Serindë, oiseau de mauvaise augure

Description

Serindë était une jeune femme, ça elle en est certaine. Cela n'a pas changé. Elle a aussi le sentiment de n'être pas tout à fait la même, mais sans vraiment identifié ce qui a pu changé. Elle ne possède qu'un souvenir précis, elle était en train de lire un livre qui la passionnait, un livre dont elle avait beaucoup entendu parler. Elle ne se souvenait pourtant ni du titre, ni de l'auteur, ni même du sujet de l'ouvrage en question.

Elle se promène toujours avec un jeu de tarot sur elle, c'est ce qui lui permet de faire des prédictions d'avenir auxquelles elle croit profondément. Elle brode ensuite ses prédictions sur l'envers de sa robe afin de les conserver avec elle. Ne s'étant réveillée que récemment, il y a quelques jours à peine, Serindë est persuadée d'avoir été appelée en ce moment et donc, de le connaître sur le bout des doigts. Son crâne n'étant pas celui d'une humaine, mais celui d'un corbeau, elle se sert de cette incapacité à transmettre des émotions pour cacher sa surprise lorsque celle-ci la bouscule dans ses habitudes.

Son crâne de corbeau ne l'aide pas à communiquer à l'oral, aussi, depuis qu'elle s'est éveillée, elle est restée particulièrement silencieuse, utilisant les claquements de bec et des gestes de main pour se faire comprendre. Elle a très vite compris que la logique de ce monde était illogique et elle se laisse porter par le courant sans se soucier de la vie. Mangeant très peu et ne dormant que quelques heures par-ci par-là, la femme-corbeau passe beaucoup de temps à étudier et observer le ciel.

Ne possédant pas de paupière, ni de pupille, rien n'indique à autrui si la devineresse est en train de dormir ou non. Le plus simple étant encore de lui demander et, si elle tourne le bec vers vous, c'est qu'elle vous écoute attentivement. C'est du moins ce que ses camarades de route ont cru comprendre des quelques jours passés avec elle. Souvent habillée de noire, sa peau blanche et l'os de son crâne en fond un étrange assemblage.

Le côté non-cyclique de jour et de nuit n'influe que peu sur l'humeur sur notre corbeau, elle dort quand elle en a envie, mange si elle en a envie, observe le ciel quand elle le peut sans jamais se plaindre de la folie ambiante de ce nouvel univers qu'elle trouve fascinant. Les Objets qui s'animent, les lois physiques qui ne semblent pas exister de manière très certaine... Pas plus tard qu'il y a quelques jours, Serindë a voulu lire un livre qui ne semblait pas être très d'accord et qui s'est violemment refermé sur ses doigts. Cela fait donc trois jours qu'elle demande la permission à tous les objets avant de tenter de les utiliser.

Elle a également tenté de lancer un sandwich à un de ses camarades de trajet et, quand ce dernier est resté à flotter sagement devant elle, elle aurait probablement hausser les sourcils si elle en avait eu. Cependant, elle s'est contentée de récupérer le sandwich et de l'amener physiquement à son coéquipier.

Une fois arrivée en ville, la première chose à faire a été de chercher un endroit où loger, mais Serindë, tête en l'air, s'est laissée surprendre par la nuit et a passé plus de temps à observer les couleurs et les étoiles dont elle ne reconnaissait rien. Fascinée, elle a passé la nuit à la regarder et n'a pas ressentit le besoin de dormir, aussi dort-elle très peu, quelques heures tout au plus.

Positionnement

Serindë est arrivée en ville il y a moins d'une semaine et n'est pas encore sûre d'avoir bien compris ce qu'il s'y passe. Elle se sent donc très détachée par rapport à la situation.