Le Deal du moment : -17%
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular ...
Voir le deal
249 €

Epreuve 2 - Silivren (NRP) & Kaoren (Esquisse)

Anonymous
Silivren[NRP]
Invité
Lun 25 Mar - 20:57
Cayden vient du Nano monde X-Men. C'est un jeune mutant de 17 ans qui étudie/vit à l'Institut Xavier. Son "nom de code" est Harpie (en fait, ce sont les autres et surtout son ami Dylann qui l'appellent comme ça, il n'a aucune prétention à devenir un X-Man). Sa mutation est très physique : elle l'a transformé en une sorte d'homme-oiseau / ornithotrope typé cardinal rouge (cf. avatar) + affinité avec le vent dont il comprend la "voix" et peut contrôler en se concentrant. C'est un jeune très timide, très doux, très sensible... la totale quoi. Il apprécie énormément peindre et prendre des oiseaux en photo et commence à avoir comme ambition de devenir artiste peintre-photographe.




Cayden n'avait pas pour habitude de lire. Ou plutôt, il avait perdu cette habitude autrefois tant aimée, surtout lorsque sa mère lui contait les merveilleuses histoires des oiseaux. Cette époque était malheureusement révolue à jamais. Ce maudit accident de la route lui avait volé sa mère et sa mutation avait rendu ses mains malhabiles et dangereuses pour les livres.

Un mouvement nerveux secoua ses longues serres qui se rebiquèrent vers l'ouvrage en manquant de déchirer le papier. L'ornithotrope siffla d'agacement et posa sagement le livre sur son bureau, y logeant son front plissé de mal être. Qu'il détestait parfois ce corps que la génétique lui avait donné ! Mais il ne pouvait pas dire qu'il avait totalement perdu au change. Qui pouvait se targuer de pouvoir fendre les cieux sans recourir à une machine quelconque ?  

Il devait simplement chasser les souvenirs douloureux qui lui étaient revenus en mémoire au cours de sa lecture. Forçant ses lèvres à s'étirer, Cayden se redressa et tourna la page d'une griffe apaisée. Un petit rire lui échappa. Voilà que l'oiseau illustré sur la nouvelle double-page lui renvoyait l'éclat rougeoyant de ses plumes.


Cardinal rouge
Cardinalis cardinalis - Northern Cardinal

lut-il à voix haute en caressant le grain du papier d'une serre pour ne pas perdre la ligne.


Systématique
Ordre : Passériformes
Famille : Cardinalidés
Genre : Cardinalis
Descripteur: Linnaeus, 1758

Biométrie
Taille : 24 cm
Envergure : 25 à 31 cm
Poids : 42 à 48 g
Longévité: 15 ans

Epreuve 2 - Silivren (NRP) & Kaoren (Esquisse) Https%3A%2F%2Fi.pinimg.com%2Foriginals%2Fe5%2F28%2Fb0%2Fe528b04a43143ee1f6b7c07cb1413f25

Durant une seconde, il s'imagina correspondre aux mesures énoncées par l'ouvrage et grimaça de dégoût devant l'image mentale qui lui vint ; trop, beaucoup trop d'imagination !

Son regard fut alors happé par la flamboyance du plumage du cardinal mâle qui servait d'illustration principale. Il avait une huppe magnifique et des rémiges crépusculaires que la photographie mettait en valeur d'une façon admirable.

A tel point qu'il s'en retrouva happé.

Il se retrouva alors perché sur une branche en lieu et place de l'oiseau, collerette hérissée et ailes gonflées.
Kaoren
Non, non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
Personnages : Kaoren, Penrose
Messages : 645
Date d'inscription : 22/09/2015
Kaoren
Mar 26 Mar - 18:32
Pour le petit rappel, l’Esquisse, c’est un univers à première vue totalement incohérent dans lequel à peu près tout semble pouvoir se produire et le ciel est rose. Le personnage que je joue vient de la période des Brises, une période du passé où c’était encore possible de vivre en harmonie avec l’univers – entendre que l’univers voulait pas ta mort.

Penrose est une physicienne théoricienne doctorante canadienne un peu givrée – sachez qu’un théorème sociologique a récemment démontré que l’implication de trois des quatre premières propriétés entraîne nécessairement celle de la cinquième – qui s’est retrouvée catapultée dans l’Esquisse pendant sa dernière année de thèse. Elle a alors décidé de théoriser le comportement des incohérences de l’Esquisse avec des outils mathématiques et physiques. Oh, et elle a un délire avec les nombres premiers, le nombre d’or, et d’autres curiosités mathématiques.





On aura beau chercher l’agréable en toute chose, et trouver le moyen de rire des petites maladresses de nos semblables, il y a des fois où on aimerait quand même leur ravaler la face à coups d’un gros bouquin format encyclopédie en dix-sept volumes. Je demande au responsable de la Bibliothèque s’il possède un traité sur l’évolution du cardinal d’un ensemble de couples dans un système d’arborescence à branches, et il me revient avec un sommaire d’ornithologie. Que suis-je censée tirer de ça, une théorie dans laquelle les souffles incohérents de l’Esquisse seraient provoqués par les battements d’aile des oiseaux ?

Hum, à réfléchir, en vérité.

En attendant, je devrais sans doute me satisfaire de trouver un ouvrage aussi « terrien » dans ce monde. Si je prends une petite pause dans mon travail, ça me fera quelque chose de nouveau à me mettre sous la dent. Mais c’est bien parce que son nombre de pages est un nombre premier de Ramanujan que l’on exclue ou non les quatre de couverture.

Tant qu’à faire, j’imagine que j’ai même gagné ma pause. J’ai du mal à me concentrer sur quoi que ce soit sans repenser à l’ânerie de ce bibliothécaire. Je ferais sans doute mieux de me poser pour ce soir et de reprendre mes courbes d’entropie ontologique demain.

Je trace mon chemin jusqu’à mon petit rez-de-chaussée, puis dépose l’ouvrage profane à mes études directement sur mes feuilles de notes. Premier réflexe de l’imbécile que je suis, trouver le cardinal qui m’a fourvoyée tantôt. Je saute de page en page et de merle en geai avant de finalement trouver mon bonheur, sur une illustration plus rouge que les cheveux de la tenancière de l’Hôtel.

J’ai à peine le temps de découvrir son appellation scientifique que j’entends piailler au-dessus de moi. En levant les yeux pour mettre un visage au coupable de cette interruption, j’aperçois un oiseau qui semble correspondre à la description que fait le livre du cardinal. Mais sur une branche et sous un ciel bleu, là où aurait dû se trouver le plafond de mon appartement…

« … Bonjour ? »

Oui, je parle à l’oiseau.


Distinctions:
Anonymous
Silivren[NRP]
Invité
Mar 26 Mar - 21:41
Son cœur battait la chamade en une douloureuse litanie. Recroquevillé dans la chaleur réconfortante de ses plumes, le visage caché dans le gonflement de sa collerette effrayée par ses sens déboussolés, Cayden n'osait pas bouger d'une plume. L'illusion maintenue par son immobilité était de ce fait quasi-parfaite ; grosse masse rouge et brune de plumes et de serres qu'il était.

Et ce qui devait arriver advint bien évidemment tant le hasard, ou était-ce le destin ? - semblait vouloir se gausser de lui aujourd'hui. S'il avait bel et bien pris la place du cardinal rouge de la photographie, le phénomène n'avait pas pour autant diminué son poids bien plus conséquent que 48g. C'était plus de l'ordre de 48 kg, et encore ! Lorsqu'il avait mangé un repas conséquent, ce qui arrivait rarement.

Quoi qu'il en soit, il se tenait sur une branche fine comme un roseau mais nettement moins pliable pour résister aux aléas de la vie, comme se recevoir un cardinal pesant 100 fois son poids normal.

Elle craqua dans un souffle d'outre-tombe, sans même prévenir par des grincements d'agonie, et il chuta en crissant une complainte angoissée de wheataaaa-wheeeaaata-wheeeeata-a (!). Il était bien trop près de la terre pour réussir à s'envoler, surtout dans une zone aussi boisée, et en même temps bien trop haut pour ne pas se faire mal.

Néanmoins, ses longues ailes s'ouvrirent instinctivement pour aplanir l'impact de sa chute et le vent s'engouffra aussitôt sous ses rectrices pour le faire s'étaler "en douceur" sur le sol, aux pieds de la jeune femme blonde qui était soudainement apparue sous son arbre.

- Euh... bon... bonjour, ma... madame, bégaya-t-il dans son fatras de plumes emmêlées, les rémiges sans dessus-dessous et une partie du duvet retombant autour d'eux comme une douce poudreuse. Au cœur de l'émeraude et du jade de la forêt, il détonait de couleurs flamboyantes entre l'écarlate de son plumage et la pivoine de ses joues.
Kaoren
Non, non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
Personnages : Kaoren, Penrose
Messages : 645
Date d'inscription : 22/09/2015
Kaoren
Mer 27 Mar - 14:30
« HIIII ! »

Mais il tombe d’où ce… euh… cardinanthrope ? C’était bien cardinalis, le nom scientif- ah, le bouquin a disparu.

« Je, euh… Bonjour ? »

Ça, je l’ai déjà dit, mais je suis persuadée que je m’adressais à un Cardinalis cardinalis normal il y a un instant. Quand un oiseau fait soixante-sept kilos cinq, ordinairement, on le remarque. Peut-être est-ce l’Esquisse qui me fait un nouveau tour, peut-être même que je viens d’assister à la manifestation d’un bang d’incohérence à cassure métastable – et je n’ai pas observé attentivement, quelle idiote !

Quant à l’énergumène qui broute les Taraxacum erythrospermum devant mes pieds, j’ai beau avoir côtoyé maints et maints personnages à l’allure un peu déroutante depuis mon arrivée dans l’Esquisse, j’avoue avoir encore du mal à trouver que lui conter de beau. A priori, s’il est tombé d’une branche, c’est qu’il n’est pas familier avec les principes fondamentaux de Newton, alors j’imagine que ce n’est pas encore à travers lui que je trouverai un interlocuteur susceptible de s’intéresser à ma théorie des espaces indomptables, et encore moins à sa variante généralisée à une base vectorielle de cardinal divergent.

Oh, oui, peut-être l’aider à se relever. Maudit que je peux être étourdie.

Je m’accroupis avec la grâce d’un Cardinalis cardinalis écrasé par terre, parce que c’est de circonstances, et lui tends une main un peu hésitante. Son apparence est loin d’être rassurante, mais il m’a l’air au mieux aussi dégourdi que moi.

« Vous êtes… tombé de ce Quercus nigra ? »

Comment est-ce que je connais tous ces noms, d’ailleurs ? Moi qui n’ai jamais été fichue de discerner un Iris sanguinea d’une Viola arborescens, voilà que je me mets à parler comme une biologiste de documentaire. Et si ça voulait dire que – oh mon dieu je hais l’Esquisse.


Distinctions:
Anonymous
Silivren[NRP]
Invité
Ven 29 Mar - 20:58

Il y avait un grand vide dans sa tête. Assourdissant. Effrayant, même. Et puis d'un coup, une foule de pensées. Sans queue ni tête, ou plutôt se chevauchant sans structuration aucune ; à s'en développer une migraine.

Cayden força sont esprit à s'arrêter deux minutes pour souffler - comme il le faisait dans la réalité - et se remettre sur des rails plus rectilignes, ou du moins logiques. Il ne savait trop s'il était plus surpris de l’appellation latine du chêne noir ou de savoir ce qu'il en était.

Toujours aussi rouge qu'une Paeonia suffruticosa, le Cardinalis cardinalis se releva lentement, évitant de s'accrocher une griffe dans les Poaceaes qui parsemaient l'humus de la forêt.

- La branche était trop fragile, murmura-t-il doucement en détaillant de biais son interlocutrice. Elle semblait être un Homo Sapiens Sapiens tout ce qu'il y avait de plus basique mais, après tout, certaines mutations étaient indiscernables à l’œil nu. A sa grande joie, elle ne paraissait pas choquée par son apparence, juste surprise, et il ne lisait ni dégoût ni rejet sur son visage.

- Je m'appelle Cayden. Sauriez-vous où nous sommes ? reprit-il en tournant sur lui-même pour mieux appréhender son environnement immédiat. Les ombres des immenses Quercus nigra tapissaient le sol et les branches acérées des Rubus fruticosus achevaient de transformer la clairière en une prison grandeur nature ; un frisson de malaise le saisit jusqu'à la moelle. Plusieurs plumes allèrent joncher la terre.

- Où comment repartir ?

Ses yeux s'étaient rivés vers le ciel. Inconsciemment, ses ailes s'ouvraient peu à peu, laissant apercevoir leur immensité. C'est alors qu'un Haliaeetus leucocephalus glatit dans le lointain et qu'un autre trompeta guère loin. Blanc comme les fleurs du Robinia pseudoacacia, l'ornithotrope recula d'un pas prudent en déglutissant, les ailes agitées d'épouvante.
Kaoren
Non, non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
Personnages : Kaoren, Penrose
Messages : 645
Date d'inscription : 22/09/2015
Kaoren
Mar 2 Avr - 20:52
Normalement, il suffit de quelques jours dans l’Esquisse pour s’habituer à ce genre de questions. « Où sommes-nous ? Comment sortir d’ici ? Pourquoi la somme des carrés des cathètes n’est-elle soudainement plus égale au carré de l’hypoténuse en géométrie euclidienne ? » Et bien que j’aie acquis suffisamment d’expérience pour répondre à toutes ces questions – en particulier la troisième – j’ai comme l’impression que je ne suis plus tout à fait dans ma zone de confort en ces temps et lieux. En fait, ça ne ressemble même plus à l’Esquisse. Entendre par là que si ce Cardinalis cardinalis ne sait pas où nous sommes, il semble bien que moi non plus et que nous soyons dans les Brasicaceae.

« J’ai bien une hypothèse, mais je crains qu’elle repose sur quelques conjectures difficilement vérifiables. »

S’il s’avère que nous sommes dans le documentaire, que j’ai le rôle de la biologiste et mon compagnon de fortune celui du Cardinalis cardinalis – comme quoi je n’ai peut-être pas écopé du plus mauvais costume – et que tout ceci est survenu à la suite d’une grosse incohérence, dans mon monde comme dans le sien – ce qui se tient puisque ma théorie suggère que l’incohérence n’est pas un phénomène propre à l’Esquisse – alors nous pouvons en conclure que la question sur la manière de sortir d’ici est un problème analytiquement insoluble.

« Il est tout à fait envisageable que nous soyons dans un documentaire de biologie. Et je ne me rentre pas une maudite idée de comment sortir d’ici. »

Il va donc falloir procéder par quadrature, et donc tenter des solutions au hasard jusqu’à en trouver une qui semble se rapprocher de la bonne. Bête comme Brasicacea. Même si l’idée heurte ma rigueur de physicienne théoricienne.

« J’ai peur qu’il faille procéder comme des biologistes… »

Puisqu’il faut bien dire le mot. Si mon professeur de thèse m’entendait, il me collerait probablement un fruit d’Aesculus hippocastanum, ou à défaut un sermon de quatre minutes rien que pour me provoquer en en utilisant un nombre non-premier.

« Essayer des trucs sans tâcher de trop les comprendre. »


Distinctions:
Anonymous
Silivren[NRP]
Invité
Jeu 11 Avr - 20:27


Il semblait qu'il avait affaire à une scientifique. Il ne s'expliquait pas autrement cette façon qu'elle avait de lier les choses entre elles avec autant de logique. A vrai dire, il comprenait encore moins pourquoi elle ne paraissait ni choquée ni effrayée, même pas surprise, de voir sa mutation ainsi exposée en plein soleil. A moins qu'elle n'ait accepté cette étrangeté comme une donnée inhérente à leur présente situation ; ah oui, dit comme cela, c'était plus clair.

- Tenter quelque chose, je voudrais bien, mais quoi donc ? Si seulement il n'y avait pas ces Haliaeetus leucocephalus encombrant les airs, j'aurais bien tenté de trouver une sortie en perçant le ciel.

Il se gratta la tête d'une griffe, un air circonspect scotché au visage. Il ne fallait pas pousser le Cardinalis cardinalis dans les Urtica dioica, non mais ! Pour rien au monde il n'irait se frotter aux serres de ces prédateurs du ciel. Il en frissonnait de terreur rien qu'à la pensée.

Secouant la tête pour chasser cette imagination néfaste qui le tourmentait, le jeune ornitothrope tenta de discipliner le cours de ses pensées vers un raisonnement plus logique.

- Agir en biologiste, c'est ça ? Donc... est-ce que ça veut dire que je dois me comporter comme un Cardinalis cardinalis ?

Il grimaça à l'idée de devoir manger des insectes, l'une des faces de sa mutation avec laquelle il avait le plus de mal. Il avait néanmoins d'autres alternatives avant d'en arriver à cette extrémité ; le Cardinalis cardinalis se nourrissait avant tout de graines et de fruits.

- Je... je pourrais remonter sur un arbre et... euh... chanter ?

Il continua de se gratter la tête en tournant sur lui-même pour chercher un Quercus nigra présentant une branche lui paraissant suffisamment solide. Appréciant le tronc épais qu'il avisa un peu plus loin, il s'envola prestement pour s'y percher dans une bourrasque de plumes rouges.

- Bon... maintenant, il faudrait chanter.

Cayden inspira deux-trois fois.

- Wit... wiiiit-wit-wit-wiiiit ! Wheata-wheata-wheata ! Wheeeeet !
Contenu sponsorisé
Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum