Bureau sombre

Personnages : Lucas et Isolde Messages : 281 Date d'inscription : 14/04/2019

La réponse du Cyantifique ne réconforta pas trop la professeure. Quel détraqué enfermerait un Objet meurtrier dans une buanderie? Dans un laboratoire sécurisé, pourquoi pas. Mais une buanderie? Quel était l'intérêt?

L'homme fort de la pièce accepta la mission de chercher l'hermite pour réparer le système de lumière et elle obtint un bon gros tas de tissus inutiles ainsi qu'un sorte de flèche/dard/quelque chose. Isolde regarda le tas de tissus et son pied. Visiblement, son compagnon avait besoin de lunettes s'il croyait qu'elle aurait besoin de tout cela. Elle ne savait pas trop quoi faire de la drôle de flèche non plus. Et de quoi parlait-il exactement? Contrairement aux croyances populaires, être professeure ou scientifique ne garantissait pas une connaissance du latin.

Es, Eram, Est... C'était évidemment différentes conjugaisons du verbe "être" alors que "prudentiam" ressemblait à "prudence". Donc... "Sois prudente" suivi d'un mot inconnu. "Eram" voulait-il dire "Je suis" ou "Nous sommes"? Aucune idée. Le mot "ieinium" ne lui disait rien. "Est" voulait dire "C'est" et elle le mot "rutabulo" lui était inconnu. En bref, la rousse ne comprenait rien.

Isolde haussa les épaules lorsque l'autre résident de la pièce la questionna sur les paroles de son compagnon.

« P-p-pas d-du t-tout. »

Le Cyantifique n'avait pas dit grand choses, mais pourtant, chacune de ses phrases créait un nouveau questionnement. Il avait dit que ses collègues avaient peut-être enfermé les Objets avant de partir. Pourquoi le laboratoire avait-il été abandonné? Où étaient les collègues en question? Que voulait-il dire par Tempête? Comme cette tempête pouvait-elle créer des objets? Est-ce qu'un Objet était créé ou est-ce que quelque chose d'existant était transformé pour devenir un Objet? Pourquoi enfermer un Objet dangereux dans une buanderie... à moins que l'Objet ne soit pas dangereux? Y avait-il un moyen d'apprivoiser les Objets?

Isolde ne pouvait pas tout demander. Elle devait prioriser. S'informer sur les Objets semblait le plus important pour le moment, puisque cela semblait être la source de danger la plus grande. Enfin, à sa connaissance.

« P-p-p-ourquoi m-mettre d-des Ob-b-bjets d-d-dans la b-b-buanderie? Ils n-n-nous ont at-t-tta-q-qués. C'est d-d-dangereux. Les t-t-Temp-p-p-êtes créée d-d-des Ob-b-bjets? C-c-com-m-ment? »

Résumé:

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Face à l'avalanche des questions que lui assène sa désormais seule interlocutrice, Wilkins s'arrête un instant dans son travail de rafistolage pour essayer de tendre une oreille plus attentive. Les divers mouvements d'yeux qu'il jette partout dans la salle chaque fois qu'un grain de poussière s'y déplace laissent entendre que cette attention demeure toute relative, comme à son habitude, mais il parvient à garder le visage à peu près tourné vers Isolde le temps de son interrogatoire. Il lâche même une expression - souriante hélas - à l'idée que les initiatives cyantifiques pussent être dangereuses.

Une fois le dernier mot prononcé et le silence le suivant affermi, le Cyantifique reprend :

« Oh, vous savez, les tempêtes font plus ou moins ce qui leur chante. Comment, personne n'en sait trop rien. »

Il a un petit songe accompagné d'un haussement de sourcil, le genre à dire que c'est sûrement un peu plus compliqué que ça, mais il finit par se rabattre sur des propos plus simples :

« Enfin, c'est un peu le cas de l'Esquisse aussi. On a beau chercher à comprendre ce qu'elle peut ou ne peut pas faire, si elle décide que des Objets dangereux apparaîtront dans une buanderie, alors des Objets dangereux apparaîtront dans une buanderie. J'avais une collègue qui disait que la Cyance, ce n'était pas la compréhension des capacités de l'Esquisse, mais celle de ses intentions. Enfin... je crois que c'était une collègue. »

Il se remet à songer, comme essayant de rappeler sa mémoire à élucider ce dernier doute, mais les expressions irrégulières sur son visage laissent vite entendre qu'il s'est perdu au milieu de cette intention pour aller explorer d'autres pensées et souvenirs.

« Tout ça pour dire que tout est possible. Peut-être que ce n'est pas un Cyantifique qui a mis ces Objets là où vous les avez trouvés. Peut-être que c'en est un, et qu'il l'a fait en pensant que c'était une bonne idée. Peut-être que c'en est un qui les a laissés là par maladresse. Peut-être même que c'était moi, je suis tellement étourdi quand je veux. »

HRP:

Personnages : Lucas et Isolde Messages : 281 Date d'inscription : 14/04/2019

Si Isolde résumait le tout, le cyantifique ne savait pas grand chose. Elle hésitait à le définir comme une tête en l'air ou comme quelqu'un qui cachait quelque chose. Il existait sans aucun doute des scientifiques de tous types, mais bien qu'elle eut déjà la malencontreuse occasion de rencontrer certains de ses confrères qui étaient si perdus dans leurs pensées qu'ils pouvaient en perdre leurs lunettes alors qu'elles étaient sur leur tête, ces derniers savaient généralement de quoi ils parlaient lorsque venait le temps de discuter de leur sujet d'étude. Cet homme? Il semblait tellement perdu qu'Isolde avait cette drôle d'envie de lui demander son nom et où étaient ses parents pour le raccompagner.

La rousse secoua la tête, à moitié exaspérée et à moitié effrayée. Ce qui ressortait le plus du discours de l'homme de Cyance, c'était surtout qu'il ignorait beaucoup de l'Esquisse qui était imprévisible et, apparemment, le style d'entité qui décidait aléatoirement de créer des Objets dangereux dans des zones dites sécuritaires sans raison valable.

Attendez un instant... L'Esquisse décidait cela? Étudier ses intentions? Ce monde étrange avait une volonté propre?

« Je n-ne c-c-com-p-prends p-pas... L'Esq-q-quisse... C'est q-q-quel-q-qu'un? On p-p-peut lui p-p-arler? »

Si l'Esquisse avait une conscience et une volonté propre à elle, c'était l'équivalent d'avoir une existence omniprésente, omnisciente et omnipotente qui pouvait faire d'eux ce qu'elle voulait. En simples mots : un être divin. Isolde n'était pas certaine de savoir que penser de cette théorie. D'un côté, elle n'avait jamais cru à toutes ces bêtises rabâchées par les diverses religions et l'idée de n'être qu'une marionnette dansant dans la main d'un dieu était plus qu'horrifiante. D'un autre côté... Un être qui avait créé son propre monde et pouvait en faire ce qu'il en voulait... Les possibilités étaient sans limites !

Résumé:

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À cette question, le Cyantifique prend un peu plus de temps avant d'esquisser sa réponse, bien au-delà du silence qu'il semblait s'imposer jusqu'ici pour s'assurer que son interlocutrice n'eût rien à ajouter à ses derniers bégaiements. Il observe ses tubes lumineux, comme s'interrogeant sur l'éventualité de pouvoir leur parler, puis il lâche finalement :

« Non, pas vraiment. Enfin, pas l'Esquisse. Enfin... »

Le Cyantifique s'arrête dans ses propos. Difficile, comme d'habitude, de déterminer s'il se retient d'en dire plus ou s'il cherche juste ses mots, ce naturellement sans les trouver. Un instant d'égarement supplémentaire, les yeux qui suivent quelque papillon imaginaire qui serait rentré dans la salle, et derechef, il affiche son expression insouciante comme si la réflexion qui avait résonné sur les parois de son crâne venait malencontreusement de lui sortir par une oreille. Mais il ajoute finalement :

« Sinon, c'était peut-être dans l'atelier. »

D'un air de se trouver totalement cohérent.

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« Non, pas vraiment. Enfin, pas l'Esquisse. Enfin... »

Non, l'Esquisse n'avait pas de conscience propre... mais quelque chose d'autre en avait? Du moins, c'était ce que la trentenaire déduisait de ces quelques mots. En quelques mots, le Cyantifique venait de de détruire les rêves illusoires d'Isolde tout en suggérant qu'elle n'était pas complètement à côté de la plaque. La rousse aurait questionné un peu plus l'homme, si ce n'était que ce dernier avait complètement changé de sujet. Parlait-il de l'hermite?

« L'at-t-telier? C'est q-q-quoi? Où? »

C'était un lieu non-mentionné jusqu'à présent, autant demander où c'était histoire de se perdre un peu moins dans cet endroit.

« BAM ! BAM ! BAM ! BAM ! »

Isolde sursauta et se tourna vers la porte. C'était quoi ce vacarme !? Elle n'avait pas trop envie d'aller voir. Peut-être était-ce le Triaire qui frappait quelque chose de métallique... Si c'était le cas, elle préférait rester là pour le moment. Juste au cas où la chose frappée aurait la capacité de retourner les coups...

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Comme s'il fallait au moins l'écho d'une plaque de métal que l'on fracasse à grands coups d'autres plaques de métal pour captiver l'attention du Cyantifique, celui-ci oriente sa tête vers l'origine de ce tintamarre et parvient pour la première fois à garder les yeux pointés dans la même direction pendant plus de cinq secondes. Après six, il s'approche de la porte, manifestement laissée ouverte par le Triaire, et jette un œil rapide des deux côtés du couloir. Son regard s'attarde plus longtemps vers la gauche, qui ne mène pourtant qu'à une impasse immédiate, mais l'air qu'il affiche en revenant vers Isolde ne semble pas qu'il ait pu y déceler quoi que ce soit de très inquiétant. En tout cas, rien qui l'inquiète lui, ce qui ne veut sûrement pas dire grand-chose.

« J'espère que votre ami n'a pas fait de mauvaise rencontre. »

Il annonce cela de son ton naturel en revenant vers son ouvrage. Il observe un moment d'attente, sans toucher ses morceaux de verre, puis lance nonchalamment à la seule personne susceptible de l'entendre ici :

« Peut-être qu'un peu de colle ferait l'affaire, en fin de compte. Vous n'auriez pas ça sur vous ? »

Quant au sujet de l'atelier, il s'est sûrement évaporé dans les méandres tortueux de son attention au moment où le vacarme a commencé dehors.

Personnages : Lucas et Isolde Messages : 281 Date d'inscription : 14/04/2019

Le cyantifique se montra plus brave qu'Isolde et alla jeter un coup d’œil dehors, sans trouver quoi que ce soit de menaçant. Cependant, même si l'homme n'avait rien vu dans le couloir, cela ne signifiait pas qu'aucun ennui n'était en train de se créer un peu plus loin. Vraiment, qu'est ce que Triaire faisait?

Quoi qu'il en soit, la femme savait reconnaître ses faiblesses et savait que se mettre dans les pattes du chevalier ne ferait que le déranger, donc elle resta à son poste, malgré la curiosité qui commençait à l'envahir.

Ha, et voilà que le cyantique recommençait à s'emmêler les pinceaux. Tout d'abord il demandait de l'hermite, maintenant de la colle... Savait-il seulement comment réparer la lumière? Elle remarquait aussi qu'il n'avait pas répondu à sa question sur l'atelier...

« J-je... Non. »

Elle n'avait pas de colle, mais ils se trouvaient dans un bureau, cela ne devrait pas être si dur à trouver, si? Sautillant sur un pied, elle se rendit à un des classeurs éclairés légèrement par la lampe torche et se mit à le fouiller, se servant surtout de son toucher pour identifier ce qu'elle trouvait.

Une clé? Ce n'était pas ce qu'elle cherchait, mais cela pourrait être utile plus tard. Isolde glissa l'objet dans la poche de sa veste.

Résumé:

Le sort en est jeté ! Messages : 569 Date d'inscription : 21/01/2018

Le membre 'Onyx' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Bureau sombre' : 2

Personnages : Lucas et Isolde Messages : 281 Date d'inscription : 14/04/2019

N'ayant pas trouvé sa cible, Isolde continua de fouiller les tiroirs d'un classeur. Il ne semblait pas y avoir quoi que ce soit d'autre que du papier qu'elle ne pouvait pas déchiffrer dans le noir.

Résumé:

Personnages : Lucas et Isolde Messages : 281 Date d'inscription : 14/04/2019

La rousse avait envie d'abandonner. Y avait-il autre chose que du papier dans ces armoires!? Apparemment pas. Du moins, pas avec le peu de lumière présente. Isolde se gratta la nuque, contrariée. Rester immobile dans cette salle en mode demoiselle en détresse commençait à lui taper sur les nerfs. Elle avait un pied abîmé, ce n'était pas la fin du monde après tout. Elle laisserait le Triaire à ses recherches et chercherait aussi de son côté. Après tout, elle voyait bien que le Ctantique ne semblait pas très enclin à lui répondre clairement.

Se tournant vers l'homme en question, la professeure l'informa de ces intentions.

« J-j-je v-vais ch-ch-cherch-ch-cher. »

Boitillant tant bien que mal, la femme sortit lentement de la pièce en y abandonnant le tas de tissu que lui avait offert le Triaire, mais en apportant le drôle de dard qu'il lui avait donné. Elle ne savait pas vraiment s'en servir, mais la pointe semblait acérée et idéale pour poignarder quelque chose. C'était mieux que rien.

Résumé:

Suite dans les couloirs.

Précédemment:

Il faisait affreusement sombre, dans cette pièce, bien que petite. À l’intérieur, outre le foutoir ambiant, le cyantifique recherché. Ne voulant pas tenter le diable, en l’occurrence, elle-même, Crevette essaya d’être concise, pour ne pas dire péremptoire.
« Tout le monde se réunit dans la… ben, dans la salle de réunion. Y compris vos collègues. Venez, on vous y escorte. Je ne sais pas ce que vous faites, mais ça peut attendre. »

Résumé:

vient de par la

Simple court et concis... Du grand art quoi. Presque un peu trop mais bon je crois que la diplomatie, la crevette c'est pas son truc. Pas grave. Je prends la parole à mon tour pour préciser, donner plus de poids... Et arrondir les angles.

"Vos collègues ils ont dit que c'était mieux qu'il y aie tout le monde. Vous venez ?"

Bon OK la conversation disait pas exactement ça... Mais "est ce que je peux inviter des gens à la réunion" "oui vas y ramène les" ça peut s'interpreter comme ça non ?

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Vraisemblablement occupé à lire des papiers dans le bureau sombre, et ainsi à y répondre plus de désordre qu'il ne s'y en trouvait, Wilkins ne remarqua pas du tout l'arrivée des deux fillettes.

« Ils ont dit ça ? » réagit-il, un peu étonné - soit parce qu'il n'avait absolument pas suivi le cours des évènements, soit parce qu'il avait écouté la conversation et ne se souvenait pas de ce que mentionnait Effie.

Il jeta un oeil à ses interlocutrices, puis à ses papiers, puis à l'ampoule sur laquelle il était supposé travailler.

« Impossible, mes lapins, j'ai trop de choses à faire ! » conclut-il, en haussant les épaules.

Quelles que soient les choses en questions, elles n'avaient pas l'air très évidentes, que ce soit pour vous.. ou pour le cyantifique aux cheveux bleus, qui avait retroussé sa manche couverte de notes et commencé à y gribouiller quelque chose.

« Je viendrai plus tard, peut-être ♪ » ajouta-t-il, avant de retourner à son ampoule. « Par contre, si vous trouvez, hmm.. c'était du scotch ? Oui ! Si vous trouvez du scotch, ramenez-le moi, c'est important. La dernière personne qui devait aller en chercher n'est jamais revenue... »

     Non mais, s’il cherche, aussi.
     « Je ne sais pas à quel moment vous avez cru que je vous demandai votre avis ! »
     Enfin, d’un autre côté, un zigoto de moins, ça faisait un zigoto de moins qui pourrait la contredire et s’opposer aux décisions des Dessinateurs.
     « Oh, et puis merde. Je ne vais pas aller vous chercher de l’alcool, si vous voulez vous bourrer la gueule, démerdez-vous. Tu viens ? »
     Et Crevette se dirigea vers la porte, après un coup d’œil à sa partenaire.

Résumé:

J'hoche la tête avec force. Oui, je sais ils ont jamais dit ça mais zut. C'est pas ce qu'on appelle le bluff? Bon par contre, je sais pas d'où il nous imagine avoir des longues oreilles, il fait sombre, ok, mais quand même... Ni ce qu'il peut avoir à faire. Du scotch... C'est quoi ça? Et comment il veut qu'on trouve un truc pareil dans une botte de foin pareil? Et Crevette qui perd patience. Sans blagues. Attend, se bourrer la gueule... Ah parce que c'est de l'alcool?!

"Sérieusement, demander à des enfants de ramener de l'alcool, j'suis pas sure que ça marche. Par contre, vu qu'on réunit tout le monde, si vous v'nez avec nous, vous pourrez demander à la personne qui est partie vous le chercher si elle a trouvé! Ou si quelqu'un çà trouvé, vu qu'on a exploré chacun de notre côté!"

Et de rejoindre Crevette en haussant les épaules, quoiqu'un peu plus doucement. Sait-on jamais? Et sinon ça me fait penser à une musique, que je fredonne tranquillement, sans même m'en rendre compte.

[Effie fait la leçon à Wilkins sur l'alcool, lui donne un argument pour venir avec elles et suit crevette en fredonnant du final fantasy]

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De l'alcool ?

« Mais oui ! »

Comme si il venait de retrouver la mémoire après deux ans d'amnésie, ou de résoudre le problème du chômage et de la faim dans le monde, Wilkins passa soudainement du stade "enthousiaste" à celui de l'euphorie. Ce qui suivit, il l'entendit probablement, mais les paroles des deux jeunes filles semblaient soudainement très lointaines.

« De l'alcool ! C'était cela qu'il me fallait ! Je tiens peut-être enfin le remède contre la maladie de la peau bleue ! »

Très, très, lointaines.

« Je dois partir chercher quelque chose de très important, répondit-il tout de même. Je règlerai cette affaire de scotch plus tard.. oui... je passerai dans la salle de réunion, quand j'aurai terminé, il faudra absolument que je vous fasse essayer mon prototype. »

Aussitôt, le cyantifique surexcité tira sa référence, et se précipita dans les couloirs, sans préciser ce qu'il entendait par "essayer mon prototype". Tout au plus, il lâcha un « Bon courage avec mes collègues ! avant de disparaître.

Je siffle. Visiblement il en tient une couche... Je me retourne pour en faire part à Crevette... Qui est déjà partie. Un haussement d'épaule et je la suis dans le couloir... Non sans que le peu de lumière du bureau n'aie déclenche une certaine association d'idée.

va par là

Cette salle est aussi sombre que les couloirs, si ce n'est plus. Aucune lumière n'y est allumée. Je cherche un interrupteur près de la porte mais je n'en trouve pas. Tant pis, je vais devoir me débrouiller dans l'obscurité. Je ne saurais dire ce qu'il y a dans cette pièce, à part des papiers, mais c'est un véritable bric-à-brac. Je me demande où est-ce que je pourrai poser le tube de verre.

Je crois voir une table, avec bien sûr plein de choses. Je vole autour d'elle et tâte le dessus avec mes pattes arrières. Une pile de papiers tombe par terre. Embarrassé, je regarde le sol mais il y a tellement de feuilles que je ne saurais distinguer celles de la pile. Je pose mes yeux sur l'endroit où la pile se trouvait. Cette maladresse de ma part a dégagé assez d'espace pour que je puisse y poser le tube de verre. C'est déjà ça. Je présenterai mes excuses à la personne s'occupant de ces papiers, et avec plus d'informations, je reformerai peut-être la pile.

Après avoir posé le tube de verre, je sors de la salle.

Résumé:

Doucement, je m'approche de la table et je pose mes yeux sur le tube de verre, en attendant l'homme à la blouse blanche.

Résumé:

En interrogeant l’homme aux cheveux bleus et en récupérant mes affaires, j’avais oublié ma faim. Maintenant que je n’aie plus d’autres choses en tête, la sensation semble s’intensifier.

Il est allé chercher du jus de betterave, pour je ne sais quelle raison. J’aurais dû lui demander de m’apporter de la nourriture, mais j’ai été trop surpris pour y penser. J’essaie de faire ce que je dois faire. J’essaie de survivre. J’essaie de m’adapter à ce corps. J’essaie de comprendre ce qui se passe. Mais parfois, ma curiosité prend le dessus, et avec toutes ces questions dans la tête, je me sens perdu.

Quand est-ce qu’il va venir ? J’ignore s’il met vraiment du temps ou si ma faim me rend impatient. Je regarde la porte ouverte. A tout moment, quelqu’un pourrait la fermer, et je serais enfermé de nouveau. Je ne veux pas ça. Alors je prends mon sac et, précautionneusement, me pose sur la poignée du côté de l’extérieur. Cela me permettra d’attendre en toute sécurité cet homme étrange.

Résumé:

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__-Depuis sa position, André put voir arriver Wilkins qui se dirigeait vers le bureau devant lequel il montait en quelque sorte la garde. Chantonnant un air au rythme difficile à saisir, le cyantifique s’arrêta devant la poignée et la libellule qui l’ornait avec un air surpris.
__-« Vous êtes sûr que c’est le meilleur endroit où se reposer ? À moins que vous ne soyez du service d’étage et vouliez m’ouvrir la porte ? »
__-Il se gratta la tête.
__-« Il ne me semblait pourtant pas qu’il y en avait un. Qu’importe, voyons ces lampes. »
__-Et il poussa la porte lui-même.
__-« Bien, je vous explique. Comme vous avez pu le constater – il désigna du doigt une lampe de plafond, sur laquelle des tubes similaires à celui qui avait été confié à André étaient fixés, à ceci près qu’ils étaient brisés –, la lumière ne fonctionne plus. J’ai envoyé quelqu’un chercher ce dont j’aurais eu besoin pour fabriquer un équivalent, mais il n’est jamais revenu. Ceci dit, avec votre petite taille, vous compensez tout à fait cette perte. Voyez-vous, il faut deux tubes pour que les lumières fonctionne or je n’en ai qu’un de rechange. Sur ceux-là, ils ont visiblement connu deux problèmes différents à deux époques différentes… Le fil de celui-ci a épuisé son énergie et l’ampoule de verre de celui-ci a été brisée. Si vous pouviez extraire le fil du second et le mettre dans le premier, nous aurions alors deux tubes fonctionnels. »

L’homme étrange revient, et il me regarde avec surprise.

« Vous êtes sûr que c’est le meilleur endroit où se reposer ? À moins que vous ne soyez du service d’étage et vouliez m’ouvrir la porte ? »

Je pouffe de rire. Enfin, j’aurais aimé, mais rien ne sort de ma bouche, si ce n’est l’air retenu par la patte devant moi. Je ne peux pas rire…

L’inconnu entre dans la salle. Je le suis et prend le tube que j’avais emmené. Puis il m’explique ce qu’il attend de moi, en me montrant une lampe du plafond avec des tubes qui ne fonctionnent plus, dont l’une d’elles a l’ampoule brisée. Deux tubes sont nécessaires pour que la lumière s’allume mais il n’en a qu’un de rechange. Je tique quand il explique les problèmes rencontrés par ces tubes. Le fil de l’un d’eux a épuisé son énergie ? Dans un système électrique terrien, un fil ne peut pas se décharger. Certes, le générateur a une énergie limitée, mais le fil ne fait que la transmettre au récepteur. Il pourrait griller, aussi, mais ce n’est pas pareil. Est-ce différent, dans l’Esquisse ? Est-ce qu’un fil électrique pourrait se décharger ? Ou est-ce qu’il se trompe sur la nature du problème rencontré par ce tube ?

Ce n’est pas le moment de s’interroger… Il veut que j’extraie le fil du tube au verre brisé et que je le mette dans l’autre tube de la lampe. Cette tâche a l’air simple. Je vole vers les tubes et extrait de l’un d’eux le fil encore fonctionnel. Puis je remplace celui qui est « épuisé » par celui qui ne l’est pas.

Résumé:

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__-Sous le regard attentionné de Wilkins, André s’affaira à sa tâche. Il y avait maintenant deux tubes parfaitement fonctionnels. Le cyantifique, cependant, était manifestement embêté : c’est que, devoir se séparer de sa rechange était fort enquiquinant et devait probablement le priver d’un matériel précieux pour quelque autre expérience.
__-Mais un problème à la fois. Avec un air soucieux, ou dans la lune selon – l’absence – d’éclairage, Wilkins récupéra le tube à lumière d’André et l’inspecta.
__-« Vous n’avez pas reçu votre diplôme d’électricien dans une pochette surprise, vous. Sur ce, le moment de vérité. Vous n’êtes pas allergique au gaz étrécissant, j’espère ? S’il y a un défaut dans l’étanchéité des ampoules, il pourrait nous tuer tous les deux. Ou il ne fera rien. J’avoue n’avoir jamais testé. »
__-D’aucuns auraient pourtant pu dire que Wilkins avait au contraire tout à fait une tête à sniffer du gaz d’éclairage. Et ils n’auraient pas tout à fait tort.
__-Et il les brancha, puis chercha à tâtons une petite manivelle qu’il tourna. Avec une manifeste satisfaction, la lumière inonda la pièce.
__-« Ça alors, ça a ne nou a pas explosé à la tête ! Merci beaucoup. Je ne vous… Hm. »
__-Une intuition éclair semblait avoir foudroyé la réflexion en cours de Wilkins qui se mit à faire les cent pas, activité moins risquée dans cette pièce maintenant qu’on y voyait.
__-« Du ruban adhésif transparent, mais c’est bien sûr. Pour renforcer les ampoules. Les précédentes avaient cédé à cause de la pression. Du scotch aurait aussi pu faire l’affaire, mais je ne sais pas qui a bu la dernière bouteille… »
__-Quoi qu’il en était, fouiller la pièce serait maintenant plus facile. Si le lieu avait jusque là semblé bordélique, ce n’était clairement pas ce jour nouveau qui allait changer la donne. En revanche, l’utilité de ce petit bureau semblait d’un coup bien plus claire dès lors qu’il était possible de voir les papiers accrochés aux murs et de jeter un œil rapide au titre des ouvrages. Vents, pluies, orages et Tempêtes étaient les sujets majeurs de cette pièce visiblement dédiée à l’étude des phénomènes météorologiques en tout genre.

Résumé :

__-La quête réparer la lumière est terminée ! Vous avez maintenant accès à de nouvelles informations sur l’Esquisse. Si du moins vous arrivez à y comprendre quoi que ce soit ou si votre attention n’est pas accaparée par quelque chose d’autre…

« Vous n’avez pas reçu votre diplôme d’électricien dans une pochette surprise, vous. »

Je ne suis pas un… Je laisse tomber.

« Sur ce, le moment de vérité. Vous n’êtes pas allergique au gaz étrécissant, j’espère ? S’il y a un défaut dans l’étanchéité des ampoules, il pourrait nous tuer tous les deux. Ou il ne fera rien. J’avoue n’avoir jamais testé. »

Rassurant… Certes, ce genre d’expériences comporte des risques mais il ne semble pas se soucier de sa propre protection, ni de la mienne. Courageux comme je le suis, je sors de la salle et me permets juste d’y jeter un œil depuis le couloir. Toutefois, la lumière s’allume dans cette pièce. Rassuré, j’y entre de nouveau.

« Ça alors, ça a ne nou a pas explosé à la tête ! Merci beaucoup. Je ne vous… Hm. »

Ayant visiblement une idée, l’homme aux cheveux bleus fait les cent pas. J’en profite pour regarder brièvement les papiers accrochés au mur. La plupart portent sur des phénomènes météorologiques de l’Esquisse.

« Du ruban adhésif transparent, mais c’est bien sûr. Pour renforcer les ampoules. Les précédentes avaient cédé à cause de la pression. Du scotch aurait aussi pu faire l’affaire, mais je ne sais pas qui a bu la dernière bouteille… »

L’idée de renforcer les ampoules avec un ruban adhésif transparent me paraît étrange mais ne semble pas manquer de cohérence. Du moins, pas au regard de ce que j’ignore de l’Esquisse. Dans la même veine, l’évocation du scotch n’est pas incongru, vu que ce mot peut désigner un ruban adhésif. Toutefois, il semble parler de la boisson alcoolisée, et je ne vois pas ce que ça fait là-dedans. Est-ce possible qu’il s’embrouille avec le mot « scotch » et confonde dans sa tête le ruban adhésif et la boisson ?

A propos de la boisson, je me rends compte qu’il ne s’est pas servi du jus de betterave, ce qui me fait encore plus me demander pourquoi il a voulu en chercher. Une réponse évidente pourrait être qu’il veut la boire mais il ne m’a pas semblé manifester cette envie.

A cette pensée, ma faim semble s’intensifier. Alors je prends mon carnet, écris dessus et montre à l’inconnu ce que je lui ai écrit :

« Où est-ce qu’on peut manger ? »

Résumé:

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__-Wilkins fut interrompu dans son flot de pensée par la présentation d’un petit papier par la libellule. Il le lut, se gratta la tête et répondit :
__-« Mm, vous y aller pour manger ou être mangé ? Si c’est pour le dernier cas, tenez, prenez ceci. »
__-Il posa sa bouteille de jus de betterave sur la table.
__-« C’est un formidable assaisonnement pour la chair d’arthropode. »