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[Extérieur] Devant le Laboratoire

Titan
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Titan
Mer 28 Mar - 19:40
Après avoir entendu la description de Médor, je continue à hocher la tête, bêtement, comme compréhensive vis-à-vis de la situation mais pas plus surprise que ça.

Les deux autres continuent à discuter au-delà des explications à mon attention.

Pendant ce temps là, les informations montent lentement à mon esprit engourdi. Très lentement.

Et elles percutent soudain.

C'est la merde en fait !! Le décor a beau être fantastique, il n'en est pas merveilleux pour autant. Je saisis peu à peu le sombre bourbier dans lequel je me suis empêtrée malgré moi, et bien que paniquée à l'idée de devoir composer avec un tel univers, je n'arrive pas à être complêtement terrifiée... Médor en lui-même me fait à la limite plus peur que ce qu'il m'a annoncé. Et encore. Là il me paraît plus comme le type con mais attachant plutôt qu'un méchant. Je ricane.

Mais merde !! Je rigole encore alors qu'on est clairement dans un scénario apocalyptique ! Mais comment réussir à prendre tout ça au sérieux alors que le chaos dont on me parle semble si distant ? Hmm...

Peu importe, je paniquerai bien en temps voulu.

Sinon...

"Hum, pour ce qui est de rester en groupe, j'ai le choix ou bien je dois me faire dog-sitteuse ?"

Résumé:
Cyantifiques
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Cyantifiques
Mar 10 Avr - 19:30
Dans un élan d'exaltation bien trop passionné pour un Cyantifique honnête - ou du moins celui-là - Dalton accueillit les réactions des deux dessinateurs par un grand sourire enjoué et en levant les bras comme pour hurler "Fantastique !" C'était à peine si on ne pouvait pas entendre ce mot résonner. Mais dans les faits, son discours se limita à :

« Bien entendu, allons donc entreprendre cette collecte sur-le-champ ! »

Et avec la même ferveur qu'il avait servie à cet élan d'assiduité de la part du loup, il compléta sa réponse en s'adressant à la jeune fille :

« Et vous n'allez pas laisser ce pauvre animal faire le travail tout seul, pensez que c'est un être vivant au même titre que vous et qu'il mérite autant d'aide qu'il accepte d'en fournir ! »

Puis il suivit le concerné qui s'en retournait déjà sur le lieu de travail. Quel zèle !


Résumé:
LicornePouèt
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LicornePouèt
Ven 27 Juil - 16:02


(suite du RP derrière le Laboratoire avec Dalton, Adeline, la mare et le seau)

A sa grande surprise, l'intéressée n'en répondit rien. Elle qui avait toujours une ânerie à sortir d'habitude, cela faisait aussi étrange que du bien. Il supposa qu'elle n'avait pas tant besoin que ça de soins, et il alla poser son seau rempli vers l'arrière du Camion, non sans râler en son for intérieur sur les efforts que nécessitaient de se battre contre la gravité.

La Cyantifique semblait affairée un peu plus loin, et malgré les longues secondes que Médor attendit, elle restait fixée sur la passionnante tâche qu'elle s'était attribuée.  Commençant à s'ennuyer à scruter toute cette non-action, Médor tenta de se racler la gorge, puis de gratter les parois du Camion de sa patte, histoire qu'elle daigne lui adresser un regard. Il obtint pour seul stimulus l'ordre vague de cesser, et pas même un regard ou un geste.

Las, il déposa le seau à côté d'un pneu, baîlla avec force, et tout en maudissant ces fainéants de Cyantifiques, il se dirigea vers une des supposées entrées du bâtiment. Il lui semblait avoir vu tout à l'heure des humain rentrer là dedans.

Tss, et ils n'avaient toujours rien ramenés, contrairement à lui !

Il fit quelques pas sur le pas de porte, laissant ses yeux s'habituer au nouveau lieu. Il y avait un espace assez grand, chose assez attendue pour un entrée de bâtiment, et sans doute des portes, même si sa vision ne lui permettait pas d'en être sûr. Mais surtout, le lieu regorgeait d'odeurs, qui se mêlaient et se rendaient indifférenciables les unes aux autres. Ressortant, il demanda, essayant de ne pas paraître trop mielleux

Pfff ! Ca te tente du coup, Lulu ?



La vérité, c'est qu'il n'avait pas envie du tout d'y aller seul, et son pelage fut parcouru de quelques frissons à cette idée. Qui sait ce qu'ils allaient trouver là-dedans ? Ou ce qui allait les trouver....

Mais il était hors de question d'avoir l'air d'un froussard, surtout avec sa dégaine et son entrée en matière avec les inconnus. Il ne fallait pas les autres se fassent de fausses idées, ce n'était pas dans sa nature de se laisser apeurer par un peu d'inconnu, mais sa précédente rencontre avec le saugrenu lui avait appris que sa personnalité était par contre forte pour imaginer de terribles choses très inexistantes.

Peut-être même n'y avait-il que beaucoup de rien dans cette construction, comme autour de la mare. Mais si Médor en venait encore à imaginer des Objets là où il n'y avait que de la poussière et des débris, comment allait-il s'en sortir ? Tout le monde allait croire qu'il était peureux et lâche, ce qu'il détestait chez les autres. Non, il avait juste des épisodes où il comblait le vide avec de terribles suppositions. C'était assez différent d'être lâche, c'était son esprit humain qui lui jouait des tours quand il n'avait rien à comprendre.

Parce que concrètement, la mare s'était révélée être juste une mare asséchée d'une substance curative. Point. Pas d'Objets, pas de dangers, pas de combats. Un trou inerte et vide. Et cela frustrait Médor. Il avait eu peur pour rien. Même l'autre imbécile devait le prendre pour un vieux parano amère d'ennui avec le peu d'action qu'il y avait eu à sa vue.

. .   .       .            .

Médor releva la tête, sortant de ses pensées qui l'avaient amené à s'asseoir sur le sol dur devant le Laboratoire.  Il regarda autour de lui. Comme pour marquer le sinistre de la scène, un arbre craqua au loin.

Où était Adeline ?

Lul... ?



Il se stoppa avant de finir sa question. Il n'était pas un salaud, hein ? Pas complètement....

Ad... Adeline ?


Sa voix se coinça un peu dans sa gorge.

Elle n'était pas là.

Résumé:


Dernière édition par LicornePouèt le Ven 27 Juil - 16:03, édité 1 fois


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Jeu 2 Aoû - 12:46
(suite du Road Trip de Adeline et Médor )



Le seau pesait lourd, faisant mal à la mâchoire du Loup. Il décida de faire une pause, histoire que Adeline soit à sa hauteur.

Les Cyantifiques pourraient quand même faire le sale boulot eux-même !


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Jeu 2 Aoû - 12:56
Il avance vite ce con.

Après avoir parcouru les cinquante sept kilomètres qui nous séparent du camion, il s'arrête enfin, attendant les fameux cyantifiques. Je lâche tout mon fatras au sol et m'assieds un instant.

'Résumé':


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Jeu 2 Aoû - 13:18


Médor s'étant reposé, il rejoignit vite l'arrivée. Adeline semblait traîner la patte, mais finalement elle arriva au Camion. Elle semblait exténuée de porter toutes ces choses. Elle lâcha donc assez logiquement toute sa cargaison au sol.

Et comme cela devait arriver, le flacon à poisson se brisa en plusieurs éclats, répandant son contenu sur le sol.

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Jeu 2 Aoû - 16:29
Et merde.

Je ne m'attendais pas à ce que, en tombant sur le sol sablonneux, l'aquarium se brise, dans un fracas de... de verre ? Enfin, c'est ce à quoi je m'attendais vu le son, mais ce ne sont pas des bris, des tessons qui restent au sol, mais une fine poussière brillante qui se met à virevolter, puis disparaître en se dispersant.

Qu'est-ce que-.. WHAT

C'est au tour du poisson, de ne pas faire son magicarpe au sol, mais de S'ENVOLER comme si de rien n'était, fusant à l'intérieur du labo.

Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel...

'Résumé':


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Jeu 2 Aoû - 16:50


Bientôt, les fines paillettes disparurent, emportés par le vent invisible. Le blafard habitant, quant à lui, fila comme un courant d'air vers le Laboratoire, sans doute pour rejoindre l'infirmerie.

La surprise passée, Médor baîlla. Ce n'était pas un truc si important.

Du verre allergique au sable, on aura du mal à voir plus ironique.



Il se pencha tout de même sur les autres objets.

Personne d'autre n'est blessé. Tu es une brute ma belle, c'est effroyable !



Mais devant la tête effarée de son acolyte, il se rappela qu'elle n'avait pas encore son état de jemenfoutisme des bizarreries de ce monde.

Tu vois Lulu, un bon exemple de ce monde : tu ne sais jamais ce qui va t'arriver au prochain mouvement.



S'éclaircissant la gorge, il s'assit et prit un ton de vieux professeur blasé.

Voici donc un bon exemple de l'Esquisse demoiselle. Ici les propriétés les plus basiques de la matière, comme le fait de ne pas bouger quand on est ni une plante, ni un animal, ne s'appliquent pas toujours, pas plus que la solidité de ce qu'on pourrait qualifier de verre. L'acier peut devenir mou, les cailloux rebondissants, et qui sait si les murs du Laboratoire ne sont pas comestibles ? Et apparemment, le verre a tendance à se désagréger en présence de sable.



Lui laissant quelques instants pour digérer tout ça, il ajouta

Enfin, la matière de CE flacon a mal réagi avec CE sable.



Il lui fallait quand même replacer les choses dans le contexte, car la plupart des règles tacites restaient en place, cet univers avait juste décidé de créer des exceptions aléatoirement. Et souvent.


Par contre, espérons que les gentils animateurs en blouse blanche n'aient pas vu la catastrophe.



Et il gratta vite fait le sol pour en enlever les dernière poussières brillantes.

Résumé:
[/b]


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Jeu 2 Aoû - 17:37
Ah bah, si c'est normal...

La Norvège est décidément un pays formidable.

Je profite du fait qu'on soit posé pour sortir les lunettes de soleil. J'essaie de les mettre à Rex, en prenant bien soin de ne pas perdre un bras.

'Résumé':


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Jeu 2 Aoû - 17:48


Mais personne a l'horizon.

Adeline se rapprocha à nouveau de lui. Ma parole, elle était tactile cette jeune femme !
Mais cette fois-ci, elle arborait la paire de lunettes au bout de son bras indemne.

Tu sais Lulu...


Mais la Dessinatrice en herbe tentait déjà de l'affubler de l'objet.

Et bien sûr, cela n'allait pas.

J'ai la tête trop grosse pour ça tu sais.


Mais elle tentait encore.

Georgette...


Elle essaya en aplatissant les poils avec les deux mains.

Adeline...


Pas décontenancée, elle tenta en les glissant par le haut, lui aplatissant au passage une oreille. Par réflexe, il secoua la tête, et elles tombèrent.

Résumé:


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Jeu 2 Aoû - 18:09
Mais il va arrêter de gigoter ? Je peux pas lui enfiler !

Ah, voilà, comme ça ça devr- MAIS MERDE !!

Bon. Elle sont par terre et toutes tordues maintenant. De la bonne camelotte.

Bon ben, tant pis... J'attrape mon carnet et commence à griffoner dedans. L'air est un peu chaud mais ce n'est pas désagréable. Rex paresse à côté, et une paire de lunettes lui grimpe sur le dos. Le décor est sympa, c'est assez inspirant pour dessiner. Je m'active, ça m'aide à oublier la folie de cet endr-

Une paire de lunettes.

Lui grimpe sur le dos.

Mais mais mais-... Je sens un mal de crâne pointer... Mais remarque, peut-être réussira-t-elle d'elle-même mon entreprise ?

Médor n'a pas l'air d'avoir remarquer la paire, aussi discrète et agile qu'une petite bestiole. Je fais mine de ne rien remarquer, penchée sur mon croquis, jetant rapidement quelques coups d'oeil par instants.

Elle s'approche petit à petit de la tête... elle est sur sa nuque... je m'efforce de ne pas le fixer trop longtemps, mais c'est plus fort que moi... la paire est presque en haut... elle saute !!

Et retombe, parfaitement posée sur la trogne du clebs.

Magnifique.

[Extérieur] Devant le Laboratoire - Page 2 20180802_231302

'Résumé':


Dernière édition par Titan le Ven 3 Aoû - 0:19, édité 3 fois


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Jeu 2 Aoû - 18:48


Les lunettes étaient tordues, et Adeline semblait presque déçue. Ou frustrée.

Bah, ce n'était pas son problème, il ne pouvait pas déformer sa tête pour lui faire plaisir !

Elle décida finalement de reporter sa rage sur son carnet et commença à griffonner quelque chose.

Et là, Médor vit les lunettes bouger, agitant leurs petites branches.

Un... Un Objet !


Adeline ramassait vraiment n'importe quoi. D'abord de la camelote, et maintenant un Objet ! Je vous jure, il allait devoir la surveiller de près.

Il scrutait vivement l'Objet, qui semblait s'être fixé un but très précis : lui.

Il voulut se reculer, grogner, mais son attention tomba à nouveau sur Adeline. Ce n'était que des lunettes, il n'y avait pas besoin de la faire paniquer à nouveau. Pour une fois qu'elle avait un répit.

Alors Médor plia mentalement l'échine et laissa la terrible paire s'approcher de lui et grimper sur son dos en fermant les yeux à regret. Au moindre signe agressif par contre il agirait en conséquences.

Sentant le regard de sa compagne sur lui, il n'osait bouger, de peur qu'elle voie l'Objet en mouvement. Qu'elle sente qu'il y avait un problème.

Et la terrible paire de lunettes protectrices vint se loger sur son museau.

WHAAAAAAAAAAT ?!


Totalement décontenancé, le Loup se redressa d'un coup, et s'ébroua. Les lunettes resserrèrent leur emprise, et tinrent bon, sous le franc sourire de Adeline.

Cela... lui plaisait ?

Tu sais quand même que je vois moins bien avec ?


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Ven 3 Aoû - 0:46
Un sourire satisfait me fendant la trogne, je m'étale par terre, sur le sable, à côté de lui, mon carnet toujours en main.

Je ferme les yeux, et je profite de l'atmosphère reposante.

Je fais le vide dans mon esprit, chassant comme je peux mes appréhensions, ignorant mes "petites" mésaventures. J'inspire un grand coup, puis, tout d'une traite, j'évacue mes pensées un peu trop lourde en un unique souffle.

Doucement, je me roule sur le côté, comme prête à faire un somme, me collant un peu à la fourrure sur pattes.

'Résumé':


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Ven 3 Aoû - 4:25
« Si je vous vois casser autre chose aussi stupidement.. »

Tels furent les seuls mots de Marie Curie, tandis qu'elle ramassait délicatement les objets que les dessinateurs avaient ramené de l'infirmerie. Jetant un oeil à l'arrangement - issu d'un certain labeur - des caisses, issu  cartons et autres moyens de rangements qui permettaient de garder un tant soit peu d'ordre dans le camion, il ne lui fallut que quelques secondes pour ranger la trousse de secours, les plaquettes et le verre grossissant dans un sac à dos. Elle attrapa ensuite le seau et pria Dalton d'en verser délicatement le contenu dans une bouteille vide qu'elle tint fermement.  

Si vous n'aviez sans doute que faire de toutes ces trouvailles, elles semblaient en revanche satisfaire les cyantifiques. En guise de gratitude, Marie semblait même disposée à vous laisser ces lunettes qui avaient déjà trouvé leur porteur. En revanche, le regard noir qu'elle vous avait lancé ne devait pas être pris à la légère, sous peine de vous donner une nouvelle raison d'aller à l'infirmerie.  



Les niveaux d'information et d'équipement de la Quête principale ont augmenté ! (Pas encore de changement d'échelon mais on y arrive ! Un jour !)
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Ven 3 Aoû - 11:20


Adeline se détendait enfin, ce qui apaisa également Médor. Humant la délicate odeur de peinture qui imprégnait l'air, il commença à fermer les yeux, sentant sa collègue se caler peu à peu contre lui.

Ce fut à ce moment qu'une Cyantifique décida d'apparaître. Naturellement. Mais avant que Médor puisse lui en toucher le moindre mot, il ressentit la vague fort négative qui émanait de la seule femme du groupe. Il baissa immédiatement les oreilles, se préparant à la soufflante.

Et s'il s'était préparé à rétorquer que leurs babioles n'avait pas la moindre solidité, le regard glacial et noir comme les tréfonds de l'espace suffit à calmer tous les plans du Dessinateur. Médor se tut donc, espérant vivement qu'Adeline en ferait de même.

Et aussi vite qu'elle était apparue, la Cyantifique disparut, laissant le sol propre de toutes babiole, mais le pauvre Loup toujours avec son symbiote.
Il hésita à râler, sachant bien que cet Objet allait singulièrement l'empêcher de voir quoi que ce soit dans l'obscurité tenace du Laboratoire. Malheureusement, il avait encore en tête le sourire franc de Adeline, et il ne voulait pas gâcher ça. La dernière connaissance qu'il s'était faite était resté auprès de la Ville en miettes, et sans doutes était morte de faim, si ce n'était par un Objet retors ou de septicémie, alors le bien-être de sa nouvelle comparse lui importait de plus en plus à mesure que le temps qu'ils passaient ensemble se prolongeait. Comme si cela allait repousser une quelconque désastreuse échéance. Ou qu'elle risquait de partir loin de lui s'il continuait à la malmener comme ça. Il avait beau être indépendant et singulièrement bourru, Médor appréciait quand même la compagnie de semblables, et peu irait accepter un loup adulte et de surcroît sanguin à leur côté.

Adeline continuait de griffonner, sans doute le paysage. Ou peut-être lui avec ses lunettes hyper badass, ce qui lui fit bomber le torse.

Néanmoins, flâner au milieu du chemin n'était peur-être pas la meilleure des idées, et à regret Médor se releva doucement, le temps que Adeline puisse se redresser également. Il étira longuement ses pattes arrières dans un petit couinement.

Bon, une bonne chose de faite ! Ca te dit d'aller explorer le premier étage ?


Et il la fixa, remuant presque de la queue. Il était content. Au final, c'était plutôt sympa l'exploration. Surtout avec elle, qui au final le suivait bien gentiment et n'émettait pas trop de commentaire sur ses choix, mais ouvrait bien les portes et portait les objets.

Surtout qu'il n'y a personne là-haut.


Lui glissa-t-il en se rapprochant d'elle.

On pourrait tout autant s'allonger dans un coin, ça ne changerait rien.


Guettant sa réaction, il alla au bout de son idée.

On a assez bossé pour aujourd'hui.






Enfin je te dis ça, je dis rien.


Il s'étonnait presque de dévoiler comme ça à Adeline ses vraies intentions. Elle pourrait tout autant l'envoyer balader et lui rappeler que l'exploration était primordiale pour la survie. Mais quelque chose lui disait qu'elle n'irait pas à l'encontre de ses motivations.

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Ven 3 Aoû - 14:47
Hm, je pensais qu'on allait pouvoir se reposer un peu peinards ici, m'enfin. Il est quand même en train de me proposer de s'intaller à l'écart, rien que tous les deux, pour être tranquilles.

C'est juste pour être tranquilles hein. Pas pour me grignoter sans que personne ne le voie. Ou pour quoi que ce soit d'autre, hein ?

Je me relève donc, et le suis à nouveau vers l'entrée du bâtiment.

Il me faudrait une sacoche pour mettre mon carnet, c'est chiant de devoir le trimballer avec moi dans la main.

'Résumé':


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LicornePouèt
Sam 4 Aoû - 1:46


Médor commenca à se diriger vers le Laboratoire. Étonnamment, les lunettes commencèrent une bien étrange mutation vers le crâne de Médor, comme si les malignes comprenaient que le duo allait s'engouffrer dans un sombre Bâtiment.

Il voyait déjà mieux.

(Suite dans Bâtiment bleu - Couloirs)


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La seule chose qui peut surpasser le talent est la persévérance.
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Jeu 16 Aoû - 15:10


Les pensées de Soraya se bousculaient dans tous les sens, alors qu'elle marchait sans but dans la plaine infinie. Quel était cet endroit ? Depuis combien de temps exactement errait-elle en ce lieu insolite ? Combien de temps le ferait-elle encore ou plutôt combien de temps le pourrait-elle ? Sa gorge aussi sèche qu'une croûte de pain au soleil et ses intestins vides qui se tordaient dans son ventre ne faisaient qu'accroître sa fatigue et laissaient la porte de son esprit ouverte aux pires scénarios. Elle avait bien tenté de faire taire ses angoisses, mais à chaque minute qui passait, sa volonté faiblissait. Des sueurs froides coulaient dans son dos, pourtant il était hors de question d'abandonner, hors de question de mourir sans réponse ! Mais le corps affaibli de la jeune fille ne semblait pas du même avis. Ses jambes voulaient fléchir, tous ses muscles se détendre, l'herbe à ses pieds lui semblait soudain d'allure si confortable et le sable écarlate, si doux « Non... » Soraya se força à regarder ailleurs. Elle leva les yeux au ciel, en quête d'une distraction, d'un réconfort, heureusement, celui-ci n'en manquait pas. Cette fois, des myriades de fleurs se dessinaient sur l'étrange voûte céleste, puis elles déployaient leurs pétales sur le fond pourpre comme un millier d'étoiles.

Elles étaient assez grosses pour pouvoir les distinguer individuellement, mais de taille différente, leurs pétales arboraient de toutes les couleurs, du rouge au bleu, en passant par chaque teinte de jaune et d'orange et leurs formes étaient toutes différentes. Il y en avait des pointues,  des rondes, en forme de cloche, en ombrelle, en capitule et en autant de variétés qu'on ne pouvait les imaginer. Certaines semblaient même descendre du ciel et flotter simplement à des hauteurs différentes.

Le spectacle en était si apaisant que l'adolescente en oublia sa condition pendant quelques instants. Puis,  son esprit se perdit à se demander à quel point il serait agréable de contempler ce phénomène allongé sur le dos, de s'endormir... « Arrête ! » s'insurgea-t-elle en elle-même, Soraya ferma les yeux pour mieux se concentrer, grave erreur. Cette fois elle ne put plus s'en empêcher et tomba à genou de fatigue, puis s'écroula au sol. Sous ses paupières, commençaient déjà à se succéder des images floues et des scénarios grotesques. L'adolescente sombrait peu à peu dans le monde des songes, mais une partie de sa conscience se débattait encore. L'ultime instinct de survie la maintenait dans un état semi-éveillé, lorsqu'elle entendit un bruit. Un bruit qui la réveilla juste assez pour qu'elle puisse reprendre le contrôle de son corps.

La jeune fille ouvrit péniblement les paupières, puis se redressa lentement en position assise. Elle huma l'air à plein poumon, soulagée d'être toujours éveillée. Qui sait si elle aurait rouvert les yeux une fois endormi ? Peut-être serait-elle morte pendant son sommeil. Curieusement, il faisait plus sombre que tout à l'heure, mais Soraya n'y prêta pas attention,  se concentrant plutôt sur le bruit qu'elle entendait toujours. Elle sentait ses oreilles  bouger d'une drôle de manière dans la direction de ce qui semblait être des voix. Elle leva la main gauche et palpa son oreille. Elle semblait mince, fragile et... pointue ! D'une certaine manière, elle n'en était pas vraiment surprise, elle se dit que ses oreilles avaient probablement toujours été comme ça. Pourtant, quelque chose la tracassait énormément à propos d'elles, mais elle fut incapable de mettre le doigt dessus.

Lorsque la jeune fille tourna la tête dans la direction des sons, elle aperçut un bâtiment au loin.  « Un bâtiment, des voix... Des voix ! » Aussi vite qu'un courant électrique, les liens se firent dans son esprit qui retrouva en un instant toute sa vigueur, Soraya se releva brusquement et courut dans la direction du bâtiment en hurlant. Trop excitée, l'adolescente ne se rendit pas compte qu'aucun son ne sortait de sa bouche, elle entendait ses propres appels dans son esprit, aussi fort que s'ils étaient réels. Elle n'arrivait tout simplement pas à croire qu'elle n'était pas seule et l'idée que les habitants de cet endroit hors du commun pouvaient être hostile ne lui traversa même pas la pensée. La joie et l'espoir lui donnait des ailes. Portée par l'euphorie du moment, Soraya oublia sa faim, sa soif et sa fatigue, mais ils ne tardèrent pas à lui rappeler leur présence en l'obligeant à ralentir à mi-chemin. Elle trébuchait, mais qu'importait la douleur ? Qu'importait l'effort ? Son salut se trouvait devant elle. La jeune fille les voyaient bien à présent. Deux personnes, un homme et une femme, se trouvaient devant le bâtiment recouvert de cuivre, ils se tenaient près d'un camion et semblaient discuter ensemble.

La femme avait la peau sombre et sa chevelure frisée, de la même couleur que le ciel, flottait doucement dans son dos comme un nuage. Même de loin, elle semblait dure et sérieuse, tout le contraire de l'homme avec qui elle discutait, lui, ne cessait de sourire avec sa posture nonchalante appuyé sur le camion. Il avait d'ailleurs une drôle d'allure avec sa chemise et son chapeau de paille. Les deux étaient si concentrés dans leur conversation qu'ils faillirent ne pas voir arriver la jeune fille et sursautèrent à son approche, ce qui produisit le même effet chez Soraya. Elle se demanda alors pour la première fois s'il avait été une si bonne idée de rejoindre ces individus. Son coeur cognait si vite et fort dans sa poitrine, que ses battements se répercutaient jusque dans son cou et ses oreilles. Elle respirait bruyamment et ses jambes tramblantes n'en pouvaient plus, elle était épuisée. Impossible de faire marche arrière, alors l'adolescente se contenta de fixer du regard ces premiers visages qu'elle voyait, ne sachant pas trop si elle devait commencer à parler la  première ou si elle devait plutôt attendre qu'ils lui adressèrent la parole.


Dernière édition par FreeSoul7 le Sam 18 Aoû - 2:56, édité 1 fois


FreeSoul7
Cyantifiques
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Cyantifiques
Sam 18 Aoû - 2:39
« Tout de suite après, le loup lui a mordu le bras, comme ça, crac !
- Et toi, tu tenais la chandelle en arrière-plan ?
- On peut dire ça comme ça. Rien n'ira mieux si nous intervenons dans toutes leurs histoires, surtout lorsque nous tâchons de les éloigner des nôtres. Je les ai simplement redirigés vers l'infirmerie au moment opportun.
- Sans indiquer précisément où elle était. Hm.
- C'est parce que...
»

Coupant sa phrase en plein milieu d'un mot, Dalton se tourna vivement, puis maquilla sa surprise par un grand sourire. Son acolyte, Curie, réalisa à son tour, non sans enchaîner sur un bref recul pour allonger la distance en elle et leur nouvelle interlocutrice. C'était aussi une façon de signaler qu'elle laissait le blond à chapeau mener la discussion et qu'elle n'interviendrait que si nécessaire.

« Enchanté, dit Dalton à la jeune fille visiblement nerveuse. Pouvons-nous vous aider ? »

Son sourire filtrait toute réaction éventuelle de sa part quant au physique et à l'attitude de l'intéressé. Tout portait à croire qu'il lui avait suffi de quelques secondes pour se faire une idée de la situation, ou qu'il en fallait bien plus que ça pour le troubler dans ses habitudes.
FreeSoul7
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Dim 19 Aoû - 5:38


-Enchanté, pouvons-nous vous aider ? L'homme au chapeau de paille souriait comme si la situation avait été des plus banales, tandis que sa camarade se tenait en retrait, l'air sévère. Soraya se sentait intimidée face à ce curieux duo. Arriver de nulle part au milieu de la conversation d'inconnus n'était pas la meilleure manière de faire bonne impression, mais de toute façon, il était trop tard et compte tenu des circonstances, elle n'aurait pas pu faire mieux. La jeune fille craignait surtout que ses nouveaux interlocuteurs ne cachent de mauvaises intentions, mais elle fit à nouveau taire cette peur qui ne ferait que l'empêcher d'avancer.

Soraya ouvrit alors la bouche pour parler, puis ce fut le choc, comme un énorme coup de poing dans le ventre qui lui coupa le souffle. Rien ne sortait de sa bouche, seul le silence envahissait la plaine. Elle tenta tant bien que mal de délier ses cordes vocales, mais elle avait l'impression que quelque chose tirait au fond de sa gorge et bloquait toute onde sonore. Au bout de quelques vains essais, elle abandonna et c'est à ce moment précis qu'elle ressenti toute l'ampleur de ce qui venait de se produir. Un grand vide s'installa au fond d'elle, tel un trou noir, elle sentait qu'au delà de sa voix, c'était une partie d'elle-même qu'elle venait de perdre. Une pièce si importante qu'elle ne pouvait envisager la vie sans elle.Sa gorge se noua et elle sentit le picotement des larmes lui monter aux yeux avant qu'elles ne cascadent doucement le long de ses joues.

Elle fixait le vide d'un regard abattu, quand soudain, Soraya chancela, foudroyée par un éclair de douleur. Son visage déformé par la souffrance, elle serrait les paumes contre ses tempes. Elle avait l'impression que quelqu'un tentait de lui enfoncer des clous dans le crâne et à chaque clous, un flash, une image entrait dans sa tête pour s'effacer aussitôt. Elle sentait l'urgence dans ses veines et jusque dans ses os, tout son être le savait, ces images étaient importantes à un point qu'elle ne saurait le décrire. À chacune d'entre elles envolée, une nouvelle perte, un nouveau fragment d'elle-même détruit dans le néant. Puis, doucement, la douleur diminua, de vague en vague elle s'estompa, ne laissant que dévastation derrière elle.


Dernière édition par FreeSoul7 le Mer 22 Aoû - 22:33, édité 1 fois


FreeSoul7
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Mer 22 Aoû - 13:07
Quand il avait senti la jeune femme vaciller, Dalton s'était, par réflexe, avancé en sa direction pour lui éviter une fâcheuse rencontre avec le sol. Puis il avait regardé un bref instant sa comparse pour lui murmurer un "Qu'est-ce qu'on en fait ?" muet. Il trouva finalement sa réponse tout seul, en dirigeant doucement la dessinatrice, d'une main sur l'épaule, vers le camion dont l'arrière était ouvert et permettait à une personne de s'asseoir.

« Bon.. Est-ce que ça vous fait mal quelque part ? » demanda-t-il, indécis, après avoir laissé à Soraya quelques instants pour reprendre un peu ses esprits.

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Jeu 23 Aoû - 0:52


Trop accablée pour porter attention à son environnement, Soraya s'était laissée conduire derrière le camion. Lorsqu'elle entendit la voix de son bienfaiteur, elle eu l'impression de sortir d'un brouillard sans fin. « Bon... Est-ce que ça vous fait mal quelque part ? » Lentement, les pensées de l'adolescente s'alignèrent et elle put à nouveau réfléchir normalement. Non, la douleur, physique, du moins l'avait quitté, mais pour ce qui était du reste, c'était autre chose. Comment allait-elle pouvoir leur demander ce qui se passait ? Quel était ce sentiment d'oppression omniprésent qui la harcelait sans arrêt depuis qu'elle s'était réveillée dans ce monde absurde ? Comme si elle avait toujours été là, mais qu'elle avait vécu, quelque part, une autre vie, à une autre époque, voir dans un autre univers. Une autre vie qui tentait visiblement de la rattraper, mais qui à chaque fois était repoussée par la force obscure de l'endroit.

La jeune fille frotta ses yeux, prenant une grande inspiration et tenta d'écarter ses pensées un instant. Les oreilles baissées, elle tremblait à chaque expiration . Soraya devait déterminer un ordre de priorités. Premièrement, bien avant son interminable liste de questions, de peurs et d'angoisses, la faim et la soif étaient les plus menaçantes. Comme pour appuyer son raisonnement, le ventre de l'adolescente émit une longue plainte désespérée. Elle serra aussitôt ses bras autour de sa taille, gênée par la situation. N'était-elle pas déjà assez humiliée ? Soraya mit toutefois son orgeuil de côté et oubliant ce qui venait de se produire, elle leva ses yeux violacés vers l'inconnu aux cheveux blond. Il fallait lui faire comprendre qu'elle était... ''muette''.

Ce mot n'avait pas de sens, même devant les faits indéniables, Soraya n'arrivait pas à y croire. Cela ne pouvait être la réalité, pourtant elle savait très bien que ce n'était pas un rêve non plus. Peut-être était-ce seulement temporaire? Peut-être retrouverait-elle sa voix un peu plus tard? L'adolescente se gifla intérieurement, ce qui était en train de lui arriver était tout ce qu'il y avait de plus réel et bien qu'elle le regretta amèrement, elle s'imaginait très bien que les chances pour qu'elle retrouve tout ce qu'elle avait perdu étaient totalement dérisoires. L'espoir,  aussi naïf qu'inutile.

Soraya essaya donc de communiquer son handicap par un signe de la main au niveau du cou tout en faisant des ''non'' désolés de la tête. Il lui faudrait bien trouver une façon plus efficace de communiquer, mais pour l'instant, la situation était sans issue et elle ne savait que faire d'autre.

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FreeSoul7
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Dim 26 Aoû - 21:03
Face à ces signes, Dalton hocha la tête, signifiant qu'il avait compris le message. Il se retourna, marmonnant quelque chose d'incompréhensible au passage, puis extirpa d'un grand sac un petit pain protégé par un film en alluminium peu soigneusement appliqué. Un peu sec et accompagné d'une odeur assez peu encourageante, il semblait toutefois relativement ordinaire.

Tandis qu'il donnait à Soraya de quoi se sustenter, Dalton ajouta :

« Cela fait longtemps que ce camion roule, nous n'avons donc plus grand chose. »

Il désigna le laboratoire qui s'étendait autour d'eux.

« En revanche, si vous avez toujours faim, vous pourrez trouver bien plus de choses à l'intérieur, pour peu de fouiller un peu. Il doit aussi y avoir de quoi écrire. »

En fond, Marie Curie haussa les épaules. Certains ne perdent jamais le nord.
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Mar 28 Aoû - 4:08


Le bienfaiteur de Soraya lui tendit quelque chose entre les mains. C'était un morceau de pain sec et mal emballé qui semblait avoir passé un certain temps dans le sac dont il avait été extirpé. L'odeur de celui-ci ne donnait pas franchement envie, mais peu importait, pour la jeune fille, cela représentait déjà une bénédiction. Elle se tourna à nouveau pour orienter des yeux reconnaissants sur l'inconnu qui venait littéralement de la sauver. Puis, elle mordit dans le morceau de pain, le serrant dans sa mâchoire et tirant de toute ses forces avec ses canines pointues jusqu'à ce qu'elle réussisse à en arracher une partie, quitte à briser se briser les dents au passage. Elle entreprit alors de mâcher la substance aussi dur que de la pierre. Peu à peu, le bout de pain se mit à ramollir et son goût à la fois amer et acide,  à envahir la bouche de l'adolescente. Elle résista à l'envie de recracher le morceau et l'avala d'un trait. Cette petite portion de nourriture, si tant on pouvait l'appeler ainsi, tromperait sa faim pendant un moment à défaut de la combler complètement.

« En revanche, si vous avez toujours faim, vous pourrez trouver bien plus de choses à l'intérieur, pour peu de fouiller un peu. Il doit aussi y avoir de quoi écrire. »

Soraya jeta un coup d'oeil derrière elle à travers le par-brise, les autres clés de sa survie se trouvaient donc à l'intérieur de ce curieux bâtiment en cuivre, ainsi que du papier, son seul espoir de communiquer avec les autres. Elle avait en effet déduit que ces deux personnes devaient monter la garde pendant que d'autres se trouvaient  dans le bâtiment. Sinon pourquoi seraient-ils là dehors ?

L'adolescente se leva doucement et se retourna vers les deux individus. Elle s'inclina légèrement en joignant les mains tout en tenant fermement son précieux bout de pain, seule façon qu'elle eut trouver de leur montrer sa gratitude. Elle priait pour que son regard exprime tous les mots qu'elle n'arrivait pas à prononcer. À cette pensée de nouvelles larmes lui montèrent aux yeux sans qu'elle les laissa s'échapper, déterminée à montrer qu'elle pourrait tenir, elle contourna le camion pour se diriger vers l'étrange baraque, non sans se retourner, quelque peu effrayée de quitter les premiers visages qu'elle avait rencontré.

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