Fragments de vie
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Mar 5 Avr - 0:56
Drew
- Noah #1:
- Heureusement que son père n'était pas là.
Heureusement que sa mère n'était pas là.
Dommage qu'on ne puisse pas en dire autant de son frère.
« Noah, dégage !
- Je te dérange ?
- Oui.
- Parfait. »
Elle leva les yeux au ciel et augmenta le volume de sa musique, ses écouteurs toujours vissés dans les oreilles. Pourquoi ne pouvait-elle pas profiter d'un peu de tranquillité, pour une fois ? Il fallait toujours que son crétin de frère vienne se mêler de ses affaires aux mauvais moments.
« Tu ne devrais pas écouter ça, ça va te faire encore plus déprimer, vu la qualité de la musique…
- Retourne jouer de la guitare et fous moi la paix.
- Si je joue de la guitare, ça t'aidera à oublier tes soucis ?
- Parce que tu fais des références à l'humour français, toi, maintenant ?
- Eh ouais, ça s'appelle la culture…
- La culture ? C'est bien toi qui me parle de culture ? Il manquerait plus que tu fasses preuve de sérieux…
- Eh bien, tu ne crois pas si bien dire… »
Elle lui jeta un regard perplexe. Noah ? Sérieux ? Ça, ce serait la meilleur ! Son frère était toujours le premier à sortir n'importe quelle ânerie, quelque soit la situation. N'était-ce pas lui qui trouvait toujours le moyen de sortir une réflexion sarcastique ou un jeu de mots douteux dans les pires contextes possibles ? Que pourrait-il bien lui dire de sérieux ?
« Je t'ai entendu pleurer hier soir… »
Elle sursauta, elle ne s'attendait pas à une telle attaque en traître. Il l'avait entendue ? Ce n'était pas comme si elle avait essayé de se faire remarquer, pourtant… Elle avait juste eu besoin de relâcher un peu de pression, aussi silencieusement que possible. Elle ne pensait pas que quelqu'un l'aurait réalisé…
« T'as dû mal entendre.
- J'ai aussi mal entendu avant-hier soir.
- C'était probablement une illusion auditive.
- Drew…
- Oui, c'est bien mon nom. Au bout de seize ans d'existence, tu as fini par le retenir. Bravo »
Pitié. Elle ne tenait absolument pas à s'engager sur ce terrain.
« Tu n'es pas obligée de tout garder pour toi, tu sais ?
- Je n'ai aucun problème.
- Tu avais les yeux rouges ce matin.
- C'était la fatigue.
- Tu souris encore moins que d'habitude…
- Je ne souris jamais, même en temps normal.
- Tu n'as même pas réagi à toutes mes jeux de mots pourris, à table.
- J'aurais dû ? »
Elle se sentait de moins en moins à l'aise. Noah était peut-être un crétin, mais c'était un crétin doué pour les détails. Si elle se débrouillait toujours pour trouver une excuse devant ses parents, elle n'avait jamais réussi à mentir à son frère.
« Bon. J'ai compris. Tu ne veux pas en parler, hein ?
- T'as deviné ça tout seul ou il t'a fallu de l'aide ?
- Tu as peur de te mettre à pleurer devant moi ?
- Ça n'arriverait pas…
- Tu penses peut-être que je suis con, et tu n'as sûrement pas tort à ce sujet, mais il m'arrive quand même parfois de pouvoir écouter ou conseiller les gens, tu sais…
- Je sais. »
Cette discussion était franchement gênante. Elle ne pouvait pas lui mentir convenablement, et il ne quitterait pas la pièce avant d'en savoir plus.
« Tu t'es prise un râteau ?
- Non.
- Tu t'es disputée avec un de tes potes ?
- Non.
- Tu as dépassé en faisant du coloriage ?
- Noah…
- Eh bah ça va, ça doit pas être si grave alors !
- T'es con.
- Je sais. Je te l'avais dit.
- Et têtu, en plus.
- C'est de famille…
- Depuis quand tu t'inquiètes pour moi ? Je vais bien, tu sais…
- Tu veux que je te refasses le listing de tout ce qui prouve le contraire ?
- Crève.
- Merci de ta proposition, mais je préférerais éviter. »
Il finirait bien par craquer.
- Noah #2:
- Il croisait les doigts.
« Noah, en principe, quand on croise les doigts pour briser une promesse, on le fait discrètement.
- Je n'ai jamais vraiment aimé les principes…
- Et donc, tu trouves ça drôle de me jurer tu n'as pas fouillé dans mon bureau en croisant tes doigts à deux centimètres de mon visage ? Tu sais, tu aurais pu directement me dire le contraire, ça aurait été plus rapide…
- Mais beaucoup moins drôle, admets-le. »
Drew serra les poings, toisant son frère d'un regard assassin. La jeune fille fulminait. Noah était loin d'être un exemple de savoir-vivre et de délicatesse, mais elle ne se serait jamais attendu à ce qu'il tombe aussi bas. Peu importe ses raisons, elle ne lui pardonnerait pas. La fin ne justifiait en aucun cas ses moyens.
« Il va falloir m'expliquer ce que tu ne comprends pas dans les mots "journal intime"…
- Hum… Je crois que c'est le mot "journal", qui bloque…
- Noah… Si tu continues sur ce ton, je te jure que tu vas le regretter…
- Et en plus, toi, tu ne croises pas les doigts !
- Je ne sais pas si tu te rends comptes de tous les efforts que j'emploie depuis tout à l'heure pour ne pas t'en mettre une.
- La violence est toujours la réponse pour les étroits d'esprit… »
Elle poussa un long soupir et fit un pas de plus vers son aîné. En temps normal, cet idiot avait toujours fait preuve d'un minimum de sens moral… S'il s'était mis en tête de fouiller dans ses écrits, c'était donc qu'il avait une idée derrière la tête… et elle craignait de savoir laquelle. Elle aurait dû se douter qu'il ne se contenterait pas de leur discussion de l'autre jour.
« T'es content au moins, t'as eu ce que tu voulais ?
- Oui.
- Eh bien félicitations, tu sais pourquoi je me sentais mal ces derniers jours !
- En effet…
- Et ça t'avance à quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ?
- Aller dire deux mots à ces abrutis qui t'en ont fait baver depuis quelques semaines.
- Ne te mêle pas de ça.
- Je vais juste aller m'expliquer poliment avec eux… Histoire de leur faire comprendre qu'ils n'ont pas intérêt à continuer comme ça.
- Je n'ai pas besoin de ton aide.
- Oh, c'est sûr que tu as l'air de t'en sortir parfaitement toute seule ! Rappelle-moi depuis combien de temps ça dure ? »
Elle baissa les yeux. Que pouvait-elle répondre à cela ? Il connaissait la situation de ses propres mots.
« Ils finiront par se calmer…
- Ou alors la situation va finir par déraper… D'après ce que j'ai compris ça concerne aussi Kate, non ? Tu crois qu'elle va tenir combien de temps avant d'exploser ?
- …
- Mais tu préfères peut-être que j'en parle aux parents, au lieu d'essayer de régler ça à ma manière ? Ils convoqueront les parents, les profs, le proviseur, et bientôt tout le bahut sera au courant !
- Mais…
- Tu ne me fais pas confiance ? Je suis assez adroit pour gérer ce genre d'embrouilles… J'ai l'habitude. Me débrouiller pour m'en tirer quoiqu'il arrive, c'est ma spécialité ! Tu devrais le savoir !
- C'est pas ça… C'est plus compliqué que ça en a l'air…
- Je n'en doute pas. Je ferai attention à ne pas envenimer les choses en intervenant… Je ne compte pas t'attirer plus de soucis que tu n'en as déjà.
- Pff… Arrête de jouer au grand frère responsable… Ça ne te va… vraiment pas…
- Tiens, une poussière dans l'œil ? Ou alors c'est encore la fatigue ?
- Crétin… »
Elle essuya une larme et fila dans sa chambre en claquant la porte. Elle ne voulait pas qu'il ne la voie pleurer plus longtemps. C'était hors de question.
- Kate:
- « Ce genre de tentation ne poussait qu'au crime. »
Kate conclut son paragraphe en enfonçant triomphalement une dernière touche de son clavier. Drew, penchée sur son carnet à dessin, releva la tête pour observer l'écran. Elles avaient décidé de passer l'après-midi ensemble, pour commencer à rédiger à deux ce projet d'histoire qui leur trottait dans la tête depuis si longtemps.
« Dis, Drew… Tu trouves pas que fait un peu… Trop ? J'ai peur de tomber dans le cliché…
- T'inquiète pas pour ça, on essaie pas de produire un chef d'œuvre de la littérature…
- Oui, mais on essaie que ça soit un minimum agréable à lire quand même !
- Tu écris bien, j'ai pas encore lu ce que tu viens d'ajouter mais je suis sûre que c'est parfait…
- Ne dis pas que c'est parfait avant d'avoir lu ! »
La jeune fille haussa les épaules et s'approcha de l'ordinateur. Elle parcourut les quelques lignes qui s'affichait sur le traitement de texte, sous l'œil attentif de Kate.
« Ça va, ça passe sans problème !
- Tu trouves ?
- Si j'avais quelque chose à reprocher à ton texte, je te le dirais.
- Mouais…
- Tu sais quoi, t'as qu'à demander son avis à Peter, si tu veux une critique plus élaborée… C'est lui, le spécialiste !
- Eh ! Si on faisait lire ce truc à monsieur le littéraire, il nous forcerait à tout réécrire ! Je suis sûre qu'il trouverait des coquilles ou des maladresses partout…
- Tu paries ? Je suis sûre qu'il trouverait pas plus de critiques à nous faire qu'au dernier tome de Hunger Games…
- Ha ha ! C'est pas très difficile, vu la quantité de défauts qu'il a trouvé à ce livre… »
Le souvenir des longs débats entre ses deux amis au sujet de la série lui arracha un sourire. Ils étaient capable d'argumenter pendant des heures pour défendre leur point de vue, sans pour autant vouloir adhérer à celui de l'autre.
« En attendant, c'est à toi de continuer, donc j'espère que tu es inspirée !
- Je suis toujours inspirée, voyons. Surtout lorsqu'il s'agit de notre histoire…
- Drew, s'il te plaît, ne ruine pas le minimum de crédibilité que j'ai essayé d'insuffler au récit…
- Je vois pas de quoi tu t'inquiète, mon style d'écriture se plie parfaitement aux situations sérieuses.
- Tu me laisses quelques secondes, le temps que je fasse semblant de m'étouffer devant tes sarcasmes ?
- Prends ton temps.
- Merci.
- N'empêche, tu deviens de plus en plus ironique… C'est grâce à moi ?
- Ouais, tu as une mauvaise influence…
- C'est pour ça que tu continues de traîner avec moi.
- Tais-toi et prends le relai pour l'écriture… »
Elle lui tira la langue, referma son carnet et s'empara du clavier.
Pour une fois, l'inspiration était là.
- Peter:
- « Tu sais, prendre en photo des gosses qui passent dans la rue, c'est assez particulier, quand même…
- Certes. »
Drew rangea précautionneusement son appareil dans sa sacoche et dévisagea son ami d'un œil amusé. Ce dernier poussa un soupir faussement agacé avant d'aller se laisser tomber sur le banc le plus proche.
« Je devrais mieux choisir mes fréquentations…
- Tu devrais… D'ailleurs, Kate s'est fait la même réflexion, hier… Je ne comprends comment vous faites pour me supporter, tous les deux. »
L'adolescent secoua la tête, ne trouvant aucun jeu de mots pertinent ou remarque sarcastique pour surenchérir…
« En parlant de Kate… »
Il jeta un énième coup d'œil au cadran de sa montre.
« T'inquiète pas, elle devrait pas tarder à arriver.
- Hum… Avec seulement dix minutes de retard par rapport à notre heure de rendez-vous ? Tu es plutôt optimiste…
- Oh, elle s'améliore, tu sais ! Elle n'avait que onze minutes de retard hier !
- Un score honorable, je te l'accorde.
- N'est-ce pas ? Il faut que je le note quelque part pour m'en souvenir…
- Tu ne vas pas me faire croire que ce n'est pas déjà fait…Tu trimballes tes carnets partout, tu as bien dû l'écrire au moins une fois.
- … Touché.
- Tu prends toujours son retard en note ?
- Pas toujours, juste ses records… Mais, maintenant que tu le dis, ça pourrait être intéressant e faire un relevé sur plusieurs semaines et de présenter ça sous forme de statistiques. Je pourrais même faire quelques graphiques…
- Pitié, Drew… Ne me parle pas de maths lorsque je suis en vacances.
- Avoue, ça te manque.
- Ma chère, dire que je hais les maths serait un pâle euphémisme…
- Tu affirmes les haïr… Mais n'est-ce pas là une démonstration de ta passion pour cette matière ? Tu commences par parler en figures de style, et bientôt, tu composeras des poèmes en leur hommage ! »
Elle vint le rejoindre à son tour sur le banc.
« Je serais curieuse de voir ça. Un sonnet dédiée aux mystères des inconnues, aux charmes de la factorisation !
- Les seuls inconnus auxquels je pourrais dédier un poème, ce sont les pauvres gamins que tu photographies au hasard dans la rue…
- Et même pas un petit quatrain vantant les mérites des figures géométriques ?
- Non plus.
- Dommage…
- N'est-ce pas ? Mais tu peux t'en charger à ma place, tu as l'air d'en brûler d'envie.
- Comment as-tu deviné ? Ce besoin me consume…
- J'en aurais mis ma main au feu.
- Eh oui, je suis tout feu tout flamme.
- C'est dire ! Je n'y ai vu que du feu !
- …
- Bah alors, déjà à court de jeu de mots ?
- Je cherche un moyen d'en caser un autre, mais je suis prise entre deux feus.
- Joli, mais tu aurais pu essayer de le caser un peu plus adroitement…
- Qu'est-ce que tu veux ? Je ne pète pas le feu aujourd'hui…
- Tu ne manques pas d'air, pourtant… »
Elle se mit à rire. Elle ne s'en était pas rendu compte, mais passer du temps avec Peter lui avait manqué… En la compagnie de ses deux amis, les journées filaient plus vite.
- Rencontre:
- « Alors comme ça t'es nouvelle ?
- Euh… Oui… »
Drew releva distraitement la tête de son cahier. La question venait apparemment de sa voisine de classe, une jeune fille à la peau sombre et à la tignasse folle. Elle la dévisagea un instant. C'était typiquement le genre de personne qu'elle se plaisait à dessiner, ou simplement contempler… Elle avait cette fierté dans le regard… Un genre d'éclat qui ne passait pas inaperçu, pour peu qu'on s'y intéresse.
« Et t'étais où, avant ?
- Dans une petite ville paumée près de Porthsmouth…
- Ah ouais, t'es pas vraiment du coin, en fait.
- Non…
- Et c'est quoi, ton nom, déjà ?
- Drew.
- Cette fois, c'est retenu ! Et… Moi c'est Kate. »
L'élève sourit faiblement en guise de réponse et retourna à ses calculs. Encore des révisions de l'année précédente… Quel ennui.
« Tu dessines bien.
- Euh… Je… Merci ? »
Elle se sentait gênée… Elle l'avait vue dessiner l'heure précédente ? C'était assez embarrassant, d'habitude, personne ne faisait attention à ses dessins. Elle n'aimait pas les montrer, et elle n'aimait pas non plus que les gens les remarquent ou la regardent en train de gribouiller.
« Tu fais ça depuis combien de temps ?
- Je ne sais pas trop… Je dessine depuis toute petite…
- J'aimerai bien savoir dessiner, moi aussi… Mais même mes bonhommes bâtons ont l'air d'être difformes.
- Oh, franchement, je ne dessine pas si bien que ça… Il suffit d'un peu de pratique pour atteindre mon niveau…
- C'est pas la peine de se montrer si modeste, tu sais. Quand on est doué à quelque chose, il faut pas en avoir honte. »
Elle rougit. La franchise de sa voisine avait le don de la désarçonner.
« Si tu veux, tu peux manger avec nous ce midi si tu es toute seule… Enfin, je veux dire, avec Peter et moi. On t'aidera à survivre dans la jungle hostile de la cafétéria…
- Euh… Pourquoi pas ? Enfin… Merci pour la proposition… »
Kate se mit à rire discrètement, les yeux pétillants, avant d'embrayer directement sur un autre sujet de conversation.
Cette heure de mathématiques s'avérait finalement bien plus divertissante qu'elle ne l'avait espéré.
Invité
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Lun 11 Avr - 0:44
Ziza
- Spectacle:
- La situation tournait mal. Elle connaissait cette scène. Ce spectacle s'était déjà produit un nombre incalculable de fois sous ses yeux. Rien de bien méchant. Cela commençait par un ton sec, une phrase de travers au dîner, puis quelques cris, souvent suivis d'un claquement de porte retentissant et des larmes silencieuses. Oh, non… Rien de bien méchant. Ici ou là-bas, rien n'était vraiment d'une grande importance, n'est-ce pas ? Tout cela n'était pas assez grave pour qu'il y ait un quelconque intérêt à en parler autour d'elle… Et, même si ça l'était, ce n'était pas elle, pauvre gamine, qui arriverait à changer les choses. Elle n'avait personne à qui parler et ne voulait en parler à personne. Et surtout pas à cette imbécile d'infirmière du collège qui se faisait de plus en plus pressante avec ses questions.
Alizée s'éclipsa discrètement de la pièce avant que les voix ne commencent à s'élever. De toute façon, personne ne remarquerait sa disparition.
- Nuit:
- Elle observait le ciel, ce carré sombre qui se découpait depuis sa fenêtre, cette toile d'encre parsemée de minuscules éclats blancs. Elle aimait la nuit. Elle n'avait jamais eu réellement peur du noir. Sa mère lui avait toujours dit que la nuit était réconfortante, que l'obscurité était reposante. Et puis, le soir, il y avait les étoiles. De milliers et des milliers d'astres au milieu des cieux, qui ne paraissaient briller que pour elle. Oui, la nuit était décidément son moment préféré de la journée. La nuit était calme, réconfortante. Agréable dans son silence. La nuit, elle avait l'impression que ces soucis s'élevaient, diminuaient en même temps que la lumière du jour. Ses problèmes semblaient alors s'éloigner à des années lumières, disparaissaient aux confins de la galaxie… Que pouvaient bien représenter ses tracas du quotidien à l'échelle de l'univers ? Cette planète, ce monde était encore plus insignifiant qu'un grain de sable sur la plage. Ses habitants n'étaient que poussière. Elle n'était que poussière. Un simple petit bout de matière perdu dans cette immensité, cet espace si grand qu'elle ne pouvait se le représenter. Cette idée de néant lui plaisait. Elle serait volontiers restée plus longtemps à se laisser rêver à sa fenêtre… Cependant, elle savait qu'elle ne pouvait pas se le permettre. Le manque de sommeil n'aidait pas à affronter le retour du soleil, et les nuits étaient toujours bien trop courtes.
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