La Mosaïque 2 - On prend les mêmes et on continue !

Gunnel, dans le sujet original a écrit:
De petits débris de poterie, des morceaux de vase brisé, qui dans chaque
rayure cachent une longue histoire. Tous ensemble fixés au ciment, ils
en illustrent une plus grandiose encore.

C'est beau, les mosaïques, vous ne trouvez pas?

Vieux sujet que je voulais ressusciter depuis une éternité (enfin, les débuts de la V12, mais cela ne fait-il pas une éternité ?), la Mosaïque est une grande fresque où chacun vient coller des bouts de la vie de ses personnages.

Le principe est simple : un joueur vient déposer un bout de souvenir de l’un de ses personnages, un autre joueur reprend la dernière phrase du texte et s’en sert pour commencer un autre morceau de souvenir, qui elle-même se termine par une phrase qui sera le départ du prochain souvenir… Le but est de se faire découvrir nos personnages autrement, et pour ceux qui écrivent avoir une occasion / une excuse / un point de départ pour réfléchir à certains aspects sur leurs personnages.

Mini-précisions :
■ Vous pouvez écrire un souvenir avant l’Esquisse, un souvenir dans l’Esquisse, ou pourquoi pas un rêve qu’il aurait fait, une vie antérieure hypothétique, la vie d'un PNJ… ne vous sentez pas contraint, le tout est que vous preniez du plaisir à l’écrire !
■ Sables, Brises, Câbles, Vagues, tous les univers sont les bienvenus.
■ Le souvenir peut faire quelques lignes et être très évasif ou être plus développé, il n'y a aucune exigence à ce sujet.
■ Vous pouvez revenir plusieurs fois avec le même personnage ou varier, c'est comme vous voulez. Vous pouvez aussi poster deux fois de suite mais en laissant passer du temps entre ('fin, en gros, vous pouvez continuer votre propre mosaïque si personne a l'air de répondre même quand vous relancez).
■ Vous pouvez modifier la phrase reprise pour adapter le temps, la personne, le genre, le nombre, la formulation, reprendre aussi la phrase d’avant… Si vraiment ça ne vous inspire pas ou semble trop spécifique, vous pouvez reprendre une autre phrase plutôt que la dernière.
■ Quand vous finissez votre texte, du coup, pour faciliter le travail de la personne suivante, assurez-vous d’avoir une phrase un peu générique / qui permette d’aller dans plusieurs directions.

Exemple de phrases passées:

Si une phrase inspire plusieurs personnes, il n’y a pas de soucis à ce que plusieurs personnes postent un texte qui partent du même point, n’ayez pas peur de bloquer d’autres personnes en “réservant” un créneau.

Sur ce, je commence donc, en repartant de la dernière phrase de l’ancien sujet pour un souvenir improvisé avec Al des sables (pour renouer avec la vieille pratique que j'avais de lui écrire plein de petits souvenirs ~~inintéressants~~ à une époque...)

« À croire qu'un lutin est venu les déposer... »

Les mains de Meredith hésitaient entre frotter les cheveux de son fils ou les mettre en ordre, tandis que son sourire hésitait entre s'étirer et feindre la surprise face à tous ces cadeaux mystérieusement apparus dans le salon pendant la nuit.

« Maman, les lutins ça existe pas. »
Al, pas encore sept ans et pas non plus toutes ses dents, s’arracha de l’emprise qui menaçait de finir en accolade d’un moment à l’autre et se précipita sur le gros paquet cadeau jaune qui luisait au milieu des autres.
« Mais si, ils travaillent avec le père noël et l’aident à faire ses cadeaux.
— Ben non parce que le père noël il existe pas. »
La jeune mère fit la moue, sous les rires de son mari.
« Je crois que c’est fichu, chérie.
— Son frère y a cru jusque l’an dernier…
— Tu tiens sûrement le coupable… »

Leur échange se perdit dans les bruits du papier cadeau déchiré, puis par les cris de l’enfant qui déchirait alors qu’il s’étonnait de ce qu’il trouvait en-dessous. La caserne de pompier en légo, en particulier, fit sautiller le petit rouquin de joie car c’était tout comme il avait vu à la télé.

« Alors ça te plaît ? », demanda Meredith, juste pour le plaisir de recevoir un franc et sonore « Ouii ! » en retour, et même un câlin en insistant un peu.

James n’eut pas le temps de réclamer le sien qu’une autre petite silhouette entra dans le salon.
« Al arrête de crier t’es chiant j’arrive pas à dormir…
— Il fallait te lever plus tôt mon chéri », lui rétorqua sa mère, avant de le houspiller un peu sur son t-shirt mis à l’envers.

Bien que trop peu réveillé pour prêter attention à tout ce qui se passait, l’aîné ne manqua cependant pas de voir la petite pile de cadeaux qui lui étaient dédiée, par-delà la mer de cadeaux éventrés dans laquelle son petit frère défendait ses possessions comme un dragon son or.
« C’est mes cadeaux tu touches pas !
— Bah toi non plus tu touches pas aux miens alors ! », se méfia-t-il, car il avait l’habitude de constater qu’Al ne comprenait la propriété privée que quand elle le concernait.
Heureusement pour la tranquillité d’esprit des parents et le bon déroulé de la journée de Noël, ils avaient prévu le coup cette année-là :
« Il y a d’autres cadeaux pour vous, mais seulement si vous êtes sages et que vous ne vous disputez pas de la journée… »
Les deux têtes se retournèrent d’un coup.
« C’est quoii ?? »

Face à leur refus de répondre et à leurs rires complices, la journée se transforma, pour les garçons, en chasse au trésor et en concours de spéculation, qui épuisa d’une autre façon les deux parents lorsqu'il tentèrent - vainement - de focaliser leur énergie sur autre chose. Tant pis pour la tranquillité d’esprit…

(il faudra donc commencer le prochain souvenir avec la phrase en italique :3)