Arthur Milles - Ça se prononce "1000", Monsieur
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Date d'inscription : 05/03/2019
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Arthur Milles
Mar 5 Mar - 0:23
Arthur Milles
APPELLATION
Arthur Milles (prononciation française)
Milles (prononciation anglaise)
ÂGE
21 ans
NATIONALITÉ
Français
GOÛTS
ARRIVÉE DANS L'ESQUISSE
Arthur Milles (prononciation française)
Milles (prononciation anglaise)
ÂGE
21 ans
NATIONALITÉ
Français
GOÛTS
ARRIVÉE DANS L'ESQUISSE
Caractéristiques
CONSTITUTION PHYSIQUE : Plutôt basse
La marche avait beau renforcer l’endurance, elle n’accomplissait pas de miracles pour celui qui ne s’entretenait pas : rester assis à ne rien faire de ses journées n’avait après tout jamais apporté aucune forme aux muscles sinon ceux du fessier. A une constitution d’habitude intermédiaire s’appliquait depuis le vingt-et-unième jour une condition physique particulièrement basse s’améliorant lentement. Pour preuve, elle pouvait être qualifiée de seulement très basse au vingt-quatrième jour, faisant aujourd’hui du corps d’Arthur celui d’un jeune adulte encore affaibli par le trauma de sa longue traversée.
HABILETÉ : Intermédiaire
Des doigts habités de tremblements infimes ne permettaient pas une précision méticuleuse, et pourtant certains arrivaient à se débrouiller avec la manipulation de petits objets qui demandaient une attention toute particulière. Pour lui, c’était le cas, et cela provenait sans doute de cette habitude à triturer la moindre bricole ce qui pouvait tomber entre ses mains. La souplesse était quant à elle un tout autre domaine de l’habilité qu’il valait mieux ne pas d’aborder pour lui éviter tout ridicule.
FACULTÉS MENTALES : Plutôt élevées
L’Esquisse restait un mystère à ses yeux. Il l’avait arpentée une petite dizaine de jours et se rappelait à peine ce qu’il avait pu y croiser du long de son délire, incertain de ce qui était un fait ou une folie passagère. Partant donc avec une faible connaissance de ce drôle de mode, Arthur fait en contrepartie preuve d’une capacité d’adaptation doublée d’un flegme peu courant. Méthodique et observateur, il est ainsi capable d’étudier rapidement une situation et ses dangers sans broncher. Cela ne l’empêche pas de souvent se laisser porter par le courant même s’il avait plus tôt compris que le choix réalisé n’était pas le plus optimisé.
MÉDECINE : Inconnue
Arthur avait fait la formation aux premiers secours, et c’est à peu près tout. Ses capacités se limitaient et se limitent encore à s’occuper des petites plaies, tenter de ranimer un blessé, ou empêcher quelqu’un de s’étouffer. Si vous vous êtes écorché le genou en tombant à vélo, il pourra s’occuper de vous. S’il vous faut une trachéotomie, il connait la théorie. Vous aurez juste moins de chances de survie.
BRICOLAGE : Adepte
Pris d’une sale habitude à vouloir tout toucher et d’ensuite renifler ses doigts comme si l’odeur allait lui en apprendre plus sur l’objet, Arthur s’était rapidement mis à tripoter tout ce qui lui tombait entre les mains. Il s’était habitué à décortiquer des babioles et mécanismes par simple curiosité, jusqu’à démonter les objets plus importants une fois ceux-ci cassés. Promettre quoi que ce soit quand au fait de les remonter, c’est une autre histoire. Avec du temps cependant, qui sait ?
MAÎTRISE DES ARMES BLANCHES : Inconnue
Manipuler un couteau ou une arme blanche n’était pas dans ses cordes. Il savait à peine manier le bo, baton long employé à l’aïkido, et le voir le démener avec un authentique sabre ou une poutre donnerait le même résultat.
MAÎTRISE DES ARTS MARTIAUX ET DU COMBAT À MAINS NUES : Adepte
Trois ans de judo, cinq d’aïkido. Il avait pris ces cours lorsqu'il fut plus jeune, lorsqu'il se cherchait. Oubliés furent le nom de l’ensemble des prises qu’on lui avait enseigné depuis, mais certains gestes ne pouvaient vraiment le lâcher. Avec peu de force il était encore capable de désarmer un adversaire ou de le garder au sol d’une torsion de bras, cependant sans certitude et pour peu de temps.
MAÎTRISE DES ARMES À DISTANCE : Inconnue
Il n’a jamais manipulé la moindre arme à feu.
CUISINE : Inconnue
Ce n’est pas parce que l’on a plus souvent employé une casserole qu’une arme à feu qu’on est plus doué en cuisine. Plats achetés pré-fait, nouilles instantanées ou bêtes pâtes cuites dans l’eau bouillante, rien n’avait vraiment demandé d’être grand chef dans tout ce qu’il avait pu concocter. Il a bien essayé, quelques fois. Mais Y mettre tout l’amour qu’il pouvait n'avait jamais garanti un résultat ne serait-ce que comestible.
SCIENCES APPLIQUÉES : Inconnue-Adepte
Il s’est lancé dans des études de mathématiques, allez savoir pourquoi. Le niveau demandé lui convenait, il devait assez souvent travailler, mais il n’a jamais vraiment su si c’était ce qu’il aimait. S’il y avait des débouchées il ne les entrevit qu'à peine lors de ses cours, et il n’avait du coup pas eu le temps de se lancer dans les mathématiques appliquées avant de se faire absorber ici.
CONDUITE DE VÉHICULES : Adepte
Détenir le permis B depuis deux ans avait ses avantages, à condition que le véhicule concerné soit une voiture. Il n’avait qu’à peine conduit depuis son obtention, donc lui demander de traverser un champ de mine en driftant (pourquoi pas) ne serait pas la meilleure des idées.
PARTICULARITÉS :
NIVEAU DE DIFFICULTÉ SOUHAITÉ : Difficile
Description
Au jour le jour
Jour 16
L’écran diffuse l’Esquisse à celui qui se tient assis là, en tailleur, sur ce lit blanc d’une si bonne finition qu’aucun étudiant ne saurait se l’offrir. Son attention éparse valse sous le son que le soixante pouces ne cesse d’émettre, et le regard se heurte par moments au blanc aveuglant que chaque mur de la pièce arbore. Dix mètres carrés, immaculés. Lit, écran, évier et cabinet, ces derniers aux couleurs à peine plus ternes que les parois qui de toute issue se trouvaient dénuées.
Dépliant lentement ses jambes engourdies, posant le pied au sol tout en restant assis, il mène pour la énième fois le regard face à ces images qui ne cessent de défiler. Au sein de celles-ci, de cette Esquisse, il se voit à nouveau, lui.
Et il souriait bêtement, presque innocemment. Il était vêtu de sa banale veste rouge, de ce pantalon que toute grande surface vendait, ainsi que de ce T-shirt noir qu’il avait il y peu longtemps acheté avec sa mère, elle qui habitait aujourd’hui à seulement quelques kilomètres d’ici. A cela près qu’il n’était plus tant que ça « ici », en ville. De l’air aux senteurs habituelles de souffre et de dioxyde de carbone émanait aujourd’hui une étrange fragrance champêtre, et des rues, des immeubles qui jusqu’au ciel s’étendaient, ne restait qu’une plaine. Et il souriait bêtement, abasourdi, comme si l’on se moquait de lui.
Il ôtait lentement l’écouteur de son oreille droite, espérant entendre le doux son des moteurs, que le délire visuel prenne fin. Mais rien. Seule le rattachait à la réalité cette musique qu’il écoutait chaque matin, chaque soir, sur le chemin menant aux études. Il s’efforça un moment d’y penser, de s’y raccrocher. Mais rien. Son sourire s’estompait.
Il se sait d’une nature calme, ayant pris la mauvaise habitude de se croire plus observateur qu’acteur, et encore une fois, assis face à l’écran omniscient, il prédit sa réaction. Il va retirer ses écouteurs, sortir son portable, et en couper l’unique musique. Puis, sans attendre, il débranchera ses écouteurs, les rangera dans la poche droite de sa veste, suivis de son portable dans la poche gauche du pantalon. Il se connait comme méthodique, sans que cela n’aille jusqu’à l’obsession. La méthode lui permet simplement de gérer le stress, car l’habitude détend d’autant que chaque geste, en cet instant qu’il visionne tout particulièrement, lui rappelle une réalité éloignée.
Et son portable rangé, il glissait ses mains dans les poches de sa veste. Son regard noir fixait la terre bien réelle qu’il labourait à peine du bout du pied, cette terre d’une étrange couleur, qui abritait les racines fines et rougeâtre des drôles d’herbes qui en dépassaient. Il s’attela à cette tâche quelques dizaines de secondes, puis se mit enfin à balayer du regard le monde.
Je rêve, murmure-t-il. Et à celui à l’écran d’en dire de même, en gloussant faiblement. Dans un soupir, il s’effondre dos contre le matelas autrement plus confortable que celui de son vieil appartement, ses iris sombres délaissant la vidéo pour s’offrir toutes entières au plafond. Afin de fuir l’isolement il se parle à lui-même, par-dessus l’enregistrement. Depuis combien de jours est-il enfermé ici, avec pour seul loisir cette vidéo d’une vie passée qui ne cesse de défiler ? Sa gorge se noue un bref instant, écrasée par la réalité du mensonge qu’il s’est imposé.
Et alors qu’il s’était mis à marcher, en quête de ce que pouvait offrir ce lieu, ce rêve d’une étrange lucidité s’il en était, son ventre se mit à gargouiller.
Et il sait que bientôt, bientôt, la faim le tuerait.
Jour XX-XX
Il n’avait croisé ni rien, ni personne. La plaine s’étendait à perte de vue, sans la moindre construction humaine, ni une quelconque créature folklorique. Depuis combien de jours était-il isolé ici, avec pour seul loisir cette musique d’une vie passée qui ne cessait de se jouer ? Le moindre pas devenait douloureux, tout mouvement de hanche rappelant au ventre qu’il n’avait consommé aucun vivre depuis une éternité. La bouteille qui balançait dans la poche de sa veste n’avait qu’à peu attendre avant d’elle aussi se retrouver vidée.
L’écran ne cesse de diffuser l’Esquisse à celui qui se tient allongé là, sur ce lit blanc aux draps déchirés par la colère. Des joues creuses trahissent un état peu enviable, et l’eau, depuis peu, ne coule plus. Le cabinet lui-même n’en offre plus la moindre goutte, et de fait, une odeur prononcée de moisi se mêle à la sécheresse de la pièce. Le rêve continue, pourtant. D’une vision trouble, l’alité discerne encore l’image affichée à l’écran, la scrutant alors dans un but inconscient. Des siècles passant, le temps s'écoulant, le soixante pouces devient enfin silencieux.
Des jours ? Des semaines ? Rien ne pouvait trahir l’écoulement du temps en cet endroit. Mais maintenant, quelle importance ? Il s’était écroulé, une dernière fois. Bientôt, son organisme n’hésiterait pas à puiser l’énergie du système immunitaire, puis des organes vitaux.
Trois semaines sans manger. Trois jours sans boire. Trois minutes sans respirer. Au mieux, il reste donc deux jours. Mais à quoi bon ? Deux jours à ramper, à peiner pour la moindre inspiration ? Deux jours dans cet infini d’étrange, à espérer qu’une autre créature plus tôt évitée n’écourte l’échéance ?
Exténué, fatigué de ce rêve abandonné, il ne se permettait plus que de respirer lentement, durement.
L’écran se teinte de noir, l’enregistrement terminé. Bientôt, il pourra quitter ce rêve idiot, l’oublier. Puis il sourit bêtement, presque innocemment. Finalement, s’il n’oublie pas ce rêve, peut-être verra-t-il d’une autre manière la faim dans le monde ? Seule l’idée de revenir à la réalité, cette stupide pensée, le réconforte assez pour oublier ce qui va sous peu lui arriver.
Il aurait souhaité une dernière fois écouter cette musique redondante, son portable ne fusse-t-il pas à court de batterie.
Il chantonne alors cet air idiot, fermant les yeux une dernière fois tandis qu’au loin, étouffé par sa voix, le doux son des moteurs résonne…
JOUR 21
Il n’avait retenu aucun nom, en eut-on seulement un prononcé. Sa conscience se tâtait encore à filer, prête à s’évanouir à chaque rebond du véhicule, et du long de son corps décharné il restait étendu là. Au milieu de ces regards qui se baissaient, de ces blessées aux plaies depuis peu cicatrisées. Parfois certains s’exprimaient, bavardaient, blaguaient peut-être, ou se plaignaient, se raccrochaient à ceux qu’ils connaissaient, s’en fichaient. De tout cela il ne retenait qu’un brouhaha persistant, des sons si pesants, oppressants, et pourtant, pourtant, si rassurants.
Ce rêve n’était plus déserté, car maintenant, des humains l’habitaient. D’une touche de folie certains souriaient, tandis que d’autres pleurnichaient. Du panel des sentiments humains ils prononçaient les mots, articulaient les gestes, imitaient tout le reste. Il n’était plus seul, enfin libéré de cet enfer qui l’avait poussé au déni de réalité. Et pourtant, pourtant, des larmes discrètes se mettaient à couler, sans qu’il n’ait la force de sangloter. Ce rêve n’était plus déserté, et la sombre pensée qui en découlait ne pouvait qu’écraser violemment sa gorge sans faire preuve de la moindre pitié.
Le ciel ne diffusait plus d’étoiles, l’horizon s’étendait sans qu’aucun nuage jamais ne l’obscurcisse, et tout avait disparu, ou fut remplacé, corrompu par une anomalie qui avait réécrit le code même de la vérité. Pourtant, l’arrière de ce camion bondé empestait des senteurs bestiales de ceux qui ne pouvaient gâcher leur denrée sacrée pour se laver, les discussions éparses fusaient dans un langage qui toujours avait existé. Le monde n’avait pas changé, et malgré cela, il s’était soudain effondré.
Était-ce donc la réalité ?
La pensée ne pouvait qu’à peine être supportée par le pessimiste qu’il était. Que faisait-il entouré de tous ces inconnus paniqués, sa corpulence squelettique lui permettant à peine de se relever ? Lui avait-on volé son existence, tout ce qui, pendant vingt-et-une si courtes années, l’avait défini dans son intégralité ? D’un côté, il l’espérait. Il se refusait d’imaginer sa mère le retrouver dans cet état macabre, ou sa petite sœur affronter le même calvaire qu’il avait dût traverser, une torture à laquelle elle aurait certainement succombé. Malgré cela il le faisait, l’imaginait involontairement une nouvelle fois.
Et alors il voulait encore se croire rêver, tant que la fatigue le permettait.
JOUR 23
L’arrière de son crâne cognait faiblement le cuivre du Laboratoire tandis que s’intensifiaient les senteurs de vert-de-gris, le plongeant dans une légère nostalgie. Le cuivre s’oxyde, se disait-t-il, ses yeux blasés portant vers un ciel mauve et imagé. Aujourd’hui, les camions crachent du sable à de l’encre mélangé, mais le cuivre, lui, n’a jamais cessé de s’oxyder. Alors pourquoi, pourquoi tout eut soudain le sombre dessein de s’écrouler ?
Une communauté de survivants, un groupe d’individus en blouse qui revendique l’autorité et par leurs bouches des discours apocalyptiques sont déblatérés : The Walking Dead revisité. Cette idée lui trottait en tête depuis leur arrivée, le faisait une nouvelle fois pouffer. Il y a trois jours de cela, le premier paranoïaque l’aurait pris pour l’un de ces populaires zombies, si on ne l’avait pas ramassé là et nourri. Ils l’ont extirpé de son abime, ces drôles d’hommes prônant la science, ces survivants déboussolés, ils l’ont libéré de ce délire fiévreux, et pourquoi donc ? Pour l’aider à refaire surface dans ce premier cauchemar ? Ses joues à peine rosées n’offraient toujours qu’un tracé caverneux, l’atrophie musculaire restait aisément perceptible à quiconque osait sur lui poser les yeux. Ses doigts tremblaient encore tandis qu’il tenait ce verre empli d’une eau répugnante, eau à laquelle l’un de ces supposés médecins eut ajouté le contenu rougeâtre d’une ampoule buvable. Comment quiconque peut-il aborder l’apocalypse avec assurance dans un état que tous apitoient ? Cet incessant torrent de questions ne faisait finalement que renforcer un ennui flegmatique, lui arrachait de profonds soupirs suivis de longues et bruyantes gorgées.
Plutôt que de ressasser ces pensées pénibles, mieux valait les oublier. Ces inconnus l’ont sauvé, qu’ils l’aient ramené au rêve ou à la réalité, tergiverser ne présentait en cet instant plus le moindre intérêt. Une ville a été rasée, une anomalie enclenchée, et demain, le rêve lucide sera oublié. Pourquoi diable ne pas en profiter ? Le désir de survie sait vaincre la fainéantise, l’extravagance de l’inconnu un quotidien morne briser. De quelque réalité qu'il en soit, tout cela saura peut-être le changer...
Et il aurait certainement plus pu y penser, ne se fusse-t-il pas écroulé après avoir englouti cet étrange liquide rougeâtre qu’on lui eut prescrit.
Description
En Résumé
Apparence passée - Haut d’un mètre soixante-dix-huit, Arthur présente la carrure d’un jeune adulte peu sportif, souvent figé dans une posture à l’allure désintéressée. Son regard de jais ne croise que rarement celui de ses locuteurs ou allocutaires, parfois gêné par quelques mèches pénibles d’un noir similaire. Il porte toujours cette veste rouge qu’on lui avait offert pour son vingtième anniversaire, l’appariant à des T-shirts, pantalons et converses aux couleurs peu criardes.
Apparence présente - D’une maigreur macabre au jour vingt-et-un suite à son périple, ses joues sont encore creusées et ses muscles partiellement atrophiés au jour vingt-quatre. Ajouté à cela un teint restant maladif et des vêtements terreux de ses nuits passées au sol, son apparence n’a sinon subi aucune altération supplémentaire.
Caractère – Une grande partie de sa personnalité pourrait se définir par un désir d’observer plutôt que d’agir : il parait détaché, souvent pensif, habité par un flegme teinté d’une touche de nonchalance. Mais s’il semble de fait évasif, peu captivé par tout ce que l’on peut lui raconter, il en écoute le moindre mot et porte une attention curieuse à tout ce qui lui est prononcé. Son regard fixe souvent l’horizon, une épaule, ou n’importe quel point à sa disposition, mais il n’en est pour lui rien de plus qu’une manière de se concentrer, d’imaginer, d’analyser ce qu’on veut lui décrire ou expliquer.
Il ne refusera jamais un temps passé seul pour cogiter, à triturer un bidule du bout des doigts afin de déstresser, car il apprécie la solitude en dépit du fait que la présence des autres lui fasse rapidement défaut. Se retrouver seul aura beau le détendre, l’absence prolongée d’autrui, ne serait-ce que pour une demi-journée, ne peut que le rendre aigri. Bavarder lui est finalement nécessaire, comme il en est pour chacun. En cela son statut de frère ainé avait sans doute participé à ce besoin de sociabiliser qui lui aurait fait lacune, de fait changé par un désir de protéger cette tête de mûle avec laquelle il n’avait de cesse de se chamailler.
Histoire résumée - Seul, Arthur a tenté de traverser la plaine sans comprendre le sens du monde dans lequel il venait d’être transporté. Le manque de vivres, d’eau et de contact humain l’ont tantôt poussé au délire, le plongeant dans un déni de réalité fiévreux tandis que ses muscles s’atrophiaient et que son corps puisait désespérément les ressources où il le pouvait. Le vingt-et-unième jour, le groupe de survivants se rendant au laboratoire le croisa par chance dans un état critique, au point qu’il n’avait plus la force suffisante pour se relever. Aujourd’hui à leur côté, il ne s’est que partiellement remis de son trauma, présentant une faiblesse musculaire notable couplée à une fatigue se dissipant lentement avec le temps.
Perception de l’Esquisse - Il avait d’abord cru à un rêve, une hallucination, puis se mit avec le temps à douter de cette supposition. Aujourd’hui encore, il ne peut se décider à accepter que le monde se soit plongé dans ce qu’il redoute être une apocalypse, et préfère encore par moments croire que tout n’est qu’un rêve lucide empli d’une réalité mensongère.
Interaction avec les survivants - Les hommes de science lui ont sauvé la vie, épaulés de ces inconnus qu’à l’arrière du camion il a rencontré. Déjà qu’incertain au propos de la réalité de ce monde, Milles n’a aucune idée de comment les approcher ou considérer. Tout est-il de leur faute, ou sont-ils seulement des survivants ayant subi la catastrophe de plus près ? Il leur eut à peine parlés, les ayant tout de même remerciés. Il leur doit la vie, à priori, alors autant les suivre, les écouter. De toute manière, cette présence humaine qui lui avait tant manquée ne pouvait plus être refusée.
- Spoiler:
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