Merry Christmas ▬ Thalès.
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Jeu 1 Jan - 23:52
Ce songe se passe dans un futur alternatif, où les dessinateurs auraient réussi à sortir de l’Esquisse, pour reprendre, comme ils le pouvaient, leur vie. Avec plus ou moins de séquelles. Et sans probablement en parler autour d’eux, car c’est assez risqué haha.
Bientôt Noël. Les signes ne trompaient pas : la buée s’échappait au rythme des respirations, les décorations ornaient les vitrines, et le centre-ville était bondé de gens cherchant leurs présents. Il ne neigeait pas, on était techniquement encore en pleine journée, malgré la lumière plutôt douce, mais l’ambiance était là. En tout cas, un certain jeune homme la ressentait à plein régime, depuis ses lèvres aux courbes gelées à son cœur battant la chamade.
Il se faufilait rapidement à travers les passants, esquivant comme il le pouvait chaque obstacle se dressant sur sa route, protégeant le petit carton entre ses mains et sa besace qui rebondissait dans son dos. Après une intense lutte, le Graal fut enfin visible : un petit café, où il devait rencontrer son rendez-vous du jour. Qui était déjà là. Un petit sprint pour s’extirper de la foule, et le voilà qui souriait à pleines dents.
▬ Thalès !
Au risque de faire sursauter plusieurs personnes au nom célèbre, ou encore par son attitude de petite-amie retrouvant l’élu de son cœur. Mais cela n’avait aucune importance. Parce que malgré sa peau blanche marquée par le froid, et ses mèches corbeaux dans tous les sens, Diablo avait trouvé Thalès. Qui n’était plus tout à fait Thalès, comme il n’était pas Diablo. Diablo n’était plus Diablo que dans l’appartement ou quand… il rencontrait une de ces autres âmes si spéciales. En un clin d’œil, son paquet atterrit sur une table et il se pendit au cou du jeune homme, tout sourire, un « Joyeux Noël » au bout des lèvres.
Avant de réaliser. Et de s’écarter d’un bond en couinant, un peu plus rouge. Puis de se perdre en marmonnements. Trop heureux de voir l’un de ses rares amis, probablement. Enfin. Il aimait penser que Thalès était un ami. Pour lui, c’était le cas, en tout cas. Ayant fait ceci dit quelques progrès depuis, Diablo secoua bien vite la tête pour fourrer le fameux paquet dans les bras de Thalès.
▬ Gâteau de Noël, fut la seule explication, avant que les mains ne plongent dans la besace pour sortir une longue écharpe rayée dorée et noir, qui termina sa course autour du cou de Thalès. Et ça, c’est pour toi. Enfin le gâteau aussi, hein. Mais. Et heu ça fait un peu Harry Potter mais je… je trouvais que ça t’allait bien.
Et hop, retour dans la besace, avec cette fois un paquet emballé.
▬ Et ça, c’est pour Pytha’. C’est… encore une écharpe. Mais je pensais que… enfin…
Thalès et Pythagore. C’était une association importante. Diablo serra les lèvres, à court de mots, pour finir par tenter un petit sourire. Il était heureux de le revoir, vraiment. Même s’il avait dû aller jusque dans sa ville pour ça, et poser un congé. Cela en valait la peine.
- Spoiler:
- Et voilààà, comme promis. J'espère que j'ai pas trop fail et pardon j'ai écris beaucoup haha. ;; (surtout au besoin n'hésite pas).
Note :: Si vous voulez voir à quoi ressemble Diablo du futur... Here ♥
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Ven 2 Jan - 1:41
Il s'était mis juste à côté de la fenêtre et n'avait même pas enlevé son bonnet. Sur sa table, un chocolat chaud vidé de moitié dont quelques vapeurs s'extirpaient toujours, et l'exemplaire le plus récent du journal local. Il n'avait pas pu s'empêcher d'être en avance et de commander. C'était l'une des rares fois où il allait discuter avec quelqu'un qui venait… de cet endroit-là. De ce monde qu'il ne pourrait jamais oublier et qui avait à vrai dire radicalement altéré le cours de sa vie, et son physique qui en avait gardé un corps entièrement blanc, donc sensible aux rayons du soleil. C'est pourquoi l'hiver et ses nuages n'étaient pas pour lui déplaire. Il n'avait pas à craindre le retard éventuel de celui qu'il attendait.
« Thalès ! » s'exclama une voix qui le fit sursauter bien plus que n'importe quel individu présent autour. Il vit la silhouette connue se diriger vers lui, déposer sauvagement son paquet et faire ce que l'on pourrait appeler un câlin de l'amitié. Ou une accolade. S'éclaircissant la voix - ça aussi était resté, même s'il avait en très grande partie guéri sa gorge au fil du temps -, il entreprit de saluer lorsqu'il vit que son interlocuteur s'était retiré, gêné.
« Je préfère que tu m'appelles Théo', commença-t-il en anglais, c'est mon prénom. Mon vrai prénom. Joyeux noël.. je vois que tu as bonne mine. »
Celui qui n'était plus tout à fait Thalès accompagna sa tirade d'un sourire qui se voulait amical. Il avait conscience qu'il était encore un peu étrange, que ses expressions pouvaient être effrayantes ou sa peau immaculée rebutante. Mais Diablo, qu'il n'oserait nommer que par son nom réel, avait comme lui vu bien plus terrifiant.
Et surtout, l'heure n'était pas à reparler de ça. C'était Noël, Diablo lui enfournait le paquet dans les mains et lui enroulait une écharpe autour du coup.
« Gâteau de Noël. Et ça, c’est pour toi. Enfin le gâteau aussi, hein. Mais. Et heu ça fait un peu Harry Potter mais je… je trouvais que ça t’allait bien. »
Il resta un instant interdit, d'autant plus que son interlocuteur avait immédiatement remballé le présent pour en dégainer un identique, cette fois destiné à un certain "Pythagore" que Théo n'avait plus entendu être nommé ainsi depuis fort longtemps. Ah, oui, c'était leur duo, et lui-même avait oublié pourquoi ils avaient choisi leurs souvenirs de troisième pour pallier à cette absence d'identité. Il avait beaucoup trop coupé les ponts avec l'Esquisse pour cela, mais cela avait été une rupture nécessaire. Pour espérer une vie normale. Pour quitter le chantier sur lequel il s'était aventuré.
« Merci, j'aime bien Harry Potter, et je suis sûr que Daniel appréciera aussi... Je suppose que tu ne peux pas rester pour manger le gâteau avec nous ? »
Silencieusement, il désigna une chaise en face à son interlocuteur. Avec qui il avait bien l'intention de discuter un peu. Cela faisait longtemps et, déjà, au bout de quelques secondes, tant de vieux souvenirs étaient revenus. De quoi se prendre un sacré coup de vieux huit ans plus tard.
« Café ou chocolat ? » demanda-t-il avant de ranger le gâteau dans son propre sac. Et d'en sortir également un paquet, emballé avec précision et soin quelques jours auparavant. Il ne savait pas grand chose de Diablo, alors il avouait avoir fait dans le classique. Sans brutalité, il déposa le paquet devant l'ex-dessinateur. Sans dévoiler son contenu.
« Ce n'est pas grand chose, je ne suis pas très doué pour les présents. Sinon, qu'est-ce que tu deviens ? »
Hiii, j'espère que ça te conviendra. ;;
Thalès du futur ressemble à Thalès. En plus grand, en à peine plus bronzé, avec des yeux normaux mais clairs. Il a une coiffure plus organisée aussi, et une tenue assez "habillée", donc il fait très adulte.
« Thalès ! » s'exclama une voix qui le fit sursauter bien plus que n'importe quel individu présent autour. Il vit la silhouette connue se diriger vers lui, déposer sauvagement son paquet et faire ce que l'on pourrait appeler un câlin de l'amitié. Ou une accolade. S'éclaircissant la voix - ça aussi était resté, même s'il avait en très grande partie guéri sa gorge au fil du temps -, il entreprit de saluer lorsqu'il vit que son interlocuteur s'était retiré, gêné.
« Je préfère que tu m'appelles Théo', commença-t-il en anglais, c'est mon prénom. Mon vrai prénom. Joyeux noël.. je vois que tu as bonne mine. »
Celui qui n'était plus tout à fait Thalès accompagna sa tirade d'un sourire qui se voulait amical. Il avait conscience qu'il était encore un peu étrange, que ses expressions pouvaient être effrayantes ou sa peau immaculée rebutante. Mais Diablo, qu'il n'oserait nommer que par son nom réel, avait comme lui vu bien plus terrifiant.
Et surtout, l'heure n'était pas à reparler de ça. C'était Noël, Diablo lui enfournait le paquet dans les mains et lui enroulait une écharpe autour du coup.
« Gâteau de Noël. Et ça, c’est pour toi. Enfin le gâteau aussi, hein. Mais. Et heu ça fait un peu Harry Potter mais je… je trouvais que ça t’allait bien. »
Il resta un instant interdit, d'autant plus que son interlocuteur avait immédiatement remballé le présent pour en dégainer un identique, cette fois destiné à un certain "Pythagore" que Théo n'avait plus entendu être nommé ainsi depuis fort longtemps. Ah, oui, c'était leur duo, et lui-même avait oublié pourquoi ils avaient choisi leurs souvenirs de troisième pour pallier à cette absence d'identité. Il avait beaucoup trop coupé les ponts avec l'Esquisse pour cela, mais cela avait été une rupture nécessaire. Pour espérer une vie normale. Pour quitter le chantier sur lequel il s'était aventuré.
« Merci, j'aime bien Harry Potter, et je suis sûr que Daniel appréciera aussi... Je suppose que tu ne peux pas rester pour manger le gâteau avec nous ? »
Silencieusement, il désigna une chaise en face à son interlocuteur. Avec qui il avait bien l'intention de discuter un peu. Cela faisait longtemps et, déjà, au bout de quelques secondes, tant de vieux souvenirs étaient revenus. De quoi se prendre un sacré coup de vieux huit ans plus tard.
« Café ou chocolat ? » demanda-t-il avant de ranger le gâteau dans son propre sac. Et d'en sortir également un paquet, emballé avec précision et soin quelques jours auparavant. Il ne savait pas grand chose de Diablo, alors il avouait avoir fait dans le classique. Sans brutalité, il déposa le paquet devant l'ex-dessinateur. Sans dévoiler son contenu.
« Ce n'est pas grand chose, je ne suis pas très doué pour les présents. Sinon, qu'est-ce que tu deviens ? »
Hiii, j'espère que ça te conviendra. ;;
Thalès du futur ressemble à Thalès. En plus grand, en à peine plus bronzé, avec des yeux normaux mais clairs. Il a une coiffure plus organisée aussi, et une tenue assez "habillée", donc il fait très adulte.
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Mer 14 Jan - 6:04
Théo. Daniel. C’est vrai. Il avait oublié. Des mots si étranges. Des noms qui sonnaient de façon bizarre, au creux de l’oreille. Des choses banales, pour l’entièreté du monde. Des fausses notes, dans le cœur de Diablo. Si l’ancien Thalès avait tout fait pour se couper de cette expérience tordue et à juste titre, traumatisante, le jeune homme maintenant assis en face de lui n’avait jamais pu. C’est comme s’il était encore là-bas, en un sens. Rien n’en avait plus. Haha. Ses pensées ne ressemblaient à rien. Et lui aussi, il avait voulu oublier. Tout oublier. Juste redevenir comme avant. Se fondre dans les murs, et raser la véritable vie sans jamais l’atteindre.
Un quotidien angoissé mais paisible au fond, car familier. Sans horreur. Sans morts. Avec une douleur acceptable. Tellement insignifiante, quand il repensait à tout ça… Fermer les yeux et tout oublier était la bonne solution. Guérir pour avancer. Mais l’être qui s’était réveillé dans ce monde au ciel rosé n’existait plus. Il avait été brisé, et les morceaux s’étaient recollés comme ils avaient pu. Il ne l’avait pas voulu, mais il avait changé. Ce n’était probablement pas bien, mais c’était comme ça. Il était ce qu’il était désormais.
Et son reflet dans le miroir, si humain, si normal, lui avait paru complètement étranger. Alors le discret petit s’était teint les cheveux en noir corbeau, portait des lentilles dorées, et se maquillait bien souvent les yeux en noir pour cacher les cernes de ses nuits agitées. Diablo avait grandi, s’était forgé, mais il ne pourrait jamais oublier : les morts et la douleur. Les cauchemars qui l’épousaient toutes les nuits, comme une seconde peau, et qui ne partiraient plus. C’était juste comme ça, il s’y était fait.
Personne n’avait réellement compris, alors il s’était éloigné, en silence. Personne ne pouvait réellement comprendre. Sauf une poignée d’âmes. Et une, plus particulièrement. Qu’il n’avait pas arrêté de chercher depuis sa sortie. Et qu’il avait retrouvée.
▬ Non, Kahaüz m’attend à la maison.
Diablo attrapa une mèche corbeau et baissa un peu les yeux, essayant de ne pas rougir. Bon sang, il avait déjà dépassé ce stade. Il. L’avait. Dépassé. Il releva la tête et fit un doux sourire à Thal… Théo.
▬ Je dois encore préparer le réveillon. Désolé.
S’excuser. Pour ne pas imposer sa présence. Quelle audace. Avant, il n’aurait jamais osé mais… il apprenait. Il avait appris.
▬ Un chocolat. Merci.
Cette fois, il rougit un peu. Il avait encore des goûts d’enfant. Mais… était-ce mal ? Le sucré l’apaisait tellement. Les yeux mi-clos, bercé par une chanson de Noël qu’on entendait depuis la rue, il allait lancer un sujet de conversation quelconque, lorsqu’un paquet se posa sur la table.
▬ Oh.
Unique réaction. Avant un deuxième « Oh » accompagné d’yeux de hibou. Thalès lui avait préparé un cadeau. Il ne s’y attendait pas. Diablo préparait toujours tout, pensait à tout, à tout le monde, mais à lui… Une autre paire de manches. Grandir ne voulait pas non plus dire complètement changer. Il était resté le même, au fond. Il essaya de se secouer, de se reprendre, et saisit le précieux présent de ses mains tremblantes.
▬ N-n-non c’est parfait. Enfin c’est… c’est déjà beaucoup. Vraiment. Merci T-Théo.
Voilà que sa langue avait voulu de nouveau fourcher. Incorrigible. Diablo déposa le paquet sur ses genoux et l’observa comme si c’était la chose la plus précieuse du monde. Pendant un petit temps indéfini. Un peu perdu dans son petit monde. Avant de sursauter lorsque son chocolat arriva. De nouveau balbutiant et le rouge aux joues, il remercia la serveuse et releva la tête vers Thalès.
▬ Désolé. Et… la pâtisserie se porte bien.
Une toute petite boutique. Mais sa toute petite boutique. Son trésor. Il en était si fier. C’était tout récent, mais il avait toujours chéri cette échoppe de tout son cœur, dès les premiers jours, il y a déjà des années.
▬ Le gérant a préféré partir en retraite et maintenant je… c’est…
Diablo se mordilla les lèvres puis avoua.
▬ C’est ma pâtisserie.
Et ça allait être l’horreur, c’était déjà très difficile et stressant, mais il avait une aide adorable, et s’accrocherait de toutes ses forces. Et s’il n’avait l’air de rien, il revenait de l’Esquisse, il en était sorti. Vivant. Il était donc bien plus costaud qu’il ne semblait. Il avait affronté tellement, tellement, pire.
▬ Et t-toi ?
Mais rien à faire pour les bégaiements.
Un quotidien angoissé mais paisible au fond, car familier. Sans horreur. Sans morts. Avec une douleur acceptable. Tellement insignifiante, quand il repensait à tout ça… Fermer les yeux et tout oublier était la bonne solution. Guérir pour avancer. Mais l’être qui s’était réveillé dans ce monde au ciel rosé n’existait plus. Il avait été brisé, et les morceaux s’étaient recollés comme ils avaient pu. Il ne l’avait pas voulu, mais il avait changé. Ce n’était probablement pas bien, mais c’était comme ça. Il était ce qu’il était désormais.
Et son reflet dans le miroir, si humain, si normal, lui avait paru complètement étranger. Alors le discret petit s’était teint les cheveux en noir corbeau, portait des lentilles dorées, et se maquillait bien souvent les yeux en noir pour cacher les cernes de ses nuits agitées. Diablo avait grandi, s’était forgé, mais il ne pourrait jamais oublier : les morts et la douleur. Les cauchemars qui l’épousaient toutes les nuits, comme une seconde peau, et qui ne partiraient plus. C’était juste comme ça, il s’y était fait.
Personne n’avait réellement compris, alors il s’était éloigné, en silence. Personne ne pouvait réellement comprendre. Sauf une poignée d’âmes. Et une, plus particulièrement. Qu’il n’avait pas arrêté de chercher depuis sa sortie. Et qu’il avait retrouvée.
▬ Non, Kahaüz m’attend à la maison.
Diablo attrapa une mèche corbeau et baissa un peu les yeux, essayant de ne pas rougir. Bon sang, il avait déjà dépassé ce stade. Il. L’avait. Dépassé. Il releva la tête et fit un doux sourire à Thal… Théo.
▬ Je dois encore préparer le réveillon. Désolé.
S’excuser. Pour ne pas imposer sa présence. Quelle audace. Avant, il n’aurait jamais osé mais… il apprenait. Il avait appris.
▬ Un chocolat. Merci.
Cette fois, il rougit un peu. Il avait encore des goûts d’enfant. Mais… était-ce mal ? Le sucré l’apaisait tellement. Les yeux mi-clos, bercé par une chanson de Noël qu’on entendait depuis la rue, il allait lancer un sujet de conversation quelconque, lorsqu’un paquet se posa sur la table.
▬ Oh.
Unique réaction. Avant un deuxième « Oh » accompagné d’yeux de hibou. Thalès lui avait préparé un cadeau. Il ne s’y attendait pas. Diablo préparait toujours tout, pensait à tout, à tout le monde, mais à lui… Une autre paire de manches. Grandir ne voulait pas non plus dire complètement changer. Il était resté le même, au fond. Il essaya de se secouer, de se reprendre, et saisit le précieux présent de ses mains tremblantes.
▬ N-n-non c’est parfait. Enfin c’est… c’est déjà beaucoup. Vraiment. Merci T-Théo.
Voilà que sa langue avait voulu de nouveau fourcher. Incorrigible. Diablo déposa le paquet sur ses genoux et l’observa comme si c’était la chose la plus précieuse du monde. Pendant un petit temps indéfini. Un peu perdu dans son petit monde. Avant de sursauter lorsque son chocolat arriva. De nouveau balbutiant et le rouge aux joues, il remercia la serveuse et releva la tête vers Thalès.
▬ Désolé. Et… la pâtisserie se porte bien.
Une toute petite boutique. Mais sa toute petite boutique. Son trésor. Il en était si fier. C’était tout récent, mais il avait toujours chéri cette échoppe de tout son cœur, dès les premiers jours, il y a déjà des années.
▬ Le gérant a préféré partir en retraite et maintenant je… c’est…
Diablo se mordilla les lèvres puis avoua.
▬ C’est ma pâtisserie.
Et ça allait être l’horreur, c’était déjà très difficile et stressant, mais il avait une aide adorable, et s’accrocherait de toutes ses forces. Et s’il n’avait l’air de rien, il revenait de l’Esquisse, il en était sorti. Vivant. Il était donc bien plus costaud qu’il ne semblait. Il avait affronté tellement, tellement, pire.
▬ Et t-toi ?
Mais rien à faire pour les bégaiements.
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Mer 14 Jan - 9:58
Le chocolat chaud commandé par Diablo fit son entrée sur la table. Même après tout ce temps, ce jeune homme était toujours aussi adorable qu'on morceau de sucre. Et fragile, aussi, l'ancien cyantifique avait l'impression de manipuler une fiole au verre si fin qu'une vibration dans l'air suffisait à la briser. Chaque parole donnait la sensation d'être extorquée par la peur - s'ils ne s'étaient pas connus d'avant, et si les retrouvailles n'avaient pas été si attendues, sans doute Théo aurait-il écourté la discussion afin de ne pas le gêner plus amplement.
Il attrapa son propre cacao et en bu une chaude gorgée tandis que son interlocuteur lui répondait. Devenir pâtissier après avoir passé des mois dans un monde sans dessus dessous, voilà une bien étrange évolution. Il osa hausser un petit rictus à l'idée que le diablotin puisse posséder le titre de propriétaire, mais peut-être avait-il les épaules plus solides que ce que laissaient suggérer les apparences. Après tout, il y avait eu tout ça entre temps.
Et lui aussi avait un métier dont la nomination ne collait pas trop.
« J'ai fini par trouver un nouvel emploi, ce qui me fait voyager assez souvent. Pour participer à des missions humanitaires. »
Quelque part, c'était drôle, de se dire que celui qui jadis avait découpé son prochain travailler désormais dans un tel secteur. Et pourtant, c'était une conséquence directe de tout ce qu'il avait vécu. Aller là où tout allait mal et faire ce qu'il pouvait pour apporter de l'aide à toutes les victimes. Soigner au sens étendu du terme.
« C'est ainsi que je me suis rendu compte qu'il pouvait y avoir, ici, des évènements aussi terribles que ceux qui sont arrivés… ça n'en finit pas. »
Depuis le temps, celui s'était nommé Thalès avait pu constaté que toute péripétie de l'Esquisse n'était qu'une version déformée de la réalité. Il avala une nouvelle gorgée de chocolat chaud. Les Tempêtes étaient toujours là, d'une façon ou d'une autre. Mais ils avaient la logique et tout ce qu'elle avait pu produire pour faire en sorte d'en limiter les dégâts. Lui-même ignorait pourquoi exactement il avait décidé de s'intéresser à tout cela. Pourquoi il était sorti de la solitude qui avait suivi son retour. Ce n'était pas comme s'il espérait se faire pardonner, puisqu'il ne pouvait... non, ne devait pas l'être.
La question était sans fin. Or, Diablo ne serait sans doute pas jusqu'à la conclusion de cette infinité, c'est pourquoi il balaya la réflexion aussi vite que la flamme d'une bougie.
« Et Kahaüz, se porte-t-il bien ? Je doute qu'il soit très prompt à me voir un jour, alors je n'ai d'autre choix que de te poser la question. »
Il attrapa son propre cacao et en bu une chaude gorgée tandis que son interlocuteur lui répondait. Devenir pâtissier après avoir passé des mois dans un monde sans dessus dessous, voilà une bien étrange évolution. Il osa hausser un petit rictus à l'idée que le diablotin puisse posséder le titre de propriétaire, mais peut-être avait-il les épaules plus solides que ce que laissaient suggérer les apparences. Après tout, il y avait eu tout ça entre temps.
Et lui aussi avait un métier dont la nomination ne collait pas trop.
« J'ai fini par trouver un nouvel emploi, ce qui me fait voyager assez souvent. Pour participer à des missions humanitaires. »
Quelque part, c'était drôle, de se dire que celui qui jadis avait découpé son prochain travailler désormais dans un tel secteur. Et pourtant, c'était une conséquence directe de tout ce qu'il avait vécu. Aller là où tout allait mal et faire ce qu'il pouvait pour apporter de l'aide à toutes les victimes. Soigner au sens étendu du terme.
« C'est ainsi que je me suis rendu compte qu'il pouvait y avoir, ici, des évènements aussi terribles que ceux qui sont arrivés… ça n'en finit pas. »
Depuis le temps, celui s'était nommé Thalès avait pu constaté que toute péripétie de l'Esquisse n'était qu'une version déformée de la réalité. Il avala une nouvelle gorgée de chocolat chaud. Les Tempêtes étaient toujours là, d'une façon ou d'une autre. Mais ils avaient la logique et tout ce qu'elle avait pu produire pour faire en sorte d'en limiter les dégâts. Lui-même ignorait pourquoi exactement il avait décidé de s'intéresser à tout cela. Pourquoi il était sorti de la solitude qui avait suivi son retour. Ce n'était pas comme s'il espérait se faire pardonner, puisqu'il ne pouvait... non, ne devait pas l'être.
La question était sans fin. Or, Diablo ne serait sans doute pas jusqu'à la conclusion de cette infinité, c'est pourquoi il balaya la réflexion aussi vite que la flamme d'une bougie.
« Et Kahaüz, se porte-t-il bien ? Je doute qu'il soit très prompt à me voir un jour, alors je n'ai d'autre choix que de te poser la question. »
- Spoiler:
- J'espère que ça te convient D8
.. N'empêche, je n'aurais jamais cru parler de KahxDiablo avec Thalès.
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Sam 17 Jan - 3:17
Le nez dans les vapeurs de son chocolat, Diablo écoutait Thalès, les yeux empreints de douceur et une mélodie de Noël au bord des lèvres. L’une de ses bottines tressautait, raclant discrètement du bout de la semelle le sol du café. Ses doigts tapaient sur son genou, et ses boucles rebondissaient légèrement contre ses joues. Le jeune homme qu’il était devenu était un peu étrange. Ailleurs et présent à la fois. Symbole vivant de ce qu’il avait traversé, peut-être, et avec quoi il composait tous les jours. Et, définitivement, très speedé.
Son attention était à Théo mais aussi à Kahaüz et le réveillon qui arrivait de plus en plus vite, la liste de cadeaux et de préparatifs qu’il restait, les derniers gâteaux de saison qu’il ne faudrait pas oublier de mettre en vitrine. Peut-être que c’était juste resté. Comme une drogue. Il avait besoin de s’occuper. S’occuper les mains. Aimer les choses mignonnes et les hiboux. Faire des pâtisseries. S’occuper de tout. Pour que Kahaüz le garde à ses côtés. S’occuper, pour réussir à avancer. Sans se laisser étouffer par le passé.
▬ Je suis sûr que tu es génial Théo, sourit Diablo, le nez dans sa boisson, un peu de crème sur le bout du nez. Et aider les autres, c’est vraiment bien. Tu. C’est bien.
Mais y penser quand même un peu. Avoir des absences. Être incapable d’absolument tout rejeter. Les souvenirs font partie de nous, n’est-ce pas… ?
▬ O-Oui.
C’est tout. Pas d’autres mots. Le jeune homme avait la tête de nouveau plongée dans son chocolat. Les yeux clos, comme s’il ne voulait pas voir. Son corps se balançait d’avant en arrière. Traumatisme. Et sentiment incontrôlable. À s’en noyer. Lui, il ne pouvait rien y faire. Il gardait à peine la tête hors de l’eau. Et il avait… il avait fait des choses. Pas bonnes. Pas bonnes du tout. Thalès marchait sur le chemin de la rédemption. C’était bien, vraiment. Il le pensait. Diablo, lui, ne pouvait que marcher tout court.
Perdu dans des méandres douloureux, il ne revint que quand le fameux mot tomba. Kahaüz. Le prénom qui le ramènerait toujours. Aujourd’hui comme à tout jamais.
▬ Heu eh bien je hum je.
Les rougissements précédents n’étaient rien. Diablo était cramoisi. Et sur sa peau pâle, c’était aussi visible qu’un phare en pleine nuit. Seigneur, c’était tellement évident. Kahaüz, seulement quelques heures après leur rencontre, était devenu son univers. Comme cela aurait-il pu s’arranger. Comment aurait-il pu ne pas… ne pas… le temps était passé, Diablo ne voyait que lui, et forcément, il en était tombé amoureux. Profondément et irrémédiablement. Mais ça ne changeait rien. C’était juste comme ça. Un petit sentiment en plus, qui faisait battre son cœur, et qu’il garderait secret et au chaud. Même si les voisins ne se gênaient pas pour cancaner sur leur colocation – Kahaüz ne voyait rien et accueillait tout cela avec son attitude blasée habituelle.
Et en un sens, c’était bien mieux. Diablo paniquait déjà bien assez dans ces moments là. Il n’y avait vraiment pas besoin de le crier. C’était très bien là, dans son cœur. Kahaüz n’était pas juste qu’un crush. Kahaüz était Kahaüz. Il était tellement, tellement, plus. Et voilà, dès qu’il pensait à leur vie actuelle, sa poitrine implosait de bonheur. Thalès l’avait perdu pour au moins dix minutes, mais il réussit à se reprendre, toujours rouge, et lâcha maladroitement.
▬ K-Kahaüz v-va bien. Je crois.
Il fronça légèrement les sourcils et son regard avait l’air de souffler « J’y veille ».
▬ Il travaille de nuit et c’est… ça se passe bien, je crois.
Moins dangereux. Nettement. Et pourtant, Diablo s’inquiétait. Diablo s’inquiétait toujours.
▬ Mais tu ne devrais pas. Heu. Je suis sûr qu’après tout ça, cela ne le dérangerait pas de… te voir.
Raclements de gorge maladroits. Diablo n’avait pas l’air très sûr en réalité mais la courbe de ses sourcils était évocatrice : il ferait tout en son pouvoir pour que la dite rencontre se passe bien. D’ailleurs, il appuya.
▬ Vous devriez passer, un jour, Daniel et toi.
Cils qui papillonnent, avant réalisation.
▬ Heu. Quand vous pourrez, bien sûr.
Ce n’était pas la porte à côté, et ils devaient avoir autre chose à faire mais… Diablo tenait à ce que Thalès sache que c’était OK. Que l’appartement et lui-même les accueillerait à bras grands ouverts. Et qu’il était prêt à écraser le pied de Kahaüz pour ça.
Moment rare et ultime de douce Folie.
Diablo n’était plus si faible.
(Mais il angoisserait quand même).
Son attention était à Théo mais aussi à Kahaüz et le réveillon qui arrivait de plus en plus vite, la liste de cadeaux et de préparatifs qu’il restait, les derniers gâteaux de saison qu’il ne faudrait pas oublier de mettre en vitrine. Peut-être que c’était juste resté. Comme une drogue. Il avait besoin de s’occuper. S’occuper les mains. Aimer les choses mignonnes et les hiboux. Faire des pâtisseries. S’occuper de tout. Pour que Kahaüz le garde à ses côtés. S’occuper, pour réussir à avancer. Sans se laisser étouffer par le passé.
▬ Je suis sûr que tu es génial Théo, sourit Diablo, le nez dans sa boisson, un peu de crème sur le bout du nez. Et aider les autres, c’est vraiment bien. Tu. C’est bien.
Mais y penser quand même un peu. Avoir des absences. Être incapable d’absolument tout rejeter. Les souvenirs font partie de nous, n’est-ce pas… ?
▬ O-Oui.
C’est tout. Pas d’autres mots. Le jeune homme avait la tête de nouveau plongée dans son chocolat. Les yeux clos, comme s’il ne voulait pas voir. Son corps se balançait d’avant en arrière. Traumatisme. Et sentiment incontrôlable. À s’en noyer. Lui, il ne pouvait rien y faire. Il gardait à peine la tête hors de l’eau. Et il avait… il avait fait des choses. Pas bonnes. Pas bonnes du tout. Thalès marchait sur le chemin de la rédemption. C’était bien, vraiment. Il le pensait. Diablo, lui, ne pouvait que marcher tout court.
Perdu dans des méandres douloureux, il ne revint que quand le fameux mot tomba. Kahaüz. Le prénom qui le ramènerait toujours. Aujourd’hui comme à tout jamais.
▬ Heu eh bien je hum je.
Les rougissements précédents n’étaient rien. Diablo était cramoisi. Et sur sa peau pâle, c’était aussi visible qu’un phare en pleine nuit. Seigneur, c’était tellement évident. Kahaüz, seulement quelques heures après leur rencontre, était devenu son univers. Comme cela aurait-il pu s’arranger. Comment aurait-il pu ne pas… ne pas… le temps était passé, Diablo ne voyait que lui, et forcément, il en était tombé amoureux. Profondément et irrémédiablement. Mais ça ne changeait rien. C’était juste comme ça. Un petit sentiment en plus, qui faisait battre son cœur, et qu’il garderait secret et au chaud. Même si les voisins ne se gênaient pas pour cancaner sur leur colocation – Kahaüz ne voyait rien et accueillait tout cela avec son attitude blasée habituelle.
Et en un sens, c’était bien mieux. Diablo paniquait déjà bien assez dans ces moments là. Il n’y avait vraiment pas besoin de le crier. C’était très bien là, dans son cœur. Kahaüz n’était pas juste qu’un crush. Kahaüz était Kahaüz. Il était tellement, tellement, plus. Et voilà, dès qu’il pensait à leur vie actuelle, sa poitrine implosait de bonheur. Thalès l’avait perdu pour au moins dix minutes, mais il réussit à se reprendre, toujours rouge, et lâcha maladroitement.
▬ K-Kahaüz v-va bien. Je crois.
Il fronça légèrement les sourcils et son regard avait l’air de souffler « J’y veille ».
▬ Il travaille de nuit et c’est… ça se passe bien, je crois.
Moins dangereux. Nettement. Et pourtant, Diablo s’inquiétait. Diablo s’inquiétait toujours.
▬ Mais tu ne devrais pas. Heu. Je suis sûr qu’après tout ça, cela ne le dérangerait pas de… te voir.
Raclements de gorge maladroits. Diablo n’avait pas l’air très sûr en réalité mais la courbe de ses sourcils était évocatrice : il ferait tout en son pouvoir pour que la dite rencontre se passe bien. D’ailleurs, il appuya.
▬ Vous devriez passer, un jour, Daniel et toi.
Cils qui papillonnent, avant réalisation.
▬ Heu. Quand vous pourrez, bien sûr.
Ce n’était pas la porte à côté, et ils devaient avoir autre chose à faire mais… Diablo tenait à ce que Thalès sache que c’était OK. Que l’appartement et lui-même les accueillerait à bras grands ouverts. Et qu’il était prêt à écraser le pied de Kahaüz pour ça.
Moment rare et ultime de douce Folie.
Diablo n’était plus si faible.
(Mais il angoisserait quand même).
- Spoiler:
- J'ai encore trop écrit pour pas grand-chose grmblll pardon. Et je pense qu'on peut bientôt clore ? Sauf si tu veux amener d'autres sujets sur la table êê
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Dim 18 Jan - 1:21
Diablo était à nouveau gêné - avait-il une seule fois cessé de l'être ?, et ce de façon encore plus intense à mesure que leur dialogue se prolongeait. Toujours plié en mille morceaux, toujours plein de mots balbutiés mais dont la sincérité semblait d'une évidence rare. Sans nul doute, il ferait le plus adorable des patrons, s'il ne se laissait pas trop marcher sur les pieds. Loin d'être ainsi, Théo lui répondit par un sourire avenant, un « Merci » rapide, faute d'être particulièrement doué pour s'étaler dans ce registre. Mais aussi parce que c'était contagieux et qu'ils allaient bientôt finir par regarder tous deux leur chocolat chaud.
Puis, sitôt après la question sur Kahaüz, la peau rosée s'était transformée en tomate des plus mûres. C'était à se demander quelle était la nature réelle de leur relation.
« K-Kahaüz v-va bien. Je crois. Il travaille de nuit et c’est… ça se passe bien, je crois. Mais tu ne devrais pas. Heu. Je suis sûr qu’après tout ça, cela ne le dérangerait pas de… te voir. Vous devriez passer, un jour, Daniel et toi. »
Hm. Ce n'était pas que Théo remettait totalement en doute la parole de Diablo après avoir évoqué sa sincérité. Ce n'était pas qu'il était convaincu que Kahaüz serait à jamais une créature sanguinaire, puisqu'il se guérissait lui-même de tout ce qu'il avait fait. Simplement cette hésitation qu'il percevait, couplé à cet étrange sentiment qu'il avait à chaque fois qu'il repensait aux autres dessinateurs. À ceux qui savaient. La crainte de voir tout cela revenir. Cependant, et par égard pour Diablo qui se montrait si aimable, il n'en fit pas part :
« Un jour, bien sûr, je serais curieux de voir ta pâtisserie, ainsi que les Pays-Bas. »
Au fond, il savait qu'il finirait par venir. Un je-ne-sais-quoi le lui soufflait intimement. Il ne serait de toute façon arrivé au terme de sa quête que s'il parvenait à revoir les 'anciens' sans plus rien éprouver d'autre que de la nostalgie. Huit ans après, cette fin paraissait proche - pas totalement acquise, mais proche, à portée de main. La présence du diablotin avait commencé par toucher légèrement la tumeur qui dévorait à moitié le coeur de l'ancien cyantifique, puis elle l'avait recouvert d'un léger baume.
« Je suis content de t'avoir revu, en tout cas. Merci. » souffla-t-il avant de s'être rendu compte que c'était précisément le genre de parole qui gênerait Diablo. Pourtant, ces mots avaient cherché avec entrain leur chemin dans la gorge encore asséchée de Thalès, provoqué la vibration douce de ses cordes vocales et rebondit sur sa langue jusqu'à trouver le jour. Il était content de voir quelqu'un qui venait de l'Esquisse, quelque chose qui avait un lien avec elle mais qui ne provoquait aucun rejet, aucun réveil de ce mal qu'il avait toujours peur de voir ressurgir.
Encouragé, et soucieux de changer de sujet, il regarda un instant la rue qui s'agitait à l'extérieur (car sa tasse était vide). Bientôt, ils se quitteraient, et Théo rentrerait préparer les fêtes en compagnie de Daniel, tandis que Diablo ferait une longue route pour rejoindre son colocataire. Il n'osait pas demander si le diablotin était passé chez sa famille, ou même s'il lui parlait toujours. Le tout était qu'il soit heureux d'avoir suivi cet homme.
« Lorsque tu rentreras, j'aimerais bien que tu souhaites un joyeux noël à Kahaüz de ma part également. »
La fumée avait cessé d'emplir les deux tasses, les pièces de monnaie étaient soigneusement empilées au-dessus de l'addition. Sans doute voulait-il en savoir encore un peu plus, entendre parler des préparatifs et de la fête qui aurait lieu chez ces deux-là, mais il préférait ne pas paraître trop intrusif. À la place il attendait, curieux de savoir si son interlocuteur allait prendre congé ou s'exprimer librement. La main tendue sans aucun scalpel.
Puis, sitôt après la question sur Kahaüz, la peau rosée s'était transformée en tomate des plus mûres. C'était à se demander quelle était la nature réelle de leur relation.
« K-Kahaüz v-va bien. Je crois. Il travaille de nuit et c’est… ça se passe bien, je crois. Mais tu ne devrais pas. Heu. Je suis sûr qu’après tout ça, cela ne le dérangerait pas de… te voir. Vous devriez passer, un jour, Daniel et toi. »
Hm. Ce n'était pas que Théo remettait totalement en doute la parole de Diablo après avoir évoqué sa sincérité. Ce n'était pas qu'il était convaincu que Kahaüz serait à jamais une créature sanguinaire, puisqu'il se guérissait lui-même de tout ce qu'il avait fait. Simplement cette hésitation qu'il percevait, couplé à cet étrange sentiment qu'il avait à chaque fois qu'il repensait aux autres dessinateurs. À ceux qui savaient. La crainte de voir tout cela revenir. Cependant, et par égard pour Diablo qui se montrait si aimable, il n'en fit pas part :
« Un jour, bien sûr, je serais curieux de voir ta pâtisserie, ainsi que les Pays-Bas. »
Au fond, il savait qu'il finirait par venir. Un je-ne-sais-quoi le lui soufflait intimement. Il ne serait de toute façon arrivé au terme de sa quête que s'il parvenait à revoir les 'anciens' sans plus rien éprouver d'autre que de la nostalgie. Huit ans après, cette fin paraissait proche - pas totalement acquise, mais proche, à portée de main. La présence du diablotin avait commencé par toucher légèrement la tumeur qui dévorait à moitié le coeur de l'ancien cyantifique, puis elle l'avait recouvert d'un léger baume.
« Je suis content de t'avoir revu, en tout cas. Merci. » souffla-t-il avant de s'être rendu compte que c'était précisément le genre de parole qui gênerait Diablo. Pourtant, ces mots avaient cherché avec entrain leur chemin dans la gorge encore asséchée de Thalès, provoqué la vibration douce de ses cordes vocales et rebondit sur sa langue jusqu'à trouver le jour. Il était content de voir quelqu'un qui venait de l'Esquisse, quelque chose qui avait un lien avec elle mais qui ne provoquait aucun rejet, aucun réveil de ce mal qu'il avait toujours peur de voir ressurgir.
Encouragé, et soucieux de changer de sujet, il regarda un instant la rue qui s'agitait à l'extérieur (car sa tasse était vide). Bientôt, ils se quitteraient, et Théo rentrerait préparer les fêtes en compagnie de Daniel, tandis que Diablo ferait une longue route pour rejoindre son colocataire. Il n'osait pas demander si le diablotin était passé chez sa famille, ou même s'il lui parlait toujours. Le tout était qu'il soit heureux d'avoir suivi cet homme.
« Lorsque tu rentreras, j'aimerais bien que tu souhaites un joyeux noël à Kahaüz de ma part également. »
La fumée avait cessé d'emplir les deux tasses, les pièces de monnaie étaient soigneusement empilées au-dessus de l'addition. Sans doute voulait-il en savoir encore un peu plus, entendre parler des préparatifs et de la fête qui aurait lieu chez ces deux-là, mais il préférait ne pas paraître trop intrusif. À la place il attendait, curieux de savoir si son interlocuteur allait prendre congé ou s'exprimer librement. La main tendue sans aucun scalpel.
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Lun 19 Jan - 10:14
À la réponse de Thalès, le cœur de Diablo se gonfla d’amour. Et son visage s’illumina. Littéralement. Il n’y avait pas besoin de mots pour savoir que le jeune homme était ravi, absolument. Cette réponse était d’autant plus savourée, que l’ex-diablotin se doutait bien qu’elle n’avait pas été facile, probablement aussi hésitante qu’il l’avait été, mais elle était tombée quand même, et ça, c’était merveilleux. Dans son esprit excité se dressait déjà les plans de tout ce qu’il pourrait faire pour les recevoir. Et, mon dieu, sa pâtisserie… sa petite boutique… l’intéressait.
Avec la réalisation, et la phrase suivante de son ami, on perdit définitivement le jeune homme aux cheveux bouclés. Qui rosit affreusement et balbutia en silence, incapable pour l’instant de répondre. Les mots voulaient sortir, pourtant. Oh oui, il le voulait. Mais ça ne sortait pas. Diablo en aurait presque couiné de désespoir. Et finalement la fin de l’entrevue arriva. Comme si la réalité les rattrapait soudainement, comme le vent froid rattrapait chaque client quittant le confort du petit café. Ils étaient tous les deux sur leurs pieds et bientôt, ils se quitteraient.
L’ultime phrase de Théo et cette réalisation provoquèrent le déclic. Diablo bondit – en tout cas, intérieurement – et se jeta presque sur l’albinos. Ses bras plus solides mais encore terriblement fins firent le tour de son dos et… Il serra de toutes ses forces Thalès contre lui, enfonçant son visage dans le tissu de ses vêtements. Cet endroit tordu avait écorché l’amour de Diablo, l’avait lacéré, réduit en lambeaux décharnés, mais il en avait encore. Et il pouvait encore en donner. Juste… à moins de personnes. Mais tout aussi intensément.
Et il avait conscience de ce qu’il faisait. Il le serrait. Fort. Et les yeux fermés cherchait à lui transmettre tout ce qu’il pouvait. Comme s’il suffisait d’un câlin pour arracher quelques morceaux de bonheur. Finalement, il se recula, juste légèrement rose, avec un sourire timide sur les lèvres.
▬ Moi aussi Théo, moi aussi.
Plus loin, deux adolescentes gloussaient. Personne ne comprenait probablement, personne ne comprendrait. Mais Diablo était Diablo. Et il était presque certain Thalès pouvait comprendre. (Sinon, il se fendrait probablement d’une lettre très très embarrassante plus tard pour expliquer son geste).
▬ Et je n’y manquerais pas.
Et parce que Diablo était une irrémédiable jeune fille en fleurs, il dédaigna la poignée de main et se pencha sur la pointe des pieds pour déposer un tout petit, léger, baiser sur la joue de Thalès. Avec toujours un sourire timide mais ravi sur les lèvres.
▬ Merry Christmas, Thalès.
Avec la réalisation, et la phrase suivante de son ami, on perdit définitivement le jeune homme aux cheveux bouclés. Qui rosit affreusement et balbutia en silence, incapable pour l’instant de répondre. Les mots voulaient sortir, pourtant. Oh oui, il le voulait. Mais ça ne sortait pas. Diablo en aurait presque couiné de désespoir. Et finalement la fin de l’entrevue arriva. Comme si la réalité les rattrapait soudainement, comme le vent froid rattrapait chaque client quittant le confort du petit café. Ils étaient tous les deux sur leurs pieds et bientôt, ils se quitteraient.
L’ultime phrase de Théo et cette réalisation provoquèrent le déclic. Diablo bondit – en tout cas, intérieurement – et se jeta presque sur l’albinos. Ses bras plus solides mais encore terriblement fins firent le tour de son dos et… Il serra de toutes ses forces Thalès contre lui, enfonçant son visage dans le tissu de ses vêtements. Cet endroit tordu avait écorché l’amour de Diablo, l’avait lacéré, réduit en lambeaux décharnés, mais il en avait encore. Et il pouvait encore en donner. Juste… à moins de personnes. Mais tout aussi intensément.
Et il avait conscience de ce qu’il faisait. Il le serrait. Fort. Et les yeux fermés cherchait à lui transmettre tout ce qu’il pouvait. Comme s’il suffisait d’un câlin pour arracher quelques morceaux de bonheur. Finalement, il se recula, juste légèrement rose, avec un sourire timide sur les lèvres.
▬ Moi aussi Théo, moi aussi.
Plus loin, deux adolescentes gloussaient. Personne ne comprenait probablement, personne ne comprendrait. Mais Diablo était Diablo. Et il était presque certain Thalès pouvait comprendre. (Sinon, il se fendrait probablement d’une lettre très très embarrassante plus tard pour expliquer son geste).
▬ Et je n’y manquerais pas.
Et parce que Diablo était une irrémédiable jeune fille en fleurs, il dédaigna la poignée de main et se pencha sur la pointe des pieds pour déposer un tout petit, léger, baiser sur la joue de Thalès. Avec toujours un sourire timide mais ravi sur les lèvres.
▬ Merry Christmas, Thalès.
- Spoiler:
- Pardon pour le Thalès je n'ai pas résistééé.
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