[Jour12 - Serre-bibliothèque] Cultivez-vous ! • Pythagore&Mark

« Si je perds encore dix kilos il ne restera plus que mon squelette... Ce serait dommage de finir comme ça après être enfin tombé sur un être humain normal, non ? »

« J'ai toujours rêvé d'avoir un squelette pour ami. » lança Mark.

Mark sursauta au son d'un grincement. On aurait dit que quelqu'un marchait sur une vieille latte, ou ...

« Tu as entendu ça ? » demanda Mark avant de jeter un regard soupçonneux à la pièce.

« C'est moi ou les étagères ont changé de place ? »

Résumé:

Pythagore grimaça. Un bruit strident venait de retentir et ses oreilles ne l'avaient visiblement pas apprécié.

-  Tu as entendu ça ? lui demanda Mark. C'est moi ou les étagères ont changé de place ?

Un bref regard suffit à Pythagore pour constater qu'effectivement, les bibliothèques ne se trouvaient pas si proches quelques secondes plutôt... Il leva les yeux vers les mezzanines plus élevées avant de se rendre compte que le plafond de la serre lui-même semblait s'être abaissé.

- Il n'y a pas que les étagères, le plafond aussi a bougé...

Cela ne présageait vraiment rien de bon. S'ils ne faisaient rien, ils allaient se retrouver pris au piège.

- On sort d'ici. Tout de suite.

Pas question de mourir écrasé entre deux rangées de livres. S'ils avaient survécu à un dragon, se faire avoir par des murs serait le comble du ridicule. Il se hâta vers la sortie, pressant le pas... Mais alors que les meubles de la pièce se resserraient, la porte s'éloignait de plus en plus.

- Qu'est-ce que...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. À trop vouloir se concentrer sur la porte, il n'avait pas vu la pile des livres à ses pieds et avait trouvé réussi à s'étaler sur le parquet en voulant l'esquiver au dernier moment.

- ... Un seul commentaire et je te tue. murmura-t-il à l'adresse de Mark, en se relevant péniblement.

Résumé:

« Il n'y a pas que les étagères, le plafond aussi a bougé... »

« Ô joie. »

« On sort d'ici. Tout de suite. »

Mark ne demandait rien de mieux. Il s'élança à la suite de Pythagore. La sortie était proche, ils devraient pouvoir l'atteindre rapidement ... si seulement celle-ci ne reculait pas à chaque pas.
Pythagore, devant lui, trébucha sur une pile de livres et s'étala de tout son long. Mark ne put s'empêcher de lâcher un petit ricanement.

« ... Un seul commentaire et je te tue. »

« Quelle grâce. »

Il lui tendit une main charitable.

« Je vais vraiment finir par croire que les livres en ont après toi ... »

Résumé:

- Quelle grâce. ricana Mark.

Mais quel...
Pythagore ignora délibérément sa remarque, ne souhaitant pas devenir grossier. Il se vengerait plus tard s'il en avait l'occasion...  Autrement dit s'ils arrivaient à se sortir de là. Il saisit quand même la main que Mark lui tendait de bonne grâce.

- ...Merci. lâcha-t-il, ne restant pas longtemps rancunier.
- Je vais vraiment finir par croire que les livres en ont après toi... lança son compagnon.
- Tant que celui que tu m'as passé ne me mord pas, je suppose que ça va... ajouta-t-il avec un sourire en coin.

Enfin, c'était bien beau mais ils n'avaient pas toute la journée. Les étagères continuaient de se resserrer autour d'eux et leur porte de sortie essayait de filer à l'anglaise...

- On tente de piquer un sprint jusqu'à cette fichue porte ? Promis cette fois je ne tombe pas !

« Tant que celui que tu m'as passé ne me mord pas, je suppose que ça va... On tente de piquer un sprint jusqu'à cette fichue porte ? Promis cette fois je ne tombe pas ! »

« Y'a intérêt, ouais ... » lâcha Mark juste pour la forme.

Puis tous deux coururent de nouveau vers la porte qui semblait toujours aussi affreusement loin. Pendant un bon moment, Mark crut sincèrement qu'il n'y arriveraient pas. Surtout quand, en arrivant devant la porte, il se rappela qu'il avait -quel idiot !- fermé la porte derrière eux en entrant. Ils perdirent quelques précieuses secondes à retirer la planche en bois qui bloquai l'ouverture de la porte, mais ils y parvinrent finalement.

Mark et Pythagore franchirent la porte, enfin.

Le littéraire se laissa tomber au sol avec un râle d'agonie à moitié feint seulement.

Résumé: