Devant le Laboratoire
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Cyantifiques
Mer 27 Mar - 21:41
Cette fois non plus, il ne sera pas nécessaire d'aller arracher les mots de Dalton, tant ils semblent glisser d'eux-mêmes - et trivialement - jusqu'au bord de ses lèvres.
« Ah, ça ? Un Laboratoire secret pour étudier l'Esquisse. Enfin, ce qu'il en reste. »
À mesure qu'il avance vers la porte, ses pas creusent le sable, s'ajoutant aux empreintes de tous ceux qui l'ont précédé. Il s'y dessine ainsi une route, forgée par un mélange confus de désirs à la destination commune. Telle pourrait d'ailleurs être la réponse à donner à Rosalina, mais cela serait couvrir de poudreuse une interrogation toute justifiée.
« Ce qui importe aujourd'hui, ajoute Dalton, c'est d'y trouver de quoi survivre. »
Une sentence inappropriée pour celui qui n'a pas l'air de se préoccuper de tels enjeux, certes. Alors qu'il a tant insisté sur le fossé qui vous sépare, il en fait soudain fi, supposant peut-être que le sous-entendu a été perçu.
Pouah, comment galérer inutilement pendant 2h pour 5 lignes de MJ.
Tu peux considérer que Dalton rentre dans le labo, que Rosa le suive ou pas.
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Stilgar
Mer 27 Mar - 23:58
Un laboratoire. Ah. Original, comme architecture, pour un laboratoire. Dalton avait magnifiquement éludé le cœur de sa question, ce que ne put s’empêcher de remarque Rosalina. Dans le fond, la fonction exacte de ce bâtiment lui importait assez peu, c’était surtout le fait qu’il ne soit pas relié à une quelconque civilisation qui l’inquiétait. En l’absence d’une telle liaison, cela ne signifiait que l’absence de celle-ci.
Formidable. Elle était tombée dans une dimension parallèle où la survie était une préoccupation quotidienne, domaine qu’elle ignorait tout à fait. Enfin quoi ; elle était en talons hauts.
Et en plus, le chapeauté ajouta une note inquiétante, suggérant à demi-mots l’état déplorable de cette survie. Il devait y avoir eu une civilisation, en effet, qui avait pu bâtir une telle structure, mais elle s’était apparemment effondrée. En tant que trafiquante d’arme et esprit mondialisé, Rosalina avait bien entendu eu des réflexions sur l’effondrement possible de l’humanité suite à la guerre et aux effets destructeurs du capitalisme international, et en tant qu’Africaine, elle connaissait mieux que quiconque l’enfer qu’était une société effondrée, une humanité en état d’aboulie, et était marquée par une pensée hobbesienne primaire ; Bellum omnium contra omnes.
La seule différence entre le monde réel et l’Esquisse était que dans le monde réel, des parties entières du globe étaient tombés dans le chaos sans que le processus ne condamne toute l’humanité, et d’ailleurs, dans ces situations, il y avait toujours eu des petits débrouillards pour tirer leur épingle du jeu et faire leur beurre sur la ruine et la dévastation. Rosalina en était le parfait exemple.
Or justement, dans l’Esquisse, non seulement elle était d’emblée du côté des perdants, vu que toujours en se rapportant au « nous » et au « eux » instauré par de subtiles allusions par Dalton, ceux qui étaient arrivés récemment dans l’Esquisse étaient très désavantagés par rapport aux autochtones qui disposaient d’une organisation, alors que les nouveaux venus non, mais en plus, on se situait, semblait-il, dans une communauté d’individu trop restreinte pour pouvoir la fuir et rejoindre le camp des vainqueurs, ce qu’elle avait fait comme son père avant elle.
En somme, non seulement Rosalina était dans une dimension extrêmement hostile, mais elle n’avait aucun moyen d’y échapper en faisant ce qu’elle faisait le mieux ; à savoir filouter et rejoindre le camp des puissants et des vainqueurs. L’avenir semblait bien sombre, il faudrait se montrer encore plus astucieux, encore plus malin pour arriver à survivre, sans même parler de retrouver une place de pouvoir, ce qui était son inclinaison naturelle. Cela requérait une force mentale impressionnante, et Rosalina avait bien peur ne ne pas en disposer. Elle était encore trop habituée à ses majordomes, ses belles voitures, ses bains aux huiles essentielles, sa vaste garde-robe, son jet privé, et ses armes à feu.
Rosalina suivit donc Dalton. Quitte à rester coincée ici pendant une longue durée, autant se mettre tout de suite à la survie, et rencontrer les autres immigrants et autochtones.
Formidable. Elle était tombée dans une dimension parallèle où la survie était une préoccupation quotidienne, domaine qu’elle ignorait tout à fait. Enfin quoi ; elle était en talons hauts.
Et en plus, le chapeauté ajouta une note inquiétante, suggérant à demi-mots l’état déplorable de cette survie. Il devait y avoir eu une civilisation, en effet, qui avait pu bâtir une telle structure, mais elle s’était apparemment effondrée. En tant que trafiquante d’arme et esprit mondialisé, Rosalina avait bien entendu eu des réflexions sur l’effondrement possible de l’humanité suite à la guerre et aux effets destructeurs du capitalisme international, et en tant qu’Africaine, elle connaissait mieux que quiconque l’enfer qu’était une société effondrée, une humanité en état d’aboulie, et était marquée par une pensée hobbesienne primaire ; Bellum omnium contra omnes.
La seule différence entre le monde réel et l’Esquisse était que dans le monde réel, des parties entières du globe étaient tombés dans le chaos sans que le processus ne condamne toute l’humanité, et d’ailleurs, dans ces situations, il y avait toujours eu des petits débrouillards pour tirer leur épingle du jeu et faire leur beurre sur la ruine et la dévastation. Rosalina en était le parfait exemple.
Or justement, dans l’Esquisse, non seulement elle était d’emblée du côté des perdants, vu que toujours en se rapportant au « nous » et au « eux » instauré par de subtiles allusions par Dalton, ceux qui étaient arrivés récemment dans l’Esquisse étaient très désavantagés par rapport aux autochtones qui disposaient d’une organisation, alors que les nouveaux venus non, mais en plus, on se situait, semblait-il, dans une communauté d’individu trop restreinte pour pouvoir la fuir et rejoindre le camp des vainqueurs, ce qu’elle avait fait comme son père avant elle.
En somme, non seulement Rosalina était dans une dimension extrêmement hostile, mais elle n’avait aucun moyen d’y échapper en faisant ce qu’elle faisait le mieux ; à savoir filouter et rejoindre le camp des puissants et des vainqueurs. L’avenir semblait bien sombre, il faudrait se montrer encore plus astucieux, encore plus malin pour arriver à survivre, sans même parler de retrouver une place de pouvoir, ce qui était son inclinaison naturelle. Cela requérait une force mentale impressionnante, et Rosalina avait bien peur ne ne pas en disposer. Elle était encore trop habituée à ses majordomes, ses belles voitures, ses bains aux huiles essentielles, sa vaste garde-robe, son jet privé, et ses armes à feu.
Rosalina suivit donc Dalton. Quitte à rester coincée ici pendant une longue durée, autant se mettre tout de suite à la survie, et rencontrer les autres immigrants et autochtones.
- Résumé:
- Rosalina fait travailler son ciboulot² et suit Dalton dans le laboratoire.
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Onyx
Lun 15 Avr - 2:14
Tiens, il y avait un visage dans la vitre ! Regardant dehors, Lucas vit un des Cyantifique (celui sympa avec le chapeau) parler avec un nouveau visage. Aha, il ne serait plus le petit nouveau ! M'enfin, petit peut-être. Mais au moins, il ne serait plus le dernier! Il se glissa entre les quelques derniers endormis et il sorti dehors en prenant bien attention de reverrouiller la portière. Puis il courut rejoindre la femme à la peau noire et le Blond Sympa. Ou Dalton, qu'importe, son nom n'était pas important. Il rattrapa le duo et s'accrocha aux vêtements de la femme de ses mains sales (parce que les femmes sont supposés aimer les enfants, non? Logique impeccable.).
- Bouh !
Il fit une moue boudeuse avant de continuer :
- Vous êtes méchants de me laisser tout seul... On va où?
- Résumé:
- Lucas quitte le Camion pour rejoindre Rosalina et Dalton et s'accroche à Rosalina en mode sangsue.
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Stilgar
Lun 15 Avr - 12:11
Alors qu’elle s’apprêtait à passer la porte, une petite chose s’agrippa à la taille de Rosalina, lui interdisant d’avancer. Interrompue en pleine réflexion intense, elle sursauta et manqua de cogner le mur avec sa tête.
« Un enfant… Coucou… toi… Avec tes mains sales… »
Ce serait peu de dire qu’elle était mal à l’aise avec ces petites choses. Toujours à courir, à crier, à mettre ses doigts là où il ne fallait pas, et surtout, à toute heure de la journée, et avec une variété de texture, de débit, de couleur et de viscosité impressionnante, à sécréter. Rosalina essaya de se souvenir du dernier rapport direct qu’elle avait eu avec ces parasites. Ça remontait à beaucoup trop longtemps, à quand elle était elle-même une enfant. Elle essaya alors de se souvenir de son dernier rapport indirect, de la dernière fois qu’elle avait fait plus qu’en remarquer un jouant sur le trottoir alors qu’elle passait à côté dans sa voiture, et avait craint que ce petit inconscient ne se jette sous ses roues pour rattraper une bille, un ballon, un jouet ou autre. Ce dernier rapport, il avait eu lieu au Liberia, il y avait deux mois. Elle avait vendu des caisses de TT-33 à un chef de guerre qui en avait équipé les bambins de sa troupe. Oui. Ça n’avait même pas été une si bonne affaire que cela.
En attendant, que faire avec celui-ci, habillé comme une caricature de membre de la gentry anglaise, et coiffé comme celle d’un adolescent japonais ?
« Tu peux me lâcher, s’il te plaît ? Voilà. »
Est-ce que comme pour les poussins, ils se prenaient d’une affection irraisonnée pour tout ce qui était plus haut qu’eux, et suivait partout la malheureuse créature sur laquelle ils avaient fait une fixette ?
« Comment tu t’appelles ? Moi, tu peux m’appeler mademoiselle Ngwenya. »
On ne s’attendait tout de même pas à ce qu’elle doive le prendre en charge ? Si ?
« Tu… ça te dirait, qu’on aille visiter ce bâtiment ensemble ? »
Enfin, elle ne pouvait pas le laisser là non plus, ce serait complètement irresponsable, et en plus inutile, vu qu’il y avait de forte chances pour qu’il le suive quoi qu’il arrive.
Pourvu qu’il ne lui demande pas de prendre sa main.
« Un enfant… Coucou… toi… Avec tes mains sales… »
Ce serait peu de dire qu’elle était mal à l’aise avec ces petites choses. Toujours à courir, à crier, à mettre ses doigts là où il ne fallait pas, et surtout, à toute heure de la journée, et avec une variété de texture, de débit, de couleur et de viscosité impressionnante, à sécréter. Rosalina essaya de se souvenir du dernier rapport direct qu’elle avait eu avec ces parasites. Ça remontait à beaucoup trop longtemps, à quand elle était elle-même une enfant. Elle essaya alors de se souvenir de son dernier rapport indirect, de la dernière fois qu’elle avait fait plus qu’en remarquer un jouant sur le trottoir alors qu’elle passait à côté dans sa voiture, et avait craint que ce petit inconscient ne se jette sous ses roues pour rattraper une bille, un ballon, un jouet ou autre. Ce dernier rapport, il avait eu lieu au Liberia, il y avait deux mois. Elle avait vendu des caisses de TT-33 à un chef de guerre qui en avait équipé les bambins de sa troupe. Oui. Ça n’avait même pas été une si bonne affaire que cela.
En attendant, que faire avec celui-ci, habillé comme une caricature de membre de la gentry anglaise, et coiffé comme celle d’un adolescent japonais ?
« Tu peux me lâcher, s’il te plaît ? Voilà. »
Est-ce que comme pour les poussins, ils se prenaient d’une affection irraisonnée pour tout ce qui était plus haut qu’eux, et suivait partout la malheureuse créature sur laquelle ils avaient fait une fixette ?
« Comment tu t’appelles ? Moi, tu peux m’appeler mademoiselle Ngwenya. »
On ne s’attendait tout de même pas à ce qu’elle doive le prendre en charge ? Si ?
« Tu… ça te dirait, qu’on aille visiter ce bâtiment ensemble ? »
Enfin, elle ne pouvait pas le laisser là non plus, ce serait complètement irresponsable, et en plus inutile, vu qu’il y avait de forte chances pour qu’il le suive quoi qu’il arrive.
Pourvu qu’il ne lui demande pas de prendre sa main.
- Résumé:
- Rosalina se présente à Lucas et lui propose de le suivre dans le bâtiment, sans vraiment le vouloir, vu que elle et les enfants, ça ne va que très moyennement ensemble.
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Onyx
Lun 15 Avr - 23:54
- Bonjour Mlle Nougat. Moi c'est Lucas et j'ai 8 ans. En fait, 8 ans et DE-MI !
Bon, le nom ressemblait un peu, non? Si elle pensait vraiment que l'américain allait essayer de prononcer ce tourne-langue, elle n'avait pas fini d'espérer. Lucas était peut-être un peu trop méchant... Elle venait tout juste d'arriver et devait probablement être effrayée par tout cet inconnu. Il pouvait au moins la rassurer un peu.
- Les autres, y sont déjà entrés avant nous et ils ont pas criés, alors ils doivent pas être mangés. C'est sûrement pus dangereux maintenant ! Je peux venir explorer avec toi si tu as peur.
Le faux petit garçon zieuta la main de Mlle Ngwenya (juste parce qu'il avait pas envie de le prononcer voulait pas dire qu'il ne savait pas le dire) et s'y agrippa avant de la traîner lui-même à l'intérieur. Ce n'était pas particulièrement qu'il voulait l'embêter à ce point, mais il avait passé proche de finir face première sur le sol plusieurs fois en essayant de rattraper le duo alors il préférait avoir quelque chose à quoi se tenir. Sa coordination commençait à l'embêter un petit peu. De quoi c'était fait des jambes d'enfant, de jello? Dire qu'il se souvenait courir partout quand il était jeune, c'était si étrange...
- J'ai faim.
Vérité universelle et absolue.
- Résumé:
- Lucas remarque le malaise de Rosalina et continue de la troller en étant le plus irritant possible. Ah, et ils entrent dans le bâtiment bleu.
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Stilgar
Mar 16 Avr - 10:51
« Non, ça ce prononce… oh et puis peu importe. »
À quoi elle s’attendait, aussi. Peut-être que si elle avait voulu, d’une quelconque manière, sympathiser avec ce bambin, Rosalina aurait pu lui retourner sa plaisanterie, et déformer son prénom – les enfants détestent qu’on fasse cela. Mais d’une part, « Lucas » laissait bien peu de marge de manœuvre, pour faire un jeu de mot, comme ça, au débotté, et d’autre part, elle n’avait pas du tout envie de rire.
Et Lucas n’aidait pas beaucoup en la matière.
« Ah, merci, c’est très rassurant. »
Mais d’où sortait ce gamin ? Il venait limite de lui envoyer une réplique que sortirait quelque dur à cuire de cinéma : puisqu’on a pas entendu crier, c’est qu’ils sont encore en vie… Ce raisonnement froid et calculateur était-il vraiment celui d’un enfant ?
Il serait probablement celui du sien, si tant que que Rosalina commettait celle folie qu’était devenir mère. Mm. Et puis, les enfants sont connus pour leur cruauté.
Cruauté qui s’exprima encore par son insistance à vouloir maintenir un contact physique. Et à réclamer à manger. Parce qu’il se figurait qu’elle avait de quoi le nourrir, dans sa malette ? Sûrement, à bien y réfléchir. Les enfants sont incapables de subvenir à leurs propres besoins, il leur faut des grandes personnes pour cela. Et comme le chapeauté avait disparu, elle demeurait la seule personne éligible à ce poste.
« Oui, on va entrer et voir si on trouve à manger. »
Et disant cela, elle fut entraînée et l’entraîna à l’intérieur, dans les couloirs.
À quoi elle s’attendait, aussi. Peut-être que si elle avait voulu, d’une quelconque manière, sympathiser avec ce bambin, Rosalina aurait pu lui retourner sa plaisanterie, et déformer son prénom – les enfants détestent qu’on fasse cela. Mais d’une part, « Lucas » laissait bien peu de marge de manœuvre, pour faire un jeu de mot, comme ça, au débotté, et d’autre part, elle n’avait pas du tout envie de rire.
Et Lucas n’aidait pas beaucoup en la matière.
« Ah, merci, c’est très rassurant. »
Mais d’où sortait ce gamin ? Il venait limite de lui envoyer une réplique que sortirait quelque dur à cuire de cinéma : puisqu’on a pas entendu crier, c’est qu’ils sont encore en vie… Ce raisonnement froid et calculateur était-il vraiment celui d’un enfant ?
Il serait probablement celui du sien, si tant que que Rosalina commettait celle folie qu’était devenir mère. Mm. Et puis, les enfants sont connus pour leur cruauté.
Cruauté qui s’exprima encore par son insistance à vouloir maintenir un contact physique. Et à réclamer à manger. Parce qu’il se figurait qu’elle avait de quoi le nourrir, dans sa malette ? Sûrement, à bien y réfléchir. Les enfants sont incapables de subvenir à leurs propres besoins, il leur faut des grandes personnes pour cela. Et comme le chapeauté avait disparu, elle demeurait la seule personne éligible à ce poste.
« Oui, on va entrer et voir si on trouve à manger. »
Et disant cela, elle fut entraînée et l’entraîna à l’intérieur, dans les couloirs.
- Résumé:
- Rosalina se résigne à son sort de garde d’enfant et entre dans les couloirs.
Suite dans les couloirs, du coup : http://esquisse.forumpro.fr/t2251-couloirs
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Onyx
Mar 14 Mai - 21:09
Sa voix... Malgré les propos des gens qu'elle venait de rencontrer, la rousse avait espéré que c'était temporaire. Et peut-être l'était-ce toujours en fait. Il n'était trop tôt pour perdre espoir. Bon, elle n'allait pas rester planquée dans ce camion éternellement. Il lui fallait des vêtements et peut-être aussi du matériel médical. Son pied gauche semblait avoir cessé de saigner pendant la nuit, mais le laisser tel quel était une façon certaine de le laisser s'infecter. Une observation rapide des alentours permis à Isolde d'identifier un sac qu'elle ouvrit et qui donna naidsance à une trousse de premier soin qu'elle se hâta de fouiller. Elle y trouva des bandages ainsi qu'une... fiole rouge?
La biochimiste ouvrit la fiole et identifia une odeur d'iode, ce qui faisait de la substance un désinfectant. Elle nettoya son pied avec une bouteille d'eau qui traînait, puis versa une petite quantité de désinfectant sur de la gaze avant de désinfecter sa blessure en grimaçant. Au moins, elle n'aurait pas besoin de points de sutures. Isolde enroula sommairement sa plaie avec une bande de gaze. Cela devrait tenir. Idéalement, elle aurait aimé des béquilles, mais tant qu'elle marchait prudemment en mettant la majorité de son poids du côté droit, elle devrait se débrouiller.
En rangeant la trousse, Isolde tomba sur des plaquettes de cachets de plusieurs couleurs. Il ne semblait pas y avoir d'instructions. Elle ramassa un verre grossissant qui était également entreposé dans le sac et examina les plaquettes, espérant que quelque chose y soit peut-être écrit pour identifier leur utilité.
- Résumé:
- Isolde se soigne, puis essaie de trouver à quoi servent les Plaquettes de cachets PNRS.
- Résultat du D20:
- Jet de facultés mentales : 5
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Folie d'Esquisse
Mar 21 Mai - 19:08
En analysant les plaquettes de cachets, Isolde découvre comme elle l'espérait de petites annotations inscrites sur les emballages. Il s'agit de petits ronds et de petits traits inscrits de façon manuscrite sous chaque cachet, et qui peuvent s'assimiler à des 1 et des 0. Sous les cachets pourpres, c'est systématiquement un 1, sous les noirs un 10, sous les rouges un 100 et sous les saumons un 1000. Perspicace qu'elle est, et sa formation scientifique avancée aidant - même si ce n'est pas dans le bon domaine - elle parvient à deviner qu'il s'agit probablement de codes binaires respectivement pour 1, 2, 4 et 8, et qu'il est possible d'écrire tous les nombres de 1 à 15 avec des combinaisons de cachets. Si vous vous demandez comment on peut deviner un truc comme ça, sachez qu'il suffit d'être un peu au courant des lubies de ses collègues mathématiciens ou informaticiens.
Ce n'est pas tout. Grâce à son analyse poussée, Isolde remarque également un dessin de sablier gravé sur le dos de chaque cachet. Assurément une référence au temps. Enfin, si on considère que les concepteurs de ces choses ne sont pas juste des timbrés dans le genre des Cyantifiques. Ce qui est tout à fait probable en y repensant.
Une dernière remarque frappe l'esprit d'Isolde, c'est que la personne ayant pris soin d'inscrire toutes ces annotations n'a manifestement pas ajouté d'indication indiquant un véritable danger à la consommation de ces cachets, au cas où ils se retrouveraient dans les mains de personnes moins bien informées qu'elle. Au vu du souci du détail mis en œuvre ici, il ne semble pas s'agir d'un oubli, sans doute ces cachets sont-ils bel et bien inoffensifs.
Ce n'est pas tout. Grâce à son analyse poussée, Isolde remarque également un dessin de sablier gravé sur le dos de chaque cachet. Assurément une référence au temps. Enfin, si on considère que les concepteurs de ces choses ne sont pas juste des timbrés dans le genre des Cyantifiques. Ce qui est tout à fait probable en y repensant.
Une dernière remarque frappe l'esprit d'Isolde, c'est que la personne ayant pris soin d'inscrire toutes ces annotations n'a manifestement pas ajouté d'indication indiquant un véritable danger à la consommation de ces cachets, au cas où ils se retrouveraient dans les mains de personnes moins bien informées qu'elle. Au vu du souci du détail mis en œuvre ici, il ne semble pas s'agir d'un oubli, sans doute ces cachets sont-ils bel et bien inoffensifs.
Voilà, au vu des stats d'Isolde et de son superbe jet, je lui ai fait plus ou moins tout remarquer. Il va sans dire que je suis très fier d'elle.
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Onyx
Mer 22 Mai - 0:31
Qu'était-elle censée déduire, qu'elle serait deux fois plus rapide si elle avalait une capsule noire? Ridicule, une telle substance ne pouvait exister. Et pourtant... Ce monde, cet "Esquisse", n'était-ce pas un endroit où les suppositions ridicules devenaient réalité? La rousse ne pouvait mettre de côté une théorie seulement parce que cela ne lui semblait pas logique. Idéalement, il faudrait tester les capsules. Cependant, aucun scientifique digne de ce nom serait assez bête pour tester un produit sur lui-même, même s'il semblait évident que les cachets n'étaient pas nocifs compte tenu de l'absence de contre-indications. L'Irlandaise devrait donc trouver un cobaye.
Excitée malgré elle, Isole glissa les plaquettes dans la poche de sa veste tout en serrant le verre grossissant et se leva prudemment avant de sortir du véhicule doucement, faisant attention à mettre le moins de poids possible sur son pied endommagé. Elle sortit du véhicule et regarda autour d'elle, mais ne vit personne. Les autres devaient être à l'intérieur. Boitillant, elle se traîna jusqu'à l'entrée du bâtiment de gauche et y entra.
- Résumé:
- Isolde est aussi très fière d'elle, mais n'est toujours pas sûre d'à quoi servent les cachets. Elle se promet de les tester sur quelque chose
ou quelqu'und'autre qu'elle dès qu'elle le peut. Elle rentre dans le bâtiment en apportant les cachets avec elle.
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Flavius
Mar 4 Juin - 1:22
Triaire se releva et d'un coup de pied écarta la carcasse de la mante brisée. Il récupéra son javelot au sol après avoir rangé sa spatha et se dirigea vers l'entrée de ce bâtiment. Il avait vu plusieurs personnes, donc par des ennemis à priori, et se décida à entrer pour faire connaissance. Il disparut dans l'ombre de l'entrée et seule la masse de câbles et d'écrans témoignait de son passage.
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Flavius
Mar 27 Aoû - 17:26
Le Triaire avisa le camion qui avait amené une partie des survivants. Un peu plus loin la carcasse de la mante religieuse géante....Et si ? Non pas la peine, il y aurait ce qu'il cherchait dans le camion....enfin ce qui théoriquement était un camion vu l'état du truk....Rien à droite, rien à gauche...que la fouille commence.
- Résumé:
- Le Triaire fouille dans le camion à la recherche d'une hermite
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Mar 27 Aoû - 17:41
En dehors du barda entreposé par les multiples explorateurs qui se sont succédé dans la quête du Laboratoire, le camion ne semble pas receler grand-chose d'utile. Quelques bricoles abandonnées par d'autres dessinateurs et les sacs de sable qui leur servent d'oreillers pendant la nuit sont les seuls trésors auxquels pourraient prétendre un larcin du véhicule, mais la fameuse "hermite" ne semble pas se trouver là. Wilkins se serait-il emmêlé les pinceaux ? C'est en tout cas l'hypothèse la plus probable compte tenu du personnage.
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Flavius
Lun 4 Nov - 2:14
Une vingtaine de kilomètres qu'elle marchait aujourd'hui et toujours aucun Objet pour lui chercher noise. Comme si ses compagnons d'infortunes avaient pris tous les dangers pour elle.
Vesa ôta sa capuche en constatant que la légère bruine s'était terminée. Qu'elle plaisir de pouvoir libérer sa chevelure, vivement qu'elle trouve un élastique. Elle fixa un moment le ciel, heureuse encore fois de ne plus avoir besoin de psychotropes. La faim se faisant sentir elle sortit un morceau de viande salée emballé et le dévora en moins de deux en faisant attention à ne pas se tacher les mains avant de vider ce qu'il restait de sa gourde. Il lui restait environ une demi journée de provision aussi fit elle attention à ce qu'elle pourrait cueillir, chasser ou fouiller mais atteindre le laboratoire primait.
Et de prime il semblait pas vraiment fameux, mais après n'avoir vu que des ruines il ressemblait à un manoir (de loin). Vesa se posa un moment avant d'entrer. Un camion par ici, peut être que cela valait le coup de le fouiller ? Elle réajusta les lacets de ses bottes et ses mitaines ferrées. Fuir surement ou combattre éventuellement. Son combat lors de son arrestation lui avait bien appris à toujours s'attendre au pire. Et ces putains d'Objets étaient bien vicelards.
Et rien. Bon en même temps les gens d'ici devaient bien avoir pris leurs ressources faut être logique. Un brusque coup de vent fit voler ses cheveux d'or tandis qu'elle restait immobile dans son long manteau noir couvert de métal mat. Des chaines tendues et des têtes de clous suivaient gracieusement ses formes et les boutons noirs ajoutaient un contraste délicieux. Elle avait peur d'y entrer. Comment seraient ils ? Agressifs ? Bons ? Vesa n'avait pas l'espérance de croire que tout irait aussi bien qu'avec son précédent groupe. Et si il n'y avait personne en fait ? C'était possible car le bâtiment semblait vide de chez vide.
La nécessité de remplir sa gourde et le bon sens la firent finalement entrer dans l'endroit. Ses sens à l'affut elle se déplaçait silencieusement et discrètement malgré son attirail.
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Stilgar
Mer 11 Déc - 0:12
Une fois dehors, Rosalina inspecta brièvement les alentours. On avait ouvert la porte du garage, et une certaine agitation semblait provenir de là. Ledit garage étant situé dans l’aile où il lui avait semblé que le légionnaire était parti, elle ne s’attarda pas en pleine vue et courut se cacher derrière le coin gauche du bâtiment. Une fois à couvert, elle observa le curieux objet qu’elle tenait à pleine main.
« Qu’est-ce que tu es, toi… »
Alors qu’elle l’examinait, elle se rendit compte qu’il semblait avoir des difficultés à parler, et « hoquetait » comme s’il avait été violemment secoué. D’un certain point de vue, c’était exactement ce qui lui était arrivé. Se faire trimballer comme ça et au pas de course aurait probablement fait gerber n’importe quel humain.
Rosalina dans le sable, et posa le piston au sol.
« Et tu parles. »
Elle, par contre chuchotait. Et espérait que cela amènerait cette étrange bestiole à en faire autant. Ce n’était pas parce qu’elle était face à une situation tout à fait insensée, dangereuse, et où chaque chose sur laquelle elle posait son regard lui faisait l’effet d’une torture mentale tant il était absurde, que ce soit par son agencement ou sa disposition, qu’elle ne devait pas conserver un brin de prudence élémentaire.
« Est-ce que tu as un nom ? Tu peux m’appeler mademoiselle Ngwenya. »
Ni de politesse élémentaire.
« Qu’est-ce que tu es, toi… »
Alors qu’elle l’examinait, elle se rendit compte qu’il semblait avoir des difficultés à parler, et « hoquetait » comme s’il avait été violemment secoué. D’un certain point de vue, c’était exactement ce qui lui était arrivé. Se faire trimballer comme ça et au pas de course aurait probablement fait gerber n’importe quel humain.
Rosalina dans le sable, et posa le piston au sol.
« Et tu parles. »
Elle, par contre chuchotait. Et espérait que cela amènerait cette étrange bestiole à en faire autant. Ce n’était pas parce qu’elle était face à une situation tout à fait insensée, dangereuse, et où chaque chose sur laquelle elle posait son regard lui faisait l’effet d’une torture mentale tant il était absurde, que ce soit par son agencement ou sa disposition, qu’elle ne devait pas conserver un brin de prudence élémentaire.
« Est-ce que tu as un nom ? Tu peux m’appeler mademoiselle Ngwenya. »
Ni de politesse élémentaire.
- Résumé:
- Rosa se met à l’abri derrière le mur, s’assied et commence à tailler une bavette avec Stirling.
Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Sam 14 Déc - 19:25
À la vue de cette présence manifeste de civilisation, Agate fut prise d’une bouffée de joie et de soulagement.
« Ah… C’pas trop tôt. »
D’euphorie à l’idée de retrouver d’autres humains.
« J’espère que personne me posera de questions… »
D’un enthousiasme sans limite qui lui faisait pousser des ailes et oublier toute prudence.
« J’hésite à attendre un peu pour voir ce qui ce passe… »
Et surtout, elle devint folle d’excitation et voulut propager son bonheur à tout ce qui l’entourait ; arbres, pierres, surtout ceux qui parlaient et se mouvaient.
« ’faut que j’arrête de parler toute seule. Bon. Bon bon bon. Fiou. On se reprend. »
Enfin bref. Au vu des traces de pneu relativement fraîches, de la présence d’un véhicule, et du fait que toutes les portes donnant sur l’extérieur soient ouvertes, Agate estima que les lieux étaient occupés. Pas surveillés, par contre, ce qui, au vu de la dangerosité du monde extérieur, était fort étrange. N’importe qui pouvait entrer – un peu comme elle, justement. Alors qu’elle passait devant le camion et observait l’intérieur du bâtiment depuis la porte entrouverte, elle se demanda si ce n’avait pas déjà été le cas. Peut-être que cette bâtisse avait été pillée, ou était en train de l’être. Agate essaya de raisonner un peu dans ce sens, mais abandonna très vite. En dépit de ses meilleurs efforts, elle était trop éreintée pour réussir à aligner plus de deux pensées cohérentes.
Cela lui avait d’ailleurs posé un certain problème pour ce qui était d’échafauder une explication au fait qu’elle était menottée et s’était manifestement prise quelques coups. Durant ses pérégrinations jusqu’au laboratoire, Agate avait tenté d’élaborer quelque chose, et était finalement arrivée à cette conclusion : peut-être bien que ce qu’elle pourrait raconter n’aurait aucun sens à ceux qui vivaient ici. Maintenant qu’elle voyait le camion et son design, et pouvait toutefois établir comme certain qu’il ne devait pas y avoir une différence culturelle énorme entre elle et les habitants de cette terre étrange, et peut-être même que ceux qui avaient dégoté ce camion avaient été téléportés ici de la même manière qu’elle.
Enfin, maintenant qu’Agate se trouvait devant un bâtiment potentiellement plein de bouffe, ce genre de considérations s’évanouissait au profit d’une seule : où c’est qu’on graille.
Arrivée jusqu’à la porte, Agate s’y adossa un instant, souffla un coup, et essaya d’écouter les bruits qui émanaient des couloirs. Après quelques instants, elle entendit quelqu’un battre le plancher, à proximité. Trop fatiguée pour analyser le son et déterminer de quel genre de personne il s’agissait, Agate entra. Qui que cela puisse être, cela ne devrait pas empirer sa situation. Enfin, ça le pouvait toujours, mais les capacités cognitives d’Agate étaient réduites à la recherche des besoins les plus primaires : boire, manger, dormir, recevoir une attention médicale de pointe, ce genre de choses.
« Ah… C’pas trop tôt. »
D’euphorie à l’idée de retrouver d’autres humains.
« J’espère que personne me posera de questions… »
D’un enthousiasme sans limite qui lui faisait pousser des ailes et oublier toute prudence.
« J’hésite à attendre un peu pour voir ce qui ce passe… »
Et surtout, elle devint folle d’excitation et voulut propager son bonheur à tout ce qui l’entourait ; arbres, pierres, surtout ceux qui parlaient et se mouvaient.
« ’faut que j’arrête de parler toute seule. Bon. Bon bon bon. Fiou. On se reprend. »
Enfin bref. Au vu des traces de pneu relativement fraîches, de la présence d’un véhicule, et du fait que toutes les portes donnant sur l’extérieur soient ouvertes, Agate estima que les lieux étaient occupés. Pas surveillés, par contre, ce qui, au vu de la dangerosité du monde extérieur, était fort étrange. N’importe qui pouvait entrer – un peu comme elle, justement. Alors qu’elle passait devant le camion et observait l’intérieur du bâtiment depuis la porte entrouverte, elle se demanda si ce n’avait pas déjà été le cas. Peut-être que cette bâtisse avait été pillée, ou était en train de l’être. Agate essaya de raisonner un peu dans ce sens, mais abandonna très vite. En dépit de ses meilleurs efforts, elle était trop éreintée pour réussir à aligner plus de deux pensées cohérentes.
Cela lui avait d’ailleurs posé un certain problème pour ce qui était d’échafauder une explication au fait qu’elle était menottée et s’était manifestement prise quelques coups. Durant ses pérégrinations jusqu’au laboratoire, Agate avait tenté d’élaborer quelque chose, et était finalement arrivée à cette conclusion : peut-être bien que ce qu’elle pourrait raconter n’aurait aucun sens à ceux qui vivaient ici. Maintenant qu’elle voyait le camion et son design, et pouvait toutefois établir comme certain qu’il ne devait pas y avoir une différence culturelle énorme entre elle et les habitants de cette terre étrange, et peut-être même que ceux qui avaient dégoté ce camion avaient été téléportés ici de la même manière qu’elle.
Enfin, maintenant qu’Agate se trouvait devant un bâtiment potentiellement plein de bouffe, ce genre de considérations s’évanouissait au profit d’une seule : où c’est qu’on graille.
Arrivée jusqu’à la porte, Agate s’y adossa un instant, souffla un coup, et essaya d’écouter les bruits qui émanaient des couloirs. Après quelques instants, elle entendit quelqu’un battre le plancher, à proximité. Trop fatiguée pour analyser le son et déterminer de quel genre de personne il s’agissait, Agate entra. Qui que cela puisse être, cela ne devrait pas empirer sa situation. Enfin, ça le pouvait toujours, mais les capacités cognitives d’Agate étaient réduites à la recherche des besoins les plus primaires : boire, manger, dormir, recevoir une attention médicale de pointe, ce genre de choses.
- Résumé:
- Agate entre dans les couloirs Bleu – RDC.
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Folie d'Esquisse
Jeu 19 Déc - 14:21
Pendant un petit moment, le piston essaie de rouler sur le sol sableux en pédalant. Il montre quelques difficultés, manifestement peu habitué à confronter sa roue à un sol si friable, mais il parvient au moins à rester en équilibre dessus. À force d'essais, il se crée également un petit sillon dans lequel ses mouvements recouvrent une maigre part de leur fluidité, le sable étant plus compact en profondeur. De fait, une fois les questions de Rosalina énoncées, le petit engin s'aligne sur sa nouvelle zone de confort, ramène la fumée dans son cylindre de verre, et commence à pédaler sa réponse.
« Stirling. Ravi. Mademoiselle. Ngwenya. »
Bien que la qualité de sa voix soit toujours aussi médiocre, le dénommé Stirling parvient à prononcer ce nouveau nom avec une fluidité parfaite. Si son timbre n'était pas aussi grave, on aurait presque cru à un enregistrement de la locution de Rosalina, imitant cette dernière jusque dans son intonation.
En terminant sa phrase, il laisse pencher son piston comme dans une sorte de révérence, mais manque de perdre l'équilibre et se redresse en panique. Il reprend le temps de se stabiliser, puis continue :
« Parle. Pas. Cyantifiques. Parlent. Objet. Répète. Pas. Liberté. »
Et là-dessus, il semble retenter sa révérence, plus lentement et plus sûrement.
« Stirling. Ravi. Mademoiselle. Ngwenya. »
Bien que la qualité de sa voix soit toujours aussi médiocre, le dénommé Stirling parvient à prononcer ce nouveau nom avec une fluidité parfaite. Si son timbre n'était pas aussi grave, on aurait presque cru à un enregistrement de la locution de Rosalina, imitant cette dernière jusque dans son intonation.
En terminant sa phrase, il laisse pencher son piston comme dans une sorte de révérence, mais manque de perdre l'équilibre et se redresse en panique. Il reprend le temps de se stabiliser, puis continue :
« Parle. Pas. Cyantifiques. Parlent. Objet. Répète. Pas. Liberté. »
Et là-dessus, il semble retenter sa révérence, plus lentement et plus sûrement.
Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Dim 22 Déc - 14:25
Alors que le petit piston s’inclinait, par politesse, Rosalina lui répondit en faisant de même. Saluer un piston qui parle était… à peu près aussi étrange que tout ce qui lui était déjà arrivé aujourd’hui, mais pas plus étrange, et là au moins elle ne risquait pas sa vie.
« Stirling, enchantée. »
C’était donc un magnétophone vivant en forme de piston pouvant voir, entendre – avec quels récepteurs ? – et se mouvoir. L’utilité d’une telle créature lui échappait un peu, mais Rosalina se mit à supposer qu’il n’avait pas été fabriqué. Dans ce monde absurde, qu’une pièce de mécanique dotée d’une conscience naisse serait presque peu surprenant.
« Tu ne peux pas parler par toi-même… Pourtant, tu comprends le sens des mots, et tu es capable de former des phrases, quoique sans syntaxe. As-tu essayé de ne pas enregistrer de mots, mais des syllabes ? Tu pourrais les dire à la suite pour former tes propres mots, avec ce qu’il faut de prépositions, de conjonctions de coordination, de déterminants et autres. Je pense que rien qu’en m’entendant parler, tu as largement de quoi faire pour avoir une expression des plus correctes. »
Non, même parler linguistique avec ledit piston-magnétophone conscient n’était pas plus incroyable que le reste.
« Stirling, enchantée. »
C’était donc un magnétophone vivant en forme de piston pouvant voir, entendre – avec quels récepteurs ? – et se mouvoir. L’utilité d’une telle créature lui échappait un peu, mais Rosalina se mit à supposer qu’il n’avait pas été fabriqué. Dans ce monde absurde, qu’une pièce de mécanique dotée d’une conscience naisse serait presque peu surprenant.
« Tu ne peux pas parler par toi-même… Pourtant, tu comprends le sens des mots, et tu es capable de former des phrases, quoique sans syntaxe. As-tu essayé de ne pas enregistrer de mots, mais des syllabes ? Tu pourrais les dire à la suite pour former tes propres mots, avec ce qu’il faut de prépositions, de conjonctions de coordination, de déterminants et autres. Je pense que rien qu’en m’entendant parler, tu as largement de quoi faire pour avoir une expression des plus correctes. »
Non, même parler linguistique avec ledit piston-magnétophone conscient n’était pas plus incroyable que le reste.
Non, non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
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Kaoren
Mar 24 Déc - 15:28
Le pied droit foule le sol avec peu de confiance ; il n’est pas enclin à frapper ce sable si léger qui s’écarte et se tasse sur son passage, et s’excuserait certainement de le piétiner s’il possédait plus d’une demi-volonté. Il est conscient que rien ne sert de s’insurger contre la nature des choses, et de combien il est plus louable de secourir ceux qui en souffrent. Le pied gauche, lui, bat un pas de chamade, écrasant le moindre grain que le vent n’aura pas préalablement éloigné de son chemin. Il n’a pour maître qu’un diable, et pour seule ambition l’assouvissement de sa rancœur. Peu lui chaut vraiment la figure contre laquelle elle est ourdie, fût-elle de l’acabit d’un grain de sable. Et Kaoren oscille entre ses deux penchants, désormais incapable de discerner Gabriel de Lucifer, ou de retrouver sa silhouette dans l’escalier qui les sépare. L’Esquisse en aura fait l’escalier de Penrose.
De fait, après avoir parcouru quelques dizaines de mètres et hésité autant de foulées, l’envie reprend à Kaoren de s’arrêter un instant. Rien que le temps de s’assurer d’une chose ou deux à son propre sujet. Se parler à lui-même, en quelque sorte, avant de retourner soutenir le débat avec une meilleure idée de l’air qu’il affiche. Sous peu, il devra incarner son propre avocat, et par conséquent son propre client, alors il veut s’assurer que l’un et l’autre lui soient présentés au préalable. Sinon, il risque au mieux de passer pour un fou.
Ainsi, tandis que l’entrée du Laboratoire se rapproche, c’est tout naturellement vers son mur de cuivre que se porte le regard de Kaoren. Mais il n’ose pas encore s’arrêter devant, désireux que cet entretien-ci demeure intime, et se contente de laisser son reflet le suivre au fur et à mesure qu’il longe sa façade. Il en vérifie la poitrine et la lisseur des traits comme dans un vieux songe, presque inquiet de n’y pas découvrir la douceur de Cythère, mais se retient toujours d’en inspecter les yeux. Ce n’est que de ces derniers qu’il attend des aveux secrets, et il attend d’être seul pour les faire s’exprimer.
Mais aussitôt que son image disparaît du mur pour en laisser apparaître la porte, Kaoren freine sa marche. Il mate vivement un semblant d’hésitation, et s’adresse au reste du groupe sans lui tourner un regard :
« Juste un instant. »
Son expression semble déjà tenter de se justifier, comme pour défendre le silence à suivre de tout commentaire. Il cherche ses mots quelques instants de plus, bien qu’à peine conscient qu’il ne s’adresse plus à lui-même, et reprend en tournant cette fois les yeux vers Hertz :
« Il y a une personne à qui je vais proposer de nous rejoindre. Comme vous l’avez suggéré tout à l’heure. »
C’est probablement la façon la plus simple et la plus juste d’éviter de longues explications. Kaoren n’a même pas le sentiment de mentir, ce qu’entendront les autres est probablement ce qui se rapproche le plus de sa réalité ; il a quelqu’un à aller voir, quelqu’un qu’il aimerait garder dans un coin de son regard au moment de confronter sa vision à celles des Cyantifiques, et surtout, il n’est pas dément.
« Je vous rejoins dans la salle dans un instant. »
Et il s’en va sans s’inquiéter d’être interpellé. Personne ne trouvera rien à lui redire, il ne fait qu’appliquer les instructions de Hertz et s’enquérir d’un soutien pour Alev. Il se dirige vers le prochain versant du bâtiment bleu, où les regards des Cyantifiques ne porteront plus. Son pas est désormais preste, et ses deux pieds marchent à la même allure – ou du moins sont-ils trop pressés pour être distinguables. Il ne pense déjà presque plus au débat à venir, ni même à l’Esquisse ; cela fait un moment qu’il est redevenu son propre sujet d’attention. Son reflet partage la même véhémence, et foule sa poussière de bronze avec autant d’ardeur que lui piétinerait du sable. Pendant un moment, Kaoren n’est plus tout à fait certain de s’il se trouve à sa gauche ou à sa droite.
Au fur et à mesure qu’il marche, il commence à entendre une voix de femme. Non pas vraiment sous la forme d’une discussion, mais plutôt d’une tirade. Comme dans un vieux songe. Il entend des propos sur la nature des mots, les dessous de la faculté de s’exprimer, et la valeur du libre-arbitre intrinsèque à celle-ci. Il presse le pas d’autant plus. La voix se retrouve remplacée par un marmonnement saccadé dont Kaoren ne discerne plus les syllabes. Comme dans les derniers instants d’un songe. Si tant est qu’il le puisse encore, il presse le pas. Quoiqu’il trouve derrière le coin du mur, il sait qu’il l’aura cherché.
Et juste avant de franchir le virage, il entend un dernier mot, étouffé dans ce grésillement, mais un dernier mot déclamé avec l’adresse d’un fervent l’ayant déjà prononcé mille fois : « Liberté. »
- Résumé:
- Kaoren laisse Alev et les Cyantifiques en plan et part se réfugier de l'autre côté du Labo', où se trouve Rosalina.
- Distinctions:
- Les tarty's du temps où ça s'appelait encore comme ça:
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Folie d'Esquisse
Mar 24 Déc - 15:33
En écoutant Rosalina, le petit Stirling se laisse tranquillement rouler sur le sable. Au plus il roule, au mieux il parvient à le faire, s’adaptant petit à petit à ce nouvel environnement si différent de ses sols métalliques. Il y prête tant de concentration que l’on pourrait être tenté de penser qu’il n’écoute pas ce que lui raconte son interlocutrice, mais aussitôt que celle-ci a terminé sa déclamation, il vient prouver avec entrain qu’il n’en est rien :
« Je peux. »
Pour la première fois, ces deux mots ne sont pas séparés d’un temps de suspension. Cependant, les mots sont prononcés sur deux tons bien différents plutôt que dans une véritable continuité.
« Mais. Besoin. Pauses. »
Stirling commence à faire tourner sa fumée bleue dans une rapide volute qui semble provoquée depuis l’intérieur du piston, là d’où il sort la dite fumée. Il roule encore un peu sur place, puis après un rapide tour sur lui-même, il reprend.
« Système. Fragile. Pas prévu. Pour. Liberté. »
C’est là-dessus que débarque un nouveau protagoniste depuis le coin du mur. Un garçon aux cheveux rouges, manifestement sidéré de quoi que ce soit qu’il vienne de voir. Mais bien que Stirling l’ait remarqué, ayant fait pivoter son piston vers lui à son arrivée, il ne semble absolument pas y prêter attention et se retourne automatiquement vers Rosalina.
« Je peux. »
Pour la première fois, ces deux mots ne sont pas séparés d’un temps de suspension. Cependant, les mots sont prononcés sur deux tons bien différents plutôt que dans une véritable continuité.
« Mais. Besoin. Pauses. »
Stirling commence à faire tourner sa fumée bleue dans une rapide volute qui semble provoquée depuis l’intérieur du piston, là d’où il sort la dite fumée. Il roule encore un peu sur place, puis après un rapide tour sur lui-même, il reprend.
« Système. Fragile. Pas prévu. Pour. Liberté. »
C’est là-dessus que débarque un nouveau protagoniste depuis le coin du mur. Un garçon aux cheveux rouges, manifestement sidéré de quoi que ce soit qu’il vienne de voir. Mais bien que Stirling l’ait remarqué, ayant fait pivoter son piston vers lui à son arrivée, il ne semble absolument pas y prêter attention et se retourne automatiquement vers Rosalina.
Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Jeu 26 Déc - 20:47
Avec toutes les forces mentales qu’elle pouvait déployer, Rosalina tâchait de ne pas considérer Stirling comme un simple sujet de test. De ne pas… le réifier, en fait, ce qui était assez paradoxal. Il fallut une grande concentration pour instiller autant d’humanité et d’empathie que possible dans sa réponse :
« Je suis assez bonne en mécanique, bien que je ne connaisse pas tellement sa version esquisséenne… Si nous trouvons un atelier, j’essaierai de t’améliorer, disons. »
Elle chassa de sa pensée une série de tests techniques et regarda ailleurs que sur les parties de Stirling qu’elle aurait bien désassemblées pour étudier leur fonctionnement. C’était comme quand elle achetait une arme ancienne : Rosalina ne pouvait pas s’empêcher de la démonter, jusqu’à la dernière vis, et de la remonter entièrement. Elle faisait parfois le nettoyage de sa collection personnelle elle-même, avec un peu de classique en fond et un verre de bourbon, un moment de détente parfait après une journée chargée en travail.
Leur discussion fut interrompue par l’arrivée d’un Occidental aux cheveux d’un rouge intense, qui déboula à grande vitesse. Rosa lâcha le manche de son marteau-cuiller, qu’elle avait saisi en entendant les pas de l’inconnu dans le sable.
Il était font peu convenable pour quelqu’un de son envergure d’être prise accroupie dans l’herbe, comme un lapin surpris par un renard, et parlant à un piston qui plus était. Avec délicatesse, elle prit Stirling dans ses bras, comme on le ferait avec un petit enfant, et se leva, tout en glissant un petit mot à celui-ci :
« Oh, je crois qu’il est temps de partir. Venez avec moi. »
Le ton familier qu’elle avait employé plus tôt avait laissé place à quelque chose de plus adapté à sa condition. En public, il y avait une certaine retenue à garder : si elle se montrait si familière avec un ustensile animé, ce jeune homme pourrait se croire permis d’on-ne-sait quoi. Pas question de répéter ce qu’elle avait vécu avec Lucas : ce petit bonhomme bleu était certes fort sympathique, mais il était aussi un enfant. Les adolescents à la fois méritaient qu’on les considérât avec moins de familiarité infantilisante, et requéraient qu’une certaine distance soit mise entre eux et le monde des adultes.
« Bonjour, jeune homme. Je suppose que vous n’êtes pas surpris par la présence de mon petit ami ? »
« Je suis assez bonne en mécanique, bien que je ne connaisse pas tellement sa version esquisséenne… Si nous trouvons un atelier, j’essaierai de t’améliorer, disons. »
Elle chassa de sa pensée une série de tests techniques et regarda ailleurs que sur les parties de Stirling qu’elle aurait bien désassemblées pour étudier leur fonctionnement. C’était comme quand elle achetait une arme ancienne : Rosalina ne pouvait pas s’empêcher de la démonter, jusqu’à la dernière vis, et de la remonter entièrement. Elle faisait parfois le nettoyage de sa collection personnelle elle-même, avec un peu de classique en fond et un verre de bourbon, un moment de détente parfait après une journée chargée en travail.
Leur discussion fut interrompue par l’arrivée d’un Occidental aux cheveux d’un rouge intense, qui déboula à grande vitesse. Rosa lâcha le manche de son marteau-cuiller, qu’elle avait saisi en entendant les pas de l’inconnu dans le sable.
Il était font peu convenable pour quelqu’un de son envergure d’être prise accroupie dans l’herbe, comme un lapin surpris par un renard, et parlant à un piston qui plus était. Avec délicatesse, elle prit Stirling dans ses bras, comme on le ferait avec un petit enfant, et se leva, tout en glissant un petit mot à celui-ci :
« Oh, je crois qu’il est temps de partir. Venez avec moi. »
Le ton familier qu’elle avait employé plus tôt avait laissé place à quelque chose de plus adapté à sa condition. En public, il y avait une certaine retenue à garder : si elle se montrait si familière avec un ustensile animé, ce jeune homme pourrait se croire permis d’on-ne-sait quoi. Pas question de répéter ce qu’elle avait vécu avec Lucas : ce petit bonhomme bleu était certes fort sympathique, mais il était aussi un enfant. Les adolescents à la fois méritaient qu’on les considérât avec moins de familiarité infantilisante, et requéraient qu’une certaine distance soit mise entre eux et le monde des adultes.
« Bonjour, jeune homme. Je suppose que vous n’êtes pas surpris par la présence de mon petit ami ? »
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Kaoren
Sam 11 Jan - 14:47
Kaoren contemple les traits de cette personne dont il a suivi la voix, d’abord dans son reflet cuivré, puis timidement de face. Il adresse un regard à son Objet de compagnie, demeurant silencieux, mais revient vite croiser celui de son interlocutrice. Elle est là, cette actrice de coulisses venue se dresser entre lui et son intimité ; elle était assise dans le sable, à conter des histoires à un morceau de métal. Presque exactement ce que Kaoren escomptait faire en allant s’isoler.
Alors surpris n’est pas le mot. Observer cette drôle de figuration n’est que la continuité du naturel instable avec lequel Kaoren a dû apprendre à composer depuis ses premiers pas dans ce monde. Rien de plus dément ni rien de moins humain. Il admet tout ce que l’Esquisse dépose sur sa route, à presque en oublier son désir brûlant de la contredire. L’endroit est trop propice au mysticisme pour qu’une âme aussi malléable que celle de Kaoren lui demande des raisons, des preuves ou des explications. Il trouvera l’occasion d’en désirer, quand le moment ne sera plus à lui et ses pensées reviendront à leur rigidité chronique, mais d’ici le prochain avis qui lui sera contraire, impossible de refuser cette bribe d’insouciance qu’il est venu chercher si fervemment.
« Surpris n’est pas le mot. »
Sa diction n’a plus pour nature qu’un écho de ses songeries, depuis quelques instants qu’il s’y laisse porter. Ses mots planent à la façon de plumes au vent, après l’envol d’une énième calandre. Mais lorsqu’il se retourne pour vérifier ses traits dans le miroir de cuivre à son flanc, c’est une bien plus grande lourdeur qui lui paraît ; de tous les oiseaux de légende, son reflet semble avoir laissé s’envoler celui de Stymphale. À quoi songe-t-il donc ?
« Tu aurais aussi bien pu être accompagnée par une licorne. »
Il ramène une énième fois ses yeux là où ils devraient se trouver pour mener une conversation courtoise ; dans ceux de son interlocutrice, bien qu’il ne soit plus certain de s’adresser à elle. De toute façon, à l’instar d’un vieux songe, c’est elle qui lui parlera.
- Résumé:
- Kaoren pense et cause et re-pense.
- Distinctions:
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Stilgar
Dim 12 Jan - 18:19
Encore un sale gosse qui se montrait bien trop familier.
« Oh, je ne suis pas dans l’Esquisse depuis bien longtemps, mais depuis bien assez pour comprendre ce que vous voulez dire. »
La pause était finie. L’arrivée intempestive de ce jeune garçon avait posé la question de quoi faire ensuite. Rosalina devait toujours retrouver Lucas, elle ne pouvait pas le laisser seul aux prises avec un légionnaire romain énervé, mais elle ne pouvait pas décemment y aller sans alliés pouvant le combattre. Et le rouquin n’entrait pas dans cette catégorie. Toutefois, peut-être lui-même connaissait-il de telles personnes. Restait à voir comment présenter sa requête : déclarer de but en blanc qu’elle avait laissé un enfant avec un monstre agressif alors qu’elle était en train de parler à un piston assise par terre comme si de rien n’était ne laisserait pas croire à une décision prise dans la panique, et ferait passer Rosalina pour ce qu’elle était : une froide manipulatrice. L’ironie était qu’elle se souciait vraiment du sort de Lucas, il n’était juste pas dans son caractère de le montrer.
Une idée lui vint.
« Mon compagnon et moi étions en train de fouiller ce laboratoire, quand nous avons été séparés par un ennemi. Je suis sûre qu’il va bien, il est très astucieux, et j’ai couvert sa fuite, mais il ne serait pas judicieux d’y retourner sans une escorte. »
Pourquoi faire face au problème, quand on pouvait ne pas le faire et remettre à plus tard ?
« Au fait, jeune homme, vous pouvez m’appeler mademoiselle Ngwenya. Et voici Stirling. Allons, mon petit, ne soyez pas timide. »
« Oh, je ne suis pas dans l’Esquisse depuis bien longtemps, mais depuis bien assez pour comprendre ce que vous voulez dire. »
La pause était finie. L’arrivée intempestive de ce jeune garçon avait posé la question de quoi faire ensuite. Rosalina devait toujours retrouver Lucas, elle ne pouvait pas le laisser seul aux prises avec un légionnaire romain énervé, mais elle ne pouvait pas décemment y aller sans alliés pouvant le combattre. Et le rouquin n’entrait pas dans cette catégorie. Toutefois, peut-être lui-même connaissait-il de telles personnes. Restait à voir comment présenter sa requête : déclarer de but en blanc qu’elle avait laissé un enfant avec un monstre agressif alors qu’elle était en train de parler à un piston assise par terre comme si de rien n’était ne laisserait pas croire à une décision prise dans la panique, et ferait passer Rosalina pour ce qu’elle était : une froide manipulatrice. L’ironie était qu’elle se souciait vraiment du sort de Lucas, il n’était juste pas dans son caractère de le montrer.
Une idée lui vint.
« Mon compagnon et moi étions en train de fouiller ce laboratoire, quand nous avons été séparés par un ennemi. Je suis sûre qu’il va bien, il est très astucieux, et j’ai couvert sa fuite, mais il ne serait pas judicieux d’y retourner sans une escorte. »
Pourquoi faire face au problème, quand on pouvait ne pas le faire et remettre à plus tard ?
« Au fait, jeune homme, vous pouvez m’appeler mademoiselle Ngwenya. Et voici Stirling. Allons, mon petit, ne soyez pas timide. »
- Résumé:
- Rosa expose son problème avec le Triaire, se présente et présente Stirling.
Admirez notre magnificence ! ♥
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Cyantifiques
Jeu 16 Jan - 23:46
Depuis l'arrière du laboratoire..
A suivre dans la salle de réunion directement
Loin derrière Kaoren, deux des sept cyantifiques qui accompagnent les Dessinateurs marchent vers l'entrée du Laboratoire, les bras chargés d'un arbrisseau qu'ils transportent. Tandis que l'un d'entre eux, qui porte une cravate et des lunettes, s'aventure dans le bâtiment, l'autre - aux cheveux gris et à la longue blouse blanche - s'arrête et sort une sorte de cannette de soda avec laquelle il se met à converser. De là où vous vous trouvez, vous pouvez vaguement entendre ces quelques mots sifflés à un destinataire inconnu
« Dalton ? ...... Oui...... C'est cela. Est-ce que tu pourrais venir dans la salle de réunion ? .... C'est ce que je comptais te demander...... Bien. »
Ces quelques mots prononcés, il rejoint son collègue à l'intérieur.
« Dalton ? ...... Oui...... C'est cela. Est-ce que tu pourrais venir dans la salle de réunion ? .... C'est ce que je comptais te demander...... Bien. »
Ces quelques mots prononcés, il rejoint son collègue à l'intérieur.
A suivre dans la salle de réunion directement
Petite vampire, aime explorer et les calins
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Date d'inscription : 11/10/2019
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Arathéa Sar'Flyel
Lun 20 Jan - 10:50
Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi. Assez pour me sentir reposée, presque vaseuse d'un trop dormi. Jeremy doit être en train de discuter au téléphone, ce qui m'a tiré du sommeil. Au moment ou j'ouvre les yeux je me rends compte, encore, que non, je ne suis pas chez moi. Et que je ne suis pas redevenue humaine pendant mon sommeil. Me faufilant par la fenêtre entrouverte du camion, j'examine les alentours. Je ne vois pas notre camion. Je ne vois pas de traces de pas ou je sais pas quoi qui me dirait qu'ils sont arrivés. Par contr je vois du mouvement par la porte d'entrée du bâtiment, une ombre qui est passée dans l'encadrement. La queue fouettant l'air je me laisse tomber au sol, et m'approche du bâtiment.
Vers les couloirs
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Folie d'Esquisse
Lun 20 Jan - 18:37
À l’invitation de Rosalina, le petit Stirling accourt à pleine cadence et toutes volutes dehors. S’il s’est montré totalement silencieux jusqu’ici, ne daignant même pas faire crisser sa roue contre quelque grain de sable pernicieux, il ne montre aucun des signes d’intimidation que pût lui suggérer sa nouvelle amie dans sa dernière exhortation.
Comme à sa présentation de tantôt, le petit Objet se laisse rouler en arrière pour incliner son piston dans le sens opposé, et imiter une figure de révérence du mieux que son corps rigide le lui permet. Cette fois-ci, plus entraîné qu’il est déjà à gratter le sol friable de l’extérieur du Laboratoire, son mouvement se fait plus fluidement encore, et c’est tout expressément qu’il l’accompagne de sa formule de politesse :
« Stirling. Ravi. Monsieur ? »
L’intonation qu’il adopte en prononçant son interrogation est assez particulière. L’élévation du timbre de sa voix, censée marquer la présence d’une question, ne se fait pas dans la continuité du reste de ses paroles. S’il avait déjà fait preuve de quelques variations d’intonation très légères pendant sa conversation précédente avec Rosalina, qui s’avéraient quant à elles totalement fluides et naturellement inscrites dans ses mots, celle-ci ne se fait qu’après une brève rupture de la voix, et la syllabe accentuée est prononcée à toute vitesse. Le rendu est similaire à un enregistrement dont une partie aurait été coupée au milieu, et la seconde moitié serait passée en accéléré, à ceci près que cette moitié ne représente ici qu’une syllabe.
Mais son élan ne s’arrête pas là. Sitôt sa question posée, il s’empresse de rajouter, quoique cette fois plus timidement et après avoir reculé d’un cran de jante :
« Si. M’accordez. Liberté. »
Comme à sa présentation de tantôt, le petit Objet se laisse rouler en arrière pour incliner son piston dans le sens opposé, et imiter une figure de révérence du mieux que son corps rigide le lui permet. Cette fois-ci, plus entraîné qu’il est déjà à gratter le sol friable de l’extérieur du Laboratoire, son mouvement se fait plus fluidement encore, et c’est tout expressément qu’il l’accompagne de sa formule de politesse :
« Stirling. Ravi. Monsieur ? »
L’intonation qu’il adopte en prononçant son interrogation est assez particulière. L’élévation du timbre de sa voix, censée marquer la présence d’une question, ne se fait pas dans la continuité du reste de ses paroles. S’il avait déjà fait preuve de quelques variations d’intonation très légères pendant sa conversation précédente avec Rosalina, qui s’avéraient quant à elles totalement fluides et naturellement inscrites dans ses mots, celle-ci ne se fait qu’après une brève rupture de la voix, et la syllabe accentuée est prononcée à toute vitesse. Le rendu est similaire à un enregistrement dont une partie aurait été coupée au milieu, et la seconde moitié serait passée en accéléré, à ceci près que cette moitié ne représente ici qu’une syllabe.
Mais son élan ne s’arrête pas là. Sitôt sa question posée, il s’empresse de rajouter, quoique cette fois plus timidement et après avoir reculé d’un cran de jante :
« Si. M’accordez. Liberté. »
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