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[Habitations - fast-food random] Tee aime-t-il les sang-dwichs ?

Anonymous
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Mar 17 Mai - 20:40
Comment ne pas sourire ?
Tu poses délicatement ton cadeau empoisonné…
Comment ne pas rire ?
Tu n'attends plus que de te délecter...



Thalès était à nouveau perdu dans quelques méandres interminables de la Ville.. N'était-il pas une magnifique souris en train de tourner en rond dans le foutu labyrinthe que des scientifiques ont construit pour elle ? Mais au moins, on enfermait les souris pour quelque chose…. Le seul fromage à l'intérieur du dédale - et qui allait gentiment être trouvé par les dociles souris, d'accord ? - était sans aucun doute en train d'être répandu en ce moment même.

Un fromage avec un peu de sucre.

Alors est-ce qu'il était le scientifique en train de préparer son expérience ?
Ou plutôt, était-il le cyantifique ?

Il s'occupait à extirper méticuleusement quelques provisions d'un grand sac qu'il traînait avec lui. Cela devait être en ordre, simplement, car il avait bien du mal avec le désordre, notre faux médecin aux cheveux blancs. Il fallait que même dans cette aventure insensée, les objets soient disposés telles des offrandes, sur des tablettes prêtes à être utilisées. Oh, il n'avait pas choisi le lieu au hasard, n'est-ce pas ? Venez par ici chèrrrres petites souriiiis…  ♫

Il n'avait même pas d'expérience à faire, n'est-ce pas ?
Pourrir le golem rosé, embrasser les limbes bleutées…
À part peut-être celle de sa propre folie grandissante.
Qui soignait-il et de quel mal exactement ?
Et s'il dévorait lui-même ces fromages aussi saupoudrés que des bonbons ?
Voyons, Thalès, la cyance n'a pas besoin d'un but !
Et si, avant de se perdre d'autant plus de le labyrinthe…
Pourquoi continuer à croire que tu es une souris ?
Et s'il…
Répands le sucre…
Et attends le moment propice pour en donner une gorgée à Réglisse aussi. C'est lui qui t'a soufflé l'idée après tout, hm~


Il fit glisser son doigt dans la goutte de sueur qui venait de perler le long de son bras. Les choses étaient en train de changer… Peut-être dans le bon sens… Peut-être… Peut-être dans le mauvais…

Un ricanement plus tard, il reprenait sa besogne.
Mais quelle était cette étrange forme non loin de lui ?

Un cadeau de l'Esquisse en cette belle journée, ou bien..


Spoiler:
Anonymous
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Dim 22 Mai - 12:56
Le monde dans toute sa splendeur, l’odeur, celle de ceux qui se meurent ! Le goût ? Un appétit infini ! Mixture des sens novateurs, se délecter d’une amertume étouffée, ne plus pouvoir dévoiler de peur, n’être plus apte qu’à dévorer !

L’intellect se bouscule, les neurones sont devenus aussi bien mets que muets, le monde, perdu, est à la merci du sucre.  La pensée n’est plus coordonnée qu’à son propre développement pelotonné, la réflexion est un tabou, la parole est un blasphème.

Peut-on encore parler de canards, en un temps où l’orange a dominé ?

La barbapapa discute avec un mur, elle ne se comprend plus elle-même, n’est qu’un mélange bousculé de neurones dont la couleur si alléchante tourne vers le gris.  Que peut la barbapapa, face à la mort ? Ce qu’elle fut, ce qu’elle est, à petits feux, n’est plus. Elle qui formait l’être, elle qui semblait hors de portée, n’était plus qu’un morceau de sucre, un morceau de chair morte.

Que peut encore un canard, en un temps où la barbapapa s’éteint ?

Il était une fois une glace, perdue dans un ciel infini, trop excentrique.

Il était une fois un canard. Il avait rêvé, dans une douce nuit rosée, qu’il était devenu un homme, un homme porté par bien trop de monde, des mondes qui existaient, des mondes qu’il inventait. Le canard ne comprenait pas cet homme. Qui était-il vraiment ? Ce ne fut que lorsqu’il se réveilla que le canard comprit. L’homme, lui-même, ne savait qui il était. Alors, le canard fut pris d’un doute soudain… Qui était-il vraiment ?

Le monde devient pesant. Les pensées se bousculent, le canard étouffe, englouti par un goût de fraise glacé.

Faim.


Ou l’était-ce vraiment ?

C’est la faim !

Mais la faim de quoi… ?

La faim de tout !

Mais quelle faim… ?

Et que peut encore le canard, s’il s’est lui-même dévoré ?

Même dans la mort, le canard sait, et toujours, il saura.

Il est comme cet homme, perdu, trompé, sucré. Il voit mieux que quiconque, il comprend mieux que tous, car ce qu’il désire voir, ce qu’il désire comprendre, n’est autre que ce que lui seul voit, et comprend.

Qui et fou ?

Lui, qui faisait face au canard, ou le canard lui-même ?



Peut-on encore parler de canard, lorsque celui-ci n’en a plus l’apparence… ?

Le canard n’était plus qu’une flaque d’un noir partiellement métallique et transparent, sur le sol. N’était-il pas mort, après tout ?

Flaque écrasée, petite gelée qu’il était devenu, il se tenait là, face à un visage ne lui étant pas inconnu, entouré d’odeur alléchantes, de goûts multiples qui l’avaient mené jusqu’en ces lieux.

Et alors, ne laissant derrière elle aucune traînée, la gelée s’avança lentement vers l’inconnu familier, laissant s’échapper de ce qui formait sa propre mélasse une fourchette argentée, bien que rongée de toutes part.


Asphyxié, le canard est décédé.

...

Faim ?



Résumé:


Dernière édition par Tee le Lun 22 Aoû - 14:50, édité 1 fois
Anonymous
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Jeu 16 Juin - 17:56
Qu'y avait-il de plus affreux ?

Regardez donc donc cette immense gelée qui se dandinait sur le sol… Qu'on l'écrase. Qu'on en finisse. Qu'on en oublie qu'ici tout bouge et qu'une chaise peut se mouvoir ! Qu'on la sucre, qu'on la poivre, qu'on la glisse dans ses égoûts ou qu'on la plume ! N'importe quoi. Ah, mais, le n'importe quoi, n'était-il pas de son fait ? C'était lui, hein, on sait bien, c'était Thalès qui parlait de sucrer, de poivrer, de glisser dans des égoûts et de plumer une gelée, personne d'... Soit.

Il n'y avait donc rien de plus affreux.

Délicatement, le médecin féru de cyance se baissa et tendit une coupelle de fortune à la mixture mouvante… Est-ce qu'elle ne serait pas parfaite pour agrémenter… Eh bien, qu'avons-nous ici, perdu dans le labyrinthe ?

Du fromage !
Un peu de sucre et de gelée pour aller avec, ça ne fait de mal à personne !


Jadis il aurait fui cette omniprésence de la folie en ces terres…
Et maintenant qu'il avait arpenté les terres en question, voilà qu'il en devenait… Ah.. Non, plutôt, voilà qu'il en était rendu à soulever si aisément cette bulle de pétrole - pour ne pas dire chose - pour la regarder de face. Hmmm. Encore pire de près.

Son doigt caressait l'odieuse gelée.
Et lui, plus odieux encore, souriait, se demandant s'il allait vraiment faire de ce réglisse gluant la première victime de ce nouvelle état.
Attendez, Réglisse ?
Oui, du réglisse. C'est parfait pour sucrer les gaufres…
Enfin, pardon, le fromage. Dans tous les cas ça donne faim, pas vrai ?


Spoiler:
Anonymous
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Lun 20 Juin - 0:38
Un canard perd de son goût avec le temps, et se déclare dans sa chair comme un goût de moisissure, de pourriture, une amertume immonde ; cela est tout comme le fait, qu’avec le temps, un gâteau s’écrase et n’est plus qu’une flaque à l’odeur peu alléchante, un reste dont la comestibilité reste discutable. Mais étrangement, n’est-ce pas là ce qui allèche le gourmet ?

Le sucre se dandinait, et de sa couleur réglisse, il s’affichait. Au centre de l’attention, il se devait d’être un plat de qualité ! Une assiette lui servait de socle, une main le surélevait, une autre le caressait, que pouvait-elle, que pouvait-il demander de plus ?

L’esprit sourit, et la cicatrice se cautérise. Le sucre est à la pensée ce que le sel est à la plaie ! Mais ici, quelle est la plaie ? L’évidence même ! La plaie est l’évidence ? Non, le sucre lui-même ! Mais comment--… Avec plus de sucre !

Le sucre s’échappe de son gosier, et le canard s’écroule, pour pourrir. Sucre, n’est-ce pas là un mot qu’il prononce trop ? Un mot qui se doit maintenant d’être présent à chaque tirade ? Est-ce donc ce qui, maintenant, le définit ? Ou bien, s’il n’en est rien, peut-être ce mot peut-il, maintenant, définir un autre être…


L’horloge tournait, et la gelée, jamais, ne cessait de gigoter. Combien de temps s’était donc écoulé, combien de secondes, de minutes, d’heures depuis qu’il était devenu plat, au sein de sa coupelle souillée ? Dix, dix… Seize ? Dix-neuf secondes ! Et le regard pesait, oui, le regard d’une connaissance, d’un gourmand…

Soudainement, une bulle à l’odeur vanillée fit son apparition à la surface de la gelée, et inoffensive, inutile, éclata.

Le sucre ne périme pas, mais qu’advient-il alors de lui lorsqu’on en oublie quelque grain, derrière un coin de meuble ? Que devient sa pauvre vie, dépourvue de but véritable ? L’immortalité, pour un tel grain, devient fléau… La source même de son existence est bafouée, son but hors de portée, et sa mort est rêvée.

Mais que serait une vie cruelle, si elle ne durait éternellement ?


L’instinct, l’instant ! La gelée savait comment réagir, la gelée savait que faire ! Ce sans pouvoir savoir ! Mais cela ne l’empêcha pas d’user de ses forces pour se diriger vers le bord de sa coupelle suspendue, ce bien évidemment en direction du plat posé sur la table la plus proche. Trop loin, trop loin… Faire pencher l’assiette, encore !

Le sucre sourit ! Il n’est plus, mais sait qu’il sera, à nouveau… Son but, un jour, sera à nouveau à quelques pas, enfin, il pourra l’atteindre ! Il n’est en ces temps qu’un pauvre grain, perdu, oublié, mais de là vient le bonheur de la vie éternelle… Un jour, une chose sera. Et ce jour, dans l’éternité, existera. Tel est le bonheur du sucre ! Le canard a craché son dernier souffle dans le sang, mais lui, jamais, ne s’écroulera.

Il en va de sa volonté.

Et une volonté sucrée, à jamais, se devra de posséder un visage souriant.



Résumé:


Dernière édition par Tee le Lun 22 Aoû - 14:49, édité 1 fois
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Ven 24 Juin - 12:45
C'est ça, déverse-toi…
Glisse de ta propre volonté sur l'extrémité...
Qu'elle te soit fatale !

Il suffirait d'un tremblement mal maîtrisé ou d'un geste brusque pour envoyer valser la malheureuse - et si affreuse - gelée valser en-dehors du frêle perchoir. Tout comme la folie n'attendait qu'un mauvais geste de Thalès pour teindre ses beaux vêtements de fraise.

Mais maintenant que cela était devenu si facile, il avait cette curiosité scien--- non, cyantifique, que dis-je, de savoir où cette misérable créature allait l'emmener. Il approcha la coupelle de la destination désirée, une voix intime lui recommandant même de précipiter le geste. Hein, vrrrraiment, ce n'était pas drôle si on n'en étalait pas partout, tant qu'à faire ? Ou alors est-ce qu'on attend que d'autres petites bulles arrivent à la surface ? Est-ce qu'on fait une sauce en utilisant d'autres ingrédients ? On préfère peut-être le naturel ? Est-ce qu'on découpe en plusieurs morceaux pour maximiser le nombre d'échantillons - et donc de tests possibles ?

Sa main manqua de céder au dernier moment. C'.. C'était... Sa main ne pouvait pas être plus blanche que la neige... n'... n'est-ce pas ?

Il avait pris une grande inspiration et subitement reculé par rapport à la gelée laissée en plan sur la table, à côté d'un "plat". Comme si sa tension avait baissé de six unités d'un coup, il s'était même posé sur une chaise aggripée à la va-vite. Juste assez proche pour observer la gelée, juste assez loin pour ne pas une nouvelle fois craquer en voyant l'immondice.

Oh, certes, la prochaine fois...
On ne mettrait pas que du sucre sur le fromage, hein ?


Spoiler:
Anonymous
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Ven 1 Juil - 17:54
Elle penchait, elle glissait, elle guettait, sans avoir conscience de ce qui l’entourait… Seule la nourriture l’appelait, cette nourriture ainsi déposée, ainsi délaissée, cette nourriture qui, peut-être, ne pourrait jamais être appréciée…

Elle se rappelait, se souvenait, se remémorait, et soudain, tout lui semblait limpide… Elle souhaitait apprécier un met, le dévorer, s’en empiffrer ! Elle en oublia la petite histoire, ses pensées perdues, et en revint aux canards, ayant retrouvé une once de son esprit.

Tout revenait… Une explosion à la majesté autrement plus grande que celle d’une bombe chantilly se vidant de sa gâterie sur une délicieuse pâtisserie, dépassant à même le goût craquant d’une gaufre légèrement grillée, cuite avec amour… Elle, petite gelée, en arrivait même à penser métaphores !

L’odeur de la nourriture, et le fait qu’elle en soit maintenant si proche, déposée sur la table à ses côtés, lui avait rappelé qui elle était, qui il était.

Mais malgré cela, ce qui se déroulait restait flou…

Où était-il ? Qu’était-il en train de se passer, ici, à quelques centimètres à peine de lui ?



Bah, quelle importance ? La nourriture attendait, et elle seule pouvait guider la raison ! Voilà donc ce qui manquait à sa mort, ce qui, sans être à sa portée, lui avait ôté le style de sa pensée : de quoi goûter ! De quoi ranimer ses papilles, assouvir les pulsions de son palais !

Et pensez-vous, petite gelée qu’il était, il n’avait pas conscience de ne plus en posséder…

Mais, là encore, quelle importance cela pouvait-il présenter ?






Je pouvais en humer l’onctueuse odeur, en apprécier toute la douceur, enfin, cela faisait si longtemps que je n’avais pas pu me débarrasser d’un peu de faim ! Ce plat qui m’avait attiré de tout mon appétit était maintenant soumis à ma mâchoire, et mon regard, perdu dans le néant de ce que je pouvais nommer comme néant, ne pouvait plus qu’apprécier la splendeur de cet unique plat.

Mon esprit aurait bien pu se demander où avait disparu mon ciel à la rafraichissante glace goût fraise, où se trouvait le sol de pierres froides, et où même je me trouvais, mais, en un temps de dégustation, quelle importance ? J’étais tout entier consacré à la consommation de mon plat, et ne pouvait qu’en apprécier l’abondance sucrée dotée d’étranges saveurs qui me semblaient encore inconnues…

La gelée, imperturbable, s’en était aussi vite qu’elle le pu approchée de la nourriture empoisonnée, en ingérant de petits morceaux qui gisaient alors en son sein, se dissolvant.

Je menais le bout de mes doigts encore tâchés jusqu’à mes lèvres, avalant les miettes de mon met encore non terminé…

Au diable le néant, le rien, ou quoi qu’il puisse en être…

Si je mangeais, alors j’étais !

Mais, tout de même…

J’avais goûté au sucre, et les canards, s’ils régnaient, auraient dû me voir à leurs côtés… Mais il n’en était rien. Peut-être n’avais-je pas croqué ? Peut-être me l’étais-je seulement fait croire ? Alors… Me trouvais-je dans un évanouissement forcé par mon esprit ? S'il en était le cas, pourquoi m’être alors contenté d’un simple néant à la couleur de mûre ? J’aurais bien pu me reclure dans un univers luisant des innombrables mets de la dégustation…

Puis, je réalisais alors ce que j’étais en train de réaliser : je mangeais ! L’explication en découlant semblait de ce fait d’une logique implacable ; Mon esprit me forçait à me plonger corps et âme dans l’appréciation de cette gâterie, ne me laissant plus percevoir un ciel à la couleur si alléchante, ni encore quelque créature appétissante pouvant mener à quelque questionnement menant lui-même le goût à la dérive !

Comprenant l’ingéniosité d’une telle élaboration, je déployais mon aile d’un noir de réglisse tout en menant à mes lèvres ma fourchette argentée, mâchant avec plaisir cette nouvelle bouchée.

Ce lieu était un hors-d’œuvre des plus perfectionné, et malgré cela, malgré toutes mes pensées de bonne volonté, j’en ressentais de mes papilles aiguisées toute la supercherie…



Mais, après tout, quelle importance ?

Et la petite gelée, toujours accolée à son met, continue de s’en empiffrer.

Sans vraiment avoir conscience de ce qu’il en est, elle dévore, sans hésiter…



Résumé:


Dernière édition par Tee le Lun 22 Aoû - 14:48, édité 1 fois
Anonymous
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Mer 17 Aoû - 1:19
(pardon pour le retard, vraiment... me voilà de retour en RP ! Bon par contre, changement de style, je me remets au long et chiant qui veut rien dire)(même si ça a du sens mais qu'il faut capter hem)





C'est que ce tas de glue avait de l'appétit. Ou peut-être, la persévérance de dévorer petit à petit ce qui était le plus proche d'elle, puisant dans son milieu de quoi subsister et répondre à ses besoins en nutriment… La méthode, implacablement esquisséenne, qui permettait à un chewing-gum de mâcher et d'absorber ce qu'un humain pouvait aussi avaler. De fait, selon l'échelle alimentaire, ne pourrait-on pas dévorer une gelée pour fournir à notre sang un apport nouveau ? Mais dans ce cas se posait la question de savoir comment tuer puis digérer une telle substance - substance capable de vivre sans le moindre organe visible à l'oeil nu. Et pareillement, tue-t-on un fauteuil qui gigote ou une table qui danse ?

Ahahahah…
Ahahah…
Ahah…
Ah.

La connerie est invariablement immortelle, d'après ce Thalès qui n'était plus un scientifique, et cela avait pourtant largement de quoi constituer un théorème valable dans le paysage local. Les gelées, les objets qui parlent, les patients qui crachent des arcs-en-ciel : tout ça resterait. Et lui, affublé de la connerie suprême qu'était la Folie, enfin, il resterait bel et bien fou.

Ses bras continueraient de suer, pauvres êtres incapables de retenir deux mains dont l'ardent désir était de se rendre utiles… Ce n'était pas tenter d'oter la vie à la seule autre forme de vie présente à côté de lui qui lui piquait les nerfs, hein ? Oh, non, tuez une gelée, il en pousse une autre, souvenez-vous.

C'était une conversation.
Cette conversation.
Cet enfoiré de réglisse à plumes qui lui avait mis un plan dans la tête ! Ce maudit canard dépendant au sucre et aux métaphores perchées, qui lui avait parlé de fruit et golem… gravant en lui la marque d'un echo qu'il détestait. Quoi que cela veuille dire. Quoi qu'il ait pu deviner, quoi qu'il ait pu réagir, quoi.. qu'il… puisse… se passer…

La sortie du labyrinthe ! Retrouver un être cher !

D'un mouvement sec, le jeune homme se releva et réorganisa ses affaires. Changer. De. Méthode. Ce n'était pas comme ça ! Il fallait un banquet ! Comment les choses allaient-elles fonctionner, si l'on se contentait de ces  pathétiques efforts, de cette sobre présentation ?
Il prit tous les mets qu'il avait dispersé et les réunit au même endroit, autour de la pauvre gelée qui dégustait, et qu'il ne tarda pas à attraper avec délicatesse pour éviter qu'elle ne soit blessée le temps de dresser la table. Car après tout, ce serait bien dommage...

Il entassa les différents contenus des assiettes les uns sur les autres, dans un jeu plus proche du minutieux légo que de la gourmande cuisine. À la pièce montée, il ajouta quelques coulis maisons (comprendre : le contenu de fioles au hasard) et un peu de pudding. Enfin, de gelée. Quel gâteau n'était pas surmonté d'une cerise ?

Il ne sentait pas ses mains plus tremblantes que jamais. Ni toutes les idées noires qui se cachaient derrière un petit sourire satisfait. L'inflexible connerie, dans sa bonté, ne lui avait laissé qu'une idée délicieuse et sucrée collée sur la langue.

On le mangera ensemble quand je te retrouverai…


Il regarda la gelée coincée au sommet d'une petite montagne de nourriture.
Qui finirait entièrement dévoré… le premier ? La folie allait-elle engloutir Thalès ? La gourmandise allait-elle perdre la gelée ? Le temps aurait-il raison du gâteau ?

Tant de fromages, tant de souris qu'on avait juste perdu dans le même labyrinthe et qu'on regardait courir à leur perte !



Résumé:
Anonymous
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Lun 22 Aoû - 14:45
Pure, innocente, ignorante. L’esprit de la petite gelée danse, son organisme assimile, ne pouvant plus que se perdre dans la nourriture qui lui était offerte. Si le met est, la gelée est. Si la gelée est, l’esprit est. Mais l’esprit est flou, l’esprit est fou, perdu… Où est l’esprit ? Est-il sur la table, perdu dans sa dégustation, ou dans un tout autre monde, perdu dans un faux néant ?

La petite gelée pensait métaphore.

La petite gelée pensait sucre.

La petite gelée était.

L’esprit s’éveillait.



Non…

La petite gelée pensait sel.


Mais où fuit donc mon plat ? Le gourmet l’avait-il, lui aussi, avalé ? Avait-il fini dans le néant de mûres qui m’entourait ? Je baissais la tête sous cette triste pensée, effaçant du bon des doigts les restes qui s’étalaient sur mes lèvres froidement colorées pour les mener à mon palais.

Mes lèvres sont froides.

Assis, je ramenais mes jambes contre mon torse, laissant le pantalon se frotter à la chemise, permettant à la mûre qui coulait au sol de tacher le blanc immaculé du tissu. Mon aile m’enveloppait.

Je ne peux plus manger.

L’odeur semblait m’attendre et m’atteindre depuis l’autre bout du néant, mais je ne pouvais bouger, et je savais, oui, je savais… Je savais que le gourmet m’avait eu, et que les canards ne viendraient pas, pas ici.

De son doigt titanesque, le gourmet écrase la saleté.

Dans le sucre, un élan de sel.

Mon menton se posait sur mes genoux. Lentement, lentement…

Lentement, l’esprit sucré comprenait, perdu, incohérent, et il sembla alors qu’une teinte noire enveloppait doucement la teinte argentée de la gelée qui trônait sur une pile de nourriture édifiée par le voleur de réglisse. L’esprit devait comprendre, avant de s’ouvrir au monde.

L’esprit devait comprendre ce qu’était ce nouveau ciel. L’esprit devait vaincre le gourmet. L’esprit devait mettre à terre la tromperie, assimiler le poison.

Pour une fois, calmement, sans excès, l’esprit était.



Non…

L’esprit était bouleversé.

La gelée ne pouvait plus s’empiffrer.

Pourquoi donc ?

La gelée avait fini par comprendre quelle n’était plus une saleté.

Alors elle trônait là, sur son monticule de nourriture, mais elle ne mangeait plus.



Pas de lumière. Plus d’appétit.

Subitement, la supercherie me sembla prendre de l’importance…

Le ciel semblait bleu, bien que teinté de cet interminable violet d’un sombre poignant.

Tout semblait…

Je comprenais que rien n’était.

L’instant où l’on m’avait retirée ma nourriture m’avait coupé l’appétit.

La petite gelée restait immobile, comme inanimée, ne dévoilant plus son envie vorace d’engloutir ce qui se trouvait à proximité.

La petite gelée était repue. Repue du mensonge qui durait depuis d’interminables jours, repue du rêve qui s’éternisait, pour ainsi se conclure.

La gelée, lorsque la nourriture qui avait éveillée l’esprit fut retirée plus tôt, même un court instant, fut bouleversée, secouée, trompée, et alors, comprit ce qu’il en était, acceptant les faits.


Mon poing s’écrasa dans la mélasse noire qui enveloppait mes pieds, la laissant sauvagement éclabousser mes bras drapés de blancs, mes épaules, ma veste, mon visage.

Puis, ce même poing, je le menais contre mes lèvres, les teintant de ce violet impur. Ce poing, je le menais à ma mâchoire.

Mon aile de réglisse m’entourait toujours.

Ce poing, je le mordais avec force.

Je le mordais jusqu’à ce que la cerise se mêle aux mûres.

Après un temps, la petite gelée reprenait sa teinte argentée, mais étrangement, la couleur semblait tronquée. Du rouge se dispersait, dans la petite gelée. Un rouge brûlant que seule la légère transparence laissait apparaître.

Soudain, je me redressai.

Soudain, la petite gelée gigotai.

Je laissais ma main entre mes dents, affamé, laissant la cerise couler.

Elle laissait son esprit s’exprimer, excitée, laissant la teinte rougeoyante primer.

Puis je l’en extirpait, déployant mon aile, appréciant le goût ferreux de la cerise.

Puis elle laissa la couleur s’éteindre, déployait son noir de jais, réagissant au goût de la nourriture de l’esprit.

Sans raison, je me mis à courir, ne prenant pas compte de la direction, laissant ma main mordue tacher mon épaule.

Sans raison, elle se mit à glisser, filant à une allure folle, laissant derrière elle une infime traînée rouge.

Je souriais, des filets de la cerise s’échappant de mes lèvres, coulant sur mes joues, terminant leur course sur mon menton.

Je souriais, je savais, oui, je savais !

Je savais que même prisonnier, j’étais libre.

Libre de manger ce que je souhaitais.

Libre de manger le mensonge.

Libre de manger le rêve.

...

Libre de manger...

...

Je souriais.

Je souriais, car à nouveau…

J’avais faim.


#2F6F6F:
Anonymous
Invité
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Mer 24 Aoû - 17:06
Regarde, mon cher frère, comme l'étoile luit de toutes les couleurs au-dessus du sapin !



Oh, encore du coulis ? Une saveur imprévue que le mélange des saveurs finit par révéler lorsqu'on met le tout à fermenter ? Thalès, ignorant tout de la biologie gélatineuse, ne vint guère greffer de justification cyantifique à ce qui était en train de se produire. Tout au plus attendait-il de pouvoir récupérer les résultats pour en faire quelques essais - la médecine avant tout chers amis !

Et puis cette mixture rouge qui coulait délicieusement lui rappelait quelque chose qu'il connaissait bien… Du coulis de framboise ? Du sang ? Allons, dans ce monde-ci, les deux sont malheureusement identiques, assimilés, confondus, cohérents entre eux ! C'était juste une anormalité de plus ! Pas de quoi en gratter la table avec ses ongles, ni même s'avancer tout doucement pour transformer ce pudding vivant en échantillon inerte. Pas de quoi pas de quoi pas de quoi…

Sentir la folie monter encore plus ?

Un sapin, non.. n'était-ce pas là un banquet ?
Dans ce cas, dévorons-le !

Oh. Mais c'est que cette foutue bestiole avait été trop rapide. Dommage…

Il reprit sa sacoche, attrapa l'une de ses fioles qui était déjà vide et se jeta sur la sortie, armé et prêt à récupérer ce qu'il convoitait.

Dommage, car il allait quitter cet endroit trop tôt. Partir à la poursuite du fil d'Ariane.

Il souriait car
il était
de nouveau

médecin



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