[E5][Abords de la ville]
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Sam 1 Nov - 18:04
On avait souvent dit à l’homme aux cheveux blancs qu’il ne fallait en aucun cas suivre un inconnu, quelle que soit la situation. Un instant de faiblesse pouvait être profitable à une personne mal intentionnée. Ainsi, alors qu’il n’était qu’un bambin, on lui apprit à ne jamais suivre un visage qu’il ne connaissait pas bien. Seulement, les parents du petit devenu médecin n’avaient sans doute pas prévu qu’il se retrouverait un beau jour dans une contrée encore plus inconnue et hostile que la baignoire. A l’époque, comme chaque petit garçon de son âge, il considérait en effet la baignoire comme une contrée inconnue et hostile (surtout hostile). Ce qui n’était plus le cas aujourd’hui, bien entendu. Mais passons.
Actuellement, l’homme était en position de totale obéissance, à défaut de confiance, envers la femme qui le tirait par le bras vers une destination inconnue depuis tout à l’heure. Il n’osait pas retirer sa main. Ils avaient lâchement abandonné Eelis l’oiseau et le-type-peu-aimable-habillé-en-femme en ville, pour poursuivre leur route, route qui s’avérait être la bonne. Enfin, il ne s’agissait que d’une intuition de l’homme, mais celui-ci était un peu orgueilleux et se dire que l’inconnue avait la même idée que lui le rassurait quelque peu. Au moins, il y avait quelqu’un avec qui il pouvait coopérer. Il lui demanda :
« Dites, est-ce que vous l’avez entendue, vous aussi ? Cette voix. »
Il se demandait si elle parlait. A vrai dire, il ne l’avait jamais entendue depuis leur rencontre. Au moins, il semblait qu’elle le comprenait – et c’était déjà une formidable avancée. L’homme se disait d’ailleurs qu’il avait de la chance que toutes les personnes qu’il avait rencontrées jusque-là parlaient parfaitement l’anglais. A moins qu’il ne s’agissait encore d’une bizarrerie de ce drôle de pays. Il ajouta :
« Comment vous appelez-vous ? »
Et c’est à cet instant précis qu’une évidence le frappa.
Il ne se rappelait pas de son propre nom.
Actuellement, l’homme était en position de totale obéissance, à défaut de confiance, envers la femme qui le tirait par le bras vers une destination inconnue depuis tout à l’heure. Il n’osait pas retirer sa main. Ils avaient lâchement abandonné Eelis l’oiseau et le-type-peu-aimable-habillé-en-femme en ville, pour poursuivre leur route, route qui s’avérait être la bonne. Enfin, il ne s’agissait que d’une intuition de l’homme, mais celui-ci était un peu orgueilleux et se dire que l’inconnue avait la même idée que lui le rassurait quelque peu. Au moins, il y avait quelqu’un avec qui il pouvait coopérer. Il lui demanda :
« Dites, est-ce que vous l’avez entendue, vous aussi ? Cette voix. »
Il se demandait si elle parlait. A vrai dire, il ne l’avait jamais entendue depuis leur rencontre. Au moins, il semblait qu’elle le comprenait – et c’était déjà une formidable avancée. L’homme se disait d’ailleurs qu’il avait de la chance que toutes les personnes qu’il avait rencontrées jusque-là parlaient parfaitement l’anglais. A moins qu’il ne s’agissait encore d’une bizarrerie de ce drôle de pays. Il ajouta :
« Comment vous appelez-vous ? »
Et c’est à cet instant précis qu’une évidence le frappa.
Il ne se rappelait pas de son propre nom.
- Résumé:
Marshall suit Anya, n'osant pas retirer son bras de la main de cette dernière. Il lui demande si elle a aussi entendu la voix et comment elle s'appelle.
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Dim 2 Nov - 23:40
Il y avait eu des ruines, et puis des arbres, et puis plus rien. Une grande étendue vide et plane, parfois jaune, parfois grise, parsemée de touffes d'herbe sèche et de rochers. Parfois, sur le côté, on apercevait des formes dans la brume qui s'était levée depuis peu, animales, sans doute, parfois monstrueuses, qui se dissipaient rapidement lorsqu'on les regardait. Peut-être n'était-ce simplement qu'une manifestation de l'imagination d'Anya. Elle avait marché sans faire réellement attention à ce qui se trouvait autour d'elle, suivant une route non définie à destination de nulle part. L'homme qu'elle avait entraîné avec elle ne semblait pas avoir envie de se retirer, et elle n'avait pas fait attention à lui depuis son départ. Du bâtiment abandonnée. C'était une sorte de doudou. Le genre qu'on donne aux enfants quand il faut éteindre la lumière. Une présence qui donne du courage.
"Dites, est-ce que vous l’avez entendue, vous aussi ? Cette voix."
C'était sans doute les premiers mots qu'il prononçait depuis leur départ. Il y en avait peut-être eu d'autres, mais elle devait les avoir oubliés. Il y avait peu de mots, ces derniers temps. Le peu de gens qu'elle avait rencontrés lui parlaient peu, et le reste encore moins depuis quelque temps. Dans un sens, c'était un soulagement. Dans un autre, elle se sentait seule. Mais il y avait bien eu une voix, plus tôt. Claire, nette. Un peu effrayante. Mais elle avait été là. Peu de mots, mais des mots quand même. Elle s'arrêta, se tourna vers lui, et fit oui de la tête.
"Comment vous appellez-vous ?"
Elle regarda l'homme dans les yeux, de son grand regard innocent. Il n'avait pas l'air très dangereux. Pas l'air méchant, non plus. Elle ouvrit la bouche, lentement. Et dit :
"Anya."
Maintenant, il savait tout ce qu'il y avait à savoir. C'était déjà beaucoup.
"Dites, est-ce que vous l’avez entendue, vous aussi ? Cette voix."
C'était sans doute les premiers mots qu'il prononçait depuis leur départ. Il y en avait peut-être eu d'autres, mais elle devait les avoir oubliés. Il y avait peu de mots, ces derniers temps. Le peu de gens qu'elle avait rencontrés lui parlaient peu, et le reste encore moins depuis quelque temps. Dans un sens, c'était un soulagement. Dans un autre, elle se sentait seule. Mais il y avait bien eu une voix, plus tôt. Claire, nette. Un peu effrayante. Mais elle avait été là. Peu de mots, mais des mots quand même. Elle s'arrêta, se tourna vers lui, et fit oui de la tête.
"Comment vous appellez-vous ?"
Elle regarda l'homme dans les yeux, de son grand regard innocent. Il n'avait pas l'air très dangereux. Pas l'air méchant, non plus. Elle ouvrit la bouche, lentement. Et dit :
"Anya."
Maintenant, il savait tout ce qu'il y avait à savoir. C'était déjà beaucoup.
- Résumé:
- Anya répond aux questions de Marshall.
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Lun 3 Nov - 23:15
L'homme posa une main sur son front, les yeux fermés, continuant néanmoins à avancer. Par quelle stratagème lui avait-on enlevé son nom ? Il se souvenait de tout. Son enfance, sa vie, son ex-femme, sa fille, son métier, ce pourquoi il l'avait choisi. Même les quelques mots essentiels qu'il avait retenu du serment d'Hippocrate lui revenaient. Mais son nom. Information capitale ! Il ne s'en souvenait pas. Comme si on lui avait présenté sa carte d'identité en effaçant ces précieuses données. Il rouvrit les yeux en entendant le nom de sa camarade d'infortune. Anya. C'était le premier mot qu'il entendait de sa bouche. La mine du médecin s'assombrit. Elle, elle s'en rappelait, de son nom. Ceux qu'il avait rencontré avant aussi. Alors pourquoi pas lui ? D'un autre côté, cela lui donnait une raison de plus d'aller vers la destination que la mystérieuse voix lui avait indiqué. Peut-être pourra-t-elle le sortir de l'impasse. Ou alors, elle le laissera ainsi, éternellement anonyme.
Une boule se forma dans la gorge de l'homme. Il avait vraiment envie de donner son nom à Anya. Il pensait qu'il lui devait bien ça, d'autant plus qu'il était malvenu de ne pas donner son nom à une dame alors qu'elle avait révélé le sien sans se faire prier. Qu'importe s'il était vrai ou faux. Un nom qu'elle pourrait mettre sur son visage, pour qu'elle puisse l'appeler en cas de problème. Il se demandait si elle allait se souvenir de lui, si jamais ils étaient séparés. Elle semblait n'avoir d'attache avec personne d'autre que lui en ce moment-même. Elle n'avait appelé personne, n'avait cherché personne. Ils étaient seuls dans cette vaste étendue, guettés par quelques masses informes, lointaines mais menaçantes.
Et soudain, un éclair. Juste là, à ce moment, un nom se glissa dans les pensées de l'homme. Marshall. Ses yeux de glace s'écarquillèrent tant il fut surpris par cette brutale révélation. Il regarda devant lui, fixant un point devant Anya, clignant des yeux plusieurs fois pour être sûr qu'il n'avait pas rêvé. Marshall. Alors c'était ainsi qu'il s'appelait... Non. Ce n'était pas ça. Pas totalement. Il manquait quelque chose, comme une lettre d'adieu dont on aurait brûlé la moitié. Un manque. Un vide profond, un néant sans rien pour le combler, avec ce nom au milieu. Marshall. Attristé de ne pas avoir retrouvé son patronyme entier, l'homme aux cheveux blancs esquissa cependant un petit sourire. Au moins, Anya pourra l'appeler, et d'autres avec elle. C'était déjà, à ce jour, une formidable avancée. Et ce fut non sans fierté qu'il répondit à sa compagne de route :
« Je m'appelle Marshall. Je suis enchanté de faire votre connaissance, Anya. »
Le médecin soupira de soulagement. Il avait désormais l'esprit plus léger.
Plus pour longtemps.
Une boule se forma dans la gorge de l'homme. Il avait vraiment envie de donner son nom à Anya. Il pensait qu'il lui devait bien ça, d'autant plus qu'il était malvenu de ne pas donner son nom à une dame alors qu'elle avait révélé le sien sans se faire prier. Qu'importe s'il était vrai ou faux. Un nom qu'elle pourrait mettre sur son visage, pour qu'elle puisse l'appeler en cas de problème. Il se demandait si elle allait se souvenir de lui, si jamais ils étaient séparés. Elle semblait n'avoir d'attache avec personne d'autre que lui en ce moment-même. Elle n'avait appelé personne, n'avait cherché personne. Ils étaient seuls dans cette vaste étendue, guettés par quelques masses informes, lointaines mais menaçantes.
Et soudain, un éclair. Juste là, à ce moment, un nom se glissa dans les pensées de l'homme. Marshall. Ses yeux de glace s'écarquillèrent tant il fut surpris par cette brutale révélation. Il regarda devant lui, fixant un point devant Anya, clignant des yeux plusieurs fois pour être sûr qu'il n'avait pas rêvé. Marshall. Alors c'était ainsi qu'il s'appelait... Non. Ce n'était pas ça. Pas totalement. Il manquait quelque chose, comme une lettre d'adieu dont on aurait brûlé la moitié. Un manque. Un vide profond, un néant sans rien pour le combler, avec ce nom au milieu. Marshall. Attristé de ne pas avoir retrouvé son patronyme entier, l'homme aux cheveux blancs esquissa cependant un petit sourire. Au moins, Anya pourra l'appeler, et d'autres avec elle. C'était déjà, à ce jour, une formidable avancée. Et ce fut non sans fierté qu'il répondit à sa compagne de route :
« Je m'appelle Marshall. Je suis enchanté de faire votre connaissance, Anya. »
Le médecin soupira de soulagement. Il avait désormais l'esprit plus léger.
Plus pour longtemps.
- Résumé:
- Marshall se souvient de son nom, non sans peine, puis répond à Anya.
Et on lance le dé, yolo !
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Folie d'Esquisse
Lun 3 Nov - 23:15
Le membre 'Marshall' a effectué l'action suivante : Lancer de dés !
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Folie d'Esquisse
Mar 4 Nov - 23:06
Bon, avec ça vous devriez vous en sortir. Je peux pas être méchante avec un couple mignon. (Et accessoirement ça m'ennuierait que les participants crèvent dans le seul RP où je peux MJtter pour le moment)
Au loin, vous pouvez voir une tornade. Blanche et mouvementée, voilà qu'elle vous repère et se précipite vers vous. Un vent violent, mais surtout des centaines de feuilles de papiers blanches qui viennent se plaquer sur toutes les surfaces disponibles, empêtrant peu à peu vos mouvements... Parviendrez-vous à ne pas finir en statues ?
Au loin, vous pouvez voir une tornade. Blanche et mouvementée, voilà qu'elle vous repère et se précipite vers vous. Un vent violent, mais surtout des centaines de feuilles de papiers blanches qui viennent se plaquer sur toutes les surfaces disponibles, empêtrant peu à peu vos mouvements... Parviendrez-vous à ne pas finir en statues ?
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Jeu 6 Nov - 19:56
L'homme lui avait dit son nom. Marshall. Ce n'était pas un très beau nom. Il sonnait creux et tombait plat, avec des échos de grandeur qui se levaient à la première lettre et retombaient avec la fin du mot. Un nom quelconque, en somme. Mais c'était un nom tout de même, même si Anya ignorait si elle s'en servirait jamais. Anya ne parlait pas beaucoup. C'étaient les autres qui parlaient pour elle, et cela lui convenait très bien.
Elle regarda à nouveau Marshall. Il était trop poli. Cela la mettait mal à l'aise. Mais c'était la seule personne qui était avec elle le moment présent, et donc la seule sur laquelle elle pouvait compter si il arrivait quelque chose. En cas de danger. Elle se figea. Il y avait un trait blanc derrière Marshall. Un grand trait blanc. Accompagné d'oiseaux. Anya regarda mieux. Ce n'était pas des oiseaux.
Elle attrapa le bras de Marshall. Et se mit à courir.
Elle regarda à nouveau Marshall. Il était trop poli. Cela la mettait mal à l'aise. Mais c'était la seule personne qui était avec elle le moment présent, et donc la seule sur laquelle elle pouvait compter si il arrivait quelque chose. En cas de danger. Elle se figea. Il y avait un trait blanc derrière Marshall. Un grand trait blanc. Accompagné d'oiseaux. Anya regarda mieux. Ce n'était pas des oiseaux.
Elle attrapa le bras de Marshall. Et se mit à courir.
- Résumé:
- Dans ce machin toupourri et toucourt en général et en son écrasante majorité globalisée et particulièrement grande, Anya voit la tornade, attrape Marshall et court tout droit.
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Sam 8 Nov - 15:09
Le visage d'Anya se figea soudain dans une expression de stupeur. Marshall l'observa, perplexe. Il ne voyait pas ce qu'il avait fait de mal, alors... Mais ce n'était peut-être pas lui que la jeune femme regardait. Il se retourna. Là-bas, au loin, se profilait un long trait blanc et tournoyant, qui se dirigeait droit sur eux à un train d'enfer. Le visage de l'homme devint livide. Même de loin, cela paraissait monstrueux. Il se sentit tiré en arrière ; Anya n'avait pas attendu un instant de plus pour se mettre à courir en l'emmenant avec elle.
Courir. Toujours plus vite. Toujours plus loin. Il le fallait. Marshall n'osa pas parler, de peur de perdre son souffle déjà bien accéléré. Combien de temps allaient-ils tenir ainsi ? L'homme sentait déjà le souffle violent et glacé de la tornade lui soulever les cheveux, lui arracher ses vêtements, lui gifler le visage. A ce moment-là, rien n'était plus terrifiant.
Il sentit une vive douleur à sa joue. Quelque chose l'avait griffé. Il regarda autour de lui. Des... Feuilles ? Oui, c'était des feuilles de papier. Elles tourbillonnaient autour des deux compagnons, griffant et mordant leur peau. Des lignes de sang se dessinaient à une vitesse éclair sur la peau blafarde du médecin. Il serra les dents, les larmes aux yeux sous le coup de la souffrance. Ouvrir la bouche pour se plaindre lui ferait perdre son souffle alors qu'il faisait son possible pour suivre Anya. Il plissa les yeux, de crainte d'être éborgné par l'une des feuilles de papier. Sa camarade n'était pas non plus épargnée par leurs assaillants, mais Marshall ne voyait aucune trace de sang sur son corps. Comment cela était-il possible ? Comment faisait-elle ? Le médecin fut rapidement ramené à la réalité par la douleur qui gagnait de plus en plus de terrain dans son corps. Quand il sortiront de cet enfer, il pourra poser ses questions. Du moins, s'ils s'en sortent.
Il extirpa en douceur son bras de la main d'Anya. Trop lent. Plus qu'elle. Il allait devenir un fardeau pour elle s'ils continuaient ainsi. Elle avait l'air bien plus endurante que lui. Plus résistante, aussi.
Courir. Toujours plus vite. Toujours plus loin. Il le fallait. Marshall n'osa pas parler, de peur de perdre son souffle déjà bien accéléré. Combien de temps allaient-ils tenir ainsi ? L'homme sentait déjà le souffle violent et glacé de la tornade lui soulever les cheveux, lui arracher ses vêtements, lui gifler le visage. A ce moment-là, rien n'était plus terrifiant.
Il sentit une vive douleur à sa joue. Quelque chose l'avait griffé. Il regarda autour de lui. Des... Feuilles ? Oui, c'était des feuilles de papier. Elles tourbillonnaient autour des deux compagnons, griffant et mordant leur peau. Des lignes de sang se dessinaient à une vitesse éclair sur la peau blafarde du médecin. Il serra les dents, les larmes aux yeux sous le coup de la souffrance. Ouvrir la bouche pour se plaindre lui ferait perdre son souffle alors qu'il faisait son possible pour suivre Anya. Il plissa les yeux, de crainte d'être éborgné par l'une des feuilles de papier. Sa camarade n'était pas non plus épargnée par leurs assaillants, mais Marshall ne voyait aucune trace de sang sur son corps. Comment cela était-il possible ? Comment faisait-elle ? Le médecin fut rapidement ramené à la réalité par la douleur qui gagnait de plus en plus de terrain dans son corps. Quand il sortiront de cet enfer, il pourra poser ses questions. Du moins, s'ils s'en sortent.
Il extirpa en douceur son bras de la main d'Anya. Trop lent. Plus qu'elle. Il allait devenir un fardeau pour elle s'ils continuaient ainsi. Elle avait l'air bien plus endurante que lui. Plus résistante, aussi.
- Résumé:
Marshall court, se fait griffer à plusieurs endroits par les feuilles et finit par enlever son bras de la main d'Anya en ralentissant, persuadé qu'il est inutile.
Oui j'ai pas trop fait avancer le RP, mea culpa, donc j'ai ajouté du drama. Cadeau pour les shippeurs.
Et on lance le dé ! (en espérant qu'on ait plus de chance)
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Folie d'Esquisse
Sam 8 Nov - 15:09
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Folie d'Esquisse
Mar 11 Nov - 23:10
Pour ma défense, vous ne m'avez pas assez harcelée D8
Ci-gît une bien singulière couverture inanimée. De la même couleur que le sol, on pourrait presque la confondre avec celui-ci jusqu'à poser par inadvertance le pied dessus. Si elle est peu confortable, il faut se dire qu'elle a survécu à l'agression du paysage sans bouger d'un centimètre.
(... j'espère que vous avez imaginé la même scène adorable que moi)
Ci-gît une bien singulière couverture inanimée. De la même couleur que le sol, on pourrait presque la confondre avec celui-ci jusqu'à poser par inadvertance le pied dessus. Si elle est peu confortable, il faut se dire qu'elle a survécu à l'agression du paysage sans bouger d'un centimètre.
(... j'espère que vous avez imaginé la même scène adorable que moi)
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Mar 18 Nov - 22:19
- A l'attention des éventuels grincheux:
- Ceci est un machin que j'ai pondu à force d'essais infructueux durant toute la semaine. C'est officiel : JE SUIS UNE DAUBE NIVEAU SCENES D'ACTION.
Anya a couru tout droit, histoire d'échapper à la tornade, qui était quand même vachement dangereuse, hein, faut bien avouer, et puis les feuilles de papier, ça fait mal, hein, surtout quand ça coupe à la jointure des phalanges. Et puis elle est tombée, hein, histoire de mettre du drama, et puis elle s'est relevée, et puis elle s'est rendue compte que Marshall l'avait lâchée, et puis elle a vu la couette, et puis elle a foncé vers la couette, hein, et puis elle l'a ramassée, parce qu'on laisse pas traîner les couvertures par terre, et puis elle s'est planquée dessous avec Marshall, hein, histoire que la tornade passe, parce que c'est bien connu, c'est quand même vachement idiot, une tornade. Hein.
- Résumé:
- Anya récupère la couette et se planque dessous avec Marshall.
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Ven 21 Nov - 16:15
Le souffle de Marshall se faisait de plus en plus court, tandis qu'il pouvait entendre les battements de son cœur tambouriner dans sa tête, lui déchirant les tempes. Son sang se mêlait à sa sueur et à ses cheveux, créant un morbide mélange d'écarlate et de blanc. Ses muscles endurcis sous l'effort le faisaient horriblement souffrir et il se disait que les feuilles de papier ne l'épargneront jamais. Qu'elles déchireraient ses vêtements et l'écorcheraient jusqu'à ce qu'aucun bout de peau ne couvre ses muscles et ses os. Il voyait Anya s'éloigner, courir, tomber, se relever. Elle semblait s'en sortir bien mieux que lui. Elle allait survivre. Elle avait sans doute l'habitude d'échapper à ces tornades, à ces monstres, à ce monde. Lui, le petit médecin, le nouveau, n'avait aucune chance.
Ou si … ?
Il vit Anya revenir vers lui, une couverture élimée dans les bras. Une bien maigre protection. Pouvait-on encore qualifier cela de protection ? Marshall suivit néanmoins son geste, se couchant sous la couette... Et constatant que la tornade ne la soulevait même pas. Le corps brûlant, l'homme se laissa tomber sur le sol, joue contre terre, à la fois épuisé et soulagé. Il n'y avait plus qu'à attendre que la tornade passe. Il leva les yeux vers la jeune femme. Elle était étrange, mais elle lui avait sauvé la vie.
« Merci... » dit-il dans un souffle.
Marshall cligna des yeux pour chasser la sueur et le sang mélangés qui lui brouillaient la vue. La tornade de feuilles qui passait au ras de leurs dos lui paraissait lointaine, maintenant. Le médecin attendit que sa respiration devienne plus régulière, avant d'ajouter d'une voix plus assurée, ponctuée même d'un sourire :
« Je vous revaudrai ça, Anya. »
Ou si … ?
Il vit Anya revenir vers lui, une couverture élimée dans les bras. Une bien maigre protection. Pouvait-on encore qualifier cela de protection ? Marshall suivit néanmoins son geste, se couchant sous la couette... Et constatant que la tornade ne la soulevait même pas. Le corps brûlant, l'homme se laissa tomber sur le sol, joue contre terre, à la fois épuisé et soulagé. Il n'y avait plus qu'à attendre que la tornade passe. Il leva les yeux vers la jeune femme. Elle était étrange, mais elle lui avait sauvé la vie.
« Merci... » dit-il dans un souffle.
Marshall cligna des yeux pour chasser la sueur et le sang mélangés qui lui brouillaient la vue. La tornade de feuilles qui passait au ras de leurs dos lui paraissait lointaine, maintenant. Le médecin attendit que sa respiration devienne plus régulière, avant d'ajouter d'une voix plus assurée, ponctuée même d'un sourire :
« Je vous revaudrai ça, Anya. »
- Résumé:
Marshall s'allonge sous la couette avec Anya (n'y voyez AUCUN sous-entendu), puis la remercie, attendant que la tornade passe.
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Folie d'Esquisse
Ven 21 Nov - 16:15
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Folie d'Esquisse
Lun 24 Nov - 21:51
Emportée par un courant aléatoire, la tornade peu à peu s'éloigna de votre position - pour votre plus grand soulagement. Une fois vos têtes extirpées de la douce couverture, quelque chose avait pourtant changé.
Depuis quand cet hôtel d'amour se trouvait-il là ?
Et surtout, qu'y faisait-il ?
Vous pouvez choisir d'aller ou non dans le lieu que vous avez découvert, et dont je vous laisse lire la description ♥
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Jeu 27 Nov - 22:48
La chose était partie. Anya se redressa lentement, la couverture toujours sur les épaules, dans le calme qui suit toujours la tempête. Un calme plat, doux, d'ordinaire. Celui-ci était lourd. Elle regarda droit devant elle, et avança de quelques pas, le tissu élimé glissant à terre sans bruit dans la terre grisâtre à ses pieds. Ses cheveux étaient décoiffés, ses vêtements en partie déchirés. Elle était couverte de poussière, de crasse, et du sang d'un autre. Mais elle s'en moquait. Anya avait la faculté parfois avantageuse de pouvoir se moquer de beaucoup de choses. Et de passer à un autre centre d'intérêt très, très rapidement. Il y avait un autre centre d'intérêt, droit devant-elle, un centre d'intérêt qu'elle observait depuis bientôt une vingtaine de secondes, tandis que Marshall restait toujours à terre, quelque part dans son dos.
Devant Anya se dressait quelque chose qui ne se trouvait pas là peu de temps auparavant. Devant Anya se dressait un grand bâtiment, affichant en grandes lettres de néon rouge "HOTEL". Un autre mot suivait, toutes lettres éteintes. Elle continua d'observer la façade grise durant de longues secondes. Quelque chose dans l'architecture l'effrayait. Peut-être était-ce l'étrange manière qu'avaient les néons de grésiller régulièrement. Le "A" du second mot s'alluma quelques instants. Anya se retourna, revint à l'endroit où elle s'était allongée et s'assit. Elle réfléchissait.
Après quelques minutes, elle se tourna vers Marshall. C'était en fait la première fois qu'elle le regardait réellement. Il semblait fatigué. Il était sale. Et il n'avait vraiment pas l'air dangereux. Souvent, ceux qui n'avaient pas l'air de pouvoir faire de mal à une mouche étaient les plus effrayants. Ils portaient souvent des habits blancs. Marshall portait du blanc. Anya, lentement mais sûrement, fit le rapprochement. Et elle finit inévitablement par demander :
"Docteur ?"
Elle le regarda, cette fois, droit dans les yeux.
Devant Anya se dressait quelque chose qui ne se trouvait pas là peu de temps auparavant. Devant Anya se dressait un grand bâtiment, affichant en grandes lettres de néon rouge "HOTEL". Un autre mot suivait, toutes lettres éteintes. Elle continua d'observer la façade grise durant de longues secondes. Quelque chose dans l'architecture l'effrayait. Peut-être était-ce l'étrange manière qu'avaient les néons de grésiller régulièrement. Le "A" du second mot s'alluma quelques instants. Anya se retourna, revint à l'endroit où elle s'était allongée et s'assit. Elle réfléchissait.
Après quelques minutes, elle se tourna vers Marshall. C'était en fait la première fois qu'elle le regardait réellement. Il semblait fatigué. Il était sale. Et il n'avait vraiment pas l'air dangereux. Souvent, ceux qui n'avaient pas l'air de pouvoir faire de mal à une mouche étaient les plus effrayants. Ils portaient souvent des habits blancs. Marshall portait du blanc. Anya, lentement mais sûrement, fit le rapprochement. Et elle finit inévitablement par demander :
"Docteur ?"
Elle le regarda, cette fois, droit dans les yeux.
- Résumé:
- Anya demande à Marshounet s'il est docteur. Parce qu'Anya a un super pouvoir de déduction.
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Sam 29 Nov - 0:39
Toujours allongé, le cerveau brumeux et les yeux fermés, Marshall se concentrait sur sa respiration pour que celle-ci revienne à la normale. Anya ne lui avait pas répondu. Peu importe. Peut-être n'aimait-elle pas les remerciements ? Il y existait un type de personnes qui n'aimaient pas les remerciements, se contentant de les repousser poliment ou de ne pas y répondre. On les appelait soit des hypocrites, soit des héros. Les seconds étaient, bien entendu, plus rares que les premiers, et il était un peu ironique de constater que les deux mots commençaient par la même lettre. Il frissonna en sentant la couverture glisser de son corps, l'exhibant à tout danger inopportun. Le médecin rouvrit les yeux, craignant de s'endormir – cela serait impoli alors qu'Anya était à côté, visiblement éveillée. Toujours à plat ventre, il se redressa sur ses coudes pour entrelacer ses doigts et joindre ses mains sous son menton, en posture d'observation attentive de sa camarade. La jeune femme semblait fixer quelque chose. Il suivit son regard.
Juste devant eux, se trouvait un bâtiment délabré. Marshall n'arrivait pas très bien à lire ce qui semblait être des lettres en néons encore grésillants. Depuis quand était-il apparu ici ? Comment se faisait-il qu'ils ne l'aient pas remarqué avant ? La tornade n'avait pas dû le rater, celui-là. A moins qu'il fut déjà dans cet état avant son passage, tout comme la ville. Ah... Il ne s'était même pas écoulé quelques heures que cette cité détruite et ses curieux habitants semblaient déjà loin. Marshall avait l'habitude de s'attacher à un endroit, si tant était qu'il puisse y rester assez de temps. Mais il semblait qu'il doive retourner à l'état de nomade. Cela signifiait-il qu'il soit obligé de ne pas s'attacher à quiconque ? Son regard fixa de nouveau le dos d'Anya. Peut-être allait-elle mourir dans la seconde. Peut-être qu'il allait mourir, lui. Tout semblait si imprévisible... Bien trop pour le pauvre docteur, esprit rationnel. Du moins, pour le moment.
Il observa les mouvements de la jeune femme. Elle ne semblait pas souffrir, contrairement à lui. Les feuilles l'avaient égratigné assez profondément pour que la douleur soit lancinante et il n'avait rien pour les désinfecter. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était d'essuyer ses blessures tant bien que mal et de les protéger en attendant de trouver l'eau pour les laver. Tiens, peut-être qu'il y en avait dans ce bâtiment, là ? Marshall avait un peu d'appréhension en le regardant. Son apparition était bien trop louche, comme une invitation à entrer dans la gueule du loup. Mais s'il n'entrait pas, cela signifierait peut-être qu'il ratait sa chance de se soigner à peu près correctement.
Marshall reporta son regard vers Anya, qui s'était assise. Au bout d'un moment, elle tourna la tête vers lui. Le médecin ne put s'empêcher de contempler ses yeux gris avec une certaine curiosité mêlée d'appréhension. Il n'avait jamais vu un regard aussi inhumain auparavant. Ses iris étaient d'une couleur à glacer le sang, plus encore que le bleu clair des yeux de l'homme. Ses orbites ne reflétaient pas les mêmes lueurs que le regard d'un être humain. Il était plastique, fixe, pénétrant. Gênant. Mais il ne pouvait s'en détacher. Comme une illustration malsaine qui n'avait de cesse d'attirer la curiosité. L'homme sursauta légèrement, brusquement interrompu dans sa contemplation, lorsqu'elle prononça un mot. Docteur ? Comment avait-elle deviné, comme ça, rien qu'en le regardant ? Marshall se redressa et se mit à genoux, serrant les dents sous le coup de la douleur provoquée par les courbatures et par ses blessures. Soudainement, il se sentit très vieux. Vieux et fatigué. Sale, aussi. Elle aussi, elle l'était. Couverte de poussière et de sang, son sang à lui bien sûr.
Encore ce regard. Encore ces yeux. L'homme ne savait que répondre. C'était si brusque, si soudain, cette question... Comment pouvait-il encore se prétendre médecin alors qu'il n'avait aucun moyen de soigner qui que ce soit, à commencer par lui-même ? Ses lèvres tremblèrent un instant, puis laissèrent échapper sa réponse :
« Oui. »
Question d'un mot, réponse d'un mot. Marshall essuya le sang séché et la poussière qui couvraient en partie son visage et lui altéraient la vue. Pourquoi cette question ? Cette femme le troublait. Dans le mauvais sens. Il déglutit puis décida de changer de sujet.
« Vous pensez qu'on devrait aller là-dedans ? » ajouta-t-il en désignant du menton la bâtisse, n'osant pas croiser de nouveau son regard.
Il rougit légèrement en distinguant les mots « Hôtel d'amour » en toutes lettres, certaines encore grésillantes de lumière artificielle, sur le bâtiment. Même s'il n'avait plus rien d'un lieu de charme vu de l'extérieur, qui sait ce qu'ils pourraient trouver à l'intérieur... Marshall était plutôt vieux jeu sur les bords, alors il n'était jamais entré dans ce genre d'endroit auparavant, ce qui lui avait valu des commentaires désobligeants de la part de Nadia. Nadia... Il aimerait bien la revoir. Ou du moins, savoir comment allait leur fille. Étaient-elles ensemble, quelque part dans cet endroit si vaste ? Marshall espérait fortement qu'elles allaient bien. Son regard se voila. Il se rendit compte que ces deux êtres lui manquaient terriblement et que rien, pas même la présence d'Anya, ne pourrait combler ce vide.
Juste devant eux, se trouvait un bâtiment délabré. Marshall n'arrivait pas très bien à lire ce qui semblait être des lettres en néons encore grésillants. Depuis quand était-il apparu ici ? Comment se faisait-il qu'ils ne l'aient pas remarqué avant ? La tornade n'avait pas dû le rater, celui-là. A moins qu'il fut déjà dans cet état avant son passage, tout comme la ville. Ah... Il ne s'était même pas écoulé quelques heures que cette cité détruite et ses curieux habitants semblaient déjà loin. Marshall avait l'habitude de s'attacher à un endroit, si tant était qu'il puisse y rester assez de temps. Mais il semblait qu'il doive retourner à l'état de nomade. Cela signifiait-il qu'il soit obligé de ne pas s'attacher à quiconque ? Son regard fixa de nouveau le dos d'Anya. Peut-être allait-elle mourir dans la seconde. Peut-être qu'il allait mourir, lui. Tout semblait si imprévisible... Bien trop pour le pauvre docteur, esprit rationnel. Du moins, pour le moment.
Il observa les mouvements de la jeune femme. Elle ne semblait pas souffrir, contrairement à lui. Les feuilles l'avaient égratigné assez profondément pour que la douleur soit lancinante et il n'avait rien pour les désinfecter. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était d'essuyer ses blessures tant bien que mal et de les protéger en attendant de trouver l'eau pour les laver. Tiens, peut-être qu'il y en avait dans ce bâtiment, là ? Marshall avait un peu d'appréhension en le regardant. Son apparition était bien trop louche, comme une invitation à entrer dans la gueule du loup. Mais s'il n'entrait pas, cela signifierait peut-être qu'il ratait sa chance de se soigner à peu près correctement.
Marshall reporta son regard vers Anya, qui s'était assise. Au bout d'un moment, elle tourna la tête vers lui. Le médecin ne put s'empêcher de contempler ses yeux gris avec une certaine curiosité mêlée d'appréhension. Il n'avait jamais vu un regard aussi inhumain auparavant. Ses iris étaient d'une couleur à glacer le sang, plus encore que le bleu clair des yeux de l'homme. Ses orbites ne reflétaient pas les mêmes lueurs que le regard d'un être humain. Il était plastique, fixe, pénétrant. Gênant. Mais il ne pouvait s'en détacher. Comme une illustration malsaine qui n'avait de cesse d'attirer la curiosité. L'homme sursauta légèrement, brusquement interrompu dans sa contemplation, lorsqu'elle prononça un mot. Docteur ? Comment avait-elle deviné, comme ça, rien qu'en le regardant ? Marshall se redressa et se mit à genoux, serrant les dents sous le coup de la douleur provoquée par les courbatures et par ses blessures. Soudainement, il se sentit très vieux. Vieux et fatigué. Sale, aussi. Elle aussi, elle l'était. Couverte de poussière et de sang, son sang à lui bien sûr.
Encore ce regard. Encore ces yeux. L'homme ne savait que répondre. C'était si brusque, si soudain, cette question... Comment pouvait-il encore se prétendre médecin alors qu'il n'avait aucun moyen de soigner qui que ce soit, à commencer par lui-même ? Ses lèvres tremblèrent un instant, puis laissèrent échapper sa réponse :
« Oui. »
Question d'un mot, réponse d'un mot. Marshall essuya le sang séché et la poussière qui couvraient en partie son visage et lui altéraient la vue. Pourquoi cette question ? Cette femme le troublait. Dans le mauvais sens. Il déglutit puis décida de changer de sujet.
« Vous pensez qu'on devrait aller là-dedans ? » ajouta-t-il en désignant du menton la bâtisse, n'osant pas croiser de nouveau son regard.
Il rougit légèrement en distinguant les mots « Hôtel d'amour » en toutes lettres, certaines encore grésillantes de lumière artificielle, sur le bâtiment. Même s'il n'avait plus rien d'un lieu de charme vu de l'extérieur, qui sait ce qu'ils pourraient trouver à l'intérieur... Marshall était plutôt vieux jeu sur les bords, alors il n'était jamais entré dans ce genre d'endroit auparavant, ce qui lui avait valu des commentaires désobligeants de la part de Nadia. Nadia... Il aimerait bien la revoir. Ou du moins, savoir comment allait leur fille. Étaient-elles ensemble, quelque part dans cet endroit si vaste ? Marshall espérait fortement qu'elles allaient bien. Son regard se voila. Il se rendit compte que ces deux êtres lui manquaient terriblement et que rien, pas même la présence d'Anya, ne pourrait combler ce vide.
- Résumé:
- Marshall se met à observer Anya, puis l'hôtel, avant de se mettre à genoux et de lui répondre lorsque celle-ci s'assied et lui pose sa question. Intimidé, il tente par la suite de changer de sujet en lui demandant si elle veut rentrer dans l'hôtel et détourne son regard d'elle, déprimant en pensant à son ex-femme et à son enfant.
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Ven 5 Déc - 19:18
La réponse de Marshall fut courte. Un mot, clair, audible. Seul. Et c'était une confirmation. Anya ignora les suivants, et lorsqu'il eut fini, après avoir pesé le pour, le contre, et tout le reste, elle dit :
"Non."
Non, elle ne suivrait pas Marshall, où qu'il aille. Non, elle n'écouterait pas Marshall, quoiqu'il puisse dire. Non, elle ne faisait pas confiance à Marshall, quoiqu'il eût accompli. Il y avait forcément quelqu'un autre à suivre, quelque part. Quelqu'un de confiance. Quelqu'un qui ne soit pas médecin. Anya ne pensa pas cela ainsi. Mais elle pensa quelque chose, et cela se terminait par de nombreuses négations. Et elle avait peur. Peur de l'homme en face d'elle, peur du monde alentours. Peur de tout le reste. En réalité, elle avait eu peur toute sa vie. Et ce n'était pas près de se terminer.
Elle se leva et regarda encore une fois Marshall. Puis elle se retourna et partit. Elle n'avait pas d'idée précise de l'endroit où aller. Mais elle était certaine que ce n'était pas ici.
"Non."
Non, elle ne suivrait pas Marshall, où qu'il aille. Non, elle n'écouterait pas Marshall, quoiqu'il puisse dire. Non, elle ne faisait pas confiance à Marshall, quoiqu'il eût accompli. Il y avait forcément quelqu'un autre à suivre, quelque part. Quelqu'un de confiance. Quelqu'un qui ne soit pas médecin. Anya ne pensa pas cela ainsi. Mais elle pensa quelque chose, et cela se terminait par de nombreuses négations. Et elle avait peur. Peur de l'homme en face d'elle, peur du monde alentours. Peur de tout le reste. En réalité, elle avait eu peur toute sa vie. Et ce n'était pas près de se terminer.
Elle se leva et regarda encore une fois Marshall. Puis elle se retourna et partit. Elle n'avait pas d'idée précise de l'endroit où aller. Mais elle était certaine que ce n'était pas ici.
- Résumé:
- Anya s'en va.
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Ven 5 Déc - 23:56
« Non. »
Non. Il était troublant de constater qu'un seul mot pouvait vous plonger, d'un seul coup, dans la stupéfaction la plus totale. Non. Mot de trois lettres servant à exprimer la négation. Mot qui glaça d'un coup le sang du docteur. Cette réponse était presque martiale. Non, c'était sa seule réponse. Se yeux s'arrondirent, tandis qu'il était toujours à genoux devant elle, dans une demande muette d'une justification, d'une réponse.
Mais Anya n'avait rien dit d'autre. Seuls ses yeux parlaient, et Marshall pouvait y lire la peur, sentiment qui rendait le regard de la jeune femme encore plus frappant qu'au moment où elle avait posé sa question. Sans bouger, l'homme à la crinière blanche la regarda se lever et s'en retourner. Partir. Comme ça, simplement. Juste sur ce mot, non. Elle partait, emportant avec elle tout son mystère.
Pourquoi non ? Avait-elle été choquée par sa demande ? Peut-être avait-elle mal compris sa question. Peut-être le pensait-elle mal intentionné ? L'homme se leva, portant une main à son front. Sur le coup, il se sentit vraiment idiot. Anya avait certainement compris sa question de travers, vu la nature première du bâtiment - il ne s'agissait pas de n'importe quel type d'hôtel après tout. Elle avait du se dire qu'il devait avoir des pensées malintentionnées, ou même...
Marshall se crispa en rougissant. Il fallait absolument qu'il la rattrape afin de résoudre ce malentendu. Il ne laissera jamais quelqu'un se méprendre sur sa personne, surtout si on le prenait pour un sinistre personnage. Il rattrapa Anya sans accélérer pour ne pas lui donner l'impression qu'il la poursuivait, restant à une certaine distance pour ne pas l'effrayer. Il lui lança :
« Je crains qu'il y ait eu méprise sur ma personne. Je ne vous ai pas du tout demandé de venir là-dedans pour... Enfin, vous voyez... C'est un terrible malentendu et je m'excuse si je vous ai effrayée. Vraiment, je ne vous veux pas de mal, vous avez ma parole ! »
Ses paroles étaient les plus sincères qu'il ait jamais dites et il espérait qu'Anya les comprendrait. Il ne savait pas vraiment, à la réflexion, pourquoi il lui courait ainsi après elle. Pourquoi il s'accrochait ainsi à cette étrange personne qu'il ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam. Il ignorait si c'était par générosité, pour ne pas la laisser toute seule, ou si c'était par crainte de sa propre solitude. Il déglutit, serrant les poings, espérant un peu naïvement que tout irait mieux, une fois le quiproquo résolu.
Non. Il était troublant de constater qu'un seul mot pouvait vous plonger, d'un seul coup, dans la stupéfaction la plus totale. Non. Mot de trois lettres servant à exprimer la négation. Mot qui glaça d'un coup le sang du docteur. Cette réponse était presque martiale. Non, c'était sa seule réponse. Se yeux s'arrondirent, tandis qu'il était toujours à genoux devant elle, dans une demande muette d'une justification, d'une réponse.
Mais Anya n'avait rien dit d'autre. Seuls ses yeux parlaient, et Marshall pouvait y lire la peur, sentiment qui rendait le regard de la jeune femme encore plus frappant qu'au moment où elle avait posé sa question. Sans bouger, l'homme à la crinière blanche la regarda se lever et s'en retourner. Partir. Comme ça, simplement. Juste sur ce mot, non. Elle partait, emportant avec elle tout son mystère.
Pourquoi non ? Avait-elle été choquée par sa demande ? Peut-être avait-elle mal compris sa question. Peut-être le pensait-elle mal intentionné ? L'homme se leva, portant une main à son front. Sur le coup, il se sentit vraiment idiot. Anya avait certainement compris sa question de travers, vu la nature première du bâtiment - il ne s'agissait pas de n'importe quel type d'hôtel après tout. Elle avait du se dire qu'il devait avoir des pensées malintentionnées, ou même...
Marshall se crispa en rougissant. Il fallait absolument qu'il la rattrape afin de résoudre ce malentendu. Il ne laissera jamais quelqu'un se méprendre sur sa personne, surtout si on le prenait pour un sinistre personnage. Il rattrapa Anya sans accélérer pour ne pas lui donner l'impression qu'il la poursuivait, restant à une certaine distance pour ne pas l'effrayer. Il lui lança :
« Je crains qu'il y ait eu méprise sur ma personne. Je ne vous ai pas du tout demandé de venir là-dedans pour... Enfin, vous voyez... C'est un terrible malentendu et je m'excuse si je vous ai effrayée. Vraiment, je ne vous veux pas de mal, vous avez ma parole ! »
Ses paroles étaient les plus sincères qu'il ait jamais dites et il espérait qu'Anya les comprendrait. Il ne savait pas vraiment, à la réflexion, pourquoi il lui courait ainsi après elle. Pourquoi il s'accrochait ainsi à cette étrange personne qu'il ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam. Il ignorait si c'était par générosité, pour ne pas la laisser toute seule, ou si c'était par crainte de sa propre solitude. Il déglutit, serrant les poings, espérant un peu naïvement que tout irait mieux, une fois le quiproquo résolu.
- Résumé:
- Marshall se lève et suit Anya. Croyant que celle-ci l'a pris pour un pervers à cause de sa question, il lui assure le contraire, espérant qu'elle ne le fuie plus.
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