mâle. Apprendre ça, de cette façon, lui coupait le souffle. Et puis, la perspective d'être morts... non, c'était impossible. Dans l'esquisse, on ne savait jamais. Pour elle, cette phrase dite inconsciemment avait plus de répercutions que pour n'importe qui. Elle ne devait pas mourir. Ils l'attendaient. Qui ? Elle ne savait plus. Ce d'on elle était sûre, c'est qu'elle devait sortir de l' Esquisse. Ils avaient besoins d'elle. Résilience commença à trembler. Quand elle réussi à aligner deux mots, notre jeune licorne presque humaine répondit.

- Pas … pas question ! On … on n'est pas mo... mort.

Pour une fois, le sourire ne l'accompagnait pas. Ce n'était pas drôle. Au contraire même, c'était dramatique. Et pour s'assurer qu'elle ne débitait pas des conneries. Elle prie un couteau brosse à dent -très dangereux ça, ne pas reproduire à la maison – et s'entailla légèrement le bras. La douleur lui confirma ce qu'elle savait déjà. Lui arrachant au passage un soupir de soulagement. Pourquoi avait t' elle fait cela ? Certainement pour se confirmer quelque chose d'on elle était presque sûre de la réponse. Suis je morte ? Non. Bien heureusement, non. Avec un peu plus de confiance en elle, elle ajouta :

- Je saigne, j'ai mal, donc je suis vivante. Il faut sortir d'ici maintenant.

Elle défia les autres du regard, les mettant au défis de lui dire le contraire. Sautant au bas du monticule, elle commença à courir vers les escaliers. S'échapper, vite. Elle devait sortir d'ici. Au diable les explorations, le dangers suintait de partout, même si pour le moment, tous semblait calme. Résilience devait fuir. Elle deviendrait folle ici.

Spoiler:
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Dim 2 Juin - 19:07


Minute, papillon.


Tandis que Résilience tentait, tant bien que mal, d'attendre l'escalier, dont la distance semblait croître à chaque pas, un bourdonnement parut emplir le premier étage. Les buissons ondulaient, les feuilles semblaient gigoter dans leurs branches, et regarder mesquinement leurs futures victimes.

Il ne fallut qu'une seconde : peut-être moins, peut-être plus, peut-être qu'il n'existait aucune unité pour le mesurer. Une seconde, oui, environ une seconde pour que tout arrive en même temps.

Vous crûtes entendre des cris. Des bruits, des sons, des hurlements... Non ! Vous ne les entendiez pas, ils surgissaient à vous, subitement, vous assaillaient. À droite, à gauche, en bas, en haut, dedans, dehors, partout, l'étage criait de mille voix. Dans le même laps de temps, une armée, une horde gigantesque, un troupeau furieux, ou quelque chose comme cela, fondit sur vous. Fruits, légumes, feuilles, chaises et stylos : les objets qui vous avaient semblé si paisibles tout à l'heure, si doux et si délicats, ils venaient vers vous à toute allure. Et pas pour vous faire un massage.
Toujours dans la même seconde, ils se dirigèrent vers le tas dont vous peiniez à vous extraire. Chaque ennemi se servit, prit l'arme qui lui convenait, passa le relais, et commença à viser en votre direction.

Et à tirer. Dans tous les sens, de tous les côtés, tout semblait disposé à vous bombarder, et ne traînait pas à le faire !

Le combat pouvait commencer.
Une bataille sans loi, sans équivalence et sans la moindre logique.




Normalement c'est Liam qui devait s'occuper de vous, mais je la remplace temporairement \o\
Donc, si vous connaissez le paint ball ou le laser game, c'est la même chose, sauf que tout peut vous servir d'arme... même vos camarades ! Si vous voulez vous en sortir, il va falloir trouver un moyen de vaincre ces fruits.

(je vous conseille des réponses très courtes, hehe, et moi et liam on se chargera d'intervenir le plus rapidement possible pour faire réagir la faune locale)

Désormais, l'escalier est gardé par des fruits, il est impossible de changer d'étage.
Anonymous
Invité
Invité
Mer 12 Juin - 16:10
Si vous n'avez pas envie de lire l'histoire complète, référez-vous directement au résumé.

___________________________________________________

SamSock tombait, encore. Cela commençait d’ailleurs à presque devenir une habitude chez lui. A croire que depuis qu’il était entré dans l’œuf, son corps n’était intéressé que par le fait de se jeter dans des fosses, et ce de son propre chef. Des espèces d’envies suicidaires, mais sans la mort au bout du chemin visiblement, puisqu’il avait survécu à ses deux sauts précédents. Il poussa un soupir. Voila maintenant une heure qu’il ne faisait que ça : enchaîner les plongeons et les dégringolades. Comme s’il était impossible de pouvoir aller d’un point A à un point B sans forcément gicler dans tous les sens. Quoique, par rapport à l’Esquisse, c’était un passage relativement tranquille qu’on lui imposait là. Au moins lorsqu’il était confronté à ce genre d’évènements, on le laissait tranquille, ce qui constituait déjà une certaine réussite et même un véritable miracle en soi, bien que le jeune homme ne pu s’empêcher de toujours garder une certaine appréhension quant à la question du point de chute… En un sens, ces allers et retours dans les dimensions X et Y étaient aussi confus que son esprit. Le fleuriste n’était d’ailleurs pas encore totalement remis de la terrible épreuve qu’il venait d’endurer. Même s’il s’obstinait à penser à son objectif et à le garder en tête pour pouvoir tenir et oublier un instant ses soucis, les visages de ses proches bourdonnaient toujours aussi fort à l’intérieur son crâne. Tentant d’isoler ses pensées, SamSock essaya de se concentrer sur sa situation, qui avait varié à un rythme assez étrange tout au long de son aventure. Il avait rencontré et découvert tant de choses diverses et variées durant sa traversée…
 
 
En revanche, le décor, lui, ne changeait absolument pas et ne faisait aucune effort pour. Samuel avait eu le temps de bien regarder lors de ses deux expériences précédentes, passages auxquels il avait misérablement survécu, et n’y avait vu goutte dans la présence de potentiels stylistes d’intérieurs. Aussi, comme fidèle à son ennui, l’impression que les alentours véhiculaient était toujours aussi désolante. Du noir. Partout. Tout le temps. Jusqu’à la fin. Même pas la plus petite nuance de gris pour venir égayer tout ça. Lui qui était peut-être en train de vivre sa dernière aventure ! Et tout cela pour quoi ? Juste pour que le pauvre homme remarque qu’il s’était retrouvé une fois de plus dans un environnement totalement nouveau, qui lui était donc complètement inconnu soit inévitablement dangereux vu le contexte. Si seulement un jour il pouvait chuter dans un gouffre qui le mènerait vers la porte de sortie ! Cela aurait eu pour effet de le débarrasser de tous les problèmes qui lui collaient à la peau, du moins, dans l’immédiat. Mais bien sûr, pour que ce vœu s’exauce, SamSock pouvait toujours se gratter. Il savait bien que jamais on ne l’écouterait ici, et qu’on aurait même plutôt tendance à lui faire la sourde oreille, ou encore à déformer ses propos. Bien rare étaient déjà ceux qui avaient le toupet de lui prêter attention, et le malheureux savait bien quels dangers représentaient ces gens avec qui il conversait. A tout moment, on pouvait se jouer de lui et lui mentir. On pouvait le torturer, et même le tuer sans plus de jugement. Il n’y avait même pas besoin de raison. Le fait qu’il vive suffisait. Rien n’était jamais sûr ici, de toutes façons. A part le fait qu’il allait être constamment déçu, et que jamais on ne lui voudrait du bien. En un mot, c’était finalement à ça que ressemblait l’Esquisse : Une immense désillusion.
 
Toutefois, en l’instant T où notre bonhomme s’apprêtait à subir d’une seconde à l’autre un atterrissage plus qu’insolite, aucune expression de tristesse ou de mélancolie ne venait altérer son visage. Et si l’on avait eut une lampe pour pouvoir l’observer en dépit de l’épaisse obscurité qui l’entourait, tout ce qu’on aurait pu voir aurait été un faciès mécontent, noircit par la colère et déformé par la haine. Enfin, cette expression est sans doute un peu extrapolée. Samuel n’était pas si agacé qu’il en avait l’air. Juste que la façon dont il avait été entraîné dans ce saut le rendait plus que mécontent, car il s’était fait avoir comme un bleu. C’est vrai, quoi, le fleuriste n’avait fait que farfouiller dans un grenier, il n’avait rien fait d’extraordinaire. Certes, la pièce dans laquelle il fouinait avait été atteinte par la voix des airs, mais au point où il en était, était-ce vraiment si capital de le préciser ? En tout cas, la scène responsable de sa situation actuelle avait encore de quoi se faire retourner dans leurs tombes les possibles parents défunts des spectateurs qui auraient pu être présent au moment des faits. Le plancher de l’étage s’était simplement effondré sous lui, rien de moins, rien de plus. Mais cette poutre. Cette petite poutre qui s’était tendue comme l’aurait fait un ressort surgissant du coussin éventré d’un canapé de cartoon, elle était l’expression même de tout ce que détestait Samuel. Car comme cette-dernière était située sous ses pieds, elle l’avait propulsé dans la brèche qu’il dévalait présentement… L’affreux petit bruit de détente gaguesque de l’objet résonnait encore dans le crâne malmené du pauvre SamSock qui trouvait son sort bien injuste.
 
Il boudait donc, les bras croisés sur son torse, les traits fermés et le regard fixe, raide comme un manche à balai, alors que tout son être continuait de prendre de la vitesse. Sans doute n’en aurait-il plus pour très longtemps. Il n’empêche. Qu’importe le fait que personne ne puisse sûrement jamais partager l’ironie de l’affaire dans laquelle il était plongé, il fallait que le jeune homme montre qu’il n’était pas content, rien que pour se conforter lui-même à cette idée. Il serrait donc les dents dans cet enfer noir, attendant son heure. Cette arrivée commençait quand même à se faire désirer. S’il avait été possible pour le fleuriste de voir l’heure, celui-ci se serait immédiatement empressé de vérifier les horaires pour bien s’assurer que personne ne s’amusait à rallonger le temps, tellement cette descente se faisait mousser dans sa propre durée. Cela en devenait presque indécent. Mine de rien, l’attente et le désarroi faisant se refermer les blessures internes (ou du moins, les noyant temporairement), voila que Samuel finissait par se lasser de sa propre initiative de faire la triste mine. Il suffisait, maintenant l’effet de l’action était passé. Il était temps de laisser ça derrière soi et de se concentrer sur autre chose. Car il fallait bien le dire : cette épopée n’était pas si mal, dans le fond. Il n’avait pas vraiment eu à s’en plaindre, la Folie l’avait pour l’instant gentiment ménagé. Quoiqu’un peu salit. Mais cela restait un détail. Après tout, il avait juste été éclaboussé et avait pu trouver l’occasion de se débarbouiller sans pour autant interrompre son exploration, alors tout cela était fait à moindre mal. Alors pourquoi ne tenterait-il pas de profiter un peu du voyage, hmm ? Peut-être parce que la vision d’horreur du bassin de grenadine qui se profilait sous ses yeux outrés l’empêchait de voir le bon côté des choses ?
 
Plouf !
 
Et voila que le petit SamSock, qui jusque là pensait être plus proche du petit poussin Calimero que du puissant et fier John Rambo, venait de sensiblement s’approcher de la terreur musclée en enchaînant un nombre et une série de jurons à un débit tellement élevé qu’il serait impossible de les recenser en leur entier. En plus, comme le fleuriste venait de s’enfoncer profondément dans un immense bain d’eau fruitée aux parfums attrayants dans lequel paressaient tranquillement des petits bâtonnets de poisson, il était plus en train de ce noyer dans ses propres insultes que de faire partager à la communauté environnante son avis sur le concept de la position qui était la sienne. Car oui, communauté il y avait, et ce juste à sa gauche. Mais ça, le jeune homme ne le comprit qu’une fois qu’il s’extirpa de la mélasse remplie de sucres dans laquelle il avait à son humble goût déjà trop longtemps barboté, surgissant des eaux en hurlant son besoin de respirer à travers une immense et bruyante bouffée d’air frais. Après avoir bien récupéré en secouant son élégante tignasse décoiffée pleine de cheveux rose, envoyant ce-faisant voltiger dans tous les sens les habitants du lagon qui s’étaient collés à sa peau, le voila qui remarquait soudainement –peut-être un petit peu trop tard ?- qu’une bande de personnes qu’il connaissait à moitié se trouvait à quelques pas de lui. Ainsi, SamSock reconnut Résy, la gelée folle que lui et son ex-camarade avaient affronté quelques étages plus tôt, et enfin une blonde à l’air innocente dont il ne savait absolument rien, et dont, pour l’instant, il se moquait éperdument.
 
Il mit néanmoins un temps aberrant à remettre les pieds sur terre. Balayant du regard tout ce qui l’entourait –à savoir, un simulacre d’intérieur criard totalement dévasté-, c’est-à-peine si on lui avait laissé le temps de formuler un salut plus qu’hésitant et de filer hors de l’eau que déjà, le délire reprenait. Et voila que commençait un spectacle inattendu, à la fois si beau et dégradant : celui de la troupe improvisée se retrouvant à incarner l’une des plus belles scènes du jeu vidéo Left4Dead, en beaucoup moins stressant peut-être mais pas pour le moins plus agréable –les survivants restaient tout de même encerclés par des êtres surnaturels qui leur voulaient du mal. Samuel fit un effort monstrueux pour passer sous silence les hurlements déchainés de son cerveau qui lui criait à tout bout de champs que tout ceci n’avait rien de logique, bien qu’il fut mille fois plus intéressant d’avoir à observer une chaise en train de se saisir d’un objet contondant que de regarder tout une saison de n’importe quelle soupe que proposaient les chaînes exhibant des émissions de téléréalité. Il se contint donc à essorer sa veste et sa chemise en fronçant les sourcils, car ce n’était pas vraiment indiqué de se perdre à critiquer la vie normale alors qu’on était bloqué dans un rêve semi-cauchemardesque dans lequel on risquait notre vie, c’est pourquoi SamSock termina sa petite besogne en tapotant des deux côtés de son crâne pour se vider les oreilles tout en s’efforçant de rester grave car tout indiquait qu’il valait mieux cette attitude-là qu’une quelconque grimace de surprise débile et disconvenue. Cependant, comme l’originalité n’était pas toujours à la portée du premier venu, surtout en phase de tension comme celle-ci, ce qui sortit de la bouche du jeune homme, une fois qu’il eut terminé sa petite toilette n’eut rien de bien transcendant :
 
-Euh… Quelqu’un peut m’expliquer là ?



Résumé:
Anonymous
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Mer 12 Juin - 17:40
Alors qu'elle tentait de s'enfuir vers l'escalier, un espèce de bourdonnement nasal se fit entendre. Tel un écho, il bondissait et se répétait à l'infini. Un peu comme si des centaines d' abeilles battaient des ailes en même temps. Ou comme si les objets s'étaient soudains mis à réciter une litanie, en murmurant. En écoutant plus attentivement, on pouvait sans nul doute affirmer que la seconde possibilité était la bonne. C'était étrange. C'était macabre. Résilience avait encore plus envie de s'enfuir. De prendre cet escalier, de grimper tous les étages pour trouver la sortie. Explorer c'était bien. Mais la, son instinct lui hurlait de se tirer, et en vitesse. Il fallait toujours faire confiance à cet organe, l'écouter lui avait sauvé la mise à plusieurs reprises. Alors même si les cascades étaient cool, même si les bassins étaient extra, même si les fruits étaient marrant. Il fallait fuir.

Se sentant dévisagée, la semi licorne se retourna d'un coup. Elle ne savait pas d' ou ça venait, elle ne savait pas ce que c'était. Mais c'était flippant. Peu être étais ce le murmure qui la rendait paranoïaque. Résy resta quelques secondes à contempler le vide. Cherchant l' anomalie qui confirmerait ses doutes. Rien. Elle décida de reprendre son chemin. Avant de tiquer face à se qui l'attendait. L'escalier était bouché par des fruits. Ils prenaient toute la place, refusant toute sortie. Elle était la son anomalie.

Et puis soudain, ce fut la foire. Des hurlements. Les objets hurlaient. C'était impensable, improbable, incroyable ! C'était … typiquement esquissèen. Elle se boucha les oreilles. Ça faisait peur, ça remuait les tripes. Ça donnait envie d' hurler un « vos gueules ». Mais il y avait trop de bruit pour qu'on puisse l'entendre. À ce moment, elle aurait tous donnée pouvoir hausser la voix. Pour se faire entendre. Elle ne pouvait que se boucher les oreilles.

Les objets, en même temps qu' hurler, prenaient entre leurs pattes d'autres objets. C'était étrange. Qu'allaient t' ils faire ? Elle eu sa réponse quelques secondes plus tard, quand ils décidèrent de leurs déclarer la guerre. Certains des bestiaux commençant à tirer dans sa direction, la jeune semi-licorne prit le partit de leurs rendre la monnaie de leurs pièce. Ignorant son petit doigt qui lui hurlait de se cacher, elle choppa une tronçonneuse guitare électrique et se rua vers le tas d'ennemis le plus proche. La logique aurait certainement voulue qu'elle se mette à couvert, et qu'elle tire de loin à l'aide de cette fronde spaghetti et rumsteck, mais les hurlements la rendait folle, elle n'avait pas spécialement réfléchit aux conséquences de son acte. Jouait t' elle à faire la guerre, du temps ou elle n'était qu'humaine ? C'était une bonne question. Si c'était le cas, on pouvait dire qu' elle avait juste décidée de foncer dans le tas, comme elle faisait dans les jeux vidéos de son avant. Pas de quoi en faire un patacaisse.

Quand son arme tomba en panne d'essence, ou d'huile, d'oasis tropical ou tous genre de carburant pouvant être utilisé à cette occasion, la jeune femme décida de se replier derrière ce qui semblait être un pan de mur. Samsock n'était pas bien loin. Aussi pu t' elle entendre ça question.

-Euh… Quelqu’un peut m’expliquer là ? 

- Ils nous ont déclarer la guerre Sam. Je sais pas trop ce qui c' est passé, mais visiblement, on est pas les bienvenus sur leurs nouveau territoire.


Se tournant vers les autres, elle balança, tous aussi sérieuse.

- Il faut arriver à dégager les fruits de la porte, on va sortir de ce truc !


Spoiler:
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Mer 12 Juin - 17:52

Devant le carnage effectué par la tronçonneuse de Résilience, Elle décida de passer à la vitesse supérieur. Vous vouliez sortir, n'est-ce pas ? Vous n'alliez quand même pas laisser ces pauvres fruits battre du vent, alors qu'ils avaient, juste sous leurs yeux, les cibles idéales ?

Alors, la salle prit une grande inspiration... avant d'expirer le plus bruyamment possible. Du vent, partout, se répandait dans la salle, et sa direction était telle que fruits, explorateurs du dimanche et objets volaient dans tous les sens. La source de cette brise trop forte ?

La sortie tant convoitée, donc les souffles ne cessaient de vous éloigner d'elle.


Je vous rappelle qu'il faut faire au maximum 20 lignes, pensez un peu à ceux qui doivent lire après ^^" La prochaine fois, je coupe. (et mettre en size 3 ne changera rien, j'enlèverai pour vérifier ♥)
Sinon, n'hésitez pas à repousser les limites de la gravité, à sauter au plafond et sur les murs o/

Par contre, petite précision : les objets sont bien plus à l'aise que vous pour combattre en plein vol ♥
Anonymous
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Ven 14 Juin - 12:20
Quand la gelée eut repris ses esprits, elle éprouva le bordel ambiant en la matière d'une cartouche de 12 mm qui lui lécha sensuellement la figure, de part en part. Sous la violence de l'impact, elle chuta et termina en bas du monticule là où une flaque colorée qui fut autrefois ses jambes s'étala sur trois mètres carrés. Joseph n'eut pas besoin d'explications et quand la bourrasque venue de nulle part envahit la salle, il se projeta au plafond d'où, sous forme d'une large pellicule translucide, il sacrifia son apparence humanoïde pour déployer autant de tentacules qu'il le pouvait en direction du sol.

Quelques objets volants allèrent se coincer dans ce piège non-organique, comme des insectes dans une toile qui attendaient d'être mangés vivants.


Spoiler:
Anonymous
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Lun 24 Juin - 11:19
Le vent se leva à une vitesse alarmante, de grandes bourrasques tentèrent de arracher au sol. Non, elle était si près du but, pas question de céder et de ce retrouver à l'autre bout de la salle. Levant les yeux au ciel, en quête d'une aide quelconque, Résilience remarqua que des objets s'étaient réfugiés en haut. Comment avaient t' ils pu faire cela ? La réponse lui vint quelques secondes plus tard, ils courraient littéralement sur les murs. Portés par les courants aériens. Et après, et bah, ces mêmes courants les faisait tenir la tête en bas. Pas bête ça, mais pas très réaliste. Bah, ils étaient dans l'esquisse. S'étonner de ça ? Et puis quoi encore. Choppant un parapluie – parasol d'une couleur hideuse, elle l' ouvra prestement. Pour être de suite happée par une bourrasque. Résilience le replia, c'était parfait, mais elle n'allait jamais pouvoir courir indéfiniment. Voyant une petite voiture – à huit roues - pour enfant rouge vif, elle se dépêcha de l'approcher. Avant que la bestiole n'ait eu le temps de s'enfuir, la jeune femme lui accrocha le parapluie sur le volant et le déplia de façon à ce que le vent qui s'y engouffrerait lui donne cette petite accélération nécessaire pour jouer au spider man.


- J'arrive mes choux !

Rouler à toute allure sur les murs, c'était vraiment cool, Résilience se sentait revivre. Elle croyait vraiment être James Bond, dans sa super voiture, échappant comme elle pouvait au méchants. Mais il fallait que ça serve réellement à quelque chose. Parce que bon, s'amuser c'est sympa, mais à coté il y avait la guerre quoi. Prenant un fusil – sauterelle qui gambadait par la, elle mit en joue un ananas bien juteux, tira, et fit mouche. Elle hurla de joie.


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Dim 7 Juil - 22:22
La situation ennuie SamSock.
Il ne sait même pas pourquoi il se bat. Tout ceci l’énerve tellement c'est le bordel.
La méprise prend fortement le pas sur le désespoir. Il ne veut plus vivre pour ne plus avoir à supporter toutes ces conneries, mais rien que pour avoir le plaisir d'en exploser une ou deux, il va faiblir un instant. Vivre, juste pour faire souffrir.
Profitant du chaos de la bataille, il adresse un coup de pied traître à l'une des chaises qui sont venues le déranger. Il casse l'un de ces pieds. L'objet souffre. Tant mieux. Mais il couine.
Samuel n'aime pas entendre une chose pareille faire du bruit. Ce n'est pas pour abréger ses souffrances si le fleuriste décide d'écourter son agonie, mais simplement parce que ces cris de douleurs le rendent malade. Ce truc ne peut pas parler, il n'a jamais été créé pour et n'est même pas censé vivre. Il n'y a donc aucune état d'âme à ne pas le respecter.
SamSock pulvérise violemment le tabouret à mains nues. Le contact du bois et des échardes lui fait mal. Ses poings sont meurtris et ses yeux s’injectent de sang. Au point où il en est, il ne voit pas pourquoi il se retiendrait.
Profitant de la gravité changeante, il s'élance. Il se jette contre les parois, en tentant de bousculer le plus fort possible toutes les créatures qui le cherchent, lui et ses prétendus compagnons. Le choc lui fait parfois mal, mais il continue. Il s'en fiche, tant que cela lui permet d'expurger sa haine. Au fur et à mesure qu'il prend des coups, sa colère augmente.
Il ne sait même pas exactement ce que lui veulent tous ces trucs et ces machins. Tout ce qu'il enregistre, c'est qu'ils sont chiants, et qu'il va les casser, l'un après l'autre.

Sa fureur ne semble plus connaître de limite, jusqu'à ce qu'un vent violent surgisse et provoque une bourrasque d'une force inouïe.
Projeté contre un mur, le jeune homme se blesse. Il a la vision qui se brouille, et un goût désagréable et métallique sur le bout de la langue. Il s'endort.

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Lun 8 Juil - 0:40
Il avait décidé d'emmerder la gravité, mais il semblait que la gravité, devenue capricieuse voulait le lui rendre. Les filaments collants de la gelée piégeaient toutes sortes d'objets, les étouffaient, les infiltraient, les parasitaient et les démontaient de l'intérieur comme l'eau faisait éclater les fissures du bitume en hiver dans un autre monde, mais impossible de se débarrasser des cadavres qui pendaient aux appendices du cadavre. Les propriétés adhésives de la gelée se trahirent elles-même quand les simulacres de tentacules se détachèrent une à une du reste du cadavre en question quand ils cédèrent au poids de leurs propres victimes et tout termina par terre. Mais qu'est-ce qu'il en restait, du cadavre au plafond ?

L'espace d'une seconde, Joseph était revenu à lui : la flaque et les les taches de gelées sur les objets et sur les protagonistes, il se rappela que c'était à lui tout ça – sa tête en vingt morceaux, sa rate sur une chaise brisée et quelques lambeaux de son épiderme retourné dans la gueule d'un sinogramme orange qui bavait des chenilles exotiques... tout ça entrait en combustion et le vent en colère ne faisait que propager les flammes sur les choses qui avaient pris vie quelques minutes auparavant tout en menaçant sérieusement ceux qui, plus rares en ce lieu, respiraient depuis leur propre naissance.

Se sentant passer à l'état liquide, il hurla un appel à l'aide bien silencieux.

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Lun 8 Juil - 10:57
Résy roulait sur les murs, sa voiture la propulsait à une vitesse alarmante. Mais qu'es qui lui avait prit de jouer à ce jeu la ? Maintenant, la jeune femme trouvait que c'était un petit peu exagérer. D'un instant à l'autre, elle allait mourir, écrasée par terre. Ne pas y penser. Surtout, ne pas y penser. Continuer de tirer sur les objets. Oui, continuer et tenter de se frayer un passage dans cette foule compacte. Les fruits à l'entrée ne faisaient plus autant les fiers, en la voyants arriver telle une folle furieuse sur eux. Elle tira dans leurs tas, une fois. Mais ils ne bougèrent pas. Rechargeant son fusil - bon dieu, ou avait t' elle apprit à faire ça ? - elle continua de tirer. Mais au bout d'un moment, il est sur que les munitions viennent à manquer. Aussi, elle s’apprêtait à faire un passage en force, à utiliser son fusil tel un bâton, histoire de pouvoir enfin sortir. Mais quelque chose attira son attention. Le feu. Bon sang, la pièce s’enflammait autours de ce qui semblait être une marre. Encore une farce de la folie ? La elle avait fait fort. Et Sam était à terre. Il ne bougeait pas. Au non, pas lui. Se tirant de sa petite voiture, elle se précipita vers son corps. Hurlant son nom au passage.

- Saaaaam ! Ta pas le droit de me faire ça, pas maintenant ! J'ai perdue trop d'amis … réveille toi Sam ! Je t'en supplie, réveille toi …

La jeune femme le secoua, en vain. Elle pleura, pesta, hurla, sans résultat. L'esquisse lui avait encore volé un ami. C'était injuste. C'était dégueulasse. Arva, Andrea... et maintenant Sam. Au fond, elle se fichait d'eux, et de ce qu'ils pouvaient resentir. La garce. C'était vraiment une ordure, la pire des ordures. Pourquoi faisait t' elle ça, pourquoi prenait t' elle du plaisir à les torturer ?

- Saaaam... s'il te plaît...

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Lun 8 Juil - 12:07
SamSock se croit dans un rêve. Il ne sait pas pourquoi, mais tout semble éthéré autour de lui, flou, confus. Distrait par ces images irréelles et diaphanes, il s'amuserait bien à les saisir du bout des doigts, si seulement chaque fibre de son corps ne pesait pas si lourd à ses yeux... Il ne se sent même plus. Tout son être, comme son existence, semble s'être convertis en un poids brutal. Le fleuriste, au moral de fer, s'immobilise et se fige en véritable statue de plomb. C'est à peine s'il parvient à soutenir le regard que lui portent les hallucinations dont il est victime. Pourtant quelque chose ne colle pas. Ces visions lui semblent étonnamment proches, et si le bruit ambiant qu'il entendait ne parvenait pas à ses oreilles de façon obscure et étouffée, il croirait simplement que tout ceci est réel. Mais son esprit refuse d'admettre les bribes de futilité que son champ de vision est en train de voir. Il ne sait même pas ce qu'il regarde ainsi, mais il est clair que son cerveau indique que cela ne lui plaît pas. Comme ce grotesque spectacle de chimères qui dansent.

Mais il lutte pour comprendre. Les vibrations sonores, s'il n'arrive pas à les percevoir nettement, interagissent et font s'hérisser les poils de sa peau. Ses sens perçoivent d'ailleurs tant de choses, que Samuel se serait cru un instant tombé en enfer. Quoi de mieux sa logique abattue peut-elle trouver pour justifier ces flammes, ce déluge de mobilier improbable, ces tirs qui fusent partout et ces cris qui surgissent de tous côtés ? L'intérieur de son crâne le fait souffrir. Ce-dernier tambourine avec vigueur ses perceptions en lui hurlant que tout ceci est louche, en plus d'être dangereux. Ses oreilles sont vrillées par un son strident. SamSock continuerait longtemps son petit jeu de témoin inerte, si une sensation désagréable n'était pas venue troubler ses divagations d'infortuné. Ce liquide épais et chaud qui lui dévore le front et voile ses pupilles lui est bien trop familier pour qu'il n'en tienne pas compte. Oh merde. Il saigne.

"- Saaaaam ! "

Alors qu'il se fait secouer comme un prunier, Samuel réalise soudain où est-ce-qu'il se trouve. Sa mémoire lui inflige alors un flash-back aussi rapide que violent, ce qui lui fait l'effet d'un grand coup de fouet. Après un sursaut, le voila de nouveau sur pied.

-Arrête de me secouer comme ça, Résy, tu m'étouffes et tu vas finir par m'irriter l'oreille avec ta corne...

Rien de mieux qu'un bon petit trait d'agressivité décalée pour prouver que le fleuriste avait bien retrouvé toute sa tête. Se relevant sans faire attention au regard embué de larmes et aux paroles plus qu'attendrissantes qu'était en train de lui adresser la licorne, Sam détailla sommairement toutes les modifications rocambolesques qui s'étaient incrustées dans le décor en marchant un peu depuis qu'il avait temporairement sombré (encore une fois) dans l'inconscience, avant de, la main sur sa blessure dont les fluides qui se déversaient sur l'ensemble de sa face commençaient à sévèrement l'ennuyer, s'écrier face à l'incendie ambulant qui avait le nom de Joseph:

-Schneider ! T'as pas bientôt fini de faire le con ?! Tu vas finir par tous nous tuer là !

Cependant, l'attention focalisée sur la porte de l'étage qui était bloquée par les fruits, lesquels semblaient craintifs et désemparés, la vue de ces petits agrumes qui étaient à si méprendre, facilement inflammables, fit germer une idée mesquine dans l'esprit fleuri du vendeur de roses. Joignant ses doigts serrés sur le bord de ses lèvres pour gagner de la voix, il intima à l'homme geylifié les mots suivants:

-Hé ! Jette-toi sur eux, là-bas ! Vu ton état, ils devraient filer !

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Mer 24 Juil - 23:54
Rien, rien du tout, Cydna n’y comprenait rien. Le dernier souvenir qu’elle possède est celui de la jeune licorne devenant folle, fonçant vers les escaliers suite à l’interrogation de la jeune fille. Puis un son, ou plutôt des cris ou autres pollutions auditives se mirent à vriller les oreilles de tout le monde. Les objets, qu’ils croyaient encore inanimés se mirent à attaquer toutes personnes présentes dans la pièce. Le dernier objet qu’elle a vu ? Surement cette poire aux 6 trognons externes qui lui a foncé dans le ventre à une vitesse inouïe qui la projeta dans un coin de la salle. Puis, plus rien.

L’odeur de brulée et les multiples claques de la demi-chauve-souris qui lui sert de main, réveillèrent finalement Cydna, complètement affolée qui n’avait même pas sentis le vent, pourtant d’une force improbable pour une pièce fermée. Tout était encore plus en… En bordel ! Un blond qu’elle ne connaît ni d’Eve ni d’Adam qui était inconscient contre un mur, l’espèce de licorne pleurant de dessus et du feu sur une flaque qui semble bouger… Elle devina que c’était le multi-tentacule qui l’avait sortie du tas d’objet plutôt après plusieurs minutes de réflexion difficile.

Avant même qu’elle réalise, le blondinet demanda le plus distinctement qu’il le peut, de brûler les fruits qui sont près de la sortie. Pas bête, sans compatie pour la gelée mais qui pourrait s’avérer être efficace. Cydna se leva tant bien que mal pour rejoindre la licorne et le jeune homme, histoire de ne pas être plus longtemps oubliée – chose qu’elle comprenait au vu du royal bordel qui se passait. La jeune fille est toute jeune, dans ce monde, alors elle ne comprend rien. Bien qu’elle-même doutait que ceux qui étaient là depuis longtemps y comprennent plus de choses…
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Jeu 25 Juil - 0:18


En un sens, Elle était satisfaite. Ces dessinateurs avaient réussi à instaurer le chaos sans avoir besoin de son aide ! Le feu inondait l'étage, brûlait les fruits et créait une odeur de barbapapa à laquelle aucune narine ne serait insensible. Délicieuse, exquise, et envahissante ; n'étouffiez-vous pas déjà ?

Mais le pire était à venir, car Elle n'appréciait pas trop que les voyageurs gagnent du terrain ainsi, et déciment faune et flore.... mais plutôt que d'atténuer la folie ambiante, l'Esquisse eut une meilleure idée ; vaincre le feu par le feu. Les agrumes se consumèrent, et créèrent à leur tour une déferlante de flammes rosâtres, qui couvrit bientôt le sol tout entier, en particulier l'accès à l'escalier.

Et vous feriez bien plus que vous y brûler.
Cydna en fut la première victime; la fournaise se précipita sur elle et l'encercla. Irez-vous la sauver, au péril de votre vie ?


Ehh voilà, maintenant le feu de Joseph et le feu des fruits se mêlent, le stade est chaud o//
Si vous vous brûlez avec le feu rose, il s'accroche à vous et vous retient comme si vous étiez dans un pot de super-glue ♥ (accessoirement, de la super-glue assez irritante)
Maintenant, pour passer à l'étage suivant, vu qu'il n'y a plus de fruits, il "suffit" d'éteindre le feu ou de passer à travers :3




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Ven 26 Juil - 0:46
-Arrête de me secouer comme ça, Résy, tu m'étouffes et tu vas finir par m'irriter l'oreille avec ta corne...

Ouf il était vivant. De méchante humeur certes, mais vivant. Heureusement, Résilience était de trop bonne humeur pour y prêter une quelconque importance. Après avoir perdue Arvalis et Andrea, elle redoutait de perdre d'autres personnes qui lui étaient chères. L'attitude qu'elle avait eu envers Sam était révélatrice des tendres sentiments qu'elle pouvait lui porter. Ce n'était pas de l'amour non, car ça, la jeune femme s'en croyait incapable.  Mais plus que de l'amitié. Elle même ne savait pas trop, et au fond, c'était mieux ainsi. Ne pas chercher à comprendre, c'était la clé pour survivre ici. Il se détacha d'elle puis hurla vers l'homme gelé.  

-Schneider ! T'as pas bientôt fini de faire le con ?! Tu vas finir par tous nous tuer là !

Un frison parcouru son corps. Un filet de sueur perla sur son front. Non. Oh non pas lui. Tous mais pas lui. Je vous en pris, non. Ne faites pas ça. Une pensée lui traversa l'esprit, devenait t'elle comme Arvalis ? A vouloir sauver tous le monde ? Si c'était le cas, elle allait tomber dans le même piège que la chauve souris. Au méprit de sa santé mentale, elle allait sombrer, elle aussi, à tenter de protéger des gens qu'elle connaissait à peine. Résilience comprenait à présent ce qui habitait son ancienne amie. Ce monde était injuste. Ce monde ... ce monde était affreux. Il fallait les aider. Il fallait s'en sortir. Mais non. Arvalis était morte à cause de ça. Jamais elle, ne referait la même erreur. On pouvait aider les autres oui, mais en se servant de sa tête, et non pas foncer dans le tas en espérant survivre au crash. Tous était lucide dans son esprit. Sauver Joseph.

Résilience décida de l'approcher. De tenter de le sauver. Mais le feu changea alors de couleur. Prenant un ton rose bonbon, il se propagea plus rapidement dans l'étage. Encercla la demoiselle qu'elle et la confiture avaient déblayée sous le monticule. La demie licorne en resta pantoise. Que faire. Que faire ? QUE FAIRE ?! Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Il lui fallait une solution. Vite. Avant que la jeune femme encerclée par les flammes ne tombe au combat. Sans réfléchir, elle avança un bras dans sa direction. Celui de gauche. Étrangement, le feu ne brûlait pas beaucoup. Il était chaud, certes, mais sans plus. Elle décida de le retirer. Celui ci décida pourtant de rester la ou il était. Elle était engluée. Résilience hurla.

Puis un autre éclair de lucidité la traversa. Pourquoi ici, pourquoi maintenant, elle ne savait pas. La panique laissa place au calme et la jeune femme débita aussi fort qu'elle le pu. Avant que d'autres ne fassent la même erreur.

- N'approchez pas. Le feu ne fait pas mal, il englue juste. Il faut trouver un moyen de l'enlever !

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Mar 30 Juil - 18:14
Bon, et maintenant, on fait quoi ? Encore une fois, on avait rien compris à ce qu’il se tramait. Encore une fois, ils avaient une longueur d’avance. Encore une fois, on risquait de mourir à tout moment. Encore une fois, on s’est demandé la raison pour laquelle on est allé dans ce foutu œuf !

Le feu rose était tout autour de ses pieds. Pourquoi c’était rose d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’il a ce monde avec tout ce rose ?! Bon, là n’était pas le problème et Cydna le savait. Le problème était que maintenant, elle ne pouvait plus faire un seul pas sans risquer de se cramer. Cramer ? Vraiment ? La licorne, qui avait tenté de sauver la jeune fille, déclara que le feu ne faisait pas réellement mal mais qu’il engluait. Pas mal ? Mais elle sentait d’ici la chaleur de ce feu ! Mais le fait qu’il englue, par conte, ça allait être un problème. Cydna ne pourra pas sauter sans risquer de rester coincée – et franchement, elle n’est pas très sportive. Jeter de l’eau dessus ? C’est une idée…  Mais où trouverait-on de l’eau ?

La source ? Mais oui ! Elle est encore là, cette source qui était si agréable avant tout ça. Malheureusement, vu l’état des troupes, entre l’espèce de gelée liquéfié, le blond à moitié assommé et la licorne coincée… Et puis il n’y a pas de récipient – ou si on en trouve un, pas sure qu’il accepte de coopérer.

Cydna regarda sa main et une idée lui traversa l’esprit. Voler au dessus de ce feu, ça c’est une bonne idée ! Bonne idée mais impossible !

- Bon, j’ai une idée pour me sortir de là, si ça marche pas, il y a toujours la source qui est au fond de la salle pour éteindre le feu !

Machinalement, elle se dit que c’était possible, elle avait un vague souvenir d’un truc volant à l’aide de la chaleur. Du tissu, elle en avait, elle se servit de son espèce de tablier blanc pour essayer de faire une sorte de… parachute au dessus d’elle-même. Visiblement, l’air était assez chaud pour faire gonfler le tablier… quand à savoir si ça aura assez de force pour la soulever… Là c’est autre chose.

Visiblement, cela fonctionnait plutôt bien, elle en perdit ses chaussures dans le feu mais elle avait réussis à voler au dessus. Quand à savoir si elle allait arriver à atteindre l’autre côté du feu, c’est autre chose. C’est que l’étendu est plus importante que ce qu’elle pensait !

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Sam 3 Aoû - 20:11
- Bon, j’ai une idée pour me sortir de là, si ça marche pas, il y a toujours la source qui est au fond de la salle pour éteindre le feu !

Maintenant qu'elle s'était envolée, Résilience était seule face à ce monstrueux feu. Le bras englué. Elle commençait à avoir des crampes. Bon dieu non, ce n'était pas le moment. Au comble du désespoir, elle tenta de se dégager. Même si la raison lui dictait qu'elle ne devait pas bouger, la panique commença à la submerger. Elle était coincée. Les flammes lui chatouillant la peau. Elles n'étaient pas chaudes, mais bon sang ce que ça pouvait la gratter. Elle tenta alors de dégager son bras, ça ne marcha pas. Instinctivement, elle plongea son autre bras à l’intérieur. Elle s'approcha encore un peu... et tous son corps se retrouva prit dans la barbe à papa fumante. Et voilà, elle ne pouvait plus bouger. Super, géant, magnifique. Que faire, les chatouilles étaient insupportables. Alors elle hurla, hurla à cette entité qui contrôlait ce monde. Après tous, elle écoutait forcément, non ? Il fallait tenter sa chance.

« Folie, bon dieu, laisse moi sortir d'ici... je te donnerais n'importe quoi ! Folie ... FOLIE ! »

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Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Sam 3 Aoû - 21:14


N'importe quoi, dis-tu ?
L'Esquisse aime prendre, dérober, déposséder. S'emparer, s'approprier, se réserver. Pour Elle, pas de petits larçins, pas de mauvaises prises. Alors quand le feu dévora Résilience, quand son visage se perdit dans la lueur fuchsia, il était facile de savoir qu'elle n'en ressortirait pas comme avant. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer, à l'intérieur ? Il était désormais impossible de la sauver.



Derrière Son passage, il n'y avait plus d'os, plus de muscles, plus de sang.
Uniquement de la gelée.
Une gelée visqueuse, fluorescente.
La gelée des morts, que la braise faisait glisser jusqu'à l'escalier du deuxième étage dans un sombre cortège.



Et vous, spectateurs impuissants, à quoi êtes-vous prêts pour échapper à la fournaise ?





Résy a donc été bouffée par le feu et est devenue une gelée :resy:, son corps est transporté par les flammes roses jusqu'au deuxième étage ♥️
Bien entendu, vous n'êtes pas tous obligés de vous suicider pour sortir, il y a d'autres façons x) (on en avait discuté sur la chatbox mais vu que vous êtes pas coincés dans le feu rose, il suffit de récupérer ce qu'il reste de joseph et de courir comme des dératés, voire de faire exploser le mur pour que tout le feu soit aspiré à l'extérieur, ou sinon d'aller exploiter les sources de jus de fruit et d'arroser tout l'étage avec, like you want)
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Dim 4 Aoû - 3:53
Puis soudain, le feu devint plus ardent que le cœur d'un volcan. Il la brula. Non pas comme un incendie normal devrait le faire, non. C'était comme si une immense chaleur la submergeait d'un coup. Elle se sentait comme une entrecôte en train de décongeler au micro onde. Il ne lui fallu pas longtemps pour comprendre. Résilience brulait de l’intérieur. Avait t' elle de la fièvre ? Non, car il y avait un endroit dans son corps plus chaud que les autres. Sa main droite, celle qui s'était prise la première dans le brasier. Une goutte de sueur perla sur son front. Comment interpréter cette nouvelle ? Étais ce un coup du hasard ? Non, auparavant, elle n'avait rien ressentit. La douleur la submergea d'un coup, comme si son sang était porté à ébullition. Et elle oublia ses spéculations. Comme si elle n'était qu'un plat surgelé qu'on réchauffe au bain marie. Ou plutôt, comme si sa main était la seule concernée par cet étrange phénomène. Une larme roula sur sa joue, c'était de plus en plus insupportable. La demie licorne ferma les yeux. Une nouvelle vague de douleur les lui fit ré-ouvrir immédiatement. Son bras avait une drôle de forme, il était étrangement tordu, plié, concassé.  Appelez ça comme vous voulez. Des cloques bleuâtres apparaissaient sous le nez de sa propriétaire, celle ci céda la place à l’hystérie et hurla, elle tenta de se dégager, en vain. Son corps était coincé par les flammes qui l'engluaient. Qui la brulaient de l' intérieur. Elle hurlait de peur, elle hurlait de douleur. Celle ci arrivait par vague successives, à chaque fois, elle prenait un peu plus de terrain. Sa main droite, son bras. L'autre main. Son buste, ses jambes, son visage. Son cuir chevelu. A chaque terrain gagné par l' incendie, son corps se pliait un peu plus. Se cloquait de part en part. Résilience, engluée dedans, ne pouvait tomber à terre. Elle était comme un moucheron dans une toile d’araignée. Comme un objet, écrasé par la pression. Elle aurait pu s'évanouir de douleur, tellement celle qui traversait son corps était puissante. Mais une certaine entité lui refusait cet honneur. Elle gardait éveillée sa prisonnière, qui, à chaque instant, poussant des cris de plus plus en plus faibles. Ses hurlements, qui retentissaient auparavant dans tous l' étage, se transformaient en gémissements, entrecoupé de sanglots.

Résilience pleurait. Personne n'avait jusque la réussi à la briser. A détruire sa volonté. Pourtant, en cet instant, elle ne désirait qu'une chose. Mourir. Cette prise de conscience causait en elle le plus grand des désarrois. Elle voulait mourir. " Arrêter de me torturer, laisser moi me reposer. " Elle, si fière et si farouche, abandonnait un a un ses rêves. Explorer, explorer, explorer. En cet instant, peu lui importait les rouges prairies, les canyon inversés ou la ville ou il restait tant à explorer. Mourir. Mourir. Mourir. Arrêter de souffrir. Pouvoir enfin se reposer. Ne plus avoir à courir. Pourvu que cette brulure s’arrête.

Puis soudain, elle s’arrêta. D'un coup, la brulure s'estompa. Son corps était encore un peu endolori, mais sinon, tous allait bien. Tous allait merveilleusement bien. Trop pour que ce soit crédible. Résilience n'était plus prisonnière des flammes, elle le savait. Elle bougea un peu pour voir. Oui, c'était ça. Elle tenta de regarder ses bras, du tourner la tête pour réussir. Jadis habités par les cloques, ils n'étaient maintenant plus qu'une substance translucide. Bleu. Pire encore, ce n'était pas des bras qu'elle avait, mais des jambes. Des jambes d'équidés, terminés par des sabots. Un cheval, elle s'était transformée en cheval. Resy tenta d' hurler. Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle avait épuisée son quotta de cris pour le moment. Une chose était sure, elle était à quatre pattes. Elle fit un pas en arrière. Deux, pour tester. Voila, elle était sortit du feu. La jeune femme n'avait pas que quatre membres non, elle sentait quelque chose dans son dos. D'autres bras. Elle les entendit le plus qu'elle put, pour voir à quoi ils ressemblaient. Des plumes. Des plumes translucides. Wha. Ça claquait ! Puis elle revient à la réalité. Des sabots, des ailes, et cette stupide corne qu'elle sentait peser sur sa tête - elle était lourde, c'est pour ça que la pégase pouvait le savoir. Translucide. Qu'était t' elle devenue au prix de ça liberté ? Une gelée, comme elle avait pu en croiser quelques fois. C'était la Folie, elle l'avait entendue, et lui avait exaucer son veux. En échange ... elle était ... elle était morte.

Frappée par l'horreur, elle poussa un hennissement digne des cornemuses poireau qui squattaient la place du village. Frappée par l'horreur, elle poussa tous le monde, et s'envola vers les escaliers les plus proches. Comment avait t' elle pu voler ? Instinct. C'était son instinct qui lui avait soufflé. Une boule se forma dans son estomac à mesure qu'elle s'envolait vers d'autres cieux. Qu'allait t' elle faire ?

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