Devant le Laboratoire
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Folie d'Esquisse
Mer 31 Oct - 18:05
Devant le Laboratoire
Il n'y avait sans doute pas grand chose à voir devant le Laboratoire, si ce n'est ses murs cuivrés, jusqu'à ce que le camion ne vienne se garer à une dizaine de mètres et ne transforme l'endroit en point de départ. Pour certains, il n'y a eu que de brèves escales depuis cinq jours ; c'est donc la première fois depuis le Jour 17 qu'ils peuvent envisager de rester quelques temps au même endroit.. Quand bien même il faudra repartir, cela peut avoir quelque chose de rassurant.
Pour un observateur situé face au Laboratoire et à sa porte principale, le bâtiment Bleu, plus grand et terminé par l'imposant Laboratoire n°2, apparaît à gauche, tandis que le bâtiment Vert, bordé par le Garage, est à sa droite.
(Vous pouvez aussi RP du côté du camion)
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Kaoren
Mer 5 Déc - 17:34
D’où que vinssent le cafard et le bourdon qui s’étaient réfugiés dans son esprit la veille, ils s’y plaisent à n’en pas douter et n’ont pas tenu à migrer vers un nid moins fragile. Kaoren les chasserait volontiers vers un coin plus dérobé de sa pensée, mais impossible d’y rassembler assez d’idées claires pour les y appâter. En lieu de ça, ils continuent leur quotidien synanthrope dans son palais mental, l’un d’en savourer les déchets d’idées trop brièvement considérées, l’autre d’en butiner les consternations fraîchement arrosées par les embruns des dépressions de la veille. D’aucuns s’en débarrasseraient à force d’idées toxiques, mais Kaoren n’envisage pas d’en arriver à de telles extrémités. Il accepte ces nuisibles qui saignent les zones les plus fertiles de sa conscience. Ou plutôt, il refuse de se salir et de s’infecter irrémédiablement pour les chasser. Alors il se contente d’allumer quelques lumignons par-ci par-là dans son jardin dans l’espoir de détourner miraculeusement la vermine de ses carrés de pensées et de soucis.
Mais pour le moment, il est toujours névrosé et neurasthénique. Son esprit est malade, son teint pestiféré et sa voix sans doute encore tremblante. Il n’ose pas encore émettre un son pour s’en assurer, probablement de peur que les autres qui peinent à rester endormis à côté de lui ne contractent son mal par contagion. Il suffit souvent d’un traître toussotement pour répandre son humeur sur les lieux.
Il ne se demande plus pourquoi ça va si mal, ou pourquoi il est encore si fatigué au réveil. À force d’ignorer la durée des jours, il ne s’étonne plus de sembler déjà si vieux. Tout s’enchaîne trop vite, et ses répits lui semblent trop courts.
Comme pour confirmer cette cruelle impression, le Ciel éclate soudainement de toute sa brillance et fait pleuvoir ses rayons sur toute l’Esquisse. Le rosé matinal recouvre instantanément la carrosserie du camion, le sac de sable, les sédiments de poussière et la voûte indomptable. Seuls les iris de Kaoren refusent d’abandonner le noir qui régnait avant cette aube subite. Ils tentent même de se cacher sous ses paupières lourdes pour échapper à l’avalanche de lumière qui redessine devant eux la difformité des paysages de l’Esquisse, comme pour échapper à son pinceau. C’est un succès. Lorsque Kaoren parvient enfin à retrouver assez de légèreté pour ouvrir les yeux à nouveau, ceux-ci se révèlent encore et toujours aussi noirs.
Quelque part à mi-chemin entre l’éveil et le somnambulisme, il remue lentement son dos contre la plaque de fonte qui le soutient désagréablement, et se redresse pour ne finir que recourbé dans l’autre sens. Il entrevoit un peu de mouvement de l’autre côté du camion, mais ne parvient pas à y prêter une véritable attention. Il aurait pu s’agir d’un Objet sans qu’il réagisse.
Encore quelques courbatures surmontées et Kaoren se tient enfin sur ses jambes. La douleur de la saignée d’hier ne l’infirme plus, mais elle ne se laisse pas oublier pour autant. Un sifflement agaçant et quelques piqûres chroniques traduisent inexorablement ce qu’il en reste. Mais ce pivert qui semble attaquer de l’intérieur la jambe de Kaoren ne sait plus attirer le regard de celui-ci, qui préfère chercher au ciel une calandre à interroger ou des corbeaux à maudire. Bien sûr, il n’y trouve que les traits de leurs plumes chaotiques, qui réécrivent dans la voûte de nouvelles incohérences à traduire.
Kaoren saute lentement du camion, trop obnubilé par la cruauté de sa situation pour en considérer la gravité. Le Laboratoire se tient à nouveau devant lui, le défiant de retourner y faire un pas. Revenir à son obscurité ne serait pas pour le déranger, mais ce qui se cache à l’intérieur lui suffit à freiner ses ardeurs et préférer le contempler plus longtemps avant d’oser y remettre un pied. Il finira sans doute par le faire, le décor qui entoure le bâtiment est trop terne et mal coloré pour le captiver. Quelque part, les faibles lueurs qui brillaient dans les couloirs sombres avaient quelque chose de rassurant qu’il ne retrouve pas dans l’énigmatique lumière du Ciel. Mais en attendant, c’est bien ces dernières qu’il contemple. Ou plutôt leur reflet dans le cuivre, une nouvelle fois, tel un platonicien se plaisant dans sa caverne. Il approche le mur miroitant du Laboratoire pour y retrouver son interlocuteur favori, et murmure grisement :
« Tu m’avais presque manqué, toi. »
- Résumé:
- Le jour se lève, Kaoren se réveille, descend du camion et, comme à son habitude, s'en va parler au mur.
- Distinctions:
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Alev
Ven 7 Déc - 23:15
Cela faisait bien dix jours qu'elle était dans l'Esquisse, elle n'arrivait toujours pas à s'habituer aux cycles des jours et des nuits. Le ciel devenait si rapidement mauve, au lever, que ses yeux avaient du mal à s'y accoutumer, au début. Regardant autour d'elle, les yeux plissés, elle admirait secrètement les dessinateurs qui parvenaient à se réveiller sans mal et commencer la journée. Alev soupira, chercha du regard son carnet de note. Elle s'était endormie en le serrant contre elle, alors sans surprise, il était près de son visage. Auparavant, elle le lisait pour se rappeler des derniers événements et rafraîchir sa mémoire. Depuis qu'ils avaient quitté la Base, son carnet représentait plus que ça : reposait encore à l'encre noir les quelques noms de ceux qu'elle avait rencontré et qu'elle ne reverrait plus. Ses épaules se faisaient plus lourdes quand elle feuilletait les pages, et un pincement se faisait sentir au creux de sa poitrine.
Les cyantifiques. Elle n'oublierait jamais leur violence. Toujours associait-elle ce mot qui aurait été dénué de sens sur Terre à des pensées macabres. Elle ne les portait pas dans son cœur, et seules les notes dans son carnet témoignait d'actes dont ils éviteraient de parler, si quelqu'un les évoquait. Y repenser lui permettait de ne pas perdre son objectif premier. Quitter l'Esquisse. Retrouver sa famille. Reprendre une vie normale. En attendant, elle devait se lever, et reprendre ses investigations.
Elle se redressa en saisissant son carnet, puis émergea du camion. Qu'allait-elle faire, aujourd'hui ? Fouiller le repère de ceux qu'elle considérait comme des ennemis ? D'un autre côté, elle se demandait si elle ne leur rendait pas service en effectuant la tâche qu'ils leur avaient demandé... Parcourant le paysage du regard, elle aperçut au loin une silhouette familière. Un garçon aux cheveux roux, qui semblait bien seul, et qu'elle n'eut pas de mal à reconnaître. Alev supposa qu'elle devait mettre de côté ses sombres idées pour soutenir une âme qui avait les siennes. Elle sourit en approchant, puis, lorsqu'elle fut à une bonne distance, le héla :
-Kaoren !
Elle ne le connaissait pas vraiment, mais qui pouvait prétendre connaître quelqu'un ici, ce matin même ? Parviendrait-elle à se reconnaître elle-même, si on lui apportait un miroir ? Arrivée à sa hauteur, elle poursuivit son entrée en matière improvisée :
-Impossible de faire le tour des lieux en un jour ! S'exclama-t-elle. Qu'en penses-tu ?
Dans le genre conversation et camaraderie, on pouvait mieux faire...
- Résumé:
Alev se lève, sort du camion, aperçoit Kaoren et va (maladroitement) lui parler
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Kaoren
Ven 14 Déc - 18:37
C’est presque assez pour donner honte à Kaoren de s’obstiner à baisser la tête. Ce mot, "presque", est le fruit de son esprit encore trop embrumé pour accepter que la meilleure décision repose à portée de songe, mais il suffit à l’empêcher de succomber à l’appel envoûtant de la pire : il gardera la voix aussi basse que la tête.
À la question rhétorique que lui adresse celle qui lui portera manifestement compagnie pour au moins les prochains instants, il retourne simplement :
« Absolument. »
Difficile de deviner à quoi s’attendre à la suite d’une question aussi floue sur ses intentions, de toute façon. Mais à ce stade, tant qu’elle ne l’emmène pas à nouveau vers les chélicères de la créature qui rôde dans les toilettes du Laboratoire, Kaoren est prêt à la suivre n’importe où. Elle comme n’importe quelle autre.
Il se retourne enfin, cessant par le fait même de n’observer son interlocutrice qu’au travers de son reflet cuivré. Comme à son habitude, il envoie son regard chercher la couleur de celui qui lui est adressé. Et comme à son habitude, il découvre qu’il porte le plus noir des deux. Comme sa dernière compagnonne de solitude en date, celle-ci s’est parée d’iris violets que la tyrannie du Ciel décolore à peine. Elle a le regard franc et porteur des nombreuses promesses qu’elle a dû se faire à elle-même chaque fois qu’elle s’est vue dans un miroir, chaque fois qu’elle s’est adressée un bouquet d’iris violets.
Kaoren en est presque à prier qu’il existe une place pour les yeux noirs dans cet univers excessivement saturé. Qu’il puisse un jour faire de son pessimisme redoutable l’allié de quelqu’un, ou au moins son ami. Que ses couleurs fatiguées parviennent à mettre en lumière les visions les plus vives dans ce clair-obscur dont seuls les artistes les plus humbles ont le secret. Il s’efforce de captiver un brin de l’attention qui lui est offerte en rabaissant sa vue dans un angle où elle pourrait paraître moins obscure, puis saisit ce contraste qui déchire lentement l’atmosphère pour l’insuffler dans ses prochains mots avec toute l’adresse dont il se croit capable, et ajoute enfin :
« Mais tout me paraît impossible depuis quelques temps. »
- Résumé:
- Kaoren répond (maladivement) à Alev.
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Alev
Lun 17 Déc - 16:50
Depuis qu'ils étaient arrivés au Laboratoire, Alev avait plus de mal qu'autrefois à entamer la conversation. Peut-être était-ce à cause de ce mal aise persistant suite aux derniers événements ? Pourquoi se bander les yeux ou essayer de cacher ce souvenir quand les autres autour d'elle se remémoraient les pires instants ? Elle n'en savait rien. Mais il fallait aller de l'avant, même si c'était douloureux. Kaoren ne répondit que d'un mot, tourna la tête vers elle pour la regarder dans les yeux. Mais le regard, comme celui de ceux qu'elle avait vu la veille, était hésitant, reflétait ce même sentiment de perdition que les autres. Si les mots pouvaient guérir les âmes ébréchées, Alev aurait tout fait pour trouver les bons afin de remonter le moral des autres. Mais si elle ne parvenait pas à trouver ceux qui correspondaient à ses états d'âme, difficile de trouver ceux qui allaient aux autres.
Puis il présenta sur le plateau le problème que tout le monde voulait éviter. Ce monde qui semblait invincible, cette situation qui paraissait insurmontable. La mort planait toujours ici, même les instants oisifs ne masquaient que temporairement la dure réalité. Comment devait-elle prendre les mots de son camarade ? Même s'il ne la regardait pas entièrement dans les yeux, elle eut du mal à soutenir son regard, le sien fuyant un instant vers la façade du Laboratoire.
-Je crois qu'on est tous un peu déboussolés, en ce moment...
Si elle s'amusait à édulcorer l'Esquisse pour lui remonter le moral, ce serait pure hypocrisie. Et quelque part, ça lui faisait du bien de dire tout haut ce qu'elle constatait, plutôt que de continuer de faire semblant. Après tout, la base de la psychologie, c'est de constater le mal être pour mieux le soigner. Mais rester sur de mauvaises notes, ce n'était pas trouver une solution. Alors elle prit le temps de chercher les mots, puis orienta son regard vers Kaoren, tentant de revenir avec un peu plus de conviction dans les yeux.
-Mais en restant unis, je suis certaine que nous pourrons tous avancer.
Seule l'union pouvait les aider. Car seul, il y avait peu de chance de survie dans ce monde coloré et obscur. D'ailleurs, en parlant d'union... Il lui semblait ne pas avoir vu les Cyantifiques dans les parages. Etaient-ils tant que ça occupés ? Elle jeta un rapide coup d'oeil sur les environs, avant de revenir sur son interlocuteur.
- Résumé:
Alev essaie de se la jouerdiscours de héro de shonensoutien moral pour Kaoren, puis entre temps se demande où sont passés les cyanti rebelles (ou comment aller vers l'intrigue de façon pas discrète)
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Kaoren
Dim 23 Déc - 16:30
Pourtant, il demeure quelque part dans un coin de son crâne l’écho d’un vieux penchant chevaleresque, une sorte d’altruisme étouffé par un sentiment de vanité. Quelque chose semble scintiller en lui à chaque parole se voulant porteuse d’un réel espoir, chacun de ces mots dont Alev ponctue inlassablement ses discours. Elle fait mouche, ou si ce n’est pas le cas, elle pince la corde la plus sensible parmi celles dont Kaoren n’interdit pas radicalement l’éraflure.
Kaoren peine à accepter qu’il puisse résonner à des mots aussi simples, sinon simplets, alors qu’il n’a fait que renforcer son inertie à ceux de tous ses interlocuteurs de la veille. Pourtant, la différence entre toutes ces conversations d’hier et cette petite exhortation d’aujourd’hui est assez évidente pour qui prend le temps de les relire. Si Al et cette Soraya partageaient également l’ambition de résister à l’Esquisse, il manquait à l’un d’offrir des attentions et à l’autre de montrer des intentions. Quant à Canvas, évidemment…
Alev n’est pas naïve ni presciente, pas grande ni petite, pas muette ni péronnelle… Elle ne se met pas en avant, pas plus qu’elle ne reste en arrière, et en cela, Kaoren sent un plus grand confort à écouter ce qu’elle lui adresse. Dans son obstination à jouer les figurants, il lui paraît à la fois plus naturel et plus agréable de s’adresser à une personne qui paraît sur la scène sans en gagner le devant. Une figurante qui se tient de l’autre côté des planches, en quelque sorte. Le côté duquel le verre paraît encore à moitié plein. En ce sens, Kaoren retrouve quelques relents de la sensation qu’il avait pu éprouver dans ses journées esquisséennes les moins noires, celles avec Trenca, ou encore avec la petiote aux yeux dorés.
Et en cela, Alev fait mouche.
Kaoren hoche doucement la tête, à peine capable d’acquiescer, mais tiré malgré tout par l’éventualité de revivre un de ces instants en marge de sa tragédie. Il s’efforce de se défaire de sa voix sombre pour éviter d’attirer l’attention sadique de l’Esquisse, et soumet quelques mots de sa verve d’antan :
« Oui… je suppose… »
- Résumé:
- Kaoren fait "oui, oui" et se laisse envahir par un profond désir d'aller suivre Alev où qu'elle aille pour justifier qu'il y ait un vrai RP.
- Distinctions:
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Alev
Mar 8 Jan - 17:03
La jeune femme guettait la réaction de Kaoren, sans pour autant cesser de chercher les cyantifiques du regard. Elle espérait pouvoir un peu lui remonter le moral, car elle sentait que tous en auraient besoin pour la suite des événements. Finalement, le garçon aux cheveux écarlates répondit, bien que sa voix restât évasive. Mais cela ne suffisait pas à réduire le moral d'Alev. Il fallait agir, ne serait-ce que dans ce laboratoire, ne serait-ce qu'envers ceux qui leur tendaient la main qu'à moitié, tout en se parant d'un voile de secrets. Il restait encore des dessinateurs qui désiraient survivre, il en restait encore qui n'abandonnerait pas aussi facilement, non ?
-Kaoren... Est-ce que tu as vu les cyantifiques ?
Cela commençait vraiment à la rendre nerveuse. Elle n'appréciait guère leur façon de cacher leurs objectifs, et encore plus lorsqu'ils disparaissaient littéralement de leur vue. La majorité d'entre eux ne se trouvaient pas aux alentours du camion. Elle avait bien entendu parler d'un cyantifique qui n'était jamais présent, mais là n'était pas la question. Devait-elle révéler ses mauvais pressentiments à Kaoren ? Il n'avait pas l'air dans son assiette, ne souhaitait pas l'importuner, mais... Là tout de suite, il était le seul dessinateur sur lequel elle pouvait compter.
-Je ne leur fais pas confiance... Je les trouve étrange.
Au lieu de rester planter là, pourquoi pas ne pas les chercher ? L'idée n'était pas mauvaise, mais elle craignait d'être accueillie avec un taser, comme la dernière fois... Tant pis. Maintenant qu'elle les avait dans la tête, elle ne pouvait pas se permettre de faire marche arrière. La jeune femme tourna la tête vers Kaoren, la mine interrogative.
-Tu m'accompagnes ? Demanda-t-elle tout naturellement.
Elle avait peur de l'embarquer dans de mauvaises surprises, mais dans l'instant, il n'y avait que lui.
- Résumé:
Alev s'interroge sur les cyantis rebelles et propose à Kaoren d'aller les chercher avec elle.
HRP : Je te laisse choisir si tu veux répondre ici, ou si on continue dans le lieu de la quête !
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Kaoren
Dim 20 Jan - 13:56
Alev s’inquiète, elle ne tente même pas – ou plus – de le dissimuler sous une cape de doute. C’est avec certitude qu’elle affirme qu’il y a lieu de s’en faire, et Kaoren ne peut qu’acquiescer. Il a beau n’avoir plus que mépris et dédain envers ces soi-disant dompteurs de l’indomptable, il admet que leurs efforts d’apparence vaine pourraient bien servir un dessein beaucoup plus néfaste pour ses compagnons. Il est désormais notoire que leurs blouses ne sont restées blanches qu’à force d’envoyer des damnés se salir à leur place. Et ni Kaoren, ni Alev, ni personne n’a l’intention de jouer les flagellants.
En cela, quand Alev lui propose de l’accompagner pour aller découvrir quels funestes fils sont tissés dans leur ombre, Kaoren accepte l’idée sans véritable réticence. Il a parfaitement conscience du pouvoir des belles paroles, de leur capacité à fourvoyer les âmes d’ores et déjà égarées. Hier encore, il a manqué de se convertir aux élucubrations d’un fou blanc. Quelque coryphée inattendu en la personne des murs du Laboratoire l’aura sauvé de devenir un meurtrier fanatique, mais il est hors de question de reprendre le risque. Un figurant ne résiste pas seul aux caprices d’un personnage ambitieux de réécrire le script. Seule une foule de figurants peut y prétendre, et une foule doit bien naître d’une première entente.
« Allons-y, concède donc Kaoren, on ne sera pas trop de deux sceptiques pour tenir le cap. »
Quant à savoir où chercher les Cyantifiques, s’il serait tenté de s’aiguiller vers les derniers endroits où il les a aperçus, le fait de n’en apercevoir aucun à portée du camion l’inquiète un peu. Il pensait hier que s’ils avaient mis toute la soirée à décharger ce qui avait pu être chargé en urgence le jour de la catastrophe, c’était afin de toujours garder un œil sur le matériel par méfiance envers les Dessinateurs. Ce matin, personne. S’il le voulait, et avec l’accord de ses compagnons d’infortune qui ne seraient sans doute pas bien difficiles à convaincre de mettre des bâtons dans les roues des Cyantifiques, Kaoren pourrait sans doute s’enfuir avec le camion et la quantité de choses qu’il contient encore. Bien sûr, si ce qui a été dit est vrai, il ne pourrait pas aller bien loin. L’encre qui sert d’essence au véhicule viendrait vite à manquer, et en l’absence d’une destination précise, un tel acte ne mènerait qu’à se perdre dans la Plaine pour y crever avec la satisfaction d’avoir une chance d’emporter les Cyantifiques dans sa tombe. Kaoren est bien sûr trop sage, trop tempéré pour lancer une telle initiative, mais il n’a pas de peine à imaginer qu’un Dessinateur encore plus sceptique et plus fou que lui pourrait décider de le faire. Et s’il doit reconnaître quelque chose aux Cyantifique, c’est qu’ils ne sont pas bêtes, et ils ont sûrement pensé à cette éventualité. S’ils acceptent de laisser le camion sans surveillance, soit ils ont réussi à bricoler une sorte de sécurité pour éviter que ça arrive, soit ils ont une excellente raison de prendre le risque. Et tout ce qui est important pour les Cyantifiques est redoutable pour les Dessinateurs.
Ainsi, malgré cette anxiété qu’Alev vient de partager avec lui, Kaoren lance un dernier doute quant à l’absence des Cyantifiques et s’efforce de croire qu’ils sont restés à proximité. Soit à l’entrée du Laboratoire, d’où ils peuvent garder un œil sur l’extérieur, soit directement à l’extérieur, quelque part derrière. Marie aura été rendre un rapide service à Dalton là-bas et ne sera pas encore revenue.
« Je te propose de jeter un œil rapide de l’autre côté du Labo’, peut-être qu’ils ne sont pas aussi loin qu’on le pense. Avec un peu de chance, on en attrapera un au dépourvu. »
- Résumé:
- Kaoren accepte et propose magiquement à Alev de se rendre derrière le Labo' alors que ni lui ni elle ne savent où sont les Cyantifiques.
HRP : Kaoren est pas du genre à tirer par la manche, et comme les personnages étaient pas techniquement au courant que les Cyanti's sont derrière le Labo', je préfère le présenter comme ça. Du coup, je te retourne le choix, tu peux répondre à Kaoren ici ou faire la suite derrière le Labo'.
EDIT : Ou pas, du coup.
HRP2 : 666 mots tout pile.
~~ Remarque : Le RP entre Alev et Kaoren prend fin ici. La suite viendra derrière le laboratoire, juste ici. ~~
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Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Mar 22 Jan - 15:34
Enfin, l’arrivée à destination. Du haut de la petite butte qui surplombait le bâtiment, Crevette, couchée dans l’herbe, sa cape de dévoilant qu’un mince filet pour ses yeux, observait la zone avec attention depuis plusieurs minutes. Elle portait attention à la forme générale du bâtiment, à ses entrées et sorties potentielles, à son architecture générale, aux traces laissées par ceux qui l’occupaient. Le camion était le signe le plus évident de présence récente, avec ses traces relativement fraîches, mais il n’était pas le seul. Des pas dans le sable, des portes laissées entrouvertes.
Son arbalète reposait à ses côtés, mais elle n’allait pas lui être très utile, étant donné que le bâtiment ne comportait aucune fenêtre. Avec sa lunette, Crevette avait pu avoir une meilleure vision du camion et des entrées.
Il fallait désormais déterminer une approche. Selon Akadjé, le survivant qu’elle avait connu, qui lui avait donné une bonne partie de ses équipements, et dont la dernière chose qu’il avait fait avant d’être emporté par une Tempête avait été de lui donner la direction de cette structure perdue, on y trouverait des autres humains, potentiellement des alliés. En tout cas, quelque chose qui valait le coup qu’on s’y dirige.
Si Crevette devait y rencontrer des congénères ; un groupe qu’elle allait rejoindre, se pointer lame au clair n’était peut-être pas la meilleure idée. Qui plus est, étant donné qu’elle allait descendre sa petite colline, et donc perdre l’avantage de la hauteur, son arbalète, arme qui ne brillait qu’à longue distance, pour se donner le temps de recharger si on échouait à tuer sa cible dès le premier coup, lui serait plus une gêne qu’autre chose en cas d’affrontement.
Car elle refusait d’éliminer la possibilité d’une rencontre hostile. Pour autant qu’elle le sache, ce bâtiment pouvait bien être un piège, et ceux qui étaient descendus du camion pouvaient bien ne jamais ressortir.
Son approche devait donc être une posture diplomatique et encline au dialogue, mais prête à faire face à une menace, tout en n’oubliant pas ses propres facultés physiques, qui la mettaient quoi qu’il arrive dans une situation délicate au moindre problème. Crevette détermina que le corps-à-corps était sa meilleure option. Elle allait donc garder son sabre. Étant donné que les alentours étaient quelque peu boisés, si elle se montrait assez rapide, elle pourrait aussi disparaître dans le sous-bois. Cela impliquait de ne pas se trimballer avec son sac et son arbalète, pour pouvoir courir aussi vite que possible.
Crevette cacha donc son sac et son arme dans le creux des racines d’un arbre – qui avaient pour tronc et branches une matière cireuse et pour feuilles des flammes noires qui ne produisaient ni lumière ni chaleur – et s’avança, à découvert, lentement, dans la petite cour qui formait le creux du L, où était gardé le camion. Elle gardait sa main gauche sur la poignée de son sabre.
Rien ne se passa pendant un petit moment. C’était embêtant. Dans le cas d’une présence hostile, Crevette aurait préféré lui faire face dans ce milieu découvert, où elle pouvait combattre – et fuir – avec plus d’aisance. Hors de question d’entrer dans un bâtiment dont elle ne savait rien comme ça.
Il n’y avait aucune fenêtre, et ce qui avait joué à son désavantage plus tôt allait maintenant jouer à son avantage : personne ne pourrait l’observer depuis l’extérieur, il faudrait que les occupants sortent, et donc se mettent à portée de sabre.
Après un petit raclement de gorge, Crevette hurla à plein poumon, à l’adresse de l’entrée : « Hooooooé ! Il y a quelqu’un là-dedans ? »
Son arbalète reposait à ses côtés, mais elle n’allait pas lui être très utile, étant donné que le bâtiment ne comportait aucune fenêtre. Avec sa lunette, Crevette avait pu avoir une meilleure vision du camion et des entrées.
Il fallait désormais déterminer une approche. Selon Akadjé, le survivant qu’elle avait connu, qui lui avait donné une bonne partie de ses équipements, et dont la dernière chose qu’il avait fait avant d’être emporté par une Tempête avait été de lui donner la direction de cette structure perdue, on y trouverait des autres humains, potentiellement des alliés. En tout cas, quelque chose qui valait le coup qu’on s’y dirige.
Si Crevette devait y rencontrer des congénères ; un groupe qu’elle allait rejoindre, se pointer lame au clair n’était peut-être pas la meilleure idée. Qui plus est, étant donné qu’elle allait descendre sa petite colline, et donc perdre l’avantage de la hauteur, son arbalète, arme qui ne brillait qu’à longue distance, pour se donner le temps de recharger si on échouait à tuer sa cible dès le premier coup, lui serait plus une gêne qu’autre chose en cas d’affrontement.
Car elle refusait d’éliminer la possibilité d’une rencontre hostile. Pour autant qu’elle le sache, ce bâtiment pouvait bien être un piège, et ceux qui étaient descendus du camion pouvaient bien ne jamais ressortir.
Son approche devait donc être une posture diplomatique et encline au dialogue, mais prête à faire face à une menace, tout en n’oubliant pas ses propres facultés physiques, qui la mettaient quoi qu’il arrive dans une situation délicate au moindre problème. Crevette détermina que le corps-à-corps était sa meilleure option. Elle allait donc garder son sabre. Étant donné que les alentours étaient quelque peu boisés, si elle se montrait assez rapide, elle pourrait aussi disparaître dans le sous-bois. Cela impliquait de ne pas se trimballer avec son sac et son arbalète, pour pouvoir courir aussi vite que possible.
Crevette cacha donc son sac et son arme dans le creux des racines d’un arbre – qui avaient pour tronc et branches une matière cireuse et pour feuilles des flammes noires qui ne produisaient ni lumière ni chaleur – et s’avança, à découvert, lentement, dans la petite cour qui formait le creux du L, où était gardé le camion. Elle gardait sa main gauche sur la poignée de son sabre.
Rien ne se passa pendant un petit moment. C’était embêtant. Dans le cas d’une présence hostile, Crevette aurait préféré lui faire face dans ce milieu découvert, où elle pouvait combattre – et fuir – avec plus d’aisance. Hors de question d’entrer dans un bâtiment dont elle ne savait rien comme ça.
Il n’y avait aucune fenêtre, et ce qui avait joué à son désavantage plus tôt allait maintenant jouer à son avantage : personne ne pourrait l’observer depuis l’extérieur, il faudrait que les occupants sortent, et donc se mettent à portée de sabre.
Après un petit raclement de gorge, Crevette hurla à plein poumon, à l’adresse de l’entrée : « Hooooooé ! Il y a quelqu’un là-dedans ? »
- Résumé:
- Crevette observait le bâtiment, puis décide de descendre avec seulement son sabre, dans son fourreau mais prêt à sortir. Arrivée au niveau du camion, elle hurle pour signaler sa présence.
Allez râlez pas, racontez-moi plutôt vos complexes !
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Alev
Mer 23 Jan - 19:03
Le sable, le sable et encore le sable. C’était ce que Canvas pouvait contempler à perte de vue en sortant de la pièce du laboratoire dans laquelle il avait passé la nuit. Sa tête était encore remplie de cet étrange songe qu'il avait fait. Il se souvenait vaguement qu'il était question de vers, de vibration et de quelques pas de danse. Il chassa ce souvenir d'un revers de la main, plus pour lui-même. Il songeait à sa Mère, à son devoir. Il devait agir, passer à l'acte. Les dessinateurs étaient affaiblis, et le groupe qui les guidait n’était certainement pas invincible. Il devait trouver un moyen de les vaincre. Des explosifs ? C’était une solution envisageable, mais en territoire ennemi et inconnu, trouver les bons ingrédients allait être difficile.
Mais se promener une arme entre les mains semblait peu subtile. Il avait déjà essayé, sans succès, de se débarrasser de quelques dessinateurs. L'un des leurs l'avait pourtant averti que la brusquerie n’était pas la bonne stratégie… pouvait-il prétendre se défendre contre des objets en ayant une arme à portée de main ? Ça tenait la route. Il avait entendu parler d'une araignée qui s'en était prise à deux de ses potentiels ennemis. Inutile de s'en prendre à cet objet, techniquement il s'agissait d'un allié temporaire. Mais si elle s'en prenait à lui, seule la mort l’attendrait.
Réfléchir. Il se devait de réfléchir. Élaborer la bonne stratégie, trouver les points faibles de la structure, des dessinateurs et des cyantifiques. Il devait bien y avoir une faille. Il avança vers la lumière du jour pour trouver un endroit propice à la réflexion, mais dans son élan il entendit un grand cri. La voix d'une progéniture de dessinateur. Théoriquement, une proie facile. Mais il pensait à une stratégie subtile. Et maintenant qu'il voyait le corps chétif près du camion, il remarquait entre ses frêles doigts une lame. Un sabre. Une arme. Cela ressemblait à l’épée qu’il avait usé et perdu. Aurait-il du mal à s'en familiariser ?
Pas tout de suite. Peut-être devrait-il gagner la confiance de la créature avant. Et même si elle était susceptible de donner des coups maladroits, elle pouvait blesser. Il ressentit soudain une légère décharge dans la tête, pas douloureuse mais étrange. Encore cette sensation de vide. Il ne l'avait pas sentie depuis qu'il était sorti de ce fichu camion… mais il était futile de penser à cette impression désagréable ; priorité à ce que lui avait demandé sa tendre Mère. Il s'approcha de l’arrivante pour se montrer tout en gardant une distance de sécurité. Ne restait plus qu'à l'aborder. Et sans dévoiler le dégoût qu'il éprouvait envers elle et ses congénères. Il inspira, puis lâcha sur le ton le moins hostile possible :
-Il y a quelqu'un ici.
En matière de pacifisme, il doutait d'être convainquant. Tant pis, il devra faire avec. Canvas demeurait immobile, dans une posture neutre, les bras le long du corps. Qu'il avait envie de lui tordre le bras pour lui prendre son sabre. Mais il se devait de garder patience. Attendre de voir sa réaction.
- Résumé:
Canvas sort de la pièce de laquelle il a dormi et complote mentalement. Il aperçoit ensuite Crevette et son sabre, veut le lui piquer. Mais d'abord il la joue fine et tente de sociabiliser (j'ai bien dit tente).
Alev cherche vos complexes en #b590db.
Canvas désire vous tuer en #8dbe6b.
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Eelis
Jeu 24 Jan - 9:35
Le début est un peu inutile, vous pouvez sauter jusqu'au mot "Bordel" en italique.
Résumé du jour 23 : Camion. Parler - presque littéralement - à un mur. Se faire insulter par un chien et une nouvelle. Essayer de faire quelque chose d'utile avec Alev. La nuit tombe. Epic fail.
En ouvrant les yeux pour la 24ème fois sur l'Esquisse, et comme chaque matin, Al avait eu l'envie expresse de les refermer pour voir si ça passerait. Vainement. À ce stade, il n'y avait pourtant pas grand chose à attendre, mais l'être humain se focalise par nature sur ce qui lui restera toujours foutrement inaccessible.
Sur un centième soupir, Al s'était malgré tout levé, ni égayé pas la perspective de devoir sociabiliser, ni tenté par une petite exploration des nombreuses « surprises » du Laboratoire en solitaire. Pour quelqu'un qui avait traité bon nombre de personnes de plantes vertes, son état relevait de la blague, et il entendait déjà ses ennemis se marrer dans le public. Pour peu que ledit public existe quelque part et n'ait rien d'autre à faire que de le regarder, s'entend.
Enfin. À défaut de tenter une douloureuse discussion de plus, Al s'était mis en tête d'aller adresser la parole aux Cyantifiques. Quand bien même le rouquin faisait - probablement - partie des rares individus à ne pas les considérer comme des fourbes manipulateurs démoniaques, voire même à considérer qu'ils étaient importants, sinon nécessaires, à la survie du groupe.... il ne leur avait pas adressé la parole au-delà de quelques formalités. Probablement parce qu'il caressait l'espoir de se hisser progressivement à leur niveau, puis de converser en tant que personne d'intérêt. Et certainement par peur d'entendre de leur bouche une sentence qui le condamnerait à l'inutilité.
Mais bon, même Al se rendait bien compte qu'en tournant le problème à l'envers, parler aux cyantifiques était sans doute le meilleur moyen de quitter son statut de plante verte municipale. Après avoir retourné la possibilité dans sa tête, il s'y était plus ou moins résolu, ce qui était en soi un petit exploit.
Sauf que l'Esquisse était un gag.
Et donc, par conséquent, pas de cyantifiques. Bordel.
Porté par le cent-unième soupir, Al s'était dirigé laconiquement, et sans vraiment regarder autour de lui, vers l'entrée du Laboratoire, dans l'espoir de trouver quelque cyantifique du côté du camion.
Une double récompense l'y attendait. La première, bien sûr, était l'absence desdits cyantifiques. La seconde était la présence d'un type aux cheveux blancs dont Al ignorait le sobriquet. Vu la couleur de cheveux, et surtout vu les expériences passées avec les albinos de l'Esquisse, l'appeler au moins temporairement le type louche avait de grandes chances de tomber juste. Ce n'était pas à proprement parler un inconnu, mais ils n'avaient simplement jamais discuté dans l'intimité du camion.
Quelques secondes plus tard, après avoir balayé du regard les alentours, Al remarqua enfin la présence d'une créature naine de type enfant. Sous-espèce gamine qui plus est. D'abord peu enchanté, il se fit la remarque que s'il ne connaissait pas cette créature du diable, cela impliquait qu'elle n'était pas arrivée avec le camion de la veille, et donc qu'elle avait probablement déboulé ici par elle-même, aussi étonnant que cela puisse paraître. Une hypothèse appuyée par les affaires de la petiote, vraisemblablement assez lourdes.
Serait-ce donc par hasard l'une de ces scènes où quelqu'un débarque par hasard devant le bâtiment et où des personnages viennent chaudement l'accueillir en lui expliquant toutes les subtilités de l'Esquisse ? Qui plus est, vu qu'il s'était rapproché, le louche semblait commis d'office, et Al n'avait pas vraiment l'intention de lui piquer sa place. D'abord parce cela le ramènerait sans doute à ses échecs de la veille, ensuite qu'il n'avait pas l'énergie de formuler une accroche.
Mais d'un côté, est-ce que c'est bien prudent de laisser un personnage aux cheveux blancs seul avec une enfant ? Ou l'inverse, à vrai dire, Al ne savait pas vraiment à qui irait sa compassion.
Feignant d'être là pour prendre l'air, il fit quelques pas dans le coin. Ses yeux balayaient la zone pour mieux espionner la scène. Pour une fois, il faisait partie du décor.
- Résumé:
Al, qui est de mauvaise humeur comme à son habitude, cherche les cyantifiques de bon matin. Il arrive après Canvas (à vous de voir quand) et, n'ayant pas envie d'accueillir un nouveau, reste dans le coin en faisant semblant de prendre l'air sans se soucier de la situation (mais en vrai il surveille).
Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Jeu 24 Jan - 22:19
Un contact. Deux. Deux jeunes hommes, sans armes apparentes, ni des physiques de combattant. Le premier arrivé était cependant le plus dangereux des deux, c’était gros comme le nez au milieu de la figure. Crevette n’arrivait pas bien à cerner ses intentions simplement en lisant son visage. Elle n’avait jamais, au cours de sa très courte vie dans l’Esquisse, rencontré un autre humain qu’Akadjé, et qui aurait donc eu des intentions pernicieuses. Savoir quelle face y était associée était donc compliqué, mais il y avait des limites à son ignorance, que son instinct comblait à peu près.
Tout ce qu’elle pouvait dire, c’est qu’aucun des deux ne s’était montré ouvertement accueillant. Elle non plus, remarquez, et ceci expliquait peut-être cela. Quoi qu’il en soit, son prochain geste risquait de clarifier cette situation. Ça, ou bien ils avaient déjà prévu quelque chose à son sujet, et elle ne pourrait que subir ce qu’ils avaient en tête sans se donner l’air de l’avoir.
Crevette envisageait quatre cas de figures.
Dans le premier cas, le plus optimiste, ils n’avaient aucune intention belliqueuse, et étaient simplement prudents en voyant arriver une étrangère, qui malgré son apparence enfantine, était armée, et avec un visage sérieux et déterminé, en tout cas très éloigné de celui de la petite fille en pleurs – que Crevette n’aurait jamais pu imiter, car elle n’avait jamais vu de vraie petite fille.
Dans le deuxième, ils étaient tout autant près au combat qu’à l’accueillir, et adoptaient donc une posture neutre. C’était selon elle le cas le plus probable, mais auquel cas, leur manque de prudence manifeste était déconcertant. Et ce que Crevette prenait pour acquis, à savoir, ne pas se pointer à une portée de lame – après un petit bond – de quelqu’un ayant une, ne l’était sans doute pas pour eux, mais cela, elle n’avait aucun moyen de le savoir. Après avoir survécu avec une seule personne pour compagnie, et même un peu toute seule, elle estimait que ce qui était en fait des réflexes dont elle s’était souvenue était partagé par tous.
Dans le troisième, ils avaient des intentions divergentes, auquel cas, la réaction de l’un ne pouvait pas être corrélée à la réaction de l’autre. Il faudrait donc adopter non pas une réponse, mais deux, ou du moins, une réponse qui isole un des deux jeunes gens au profit de l’autre.
Et enfin, dans le quatrième, ils nourrissaient des intentions belliqueuses, mais le masquaient par un comportement qui tentait d’en trahir le moins possible. Le second arrivant avec plus de succès que le premier.
Considérant cela, sa réponse devait remplir deux objectifs. Le premier était de garantir sa sécurité immédiate. Le second, de lui permettre de s’intégrer à un groupe, et d’accéder à sa protection, et ses ressources en nourriture, médicaments, armes. Un groupe, en somme. Il faudrait donc qu’elle n’exclue aucun des cas de figures présentés.
Répondre semblait déjà un bon début.
« Bonjour, messieurs. »
Sans retirer sa main gauche de son sabre, Crevette avança vers le mutique, de quelques pas seulement. Pas de quoi être à portée de sabre celui aux cheveux blancs. Elle ne le regarda pas dans les yeux, contrairement à son compagnon, mais tous ses sens étaient en éveil à ce qu’il pourrait faire. Si le danger devait venir, il viendrait de lui.
Le roux semblait par ailleurs clairement le moins dangereux des deux. Et le plus enclin au dialogue, aussi paradoxal que cela puisse paraître.
« Hé, c’est quoi, ici ? Vous vivez dans ce bâtiment ? Et vous êtes beaucoup, à l’intérieur ? »
Elle n’avait pas une voix d’enfant. Crevette ne s’en rendait pas compte elle-même, mais si on faisait exception de son timbre, son expression, son accent, ses intonations, trahissaient l’esprit calme et réfléchi d’un adulte.
Tout ce qu’elle pouvait dire, c’est qu’aucun des deux ne s’était montré ouvertement accueillant. Elle non plus, remarquez, et ceci expliquait peut-être cela. Quoi qu’il en soit, son prochain geste risquait de clarifier cette situation. Ça, ou bien ils avaient déjà prévu quelque chose à son sujet, et elle ne pourrait que subir ce qu’ils avaient en tête sans se donner l’air de l’avoir.
Crevette envisageait quatre cas de figures.
Dans le premier cas, le plus optimiste, ils n’avaient aucune intention belliqueuse, et étaient simplement prudents en voyant arriver une étrangère, qui malgré son apparence enfantine, était armée, et avec un visage sérieux et déterminé, en tout cas très éloigné de celui de la petite fille en pleurs – que Crevette n’aurait jamais pu imiter, car elle n’avait jamais vu de vraie petite fille.
Dans le deuxième, ils étaient tout autant près au combat qu’à l’accueillir, et adoptaient donc une posture neutre. C’était selon elle le cas le plus probable, mais auquel cas, leur manque de prudence manifeste était déconcertant. Et ce que Crevette prenait pour acquis, à savoir, ne pas se pointer à une portée de lame – après un petit bond – de quelqu’un ayant une, ne l’était sans doute pas pour eux, mais cela, elle n’avait aucun moyen de le savoir. Après avoir survécu avec une seule personne pour compagnie, et même un peu toute seule, elle estimait que ce qui était en fait des réflexes dont elle s’était souvenue était partagé par tous.
Dans le troisième, ils avaient des intentions divergentes, auquel cas, la réaction de l’un ne pouvait pas être corrélée à la réaction de l’autre. Il faudrait donc adopter non pas une réponse, mais deux, ou du moins, une réponse qui isole un des deux jeunes gens au profit de l’autre.
Et enfin, dans le quatrième, ils nourrissaient des intentions belliqueuses, mais le masquaient par un comportement qui tentait d’en trahir le moins possible. Le second arrivant avec plus de succès que le premier.
Considérant cela, sa réponse devait remplir deux objectifs. Le premier était de garantir sa sécurité immédiate. Le second, de lui permettre de s’intégrer à un groupe, et d’accéder à sa protection, et ses ressources en nourriture, médicaments, armes. Un groupe, en somme. Il faudrait donc qu’elle n’exclue aucun des cas de figures présentés.
Répondre semblait déjà un bon début.
« Bonjour, messieurs. »
Sans retirer sa main gauche de son sabre, Crevette avança vers le mutique, de quelques pas seulement. Pas de quoi être à portée de sabre celui aux cheveux blancs. Elle ne le regarda pas dans les yeux, contrairement à son compagnon, mais tous ses sens étaient en éveil à ce qu’il pourrait faire. Si le danger devait venir, il viendrait de lui.
Le roux semblait par ailleurs clairement le moins dangereux des deux. Et le plus enclin au dialogue, aussi paradoxal que cela puisse paraître.
« Hé, c’est quoi, ici ? Vous vivez dans ce bâtiment ? Et vous êtes beaucoup, à l’intérieur ? »
Elle n’avait pas une voix d’enfant. Crevette ne s’en rendait pas compte elle-même, mais si on faisait exception de son timbre, son expression, son accent, ses intonations, trahissaient l’esprit calme et réfléchi d’un adulte.
- Résumé:
- Crevette garde la main sur son sabre, avance un peu vers Al et lui pose des questions. Elle fait mine d’ignorer Canvas, alors que pas du tout.
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Alev
Sam 26 Jan - 15:50
Elle l'avait ignoré.
Elle. L'avait. Ignoré.
Sale petite naine. Dessinateur ou objet, personne n'avait eu cette idée auparavant. Comment devrait-il prendre ce traitement ? Comment répondre ? Le tonnerre grondait dans son esprit, il sentait quelque chose bouillir au niveau de son front, peut-être de la flamme qui avait jailli du creux de sa poitrine. Elle avait fait quelques pas pour s'adresser à un dessinateur venu, à la chevelure rousse, mais pas aussi intense que celle de l’enfant avec qui il avait échangé quelques mots la veille. Décidément, les progénitures de dessinateurs étaient les plus imprévisibles de leur communauté.
S'il écoutait l'orage, il aurait déjà plongé sur la petite. Il aurait tenté un assaut, car l'autre dessinateur en face ne semblait pas être une menace. Mais s'il parvenait à fuir, il pourrait sonner l'alerte. La couverture de Canvas était fine et s'affaiblissait à mesure que les jours passaient. Il n'avait rien en commun avec eux, et cela était aussi visible que le nez au milieu du visage. Bien que l'orage grondait, il lui restait raison et conscience. Tout était prédestiné, et à la vue du sabre, tout prenait sens. Il devait avoir confiance en sa Mère. Elle lui faisait parvenir un message, il en était certain maintenant. Il devait se contenir et garder patience, ne pas se faire repérer, ou il finirait cerné et sans doute abattu.
Cette fille n’était sûrement pas une enfant. Son instinct – ou sa Mère qui sait – lui dictait de ne pas agir tout de suite et de rester sur ses gardes. Il avait trop précipité les choses il y avait de cela quelques jours, et aucun effort n'avait payé. Seul, il devra ruser. Et la première étape était de montrer qu'il était bel et bien inoffensif.
- Résumé:
Canvas est grave vénère mais il fait genre il s'en fout et il attend la suite pour avoir la bonne occasion de passer à l'acte.
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Eelis
Mer 30 Jan - 0:50
Il n'en avait pas fallu davantage à Al pour réaliser qu'elle n'avait rien à voir avec Ziza, Emi et les autres enfants qu'il avait croisé dans l'Esquisse. L'innocence, le naturel, tout ce qui caractérisait un véritable enfant semblait avoir quitté ce visage, y compris le doute et la surprise qui devraient en noyer les traits. Crayonnée dans un regard intense, une expression résolue attendait ses réponses.
Un instant, le matheux fut satisfait de rencontrer enfin quelqu'un de sérieux dans ce bas monde. Il écrasa cependant rapidement, pour ne pas être déçu, la perspective d'un dialogue réellement positif ou d'une collaboration. D'abord, parce qu'il ne suffisait pas d'être capable d'exprimer une question et d'avoir une arme pour être doté de raison, malgré des critères revus à la baisse, et ensuite pour se donner une excuse qui lui permettrait d'éviter la conversation.
Sans lui dérouler le tapis rouge, donc, il lui répondit.
« Il s'agit vraisemblablement d'un Laboratoire. Nous sommes arrivés ici hier, et nous ne sommes pas plus d'une dizaine, sans compter les sept cyantifiques à qui appartient le camion. »
Il regarda successivement l'entrée, puis le camion, enjoignant implicitement son interlocutrice à suivre le mouvement. Il évita de croiser le visage de l'albinos.
« Notre objectif est de récolter un maximum de ressources utiles avant de repartir. »
Enfin, ça c'est ce que les cyantifiques ont dit, avec l'écart à la réalité et les intentions cachées habituelles, ajouta-t-il mentalement.
La réponse étant donnée, il fallait réfléchir à la suite des opérations. Mais au final, celles-ci dépendaient principalement de la réaction de la nouvelle. Ou des agissements de l'autre en fond qui restait là à rien faire. L'idéal serait à court terme de les laisser jouer à l'Esquisse pour les noobs tous les deux, ou d'en embarquer au moins un pour aller rendre visite aux cyantifiques et éviter d'avoir à leur adresser la parole en son seul nom.
- Résumé:
- Al répond à Crevette en ignorant lui aussi Canvas.
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Stilgar
Jeu 31 Jan - 0:16
Le terme « vraisemblablement » lui semblait être superflu. Crevette connaissait le mot de « laboratoire », et parce que le langage est peu sujet à l’amnésie, elle arrivait à placer un concept dessus ; à savoir un lieu dédié à la recherche scientifique. Par contre, elle était bien entendu incapable de placer une image dessus. Savoir si un laboratoire devait ressembler à cela ou non était toute la question. D’un côté, Crevette supposa que la nonchalance du jeune homme devait indiquer qu’il était tout naturel que ladite structure fût un laboratoire. De l’autre, il était aussi évident, comme il était évident que ce monde était étrange, que cette structure l’était aussi. Dès lors, un laboratoire répondant à des critères plus stricts de normalité ne devrait pas ressembler à cela. Mais ces considérations, Crevette n’en avait cure. Laboratoire ou non, la seule question était de savoir s’il pouvait améliorer ses conditions de survie.
Et ils étaient venus ici dans le même objectif qu’elle. La suite logique était donc que Crevette s’intègre au groupe pour participer au pillage en règle de la bâtisse.
« D’accord. Merci. Bougez pas, je reviens, je vais chercher mes affaires. »
Sur ses quatre scénarios de base, les deux premiers semblaient les plus probables. Il était toujours toutefois question de méfiance. Le troisième scénario était encore très probable, surtout si on considérait les subtiles différences d’attitude. Crevette n’était pas douée du tout pour jauger les gens, mais certaines choses de l’ordre de l’instinct ne peuvent s’oublier, et l’albinos n’avait pas semblé follement amical.
Par ailleurs, alors qu’elle trottinait vers l’arbre où elle avait planqué son sac, une pensée traversa son esprit. Comment les appeler ? Akadjé lui avait donné son propre nom, et avait nommé Crevette. Eux devaient aussi avoir un nom. Dans le fond, était-ce si important que cela ? À vrai dire, elle n’en était pas sûre. Eux qui avaient vécu en communauté, à l’inverse d’elle, devaient le savoir. S’ils jugeaient cela nécessaire, elle leur transmettrait le mot qui lui servait d’identité et tâcherait de se souvenir de leurs noms à eux.
Quelques instants plus tard, Crevette revint. Son sac à dos, sous sa cape, était visible par les sangles sur sa poitrine. Elle avait replié son arbalète et l’y avait glissée. Inutile d’attiser les convoitises, et se trimballer avec une arme blanche suffisait largement pour ce qui était de l’intimidation. En rajouter alors qu’on voulait s’intégrer à un groupe serait superflu et malvenu.
Sur le chemin de retour, Crevette s’arrêta un instant. Elle avait pensé à cela instinctivement, ce qui allait à l’encontre de toutes ses habitudes de survivante solitaire, ou quasi-solitaire ; avoir ses armes et outils en permanence sur soi. Venait-elle de se souvenir de quelque réflexe ayant trait aux relations sociales ? Voilà qui était intéressant, et promettait des expériences enrichissantes à l’avenir.
« Voilà. Vous êtes donc en train d’explorer le bâtiment ? Je peux vous aider. »
La meilleure approche était sans doute la plus directe, dirait-on. Il se trouvait que ces nuances n’étaient même pas apparues à Crevette, car cette approche était la seule qu’elle avait été capable d’imaginer.
Et ils étaient venus ici dans le même objectif qu’elle. La suite logique était donc que Crevette s’intègre au groupe pour participer au pillage en règle de la bâtisse.
« D’accord. Merci. Bougez pas, je reviens, je vais chercher mes affaires. »
Sur ses quatre scénarios de base, les deux premiers semblaient les plus probables. Il était toujours toutefois question de méfiance. Le troisième scénario était encore très probable, surtout si on considérait les subtiles différences d’attitude. Crevette n’était pas douée du tout pour jauger les gens, mais certaines choses de l’ordre de l’instinct ne peuvent s’oublier, et l’albinos n’avait pas semblé follement amical.
Par ailleurs, alors qu’elle trottinait vers l’arbre où elle avait planqué son sac, une pensée traversa son esprit. Comment les appeler ? Akadjé lui avait donné son propre nom, et avait nommé Crevette. Eux devaient aussi avoir un nom. Dans le fond, était-ce si important que cela ? À vrai dire, elle n’en était pas sûre. Eux qui avaient vécu en communauté, à l’inverse d’elle, devaient le savoir. S’ils jugeaient cela nécessaire, elle leur transmettrait le mot qui lui servait d’identité et tâcherait de se souvenir de leurs noms à eux.
Quelques instants plus tard, Crevette revint. Son sac à dos, sous sa cape, était visible par les sangles sur sa poitrine. Elle avait replié son arbalète et l’y avait glissée. Inutile d’attiser les convoitises, et se trimballer avec une arme blanche suffisait largement pour ce qui était de l’intimidation. En rajouter alors qu’on voulait s’intégrer à un groupe serait superflu et malvenu.
Sur le chemin de retour, Crevette s’arrêta un instant. Elle avait pensé à cela instinctivement, ce qui allait à l’encontre de toutes ses habitudes de survivante solitaire, ou quasi-solitaire ; avoir ses armes et outils en permanence sur soi. Venait-elle de se souvenir de quelque réflexe ayant trait aux relations sociales ? Voilà qui était intéressant, et promettait des expériences enrichissantes à l’avenir.
« Voilà. Vous êtes donc en train d’explorer le bâtiment ? Je peux vous aider. »
La meilleure approche était sans doute la plus directe, dirait-on. Il se trouvait que ces nuances n’étaient même pas apparues à Crevette, car cette approche était la seule qu’elle avait été capable d’imaginer.
- Résumé:
- Crevette décide qu’il n’y a pas de menace immédiate pour sa sécurité, va chercher ses affaires planquées à l’écart de l’entrée, revient, et propose à être intégrée dans un groupe d’exploration du bâtiment.
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Alev
Ven 1 Fév - 15:39
Formalités de dessinateurs. Le roux explique à la petite, de façon claire et concise, de quoi il était question pour eux. Canvas ne se sentait pas pour le moins du monde concerné, mais il était plutôt soulagé que le roux ne soit pas de ceux qui bavardaient pour un petit rien. Il suivait la conversation de loin, comme il semblait que cette dernière n'était réservée qu'aux deux congénères qui se reconnaissaient mutuellement. La méfiance était toujours de mise pour eux. Mais seule l'arme à portée de main lui importait. D'un autre côté, le bâtiment était grand, et ne semblait pas manquer de ressources. Peut-être trouverait-il une meilleure arme de son côté ?
Pendant que l'enfant partait, Canvas réfléchissait. Avec ou sans arme, cette enfant restait une menace. Le roux ne semblait pas dangereux, mais il paraissait avoir la langue bien pendue. S'il essayait de désarmer la petite, sûrement irait-il alerter ceux qu'ils appellent cyantifiques. Et maintenant qu'il y repensait, cette enfant ne faisait pas partie de ceux qui avaient été dans le camion... Avait-elle été seule, jusque là ?
-... Comment a-t-elle fait pour survivre ? ...
Interrogation qu'il n'émettait que pour lui-même, mais que le roux pouvait entendre. Qu'il le prenne comme un semblant de conversation, cela lui importait peu. Bien qu'elle fut une ennemie, il était forcé d'admettre que sa capacité de survie l'étonnait. Ce qui faisait d'elle un ennemi plus redoutable que la majorité des dessinateurs. Elle revenait maintenant, un sac volumineux pour elle sur le dos. Pouvait-il la déséquilibrer et en profiter ? C'était une solution envisageable, non négligeable, mais peu probable en présence d'un témoin. Il devait faire preuve de discrétion.
Explorer le bâtiment. C'était une chose qu'il pouvait faire discrètement. Peut-être trouverait-il quelques affaires d'utiles ? Les deux autres l'ennuyaient, mais d'un autre côté, il songeait à garder l'oeil sur la plus petite.
- Résumé:
Canvas réfléchit tout seul et hésite entre les suivre ou partir seul dans le laboratoire.
Alev cherche vos complexes en #b590db.
Canvas désire vous tuer en #8dbe6b.
Latrodectus tisse sa toile en #e04fc9.
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Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan et Al'
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Eelis
Dim 3 Fév - 22:29
En soi, je me pose la question pour chacun d'entre nous, faillit-il lui répondre avant de se raviser. À la place, il haussa les épaules, sans vraiment s'assurer que l'autre capterait, ceci lui étant bien égal.
Ce n'était toutefois pas une manière de dire que la question ne l'intéressait pas ; il y avait bien évidemment matière à conversation sur ce sujet, et Al s'y intéressait par ailleurs un peu plus à chaque parole rationnelle qu'il entendait. Après tout, tout cela sonnait presque trop bien, après cinq jours d'inutilité, de silence, de déprime et de galère. Après quinze jours de...
Une bouffée de souvenirs cendrés lui étouffa la gorge, passant jusqu'à ses lèvres pour y articuler une autre pensée, plus macabre.
« Et surtout, combien de temps va-t-elle survivre... » murmura-t-il à son tour, sans savoir à qui il adressait ces mots.
Par la suite, comme si de rien n'était, il retrouva une expression normale, quoi que plus enjouée, lorsque la petite s'en retourna vers lui.
« Voilà. Vous êtes donc en train d’explorer le bâtiment ? Je peux vous aider. »
Explorer le bâtiment ? Erf. Pitié, non. Il n'avait pas envie de croiser à nouveau la route du Grand Méchant Loup et de sa Blanche-neige préférée, mais cela ne sonnait pas comme une excuse valable à fournir à une nouvelle arrivante. Surtout pas si celle-ci risquait de le prendre, elle aussi, pour le dernier des tocards. C'était donc le moment de faire semblant d'être utile, quitte à temporairement altérer ses plans.
« Oui, exactement. »
Même dans ses périodes d'asociabilité, Al n'arrivait tout simplement pas à se résoudre à donner ce qu'il considérait comme étant une mauvaise réponse au regard du concept d'utilité. En revanche, il ne cessait d'échouer à donner la moindre bonne réponse pour tout le reste.
« Il reste encore un grand nombre de pièces à explorer, notamment au rez-de-chaussée. »
Il se tourna vers l'albinos. Pas sûr qu'il soit un allié très intéressant, mais au pire il resterait silencieux et porterait le sac de la jeune pousse.
« Tu viens aussi ? »
- Résumé:
Al répond à Canvas (en écrivant ça j'ai pensé à un quiproquo marrant, mais à voir si ton perso l'entend déjà, en tout cas il devrait être le seul à pouvoir entendre) et, quand Crevette revient, fait semblant d'avoir envie d'explorer le labo, en proposant à Canvas de se joindre à eux.
Petit pimousse au rapport !
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
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Stilgar
Mar 5 Fév - 0:28
Crevette plissa quelque peu les yeux. Le boulot n’était pas encore fini que ces deux zigotos s’étaient permis de se soustraire aux obligations du groupe, et d’aller prendre l ’air, tous seuls, sans armes, sans rien ? Et par ailleurs, où étaient les guetteurs ? Ils ne craignaient donc pas une mauvaise surprise pouvant leur tomber dessus par derrière ? Si elle avait été hostile, et d’une taille plus imposante, Crevette n’aurait fait qu’une bouchée de ces jeunes gens.
C’était contrariant. Cela l’était d’autant plus que trois hypothèses antagonistes s’opposaient dans son esprit.
Tout d’abord, ce groupe était disparate et elle avait eu la malchance de tomber sur deux branguignols ignorant tout des réflexes de sécurité les plus élémentaires, et qui avaient tenu jusqu’ici en agissant comme des parasites, s’accrochant à des gens plus expérimentés et ne survivant que grâce à eux. Cela n’expliquait cependant en rien l’absence d’une arrière-garde.
Ensuite, ce groupe était homogène et ils avaient survécu grâce à une chance incroyable. Pour l’instant, c’était celle que Crevette envisageait avec le plus de sérieux.
Enfin, indifféremment du caractère hétéroclite ou non de ce groupe de survivants, leurs tactiques de survie étaient du tout au tout différentes de celles que Crevette, par quelque hasard mémoriel, considérait comme acquis. C’était l’hypothèse la plus inquiétante, car elle supposait que Crevette puisse être celle qui était non-adaptée, et non l’inverse, et donc qu’elle était présentement la plus faible, malgré le fait qu’elle fût la seule armée.
Quoi qu’il en soit, elle décida d’agir en fonction de la première, ou de la deuxième, soit en les considérant comme des incapables. Toutefois, Crevette refusait, par prudence, de croire totalement qu’ils étaient inoffensifs – ou seulement capables de faire du mal involontairement ; par leurs erreurs – et resta sur ses gardes.
« Oh, très bien. Allons-y, alors. Si ça ne vous dérange pas, je vais passer devant. Je suis la seule armée, et ça pourrait être utile, en cas de mauvaise rencontre. »
Un mouvement risqué. S’ils prévoyaient de la trahir, elle serait mise en difficulté par ce placement. Mais Crevette était obligée de faire des choix, et entre une menace potentielle, mais très discutable, et qu’elle connaissait, et la menace des Objets, qui était par nature inconnue dans sa force bien qu’évidente quant à son hostilité, elle préférait mettre toutes les chances de son côté face à la seconde. Libérer l’espace devant elle lui permettrait de frapper sans être gênée.
En passant devant Canvas, sans que sa main gauche ne quitte la poignée de son sabre, elle attrapa un couteau, dissimulé dans une petite poche de côté de son sac à dos. C’était une petite lame, de moins d’une dizaine de centimètres, plus un outil qu’un objet ayant une réelle capacité offensive, mais c’était mieux que rien. Elle le tendit, lame repliée, à Canvas.
« Tenez, jeune homme. Vous m’avez l’air capable avec une lame, et une de plus ne sera pas de trop. Je n’en ai qu’une seule, navrée. Ah, et il s’appelle “Reviens”. »
Arrivée au seuil du bâtiment, Crevette inspecta d’un coup d’œil les environs. Elle se remémora, encore une fois, le geste d’attaque de base. Elle l’avait répété encore et encore, jusqu’à y exceller. Avancer son pied gauche, ancrer fermement ses appuis dans le sol, dégainer son sabre à une main, le prendre à deux mains une fois sorti, le caler contre le côté gauche de son bassin, pour que tout ennemi la chargeant s’empale sur la pointe, et résister à l’impact de son corps en maintenant ses positions avec fermeté, puis si l’adversaire était trop loin, envoyer un estoc. Une approche simple, qui ouvrait ensuite le champ à de nombreuses possibilités de combat si l’ennemi n’était pas vaincu du premier coup. Akadjé l’avait entraîné, ou plutôt, lui avait réappris un entraînement qu’elle avait dû avoir, qui consistait à pourfendre son adversaire en un seul coup fatal. Tout coup qui ne pourfendait pas l’ennemi était une simple diversion, un effet d’ouverture, pour lui permettre de placer le coup décisif. Pour elle qui avait survécu avec un seul homme pour compagnie, puis seule, et compte tenu de ses capacités physiques, la seule chose qui lui permettait de tenir le coup était son esprit, et la répétition, l’activation continue des réflexes.
Elle fit un pas en avant.
C’était contrariant. Cela l’était d’autant plus que trois hypothèses antagonistes s’opposaient dans son esprit.
Tout d’abord, ce groupe était disparate et elle avait eu la malchance de tomber sur deux branguignols ignorant tout des réflexes de sécurité les plus élémentaires, et qui avaient tenu jusqu’ici en agissant comme des parasites, s’accrochant à des gens plus expérimentés et ne survivant que grâce à eux. Cela n’expliquait cependant en rien l’absence d’une arrière-garde.
Ensuite, ce groupe était homogène et ils avaient survécu grâce à une chance incroyable. Pour l’instant, c’était celle que Crevette envisageait avec le plus de sérieux.
Enfin, indifféremment du caractère hétéroclite ou non de ce groupe de survivants, leurs tactiques de survie étaient du tout au tout différentes de celles que Crevette, par quelque hasard mémoriel, considérait comme acquis. C’était l’hypothèse la plus inquiétante, car elle supposait que Crevette puisse être celle qui était non-adaptée, et non l’inverse, et donc qu’elle était présentement la plus faible, malgré le fait qu’elle fût la seule armée.
Quoi qu’il en soit, elle décida d’agir en fonction de la première, ou de la deuxième, soit en les considérant comme des incapables. Toutefois, Crevette refusait, par prudence, de croire totalement qu’ils étaient inoffensifs – ou seulement capables de faire du mal involontairement ; par leurs erreurs – et resta sur ses gardes.
« Oh, très bien. Allons-y, alors. Si ça ne vous dérange pas, je vais passer devant. Je suis la seule armée, et ça pourrait être utile, en cas de mauvaise rencontre. »
Un mouvement risqué. S’ils prévoyaient de la trahir, elle serait mise en difficulté par ce placement. Mais Crevette était obligée de faire des choix, et entre une menace potentielle, mais très discutable, et qu’elle connaissait, et la menace des Objets, qui était par nature inconnue dans sa force bien qu’évidente quant à son hostilité, elle préférait mettre toutes les chances de son côté face à la seconde. Libérer l’espace devant elle lui permettrait de frapper sans être gênée.
En passant devant Canvas, sans que sa main gauche ne quitte la poignée de son sabre, elle attrapa un couteau, dissimulé dans une petite poche de côté de son sac à dos. C’était une petite lame, de moins d’une dizaine de centimètres, plus un outil qu’un objet ayant une réelle capacité offensive, mais c’était mieux que rien. Elle le tendit, lame repliée, à Canvas.
« Tenez, jeune homme. Vous m’avez l’air capable avec une lame, et une de plus ne sera pas de trop. Je n’en ai qu’une seule, navrée. Ah, et il s’appelle “Reviens”. »
Arrivée au seuil du bâtiment, Crevette inspecta d’un coup d’œil les environs. Elle se remémora, encore une fois, le geste d’attaque de base. Elle l’avait répété encore et encore, jusqu’à y exceller. Avancer son pied gauche, ancrer fermement ses appuis dans le sol, dégainer son sabre à une main, le prendre à deux mains une fois sorti, le caler contre le côté gauche de son bassin, pour que tout ennemi la chargeant s’empale sur la pointe, et résister à l’impact de son corps en maintenant ses positions avec fermeté, puis si l’adversaire était trop loin, envoyer un estoc. Une approche simple, qui ouvrait ensuite le champ à de nombreuses possibilités de combat si l’ennemi n’était pas vaincu du premier coup. Akadjé l’avait entraîné, ou plutôt, lui avait réappris un entraînement qu’elle avait dû avoir, qui consistait à pourfendre son adversaire en un seul coup fatal. Tout coup qui ne pourfendait pas l’ennemi était une simple diversion, un effet d’ouverture, pour lui permettre de placer le coup décisif. Pour elle qui avait survécu avec un seul homme pour compagnie, puis seule, et compte tenu de ses capacités physiques, la seule chose qui lui permettait de tenir le coup était son esprit, et la répétition, l’activation continue des réflexes.
Elle fit un pas en avant.
Suite dans les couloirs.
- Résumé:
- Crevette entre en tête de formation dans le Laboratoire, et donne un petit couteau à Canvas pour qu’il l’aide.
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Stilgar
Mer 20 Fév - 10:20
Personne. Pas de fenêtres. Des portes ouvertes, d’autres fermées. Et pourtant, on pouvait aisément repérer des traces de pas dans le sable, si tant est que la simple présence du camion n’eût suffi à indiquer que le lieu était occupé. La fonction exacte de ce bâtiment semblait bien mystérieuse. Rosalina nota surtout qu’il était isolé, au milieu de nulle part, sans routes, sans pylônes électriques. Ce devait être un bâtiment n’étant pas prévu pour être découvert. Mais il était aussi le seul qu’elle avait remarqué.
Elle sortit donc du couvert du sous-bois pour s’approcher du camion. Il y avait à sa droite une large entrée fermée, et elle pouvait repérer une porte ouverte en face. Cela lui semblait bien peu urbain que d’entrer sans prévenir chez quelqu’un, d’autant plus qu’il n’était pas exclu qu’elle tombe sur une personne hostile. D’un autre côté, la porte coulissante fermée était bien assez large pour faire passer une voiture. On pouvait supposer qu’il s’agissait là d’un garage. Et qui dit garage, dit armes potentielles.
À choisir, entrer par effraction ou entrer par la porte ouverte comme une fouineuse, allez savoir pourquoi, la première option lui sembla être la préférable. Mais avant tout, il y avait une vérification importante à faire : les clefs du camion étaient-elles sur le contact ? Après tout, si elle pouvait s’emparer d’un véhicule, le reste n’avait que peu d’importance.
Rosalina grimpa donc sur le véhicule, pour observer l’intérieur, voire tenter d’ouvrir la porte, ce qui qui n’était pas très aisé à une main, vu qu’elle refusait catégoriquement de laisser sa mallette.
Elle sortit donc du couvert du sous-bois pour s’approcher du camion. Il y avait à sa droite une large entrée fermée, et elle pouvait repérer une porte ouverte en face. Cela lui semblait bien peu urbain que d’entrer sans prévenir chez quelqu’un, d’autant plus qu’il n’était pas exclu qu’elle tombe sur une personne hostile. D’un autre côté, la porte coulissante fermée était bien assez large pour faire passer une voiture. On pouvait supposer qu’il s’agissait là d’un garage. Et qui dit garage, dit armes potentielles.
À choisir, entrer par effraction ou entrer par la porte ouverte comme une fouineuse, allez savoir pourquoi, la première option lui sembla être la préférable. Mais avant tout, il y avait une vérification importante à faire : les clefs du camion étaient-elles sur le contact ? Après tout, si elle pouvait s’emparer d’un véhicule, le reste n’avait que peu d’importance.
Rosalina grimpa donc sur le véhicule, pour observer l’intérieur, voire tenter d’ouvrir la porte, ce qui qui n’était pas très aisé à une main, vu qu’elle refusait catégoriquement de laisser sa mallette.
- Résumé:
- Rosalina se pointe et fouille le camion.
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Cyantifiques
Jeu 28 Fév - 0:20
Le camion semble avoir été méthodiquement fermé à clef de toutes part, ne laissant à Rosalina qu'une vue, somme toute relativement banale, sur l'avant du véhicule et ses sièges inoccupés. Au-delà, l'arrière du camion semble sombre et vide.
La fouille, si elle a lieu d'être poursuivie, est soudainement interrompue par des pas dans le sable qui se rapprochent du véhicule. Trois marches aux cadences différentes, pour trois personnages différents tant par leur apparence que leur attitude.
En tête du cortège, Dalton, le cyantifique au chapeau, avance à bras ballants et jambes légères, le visage paré d'un sourire sitôt qu'il aperçoit une nouvelle tête en train de fouiner aux abords du camion. Derrière lui, les bras chargés d'objets, Curie et Watson apparaissent plus en retrait, et surtout moins intéressés, mais pas moins remarquables visuellement.
Accélérant le mouvement pour se rapprocher de la femme d'affaire, Dalton ne perd pas de temps pour l'interpeller, creusant d'un coup la distance avec ses collègues.
« On peut faire quelque chose pour vous ? » demande-t-il sans prendre la peine de saluer ou de s'introduire.
Dalton being Dalton. Ou peut-être Dalton cherchant à détourner l'attention.
La fouille, si elle a lieu d'être poursuivie, est soudainement interrompue par des pas dans le sable qui se rapprochent du véhicule. Trois marches aux cadences différentes, pour trois personnages différents tant par leur apparence que leur attitude.
En tête du cortège, Dalton, le cyantifique au chapeau, avance à bras ballants et jambes légères, le visage paré d'un sourire sitôt qu'il aperçoit une nouvelle tête en train de fouiner aux abords du camion. Derrière lui, les bras chargés d'objets, Curie et Watson apparaissent plus en retrait, et surtout moins intéressés, mais pas moins remarquables visuellement.
Accélérant le mouvement pour se rapprocher de la femme d'affaire, Dalton ne perd pas de temps pour l'interpeller, creusant d'un coup la distance avec ses collègues.
« On peut faire quelque chose pour vous ? » demande-t-il sans prendre la peine de saluer ou de s'introduire.
Dalton being Dalton. Ou peut-être Dalton cherchant à détourner l'attention.
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Stilgar
Jeu 28 Fév - 21:32
Prise la main dans le sac. Inutile de mentir, de prétendre trouver une excuse quelconque, qui pourrait rassurer ce personnage, qui vu sa dégaine, était en terrain connu, voire chez lui, et lui faire oublier l’idée qu’elle était en train de fureter et de s’apprêter à dérober leur véhicule, avec quelque chose du genre : « J’ai cru voir un plan de la région sur le siège. » Rosalina se réprimanda intérieurement pour avoir pensé à quelque chose d’aussi plat.
Elle savait quand elle avait affaire à quelqu’un d’aussi malin, qu’elle, si ce n’était plus. D’un autre côté, elle ne sentait aucune hostilité manifeste chez ce chapeauté. Et comme on l’interpellait, autant se comporter de manière tout aussi polie.
« Oui, veuillez m’excuser. Ma question… au vu d’où nous sommes, va vous paraître incongrue, vu que rien de tout cela n’a l’air de vous étonner, mais j’ai comme la légère impression que je ne suis plus en Afrique du Sud, là où je me trouvais il y a cinq minutes. En auriez-vous autant à disposition pour m’expliquer où nous sommes, quel est cet endroit, ce que sont ces choses étranges… et je ne sais pas, moi… Pourquoi le Soleil n’est plus là ? Je vous en serai grée. »
Rosalina remarqua la présence de deux personnes au loin. On aurait dit qu’ils avaient les bras chargés. Elle n’y accorda pas tellement d’importance.
Elle savait quand elle avait affaire à quelqu’un d’aussi malin, qu’elle, si ce n’était plus. D’un autre côté, elle ne sentait aucune hostilité manifeste chez ce chapeauté. Et comme on l’interpellait, autant se comporter de manière tout aussi polie.
« Oui, veuillez m’excuser. Ma question… au vu d’où nous sommes, va vous paraître incongrue, vu que rien de tout cela n’a l’air de vous étonner, mais j’ai comme la légère impression que je ne suis plus en Afrique du Sud, là où je me trouvais il y a cinq minutes. En auriez-vous autant à disposition pour m’expliquer où nous sommes, quel est cet endroit, ce que sont ces choses étranges… et je ne sais pas, moi… Pourquoi le Soleil n’est plus là ? Je vous en serai grée. »
Rosalina remarqua la présence de deux personnes au loin. On aurait dit qu’ils avaient les bras chargés. Elle n’y accorda pas tellement d’importance.
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Cyantifiques
Mar 5 Mar - 23:30
Rien dans les paroles de la femme d'affaire ne semble avoir troublé le calme de Dalton, qui l'écoute parler tout en la dévisageant vaguement pour compléter ses informations. Lorsque vient son tour de parole, il prend une grande inspiration, volontairement exagérée, puis déclare :
« Alors... »
Sur un ton un peu plus sérieux qu'à son habitude, il se lance dans une explication de la situation. Commençant par annoncer à son interlocutrice qu'elle n'est plus en Afrique du Sud, il enchaîne sur une description floue de l'Esquisse, mentionnant simplement qu'elle est absurde et hostile, puis précisant qu'ils n'en savent pas plus avec un sourire en coin. Après avoir décrit avec désinvolture Objets et leur dangerosité potentielle, il consacre un peu plus de temps à l'explication de l'affaire en cours, à savoir celle d'un groupe de survivants - ayant vécu le même genre de réveil qu'elle - au milieu d'une plaine déserte, et voyageant avec le présent camion.
Si ses mots ne comportent rien de faux et relatent globalement la situation telle qu'elle est connue des autres Dessinateurs, ils oublient cependant de mentionner l'existence des cyantifiques, et des tensions qu'elle peut engendrer. Sans doute pour laisser le temps de digérer les premières informations.
« Bienvenue à bord ! » termine-t-il, tendant cette fois la perche pour d'autres questions s'il en est.
« Alors... »
Sur un ton un peu plus sérieux qu'à son habitude, il se lance dans une explication de la situation. Commençant par annoncer à son interlocutrice qu'elle n'est plus en Afrique du Sud, il enchaîne sur une description floue de l'Esquisse, mentionnant simplement qu'elle est absurde et hostile, puis précisant qu'ils n'en savent pas plus avec un sourire en coin. Après avoir décrit avec désinvolture Objets et leur dangerosité potentielle, il consacre un peu plus de temps à l'explication de l'affaire en cours, à savoir celle d'un groupe de survivants - ayant vécu le même genre de réveil qu'elle - au milieu d'une plaine déserte, et voyageant avec le présent camion.
Si ses mots ne comportent rien de faux et relatent globalement la situation telle qu'elle est connue des autres Dessinateurs, ils oublient cependant de mentionner l'existence des cyantifiques, et des tensions qu'elle peut engendrer. Sans doute pour laisser le temps de digérer les premières informations.
« Bienvenue à bord ! » termine-t-il, tendant cette fois la perche pour d'autres questions s'il en est.
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Stilgar
Mer 6 Mar - 16:44
« C’est donc cela. Hé bien. »
Rosalina réagit avec son flegme anglais habituel. D’emblée, elle essaya de relativiser par rapport à son expérience de trafiquante d’arme ; mais après quelques secondes de réflexion, elle parvint à la conclusion évidente que jamais elle n’avait vécu de situation aussi catastrophique. Pouvait-on revenir dans le monde réel ? Que son affaire actuelle en Afrique du Sud soit un échec à cause de sa volatilisation, c’était une chose, mais qui ne remettait pas vraiment en question toute sa fortune. Le fait qu’elle ne puisse jamais quitter ce monde était à cet égard bien plus embêtant.
Au milieu de cette profonde inquiétude pour ses possessions terrestres, une idée rassurante surgit toutefois : elle avait disparu en poussant une porte. C’était donc que cet événement pouvait intervenir à peu près n’importe quand. Ce personnage chapeauté semblait être là depuis un certain temps, et il devait en avoir d’autres dans son cas. Or jamais, sur Terre, on avait entendu parler de disparitions arrivant de manière aussi subite, aussi impromptue.
Un doute la tirailla. Était-il possible que ces disparitions aient bel et bien eu lieu sur Terre, mais qu’on n’en ait jamais entendu parler, justement parce qu’elles ne concernait personne d’important, ou qu’on avait assimilé ces faits à des disparitions pour des causes bien plus classiques ? Ou alors, qu’on les ait prises pour des affabulations fantastiques, du fait d’un nombre très restreint, qui n’aurait pas attiré l’attention d’organismes plus sérieux que des sites Internet de paranormal.
Il fallait vérifier tout cela. Si Rosalina n’avait pas été téléportée dans ce nouveau monde, mais plutôt clonée ici, et qu’une version d’elle existait toujours sur Terre, cela lui permettrait de rester bien plus longtemps dans l’Esquisse sans s’inquiéter, afin de trouver le meilleur moyen d’en sortir. Et puis après, une fois rentrée à la maison, pourquoi pas, codiriger l’empire de son clone. Elle qui avait toujours rêvé de pouvoir discuter avec elle-même.
« J’aurais quelques questions, si cela ne vous dérange pas. Est-ce que ces survivants dont vous faites mention sont téléportés dans ce que vous appelez l’Esquisse depuis longtemps ? Et y en a-t-il beaucoup ? Et enfin, est-ce que vous connaîtriez quelque personne dans ce monde qui aurait été célèbre sur Terre ? »
Mais avant de continuer, il y avait plus important à faire ; à savoir respecter la bienséance. Ce n’est pas parce que tout ce sur quoi sa vie s’est basé vient de s’effondrer d’un seul coup qu’on ne peut pas être poli.
« Oh, et veuillez me pardonner, je vous assomme de questions mais ne me suis pas présentée. Je ne pense pas que vous devez me connaître ; je m’appelle Rosalina Ngwenya. »
Et par réflexe, pour répondre aux charmantes manières de ce chapeauté, elle tendit la main pour qu’il l’embrasse.
Rosalina réagit avec son flegme anglais habituel. D’emblée, elle essaya de relativiser par rapport à son expérience de trafiquante d’arme ; mais après quelques secondes de réflexion, elle parvint à la conclusion évidente que jamais elle n’avait vécu de situation aussi catastrophique. Pouvait-on revenir dans le monde réel ? Que son affaire actuelle en Afrique du Sud soit un échec à cause de sa volatilisation, c’était une chose, mais qui ne remettait pas vraiment en question toute sa fortune. Le fait qu’elle ne puisse jamais quitter ce monde était à cet égard bien plus embêtant.
Au milieu de cette profonde inquiétude pour ses possessions terrestres, une idée rassurante surgit toutefois : elle avait disparu en poussant une porte. C’était donc que cet événement pouvait intervenir à peu près n’importe quand. Ce personnage chapeauté semblait être là depuis un certain temps, et il devait en avoir d’autres dans son cas. Or jamais, sur Terre, on avait entendu parler de disparitions arrivant de manière aussi subite, aussi impromptue.
Un doute la tirailla. Était-il possible que ces disparitions aient bel et bien eu lieu sur Terre, mais qu’on n’en ait jamais entendu parler, justement parce qu’elles ne concernait personne d’important, ou qu’on avait assimilé ces faits à des disparitions pour des causes bien plus classiques ? Ou alors, qu’on les ait prises pour des affabulations fantastiques, du fait d’un nombre très restreint, qui n’aurait pas attiré l’attention d’organismes plus sérieux que des sites Internet de paranormal.
Il fallait vérifier tout cela. Si Rosalina n’avait pas été téléportée dans ce nouveau monde, mais plutôt clonée ici, et qu’une version d’elle existait toujours sur Terre, cela lui permettrait de rester bien plus longtemps dans l’Esquisse sans s’inquiéter, afin de trouver le meilleur moyen d’en sortir. Et puis après, une fois rentrée à la maison, pourquoi pas, codiriger l’empire de son clone. Elle qui avait toujours rêvé de pouvoir discuter avec elle-même.
« J’aurais quelques questions, si cela ne vous dérange pas. Est-ce que ces survivants dont vous faites mention sont téléportés dans ce que vous appelez l’Esquisse depuis longtemps ? Et y en a-t-il beaucoup ? Et enfin, est-ce que vous connaîtriez quelque personne dans ce monde qui aurait été célèbre sur Terre ? »
Mais avant de continuer, il y avait plus important à faire ; à savoir respecter la bienséance. Ce n’est pas parce que tout ce sur quoi sa vie s’est basé vient de s’effondrer d’un seul coup qu’on ne peut pas être poli.
« Oh, et veuillez me pardonner, je vous assomme de questions mais ne me suis pas présentée. Je ne pense pas que vous devez me connaître ; je m’appelle Rosalina Ngwenya. »
Et par réflexe, pour répondre aux charmantes manières de ce chapeauté, elle tendit la main pour qu’il l’embrasse.
- Résumé:
- Rosa pose plus de questions et se présente.
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Cyantifiques
Sam 9 Mar - 16:56
« Enchanté, vous pouvez m'appeler Dalton ! » se présente à son tour le cyantifique, suivant toutes les politesses de son interlocutrice avec légèreté.
Il ne perd pas beaucoup de temps pour lui répondre, commençant la tirade suivante sur un ton un peu plus solennel, sinon mélancolique :
« Certains d'entre nous sont là depuis si longtemps qu'ils ne sauraient vous dire s'ils ont seulement vécu ailleurs qu'ici. Mais pour estimer leur nombre, tout dépend du "nous" considéré. »
Disparu l'espace de quelques paroles, le grand sourire revient, vif le temps d'une pause, puis s'estompe progressivement alors qu'il continue de parler.
« Disons simplement que vous rencontrerez ici une dizaine de personnes qui vous ressemblent. Et à qui vous pourrez poser votre dernière question. »
L'allusion est quelque peu subtile, mais Dalton espère sans doute suggérer l'idée qu'il ne peut pas y répondre car il ne possède pas les informations appropriées. Ou parce que la question n'a pas de sens pour lui, la notion de "Terre" étant pour lui issue de souvenirs - ou d'une imagination - qu'il ne partage pas.
« Je vais rentrer dans le bâtiment pour ranger quelques petites choses. Comme vous trouverez pas ici les clefs du camion, et qu'il est de toute façon à court de carburant, vous devriez entrer aussi. »
Derrière lui, Curie et Watson ont disparu, probablement là où le cyantifique s'apprête à les rejoindre. Il se retourne, prêt à tracer sa route jusqu'à la grande porte du bâtiment dit "bleu", non sans tendre une dernière perche à son interlocutrice pour lui poser une ultime question.
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Stilgar
Dim 10 Mar - 13:01
Pourquoi tant de subtilités langagières ? Le ton général du chapeauté laissait une impression étrange. Ce qu’il disait était, en première lecture, assez nébuleux, mais il n’y avait pas besoin de creuser très profond pour comprendre où il voulait en venir avec ses double-sens. Il avait promis à Rosalina de rencontrer des personnes lui ressemblant, et non leur ressemblant. En somme, il y avait une différence de nature entre Rosalina et Dalton. Et il était assez aisé de déterminer la nature de cette différence : Dalton était, sinon un indigène de cet univers, à tout le moins quelqu’un y ayant vécu trop longtemps pour se penser autrement que comme tel.
Et inutile de rappeler à Rosalina, fille d’un pays décolonisé, que les étrangers qui viennent sur vos terres, s’ils ne disposent pas d’une puissance de feu et d’une organisation suffisante, sont des hostiles ou de potentiels esclaves. Et quand ils en disposent, ce sort est révolu aux autochtones. Si les non-indigènes étaient arrivés comme elle, et donc étaient d’origines sociale, d’âges, de cultures, de langues et de sensibilités différentes, ils seraient forcément bien moins organisés et armés que des personnes ici depuis des lustres, et connaissant très bien ce monde étrange pour y avoir vécu, voire y être né.
« Je vois, merci. Hé bien, je vous suis, alors. »
Alors que Rosalina emboîtait le pas de Dalton, son esprit continuait de mouliner. Son désir le plus ardent, bien entendu, était de rentrer chez elle. Il était certain que ces indigènes n’en avaient aucune envie, et qu’ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour les en empêcher, si jamais cela s’avérait intéressant pour eux. Le fait que Dalton en parle si légèrement suggérait que les rapports entre ces indigènes et les Terriens fussent relativement pacifiques, mais cela ne voulait rien dire du tout. L’hostilité la plus nocive est celle qu’on dissimule. Jusqu’à preuve du contraire, ce Dalton était un ennemi, un obstacle sur sa route qui la mènerait jusqu’à chez elle. Il faudrait donc le traiter comme tel.
Elle attira son attention avec un large sourire.
« Et dites-moi, quel est ce bâtiment à l’architecture si originale, pour qu’il nécessite d’être isolé de toute route ? »
Et incidemment, qu’est-ce que vous foutez ici.
Et inutile de rappeler à Rosalina, fille d’un pays décolonisé, que les étrangers qui viennent sur vos terres, s’ils ne disposent pas d’une puissance de feu et d’une organisation suffisante, sont des hostiles ou de potentiels esclaves. Et quand ils en disposent, ce sort est révolu aux autochtones. Si les non-indigènes étaient arrivés comme elle, et donc étaient d’origines sociale, d’âges, de cultures, de langues et de sensibilités différentes, ils seraient forcément bien moins organisés et armés que des personnes ici depuis des lustres, et connaissant très bien ce monde étrange pour y avoir vécu, voire y être né.
« Je vois, merci. Hé bien, je vous suis, alors. »
Alors que Rosalina emboîtait le pas de Dalton, son esprit continuait de mouliner. Son désir le plus ardent, bien entendu, était de rentrer chez elle. Il était certain que ces indigènes n’en avaient aucune envie, et qu’ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour les en empêcher, si jamais cela s’avérait intéressant pour eux. Le fait que Dalton en parle si légèrement suggérait que les rapports entre ces indigènes et les Terriens fussent relativement pacifiques, mais cela ne voulait rien dire du tout. L’hostilité la plus nocive est celle qu’on dissimule. Jusqu’à preuve du contraire, ce Dalton était un ennemi, un obstacle sur sa route qui la mènerait jusqu’à chez elle. Il faudrait donc le traiter comme tel.
Elle attira son attention avec un large sourire.
« Et dites-moi, quel est ce bâtiment à l’architecture si originale, pour qu’il nécessite d’être isolé de toute route ? »
Et incidemment, qu’est-ce que vous foutez ici.
- Résumé:
- Rosalina fait travailler son ciboulot et entre dans le bâtiment avec Dalton.
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