[Jour 16][Fin P4] PRANK : Je fais croire à Ziza que les logisticiens sont utiles. [Avec Ziza][Eh oui]

Pour situer, ce RP se situe juste là où se termine le Bilan. Et pour Al, avant son RP avec Amelia (comme quoi, heureusement que j'avais pas donné de contexte)

Al était bien le dernier à savoir s'il devait être ravi, surpris, outré, en colère ou même déprimé par la tournure des évènements. D'abord, les gargouilles et leur invasion de la Base - normal, les cyantifiques nous avaient prévenu. Puis, on réalise qu'elles sont étrangement peu hostiles - toujours se méfier de l'Esquisse. Enfin. C'est même une chance car si elles avaient eu le moindre sens des priorités, elles auraient pu détruire la Base sans que quiconque ne réagisse, en particulier les glandus qui s'étaient crus au club dessin du mardi - jour estimé si l'on comptait le "Jour 1" comme un Lundi - après-midi, ou plus généralement ceux que le matheux aurait bien volontiers jeté dans un tas d'objets pour leur inculquer par la pratique le concept de danger.

Pourtant, ce qui perturbait Al était sans rapport avec les dessinateurs (dont il avait désormais l'habitude), mais plutôt la réaction des gargouilles. Qui s'étaient… Erhm. Tout bonnement figées sur place devant et dans la Base. Plus de batterie ? 1, 2, 3, soleil ?

Bon, il suffirait de dire que l'intrigue était de leur côté pour cette fois, ou que les gargouilles avaient des horaires de bureau au point de ne pas travailler une seconde de plus que la durée fixée. Dans tous les cas, avoir des tas de pierre potentiellement sous leur nez n'était pas le meilleur moyen que les rares personnes censées de la Base avaient de passer une bonne nuit. Brrrr. Déjà qu'Al était fort étonné de parvenir à fermer l'oeil de temps en temps, inutile d'incrémenter le désastre.

Toutes ces "réflexions" l'avaient amené à entreprendre aussitôt quelque chose d'inattendu. Un logisticien qui bosse et utilise ses propres mains, qui l'eut cru, après tout ? Il était donc rentré dans le bâtiment avec une ferme intention de le débarrasser de tout danger. Du moins celui qui était non humain, c'est-à-dire une part tout trop faible.

Mais en parlant de danger… Voilà qu'il en croisait justement un de taille réduite, probablement dix minutes ou moins après qu'il ait commencé à fouiller les pièces à la recherche des indésirables statues de pierre.

« Tiens, le goûter du club des étoiles de mer a pris fin ? » glissa-t-il à Ziza, avec la condescendance labellisée AOC (Al d'origine contrôlée).

Si vous hésitez sur la façon d'ouvrir une porte, défoncez-la.
…
C'est seulement pour la métaphore, hein.

Résumé:

Ziza observait une des figures de pierre d'un œil suspicieux. Elle avait passé la journée à essayer de mettre en garde ses amis du club des étoiles de mer contre les gargouilles, à essayer d'éloigner Emi de leur portée… et voilà que ces dernières avaient eu la bonne idée de se figer un peu partout  dans le bâtiment. Le moins qu'on puisse dire, c'est que leur comportement - ou absence de comportement, pour être plus précis - était louche. Des objets immobiles l'étaient toujours.

Règle n°4 de survie dans l'Esquisse : Un objet qui bouge est dangereux. Un objet qui ne bouge pas le sera sûrement plus tard.

Elle effleura la statue avec précaution, s'attendant encore à la voir s'animer à son contact. La présence des gargouilles rendait les couloirs encore plus déroutants qu'à l'ordinaire. On se serait cru au beau milieu d'une installation artistique. Peut-être que contrairement à l'idée que s'étaient faite tous les dessinateurs s'étant essayés à la métaphore, l'Esquisse était l'artiste et non l'œuvre ? Le concept méritait d'être creusé…

Irationnal Gargouilles, par Esquisse, l'exposition temporaire qui rend les visiteurs fous. Avec son entrée gratuite, on peut dire que vous n'en aurez pas pour votre argent.

En attendant, il était hors de question qu'elle passe la nuit en compagnie de ces gargouilles. Si ce monde avait décidé de reproduire des scènes de La nuit au musée, ce serait sans elle. Dormir avec une vieille poupée était probablement plus rassurant que de se trouver inconscient à côté de ces blocs de pierre.

Il devait bien exister un moyen de les déloger. Ne pouvait-elle pas profiter de leur inactivité pour s'en débarrasser ? Elle n'arriverait certainement pas à les déplacer toute seule, mais peut-être qu'en demandant à Cydna ou à Kim de l'aider…

« Tiens, le goûter du club des étoiles de mer a pris fin ? »

Ziza leva les yeux au ciel. Il ne manquait plus que les sarcasmes de ce crétin de rouquin pour illuminer sa journée. Contenir Play n'avait pas été suffisamment fatiguant comme ça.

Tiens, tu n'es pas encore assez dépressif pour fermer ta gueule ?

« Al, franchement, j'ai pas envie de jouer à ça. »

Elle n'avait pas envie de recommencer. Pas envie de craquer comme l'autre soir.

« Mais si tu veux te rendre un peu utile pour la Base, pour une fois, tu peux chercher avec moi comment se débarrasser de ces trucs. »

Ou rendre service à l'humanité et aller te perdre ailleurs.

Résumé:

Et quand la porte que vous venez de défoncer vous rend la monnaie de votre pièce, esquivez avec délicatesse. Ou faites semblant.

Ces jeunes n'ont plus le sens de l'humour.

« Figure-toi que je n'avais pas attendu ton conseil avisé pour m'y pencher, miss. »

Il palpa à son tour la fameuse statue qui se trouvait à côté d'eux - si seulement il n'y en avait pas d'autres - puis en fit le tour. La question était de savoir si les lois de la logique seraient clémentes ou non. Celle-ci faisait à peu près la taille de Ziza, mais présentait une silhouette légèrement moins... gracile. Il tenta prudemment de la pousser, de manière à appréhender le poids de l'animal, mais aussi confirmer que cela ne réveillerait pas.

« Ah. Je sens qu'on va s'amuser.. » grimaça Al, constatant que les lois de la physique n'avaient pas doté les gargouilles d'un poids plume. Il aurait presque préféré que la gargouille s'anime, afin qu'on puisse envisager un plan génial pour l'attirer en dehors de la Base en sacrifiant Ziza. Mais là, de toute évidence, il allait soit mourir par allergie au sport, soit devoir mobiliser des effectifs. S'il faisait travailler la gamine et que Kim avait le malheur de passer, le matheux pouvait affirmer qu'il serait encore maltraité.

Sauf que Kim n'était pas là. Et qu'il fallait faire bouger ce tas (ainsi que d'autres après). Et que moins on se foule, mieux c'est.

« Tu veux bien m'aider à traîner cette chose dehors ? Ce serait dommage que je sois le seul à être utile. »

Dommage, non, mais douloureux, oui.

Spoiler:

Elle commençait déjà à regretter de ne pas lui avoir demandé de partir. À défaut d’être plus utile, sa réponse aurait été plus honnête. Elle n’avait pas envie de le voir, pas envie de l’entendre. Sa simple présence l’agaçait. Il n’était peut-être pas trop tard. Elle pouvait encore l’esquiver, prétendre un mal de tête et aller chercher quelqu’un d’autre. Cydna ne devait pas être bien loin et Kim était sûrement resté en cuisines…Mais elle n’était pas certaine de vouloir les impliquer, finalement. Al était peut-être un crétin, mais il n’en restait pas moins un crétin motivé… Un imbécile qui voulait bien faire, et qui pouvait être efficace dans ses moments de gloire.

« Ah. Je sens qu'on va s’amuser… grimaça le rouquin.
- On s’amuse toujours avec toi. marmonna-t-elle en guise de réponse. »

Le fun était mort enterré avec la bonne foi.

« Tu veux bien m'aider à traîner cette chose dehors ? Ce serait dommage que je sois le seul à être utile.
- Dis plutôt que sans moi pour t’aider à la traîner tu ne le seras pas du tout. »

Elle haussa les épaules.

« Mais puisque c’était si gentiment demandé j’accepte de t’aider. »

Elle n’allait pas refuser sa proposition après s’être elle-même demandée comment parvenir à déplacer les gargouilles. Ils n’étaient pas bien musclés et n’avaient toujours pas la moindre idée de la nature de ces choses, mais sur un malentendu, ils arriveraient peut-être à faire un peu de bien dans ce monde.

Elle examina la créature de pierre, cherchant la meilleure prise de son côté. Il était dommage que l’Esquisse n’ait pas jugé bon d’ajouter des poignées à ses statues vivantes.

« Avant qu’on essaie de soulever ce truc, tu n’aurais pas vu un chariot dans le coin par hasard ? »

Probablement pas. J’ai l’impression qu’on trouve de tout dans la Base, sauf ce qu’on cherche.

Résumé:

Bonne ambiance.

C’était la seule chose qu’il avait pu penser en se recevant la réponse de Ziza, quand bien même elle semblait prête à l’aider.
Quelque chose, dans leur échange, était en quelque sorte dérangeant. Presque nerveux. L’air était si lourd qu’il augmentait probablement le poids de la gargouille, et donnait à Al une excellente raison de vouloir être ailleurs malgré son… hm. Sens du devoir ? Pitié pour la survie du groupe ? Comment nommer ça de façon non ironique ? En tout cas, il était là, et probablement contraint d’y rester.

Puis Ziza lui demanda si on avait vu un chariot.

Oui, j’en ai vu un en arrivant, mais je pensais que ça serait plus amusant de le faire à la main. Je valorise l’effort physique, comme tu peux t’en dout…

Après avoir bâillonné une part de son esprit, il offrit une réponse décente, bien que prononcée de façon assez nonchalante :

« Si seulement. »

À partir de là, chers lecteurs, deux tactiques étaient envisageables. La première, approuvée par le Haut Conseil des Dessinateurs, consistait à faire les choses de façon brute et stupide, c’est-à-dire pousser, tirer, et espérer rejoindre la porte. La seconde consistait à se séparer jusqu’à trouver, au choix, un cyantifique à qui reléguer le boulot, un chariot ou un objet utile quelconque. (Une tactique idéale pour piéger son camarade et ne jamais revenir, soit dit en passant.)

« Bon, trancha-t-il après avoir brièvement mentionné les deux alternatives. Dé de chance ou de force ? »

Spoiler: