Réfectoire

Le Triaire ne cilla pas d'un iota devant la colère d'Agate et son regard d'érinye. Et si il avait gardé ses émotions le résultat aurait peut être été pire, personne n'a envie de voir un mec armée jusqu'au dents en colère. (bon en vrai il aurait un peu tremblé, et il se serait pas mit si en colère que ça). Il répondit d'un calme impassible.

« Capitaine, éligible au grade de commandant. Récipiendaire de la médaille militaire, de la croix du combattant, de la croix de la valeur militaire et de la médaille des blessés de guerres. Les types qui bossent pour vous se pissent dessus peut être quand vous arrivez, moi je les massacre.
Sur Terre je suis traducteur. Avant j'étais militaire de carrière bien partit pour aller jusqu'au grade de général pour votre gouverne. Et depuis que je suis arrivé dans ce monde je n'ai pas eu un instant de repos. Cela fait trois jours que je me bats sans discontinuer, sans avoir de quoi manger. Vous pouvez sortir dehors, il y a une mante religieuse géante près de l'entrée. »

Il saisit sa spatha par la lame sans effort et la tendit à Agate. L'arme ne faisait pas plus d'un kilos, mais ce n'était pas pour cela qu'elle était facile à manier, il le savait d'expérience.

« Tenez, si je suis andouille voyons comment vous vous en sortez. Essayez de m'atteindre, vous serez juste bonne à vous ouvrir le bide. »

Il bluffait, si elle attaquait vraiment il pourrait éventuellement bloquer son bras, mais éviter la lame ou l'attraper sûrement pas !

« Et ne vous en faites pas pour ma sale gueule, vous ne serez pas la première idiote à crever à cause de sa connerie. »

Mensonge cette fois. Mais aucune importance, et sur Terre qu'une personne meure à sa connerie cela avait du probablement avoir lieu, non ?

« Donc pour résumé. Oui j'ai quelque chose à y redire. Maintenant si ton ego de pouffiasse supporte pas l'idée de pas avoir le pouvoir malgré la situation pense un peu à ton gosse. »

Résumé:

"Pssst... Eh, la craie. Ça te dirait pas d'aller leur expliquer qu'on s'en cogne royalement de leur chamaill-... que... mais qu'est-ce qu- WOWOWO"

J'évite de demander pourquoi la pêche sur laquelle je lorgne flotte dans les airs, ça semble pas être le moment. Viens par là toi... hop. Je pose le caisson bavard sous une route de bouffe et m'installe en attendant que la situation se calme.

"Mais tu vas bouger de ma... de mon... de moi ?! Allez hop hop hop, vire moi cet énorme posté-"

*BONK*

Il est solide ce con, j'en ai mal au poing.

À peine goûtée, je manque de gerber ma pêche.

"Ça a le goût de rollmops..."

Résumé:

     Agate, elle, était sensiblement moins calme.
     « Parce que tu crois que j’en ai quelque chose à foutre de tes rondelles de métal à la con, peut-être ? »
     Elle n’avait jamais entendu parler de telles décorations, ce qui ne pouvait signifier qu’une seule chose : elles n’étaient pas dispensées par l’État américain.
     Et étaient donc, naturellement, de valeur inférieure.
     Et pour le reste, elle se moquait pas mal de ce qu’il pouvait raconter. Ses préoccupations étaient plus portées sur le combat. L’épée que lui avait filé le légionnaire était bien plus petite que ce qu’elle avait l’habitude de manier, mais qu’importe. Elle lui envoya un coup de taille dans le crâne, avec le plat de la lame. Assez pour le sonner, voire l’assommer.
     Hors de question qu’elle laisse le premier péquenot venu lui manquer de respect. Et s’il se retient de riposter par peur d’abîmer une femme enceinte, tant pis pour lui.

Résumé :

Messages : 1044 Date d'inscription : 24/06/2012

Cette scène de bataille entre une gangster enceinte et un estropié en armure est aussi peu impressionnante que ce que l'état de fatigue des deux individus laisse suggérer.
Du plat de la lame, Agate donne un coup franc, quoi que faible, au Triaire, qui ne parvient à l'esquiver qu'à moitié avec un léger mouvement de tête.
L'attaque n'est pas suffisante pour le sonner, mais bien assez pour qu'il sente la douleur se répandre sur son crane nu. En espérant que cela soit suffisant pour lui confirmer que donner une arme à n'importe qui n'est pas vraiment une bonne idée...

La patience du Triaire arrivait à bout. Qu'elle lui gueule dessus comme une folle c'est une chose. Le frapper avec une arme c'est autre chose.
-Il suffit.

Toujours son ton monocorde, mais cette fois il y avait une intonation, un message. Elle allait trop loin, elle dépassait une ligne. L'homme qu'était le Triaire aurait réglé les choses autrement. Il comprenait la situation d'Agate d'une certaine manière, mais il n'avait plus l'humanisme pour contrebalancer le pragmatisme. La violence était à nue chez lui.

"Il suffit". Elle s'était défoulée, elle avait pété son câble alors qu'il avait tenté de faire au mieux. Maintenant il était prêt à la frapper, si c'était tout ce qu'il fallait faire. Des fois le meilleur moyen d'aider quelqu'un c'est de lui casser la gueule. Ou de le laisser se défouler. Le Triaire d'avant l'Esquisse aurait fait ça. Dès le départ.

Résumé:

Marion et Cédric ont pas l'air de vouloir se calmer. Poussin et Poussin nous proposent un brin de violence conjugale à main armée. Décidément, les traditions scandinaves sont bien loin de notre belle France.

J'aimerais réussir à m'éclipser sans m'attirer leurs foudres. Je me trouve une excuse et je pars ? Peut-être pas, en rage berserk, les norvégiens n'ont plus leur raison. Reste plus qu'à filer discrètement.

Je commence doucement à me lever, quand j'entends une petite voix parler à demi-mots sous mes fesses.

Résumé:

"Pssst... Eh ! Tu vas pas partir comme ça, si ?"

Javel pause un instant, et accompagne un regard en coin d'un vilain hochement de tête.

"Nan mais, tu vas quand même pas partir sans moi ?!"

Oui ! Après une hésitation, Naclo se retourne ! Mais attendez... c'est pas le visage d'une amie, ça.

"... si."

     Constatant que son coup avait touché son but et que son adversaire semblait avoir reconnu sa supériorité martiale – du moins l’interprétât-elle comme tel –, Agate posa son épée sur son épaule et se fendit d’une grimace de mépris.
     « N’essaie plus jamais de me parler mal, sale con. Ça te servira de leçon. »
     Et sur ce, elle retourna surveiller la cuisson des aliments. La blanche partit, ne laissant plus que le cube.
     Le cube parlant. Objet singulier et qui provoquait un mal de crâne à Agate quand elle y pensait. Elle lui lança un regard. Pouvait-il seulement lui rendre ? Elle n’en était pas sûre.
     « Et, euhm… Machin, là… Tu… T’as un nom ? Tu veux manger quelque chose ? »
     La question était idiote, elle le savait avant même de la lancer, mais on ne sait jamais. Et puis, le pauvre avait été pris pour une chaise puis abandonné par une fille… intégralement blanche, quand elle y repensait, ce qui était assez curieux. Enfin quoi qu’il en était, être considéré un petit peu comme autre chose qu’un objet pourrait lui faire plaisir. Pas particulièrement le meilleur allié qui soit, mais lui au moins ne risquait pas de la trahir en la poignardant dans le dos. Ce qui est une qualité en soi.

Résumé :

Visiblement elle était trop stupide pour comprendre une menace. Pas grave, ce problème se réglerait en temps de venus. De toute façon il ne comptait pas protéger une personne aussi inutile et hystérique.

Il se tourna vers le Cube et Adeline.

-Qui êtes vous ? Vous allez bien ? Depuis combien de temps êtes vous ici ?

spoiler ["Résumé"] le Triaire laisse Agate à ses rêves et se concentre sur Adeline et le Cube [/spoiler]

Nan mais nan, mais pourquoi il m'interpelle ? Il va se défouler sur moi puisqu'il est pas capable de battre sa femme décemment ?

"Euh, je-..."

"Ah ! Ça tombe bien que vous posiez la question ! Vous n'êtes pas du coin n'est-ce pas ? Vous parlez de temps sans pourtant avoir la dégaine d'un cyantifique. Savez vous seulement à quel point il est difficile de le quantifier, dans les parages ? Si seulement nous pouvions avoir des repères, comme un cycle jour/nuit régulier, un écoulement constant d'un fluide avec la gravité, des pendules fonctionnels ou quoi que ce soit qui puisse s'y rapporter, je dirais pourquoi pas, je vais lui donner l'heure à ce bonhomme. Et encore, si je faisais un effort, que je me disais qu'on a un moyen standard et efficace de le faire, ce serait mieux en croisant du monde plus d'une fois toutes les ères, toute définition relative d'ère admise. Je me contenterai donc de parler qualitativement ce temps, avec des mots comme LONG, GRAND, TROP. Je suis là depuis bien trop de temps et non, je ne vais pas bien ! Et qui je suis ? Je ne sais pas, mais ce que je suis c'est un cube !"

Résumé:

Le cube n’avait pas fini sa tirade qu’Agate en avait déjà marre. Se prendre d’affilée l’autre imbécile et ce moulin à parole, c’était trop pour elle. Suivant l’exemple de la fille blanche, elle lui emboîta le pas pour sortir de la pièce, juste le temps de prendre l’air et de ne plus avoir à les subir.

Résumé :

Il regarda Agate partir avec un soupir épuisé. Puis il répondit au cube en remettant ses équipements.

"Cela fait environ soixante-dix heures que je suis ici. Mais c'est vrai que les règles de ce monde ne m'aident pas. Mais, j'y pense. Comment faites vous pour me voir sans yeux ?"

Résumé:

"Aussi simplement que vous semblez raisonner sans cervelle !"

Non, non, il faut que je cesse de m'emporter, sinon les autres ne le feront pas.

"Je... je vous prie de bien vouloir excuser mon... ma petite crise de nerfs. Comprenez, je suis captif ici depuis des temps immémoriaux, il me tarde de voir le monde extérieur. Pourrais-je compter sur vous pour me porter au dehors, mon cher...?"

-Appelez moi Triaire. Pas de soucis, je comprends. J'étais tankiste. Être enfermé sans pouvoir bouger pendant des heures doit être à peu près pareil, quoique moins difficile et de loin.

Le guerrier prend le Cube en un tour de main, le maintenant contre son épaule.

-Allons rejoindre les autres. Mais dites moi. Vous êtes un autochtone ou vous venez de la Terre ?

Résumé:

Précédemment :

     Et c’est sur cette scène de franche camaraderie que Crevette décida d’entrer. Elle tomba nez à nez avec un tas de métal portant un cube – ou plutôt, un tétraékontadebdomentoctaèdre (précision inutile mais qui était venue à l’esprit de Crevette dès qu’elle avait aperçu cet étrange objet (enfin, pas qu’il fût un tel polyèdre, mais plutôt qu’il ne fût pas un cube)).
     Elle était partie pour engueuler quiconque se terrerait dans cette pièce et leur intimer de se bouger le cul pour voter, mais se ravisa.
     « B’jour. Sympa, l’armure. »
     Après avoir fait étalage de toute la politesse qu’elle pouvait déployer, Crevette tendit un papier et un crayon au grand blindé.
     « Vous avez peut-être loupés les événements précédents alors je vais vous faire un résumé. Des tas de Dessinateurs sont dans la salle de réunion, devant l’entrée, à essayer de trouver un moyen de s’organiser pour survivre. Notamment face aux cyantifiques. Histoire de pas partir de que dalle, une nana qui parle bien a décidé qu’on tiendrait un vote pour décider de la marche à suivre. Prenez ça, notez votre nom, et la mention suivante : si vous voulez sortir de l’Esquisse pour retourner sur Terre ; OUI. Si vous ne le voulez pas mais préférez aider ceux qui le veulent le temps qu’ils le fassent parce qu’être en groupe c’est mieux qu’être tout seul, votez OUI?. Si vous vous en tamponnez de ces histoires, NON. Et machin j’vais noter à ta place sauf si tu peux te faire pousser des pognes. »
     Crevette pensait qu’expliquer encore une fois cette histoire l’agacerait au plus au point. Elle fut agréablement surprise de l’inverse. Comme quoi, le contexte fait tout.

Résumé :

Non, il n'a rien compris, vraiment. Je ne parle pas d'heures, mais de... de je sais pas, j'ai pas eu de cyanti sous la main pour me filer la date, mais je suis resté suffisamment longtemps pour savoir qu'aucun jour n'a été aussi long ici. Je parle au moins de mois, si tant est que qui que ce soit en ait standardisé la définition ici-bas. Je n'ai pas le temps de verbaliser ma réflexion qu'il m'aide prestement à lutter contre la pesanteur, à mon plus grand bonheur. Quand à si je viens d'ici...

Je suis pas esquisséen non. Enfin, ça dépend la définition que t'en fais. Mais comme beaucoup de personnes dans le coin, les souvenirs sont ou deviennent souvent confus, je ne saurais plus dire d'où je viens, si tant est que je viens de quelque part...

J'aurais volontiers poursuivi la discussion mais une petite dame vient interrompre ce moment de partage intime avec mon nouveau meilleur ami.

Je crains que vous devrez noter pour moi, madame. Ce sera un OUI?.

Le guerrier tendit le Cube à Crevette après lui avoir prit le papier sur lequel il nota ITA (qu'il barra ensuite pour écrire OUI). Il le lui reprit ensuite. Certes il aurait pu poser le Cube par terre, mais cela n'aurait pas été poli.

-Pouvez vous nous guider jusqu'à la salle de réunion s'il vous plaît ?

Isolde devait y être, et si il y avait d'autres cyans et survivants tant mieux, ils y verraient clairs et avec la femme pas très nette qui traînait encore dans le coin. Mais pourquoi s'organiser face aux cyantifiques ?

Résumé:

     Ça s’était mieux passé que prévu. Crevette récupéra les bulletins et rendit le Cube au Triaire.
     « Okay, merci vous deux. Par contre je vieux bien que tu le portes. C’est un peu lourd pour moi. »
     Presque surprise de n’avoir à subir aucune jérémiade, protestation, hésitation ou question idiote, et pour le coup réellement surprise qu’on lui demande quelque chose avec politesse, elle fut prise d’un élan de sympathie :
     « On fait ça. Au fait, j’ai vos noms – marqués sur les bulletins –, du coup le mien c’est Crevette. »
     Et elle se dirigea vers le reste du groupe, dans un état assez proche de ce qu’on pourrait qualifier de bonne humeur.

Résumé :

Précédemment :

__-Quel perroquet attentionné. Il devait être très bien dressé. Il s’était posé sur sa peau nue avec une grande délicatesse. Ça faisait à Agate un poids certain au bout du bras, mais pas désagréable.
__-« Pas de graines… On verra si on peut trouver quelque chose qui te fait plaisir. »
__-Et elle se dirigea vers le réfectoire. Une fois à l’intérieur, elle alla voir où en était la cuisson des aliments. Le temps avait été dépassé de deux minutes. Rien de bien grave, mais elle était arrivée à temps. Agate s’empressa de sortir son araignée à la confiture et le hamburger du four. Ils ne présentaient pas si mal.
__-« Je ne vous serai pas très utile avec Méro— »
__-C’était quoi ça ? Un mal de ventre soudain… Et qui était parti. Huh.
__-« … Avec Mérovée et nous quatre, combien y a-t-il de personnes en tout ? Qui ne requéraient pas de régime spécial, j’entends. Je vais faire plus à manger pendant que vous allez le chercher.
__-– Voyons… Les trois cyantifiques, la blanche, Rosalina, Lucas, la blondasse, le type aux cheveux rouges, le baraqué, le cyanti aux tifs bleus et machine qui passe son temps à parler là. Et en spécial… on a un chat, un loup et un cube. Ah, et le roukmoute, mais lui il est normal.
 __-– D’accord… Pour le dernier je ne pense pas pouvoir faire grand-chose pour lui. Merci, à tout de suite.
__-– Ouais ouais c’est ça. »
__-Elle avait prévu pour cinq, plus un avec le hamburger d’Al, il restait onze portions à faire, sans compter la ménagerie. Ça s’annonçait bien. Autant s’y mettre tout de suite. Mais d’abord, s’occuper de son nouveau compagnon. Agate sortit une assiette creuse, la remplit d’eau.
__-« Tiens, déjà tu peux boire. Qu’est-ce qui te ferait plaisir à manger ? »

Résumé :

En provenance des couloirs

A mesure que Crevette parle j'écarquille les yeux, et serre ma fronde contre moi comme pour la protéger. Oui, la protéger. Surtout qu'Agate aussi elle s'y met!

Non, mais je vais pas mettre le feu à ma fronde, ça va pas? Et je comprends pas la moitié des points dont tu parle. Une fronde c'est pas comme ton arbalète tu sais? C'est pas du tout le même mécanisme!

Notamment quand elle me parle d'aligner un angle de tir sur un objectif (ou de ne pas le faire du coup) ou de justement être sure de ma visée. Bon, ça j'ai bien compris qu'elle m'expliquait que c'est pas un jouet, et qu'avant de tirer je dois avoir réfléchi et être sure de mon coup... ou en assumer les conséquences. Ca, pas de problème. Mais sachant qu'un projectile de fronde se lance comme on lancerait un caillou, et non de manière rectiligne comme son arbalète, je vois mal comment je pourrais "assurer mon objectif de visé", ou plutôt comment elle même pourrait le voir... Là sur le coup faudra qu'elle apprenne à me faire confiance pour avoir une idée de ce que je fais!

Le réfectoire me distrait de ces questions, tandis que je lève la tête en raccrochant ma fronde dans les cheveux. C'est génial, ça! Pas pratique du tout mais rigolo! A voir si l'oiseau, qui fait à l’œil le même poids que certaines des boites volantes, va aussi se retrouver à flotter? Et ça sent très bon, aussi. La rouquine s'occupe de sortir la viande de ce que je suppose être un four esquisséen, tout en parlant, et je fronce les sourcils quand elle s'interrompt. Mais elle se reprend aussitôt.

Il y a aussi le cyantifique qui voulait son scotch, je crois. Par contre, t'es sure que c'est un oiseau intelligent? Si c'est juste un animal, et vu qu'il y a pas des milliards de trucs à bouffer, on devrait pas éviter de gâcher de la nourriture pour ?

Comment ça c'est méchant? Ben non, c'est juste logique! Les animaux, soit ça sert à quelque chose, soit ça se mange. Ou c'est trop mauvais pour ça, mais un oiseau en général, c'est meilleur qu'un insecte. Ou un arthropode, je sais pas trop ce qu'elle a sorti du four. Alors je veux bien qu'ici il y a des animaux qui parlent, comme Morgan ou Médor, mais l'oiseau, là? J'ai un doute.

Précédemment :

__-La première réaction de Crevette aux remarques de sa compagnonne auraient été quelque chose du genre : « arrête d’être une trou du cul trente secondes, je parle d’arme à feu, pas de mettre le feu à une arme » et aurait réexpliqué en s’énervant. Du moins, elle aurait fait ça avec n’importe qui d’autre. Mais elle savait qu’Effie n’était pas la dernière des branques. Peut-être ignorait-elle réellement de quoi elle parlait. Ce qui était étrange. Amnésique, n’en ayant jamais vu depuis son réveil, Crevette savait tout de même ce qu’était un fusil. Et en y repensant, elle arrivait à décrire de nombreux objets qu’elle n’avait jamais vu : un ordinateur, un avion, une pince, une scie ou que sais-je encore. Se pourrait-il que pour Effie, ce fût différent ? Qu’elle se souvînt de son passé mais pas de certaines choses bien plus communes ?
__-« Il va falloir qu’on discute. »
__-Mais une fois seule à seule.

__-Elles passèrent par le réfectoire. Se posa la question de l’intelligence du piaf.
__-« Un bête oiseau ne se poserait pas sur une inconnue. »
__-On était dans l’Esquisse, après tout. Il y avait déjà un chien, un cube et un chat qui étaient tout aussi humains qu’eux. Un de plus ou de moins à la ménagerie.
__-« C’est un Dessinateur. »
__-Ce qui impliquait de lui demander son vote. Oh et puis merde. Il n’avait qu’à s’être ramené plus tôt, tant pis pour lui.
__-« On vous laisse, à tout de suite. »
__-Et Crevette partit en direction de l’infirmerie.

Résumé :