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Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Mer 31 Oct - 18:01

Infirmerie



Une fois passée la porte, le constat le plus évident est que l'on distingue plus nettement le fond de la pièce que ses propres pieds. L'éclairage n'est pas plus vif ici que dans le couloir, mais il se trouve contre le mur d'en face une structure beaucoup plus brillante que les tuyaux pourtant prévus à cet effet qui serpentent au plafond. Quel est donc ce nouvel engin ?

En apparence, il s'agit d'un lit de patient autour duquel descendent en spirales d'autres tubes lumineux, formant une sorte de cage. La dite cage semble pouvoir être remontée grâce à un treuil situé juste à côté, et montant manifestement jusqu'au plafond. Au flanc du lit, dans le coin droit du fond de la salle, se trouve un grand bac contenant une demi-douzaine de mannequins d’anatomie ayant subi diverses mutilations, lésions et mutations.

Quant aux environs de la porte, ils sont la partie la plus rassurante du lieu. À gauche se trouvent des étagères de fonte, ainsi qu'une armoire de pharmacie. Juste à droite, en entrant, une table d'opérations, totalement immaculée, et sur laquelle ne traînent que de vieux chiffons. Enfin, collé contre le coin avant-droit de la pièce, un bureau sur lequel sont entassés quelques fragments de l'éternelle paperasse qui fait le propre d'un bon laboratoire, ainsi qu'un petit sachet duquel s'est déversé un peu de ce qui s'apparente à un engrais sous forme d'une poudre aux reflets turquoises.

À travers ces premières observations, difficile de déterminer le genre de médecine auquel les précédents occupants des lieux se sont adonnés. Mais vous pouvez toujours vous rassurer en vous disant que les scientifiques capables des pires moyens sont souvent ceux se destinant aux plus grandes découvertes…

État de la fouille : Terminée
Objets découverts : Sachet d'engrais, Boussole meunière, Verre grossissant, Plaquettes de cachets PNRS, Trousse de secours


Note d'un MJ : Le sachet d'engrais est automatiquement découvert en raison d'un jet de dé chanceux.
FreeSoul7
La seule chose qui peut surpasser le talent est la persévérance.
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FreeSoul7
Lun 31 Déc - 1:30



Soraya ouvrit lentement les yeux. Encore entre le sommeil et l’éveille, elle mit quelques temps à se rendre compte qu’elle n’était plus adossée au mur du couloir, mais allongée sur le dos. Le cœur de la jeune fille ne fit qu’un bond alors qu’elle se relevait en position assise sur l’étrange lit où elle dormait. Sa tête venait de heurter un entrelac torve de tuyaux lui rappelant la forme de tentacules.  Ces appendices tous reliés à un dispositif inquiétant se tenant au dessus d’elle, tel une pieuvre cherchant à piéger sa proie, achevèrent de lui retirer l’air des poumons. Elle donnait des coups de pieds dans le vide, s’acharnaient de ses bras comme s’ils étaient des serres jusqu’à ce qu’elle finisse par tomber du lit, frappant le sol d’ardoise.

Malgré la douleur qui lui irradiait les membres, elle se releva aussi vite qu’un félin et recula jusqu’au fond de la pièce tout en jetant des regards paniqués autour d’elle. La jeune fille aurait juré avoir poussé un cri de terreur. C’est alors que quelque chose d’inhabituel se produisit. La salle était sombre, impossible, même d’en apercevoir le fond et pourtant, l’espace d’un instant, la pièce sembla inondée d’un rayon de lumière qui traçait le contour de chaque forme, chaque objet. Ainsi Soraya découvrit qu’elle se trouvait dans une sorte d’infirmerie au protocole douteux. On y trouvait entre autre, cette étrange machine près du lit, mais aussi une table d’opération, un bureau, des armoires…Puis, les ténèbres s’emparèrent à nouveau de la pièce, plongeant l’adolescente dans une mer de questions. Il lui semblait être étouffée de l’intérieur, comme si on lui empoignait le cœur pour le serrer de toute ses forces. Mais que venait-il de se passer ?

Lentement, Soraya se releva en s’appuyant contre le mur et attendit. Le silence hurlait inlassablement son existence, jouissant de sa puissance, se jouant de la faiblesse de l’être terrifié qui se trouvait dans la pièce. L’adolescente aurait bien voulu hurler elle aussi, lui faire comprendre qu’elle était là, appeler au secours, mais la seule chose qu’elle parvint à faire fut pousser une sorte de couinement pathétique : le premier son qu’elle faisait depuis son arrivée. À nouveau, l’éclair envahit la salle, lui montrant la porte de sortie, juste à l’autre bout de la pièce, devant elle. Si elle esquivait le lit et sa machine tentaculaire, le bureau et la table d’opération, elle pourrait l’atteindre sans problèmes. C’est alors qu’une idée commença à se frayer un chemin dans son esprit. Se pourrait-il que…

Soraya ferma les yeux, tenta de se concentrer et rassembla ce qu’elle avait de forces dans ses pauvres cordes vocales et recommença l’exercice. Au moment même où ce son troublant sortit du fond de sa gorge, elle ouvrit les yeux et aperçut à nouveau les rayons de lumières invitants qui semblaient vouloir la guider vers la sortie. L’hypothèse qu’elle avait alors formulée dans sa pensée quelques instants plus tôt se révélait vraie : elle pouvait se servir de l’écholocation. Incroyable. Décidemment, cet endroit ne faisait pas qu’affecter les gens mentalement, mais aussi physiquement. Et Soraya eut le pressentiment que cette minime découverte n’était que la partie immergée d’un iceberg, s’enfonçant d’une terrible profondeur dans l’océan de mystères qui submergeait cet univers.

À l’aide de son nouveau pouvoir, elle se dirigea calmement vers la sortie. Une fois devant la porte, elle l’ouvrit doucement et se retrouva à nouveau dans le couloir. Seule. Où était donc passé Kaoren ? Et qui l’avait transportée jusqu’à l’infirmerie ? La jeune fille regrettait la présence de l’enfant, il lui avait semblé pendant un instant que les choses pouvaient aller pour le mieux et elle se retrouvait à nouveau à la case départ. Elle espérait seulement que le garçon allait bien, mais elle ne put déceler aucune trace de violence aux alentours. De plus, elle songea que Kaoren devait connaître l’endroit beaucoup mieux qu’elle et elle décida de ne pas trop s’en faire pour le moment. Peut-être le retrouverait-elle plus tard dans ses explorations ?

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FreeSoul7
Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
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Eelis
Mar 21 Jan - 18:03
Depuis les couloirs

Un lit entouré de tuyaux glauques. Des mannequins mutilés dignes d'un jeu vidéo d'horreur se déroulant dans un laboratoire ayant conduit des expérience illégales.

Est-ce que c'était vraiment ça, l'infirmerie ? Ou est-ce que c'était, hmm.. la salle de torture ?  En tout cas, cela ne donnait clairement pas envie de se blesser.

Tâchant de se concentrer sur l'essentiel, le rouquin balaya consciencieusement la pièce à la recherche de tout objet répondant aux critères "source de confort pour un type en armure endormi par terre dans une salle sans gravité". Son esprit tenta en vain de parvenir à quelques idées farfelues pour compenser le manque de résultat, jusqu'à ce qu'il se résigne : le lit était dépourvu du moindre ajout superflu, à l'exception d'un pauvre traversin, et rien d'autre dans la pièce ne semblait être utile à son objectif.

Il attrapa donc l'objet sus-nommé et quitta la pièce.

Résumé:



(Merci à Ara' pour la super signature ♥)

Flavius
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Flavius
Mar 5 Mai - 23:28


"Mais putain c'est quoi ces tarés ?! Même moi j'ai l'air normale en comparaison." Vesa tira une gueule comme rarement. Une infirmerie c'est simple, c'est connu, c'est sur. Mais ce laboratoire de fou...On aurait dit le genre de piège qu'elle était capable de faire pour ses victimes.

Le lit bizarroïde attirait évidement son attention, mais elle n'avait pas encore le temps de se pencher dessus. Les mannequins étaient dans le même cas, qui sait ce que les cyans étudiaient. Et ce bureau, dans lequel il n'y aurait rien vu comment ils cachaient les choses.

Vesa envoya valdinguer les papiers qui trainaient sur la table d'opération et aida Mérovée à s'allonger dessus. la jeune femme enleva son long manteau pour qu'il fasse office de matelas, il devait en avoir vu de dure comme les autres. Elle ôta ses gants et déposa son sac avant de nouer ses longs cheveux blonds en une queue de cheval. Il n'y avait plus qu'à attendre le retour d'Effie.

"Bien Mérovée, on a plus qu'à attendre qu'Effie arrive avec la trousse de soin." Elle prit la main du bras non blessé du franc, habitude qu'elle avait pour maintenir l'attention de ses patients. "Vous vous sentez mieux maintenant loin du brouhaha ?" Elle lui parlait d'une voix douce, faisant ce qu'il fallait pour le rassurer et avoir sa coopération quand elle le soignerait.



Résumé:
Pazou
Oui ?
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Pazou
Mer 6 Mai - 22:58
Sans qu’il ait eut totalement conscience de comment il était arrivé là, Mérovée réalisa à un moment qu’il est maintenant allongé sur une surface dure, la même femme qui le soutenait dans le couloir penché au-dessus de lui. Son mal de crâne ne s’était pas calmé mais il se sentait un peu mieux à part cela, suffisamment pour tenter de remettre un nom sur ce visage.

- Vesahaya, murmura-t-il sans s’en rendre compte.

Il savait qu’elle lui parlait, il sentait à nouveau son bras sur le sien, mais ses paroles se perdaient dans le brouillard de son épuisement et il ne voyait pas l’intérêt de faire l’effort de les comprendre. Tout ce qu’il voulait maintenant, c’est rester allongé là jusqu’à ce que sa tête reprenne un volume normal.

En bref:


Dernière édition par Pazou le Sam 6 Juin - 17:28, édité 2 fois
Flavius
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Flavius
Jeu 7 Mai - 1:00


La douceur avec laquelle Vesa s'occupait du blessé n'était pas feinte. Aussi meurtrière soit la jeune femme elle faisait preuve d'empathie et de commisération.

"Vesahaya". Elle sourit en l'entendant écorcher son nom. Elle trouvait ça touchant. Il était quasiment inconscient, concentré qu'il était sur sa douleur.

"Seulement Vesa. Ne pense à rien, concentre toi sur ton souffle, laisse la douleur refluer." Elle lâcha le bras de Mérovée et commenca à lui masser les tempes. En l'absence d'anti douleurs elle ne pouvait guère faire mieux pour le moment.


Résumé:
Arathéa Sar'Flyel
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Arathéa Sar'Flyel
Jeu 7 Mai - 22:07
Arrive du couloir

Je passe la tête dans l'encadrement de la porte, sourit largement en voyant que j'ai bien trouvé les deux zozos, et les rejoint pour poser la boite avec le bazar sur la table, à côté du gars à moité conscient. Et au passage, je ne peux m'empêcher de commenter l'apparence de la pièce.

"Eh ben ça tient plus du labo de Kaizer que d'l'hopital ce machin!"

J'ai parlé à voix plutôt basse. Je m'y connais relativement en médecine. Assez pour savoir que brailler n'est pas l'idée du siècle. Assez aussi pour voir la transpiration sur le visage de l'homme et deviner qu'il à de la fièvre. Des compresses fraiches lui feraient du bien. Fredonnant à base de tidoudi tidada, je me met à fouiller la pièce, laissant le médecin travailler... Et restant à portée au besoin.



Ce que fredonne Effie...:
Effie pose la trousse à côté de Vesa et fouille la pièce à la recherche de compresses...



Main d'Esquisse
Le sort en est jeté !
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Main d'Esquisse
Jeu 7 Mai - 22:07
Le membre 'Arathéa Sar'Flyel' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Infirmerie' : 1
Pazou
Oui ?
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Pazou
Lun 18 Mai - 12:55
Encore des paroles. Peu importe, qu’ils parlent, tous ces fous sortis d’il ne savait où. Peut-être allait-il se réveiller, maintenant ? Peut-être que ces derniers jours n’avaient été qu’un mauvais rêve ? Même s’il n’en avait jamais vécu d’aussi réaliste, c’était pos… Les doigts froids contre ses tempes interrompirent ses divagations. Il tenta de se débattre, de lever un bras pour repousser l’impudent. La femme. Vesa. Mais il n’arrivait à rien. Il n’était plus capable de se défendre. Ou était donc le guerrier ? Ou était le roi ? Il en aurait hurlé de frustration, s’il en avait eu la force.

- Laissez-moi…

La plainte, faible, lui avait échappé. C’était tout ce dont il était capable pour l’instant. Jamais il ne s’était retrouvé dans un tel état de faiblesse depuis qu’il avait failli mourir de la fièvre, enfant. Mais il ne se sentait pas mourant, pas encore. Si seulement sa tête pouvait cesser de résonner au moindre bruit, ne plus peser des tonnes, peut-être pourrait-il se lever, comprendre ce qui lui arrivait. Se défendre contre ces étrangers qui le touchaient sans aucun respect.

Il fit une autre tentative pour se débarrasser de la femme, mais ses bras pesaient du plomb. Et chaque mouvement dans son bras gauche déclenchait des vagues de douleur qui remontaient jusque dans sa mâchoire serrée. Mais il accueillait la douleur avec soulagement. Au moins perçait-elle le brouillard de ses pensées. Il parvint à desserrer suffisamment les dents pour demander :

- Qu’est-ce que tu fais, femme ?

En bref:


Dernière édition par Pazou le Sam 6 Juin - 17:29, édité 1 fois
Flavius
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Flavius
Lun 18 Mai - 13:28
Vesa fouilla la trousse de soin. Elle était quasi complète, compresse, désinfectant, bandages, même de la morphine. Elle prépara en vitesse une seringue pour atténuer la douleur de Mérovée qui commençait à se débattre. Elle maintint le Franc contre la table et lui enfonça l'aiguille. Normalement l'effet devrait être rapide.

- Qu’est-ce que tu fais, femme ?

Bon, expliquer qu'elle lui faisait une injection d'anti-douleurs il risquait pas de comprendre à priori. Elle réfléchit un instant à comment bien présenter les choses.

"Je te soigne. Je t'ai donné une préparation qui va faire disparaitre la douleur." Elle prépara un long bandage pour le bras. Il faudrait enlever les peaux mortes plus tard mais normalement ça devrait rapidement s'arranger, il faudrait juste penser à changer le bandage.  "Pour l'instant ton état n'est pas grave, mais si je ne m'occupe pas de toi tu mourras, tu sais te battre, moi je sais soigner."

Il était un peu machiste (voire même beaucoup plus mais elle ne savait pas à quel point), ok, donc normalement dans son esprit une femme ça doit s'occuper de ce genre de trucs non ? C'est chiant aussi quoi à la fin, en Finlande le machisme c'était légèrement passé de mode donc elle savait pas trop comment agir.

"Attention ça va piquer un peu, si tu as mal dit le." Bon, la normalement il serait tranquille, il montrait pas sa douleur depuis tout à l'heure, il allait pas crier devant une fille ? Vesa appliqua des compresses d'antiseptiques et enroula rapidement le bandage en espérant que son patient reste gérable.


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Arathéa Sar'Flyel
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Arathéa Sar'Flyel
Lun 18 Mai - 18:47

Bon et bien rien dans cette pièce qui ne ressemble à... Des compresses, des bandages, du désinfectant... C'est vraiment un monde bizarre... Toujours en fredonnant je finis par ramasser les chiffons, à défaut de trouver de l'eau pour mettre dessus. Et je me rapproche de Vesa.

Tu as besoin d'aide? Tu veux que j'crache sur son bras?

Ah oui, elle doit pas savoir de quoi je parle.

Ma salive a un effet anesthésiant. Et réparateur mais je suis pas sure que ça marche sur les brûlures.

Faut dire que j'ai jamais tenté... A défaut mettre la main sur le front du guerrier pour essayer de rafraichir son front, et de lui faire du bien.




[Effie propose de cracher sur Merové]



Pazou
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Pazou
Lun 18 Mai - 21:36
Faire disparaitre la douleur ? Voulait-elle le droguer ? Les guérisseurs utilisaient du pavot, il le savait, mais il ne voulait pas perdre conscience de son corps.

- Non, murmura-t-il d’une voix rauque, je ne veux pas dormir.

Mais elle l’ignora, continuant à s’agiter autour de lui. Il y avait une autre personne, une fillette. Ce qu’elle disait était absurde. Le fait même qu’elle parle aussi librement en présence d’adultes qui n’étaient pas ses parents était absurde ! Mérovée ferma les yeux en pestant intérieurement contre les absurdités honteuses de ce monde.

Si l’avertissement était arrivé quelques secondes plus tôt, il aurait pu tendre son esprit pour résister à la douleur absurdement violente qui lui transperça soudain le bras. Il eut un mouvement de rejet instinctif, brutal, tentant de frapper la femme qui le soignait et de se lever en même temps. L’instant d’après, il retomba durement contre la table, sifflant entre ses dents, pris de vertiges en plus des insupportables vagues de douleur qui balayaient son corps. Il eut du mal à parler entre ses dents serrées, mais la colère le rendait plus lucide.

- Etes-vous folles, femmes ? Que m’avez-vous fait ?!


En bref :
Flavius
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Flavius
Lun 18 Mai - 22:10


Mais putain il allait se calmer ! Ok il pigeait que dalle à la médecine mais elle l'avait prévenue ! Vesa se démena pour finir le bandage tandis que l'autre nigaud retombait sur la table.

"Je t'applique un bandage avec une préparation pour tuer les miasmes ! Alors soit tu te calmes soit je t'ampute, compris ? Sans moi tu meurs. Et depuis quand un roi se plaint ?"
Bon en vrai elle allait pas, et ne pouvait pas, l'amputer mais avec de la chance ça produirait de l'effet, il lui fallait bien ses deux bras pour se battre n'est ce pas ? (par contre oui il allait mourir et ce serait pas beau à voir, et dommage)

Elle se tourna enfin vers Effie, elle n'avait pas eu le temps de lui parler prise qu'elle était avec son patient.

"Non merci, Effie, je gère a peu près la. On testera plus tard en changeant son bandage, si cet auroch veut bien me laisser faire mon travail. J'ai chassée des proies qui se débattaient moins dans un meilleur état, sérieux."

Elle recula, satisfaite de son travail et regarda la vampire. "Bon, on attends qu'il aille mieux et direction de la bouffe. Mais d'abord on discute." La cannibale ôta son tee shirt (elle est en brassière de sport dessous, alors non il y a rien de tendancieux !) afin de faire un coussin pour Mérovée avant de s'assoir sur la table, ses rangers pendant légèrement au dessus du sol. Elle adressa un sourire à sa petite auxiliaire.  

"Effie, il te faut qu'elle quantité de sang minimum pour être en bonne santé, est ce que tu peux transformer les autres en vampires ? Personne ne voudra se laisser mordre en plus, à tout les coups, donc si je dois extraire le sang j'aimerais savoir si il y a une procédure à suivre et...non c'est tout la."

Elle avait faillit lui demander si elle pouvait sentir et reconnaitre la chait humaine. La dernière chose dont elle avait besoin c'est que Effie détecte les 600 grammes de viandes salées dans son sac, mais poser cette question pouvait eveiller des soupçons.



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Arathéa Sar'Flyel
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Arathéa Sar'Flyel
Mar 19 Mai - 12:41

Il est pas tranquille le patient. En même temps je peux le comprendre. Et la Vesa elle a un peu perdu son calme. Visiblement Crevette et elle sont aussi douées en diplomatie l'une que l'autre.

"Merove. Du calme. Les méthodes sont différentes de ton monde mais le résultat est le même. Vesa est en train de te soigner. Tu ne peux pas rester avec une telle brûlure n'est-ce pas ? Alors cesse de bouger deux minutes,s'il te plaît."

En parlant, je maintiens comme je peux le bras et le torse de l'homme. Et si j'essaie de ne pas sermonner ce mec qui se comporte encore plus mal que mon neveux djellan, 17 ans à l'époque, quand il s'est cassé la jambe, j'ai quand même un ton ferme, déparant avec mon timbre.

J'hoche la tête pour accuser réception du refus de vesa. Qui me vexe pas le moins du monde, et me confirme que vesa est une chasseresse, non une totale civile. Bon après si elle compare le mec qu'elle chasse avec les bestioles qu'elles tue, je peux comprendre que le soigné se débatte... Bref. Elle finit par lâcher le blessé, et lui mettre son t-shirt sous la tête en parlant de bouffe...

"Il me reste deux champignons je crois !"

Oui ça fait pas lourd. Mais je sors quand même la boîte de conserve de ma poche, avec le reste des champignons partagés avec Crevette. Un peu de fouille dans le placard et j'en sors une espèce de pince en métal avec laquelle j'attrape un des champignons, tout en répondant à vesa.

"Environ 500 mL de sang humain toutes les... 150 heures, je dirais ? Et le double de sang animal. Non je transforme personne. Tiens Merove."

Bon, OK. C'est pas que je transforme personne c'est que c'est absolument interdit. Mais bon chuuuuut. Quand a l'interpellation de Merove c'est que j'ai réussi à attraper un des champignons dans la pince, que je tends au blessé. A lui de voir s'il veut prendre la pince (ou le champignon directement) ou s'il préfère se voir donner la becquee, comme un enfant. Mais qu' il ne vienne pas se plaindre si je le traite alors comme tel. Et parce que je suis exceptionnelle et peut faire deux choses à la fois, je continue de parler.

"Crevette et moi en avons mangé c'est comestible. Et l'avantage de mordre c'est que je peux appliquer une bonne dose de mon venin. Iusidjai dit que c'est une preuve que la nature est bien faite, puisque ca me permet de faire moins mal qu'une saignée, et de régénérer le sang un peu plus vite. Sinon, une saignée, ça marche aussi... Je me demande d'ailleurs s'il t'en faudrait pas une Merove, à défaut d'avoir de l'écorce de saule..."

Et non c'est pas parce que j'ai faim. C'est juste que j'ai pas de quoi faire des compressés humides, ni de tué la fièvre, et que de mémoire c'est aussi utilisé pour la fièvre. Enfin, pour ralentir le cœur quand on a de la fièvre.


Pazou
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Pazou
Sam 6 Juin - 17:44
Vous êtes folles… répéta Mérovée, mais il n’avait même pas l’énergie de se battre contre une femme et une fillette… Il serra les dents le temps que Vesa finisse son bandage, fusillant du regard la gamine qui... ne parlait pas comme une gamine. Elle était déstabilisante mais ça, Mérovée ne s’en étonnait plus. Ce monde était fou. Mais tout de même… Parlait-elle de boire du sang pour se nourrir ? Il avait bien envie de les envoyer balader, elle et ses étranges champignons. Mais il n’avait rien mangé depuis deux jours, et il devait reprendre des forces s’il voulait maitriser à nouveau la situation.

Se redressant avec difficulté sur un coude, il attrapa la pince et goba le champignon d’un coup, grommelant ce qui pourrait passer pour un remerciement - en étant très charitable. C'était trop peu pour calmer sa faim mais c'était mieux que rien. Il grogna en écoutant la suite des paroles de la femme-enfant.

- Une saignée ? Inutile ! Je ne suis pas malade du sang, c’est mon bras qui est blessé.

Peu importe qu’il n’y connaissait rien en médecine, il n’avait pas l’intention de la laisser l’ouvrir comme un agneau au sacrifice. Pour couper court à toute protestation, il changea de sujet, promenant les yeux dans toute la pièce, s’arrêtant sur le drôle d’appareil métallique dans le fond.

- Ou sommes-nous ?

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Flavius
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Flavius
Sam 6 Juin - 23:47



"Je vois. Hmmm Je n'ai croisé aucun animal comestible pendant ma route, mais je devrai pouvoir te récolter du sang si c'est une quantité aussi petite. Cela ne représentera pas grand chose, même si pour te le dire franchement, je préférerais m'en passer."

Vesa sourit en voyant la petite vampire s'occuper de Mérovée quoi doit bien faire trois fois son poids. Elle note aussi distraitement qu'elle a des connaissances médicales. Excellent, si elle en connait assez elle pourrait mieux se concentrer en cas d'opérations

"Pas la peine de faire une saignée pour le moment Effie, Sa tension semble correcte et la fièvre baissera toute seule maintenant." Mérovée mange mais avec un certain agacement. La cannibale voit qu'il se tient tranquille mais que ce n'est pas dans ses habitudes d'être dans cette situation. Peut être la faiblesse ? Si il est un roi barbare, c'est la force brute qui compte ?

"Nous somme dans l'infirmerie du bâtiment, et c'est franchement bizarre. On dirait plus un laboratoire infernal." Vesa suit le regard de Mérovée vers le lit avec le dispositif étrange. Et les mannequins. Qu'est ce que l'on essayait de faire ?

La jeune femme s'approche de la structure. La lumière plus vive blanchit sa peau déjà très pâle à un point que l'on dirait de l'os. Le contraste avec ses vêtements noirs reflètent parfaitement le trouble en elle. Engin de torture ? De médecine ? Qui parmi les cyans lui dirait ce que c'est ? La perspective d'être en ce lieu glauque du point de vue d'une proie est nouvelle pour elle. Et dans le même temps son esprit s'attarde sur les tests à faire, les souffrances à en tirer d'Averroès.

Elle se prend la tête en se tournant vers Effie et Mérovée. Son corps athlétique est mit en valeur par la lumière, une chose qu'elle apprécierait outre mesure. Comme une statue d'albâtre. Ou un cadavre trop longtemps resté dans une morgue. Le trauma de son arrivée revint comme un blizzard.

perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer, perte, vide, faible, tuer

Vesa s'est dirigée vers un des mannequins, a pris le moins abimé et le tabasse sans pousser un son, jusqu'à ce que cet accès de violence ait dissipé son malaise et le vertige insondable qui venait de la prendre aux tripes.


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Arathéa Sar'Flyel
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Arathéa Sar'Flyel
Lun 8 Juin - 19:37

Je regarde Vesa avec un petit sourire amusé. Est-ce qu'elle a oublié que j'avais seulement l'apparence (bon, certes le caractère aussi mais ça c'est juste parce que c'est plus facile) d'une enfant, et que j'étais parfaitement capable de chasser moi même... ou de négocier dans le cas présent, avec les quelques humains qui m'entourent? Où est-ce plutôt ce que Snoïz appellerait "une divergence culturelle", par exemple que dans son monde, seuls certains chassent? Comme un système de castes? Et je fais une grimace à Mérové qui nous traite de folles... Mais qui mange quand même volontiers le champignon. Je lui reprends la pince pour attraper le second au fond de la boite, pendant qu'il s'insurge.

"C'est pas pour une maladie du sang, c'est pour la fièvre!"

Et c'est vraiment uniquement pour ça, mais la chirurgienne me dit que c'est bon, c'est pas la peine. Je lui tends donc le deuxième champignon, cherchant que répondre à sa question. Est-ce qu'il veut savoir à propos du monde, du laboratoire, de la pièce? Vesa semble avoir compris que c'est de la pièce. Un laboratoire infernal, hein? J'ai dit pareil. Par contre il me vient des souvenirs de pièces blanches avec des machines bruyantes à l'intérieur, c'est pas mieux. Mais impossible de me souvenir d'où j'ai pu voir ça. Pendant que je réfléchis à ça je loupe le début de crise de Vesa. Je suis ramenée à la réalité par un bruit de choc, et la regarde taper sur un mannequin. Bon. On va la laisser se calmer, à un moment craquer, hurler, pleurer un bon coup (enfin, là elle elle préfère taper sur des trucs) et se décharger du surplus d'émotions négatives, ça fait pas de mal. Heureusement elle tape sur un mannequin... Sauf que les objets sont vivants par ici non? Oh, ça devient complexe.

"Ca va mieux? C'est flippant d'arriver comme ça dans un nouveau monde, hein? Ca m'a fait le coup la première fois."
reprend-je aussitôt, plus grave et plus "adulte" que je ne suis habituellement. "Les règles sont différentes, difficile de dire ce qui s'applique ou ne s'applique plus. Pire encore quand les autres ne viennent pas du même monde que soi. Je ne crois pas me tromper, Merové, en disant qu'il y a des différences culturelles entre ton monde, celui de Vesa ou le mien. Et je ne parle pas de Crevette ou de Bernard, qui ont elles aussi des schémas de pensées bien différents. Maintenant on a tous largement les capacités de survivre, et de s'adapter à cette 'esquisse'... Peut-être même d'y découvrir des trucs intéressants! Et quand je rentre je botte le cul à mon frère et j'l'y envoie à ma place. Il est capable de kiffer en plus ce con..."

Oui, bon, ça va... J'en suis pas à mon premier monde que j'explore, même si celui là, niveau étrangetés, il est pas mal. Et ça me rend curieuse. J'ai envie de m'amuser à visiter ce monde... Sans oublier pour autant les mots du gamin aux cheveux bleus: C'est quand même mieux de comprendre les règles pour pas mourir de suite...

"Mérové, si tu te sens mieux on retourne à la réunion, ou on te cherche à bouffer d'abord?"

Et de les regarder les deux. Parce que si Mérové est celui qui se sent l'autre est médecin, donc...



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Stilgar
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Stilgar
Ven 17 Juil - 15:48
Précédemment :

     Sur ces entrefaites, Crevette entra dans la pièce.
     « Vous foutez quoi ic… Oh, non, c’est vrai, je m’en tape. »
     Il allait falloir résumer ce qui s’était passé dans la salle de réunion. Elle allait le faire, mais s’aperçut que Mérovée était plutôt mal en point. Elle s’approcha de lui pour jauger son état.
     « T’as l’air pas assez dans le coltard pour être dispensé de m’écouter. Vous deux, prenez des notes, je sais pas quoi, tant que vous ne me faites pas me répéter. La Noire a organisé un vote, pour savoir qui veut rester dans l’Esquisse, qui veut partir, ce genre de choses. Prenez un papier, faites-vous passer ce crayon et notez dessus votre nom et votre avis sur la question. C’est OUI si vous voulez sortir de l’Esquisse, OUI ? si vous ne le voulez pas mais préférez être dans le camp de ceux qui veulent sortir, et NON si vous ne le voulez pas, vous êtes assez grands pour avoir compris ça tous seuls. »
     Elle leur tendit les papiers, et resta là un instant, le temps d’avoir l’avis d’Effie sur la question. Et aussi parce qu’elle devait ramener les bulletins.


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Flavius
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Flavius
Lun 20 Juil - 2:43


Mauvais timing pour Crevette. Vesa n'était pas bien de base depuis son passage dans l'Esquisse. Alors l'arrivée intempestive d'une petite crevarde juste après son accès de rage ne contribua pas à la calmer. Loin de la.

En temps normal Vesa n'en aurait rien eu à faire de Crevette, mais on était pas en temps normal.

Elle déboula comme une furie, arracha presque un papier de la main de Crevette et écrivit Joo. Elle avait voulut écrire oui, mais elle était tellement massacrante que la langue commune de l'Esquisse avait zappé. Elle rendit à Crevette le papier tout aussi sèchement avant d'aller s'isoler dans un coin sombre de la pièce, contre les étagères de fonte. En sécurité.

D'abord  Averroès. Maintenant cette gamine qui la faisait chier. Elle se crispa comme une droguée, perdue dans les méandres de sa psyché abîmée. Une rage froide la dévorait contre tout. La Terre, l'Esquisse. Si elle avait eu une arme elle aurait peut être attaqué Crevette alors qu'elle n'avait pas de griefs contre elle.

Sans tenir compte des autres elle sortit sa gourde de son sac pour boire. Les champignons qu'avait sortit Effie et son malaise lui donnèrent faim. Elle sortit alors l'un des deux steaks salée humain qu'elle avait et le dévora pour ensuite reboire. Son mal-être s'atténua avec son estomac et elle resta appuyé contre un mur les yeux fermés, laissant le froid du métal l'envahir.




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Pazou
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Pazou
Jeu 23 Juil - 23:56
- Nous sommes dans l'infirmerie du bâtiment, et c'est franchement bizarre. On dirait plus un laboratoire infernal.

Mâchonnant toujours son champignon, Mérovée suivit Vesa des yeux alors qu’elle s’éloignait, ignorant superbement la gamine. Il y avait quelque chose… Le guerrier frissonna lorsque Vesa frappa le mannequin avec une rage folle, à l’opposé de sa calme autorité des instants précédents. Il y avait quelque chose de profondément dérangeant dans sa saute d’humeur. Une folie à fleur de peau. Une fois de plus, la pensée qu’il eut pu lui aussi perdre l’esprit traversa Mérovée. Après tout, cela expliquerait ce qu’il faisait là. Il balaya l’idée d’un vague mais brusque mouvement de main, refusant de la laisser s’installer. La fièvre. C’était la fièvre qui rendait son esprit si agité. Il devait reprendre des forces pour combattre la blessure.

Il lorgna vers la gamine et ses champignons mais elle aussi était absorbée par Vesa.

- Ca va mieux ? C'est flippant d'arriver comme ça dans un nouveau monde, hein ? Ca m'a fait le coup la première fois. Les règles sont différentes, difficile de dire ce qui s'applique ou ne s'applique plus. Pire encore quand les autres ne viennent pas du même monde que soi. Je ne crois pas me tromper, Merovée, en disant qu'il y a des différences culturelles entre ton monde, celui de Vesa ou le mien. Et je ne parle pas de Crevette ou de Bernard, qui ont elles aussi des schémas de pensées bien différents. Maintenant on a tous largement les capacités de survivre, et de s'adapter à cette 'esquisse'... Peut-être même d'y découvrir des trucs intéressants ! Et quand je rentre je botte le cul à mon frère et j'l'y envoie à ma place. Il est capable de kiffer en plus ce con...

- Qu’es-tu ? La question franchit ses lèvres avant qu’il ne se maitrise. Non, ne réponds pas.

Quelle importance ? Il ne comptait pas s’éterniser auprès de cette femme-enfant aussi dérangeante que tous les autres. Comment sortait-on de cet endroit, par les dieux ?!

- Mérovée, si tu te sens mieux on retourne à la réunion, ou on te cherche à bouffer d'abord ?

Mérovée n’eut pas le temps de décider s’il allait lui répondre qu’une autre enfant entrait en trombe.

- Vous foutez quoi ic… Oh, non, c’est vrai, je m’en tape.

Encore une femme dans un corps d’enfant. S’il n’avait pas rencontré Rosalina en premier, Mérovée aurait presque pensé que c’était la norme dans ce monde. Et quelle langue parlait-elle ? « foutez » ? « m’en tape ? ». Il dévisagea l’inconnue, qu’il se souvenait vaguement avoir déjà vu plus tôt, d’un air peu amène pendant qu’elle faisait de même.

- T’as l’air pas assez dans le coltard pour être dispensé de m’écouter. Vous deux, prenez des notes, je sais pas quoi, tant que vous ne me faites pas me répéter. La Noire a organisé un vote, pour savoir qui veut rester dans l’Esquisse, qui veut partir, ce genre de choses. Prenez un papier, faites-vous passer ce crayon et notez dessus votre nom et votre avis sur la question. C’est OUI si vous voulez sortir de l’Esquisse, OUI ? si vous ne le voulez pas mais préférez être dans le camp de ceux qui veulent sortir, et NON si vous ne le voulez pas, vous êtes assez grands pour avoir compris ça tous seuls.

Mérovée commençait à avoir mal au bras mais hors de question qu’il se rallonge devant les trois femmes. Il resta parfaitement immobile en répondant à la femme-enfant aux papiers.

- Je vais sortir d’ici. Ecris-le.

Un mouvement brusque plus tard, ses yeux étaient revenus se poser sur Vesa qui se précipitaient. Il la détailla, yeux plissés, tout le temps que dura son petit manège. Son regard la poursuivit jusque dans le coin sombre où elle se réfugia. Il répugnait à la quitter des yeux, averti par un instinct trouble qu’elle ne devait pas être prise à la légère. Elle lui faisait penser à un de ces fauves acculés que les Romains aimaient chasser dans leurs arènes. Des bêtes dangereuses.

Occupé à l’étudier, il ne put manquer ce qu’elle essayait soigneusement de cacher. Mu par la colère et la surprise, il se redressa assis et força sa voix rauque pour couvrir la conversation des deux gamines.

- Femme. Vesahaya. Il s’interrompit, repoussa sa colère. Je t’ai vu manger. D’où vient cette viande ? Une autre pause, attendant une réponse qui ne vint pas. La partageras-tu avec nous ? Demander plutôt qu’exiger lui avait demandé un effort conscient, tout comme inclure les femmes-enfant dans la requête. Mais il devait manger, et pour cela il devait ruser.
Arathéa Sar'Flyel
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Arathéa Sar'Flyel
Ven 24 Juil - 21:39

Bon, j’ai l’impression que des deux celui qui m’a le mieux écouté n'est pas celui qui en avait le plus besoin. Je fais un grand sourire à Mérové, et… Réponds à sa question et tant pis s’il voulait pas savoir. C’est bien d’avoir conscience qu’il est des interrogations auxquelles il vaut mieux ne pas connaître la réponse mais ça ne changera pas la dites réponse.

« Effilys. Vampire de presque deux siècles, et passe-monde. »

Et un peu sale gosse sur les bords, je sais. Un sourire à Crevette, avant de lever les yeux au ciel devant son ton.

On devrait retenir tout ça. Tu en pense quoi, toi ?

Pas le temps d’entendre la réponse puisque Vesa s’empare de la feuille avec brusquerie, y griffonne un truc, sûrement sa réponse, et jette le papier à Crevette avec rage. Je soupire de voir que visiblement mon explication lui est passée au dessus, complètement au dessus de la tête. J’ai l’impression d’être une baby-sitter… Silencieusement je fais signe à Crevette de ne pas bouger. Il ne manquerait plus qu’elles commencent à se battre toutes les deux. Crevette est pas patiente, et Vesa… Pas très stable émotionnellement.

Vesa. C’est bon. Tu perds ton énergie pour rien. Tu veux bien arrêter de taper sur tout ce qui ne bouge pas, tu vas finir par te mettre à dos tout le labo.

En parlant, je l’ai rejointe dans son coin, sans me presser, glissant doucement sur mes patins, pendant qu’elle sort de son sac une lanière de viande séchée dans laquelle elle plante rageusement les dents. Et si j’use encore de ce ton un peu calme, si différent de mon habituel timbre enfantin, j’avoue que mes mots sont là pour la houspiller un peu, plutôt que pour la rassurer puisque j’ai essayé y a pas cinq minutes. Et de finir par une étreinte brève, à l’image de celle offerte il y a quelques minutes, peut-être heures à Crevette. Laquelle me permet de sentir d’ailleurs un peu plus la viande qu’elle a sorti de son bagage, et froncer les sourcils.

Allez, haut les cœurs ! T’as largement la force de faire face à tout ce que ce monde peut t’envoyer dans la tête. Faut juste pas que tu te laisse abattre.

La question de Mérové, par contre m’oblige à parler. Parce que certes, Vesa à peut-être une ascendance Sidjee ou assimilé, ou peut-être même qu’elle sait pas ce que c’est mais pour les autres… Je lâche mon étreinte sur Vesa, me relève et reviens vers les deux autres, tout en parlant.

Je te déconseille, Mérové. C’est de la viande humaine, c’est pas bon pour toi. Honnêtement, Crevette, je t’avouerai que j’aurais tendance à répondre non, ou oui avec un point d’interrogation. Je peux pas rentrer seule dans mon monde, et celui là à l’air sympa à explorer ! Je crois même qu’il démoli toutes la théorie de mon frère sur la concordance des mondes. Par contre, toi, tu as un endroit où tu veux rentrer ?

Un changement de sujet à la catapulte. C’est comme ça que Kahiglia appellerait ça. Il n’empêche que la question est d’importance, non ? J’ai bien compris que Vesa et Mérové voulaient rentrer chez eux. Et Crevette, qui n’a rien dit sur le sujet ?




Stilgar
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Stilgar
Sam 25 Juil - 0:28
     Crevette se serait bien fendu d’une remarque assassine quant au fait qu’elle avait demandé quelque chose de simple et obtenu trois réponses compliquées. Un mot dans une langue inconnue, une demande d’écrire elle-même la réponse et une envie d’en discuter plus longuement. Elle aurait bien rétorqué à la blonde qu’il n’était pas question qu’elle accepte un tel bulletin de vote et que sa conduite lui était insupportable, à Mérovée qu’il pouvait allez se faire voir s’il pensait une seule seconde qu’elle allait faire le moindre effort pour lui faciliter la vie, et à Effie qu’elle avait intérêt à prendre une décision et vite plutôt que de tergiverser de la sorte et d’en avoir plus à foutre que de raison de ce duo d’imbéciles. Mais quelque chose d’autre attira son attention et lui fit songer à des préoccupations bien plus pressantes.
     « Attendez. »
     D’un geste brusque, elle saisit Effie au col et l’envoya vers la porte de sortie sans aucune forme de ménagement.
     « Viens, on va discuter de ce qu’on vote, toi. »


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Pazou
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Pazou
Sam 25 Juil - 7:40
Les yeux de Mérovée s'assombrirent sous l'effet de sa colère renouvelée.

Est-ce vrai ?
demanda-t-il sans chercher à cacher le dégoût dans sa voix.

Ignorant le départ des deux femmes-enfants, il garda son regard noir rivé sur Vesa. Comment un être humain pouvait-il en consommer un autre sans même cligner des yeux ? Seul un fou ou un désespéré se risquerait à de telles extrémités. Dans ce cas précis, une folle.

En bref:
Flavius
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Flavius
Sam 25 Juil - 13:20


Le fugace câlin de Effie, bien que rassurant et la remettant d'aplomb avait eu de très très graves conséquences...

Mentir ou travestir la vérité ? Le choix était vite fait, aucun mensonge ne marche mieux qu'enrobé de vérité. Vesa ne se disait même pas qu'elle poisse c'était que Effie ait détectée l'odeur de la viande. Elle ne se morigéna même pas pour son instant de faiblesse. Les prochains moments allaient être cruciaux.

Vesa se releva et regarda Mérovée de ses yeux éteints. Elle voyait dans son regard qu'il était furieux. Au moins il restait en assez bonne santé pour ça.

-Ne vas pas me dire ce qui est bien ou mal. Tu sais ce que c'est la faim ? Celle qui te force à bouffer de la terre pour plus avoir mal au ventre ? Celle qui te fait pleurer et gerber ta bile ?

La jeune femme farfouilla dans la trousse de secours, pensant maintenant seulement à la possibilité d'y trouver les médicaments dont elle avait besoin.

-Je les connaissais depuis une semaine, je les appréciait. Tu crois que ça m'a fait plaisir de débiter leurs cadavres ?! J'avais rien à manger, rien à part les corps de ceux auprès de qui je m'étais battus pour survivre. Alors viens pas me faire la leçon. De toute façon si je les avais pas mangé pour survivre tu entrain de mourir maintenant !


Et où étaient ces putains de médicaments de merde ! Elle savait parfaitement comment doser ce qu'elle trouverait. Mais bordel de merde ! Putain de monde à la con ! Se forçant à se calmer tant bien que mal Vesa cessa de fouiller la trousse de soin. Le malaise revenait, ses tripes se nouaient. Il fallait qu'elle parle ou elle avait l'impression qu'elle allait s'évanouir. Qu'elle se sorte de cette situation. Le plus gros du mensonges venait.

-La médecine c'est mon domaine. C'était facile de trouver les bon morceaux, ceux qui sont sains. J'ai pas eu le choix ! Peut être qu'à ma place tu aurais choisit de mourir. C'est facile pour un roi de dire ça non ? Pour toi la faim consiste à attendre le soir pour manger ?

Vesa s'approcha de Mérovée, sa peau si blanche qu'elle aurait pu être exsangue.

-Et si tu as encore un doute je n'ai tué personne pour avoir cette viande. Je suis une médecin. Ma vocation c'est de sauver des vies.

Mensonge évidemment. Vesa n'avait pas touché aux corps de ses compagnons, elle n'avait pas de sel pour conserver leur chair. L'autre pute affameuse lui avait suffisamment donné.

Vesa s'assit contre la table d'opération, à coté de Mérovée. Sa fatigue n'était pas feinte.

-J'essaye de tenir, mais c'est si dur. J'essaye juste de...


Vesa sentit des larmes couler sur son visage alors qu'elle se confiait, honnêtement cette fois, à Mérovée. Elle se prit la tête dans les mains en sanglotant doucement.  



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Stilgar
Mer 29 Juil - 14:14
Précédemment :

     « OKAY ALORS ESPÈCE DE SALE DÉGÉNÉRÉE DE BLONDE CANNIBALE. Tu poses tout de suite ton sac, tu poses tout de suite tout outil en ta possession qui aurait pu te servir à préparer ça, Effie va les ramasser, et à partir de maintenant, je te tiens à l’œil. Si jamais, tu entends, si jamais je te vois ne serait-ce que regarder un objet tranchant ou si j’ai ne serait-ce que l’impression que tu essaies de te faire la malle je t’éparpille façon puzzle. Et je vais balancer à tout le monde qu’on a une saloperie d’anthropophage parmi nous. ’paraît qu’on vit en démocratie maintenant, le groupe tranchera la question de savoir si on peut te garder parmi nous, et je me ferai un plaisir de trancher ta tête s’il en est décidé ainsi. T’as quelque chose à redire à ça que je pourrai utiliser comme une excuse pour te massacrer là tout de suite ? »


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