[Carrefour les Croix-sang] Parce que croix fois sang, ça fait croix-sang
Invité
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Mar 28 Juil - 16:43
Les rues de la ville, désertes, étaient arpentées par deux voyageurs perdus, à la quête de logis, de vérité, d'amour, et de meurtre. Il s'agissait là de moi, et du voleur, l'arracheur de sucreries. Des heures, des minutes? Je ne savais depuis combien de temps je le suivais, mais cela n'était rien comparé au temps que j'avais mis à le retrouver dans la nuit de ce je suppose être hier... Mais le temps, ici, il aurait fallu être idiot pour ne pas remarquer que son déroulement ne suivait pas le simple court que créaient les écarts entre petit-déjeuner, déjeuner, goûter, et dîner. La journée pouvait prendre autant de temps à s'écouler qu'une glace en avait besoin pour fondre en été, ou recluse au frigo, et les écarts ne se respectaient pas, tout était désordonné... Il me fallait noter que les canards contrôlaient mal le temps. Enfin, cela ne tient que si ma théorie des canards s'applique, et je ne peux en affirmer la vérité en vu de sa création en période d'influence...
Les canards aiment-ils les glaces?
Je me perdais, et en faisait certainement ainsi pour oublier le poids du sac que je portais avec moi. Ce sac lourd contenait le délice, un marshmallow géant fondu, recouvert de gelée brûlante vanillée, assaisonné de cacahuètes et complété par de fines tranches de tentacules dont j'avais prit la peine d'ôter le moindre morceau de miroir aussi infime soit-il.
Cette dernière opération m'avait prit du temps, et ainsi ne m'avait-on pas attendu lorsque nous avions vaincu le monstre... Il m'avait suffit du temps de retourner prendre le sac, et tous avaient déjà disparus! Je les pensais non loin, partis devant, et ainsi avais-je pris le temps d'opérer la chair du poulpe, mais la direction que la pierre précieuse, Souann, et Thalès avaient prise n'était pas celle que j'espérais. Je n'avais pu qu'à peine entrevoir Thalès partir au loin dans une certaine direction avant de m'en prendre aux tentacules, et ainsi en étais-je arrivé à le retrouver après de longues heures de marches.
Les canards aiment-ils le poulpe?
Mais maintenant, je le voyais, là, non loin, et le suivais depuis quelques temps déjà. La base de la filature s'appliquait, un coin de bâtiment délabré, lui du côté d'un mur, et moi caché derrière le mur adjacent, posté contre le coin de celui-ci. Je le suivais. Je me demandais ce qui allait alors se dérouler si jamais il me trouvait. Allait-il me féliciter, en me donnant une glace à la fraise, ornée d'une légère touche de chantilly? Cette pensée failli me faire sortir de suite, mais j'arrivais à me maintenir, penchant la tête avec un léger sourire aux lèvres. Je haussais mes épaules, répercutant le geste sur ma veste et ma chemise, et le sac de Serge en main, les yeux rivés vers le ciel, j'écoutais ses pas. Le bruit des biscuits secs cognés contre la table, du coup donné sur la pâte, s'en rapprochaient.
Les poulpes aiment-ils le canard?
Le ciel dansait de son ancien éclat rosé, cette glace géante, fondante, ne cessait de s'étaler... Une image qui y fusa, sans que je ne le sache, me frappa l'esprit d'un sourire interne empli de chaleur. Mais Thalès s'éloignait, et alors, je me demandais: devais-je me présenter à nouveau? Sous un ciel si bon, la réponse me semblait logique: oui, et non.
Alors je me mis à parler, sans me dévoiler, mais de manière assez forte, que ses oreilles perçoivent les oscillations de ma voix. Et en faisant cela je passais mon aile devant mon torse, allant tapoter ma toute nouvelle oreillette.
« Si le ciel est une glace au somptueux goût de fraise, alors que sommes-nous? Le sol serait le bol, et nous la saleté grouillante qui en perturbe la surface. Personne ne voudrait de la moindre poussière dans sa coupelle de glace, et ainsi faut-il l'éradiquer, ce qui a été fait. Mais la saleté subsiste, et la glace s'en trouve toujours saturée, les parasites prenant alors l'opportunité de s'en accaparer une infime part... Et si nous, saletés, voulons vivre, nous devons nous entraider dans nos faits, et non pas tuer nos semblables pour capitaliser cette onctueuse glace, car l'être qui désire la manger n'aura plus qu'à écraser le reste de la bataille. »
Sortant alors de ma cachette en me courbant légèrement sous le poids du sac, je le posais devant moi avec un grand sourire, mes yeux cernés grands ouverts portés vers la cible de ma filature. Et tandis que je me redressais, sans le quitter du regard, je prononçais la dernière phrase de mon entrée en scène.
« Thalès aime-il le canard? »
Les canards aiment-ils les glaces?
Je me perdais, et en faisait certainement ainsi pour oublier le poids du sac que je portais avec moi. Ce sac lourd contenait le délice, un marshmallow géant fondu, recouvert de gelée brûlante vanillée, assaisonné de cacahuètes et complété par de fines tranches de tentacules dont j'avais prit la peine d'ôter le moindre morceau de miroir aussi infime soit-il.
Cette dernière opération m'avait prit du temps, et ainsi ne m'avait-on pas attendu lorsque nous avions vaincu le monstre... Il m'avait suffit du temps de retourner prendre le sac, et tous avaient déjà disparus! Je les pensais non loin, partis devant, et ainsi avais-je pris le temps d'opérer la chair du poulpe, mais la direction que la pierre précieuse, Souann, et Thalès avaient prise n'était pas celle que j'espérais. Je n'avais pu qu'à peine entrevoir Thalès partir au loin dans une certaine direction avant de m'en prendre aux tentacules, et ainsi en étais-je arrivé à le retrouver après de longues heures de marches.
Les canards aiment-ils le poulpe?
Mais maintenant, je le voyais, là, non loin, et le suivais depuis quelques temps déjà. La base de la filature s'appliquait, un coin de bâtiment délabré, lui du côté d'un mur, et moi caché derrière le mur adjacent, posté contre le coin de celui-ci. Je le suivais. Je me demandais ce qui allait alors se dérouler si jamais il me trouvait. Allait-il me féliciter, en me donnant une glace à la fraise, ornée d'une légère touche de chantilly? Cette pensée failli me faire sortir de suite, mais j'arrivais à me maintenir, penchant la tête avec un léger sourire aux lèvres. Je haussais mes épaules, répercutant le geste sur ma veste et ma chemise, et le sac de Serge en main, les yeux rivés vers le ciel, j'écoutais ses pas. Le bruit des biscuits secs cognés contre la table, du coup donné sur la pâte, s'en rapprochaient.
Les poulpes aiment-ils le canard?
Le ciel dansait de son ancien éclat rosé, cette glace géante, fondante, ne cessait de s'étaler... Une image qui y fusa, sans que je ne le sache, me frappa l'esprit d'un sourire interne empli de chaleur. Mais Thalès s'éloignait, et alors, je me demandais: devais-je me présenter à nouveau? Sous un ciel si bon, la réponse me semblait logique: oui, et non.
Alors je me mis à parler, sans me dévoiler, mais de manière assez forte, que ses oreilles perçoivent les oscillations de ma voix. Et en faisant cela je passais mon aile devant mon torse, allant tapoter ma toute nouvelle oreillette.
« Si le ciel est une glace au somptueux goût de fraise, alors que sommes-nous? Le sol serait le bol, et nous la saleté grouillante qui en perturbe la surface. Personne ne voudrait de la moindre poussière dans sa coupelle de glace, et ainsi faut-il l'éradiquer, ce qui a été fait. Mais la saleté subsiste, et la glace s'en trouve toujours saturée, les parasites prenant alors l'opportunité de s'en accaparer une infime part... Et si nous, saletés, voulons vivre, nous devons nous entraider dans nos faits, et non pas tuer nos semblables pour capitaliser cette onctueuse glace, car l'être qui désire la manger n'aura plus qu'à écraser le reste de la bataille. »
Sortant alors de ma cachette en me courbant légèrement sous le poids du sac, je le posais devant moi avec un grand sourire, mes yeux cernés grands ouverts portés vers la cible de ma filature. Et tandis que je me redressais, sans le quitter du regard, je prononçais la dernière phrase de mon entrée en scène.
« Thalès aime-il le canard? »
Invité
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Mar 28 Juil - 23:45
« Si le ciel est une glace au somptueux goût de fraise, alors que sommes-nous? »
Thalès se fit la remarque qu'il était très certainement maudit. Tout comme ce monde était condamné à l'absurdité la plus totale, son chemin était voué à croiser celui des individus les plus proches de ladite absurdité. Il. Détestait. Naturellement.
Et pourtant, par un coup du hasard, il se trouvait là. Avec ce type qui parlait soudainement de bols et de poussière dans un ramassis d'incohérences et d'irréalisme. Comme s'il n'avait jamais disparu. Réglisse parlait toujours trop. Beaucoup… Et un jour, Thalès le soignerait, lorsqu'il aurait soif à force de parler. Il lui proposerait de boire son jus d'orange ou son sirop de myrtilles. Et sourirait. Et le verrait s'étouffer, gémir sur le sol entre deux glapissements idiots. Réglisse crèverait. Mais en attendant, cet homme affreux le suivait dans une rue de la Ville, ou avait attendu le bon moment pour le retrouver. Il se retourna pour chercher l'horreur des yeux, guidé en partie par ses oreilles.
« Et si nous, saletés, voulons vivre, nous devons nous entraider dans nos faits, et non pas tuer nos semblables pour capitaliser cette onctueuse glace, car l'être qui désire la manger n'aura plus qu'à écraser le reste de la bataille. »
Oh, il le haissait tellement. À s'en boucher les oreilles. Ou peut-être à le rechercher partout, simplement pour l'assommer contre un mur… Non.. Ne devait-il pas lui proposer à boire ? Tout ça l'énervait. Il était prêt à courir dans une direction inconnue pour le semer, sachant qu'il recroiserait nécessairement sa route plus tard. Parce que c'était ce foutu hasard. Mais enfin, inutile. Complètement inutile. L'homme au bras plumé s'était extirpé de son antre et posé face à lui. Ainsi Thalès confirma-t-il qu'il avait bien entendu sa voix - comment l'avait-il directement reconnue, d'ailleurs ? Parce qu'il la détestait. Parce qu'il haissait profondément ce que Réglisse disait. Réglisse parlait comme ce monde dont il exécrait tout. Et si Réglisse était simplement ce monde ? Et si en tuant Réglisse, il tuait ce monde aussi ?
« Thalès aime-il le canard? »
S'il n'avait pas rencontré cet autre affreuse et absurde personne qui vouait sa vie aux bananes, il y aurait certainement cru. Eu l'espoir que Réglisse était le dernier… fou.. peut-être… le dernier fou au monde. En-dehors de lui-même. Il ne l'avait plus désormais. Le zeste de monstruosité qui se tenait devant lui avec son odieux sac n'était qu'un individu parmi tant d'autres.
« S'il vient d'ici.. je le hais. » répondit-il en toute honnêteté, sans manquer de penser que si son interlocuteur était lui-même le canard en question, c'était pire. Il lui glisserait le jus de myrtille dans le bec et enchaînerait sur son délicieux sirop d'orange. Et lui refermerait, comme cela, le bec, le regardant souffrir. Se satisfaisant de l'avoir soigné comme il le fallait. Se régalant de son décès pour la cyance et de la fin d'une telle ignominie !
Un sourire édenté traversa le visage pâle du médecin. Il riait presque parce qu'au fond, peut-être qu'il préférait cela à son errance. Une partie de lui se réjouissait à l'idée de donner forme à toutes ses pensées, à transformer en réalité toute la haine envers l'Esquisse qui l'habitait. Peut-être que cela ferait du bien, et le soignerait lui-même… Oui, souviens-toi, Flamel avait dit que tu alimentais les morgues et qu'il les vidait. Viendrait-il cette fois aussi avec ses ridicules discours sur la résurrection des morts ?
« Tu as toujours… ce bras.. » poursuivit-il, de nouveau aspiré par la fantaisie de cette aile sucrée. Presque comme s'il demandait "Alors, toujours avec ta petite amie ?" ou bien "Encore sur ton jeu vidéo, depuis le temps ?" à un viel ami. C'était presque ironique, ou désespéré, peut-être ; bien sûr, qu'il l'avait toujours, ce foutu bras. C'était la seule chose que Thalès savait. Il en pouvait pas demander. Ni confondre avec sa manche, une hallucination visuelle ou quoi que ce soit. Le bras était là.
Il fit quelques pas en direction de sa cible.
Et de sa sacoche, extirpa une fiole au hasard - toutes étaient certainement toxiques ou nocives pour l'être humain. Douce fiole en forme de chaussure, aux gargouillis violets et à la mixture acidulée ! Et si tu la goûtais, Réglisse ? Et si je la versais sur ta si belle aile ?
Et si je la prenais d'une main ferme et te la lançais, seulement pour voir si tu serais assez fou pour l'attraper ?
Dans un accès de rage folle, ainsi la bouteille fut expulsée par l'élan d'un bras gauche. Projetée sur un homme-canard que Thalès venait retrouver.
Thalès se fit la remarque qu'il était très certainement maudit. Tout comme ce monde était condamné à l'absurdité la plus totale, son chemin était voué à croiser celui des individus les plus proches de ladite absurdité. Il. Détestait. Naturellement.
Et pourtant, par un coup du hasard, il se trouvait là. Avec ce type qui parlait soudainement de bols et de poussière dans un ramassis d'incohérences et d'irréalisme. Comme s'il n'avait jamais disparu. Réglisse parlait toujours trop. Beaucoup… Et un jour, Thalès le soignerait, lorsqu'il aurait soif à force de parler. Il lui proposerait de boire son jus d'orange ou son sirop de myrtilles. Et sourirait. Et le verrait s'étouffer, gémir sur le sol entre deux glapissements idiots. Réglisse crèverait. Mais en attendant, cet homme affreux le suivait dans une rue de la Ville, ou avait attendu le bon moment pour le retrouver. Il se retourna pour chercher l'horreur des yeux, guidé en partie par ses oreilles.
« Et si nous, saletés, voulons vivre, nous devons nous entraider dans nos faits, et non pas tuer nos semblables pour capitaliser cette onctueuse glace, car l'être qui désire la manger n'aura plus qu'à écraser le reste de la bataille. »
Oh, il le haissait tellement. À s'en boucher les oreilles. Ou peut-être à le rechercher partout, simplement pour l'assommer contre un mur… Non.. Ne devait-il pas lui proposer à boire ? Tout ça l'énervait. Il était prêt à courir dans une direction inconnue pour le semer, sachant qu'il recroiserait nécessairement sa route plus tard. Parce que c'était ce foutu hasard. Mais enfin, inutile. Complètement inutile. L'homme au bras plumé s'était extirpé de son antre et posé face à lui. Ainsi Thalès confirma-t-il qu'il avait bien entendu sa voix - comment l'avait-il directement reconnue, d'ailleurs ? Parce qu'il la détestait. Parce qu'il haissait profondément ce que Réglisse disait. Réglisse parlait comme ce monde dont il exécrait tout. Et si Réglisse était simplement ce monde ? Et si en tuant Réglisse, il tuait ce monde aussi ?
« Thalès aime-il le canard? »
S'il n'avait pas rencontré cet autre affreuse et absurde personne qui vouait sa vie aux bananes, il y aurait certainement cru. Eu l'espoir que Réglisse était le dernier… fou.. peut-être… le dernier fou au monde. En-dehors de lui-même. Il ne l'avait plus désormais. Le zeste de monstruosité qui se tenait devant lui avec son odieux sac n'était qu'un individu parmi tant d'autres.
« S'il vient d'ici.. je le hais. » répondit-il en toute honnêteté, sans manquer de penser que si son interlocuteur était lui-même le canard en question, c'était pire. Il lui glisserait le jus de myrtille dans le bec et enchaînerait sur son délicieux sirop d'orange. Et lui refermerait, comme cela, le bec, le regardant souffrir. Se satisfaisant de l'avoir soigné comme il le fallait. Se régalant de son décès pour la cyance et de la fin d'une telle ignominie !
Un sourire édenté traversa le visage pâle du médecin. Il riait presque parce qu'au fond, peut-être qu'il préférait cela à son errance. Une partie de lui se réjouissait à l'idée de donner forme à toutes ses pensées, à transformer en réalité toute la haine envers l'Esquisse qui l'habitait. Peut-être que cela ferait du bien, et le soignerait lui-même… Oui, souviens-toi, Flamel avait dit que tu alimentais les morgues et qu'il les vidait. Viendrait-il cette fois aussi avec ses ridicules discours sur la résurrection des morts ?
« Tu as toujours… ce bras.. » poursuivit-il, de nouveau aspiré par la fantaisie de cette aile sucrée. Presque comme s'il demandait "Alors, toujours avec ta petite amie ?" ou bien "Encore sur ton jeu vidéo, depuis le temps ?" à un viel ami. C'était presque ironique, ou désespéré, peut-être ; bien sûr, qu'il l'avait toujours, ce foutu bras. C'était la seule chose que Thalès savait. Il en pouvait pas demander. Ni confondre avec sa manche, une hallucination visuelle ou quoi que ce soit. Le bras était là.
Il fit quelques pas en direction de sa cible.
Et de sa sacoche, extirpa une fiole au hasard - toutes étaient certainement toxiques ou nocives pour l'être humain. Douce fiole en forme de chaussure, aux gargouillis violets et à la mixture acidulée ! Et si tu la goûtais, Réglisse ? Et si je la versais sur ta si belle aile ?
Et si je la prenais d'une main ferme et te la lançais, seulement pour voir si tu serais assez fou pour l'attraper ?
Dans un accès de rage folle, ainsi la bouteille fut expulsée par l'élan d'un bras gauche. Projetée sur un homme-canard que Thalès venait retrouver.
- HRP et résumé:
Résumé : Thalès erre dans un coin de la ville puis entend une voix qu'il reconnait être celle de Tee, aka "Réglisse". Comme Tee raconte n'importe quoi, il s'énerve, le cherche, imagine comment il va le tuer plusieurs fois, lui répond qu'il n'aime pas le canard.. Puis s'intéresse de nouveau au bras de Tee, sur lequel il décide de balancer une fiole random issue de son sac.
J'espère que ça te convient. Thalès est plus taré que la dernière fois alors euh. Bon. Il est un peu plus dangereux aussi.
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Mer 29 Juil - 0:59
Voix étouffée, ne pouvant contenir le flot de sa pensée touchée par la folie... Mes mots me revinrent en mémoire, et alors, je souriais tandis que lui se chargeait de mépriser, et de constater. Oh, et ne faîtes confiance à ce médecin qu'en dernier recours, il sent le danger. Souann, au moins savait elle cela, et certainement hésiterait-elle à s'approcher de cet homme si elle venait à le croiser à nouveau. Avais-je alors accompli la tâche qui m'était donnée de la protéger, elle que j'avais sans le vouloir abandonné? Je possèderais certainement le temps nécessaire plus tard pour y penser... Pour l'instant, je ne cessais de me questionner sur d'autres points plus importants au sein de ma confrontation.
Les canards aiment-ils les cacahuètes?
Nos pupilles ne purent se croiser qu'un court instant, tandis que son attention se portait sur mon aile aux plumes sucrées. Le réglisse devait posséder cette propriété, de par son noir profond, d'absorber la lumière, alors ainsi, qu'est-ce qui attirait tant son regard? Le noir n'en était pas parfait, et l’œil pouvait toujours le percevoir en le comprenant, alors, ce qui suscitait son intérêt devait être la sucrerie en elle-même, ou l'anomalie qu'était ce bras rattaché à une anatomie humanoïde. Je ne pouvais m'empêcher de voter pour la sucrerie. Qui donc ne voudrait pas voler du sucre afin de s'en recouvrir le gosier? Mais, je savais...
« Tu as toujours… ce bras.. »
Il était temps pour l'eau de bouillir, la cuisson pouvait débuter. "Bras" était le mot déclencheur, la commande qui ouvrait le gaz, et la cuisine s'en suivait alors. Mais le plat restait un mystère... Que sera-t-il? Sera-t-il seulement abouti? Je ne pouvais qu'espérer une réponse négative à la seconde pour une autre toute particulière à la première, et je me devais de la rendre ainsi.
Thalès approcha, orchestrant le premier pas et faisant suivre les suivants. Se méfier, avais-je dis, se méfier, m'avait-on soufflé.
Ajouterons-nous une once de framboise à cette douce glace aux arômes de fraise?
L'objet vola, et sans aucune hésitation, d'un jeu de jambe me permettant de me décaler sur la droite, je l'évitais. Ce n'était pas une glace ornée de chantilly, contrairement à ce que j'avais supposé plus tôt, et ainsi me devais-je de ne pas accepter cette chose, car outre certaines exceptions, accepter les dons des étrangers n'était que rarement bonne chose. J'avais déjà mis en place ce précepte quelques jours plus tôt, y perdant un délicieux caramel, je n'allais pas en faire tout un plat pour un objet inconnu... Enfin, cela dépendait du plat en question.
Et tandis que je me stabilisais suite à mon déplacement, je tournais mon crâne vers cette supposée fiole qui venait de se briser sur le sol, répandant un liquide duquel s'échappaient des vapeurs dont je ne pouvait reconnaître l'odeur à cette distance.
Oh, et ne faîtes confiance à ce médecin qu'en dernier recours, il sent le danger.
Mon sourire ne s'éteignit pas tandis que je dénouais légèrement ma cravate, prenant le temps de m'adresser à celui qui, je le savais, venait de tenter de me tuer.
« N'est-il pas étrange de penser que parfois la saleté n'a aucun désir de s'attaquer à la glace? Qu'elle se retrouve ici, perdue, vouée au triste sort que lui offrira le dévoreur en pensant qu'il veut s'en prendre à son bien? Le canard ne vient pas de ce lieu, et Thalès non plus. Ils n'ont ni l'un, ni l'autre, l'envie de goûter à la glace, car ils savent pertinemment qu'elle est empoisonnée. Mais il est trop tard, n'est-ce pas? »
Terminant ma phrase sur un sourire taquin, je fis un pas pour me rapprocher du sac que je frappais du bout du pied. Mon sourire en devint alors empli d'innocence dès lors que je me mis à nouveau à parler.
« Vous prendrez bien un peu de Serge au poulpe? Comme vous le savez déjà, il est mariné dans une gelée fondante et vanillée couplée à quelques cacahuètes croquantes, mais je me suis aussi permis d'y rajouter une part des tentacules du poulpe dont nous nous sommes occupé hier, du moins, ce que j'ai réussi à en sauver... »
Déployant mon aile, je l'invitais à s'approcher, à venir s'emplir la panse avec moi, car lui, me semble-t-il, n'avait pas mangé depuis déjà quelques temps... Un estomac vide ne pouvait ni réfléchir, ni agir, il fallait donc le remplir!
Les canards aiment-ils les cacahuètes?
Nos pupilles ne purent se croiser qu'un court instant, tandis que son attention se portait sur mon aile aux plumes sucrées. Le réglisse devait posséder cette propriété, de par son noir profond, d'absorber la lumière, alors ainsi, qu'est-ce qui attirait tant son regard? Le noir n'en était pas parfait, et l’œil pouvait toujours le percevoir en le comprenant, alors, ce qui suscitait son intérêt devait être la sucrerie en elle-même, ou l'anomalie qu'était ce bras rattaché à une anatomie humanoïde. Je ne pouvais m'empêcher de voter pour la sucrerie. Qui donc ne voudrait pas voler du sucre afin de s'en recouvrir le gosier? Mais, je savais...
« Tu as toujours… ce bras.. »
Il était temps pour l'eau de bouillir, la cuisson pouvait débuter. "Bras" était le mot déclencheur, la commande qui ouvrait le gaz, et la cuisine s'en suivait alors. Mais le plat restait un mystère... Que sera-t-il? Sera-t-il seulement abouti? Je ne pouvais qu'espérer une réponse négative à la seconde pour une autre toute particulière à la première, et je me devais de la rendre ainsi.
Thalès approcha, orchestrant le premier pas et faisant suivre les suivants. Se méfier, avais-je dis, se méfier, m'avait-on soufflé.
Ajouterons-nous une once de framboise à cette douce glace aux arômes de fraise?
L'objet vola, et sans aucune hésitation, d'un jeu de jambe me permettant de me décaler sur la droite, je l'évitais. Ce n'était pas une glace ornée de chantilly, contrairement à ce que j'avais supposé plus tôt, et ainsi me devais-je de ne pas accepter cette chose, car outre certaines exceptions, accepter les dons des étrangers n'était que rarement bonne chose. J'avais déjà mis en place ce précepte quelques jours plus tôt, y perdant un délicieux caramel, je n'allais pas en faire tout un plat pour un objet inconnu... Enfin, cela dépendait du plat en question.
Et tandis que je me stabilisais suite à mon déplacement, je tournais mon crâne vers cette supposée fiole qui venait de se briser sur le sol, répandant un liquide duquel s'échappaient des vapeurs dont je ne pouvait reconnaître l'odeur à cette distance.
Oh, et ne faîtes confiance à ce médecin qu'en dernier recours, il sent le danger.
Mon sourire ne s'éteignit pas tandis que je dénouais légèrement ma cravate, prenant le temps de m'adresser à celui qui, je le savais, venait de tenter de me tuer.
« N'est-il pas étrange de penser que parfois la saleté n'a aucun désir de s'attaquer à la glace? Qu'elle se retrouve ici, perdue, vouée au triste sort que lui offrira le dévoreur en pensant qu'il veut s'en prendre à son bien? Le canard ne vient pas de ce lieu, et Thalès non plus. Ils n'ont ni l'un, ni l'autre, l'envie de goûter à la glace, car ils savent pertinemment qu'elle est empoisonnée. Mais il est trop tard, n'est-ce pas? »
Terminant ma phrase sur un sourire taquin, je fis un pas pour me rapprocher du sac que je frappais du bout du pied. Mon sourire en devint alors empli d'innocence dès lors que je me mis à nouveau à parler.
« Vous prendrez bien un peu de Serge au poulpe? Comme vous le savez déjà, il est mariné dans une gelée fondante et vanillée couplée à quelques cacahuètes croquantes, mais je me suis aussi permis d'y rajouter une part des tentacules du poulpe dont nous nous sommes occupé hier, du moins, ce que j'ai réussi à en sauver... »
Déployant mon aile, je l'invitais à s'approcher, à venir s'emplir la panse avec moi, car lui, me semble-t-il, n'avait pas mangé depuis déjà quelques temps... Un estomac vide ne pouvait ni réfléchir, ni agir, il fallait donc le remplir!
- Résumé:
- Tee évite la fiole, lançant une nouvelle tirade portée sur la glace et la saleté avant d'inviter amicalement Thalès à déguster ce qu'il reste du Serge agrémenté.
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Ven 31 Juil - 3:18
Il l'avait manqué. Il n'avait pas réussi à toucher Réglisse. Non, non. C'était Réglisse qui avait évité en se déplaçant, il l'avait vu. Le jeune homme aux cheveux blancs était-il assez fou pour croire qu'un tel projectile était capable de toucher sa cible, à une telle distance ? Il ne savait pas. Ni ne comprenait. L'avait-il vraiment lancée dans le but de toucher une quelconque cible ? C'était ces mains, encore. Celles qui tremblaient, s'enroulaient, se crispaient, rataient. Désormais Réglisse n'ignorait rien sur le sort que désirait lui réserver Thalès.
Cette enflure souriait. Et se remettait à parler. Qu'en avait-il à faire, lui, de glace, de saleté et de canard ? Était-il impossible de parler sans entrer dans des délires sordides ? Oh, non, ce n'était pas ça. Réglisse le torturait. Réglisse savait que ses paroles avaient un effet, alors il parlait, encore et encore. Il l'incitait à venir. Il avait préparé quelque chose. Il remuait le couteau dans une plaie béante. Il s'amusait. Comme l'Esquisse, il se jouait sans arrêt de lui, attisait sa haine et le poussait pas à pas vers le précipice.
« Ils savent pertinemment qu'elle est empoisonnée. Mais il est trop tard, n'est-ce pas? »
Quelque part, Thalès ne put s'empêcher de trouver un echo bien différent de son sens originel à cette phrase. La situation était telle qu'il savait qu'il allait - ou du moins voulait, par de violentes pulsion - mettre fin au flot de parole de Réglisse. Tout en sachant qu'il faudrait, hélas, certainement mettre fin à ses jours par la même occasion. Soigner l'absurdité par la mort. Et Réglisse irait mieux, car Réglisse serait certainement plus humain en cadavre. Thalès ne voulait pourtant pas tuer. Mais il savait qu'il était trop tard. Thalès savait qu'avec cet homme, tout allait déraper. Mais qu'il ne pouvait pas fuir, car cette ordure le rattraperait. Le poison était tout autant dans cette situation fatale que dans cette foutue glace.
Pourtant, alors que le pâle médecin fronçait les sourcils et s'exaspérait, l'autre souriait encore plus.
« Vous prendrez bien un peu de Serge au poulpe? »
Souriait, continuait de s'emballer dans ses délires grotesques. Un jeu ! Tuer Réglisse ne tuerait pas ce monde, mais il était inévitable que Réglisse était de ce monde. Un démon à l'aile noire qui désormais l'invitait à rejoindre le rang de ceux qui avaient perdu toute raison. Bien que scientifique avant tout (ou surtout cyantifique), Thalès ne pouvait pas s'empêcher d'y voir une incitation au pure vice qu'était la folie. Avec une « pomme » qui s'appelait Serge, était un marshmallow et possédait tant d'assaisonnements qu'il en avait la nausée. Et une conséquence qui serait simplement d'accéder à une strate plus profonde de l'enfer.
Thalès était fou justement parce qu'il ne supportait pas cet enfer, fusse un enfer de folie.
« Il est vrai.. que j'ai faim… »
Il fit quelques pas en direction de l'homme-canard, jusqu'à être juste à côté de cette fameuse aile qu'il exécrait. Face à ce sac rempli de viscosités hideuses. Ses yeux se blessèrent quelques instants dans la pure contemplation de ce plat.
Puis, dans un geste très vif, il précipita sa main de sa propre sacoche, en extirpa l'une de ses précieuses petites fioles.
Et versa l'intégralité d'une - la plus grande - sur le cadavre de « Serge ».
« Ce sera… meilleur avec de la sauce. »
Un léger sourire fendit son visage, tandis qu'il faisait quelques pas pour reculer.
« ......Savoure. »
Manger cet exquis zeste de mort ou jeter de toi-même ce que tu as transporté jusqu'ici, que choisiras-tu, Réglisse ? Souriras-tu autant lors de ce nouveau jeu ?
Cette enflure souriait. Et se remettait à parler. Qu'en avait-il à faire, lui, de glace, de saleté et de canard ? Était-il impossible de parler sans entrer dans des délires sordides ? Oh, non, ce n'était pas ça. Réglisse le torturait. Réglisse savait que ses paroles avaient un effet, alors il parlait, encore et encore. Il l'incitait à venir. Il avait préparé quelque chose. Il remuait le couteau dans une plaie béante. Il s'amusait. Comme l'Esquisse, il se jouait sans arrêt de lui, attisait sa haine et le poussait pas à pas vers le précipice.
« Ils savent pertinemment qu'elle est empoisonnée. Mais il est trop tard, n'est-ce pas? »
Quelque part, Thalès ne put s'empêcher de trouver un echo bien différent de son sens originel à cette phrase. La situation était telle qu'il savait qu'il allait - ou du moins voulait, par de violentes pulsion - mettre fin au flot de parole de Réglisse. Tout en sachant qu'il faudrait, hélas, certainement mettre fin à ses jours par la même occasion. Soigner l'absurdité par la mort. Et Réglisse irait mieux, car Réglisse serait certainement plus humain en cadavre. Thalès ne voulait pourtant pas tuer. Mais il savait qu'il était trop tard. Thalès savait qu'avec cet homme, tout allait déraper. Mais qu'il ne pouvait pas fuir, car cette ordure le rattraperait. Le poison était tout autant dans cette situation fatale que dans cette foutue glace.
Pourtant, alors que le pâle médecin fronçait les sourcils et s'exaspérait, l'autre souriait encore plus.
« Vous prendrez bien un peu de Serge au poulpe? »
Souriait, continuait de s'emballer dans ses délires grotesques. Un jeu ! Tuer Réglisse ne tuerait pas ce monde, mais il était inévitable que Réglisse était de ce monde. Un démon à l'aile noire qui désormais l'invitait à rejoindre le rang de ceux qui avaient perdu toute raison. Bien que scientifique avant tout (ou surtout cyantifique), Thalès ne pouvait pas s'empêcher d'y voir une incitation au pure vice qu'était la folie. Avec une « pomme » qui s'appelait Serge, était un marshmallow et possédait tant d'assaisonnements qu'il en avait la nausée. Et une conséquence qui serait simplement d'accéder à une strate plus profonde de l'enfer.
Thalès était fou justement parce qu'il ne supportait pas cet enfer, fusse un enfer de folie.
« Il est vrai.. que j'ai faim… »
Il fit quelques pas en direction de l'homme-canard, jusqu'à être juste à côté de cette fameuse aile qu'il exécrait. Face à ce sac rempli de viscosités hideuses. Ses yeux se blessèrent quelques instants dans la pure contemplation de ce plat.
Puis, dans un geste très vif, il précipita sa main de sa propre sacoche, en extirpa l'une de ses précieuses petites fioles.
Et versa l'intégralité d'une - la plus grande - sur le cadavre de « Serge ».
« Ce sera… meilleur avec de la sauce. »
Un léger sourire fendit son visage, tandis qu'il faisait quelques pas pour reculer.
« ......Savoure. »
Manger cet exquis zeste de mort ou jeter de toi-même ce que tu as transporté jusqu'ici, que choisiras-tu, Réglisse ? Souriras-tu autant lors de ce nouveau jeu ?
- Résumé / HRP:
.. les insomnies donnent des élans d'inspiration violents.
Résumé : Thalès n'écoute toujours pas Tee, n'a aucune envie de manger du Serge et se persuade que Tee joue avec lui.. Donc il s'approche, balance un de ses "médicaments" sur son repas et lui dit de savourer en reculant.
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Ven 31 Juil - 12:49
Me voyait-on aussi bas, l'esprit aveuglé et le bon sens détruit? Je l'avais regardé agir, empoisonner mon bien devant moi, et certes, face à cela je ne pouvais que montrer une forme de répugnance, mais je tentais de conserver un sourire, aussi infime soit-il, que le coin de mes lèvres ne se tire pas vers le sol.
Lorsqu'il eut terminé, et qu'il me proposa ainsi de savourer le plat terminé, je déployais à nouveau mon aile, sortant d'entre les plumes de celle-ci une tranche de tentacule noircie qui fut cachée jusqu'ici, et qui avait bien manqué de tomber tout à l'heure.
Tandis que je commençais à grignoter tel un rongeur l'extrémité de la lamelle mêlant les saveurs de la mer et du sucre de réglisse qui poussait sur terre, je m'adressais à mon voleur qui ne cessait de prendre du grade en sa matière.
« Vous avez certainement eu raison, mêler trop de saveur était d'une gloutonnerie absurde... Salé et sucré se seraient mêlés à la perfection, mais effectivement, le poulpe était de trop, je me dois de savourer cet échec culinaire. Je ne cesserais de vous le dire, vous feriez un excellent cuisinier! »
Et dans un sourire, je penchais la tête, mes lèvres barbouillées de teintes noires à leur tour, peintes par le morceau de tentacule qui, malgré ma précaution dans la dégustation, était trop épais pour être ainsi mangé avec finesse. On aurait pu dire, tout comme pour mes yeux, que ma bouche était bien cernée.
« Mais maintenant que je ressens ce qui vous anime, et que je sais ce que vous pouvez réaliser de si cruel à de la nourriture que je ne peux me permettre, que diriez vous d'une coopération, entre pairs? »
Mon sourire s'étirait, et les pupilles de mes yeux ne pouvaient le lâcher. Depuis que j'avais tout retrouvé, et tout perdu à nouveau, je savais que cet homme, aussi intrigant soit-il, pouvait se dévoiler utile. Et puis, pour une raison que je ne pouvais expliquer, quelque chose en lui m'attirait, une nouvelle découverte à réaliser... Était-il comme moi?
« Ce sera un affront que jamais je ne me serais permis, mais que la situation m'oblige à exercer, et je vous assure la complaisance que l'acte saura vous offrir... »
Ces mots dit, je lui tendais la tranche de tentacule au bout grignoté, ce qui faisait ressortir l'aspect violacé de son intérieur, contrastant ainsi avec le noir qui en recouvrait la surface externe. Mon sourire, malgré ce que Thalès venait de faire, apparaissait encore comme sincère.
« Vous prendrez bien un peu de poulpe au réglisse, hm~? »
Thalès aime-t-il le poulpe?
Lorsqu'il eut terminé, et qu'il me proposa ainsi de savourer le plat terminé, je déployais à nouveau mon aile, sortant d'entre les plumes de celle-ci une tranche de tentacule noircie qui fut cachée jusqu'ici, et qui avait bien manqué de tomber tout à l'heure.
Tandis que je commençais à grignoter tel un rongeur l'extrémité de la lamelle mêlant les saveurs de la mer et du sucre de réglisse qui poussait sur terre, je m'adressais à mon voleur qui ne cessait de prendre du grade en sa matière.
« Vous avez certainement eu raison, mêler trop de saveur était d'une gloutonnerie absurde... Salé et sucré se seraient mêlés à la perfection, mais effectivement, le poulpe était de trop, je me dois de savourer cet échec culinaire. Je ne cesserais de vous le dire, vous feriez un excellent cuisinier! »
Et dans un sourire, je penchais la tête, mes lèvres barbouillées de teintes noires à leur tour, peintes par le morceau de tentacule qui, malgré ma précaution dans la dégustation, était trop épais pour être ainsi mangé avec finesse. On aurait pu dire, tout comme pour mes yeux, que ma bouche était bien cernée.
« Mais maintenant que je ressens ce qui vous anime, et que je sais ce que vous pouvez réaliser de si cruel à de la nourriture que je ne peux me permettre, que diriez vous d'une coopération, entre pairs? »
Mon sourire s'étirait, et les pupilles de mes yeux ne pouvaient le lâcher. Depuis que j'avais tout retrouvé, et tout perdu à nouveau, je savais que cet homme, aussi intrigant soit-il, pouvait se dévoiler utile. Et puis, pour une raison que je ne pouvais expliquer, quelque chose en lui m'attirait, une nouvelle découverte à réaliser... Était-il comme moi?
« Ce sera un affront que jamais je ne me serais permis, mais que la situation m'oblige à exercer, et je vous assure la complaisance que l'acte saura vous offrir... »
Ces mots dit, je lui tendais la tranche de tentacule au bout grignoté, ce qui faisait ressortir l'aspect violacé de son intérieur, contrastant ainsi avec le noir qui en recouvrait la surface externe. Mon sourire, malgré ce que Thalès venait de faire, apparaissait encore comme sincère.
« Vous prendrez bien un peu de poulpe au réglisse, hm~? »
Thalès aime-t-il le poulpe?
- Résumé:
- Malgré l'acte effroyable de Thalès, Tee lui propose une collaboration sans en énoncer les termes, proposant ensuite un peu d'un tentacule de poulpe au réglisse qu'il cachait sous son aile. Il a beau faire mine de ne pas déplorer sa mélasse empoisonnée, il sait qu'au fond de son être, son cœur et son estomac font les funérailles de ce plat succulent...
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Mar 4 Aoû - 1:02
Traître. Tricheur. Félon.
Réglisse ôtait de son aile un fin morceau de tentacule. L'as de pique caché dans la manche.
Ah, bien sûr, comment y avait-il cru ? Comment pouvait-on imaginer jouer à égalité face au diable sans scrupule ? Comment croire qu'il n'avait pas mille et unes ristournes pour échapper aux attaques ? Thalès ne souriait plus. Chaque action de ce canard de malheur l'enrageait à un tel point que sa colère dépassait certainement toutes les limites que conférait la raison.
Et maintenant, il prenait l'attaque comme une aide, renversait le jeu et modifiait le numéro sur la carte. Ainsi le médecin perdait-il ses batailles, par un habile et fin coup de dague. Il souriait, commentait le goût, parlait d'échec - mais qui avait donc échoué ? Thalès, bien sûr, car chacune de ses actions pour affronter l'Esquisse ne faisait que la rendre plus forte, plus effrayante et délirante encore ! Alors il songea à tuer Réglisse, encore une fois. De façon sûre, ses mains autour de son cou, leurs visages presque rapprochés pour mieux voir ce visage en proie à la panique. Non. Réglisse ne paniquerait pas. Il aurait encore une stratégie. Quelle qu'elle soit. Réglisse ne. Jouait pas. Les règles du jeu. Jamais. Son cou s'allongerait, ou bien il lui pousserait une autre tête, ou il se révélerait d'une force bien trop importante. Il était impossible de gagner avec cette « façon sûre ».
« Mais maintenant que je ressens ce qui vous anime, et que je sais ce que vous pouvez réaliser de si cruel à de la nourriture que je ne peux me permettre, que diriez vous d'une coopération, entre pairs? »
Et le diable parlait encore. Cette fois, Thalès l'avait écouté en entier, piqué par le début de la phrase et entraîné jusqu'à la fin sans cette fameuse interruption qui apparaissait dès qu'une composante absurde détruisait le sens de la phrase. Enfin. Cette composante absurde était à la fin.
Parce que, oh, non, jamais ils n'avaient été pairs, ni ne le deviendraient. Le médecin blême se refusait d'y croire ou même d'y penser ; qu'il était aussi fou que lui. Qu'il pouvait tricher, lui aussi. Qu'il avait l'intention de le tuer pour ne pas jouer la partie. Qu'il était futile à haïr autant, à rejeter chaque syllabe prononcée par cet individu. Qu'il rejetait sans réellement se battre, sans aller plus loin que ses sombres et médiocres pensées.
Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même.
Il laissa planer un instant ses yeux artificiellement jaunis dans les iris sombres de Réglisse.
Si tu plonges longuement ton regard dans l’abîme, l’abîme finit par ancrer son regard en toi.
Nietzsche.
Réglisse était son abîme. Un gouffre béant, noir et infini comme l'Esquisse. Un abîme duquel on ne pouvait plus s'échapper, une fois que l'on était tombé. Un abîme qui l'attirait autant qu'il le repoussait, et qu'il ne cessait de fuir vaguement. Il pouvait cligner des yeux et courir sans cesser de s'y noyer. Indéfiniment. Et s'il sautait à l'intérieur ? Et s'il acceptait simplement pour voir à quoi cela ressemblait de nager dans le courant plutôt qu'à contre-sens ? Et s'il écoutait Réglisse qui parlait encore un peu plus, souriait et lui proposait de dévorer son hideuse tranche de tentacule ? Et si au lieu de le tuer, il l'écoutait parler et le suivait ?
C'était ridicule, mais Thalès était fou et ne savait plus où il allait. Tout comme il avait rejoint les cyantifiques, il finissait toujours par faire un pas de plus dans l'obscurité.
« D'accord. » posa-t-il, deux dizaines de secondes après l'ultime proposition.
Lui-même ne savait pas pour quoi il était d'accord. Ses yeux regardaient la Ville en ruine. Son expression était plate. Presque trop plate. Comme si la colère venait de s'évanouir en un seul mot. Ce. N'était pas vrai. Naturellement. Mais juste quelques secondes, céder était le soulagement, la plaque en bois sur laquelle l'équilibriste se repose afin de marcher à nouveau sur sa mince corde. La courte délivrance.
Il regarda à nouveau la tentacule. S'ils étaient… pairs. Ou simplement impliqués dans une collaboration dont aucun terme n'avait été énoncé, devait-il manger ce truc ? Certainement pas. D'un mouvement de la main, il repoussa ainsi l'affreuse horreur - et se rassura presque d'éprouver un immuable dégoût pour cette nourriture. Il ne.. changeait pas. Pas tout à fait… L'Esquisse ne devenait pas son alliée, ni son amie.. Ni autre chose que sa pire ennemie. Il avait simplement accepté l'abîme qu'était Réglisse, quoi que cela puisse signifier.
« C'est quoi… ton ennemi ? » demanda-t-il, plutôt évasivement, car il savait bien qu'il n'avait jamais été l'ennemi de Réglisse. Un diable tricheur pouvait-il redouter quoi que ce soit, puisque les tentatives de meurtre ne paraissaient provoquer qu'un grand sourire ? La folie luttait-elle conte la Folie, contre la raison, contre une personne, contre tout autre chose ?
Prévoyant que la réponse allait être longue, le jeune homme immaculé fit quelque pas vers le côté et alla s'asseoir sur des sièges de voiture, vraisemblablement posés là en guise de banc. Cette fois, il n'y faisait pas attention. Il avait vu pire. Il s'installa presque tranquillement, sa petite sacoche sur les genoux. Prêt à balancer - ou plutôt sacrifier - un flacon de plus si son interlocuteur partait dans de nouveaux délires métaphoriques.
Réglisse ôtait de son aile un fin morceau de tentacule. L'as de pique caché dans la manche.
Ah, bien sûr, comment y avait-il cru ? Comment pouvait-on imaginer jouer à égalité face au diable sans scrupule ? Comment croire qu'il n'avait pas mille et unes ristournes pour échapper aux attaques ? Thalès ne souriait plus. Chaque action de ce canard de malheur l'enrageait à un tel point que sa colère dépassait certainement toutes les limites que conférait la raison.
Et maintenant, il prenait l'attaque comme une aide, renversait le jeu et modifiait le numéro sur la carte. Ainsi le médecin perdait-il ses batailles, par un habile et fin coup de dague. Il souriait, commentait le goût, parlait d'échec - mais qui avait donc échoué ? Thalès, bien sûr, car chacune de ses actions pour affronter l'Esquisse ne faisait que la rendre plus forte, plus effrayante et délirante encore ! Alors il songea à tuer Réglisse, encore une fois. De façon sûre, ses mains autour de son cou, leurs visages presque rapprochés pour mieux voir ce visage en proie à la panique. Non. Réglisse ne paniquerait pas. Il aurait encore une stratégie. Quelle qu'elle soit. Réglisse ne. Jouait pas. Les règles du jeu. Jamais. Son cou s'allongerait, ou bien il lui pousserait une autre tête, ou il se révélerait d'une force bien trop importante. Il était impossible de gagner avec cette « façon sûre ».
« Mais maintenant que je ressens ce qui vous anime, et que je sais ce que vous pouvez réaliser de si cruel à de la nourriture que je ne peux me permettre, que diriez vous d'une coopération, entre pairs? »
Et le diable parlait encore. Cette fois, Thalès l'avait écouté en entier, piqué par le début de la phrase et entraîné jusqu'à la fin sans cette fameuse interruption qui apparaissait dès qu'une composante absurde détruisait le sens de la phrase. Enfin. Cette composante absurde était à la fin.
Parce que, oh, non, jamais ils n'avaient été pairs, ni ne le deviendraient. Le médecin blême se refusait d'y croire ou même d'y penser ; qu'il était aussi fou que lui. Qu'il pouvait tricher, lui aussi. Qu'il avait l'intention de le tuer pour ne pas jouer la partie. Qu'il était futile à haïr autant, à rejeter chaque syllabe prononcée par cet individu. Qu'il rejetait sans réellement se battre, sans aller plus loin que ses sombres et médiocres pensées.
Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même.
Il laissa planer un instant ses yeux artificiellement jaunis dans les iris sombres de Réglisse.
Si tu plonges longuement ton regard dans l’abîme, l’abîme finit par ancrer son regard en toi.
Nietzsche.
Réglisse était son abîme. Un gouffre béant, noir et infini comme l'Esquisse. Un abîme duquel on ne pouvait plus s'échapper, une fois que l'on était tombé. Un abîme qui l'attirait autant qu'il le repoussait, et qu'il ne cessait de fuir vaguement. Il pouvait cligner des yeux et courir sans cesser de s'y noyer. Indéfiniment. Et s'il sautait à l'intérieur ? Et s'il acceptait simplement pour voir à quoi cela ressemblait de nager dans le courant plutôt qu'à contre-sens ? Et s'il écoutait Réglisse qui parlait encore un peu plus, souriait et lui proposait de dévorer son hideuse tranche de tentacule ? Et si au lieu de le tuer, il l'écoutait parler et le suivait ?
C'était ridicule, mais Thalès était fou et ne savait plus où il allait. Tout comme il avait rejoint les cyantifiques, il finissait toujours par faire un pas de plus dans l'obscurité.
« D'accord. » posa-t-il, deux dizaines de secondes après l'ultime proposition.
Lui-même ne savait pas pour quoi il était d'accord. Ses yeux regardaient la Ville en ruine. Son expression était plate. Presque trop plate. Comme si la colère venait de s'évanouir en un seul mot. Ce. N'était pas vrai. Naturellement. Mais juste quelques secondes, céder était le soulagement, la plaque en bois sur laquelle l'équilibriste se repose afin de marcher à nouveau sur sa mince corde. La courte délivrance.
Il regarda à nouveau la tentacule. S'ils étaient… pairs. Ou simplement impliqués dans une collaboration dont aucun terme n'avait été énoncé, devait-il manger ce truc ? Certainement pas. D'un mouvement de la main, il repoussa ainsi l'affreuse horreur - et se rassura presque d'éprouver un immuable dégoût pour cette nourriture. Il ne.. changeait pas. Pas tout à fait… L'Esquisse ne devenait pas son alliée, ni son amie.. Ni autre chose que sa pire ennemie. Il avait simplement accepté l'abîme qu'était Réglisse, quoi que cela puisse signifier.
« C'est quoi… ton ennemi ? » demanda-t-il, plutôt évasivement, car il savait bien qu'il n'avait jamais été l'ennemi de Réglisse. Un diable tricheur pouvait-il redouter quoi que ce soit, puisque les tentatives de meurtre ne paraissaient provoquer qu'un grand sourire ? La folie luttait-elle conte la Folie, contre la raison, contre une personne, contre tout autre chose ?
Prévoyant que la réponse allait être longue, le jeune homme immaculé fit quelque pas vers le côté et alla s'asseoir sur des sièges de voiture, vraisemblablement posés là en guise de banc. Cette fois, il n'y faisait pas attention. Il avait vu pire. Il s'installa presque tranquillement, sa petite sacoche sur les genoux. Prêt à balancer - ou plutôt sacrifier - un flacon de plus si son interlocuteur partait dans de nouveaux délires métaphoriques.
- Résumé:
Thalès hésite un peu, réfléchit, et puis après une (trop) longue introspection pour expliquer les choses, il finit par accepter de suivre Tee. Et lui demande quel est son ennemi, s'il en a un.
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Dim 9 Aoû - 22:58
Les paroles furent prononcées, et de ce fait, tout s'ouvrait. Ma bouche en fit ainsi en out cas, croquant à pleine dents dans le poulpe noirâtre, n'en laissant plus qu'un infime bout que j'eus bien vite gobé l'instant d'après, ce sourire indélébile aux lèvres, et cet aspect joyeux qui ne pouvait que s’amplifier. Peut-être ces un ou deux léger mouvements de jambes vers mon auditeur avaient pu trahir cela encore mieux, mais l'expression de mon visage suffisait déjà amplement à cette explication.
« Bien! »
Puis, cette parole murmurée, je suçais le bout de quelques uns de mes doigts afin d'en ôter la douce saveur de réglisse, laissant mon regard se dérober un instant vers ma cachette abandonnée, le forçant ensuite à revenir vers lui, vers Thalès.
« Bien... »
Le bout de ma canine finissait de curer l'ongle de mon unique pouce de ces restes de gâteries, et mes yeux ne pouvaient ainsi plus lâcher mon nouvel associé, le voleur, l'empoisonneur. Je posais alors le bout de mes doigts au niveau de mon cou, toussotais, animant ma main dans ma parole, la faisant tapoter mon menton, puis se poser sur mon torse, avant de la laisser virevolter selon son envie dans mes mots tel que l'on battrait une sauce. Et mes pupilles, toujours, restaient sur Thalès.
« Mon ennemi est un golem sucré aux fondations de barba-papa, une machinerie antique enfin réveillée qui se repose aujourd'hui sur cinq piliers de chair lui assurant sa stabilité. Je me dois de le faire s'écrouler, ne serait-ce que pour former une brèche dans la guimauve, c'est maintenant l'unique festin que je souhaite mener! Et ne croyez pas qu'il s'agisse là d'une chose quelconque quant à la glace et son poison, non... »
Franchise. J'allais jouer cette carte, car je voulais qu'entre nous s'instaure une toute autre relation que certaines de nos caractéristiques respectives rendaient peu atteignable.
Mon sourire inchangé, un doigt tapotant maintenant contre ma joue, mon regard quittait enfin son point d'accroche, et mes yeux s'en tournaient vers la droite, perdant leur vue dans les débris qui se trouvaient plus loin dans la ruelle.
« Sachez que s'il y a un fruit que je ne peux me résoudre à abandonner en toute circonstance plus que tout autre, et ce même si l'on prend en compte la succulente fraise, c'est celui de mes entrailles... »
Cet être que je pensais perdu, dont j'avais appris l'existence dans ce monde, pour le savoir si loin de moi... Le perdre à nouveau. Je l'avais entendu, le son venait de là. Captive. Appelant à l'aide suite à cette réunion qui prit place au sein de cette "Base" dont j'avais pu, de même, entendre quelques cachoteries.
Ma main remontait mon visage, et je posais l'index sur l'oreillette vers laquelle je tentais inutilement de porter mon regard. Plus un son depuis des minutes, si ce n'étaient des heures.
Pourquoi ne l'entendais-je plus?
« Bien! »
Puis, cette parole murmurée, je suçais le bout de quelques uns de mes doigts afin d'en ôter la douce saveur de réglisse, laissant mon regard se dérober un instant vers ma cachette abandonnée, le forçant ensuite à revenir vers lui, vers Thalès.
« Bien... »
Le bout de ma canine finissait de curer l'ongle de mon unique pouce de ces restes de gâteries, et mes yeux ne pouvaient ainsi plus lâcher mon nouvel associé, le voleur, l'empoisonneur. Je posais alors le bout de mes doigts au niveau de mon cou, toussotais, animant ma main dans ma parole, la faisant tapoter mon menton, puis se poser sur mon torse, avant de la laisser virevolter selon son envie dans mes mots tel que l'on battrait une sauce. Et mes pupilles, toujours, restaient sur Thalès.
« Mon ennemi est un golem sucré aux fondations de barba-papa, une machinerie antique enfin réveillée qui se repose aujourd'hui sur cinq piliers de chair lui assurant sa stabilité. Je me dois de le faire s'écrouler, ne serait-ce que pour former une brèche dans la guimauve, c'est maintenant l'unique festin que je souhaite mener! Et ne croyez pas qu'il s'agisse là d'une chose quelconque quant à la glace et son poison, non... »
Franchise. J'allais jouer cette carte, car je voulais qu'entre nous s'instaure une toute autre relation que certaines de nos caractéristiques respectives rendaient peu atteignable.
Mon sourire inchangé, un doigt tapotant maintenant contre ma joue, mon regard quittait enfin son point d'accroche, et mes yeux s'en tournaient vers la droite, perdant leur vue dans les débris qui se trouvaient plus loin dans la ruelle.
« Sachez que s'il y a un fruit que je ne peux me résoudre à abandonner en toute circonstance plus que tout autre, et ce même si l'on prend en compte la succulente fraise, c'est celui de mes entrailles... »
Cet être que je pensais perdu, dont j'avais appris l'existence dans ce monde, pour le savoir si loin de moi... Le perdre à nouveau. Je l'avais entendu, le son venait de là. Captive. Appelant à l'aide suite à cette réunion qui prit place au sein de cette "Base" dont j'avais pu, de même, entendre quelques cachoteries.
Ma main remontait mon visage, et je posais l'index sur l'oreillette vers laquelle je tentais inutilement de porter mon regard. Plus un son depuis des minutes, si ce n'étaient des heures.
Pourquoi ne l'entendais-je plus?
- Spoiler:
- Ayant terminée son en-cas, Tee explique qu'il compte s'en prendre à un certain "Golem sucré aux fondations en barba-papa", soit, la Base. Il fait ensuite part de ses raisons à Thalès, bien que ce soit de manière implicite, appuyant de son doigt sur son oreillette dont ne s'échappe aucun son.
Invité
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Jeu 3 Sep - 3:26
Comme d'hab, du retard et du blabla. Pardon. J'ai eu l'envie subite de RP cette nuit, presque un mois plus tard... x_x Bien sûr, prends ton temps pour répondre, je comprends que tu n'aies pas du tout le RP dans les veines en ce moment avec la rentrée!
« Bien! »
« Bien… »
Même quand ce n'était que pour dire deux fois le même mot, Réglisse était agaçant. Car il avait ce don de prononcer toujours le mot absurde, la phrase incohérente qu'il ne fallait ; qu'est-ce qui au juste était bien là-dedans ? C'était de la folie. C'était la perdition. La déchéance. Le trou duquel on ne revenait pas. Ce n'était pas bien. Sauf si le bien était relatif au sujet qui la concevait, c'est-à-dire si Réglisse avait son propre bien - et que son bien était la folie… mais Thalès était-il assez tordu pour l'admettre ? Le bien, il l'avait connu, il avait été dedans, il… Il n'y était plus. Et c'était désormais officiel.
Heureusement, l'infâme et difforme canard humanoïde ne s'aventura pas davantage dans la philosophie. Son ennemi, comme ce qu'il avait à la place d'un bras, comme ce qu'il avait tenu de sa main, comme ce à quoi il comparait ce monde.. C'était la bouffe. Toujours la bouffe. Et de surcroît, celle que Thalès détestait le plus ; la bouffe absurde qui parsemait tous les discours esquisséens de Réglisse. Qu'est-ce qu'il en avait à cirer, d'un énième golem sucré et rose ? Ce n'était que du décor, de la stupidité.. avait-il eu tort d'en attendre plus ? Avait-il conféré de l'intérêt à ce qui n'en avait pas ? Était-il d'accord avec une abîme remplie de bonbons dégueulasses ? Son visage, en plus d'être pâle, en devenait particulièrement indifférent. Il n'y avait même plus de place pour exprimer le dégoût. Car il était avant tout.. déçu.
Une déception sur laquelle il revint cependant lorsque son interlocuteur termina sa réponse. Il n'avait pas vraiment envie de perdre son temps à démêler un charabia écoeurant comme il en avait tant supporté depuis qu'il était dans l'Esquisse. D'autant qu'il était toujours difficile de savoir si ce type parlait vraiment de bouffe ou n'était qu'en pleine métaphore - n'était-il pas assez fou pour faire les deux en même temps ? Quoi qu'il en soit, la fin était on ne peut plus claire. Sa lutte était aussi affreuse que son attirail, mais Réglisse avait soudainement pris un goût un peu plus humain. Un égoïsme et une volonté de se conserver que la folie qu'il incarnait ne représentait pas tout à fait.
Au fond, Thalès ne savait plus vraiment s'il avait à faire à quelqu'un qui lui ressemblait ou un trou noir. Son expression se tordit. S'il le découpait et regardait à l'intérieur, trouverait-il la pomme qui le tentait ou le coeur qu'il viendrait d'arrêter ? Et que foutait-il exactement avec son oreille ? Allait-il sortir quelque chose à propos du chant des golems en barbapapa ? Et pourquoi lui, Thalès, imaginait-il ce que Réglisse allait bien pouvoir dire, puisqu'il s'en fichait et n'en écoutait rien ? Il répondit finalement l'homme doté d'une aile par une question comme il s'en posait beaucoup trop.
« Et s..si… le fruit est pourri ? » interrogea-t-il avec tout le sérieux du monde.
Il se frapperait après d'avoir fait une métaphore ; c'était pour la bonne cause. Cette cause, c'était de savoir comment ce type réagirait à quelqu'un parlant dans sa langue. Oh, et puis. Thalès était fou, y avait-il autre chose à savoir ?
Toujours assis, le bras droit replié sur un accoudoir, il plongea sa tête dans le creux de sa main - de manière à sembler avachi.
« Pourquoi… y tenir… alors que vous êtes fou ? »
Après les métaphores, il approchait dangereusement de la métaphysique. Heureusement, Thalès ne s'était pas encore mis à la gentillesse ; pourquoi nier que cet homme était tout aussi timbré que lui ? Ils étaient bien… pairs, n'est-ce pas ? Alors, lui qui n'avait que cette certitude se demandait d'où venait celle de son nouvel acolyte. Dans la folie, la mort n'a aucun sens, tout comme ce monde n'a pas de raison, alors pourquoi Réglisse ne dévorait-il pas simplement tout avant de se dévorer lui-même ?
Surtout si c'était un fruit.
« Bien! »
« Bien… »
Même quand ce n'était que pour dire deux fois le même mot, Réglisse était agaçant. Car il avait ce don de prononcer toujours le mot absurde, la phrase incohérente qu'il ne fallait ; qu'est-ce qui au juste était bien là-dedans ? C'était de la folie. C'était la perdition. La déchéance. Le trou duquel on ne revenait pas. Ce n'était pas bien. Sauf si le bien était relatif au sujet qui la concevait, c'est-à-dire si Réglisse avait son propre bien - et que son bien était la folie… mais Thalès était-il assez tordu pour l'admettre ? Le bien, il l'avait connu, il avait été dedans, il… Il n'y était plus. Et c'était désormais officiel.
Heureusement, l'infâme et difforme canard humanoïde ne s'aventura pas davantage dans la philosophie. Son ennemi, comme ce qu'il avait à la place d'un bras, comme ce qu'il avait tenu de sa main, comme ce à quoi il comparait ce monde.. C'était la bouffe. Toujours la bouffe. Et de surcroît, celle que Thalès détestait le plus ; la bouffe absurde qui parsemait tous les discours esquisséens de Réglisse. Qu'est-ce qu'il en avait à cirer, d'un énième golem sucré et rose ? Ce n'était que du décor, de la stupidité.. avait-il eu tort d'en attendre plus ? Avait-il conféré de l'intérêt à ce qui n'en avait pas ? Était-il d'accord avec une abîme remplie de bonbons dégueulasses ? Son visage, en plus d'être pâle, en devenait particulièrement indifférent. Il n'y avait même plus de place pour exprimer le dégoût. Car il était avant tout.. déçu.
Une déception sur laquelle il revint cependant lorsque son interlocuteur termina sa réponse. Il n'avait pas vraiment envie de perdre son temps à démêler un charabia écoeurant comme il en avait tant supporté depuis qu'il était dans l'Esquisse. D'autant qu'il était toujours difficile de savoir si ce type parlait vraiment de bouffe ou n'était qu'en pleine métaphore - n'était-il pas assez fou pour faire les deux en même temps ? Quoi qu'il en soit, la fin était on ne peut plus claire. Sa lutte était aussi affreuse que son attirail, mais Réglisse avait soudainement pris un goût un peu plus humain. Un égoïsme et une volonté de se conserver que la folie qu'il incarnait ne représentait pas tout à fait.
Au fond, Thalès ne savait plus vraiment s'il avait à faire à quelqu'un qui lui ressemblait ou un trou noir. Son expression se tordit. S'il le découpait et regardait à l'intérieur, trouverait-il la pomme qui le tentait ou le coeur qu'il viendrait d'arrêter ? Et que foutait-il exactement avec son oreille ? Allait-il sortir quelque chose à propos du chant des golems en barbapapa ? Et pourquoi lui, Thalès, imaginait-il ce que Réglisse allait bien pouvoir dire, puisqu'il s'en fichait et n'en écoutait rien ? Il répondit finalement l'homme doté d'une aile par une question comme il s'en posait beaucoup trop.
« Et s..si… le fruit est pourri ? » interrogea-t-il avec tout le sérieux du monde.
Il se frapperait après d'avoir fait une métaphore ; c'était pour la bonne cause. Cette cause, c'était de savoir comment ce type réagirait à quelqu'un parlant dans sa langue. Oh, et puis. Thalès était fou, y avait-il autre chose à savoir ?
Toujours assis, le bras droit replié sur un accoudoir, il plongea sa tête dans le creux de sa main - de manière à sembler avachi.
« Pourquoi… y tenir… alors que vous êtes fou ? »
Après les métaphores, il approchait dangereusement de la métaphysique. Heureusement, Thalès ne s'était pas encore mis à la gentillesse ; pourquoi nier que cet homme était tout aussi timbré que lui ? Ils étaient bien… pairs, n'est-ce pas ? Alors, lui qui n'avait que cette certitude se demandait d'où venait celle de son nouvel acolyte. Dans la folie, la mort n'a aucun sens, tout comme ce monde n'a pas de raison, alors pourquoi Réglisse ne dévorait-il pas simplement tout avant de se dévorer lui-même ?
Surtout si c'était un fruit.
- Spoiler:
Résumé : Thalès est un peu dççu par la réponse de Tee mais demande par curiosité pourquoi il cherche à se préserver alors qu'il est pourri jusqu'à la moelle.
Invité
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Mar 22 Sep - 22:34
Silence radio? -Tap- Stop? -Tap- Périmé? -Tap- Mort? -Tap-
Le bruit du monde égayait le silence de l’appareil, et mon doigt tapotant la paroi externe de cette même oreillette, mon sourire tressaillit l’espace d’un instant, réaction propre aux mots de mon partenaire.
Le fruit, pourri? Si la moisissure avait pu, à quelque moment que ce soit, atteindre la chair de mon fruit, une remise en question aurait été à instaurer… Mais il n’en était pas le cas… ou l’était-ce ? Si la logique de ce bol voulait que les canards puissent gérer le monde, alors il serait sans surprise que le fruit ait la possibilité d’y pourrir avec une facilité déconcertante…
La pourriture a-t-elle atteint le fruit, ou est-il encore vert?
Je ne pouvais qu’espérer, dans les pires conditions, qu’il soit devenu plus mûr, mais les courbes de croissances ne peuvent être stoppées, ou le peuvent-elle, ici?
Comme d’un homme j’avais pu passer à canard, et d’un canard j’avais pu redevenir homme, les notions de la sorte étaient toutes aussi relatives que l’écoulement du temps requis pour avaler un buffet de crêpes à la banane l'est en fonction de l’appétit et l’envie du gourmet…
Ainsi, un fruit pouvait-il verdir? La pensée ne m’avait pas frappé, et l’inverse me rappelait mon but : sauver le fruit. Mon regard divergeant vers la droite, mon sourire s’étirant faiblement en ses coins un temps, je grignotais trois courtes secondes l’ongle de mon pouce avant d’entendre la suite des paroles qui ne provenaient toujours pas de mon oreillette.
« Pourquoi… y tenir… alors que vous êtes fou ? »
Pourquoi? La réponse s’en suivait, ma main valide retirée de mon visage, je l’agitais face à moi au rythme de mes mots, reprenant ce sourire qui accompagnait sans cesse ma logique.
« Déjà, ce fruit ne pourra jamais pourrir jusqu’au plus profond de sa chair, et ainsi jamais ne sera-t-il « pourri », engorgé dans la moisissure pour la répandre à son tour. Mais, s’il arrivait au fait que la pourriture ait atteint le cœur, alors… »
Le fruit ne sera plus mien?
« Le fruit ne sera plus mien. »
Temps de pause. Je penchais la tête sur le côté, légèrement vers l’arrière.
J’y tiens?
Oui.
Le fruit surpasse toutes les nourritures des mondes.
Je ramène alors ma tête de manière à l’aligner avec celle de mon auditoire aux saveurs salées, faisant apparaître une mine plus sérieuse que précédemment malgré le rictus toujours présent.
« Et il est vrai que nous avons goûté la glace, et en connaissons ainsi le poison. Mais ne tentons-nous pas aussi de nous en défaire? »
Je déployais ma main, amenant mon index encore faiblement recouvert de poulpe noir sucré à mes lèvres pour, une nouvelle fois, en extirper les dernières saveurs.
« Tout comme le dévoreur de glace veut se débarrasser de la saleté, la saleté tente de s’extirper du piège dans lequel elle s’est enfoncée, ce en se débarrassant à son tour de ce qui la gêne, et parfois, il s’agit de ce poison coulant déjà dans ses veines, ce poison qui ne cesse de l’attirer vers la glace, de la tenter. Et quoi de mieux pour combattre la tentation que d’y répondre? Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent ici, et cette « folie » n’est autre que notre arme. »
Mon doigt défait de tout sucre et séché, je tendais ma main déployée vers Thalès, continuant toujours sans répondre à sa dernière question.
« Pour parler en vos mots, nous ne sommes pas fous, Thalès. Nous combattons le poison par notre propre folie, et cette folie qui nous est propre, ici, est aussi naturelle que doit l’être le fait de mettre du sucre glace sur ses gaufres. »
Je rehaussais faiblement ma main, comme pour lui faire geste de faire quelque chose avec, ou d'avancer, quoi que ce pu être.
« Je suis contrôlé par ma propre folie, et non le poison de ce monde. Les accroches que je possède sont miennes, et ainsi, je tiens à ce fruit plus que je ne pourrais tenir à quelque nourriture que ce soit en tout monde. »
Nouveau geste similaire, encore infime.
« Mon fruit est le dépassement de ma propre folie, et par extension, du poison glacial de ce monde. Et je sais qu’il en va de même pour vous, que tout soit nié ou non. »
Un sourire taquin plus marqué se dessinait.
« Avouez-le, Thalès et le canard vont de pair! »
Canard... Je me rendais compte ne jamais avoir essayé d'en manger accompagné de crème de marron... Erreur à réparer!
Le bruit du monde égayait le silence de l’appareil, et mon doigt tapotant la paroi externe de cette même oreillette, mon sourire tressaillit l’espace d’un instant, réaction propre aux mots de mon partenaire.
Le fruit, pourri? Si la moisissure avait pu, à quelque moment que ce soit, atteindre la chair de mon fruit, une remise en question aurait été à instaurer… Mais il n’en était pas le cas… ou l’était-ce ? Si la logique de ce bol voulait que les canards puissent gérer le monde, alors il serait sans surprise que le fruit ait la possibilité d’y pourrir avec une facilité déconcertante…
La pourriture a-t-elle atteint le fruit, ou est-il encore vert?
Je ne pouvais qu’espérer, dans les pires conditions, qu’il soit devenu plus mûr, mais les courbes de croissances ne peuvent être stoppées, ou le peuvent-elle, ici?
Comme d’un homme j’avais pu passer à canard, et d’un canard j’avais pu redevenir homme, les notions de la sorte étaient toutes aussi relatives que l’écoulement du temps requis pour avaler un buffet de crêpes à la banane l'est en fonction de l’appétit et l’envie du gourmet…
Ainsi, un fruit pouvait-il verdir? La pensée ne m’avait pas frappé, et l’inverse me rappelait mon but : sauver le fruit. Mon regard divergeant vers la droite, mon sourire s’étirant faiblement en ses coins un temps, je grignotais trois courtes secondes l’ongle de mon pouce avant d’entendre la suite des paroles qui ne provenaient toujours pas de mon oreillette.
« Pourquoi… y tenir… alors que vous êtes fou ? »
Pourquoi? La réponse s’en suivait, ma main valide retirée de mon visage, je l’agitais face à moi au rythme de mes mots, reprenant ce sourire qui accompagnait sans cesse ma logique.
« Déjà, ce fruit ne pourra jamais pourrir jusqu’au plus profond de sa chair, et ainsi jamais ne sera-t-il « pourri », engorgé dans la moisissure pour la répandre à son tour. Mais, s’il arrivait au fait que la pourriture ait atteint le cœur, alors… »
Le fruit ne sera plus mien?
« Le fruit ne sera plus mien. »
Temps de pause. Je penchais la tête sur le côté, légèrement vers l’arrière.
J’y tiens?
Oui.
Le fruit surpasse toutes les nourritures des mondes.
Je ramène alors ma tête de manière à l’aligner avec celle de mon auditoire aux saveurs salées, faisant apparaître une mine plus sérieuse que précédemment malgré le rictus toujours présent.
« Et il est vrai que nous avons goûté la glace, et en connaissons ainsi le poison. Mais ne tentons-nous pas aussi de nous en défaire? »
Je déployais ma main, amenant mon index encore faiblement recouvert de poulpe noir sucré à mes lèvres pour, une nouvelle fois, en extirper les dernières saveurs.
« Tout comme le dévoreur de glace veut se débarrasser de la saleté, la saleté tente de s’extirper du piège dans lequel elle s’est enfoncée, ce en se débarrassant à son tour de ce qui la gêne, et parfois, il s’agit de ce poison coulant déjà dans ses veines, ce poison qui ne cesse de l’attirer vers la glace, de la tenter. Et quoi de mieux pour combattre la tentation que d’y répondre? Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent ici, et cette « folie » n’est autre que notre arme. »
Mon doigt défait de tout sucre et séché, je tendais ma main déployée vers Thalès, continuant toujours sans répondre à sa dernière question.
« Pour parler en vos mots, nous ne sommes pas fous, Thalès. Nous combattons le poison par notre propre folie, et cette folie qui nous est propre, ici, est aussi naturelle que doit l’être le fait de mettre du sucre glace sur ses gaufres. »
Je rehaussais faiblement ma main, comme pour lui faire geste de faire quelque chose avec, ou d'avancer, quoi que ce pu être.
« Je suis contrôlé par ma propre folie, et non le poison de ce monde. Les accroches que je possède sont miennes, et ainsi, je tiens à ce fruit plus que je ne pourrais tenir à quelque nourriture que ce soit en tout monde. »
Nouveau geste similaire, encore infime.
« Mon fruit est le dépassement de ma propre folie, et par extension, du poison glacial de ce monde. Et je sais qu’il en va de même pour vous, que tout soit nié ou non. »
Un sourire taquin plus marqué se dessinait.
« Avouez-le, Thalès et le canard vont de pair! »
Canard... Je me rendais compte ne jamais avoir essayé d'en manger accompagné de crème de marron... Erreur à réparer!
- Résumé:
- Usant encore de nourriture pour ses réponses, Tee apporte à Thalès un raisonnement discutant de la folie qui les occupe, tout en lui faisait comprendre que le fruit ne peut pourrir et qu'il est, pour lui, un "dépassement de sa propre folie". Il tend aussi sa main valide déployée en sa direction, comme pour l'inviter à la prendre, ou quoi que ce soit du genre...
Invité
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Sam 3 Oct - 13:52
Et alors, le canard dérangé s'était lancé dans une nouvelle explication à la fois longue, évasée et métaphorique. Au moins, il avait sa réponse ; parler dans la même langue que lui ne faisait qu'alimenter la conversation. Et Thalès s'en doutait certainement. Il. Il se contenta simplement de l'écouter, comme s'il venait de poser une question à professeur prompte à la digression. Comme si la glace, le bol et les fruits ne suffisaient pas à rendre la conversation d'autant plus… Folle ? Allait-il penser folle ? Mais quel sens cela avait-il puisqu'ils étaient fous tous les deux ?
Était-il d'autant plus fou que de chercher contradiction, peu convaincu qu'il existe un fruit qui ne puisse entièrement pourrir, au sens propre comme au figuré ? Mais oui, sûrement. Croire qu'il était impossible d'atteindre le fond du gouffre au point de ne plus apercevoir le ciel pourtant resté tout en haut, c'était. Naïf ? Réglisse était-il naïf ? Non. C'était. Plutôt. Une divergence. Alors que Thalès considérerait à jamais qu'il est en train de devenir fou, le canard ne considérerait qu'il est lui-même que s'il n'est pas entièrement fou. Mais. Quelle ironie. N'est-ce pas ? Après tout, il…
Alors que son interlocuteur avait marqué une pause, Thalès se prit lui aussi se redresser, caler sa tête contre le dossier. Ils étaient fous et pourtant ils réfléchissaient. Comme si ce qui venait d'être dit avait une importance cruciale, et qu'elle les piquait au fin fond de la chair, droit dans quelque chose de plus intime et abstrait que le simple cerveau. Le jeune homme blanchâtre comprenait cela, quelque part.
« Et il est vrai que nous avons goûté la glace, et en connaissons ainsi le poison. Mais ne tentons-nous pas aussi de nous en défaire? »
Sans changer de position, il examina le nouveau visage de Réglisse de ses iris jaunis. C'était sordide, de tenter de s'en défaire. C'était inéluctable, pas vrai ? Le poison coulait, dévorait, altérait, sans qu'aucune marche arrière ne soit possible. Et quand des gens étaient morts, et que l'on devenait d'autant plus fou, on finissait comme Flamel, indifférent, jouissant même des cadavres entassés ? Il était paradoxal de… Et d'autant que plus le canard parlait, plus Thalès se sentait pris dans une spirale, promené entre plusieurs termes, perdu autant qu'il l'avait été par ce monde. Dans cette certitude d'être fou et de le devenir encore plus, il naissait un doute, une interrogation, un vide où les choses « ne sont plus ce qu'elles semblent ».
Comme si cela avait été médité depuis le début, une fois cette fine abîme née, Réglisse adopta soudainement un phrasé beaucoup plus clair. Comme s'il avait fallu y aller en douceur pour ouvrir les entrailles, et qu'ensuite il envoyait la sauce. Certain que ses flèches, lancées à trois centimètres du coeur, l'attendraient et le transperceraient.
« Pour parler en vos mots, nous ne sommes pas fous, Thalès. Nous combattons le poison par notre propre folie, et cette folie qui nous est propre, ici, est aussi naturelle que doit l’être le fait de mettre du sucre glace sur ses gaufres. »
Certain qu'en passant par une bête et ridicule tumeur, il provoquerait la phase terminale du cancer sur cette autre certitude qu'étais celle de Thalès.
L'abîme regarde en toi, et maintenant qu'elle est ancrée, il lui suffit de tirer un coup pour t'entraîner et faire de toi une abîme également.
De la folie. Pure idiotie. Naïveté. Absurdité. Irraisonné. Irraisonnable. Mais pourquoi alors était-il si faible ? Pourquoi se laissait-il convaincre qu'il était normal d'être fou ainsi, et qu'il fallait être fou de sa propre manière plutôt que d'être détruit ? Pourquoi lui disait-il, ce Réglisse, qu'il fallait s'en servir ? Que l'on pouvait en avoir besoin ? Et pourquoi ne disait-il rien, Thalès ? Et pourquoi continuait-il de laisser la flèche le transpercer, alors qu'il aurait pu s'énerver, étrangler cet immondice, se jeter sur son interlocuteur ? Et pourquoi, alors qu'il avait vu de nombreuses fois ses propres mains choisir la fiole qui tuait plutôt que celle qui sauvait, osait-il se laisser convaincre ?
Ses bras tremblaient. Ses doigts s'entortillaient, se convulsaient. Il se leva, comme s'il s'agissait de concrétisait ce qui venait d'être fait sur un plan purement psychologique. C'était la réalité, n'est-ce pas ? Il voyait flou, se trouvait tiraillé par le vertige au-dessus du falaise, prêt à sauter ou à fuir. Pris entre le danger qu'il représentait, le danger qu'était ce monde, l'irrésistible et brûlante envie de sauter pour mettre fin aux deux. Il regardait Réglisse différemment. Sans savoir exactement en quoi cette perception avait changé.
« Avouez-le, Thalès et le canard vont de pair!
- Va savoir… »
La vérité était amère. À qui cette réponse s'adressait-elle ? N'était pas lui, Thalès, qui devait "aller savoir" ? Cesser de tourner en rond pour se décider, maintenant que le canard lui avait laissé la parole. Ou plutôt, qu'il avait réussi à la prendre après être resté silencieux.
« Ils… se ressemblent… » concéda-t-il tout en marchant aléatoirement dans les alentours, sans s'éloigner de plus de cinq mètres de son vis-à-vis. Il avait toujours mal à la gorge. Éreinté. Malade depuis qu'il était arrivé. Et maintenant face à une personne qui était à la fois un autre patient et un médecin. Non. Réglisse ne venait-il pas de lui dire qu'ils avaient été aussi malades que tout ce monde l'était, et qu'ils avaient désormais des anticorps ?
« Mais.. »
Il s'arrêta net.
« Que vont-ils… en faire ? » demanda-t-il, à nouveau dans le rôle de celui qui posait les questions, comme cela avait été le cas depuis tout à l'heure. C'était énervant. Mais il préférait nettement les réponses de Réglisses à celles de Flamel.
« Peuvent-ils être avec ceux qui n'ont pas… de poison, comme.. vous dites ? »
L'allusion était évidente. Il pouvait devenir fou ou parler de glace et de bol, mais une chose importait réellement plus. Après tout, la différence majeure entre le canard et Thalès, c'était..
« Même s'ils survivent, le poison est toujours là.. (il s'approcha vivement de Réglisse et mit sa main autour de son coup) .. cela arrive. Sans faire la différence. »
C'était que l'un vivait sa vie, et l'autre fuyait sans cesse. Si le premier était capable de suivre son chemin, l'autre ne pouvait espérer trouver la paix tant qu'il continuerait de courir.
N'est-ce pas, mon frère ?
Était-il d'autant plus fou que de chercher contradiction, peu convaincu qu'il existe un fruit qui ne puisse entièrement pourrir, au sens propre comme au figuré ? Mais oui, sûrement. Croire qu'il était impossible d'atteindre le fond du gouffre au point de ne plus apercevoir le ciel pourtant resté tout en haut, c'était. Naïf ? Réglisse était-il naïf ? Non. C'était. Plutôt. Une divergence. Alors que Thalès considérerait à jamais qu'il est en train de devenir fou, le canard ne considérerait qu'il est lui-même que s'il n'est pas entièrement fou. Mais. Quelle ironie. N'est-ce pas ? Après tout, il…
Alors que son interlocuteur avait marqué une pause, Thalès se prit lui aussi se redresser, caler sa tête contre le dossier. Ils étaient fous et pourtant ils réfléchissaient. Comme si ce qui venait d'être dit avait une importance cruciale, et qu'elle les piquait au fin fond de la chair, droit dans quelque chose de plus intime et abstrait que le simple cerveau. Le jeune homme blanchâtre comprenait cela, quelque part.
« Et il est vrai que nous avons goûté la glace, et en connaissons ainsi le poison. Mais ne tentons-nous pas aussi de nous en défaire? »
Sans changer de position, il examina le nouveau visage de Réglisse de ses iris jaunis. C'était sordide, de tenter de s'en défaire. C'était inéluctable, pas vrai ? Le poison coulait, dévorait, altérait, sans qu'aucune marche arrière ne soit possible. Et quand des gens étaient morts, et que l'on devenait d'autant plus fou, on finissait comme Flamel, indifférent, jouissant même des cadavres entassés ? Il était paradoxal de… Et d'autant que plus le canard parlait, plus Thalès se sentait pris dans une spirale, promené entre plusieurs termes, perdu autant qu'il l'avait été par ce monde. Dans cette certitude d'être fou et de le devenir encore plus, il naissait un doute, une interrogation, un vide où les choses « ne sont plus ce qu'elles semblent ».
Comme si cela avait été médité depuis le début, une fois cette fine abîme née, Réglisse adopta soudainement un phrasé beaucoup plus clair. Comme s'il avait fallu y aller en douceur pour ouvrir les entrailles, et qu'ensuite il envoyait la sauce. Certain que ses flèches, lancées à trois centimètres du coeur, l'attendraient et le transperceraient.
« Pour parler en vos mots, nous ne sommes pas fous, Thalès. Nous combattons le poison par notre propre folie, et cette folie qui nous est propre, ici, est aussi naturelle que doit l’être le fait de mettre du sucre glace sur ses gaufres. »
Certain qu'en passant par une bête et ridicule tumeur, il provoquerait la phase terminale du cancer sur cette autre certitude qu'étais celle de Thalès.
L'abîme regarde en toi, et maintenant qu'elle est ancrée, il lui suffit de tirer un coup pour t'entraîner et faire de toi une abîme également.
De la folie. Pure idiotie. Naïveté. Absurdité. Irraisonné. Irraisonnable. Mais pourquoi alors était-il si faible ? Pourquoi se laissait-il convaincre qu'il était normal d'être fou ainsi, et qu'il fallait être fou de sa propre manière plutôt que d'être détruit ? Pourquoi lui disait-il, ce Réglisse, qu'il fallait s'en servir ? Que l'on pouvait en avoir besoin ? Et pourquoi ne disait-il rien, Thalès ? Et pourquoi continuait-il de laisser la flèche le transpercer, alors qu'il aurait pu s'énerver, étrangler cet immondice, se jeter sur son interlocuteur ? Et pourquoi, alors qu'il avait vu de nombreuses fois ses propres mains choisir la fiole qui tuait plutôt que celle qui sauvait, osait-il se laisser convaincre ?
Ses bras tremblaient. Ses doigts s'entortillaient, se convulsaient. Il se leva, comme s'il s'agissait de concrétisait ce qui venait d'être fait sur un plan purement psychologique. C'était la réalité, n'est-ce pas ? Il voyait flou, se trouvait tiraillé par le vertige au-dessus du falaise, prêt à sauter ou à fuir. Pris entre le danger qu'il représentait, le danger qu'était ce monde, l'irrésistible et brûlante envie de sauter pour mettre fin aux deux. Il regardait Réglisse différemment. Sans savoir exactement en quoi cette perception avait changé.
« Avouez-le, Thalès et le canard vont de pair!
- Va savoir… »
La vérité était amère. À qui cette réponse s'adressait-elle ? N'était pas lui, Thalès, qui devait "aller savoir" ? Cesser de tourner en rond pour se décider, maintenant que le canard lui avait laissé la parole. Ou plutôt, qu'il avait réussi à la prendre après être resté silencieux.
« Ils… se ressemblent… » concéda-t-il tout en marchant aléatoirement dans les alentours, sans s'éloigner de plus de cinq mètres de son vis-à-vis. Il avait toujours mal à la gorge. Éreinté. Malade depuis qu'il était arrivé. Et maintenant face à une personne qui était à la fois un autre patient et un médecin. Non. Réglisse ne venait-il pas de lui dire qu'ils avaient été aussi malades que tout ce monde l'était, et qu'ils avaient désormais des anticorps ?
« Mais.. »
Il s'arrêta net.
« Que vont-ils… en faire ? » demanda-t-il, à nouveau dans le rôle de celui qui posait les questions, comme cela avait été le cas depuis tout à l'heure. C'était énervant. Mais il préférait nettement les réponses de Réglisses à celles de Flamel.
« Peuvent-ils être avec ceux qui n'ont pas… de poison, comme.. vous dites ? »
L'allusion était évidente. Il pouvait devenir fou ou parler de glace et de bol, mais une chose importait réellement plus. Après tout, la différence majeure entre le canard et Thalès, c'était..
« Même s'ils survivent, le poison est toujours là.. (il s'approcha vivement de Réglisse et mit sa main autour de son coup) .. cela arrive. Sans faire la différence. »
C'était que l'un vivait sa vie, et l'autre fuyait sans cesse. Si le premier était capable de suivre son chemin, l'autre ne pouvait espérer trouver la paix tant qu'il continuerait de courir.
N'est-ce pas, mon frère ?
- Spoiler:
Oh bordel c'est long pour rien xD
Résumé : Thalès écoute attentivement la réponse de Tee, est un peu perdu comme la narration (qui a dû relire les posts précédents pour être certaine de rien louper), comprend son idée et l'approuve tout en émettant, sur la fin, et après avoir admis qu'ils se ressemblaient, une objection. Parce que même en acceptant cette folie et en parvenant à la stopper, ça ne sert à rien si l'on étrangle toujours les gens. #philosophie
Invité
Invité
Mar 13 Oct - 18:53
« Peuvent-ils être avec ceux qui n'ont pas… de poison, comme... vous dites ? »
Les saletés qui n’ont pas pris la décision de goûter de leurs propres papilles la glace, vivre avec celles qui en ont effleuré la surface du bout des lèvres ? Une question qu’il reste logique de se poser, si la saleté empoisonnée possède une accroche, un fruit. Thalès possède-t-il un fruit, ici-bas ? Ou alors… un pétale, une branche ? Peut-être bien une gâterie, qui sait ? Les canards réservent des surprises parfois bien difficiles à prévoir, s’ils sont bien logés dans le ciel de ces lieux…
Mais… Là n’est pas la question… Au sein de quelles veines coule donc le poison rosé ?
« Même s'ils survivent, le poison est toujours là.. »
Ma main tendue fut acceptée de même que l’aurait été un beignet chocolaté en période de régime forcé... Mon cou, cependant, sembla bien plus apprécié des mains dangereusement baladeuses de mon collègue. Souhaitait-il déjà en extirper ce poison sucré, si tôt ? Je ne rendis à ce geste qu’un mouvement de recul de la part de mon crâne, chose qui ne fit pas se retirer pour autant sa main de ma peau.
« Cela arrive. Sans faire la différence. »
Cela… ?
Oh.
L’enchainement devint logique, la démonstration explicite… Voilà qui compliquait le développement de la réponse… Il venait de rajouter du sel sur nos gaufres. Mais après tout, ne nous suffisait-il pas de les recouvrir sans cesse du sucre pour masquer ce goût et l’emplir d’une onctueuse douceur ?
J’empoignais sans pression le cou de cet être qui entourait le mien de sa main, ce afin de m’assurer d’éviter qu’une véritable pression de sa part ne me fasse rejoindre les saveurs fades de ce monde sans que je ne puisse réagir, tout en me permettant de réaliser ma démonstration. Puis, comme à mon habitude, je repris ce sourire que la surprise m’avait ôté le temps de reformuler le poison.
« Cela arrive. Sans faire la différence. »
Mon fruit me maintient à distance du poison, tout comme le fait ma folie. Mais, peut-on vraiment la définir, ma folie ? Pourrait-il le faire, lui ? Pense-t-il seulement que je puisse le faire ? Je le peux, j’en suis conscient, mais je ne dois pas l’être. Quelle folie serait-ce, sinon ?
« Mais ce cela ne fait pas partie de votre folie. »
Quelle folie serait-ce, sinon ?
« Un mille-feuille perd de sa saveur si l’on connait d’avance le goût qui rend sublime chacun de ses délicieux étages… »
Mon regard pencha vers la gauche, suivi de ma tête en ce même mouvement.
« …Tout comme il en va de l’authenticité de votre folie si vous en connaissez les quelques composantes. »
Comment peut-on nommer folie, imprévisible, ce que l’on connait ? Que seraient les profiteroles si certains n’y ajoutaient pas leur ingrédient secret ? Il n’en serait que d’une répétition aléatoire mais connue qui ne proviendrait pas de ma folie, et pour lui, de la sienne.
Le raisonnement se recolle ! Cela est le poison, mais alors, où donc se trouve la difficulté ? S’il a d’ores et déjà un fruit, ou quelque attache qu’il puisse être, alors il ne manque plus qu’à mon partenaire une chose : un sucre abondant !
« Ainsi, ce cela est bien le poison, et ne fait pas partie de vous. »
Le remède ne pouvait être autre que celui-ci.
« Et face à l’amertume du poison dissimulé au sein de la glace… »
Que pouvait-il y avoir de mieux ?
« Qu’y-a-t-il de mieux qu’une dose abondante de sucre pour transformer le met amer en douceur ? »
Je lâchais son cou, ce afin d’attraper son poignet, et de le tirer faiblement vers moi, que l’empreinte de sa main s’en trouve plus enfoncée en ma peau. En cela, je déployais aussi à moitié mon aile dans mon explication.
« Laissez le sucre glace se répandre abondamment sur vos gaufres, étouffez le sel que le poison y déverse afin de vous assécher. Combattre ce sel en se contentant de l’ignorer, c’est lui permettre d’infiltrer vos veines sans vous défendre, c’est lui donner l’occasion de vous ronger, vous, et les autres, de par vos actions le répandant à leur tour. »
Mon sourire s’étirait au coin de mes lèvres, elles-mêmes prêtes à marquer le point final de ce développement, ma main ne réduisant en rien son étreinte sur son poignet.
« Si vous déverser sur vos gaufres le sucre plus que vous ne l’avez déjà fait, ce cela ne sera plus. Laissez votre folie s’écouler, Thalès ! Choisissez-la, répandez-la, puis oubliez-la. »
Les saletés qui n’ont pas pris la décision de goûter de leurs propres papilles la glace, vivre avec celles qui en ont effleuré la surface du bout des lèvres ? Une question qu’il reste logique de se poser, si la saleté empoisonnée possède une accroche, un fruit. Thalès possède-t-il un fruit, ici-bas ? Ou alors… un pétale, une branche ? Peut-être bien une gâterie, qui sait ? Les canards réservent des surprises parfois bien difficiles à prévoir, s’ils sont bien logés dans le ciel de ces lieux…
Mais… Là n’est pas la question… Au sein de quelles veines coule donc le poison rosé ?
« Même s'ils survivent, le poison est toujours là.. »
Ma main tendue fut acceptée de même que l’aurait été un beignet chocolaté en période de régime forcé... Mon cou, cependant, sembla bien plus apprécié des mains dangereusement baladeuses de mon collègue. Souhaitait-il déjà en extirper ce poison sucré, si tôt ? Je ne rendis à ce geste qu’un mouvement de recul de la part de mon crâne, chose qui ne fit pas se retirer pour autant sa main de ma peau.
« Cela arrive. Sans faire la différence. »
Cela… ?
Oh.
L’enchainement devint logique, la démonstration explicite… Voilà qui compliquait le développement de la réponse… Il venait de rajouter du sel sur nos gaufres. Mais après tout, ne nous suffisait-il pas de les recouvrir sans cesse du sucre pour masquer ce goût et l’emplir d’une onctueuse douceur ?
J’empoignais sans pression le cou de cet être qui entourait le mien de sa main, ce afin de m’assurer d’éviter qu’une véritable pression de sa part ne me fasse rejoindre les saveurs fades de ce monde sans que je ne puisse réagir, tout en me permettant de réaliser ma démonstration. Puis, comme à mon habitude, je repris ce sourire que la surprise m’avait ôté le temps de reformuler le poison.
« Cela arrive. Sans faire la différence. »
Mon fruit me maintient à distance du poison, tout comme le fait ma folie. Mais, peut-on vraiment la définir, ma folie ? Pourrait-il le faire, lui ? Pense-t-il seulement que je puisse le faire ? Je le peux, j’en suis conscient, mais je ne dois pas l’être. Quelle folie serait-ce, sinon ?
« Mais ce cela ne fait pas partie de votre folie. »
Quelle folie serait-ce, sinon ?
« Un mille-feuille perd de sa saveur si l’on connait d’avance le goût qui rend sublime chacun de ses délicieux étages… »
Mon regard pencha vers la gauche, suivi de ma tête en ce même mouvement.
« …Tout comme il en va de l’authenticité de votre folie si vous en connaissez les quelques composantes. »
Comment peut-on nommer folie, imprévisible, ce que l’on connait ? Que seraient les profiteroles si certains n’y ajoutaient pas leur ingrédient secret ? Il n’en serait que d’une répétition aléatoire mais connue qui ne proviendrait pas de ma folie, et pour lui, de la sienne.
Le raisonnement se recolle ! Cela est le poison, mais alors, où donc se trouve la difficulté ? S’il a d’ores et déjà un fruit, ou quelque attache qu’il puisse être, alors il ne manque plus qu’à mon partenaire une chose : un sucre abondant !
« Ainsi, ce cela est bien le poison, et ne fait pas partie de vous. »
Le remède ne pouvait être autre que celui-ci.
« Et face à l’amertume du poison dissimulé au sein de la glace… »
Que pouvait-il y avoir de mieux ?
« Qu’y-a-t-il de mieux qu’une dose abondante de sucre pour transformer le met amer en douceur ? »
Je lâchais son cou, ce afin d’attraper son poignet, et de le tirer faiblement vers moi, que l’empreinte de sa main s’en trouve plus enfoncée en ma peau. En cela, je déployais aussi à moitié mon aile dans mon explication.
« Laissez le sucre glace se répandre abondamment sur vos gaufres, étouffez le sel que le poison y déverse afin de vous assécher. Combattre ce sel en se contentant de l’ignorer, c’est lui permettre d’infiltrer vos veines sans vous défendre, c’est lui donner l’occasion de vous ronger, vous, et les autres, de par vos actions le répandant à leur tour. »
Mon sourire s’étirait au coin de mes lèvres, elles-mêmes prêtes à marquer le point final de ce développement, ma main ne réduisant en rien son étreinte sur son poignet.
« Si vous déverser sur vos gaufres le sucre plus que vous ne l’avez déjà fait, ce cela ne sera plus. Laissez votre folie s’écouler, Thalès ! Choisissez-la, répandez-la, puis oubliez-la. »
- Résumé:
- Tee laissant Thalès lui attraper le cou, il en fait de même afin de développer son argumentation toujours aussi imagée, le lâchant au final pour lui attraper le poignet, et forcer légèrement la main de Thalès sur son propre cou. Pour conclure ses dires, Tee conseille à Thalès de « répandre le sucre » plus qu’il ne l’a déjà fait, soit, en non imagé, de faire comme lui : répandre plus que de raison sa propre folie afin d’étouffer le poison. Et d’arrêter de tuer des gens en son cas, aussi.
Invité
Invité
Ven 23 Oct - 13:48
Même à cela, l'odieux canard avait une réponse. Claire et précise, comme s'il lui suffisait naturellement de se souvenir ou de lire dans un grand livre que son extravagance était la seule à pouvoir lire. Cela arrive, ça ne fait pas la différence, et tu vois, je mets aussi ma main autour de ton cou, je pourrais t'étrangler, mais cela n'est pas de ta folie - ni de la mienne, sous-entendu, car il n'est point de folie dont l'on a si bonne connaissance. Que fallait-il en comprendre ? Que ce n'était pas la folie, qui avait répandue cette couleur rouge imperceptible sur les mains de celui qui se disait « médecin » ? À qui étaient ces fautes ?
Comme s'il n'éprouvait pas la moindre angoisse face à cet énergumène qui pourtant tenait entre ses doigts une partie vitale, cruciale, indispensable de son être. N'étaient-ils pas deux funambules aux mains enlacées au-dessus du fil ? Parfaitement conscients que si l'un des deux tombait, le second chuterait à ses côtés. Conscients également qu'il suffirait d'une pression supplémentaire pour faire basculer ce qui n'était pourtant qu'une… démonstration, n'est-ce pas ? Pourquoi Thalès avait-il une telle conviction alors qu'il se méfiait de ce fameux « poison » plus encore que de la peste ?
Pour autant, cela allait sans dire, il détestait cette réponse. Ou plutôt, il ne voulait pas l'entendre. Il aurait voulu courir sur le fil pour échapper à se triste constat, mais n'aurait-il pas chuté à coup sûr ? Non, plutôt… pouvait-il se leurrer, maintenant ? La folie était ce qu'elle était parce que le simple fait de ne pas la connaître rendait. Fou. Désespéré. Inconstant. L'ignorance de sa « saveur » exacte était son essence même, il ne pouvait qu'agréer à cette logique. Même s'il étranglait Réglisse pour de bon, même s'il cédait à cet appel lointain, il était contraint d'écouter jusqu'au bout. Forcé de supporter le plongeon désagréable qu'accomplissaient ces grands yeux creux dans les siens. Était-ce parce que l'amateur de sucré le savait, qu'il lâcha si facilement son emprise ? Aller jusqu'à lui faciliter la tâche, aller jusqu'à enfoncer dans sa propre peau ce qui pourrait l'achever.
Mais qu'est-ce qu'était exactement le sucre ?
« Laissez le sucre glace se répandre abondamment sur vos gaufres, étouffez le sel que le poison y déverse afin de vous assécher. Combattre ce sel en se contentant de l’ignorer, c’est lui permettre d’infiltrer vos veines sans vous défendre, c’est lui donner l’occasion de vous ronger, vous, et les autres, de par vos actions le répandant à leur tour. »
À mesure qu'il parlait, Réglisse souriait de nouveau. Avec cette ambiguïté. Avec ces expressions, ces détours dont Thalès prenait à peine l'habitude. Plus qu'un sauveur, le réglisse était un tentateur. Si celui qu'il tentait de convertir cédait, que se passerait-il ? Croquerait-il cette pomme à pleine dents, ou sa mâchoire se heurterait-elle à un vide ? En clair, Thalès voulait-il vraiment devenir comme le canard ? Et surtout… Avait-il le choix ?
De même que sa conscience était prise au pied, sa main se retrouvait bloquée.
« Si vous déverser sur vos gaufres le sucre plus que vous ne l’avez déjà fait, ce cela ne sera plus. Laissez votre folie s’écouler, Thalès ! Choisissez-la, répandez-la, puis oubliez-la. »
Il pouvait encore tout arrêter. Il pouvait céder. Il pouvait répandre sa folie sur cet homme. Il pouvait mettre fin à cette conversation. Il l'aurait fait, il y a quelques minutes… Il aurait étranglé le réglisse, tordu le canard, planté ses ongles dans la matière organique.. Il l'aurait fait. Indubitablement. C'était un désir brûlant, à moitié noyé par leur discussion, mais toujours vif quelque part. S'il répandait toute sa folie, n'allait-elle pas raviver le feu plutôt que de l'éteindre ?
Quoi qu'il en soit..
« Si ça n'implique pas de parler en métaphore filée... » répondit-il, sans l'intensité qu'avaient pu avoir les paroles de Tee ou ses précédentes question, avant de s'arrêter quelques secondes pour s'éclaircir la voix.
Chaque seconde était précieuse pour réfléchir. Chaque seconde pouvait le faire vaciller ou tenir bon face à la pilule rouge qu'il lui avait mis dans les mains. Face à une proposition qui représentait à la fois une opportunité, un espoir, une chance de vaincre ce qui l'empêchait de vivre - ou plutôt le condamnait à survivre par la fuite, mais aussi l'inconnu, la possibilité que tout n'ait été qu'une vulgaire ruse de la part d'un malin génie ? Cet homme était-il digne de confiance ou source de doute ? Pouvait-il le croire alors qu'il semblait au fond d'une abîme dont on ne discernait même pas les parois ? Pouvait-il se laisser entraîner par un fou qui parlait de sucre et de poison ? N'était-il pas le chapelier fou du royaume d'Alice ?
« J'y réfléchirai. » termina-t-il, plus gravement.
Mais ce n'était qu'une autre façon de dire qu'il l'écouterait, n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas essayer. Il ne pouvait pas tremper le doigt dedans et le retirer si jamais les choses se passaient mal. Descendre en rappel, avec ce type ? C'était une idée aussi sordide que de croire que Thalès était parfaitement sain d'esprit.
Malgré tout, cette décision ne pouvait être prise facilement. S'il ouvrait la porte de l'enfer au lieu de ce qu'il croyait être le paradis, il pouvait perdre plus que le peu qu'il possédait. Devenir encore plus fou que les cyantifiques.
« Et, soyons clairs… »
L'un de ses ongles s'enfonça dans ce cou qu'il tenait encore en otage.
« Si c'est un…. mensonge… tu en seras... la première victime. D'accord ? »
Et aucun sourire ne te sauvera. Car tu pourrais bien être la seule personne que j'aurais envie de tuer volontairement. La première fois que je verserai de façon purement consciente le poison sur tes délicieuses gaufres, n'est-ce pas ?
Il usa de son autre main pour écarter celle de Tee, ce afin de récupérer ses deux bras. La démonstration était largement terminée. Il avait peu conscience d'avoir franchi une étape, et pourtant, il crut l'espace d'un instant avoir une ultime réminiscence. Une réflexion futile, une simple phrase qui traverse l'esprit, et dont il oublia bien rapidement le contenu.
S'il savait que ce n'était que le début.
Comme s'il n'éprouvait pas la moindre angoisse face à cet énergumène qui pourtant tenait entre ses doigts une partie vitale, cruciale, indispensable de son être. N'étaient-ils pas deux funambules aux mains enlacées au-dessus du fil ? Parfaitement conscients que si l'un des deux tombait, le second chuterait à ses côtés. Conscients également qu'il suffirait d'une pression supplémentaire pour faire basculer ce qui n'était pourtant qu'une… démonstration, n'est-ce pas ? Pourquoi Thalès avait-il une telle conviction alors qu'il se méfiait de ce fameux « poison » plus encore que de la peste ?
Pour autant, cela allait sans dire, il détestait cette réponse. Ou plutôt, il ne voulait pas l'entendre. Il aurait voulu courir sur le fil pour échapper à se triste constat, mais n'aurait-il pas chuté à coup sûr ? Non, plutôt… pouvait-il se leurrer, maintenant ? La folie était ce qu'elle était parce que le simple fait de ne pas la connaître rendait. Fou. Désespéré. Inconstant. L'ignorance de sa « saveur » exacte était son essence même, il ne pouvait qu'agréer à cette logique. Même s'il étranglait Réglisse pour de bon, même s'il cédait à cet appel lointain, il était contraint d'écouter jusqu'au bout. Forcé de supporter le plongeon désagréable qu'accomplissaient ces grands yeux creux dans les siens. Était-ce parce que l'amateur de sucré le savait, qu'il lâcha si facilement son emprise ? Aller jusqu'à lui faciliter la tâche, aller jusqu'à enfoncer dans sa propre peau ce qui pourrait l'achever.
Mais qu'est-ce qu'était exactement le sucre ?
« Laissez le sucre glace se répandre abondamment sur vos gaufres, étouffez le sel que le poison y déverse afin de vous assécher. Combattre ce sel en se contentant de l’ignorer, c’est lui permettre d’infiltrer vos veines sans vous défendre, c’est lui donner l’occasion de vous ronger, vous, et les autres, de par vos actions le répandant à leur tour. »
À mesure qu'il parlait, Réglisse souriait de nouveau. Avec cette ambiguïté. Avec ces expressions, ces détours dont Thalès prenait à peine l'habitude. Plus qu'un sauveur, le réglisse était un tentateur. Si celui qu'il tentait de convertir cédait, que se passerait-il ? Croquerait-il cette pomme à pleine dents, ou sa mâchoire se heurterait-elle à un vide ? En clair, Thalès voulait-il vraiment devenir comme le canard ? Et surtout… Avait-il le choix ?
De même que sa conscience était prise au pied, sa main se retrouvait bloquée.
« Si vous déverser sur vos gaufres le sucre plus que vous ne l’avez déjà fait, ce cela ne sera plus. Laissez votre folie s’écouler, Thalès ! Choisissez-la, répandez-la, puis oubliez-la. »
Il pouvait encore tout arrêter. Il pouvait céder. Il pouvait répandre sa folie sur cet homme. Il pouvait mettre fin à cette conversation. Il l'aurait fait, il y a quelques minutes… Il aurait étranglé le réglisse, tordu le canard, planté ses ongles dans la matière organique.. Il l'aurait fait. Indubitablement. C'était un désir brûlant, à moitié noyé par leur discussion, mais toujours vif quelque part. S'il répandait toute sa folie, n'allait-elle pas raviver le feu plutôt que de l'éteindre ?
Quoi qu'il en soit..
« Si ça n'implique pas de parler en métaphore filée... » répondit-il, sans l'intensité qu'avaient pu avoir les paroles de Tee ou ses précédentes question, avant de s'arrêter quelques secondes pour s'éclaircir la voix.
Chaque seconde était précieuse pour réfléchir. Chaque seconde pouvait le faire vaciller ou tenir bon face à la pilule rouge qu'il lui avait mis dans les mains. Face à une proposition qui représentait à la fois une opportunité, un espoir, une chance de vaincre ce qui l'empêchait de vivre - ou plutôt le condamnait à survivre par la fuite, mais aussi l'inconnu, la possibilité que tout n'ait été qu'une vulgaire ruse de la part d'un malin génie ? Cet homme était-il digne de confiance ou source de doute ? Pouvait-il le croire alors qu'il semblait au fond d'une abîme dont on ne discernait même pas les parois ? Pouvait-il se laisser entraîner par un fou qui parlait de sucre et de poison ? N'était-il pas le chapelier fou du royaume d'Alice ?
« J'y réfléchirai. » termina-t-il, plus gravement.
Mais ce n'était qu'une autre façon de dire qu'il l'écouterait, n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas essayer. Il ne pouvait pas tremper le doigt dedans et le retirer si jamais les choses se passaient mal. Descendre en rappel, avec ce type ? C'était une idée aussi sordide que de croire que Thalès était parfaitement sain d'esprit.
Malgré tout, cette décision ne pouvait être prise facilement. S'il ouvrait la porte de l'enfer au lieu de ce qu'il croyait être le paradis, il pouvait perdre plus que le peu qu'il possédait. Devenir encore plus fou que les cyantifiques.
« Et, soyons clairs… »
L'un de ses ongles s'enfonça dans ce cou qu'il tenait encore en otage.
« Si c'est un…. mensonge… tu en seras... la première victime. D'accord ? »
Et aucun sourire ne te sauvera. Car tu pourrais bien être la seule personne que j'aurais envie de tuer volontairement. La première fois que je verserai de façon purement consciente le poison sur tes délicieuses gaufres, n'est-ce pas ?
Il usa de son autre main pour écarter celle de Tee, ce afin de récupérer ses deux bras. La démonstration était largement terminée. Il avait peu conscience d'avoir franchi une étape, et pourtant, il crut l'espace d'un instant avoir une ultime réminiscence. Une réflexion futile, une simple phrase qui traverse l'esprit, et dont il oublia bien rapidement le contenu.
S'il savait que ce n'était que le début.
- Spoiler:
Résumé : Thalès écoute Tee parler, puis, de nouveau hésitant, finant par accepter en prévenant que si jamais c'est un piège à loups, le loup en question a bien l'intention de ne pas lui laisser la vie sauve.
( pardon pour le manque de réaction, again, je ne savais pas trop ce qu'on pouvait faire après en fait... ça ferait trop bizarre de dire "Bref, on va explorer la ville ?" ou "sinon, j'ai un petit creux"... Donc si tu as une idée de suite, ou pas, je t'invite à ce qu'on se choppe par MP pour en parler ou quoi)
Invité
Invité
Ven 26 Fév - 19:36
Victime ? Je serais victime, oui, victime de son étreinte véritable, de son poison, mais il n’en serait ainsi qu’en un unique cas : celui au sein duquel le remède échoue. Enfin, après tout, qui ne peut guérir s’il se plonge dans le sucre pour échapper à la vue du gouffre ?
Mais, je me demandais, ah, je me demande encore…
Son étreinte laisserait-elle un goût amer, ou une traînée mielleuse ? Rien que pour savoir cela, je ferais bien de son sucre un sel des plus brûlants… Mais ce serait jouer contre les règles, si peu qu’il en existe… Et qu’ils sont des êtres pour en poser.
Les canards, ou le gourmet ?
Je sentais sa poigne faiblir, et la mienne fit de même lorsqu’il éloigna ma main d’une poussée de la sienne.
Je souriais, imperturbable, mon regard cerné porté sur le sien.
Le jeu de force s’était tu, se portant vers une phase nouvelle lancée par ses propres mots prononcés plus tôt : j’y réfléchirais.
Je n’étais plus face à ce mur aussi inébranlable que l’était un nougat bien glacé, je sentais là, contre les parois de ma gorge, comme un nectar s’écouler. Une bouffée d’air sucrée, comme si une goutte du ciel rosé fondu venait de s’y glisser. Victoire ?
Sucrée, ou amère ?
Sucrée.
Une violente envie de chocolat, quoi de mieux pour accompagner cette sensation de glace à la fraise ?
Mon regard quittait le sien, et mes lèvres ne daignèrent répondre de suite à ses mots, conservant leur rictus. Le choix était tout au voleur de réglisse, à lui de répandre la douceur, à lui de se moquer de l’amertume !
Je lui tournais le dos, laissant mon regard sauter ici, et là, le posant par moments sur l’onctueux sac de poison en tournant la tête. De mes pas, j’en étais revenu en quelques secondes à peine au coin du bâtiment, penchant la tête pour observer ce qui se cachait encore derrière ce mur duquel j’étais apparu.
Silence radio.
« Les papilles ne peuvent mentir, et si vous sentez que le sucre les brûle, j’en serais la première victime. Mais ce serait gâcher vos gaufres que de vous mener à les couvrir d’un autre condiment ! »
Je pouffais, me penchant pour récupérer de mon aile de réglisse convoitée un objet encore caché aux yeux de Thalès.
« En attendant que votre réflexion aboutisse, que diriez-vous de jouer comme nous l’avions prévu… ? »
Et maintenant que je me redressais, il pouvait le voir enveloppé dans mon aile d’une noirceur sucrée :
Un débris de l’immeuble qui se tenait à nos côtés, rien de plus qu’un morceau de ce mur à la texture rugueuse et à la couleur jaunâtre abimée. Une banane coupée en tranches épaisses accompagnerait à merveille la glace ornée d’un morceau craquant de chocolat noir, d’ailleurs ! Sous cette pensée, comment ne pouvais-je sourire ?
« Allons se faire s’effondrer la chair et laissons la victoire aux fruits, que les piliers s’écroulent et que la barba-papa s’affaisse ! Laissons s’écouler la glace sur la ville, et jouons selon nos règles… »
Je laissais dans une pause tomber le débris très certainement non comestible, le coin de mes lèvres suivant de manière plus légère le même mouvement.
…
« Parlons franc ! »
Je me retournais vers lui avec un sourire radieux, semblant lui tendre le bras malgré la distance de plusieurs mètres qui nous séparait.
« Vous avez répandu votre poison sur un mélange de saveur qui me fut des plus agréables à goûter, et comprenez que c’est bien là ce que nous ferons. L’un des piliers s’occupe de la récupération, cela comprenant ce qui nous est à tous le plus impératif pour la survie ou pour passer l’ennui : la nourriture ! »
Ramenant mon bras à moi pour lécher une dernière fois le bout de mon index, je déployais mon aile, tentant d’en faire tomber toutes les poussières y étant encore coincées.
« Le golem se protège de la glace par ses imposants murs de sucre, mais il ne pourra se douter d’une nourriture soigneusement infectée… Vous et moi, nous en répandront de par la ville comme première étape de ce que nous mènerons ! »
Une explosions de saveur sous laquelle se cacherait un liquide glacé, de multiples nourritures non pas gâchées, mais à savourer ! Certes, il en était pour moi honteux de ne pouvoir les déguster de mes propres lèvres, mais, il y avait toujours autre chose à goûter…
Et je prononçais ces derniers mots, les traits toujours aussi amusés.
« Si vous êtes prêt, Thalès, le festin va débuter… »
...
Thalès aime-t-il Thalès ?
Mais, je me demandais, ah, je me demande encore…
Son étreinte laisserait-elle un goût amer, ou une traînée mielleuse ? Rien que pour savoir cela, je ferais bien de son sucre un sel des plus brûlants… Mais ce serait jouer contre les règles, si peu qu’il en existe… Et qu’ils sont des êtres pour en poser.
Les canards, ou le gourmet ?
Je sentais sa poigne faiblir, et la mienne fit de même lorsqu’il éloigna ma main d’une poussée de la sienne.
Je souriais, imperturbable, mon regard cerné porté sur le sien.
Le jeu de force s’était tu, se portant vers une phase nouvelle lancée par ses propres mots prononcés plus tôt : j’y réfléchirais.
Je n’étais plus face à ce mur aussi inébranlable que l’était un nougat bien glacé, je sentais là, contre les parois de ma gorge, comme un nectar s’écouler. Une bouffée d’air sucrée, comme si une goutte du ciel rosé fondu venait de s’y glisser. Victoire ?
Sucrée, ou amère ?
Sucrée.
Une violente envie de chocolat, quoi de mieux pour accompagner cette sensation de glace à la fraise ?
Mon regard quittait le sien, et mes lèvres ne daignèrent répondre de suite à ses mots, conservant leur rictus. Le choix était tout au voleur de réglisse, à lui de répandre la douceur, à lui de se moquer de l’amertume !
Je lui tournais le dos, laissant mon regard sauter ici, et là, le posant par moments sur l’onctueux sac de poison en tournant la tête. De mes pas, j’en étais revenu en quelques secondes à peine au coin du bâtiment, penchant la tête pour observer ce qui se cachait encore derrière ce mur duquel j’étais apparu.
Silence radio.
« Les papilles ne peuvent mentir, et si vous sentez que le sucre les brûle, j’en serais la première victime. Mais ce serait gâcher vos gaufres que de vous mener à les couvrir d’un autre condiment ! »
Je pouffais, me penchant pour récupérer de mon aile de réglisse convoitée un objet encore caché aux yeux de Thalès.
« En attendant que votre réflexion aboutisse, que diriez-vous de jouer comme nous l’avions prévu… ? »
Et maintenant que je me redressais, il pouvait le voir enveloppé dans mon aile d’une noirceur sucrée :
Un débris de l’immeuble qui se tenait à nos côtés, rien de plus qu’un morceau de ce mur à la texture rugueuse et à la couleur jaunâtre abimée. Une banane coupée en tranches épaisses accompagnerait à merveille la glace ornée d’un morceau craquant de chocolat noir, d’ailleurs ! Sous cette pensée, comment ne pouvais-je sourire ?
« Allons se faire s’effondrer la chair et laissons la victoire aux fruits, que les piliers s’écroulent et que la barba-papa s’affaisse ! Laissons s’écouler la glace sur la ville, et jouons selon nos règles… »
Je laissais dans une pause tomber le débris très certainement non comestible, le coin de mes lèvres suivant de manière plus légère le même mouvement.
…
« Parlons franc ! »
Je me retournais vers lui avec un sourire radieux, semblant lui tendre le bras malgré la distance de plusieurs mètres qui nous séparait.
« Vous avez répandu votre poison sur un mélange de saveur qui me fut des plus agréables à goûter, et comprenez que c’est bien là ce que nous ferons. L’un des piliers s’occupe de la récupération, cela comprenant ce qui nous est à tous le plus impératif pour la survie ou pour passer l’ennui : la nourriture ! »
Ramenant mon bras à moi pour lécher une dernière fois le bout de mon index, je déployais mon aile, tentant d’en faire tomber toutes les poussières y étant encore coincées.
« Le golem se protège de la glace par ses imposants murs de sucre, mais il ne pourra se douter d’une nourriture soigneusement infectée… Vous et moi, nous en répandront de par la ville comme première étape de ce que nous mènerons ! »
Une explosions de saveur sous laquelle se cacherait un liquide glacé, de multiples nourritures non pas gâchées, mais à savourer ! Certes, il en était pour moi honteux de ne pouvoir les déguster de mes propres lèvres, mais, il y avait toujours autre chose à goûter…
Et je prononçais ces derniers mots, les traits toujours aussi amusés.
« Si vous êtes prêt, Thalès, le festin va débuter… »
...
Thalès aime-t-il Thalès ?
- Résumé:
- Libéré de la poigne de Thalès, Tee lui expose donc son plan d'un air amusé... Empoisonner de la nourriture, et la répandre ici et là dans la ville, ce non sans un but précis.
Invité
Invité
Sam 12 Mar - 22:08
Le début de quoi, exactement ?
Thalès pensait que le sucre n'avait aucune espèce d'importance.
C'était l'invention de Réglisse. Et Réglisse était fou à lier… c'était pour ça que... Oh, et… de toute façon… Seul le résultat comptait… hein ? Qu'il tourne le dos, on se souciait trop peu de savoir quelle excentricité gloutonne le magicien allait sortir de son chapeau. Une bouffe ignoble de plus ou de moins, cela ne faisait presque ni chaud. Ni froid. À moins qu'il ne soit tenté de lui faire avaler par quelque oreille ou narine ce nouveau met onctueux… il y réfléchissait seulement, d'accord, alors il n'avait pas stipulé qu'il ne le ferait pas. Il suffisait de reprendre cette main qui il y a si peu de temps était enroulée autour du fil de la vie… la gorge…
Mais alors qu'il ne savait toujours pas ce qu'était le sucre et que celui-ci emplissait une nouvelle tirade à base de barbapapas, de pilliers et de jeu, dans toute sa bouffonnerie cinglante où la glace se dépendait sur la ville.. Oh Réglisse, si tu savais à quel point faire taire ton poison le rendrait joyeux quelques instants, si seulement il se laissait aller à sa propre folie, s'il brûlait le feu par l'incendie - mais pourtant il ne le faisait pas. Mais il hésitait, quelque chose n'allait pas, hein, il parlait de la Ville...
Et de quoi, exactement ?
Cet enfoiré de canard était si.. souriant… Et ces regards, ils étaient dirigés vers cette fameuse boite de Pandore… Celle qui pendait à son épaule, juste retenue par une fameuse sacoche bien éprouvée… Thalès savait qu'on en avait déjà libéré l'espoir pour n'emprisonner que les maux.
Oh, alors, tu veux voir le poison, Réglisse ? Tu veux goûter aux cocktails multicolores ? Tu veux...
Quoi, exactement ?
Face à la franchise et à l'expression de celui qui représentait pour lui… un fou… peut-être aussi… Ça n'avait aucun sens… Mais c'était lui, lui qui lui souriait en exposant son nouveau délire de barbapapas et de piliers. Lui qui paraissait et disait être franc mais poursuivait dans de telles inepties. Pourtant un plan se dessinait là-dedans, et des mots sonnaient cru au milieu du mélange.
Exa-cte-ment…
Il fut contraint de réfléchir à nouveau à ces fatigantes psalmodies. Devait-il voir ici les piliers d'un semblant de raisonnement, ou même...
Le golem est un être d'artifice et d'argile, dénué de libre-arbitre et de parole… soumis à la volonté de son créateur..
Si cet enfer avait créé quelque "golem" que ce soit, ce devait être ces objets que Thalès fuit comme la peste. Ce devait être.. On n'était jamais sûr ? Et si ces abominations s'étaient réunies pour devenir d'autant plus abominables ? Oh cela n'avait aucune espère d'importance. Il n'avait guère besoin de comprendre cette métaphore-ci, mais pourquoi on golem était-il lié à des pilliers ? Et à de la nourriture, de la récupération ? S'agissait-il d'objets amassés qui vivaient en symbiose, de sorte à ce que certains d'entre eux se chargeaient de récupérer des aliments, tandis que les autres occupaient quatre autres fonctions importantes…
Mais un golem, oh, pourquoi un golem ? Pourquoi en sucre ? Pourquoi de la barbapa ? Pourquoi souriait-il ?
« Mais d'une… »
C'était ce qui l'avait perdu.
C'était pour cela qu'il n'avait pas pu comprendre l'Esquisse.
« Celui… qui s'est fait pousser.. une aile de canard… et l'agite… »
Parce qu'il existait des causes.
Et malgré tout il ne pouvait s'empêcher de les connaître.
« ...Pourquoi veut-il... vaincre un golem ? »
L'ancien médecin se déplaçait comme un aigle ou un pygargue ?. Tournant autour de ce corbeau qui l'incitant ; quelques pas comme s'il marchait sur un cercle, sans réduire ni augmenter la distance entre lui et Réglisse. C'était parce qu'il réfléchissait. Parce qu'il pouvait rentrer dans le cercle ou en sortir mais qu'il ne faisait aucun des deux. Son regard était à l'examen, plus qu'à l'inquiétude, plus qu'au jugement même. N'était-il pas là face à un patient, dont il devait savoir s'il était sain ou s'il devait être soigné.
Alors ce canard…
Où... est-il…
Le fruit de ses entrailles ?
Qui... est-il...
Exa-cte-ment ?
[spoiler]
Résumé : Thalès est dubitatif et demande des explications supplémentaires. Tout ça pour ça mais je devais trop me remettre dans le bain alors arrrrh
Thalès pensait que le sucre n'avait aucune espèce d'importance.
C'était l'invention de Réglisse. Et Réglisse était fou à lier… c'était pour ça que... Oh, et… de toute façon… Seul le résultat comptait… hein ? Qu'il tourne le dos, on se souciait trop peu de savoir quelle excentricité gloutonne le magicien allait sortir de son chapeau. Une bouffe ignoble de plus ou de moins, cela ne faisait presque ni chaud. Ni froid. À moins qu'il ne soit tenté de lui faire avaler par quelque oreille ou narine ce nouveau met onctueux… il y réfléchissait seulement, d'accord, alors il n'avait pas stipulé qu'il ne le ferait pas. Il suffisait de reprendre cette main qui il y a si peu de temps était enroulée autour du fil de la vie… la gorge…
Mais alors qu'il ne savait toujours pas ce qu'était le sucre et que celui-ci emplissait une nouvelle tirade à base de barbapapas, de pilliers et de jeu, dans toute sa bouffonnerie cinglante où la glace se dépendait sur la ville.. Oh Réglisse, si tu savais à quel point faire taire ton poison le rendrait joyeux quelques instants, si seulement il se laissait aller à sa propre folie, s'il brûlait le feu par l'incendie - mais pourtant il ne le faisait pas. Mais il hésitait, quelque chose n'allait pas, hein, il parlait de la Ville...
Et de quoi, exactement ?
Cet enfoiré de canard était si.. souriant… Et ces regards, ils étaient dirigés vers cette fameuse boite de Pandore… Celle qui pendait à son épaule, juste retenue par une fameuse sacoche bien éprouvée… Thalès savait qu'on en avait déjà libéré l'espoir pour n'emprisonner que les maux.
Oh, alors, tu veux voir le poison, Réglisse ? Tu veux goûter aux cocktails multicolores ? Tu veux...
Quoi, exactement ?
Face à la franchise et à l'expression de celui qui représentait pour lui… un fou… peut-être aussi… Ça n'avait aucun sens… Mais c'était lui, lui qui lui souriait en exposant son nouveau délire de barbapapas et de piliers. Lui qui paraissait et disait être franc mais poursuivait dans de telles inepties. Pourtant un plan se dessinait là-dedans, et des mots sonnaient cru au milieu du mélange.
Exa-cte-ment…
Il fut contraint de réfléchir à nouveau à ces fatigantes psalmodies. Devait-il voir ici les piliers d'un semblant de raisonnement, ou même...
Le golem est un être d'artifice et d'argile, dénué de libre-arbitre et de parole… soumis à la volonté de son créateur..
Si cet enfer avait créé quelque "golem" que ce soit, ce devait être ces objets que Thalès fuit comme la peste. Ce devait être.. On n'était jamais sûr ? Et si ces abominations s'étaient réunies pour devenir d'autant plus abominables ? Oh cela n'avait aucune espère d'importance. Il n'avait guère besoin de comprendre cette métaphore-ci, mais pourquoi on golem était-il lié à des pilliers ? Et à de la nourriture, de la récupération ? S'agissait-il d'objets amassés qui vivaient en symbiose, de sorte à ce que certains d'entre eux se chargeaient de récupérer des aliments, tandis que les autres occupaient quatre autres fonctions importantes…
Mais un golem, oh, pourquoi un golem ? Pourquoi en sucre ? Pourquoi de la barbapa ? Pourquoi souriait-il ?
« Mais d'une… »
C'était ce qui l'avait perdu.
C'était pour cela qu'il n'avait pas pu comprendre l'Esquisse.
« Celui… qui s'est fait pousser.. une aile de canard… et l'agite… »
Parce qu'il existait des causes.
Et malgré tout il ne pouvait s'empêcher de les connaître.
« ...Pourquoi veut-il... vaincre un golem ? »
L'ancien médecin se déplaçait comme un aigle ou un pygargue ?. Tournant autour de ce corbeau qui l'incitant ; quelques pas comme s'il marchait sur un cercle, sans réduire ni augmenter la distance entre lui et Réglisse. C'était parce qu'il réfléchissait. Parce qu'il pouvait rentrer dans le cercle ou en sortir mais qu'il ne faisait aucun des deux. Son regard était à l'examen, plus qu'à l'inquiétude, plus qu'au jugement même. N'était-il pas là face à un patient, dont il devait savoir s'il était sain ou s'il devait être soigné.
Alors ce canard…
Où... est-il…
Le fruit de ses entrailles ?
Qui... est-il...
Exa-cte-ment ?
[spoiler]
Résumé : Thalès est dubitatif et demande des explications supplémentaires. Tout ça pour ça mais je devais trop me remettre dans le bain alors arrrrh
Invité
Invité
Sam 12 Mar - 23:41
La nappe posée, il ne nous manquait plus qu’à installer le couvert ! Mais plutôt que d’en faire ainsi, le voleur de réglisse se mit à tourner autour de la table, posant une question en attente d’une réponse croustillante. Pourquoi n’aidait-il pas de suite ? Hésitait-il encore, malgré tous mes dires, sur le fait qu’il doive répandre son sucre ? Pas d’inquiétude, ces pensées n’avaient pas lieu d’être, et ne seraient plus que poussière, tout comme l’est le morceau de chocolat posé sur un gâteau après moins d’une minute de contemplation, consommé !
Pourquoi attaquer le golem, pourquoi s’en prendre à cet être complexe ? La réponse n’était-elle pas aussi limpide qu’une limonade ? Ou avais-je parlé à travers une des innombrables bulles de celle-ci, le manquant dans mon discours ? Paré à m’appuyer à nouveau sur mes dires, je tournais sur moi-même de même que lui tournais autour de moi, m’aidant de mon aile dans le mouvement, et comme toujours, lui souriant :
« Le golem est détenteur de mon fruit en son cœur, et je me dois de libérer le fruit de ces entrailles qui ne sont ni miennes, ni siennes ! Le fruit est, mais il n’est pas à mes côtés, sa libération est impérative, tout comme l’est le chocolat noir fondant d’une glace goût vanille… »
Tournant plus lentement, je m’arrêtais, ne penchant que la tête de manière à pouvoir le voir s’il n’était pas dans mon angle mort. Que comptais-il faire, à tournoyer ainsi ? L’on ne peut faire tourner la tête au sucre, bien qu’on le puisse dans son sens littéral !
« Puis, j’ai un message pour ces êtres qui l’habitent… Un message en provenance des détenteurs d’oranges. »
Amusé, je me léchais d’un geste vif le bout des lèvres, gardant mes yeux posés sur Thalès. En portait-il une aussi, entre ses fioles ? Cette idée ne me vint à l’esprit qu’à l’instant même, mes mots prononcés…
« Mais oubliez cela, ce qui importe, c’est le fruit ! Vaincre le golem et lui retirer son cœur de mon aile agitée pour en récupérer mon fruit, c’est ici tout ce qu’il y a, pour vous, à retenir… Ah, et… »
Sans prévenir, je quittais le centre du diamètre que j’étais devenu, comme modifiant ma polarité pour me tirer vers le voleur de réglisse dont je bloquais le chemin de mon aile, ce sans forcer, de telle manière à ce qu’il puisse tout de même continuer à tourner si l’envie lui restait en tête. N’étais-je pas tel un délicieux carré de sucre venant se glisser dans un café encore bouillant ?
Un instant, je restais silencieux, sans quitter mon rictus, et sans perdre ses yeux de mon regard cerné. Puis vint la parole, le dé de sucre touchant la surface noire et odorante.
« Un fruit, n’y en-t-il pas un à vous, en ces lieux formant les veines de la créature ? Ils s’y réunissent, et si le vôtre ne marche pas, alors il y a de fortes chances qu’il y soit posé, quelque part… Continuer à chercher en ces lieux réduits à des débris vous est d’un intérêt bien faible, aussi faible que la durée de vie d’un beignet aux amandes à ma proximité ! Ouvrez les yeux, et regardez, la glace n’offre de chance qu’à ceux qui s’enferment dans une pellicule de sucre, et en ces lieux, les fruits sont immunisés, et donc plus propices à s’y trouver… »
Sur cette dernière phrase, je levais le regard vers le ciel, le menton aussi haut que j’en avais la capacité. Regardez ! La glace nous entoure, les canards nous contrôlent, si peu qu’ils le fassent, alors que pouvons-nous, ici, et que serait un fruit, s’il n’était pas à l’abri lorsqu’il est loin de nous ? Un abri... Un abri qui se dévoilerait certes être un piège dont il faut le libérer, un abri qu’il nous faut briser pour l’en retirer, pour se l’approprier à nouveau et le protéger selon notre propre méthode.
« Briser la pellicule de sucre qui recouvre ce lieu, la dissoudre en y insufflant la glace pour ensuite nous y introduire, en extorquer les fruits volés ! »
Je baissais le menton, mon regard s’en tournant à nouveau vers lui.
« Ne désirez-vous pas aller secourir votre fruit, Thalès ? »
Thalès aime-t-il les fruits ?
Pourquoi attaquer le golem, pourquoi s’en prendre à cet être complexe ? La réponse n’était-elle pas aussi limpide qu’une limonade ? Ou avais-je parlé à travers une des innombrables bulles de celle-ci, le manquant dans mon discours ? Paré à m’appuyer à nouveau sur mes dires, je tournais sur moi-même de même que lui tournais autour de moi, m’aidant de mon aile dans le mouvement, et comme toujours, lui souriant :
« Le golem est détenteur de mon fruit en son cœur, et je me dois de libérer le fruit de ces entrailles qui ne sont ni miennes, ni siennes ! Le fruit est, mais il n’est pas à mes côtés, sa libération est impérative, tout comme l’est le chocolat noir fondant d’une glace goût vanille… »
Tournant plus lentement, je m’arrêtais, ne penchant que la tête de manière à pouvoir le voir s’il n’était pas dans mon angle mort. Que comptais-il faire, à tournoyer ainsi ? L’on ne peut faire tourner la tête au sucre, bien qu’on le puisse dans son sens littéral !
« Puis, j’ai un message pour ces êtres qui l’habitent… Un message en provenance des détenteurs d’oranges. »
Amusé, je me léchais d’un geste vif le bout des lèvres, gardant mes yeux posés sur Thalès. En portait-il une aussi, entre ses fioles ? Cette idée ne me vint à l’esprit qu’à l’instant même, mes mots prononcés…
« Mais oubliez cela, ce qui importe, c’est le fruit ! Vaincre le golem et lui retirer son cœur de mon aile agitée pour en récupérer mon fruit, c’est ici tout ce qu’il y a, pour vous, à retenir… Ah, et… »
Sans prévenir, je quittais le centre du diamètre que j’étais devenu, comme modifiant ma polarité pour me tirer vers le voleur de réglisse dont je bloquais le chemin de mon aile, ce sans forcer, de telle manière à ce qu’il puisse tout de même continuer à tourner si l’envie lui restait en tête. N’étais-je pas tel un délicieux carré de sucre venant se glisser dans un café encore bouillant ?
Un instant, je restais silencieux, sans quitter mon rictus, et sans perdre ses yeux de mon regard cerné. Puis vint la parole, le dé de sucre touchant la surface noire et odorante.
« Un fruit, n’y en-t-il pas un à vous, en ces lieux formant les veines de la créature ? Ils s’y réunissent, et si le vôtre ne marche pas, alors il y a de fortes chances qu’il y soit posé, quelque part… Continuer à chercher en ces lieux réduits à des débris vous est d’un intérêt bien faible, aussi faible que la durée de vie d’un beignet aux amandes à ma proximité ! Ouvrez les yeux, et regardez, la glace n’offre de chance qu’à ceux qui s’enferment dans une pellicule de sucre, et en ces lieux, les fruits sont immunisés, et donc plus propices à s’y trouver… »
Sur cette dernière phrase, je levais le regard vers le ciel, le menton aussi haut que j’en avais la capacité. Regardez ! La glace nous entoure, les canards nous contrôlent, si peu qu’ils le fassent, alors que pouvons-nous, ici, et que serait un fruit, s’il n’était pas à l’abri lorsqu’il est loin de nous ? Un abri... Un abri qui se dévoilerait certes être un piège dont il faut le libérer, un abri qu’il nous faut briser pour l’en retirer, pour se l’approprier à nouveau et le protéger selon notre propre méthode.
« Briser la pellicule de sucre qui recouvre ce lieu, la dissoudre en y insufflant la glace pour ensuite nous y introduire, en extorquer les fruits volés ! »
Je baissais le menton, mon regard s’en tournant à nouveau vers lui.
« Ne désirez-vous pas aller secourir votre fruit, Thalès ? »
Thalès aime-t-il les fruits ?
- Résumé:
- Expliquant donc à Thalès le pourquoi, il se rapproche de lui, lui barrant la route de son aile sans vraiment forcer. D’une phrase suivie d’un regard vers le ciel, sans perdre son sourire, il l’incite à partir en quête de son propre fruit, potentiellement présent dans le même lieu selon ses dires, la base -sans le dire ainsi.
Invité
Invité
Lun 28 Mar - 13:20
Il y en a qui tournent autour du pot et d'autres capables d'arrêter ces rotations.
Il y en a qui hésitent et font lentement glisser leur main sur le panier de fruits sans jamais oser en saisir…
Et il y a ceux qui seraient prêts à tout pour en manger un de plus.
Thalès haïssait Réglisse. Alors même que l'on pouvait si facilement douter de lui… parce qu'il était fou… parce qu'il avait un nom de bonbon, une aile de canard et des paroles insensées à la bouche… Alors qu'il était lui et que son être était si flou, lorsqu'il empoignait son arc pour viser sa cible, il ne manquait jamais.
Un affreux insensé dont les paroles faisaient sens.
Il y en a qui reculent sans arrêt et qui fuient et d'autres qui vont avec un but.
Il y en a qui errent sans intérêt dans les débris tout en sachant bien que cette quête sera veine, sans pour autant se l'avouer.
Et il y a ceux qui leur disent droit dans la face que tout cela ne peut durer.
Il avait arrêté de marcher en cercle pour réfléchir à nouveau posément aux paroles de ce type. D'une, le golem n'était vraisemblablement pas un rassemblement d'objet, mais plutôt quelque chose qui contenait… Des gens. En toute évidence. Et parmi ces gens, il y avait au moins deux choses.
Le fruit des entrailles du canard.
Un fruit… à lui ?
« Ahah-ha… »
Thalès savait que cette hypothèse se valait…. Enfin… Il pouvait seulement.. espérer qu'elle se valait. Que ce fruit-là, où qu'il soit.. était en sécurité ? Qu'il était au milieu d'autres personnes… Et qu'il continuait simplement à vivre sans changer d'un iota. Enfin… sans changer autre chose que son idée de le retrouver, n'est-ce pas ? Oh, c'était le seul point où Réglisse n'avait pas visé tout à fait droit.
Sauf si tu libères ce fruit en le soignant.
Ainsi, tu es certain que le poison ne l'aura jamais.
« Le secou.. rir… »
Ses mains tremblaient à nouveau. Cela était… Si… Elles étaient comme engourdies, remplies de fourmis qui se déversaient jusque dans ses bras et grimpaient… tranquillement… Elle avaient besoin d'action et… Et si elles pouvaient enfin agir ? Et si.. Au lieu de rester planté là… elles allaient serrer quelques pinces ? Confectionner des petites boissons ? Prendre des températures…
Allez, comme au bon vieux temps.
Il y en a un qui sera ravi de te revoir !
Un grand sourire sur le visage. C'était ça. Il devait donc arrêter de perdre la tête… dans ces ruines insensées. Un peu de courage dans la vie ?
« Oui… »
Non.
Il y en a qui hésitent et font lentement glisser leur main sur le panier de fruits sans jamais oser en saisir…
Et il y a ceux qui seraient prêts à tout pour en manger un de plus.
Thalès haïssait Réglisse. Alors même que l'on pouvait si facilement douter de lui… parce qu'il était fou… parce qu'il avait un nom de bonbon, une aile de canard et des paroles insensées à la bouche… Alors qu'il était lui et que son être était si flou, lorsqu'il empoignait son arc pour viser sa cible, il ne manquait jamais.
Un affreux insensé dont les paroles faisaient sens.
Il y en a qui reculent sans arrêt et qui fuient et d'autres qui vont avec un but.
Il y en a qui errent sans intérêt dans les débris tout en sachant bien que cette quête sera veine, sans pour autant se l'avouer.
Et il y a ceux qui leur disent droit dans la face que tout cela ne peut durer.
Il avait arrêté de marcher en cercle pour réfléchir à nouveau posément aux paroles de ce type. D'une, le golem n'était vraisemblablement pas un rassemblement d'objet, mais plutôt quelque chose qui contenait… Des gens. En toute évidence. Et parmi ces gens, il y avait au moins deux choses.
Le fruit des entrailles du canard.
Un fruit… à lui ?
« Ahah-ha… »
Thalès savait que cette hypothèse se valait…. Enfin… Il pouvait seulement.. espérer qu'elle se valait. Que ce fruit-là, où qu'il soit.. était en sécurité ? Qu'il était au milieu d'autres personnes… Et qu'il continuait simplement à vivre sans changer d'un iota. Enfin… sans changer autre chose que son idée de le retrouver, n'est-ce pas ? Oh, c'était le seul point où Réglisse n'avait pas visé tout à fait droit.
Sauf si tu libères ce fruit en le soignant.
Ainsi, tu es certain que le poison ne l'aura jamais.
« Le secou.. rir… »
Ses mains tremblaient à nouveau. Cela était… Si… Elles étaient comme engourdies, remplies de fourmis qui se déversaient jusque dans ses bras et grimpaient… tranquillement… Elle avaient besoin d'action et… Et si elles pouvaient enfin agir ? Et si.. Au lieu de rester planté là… elles allaient serrer quelques pinces ? Confectionner des petites boissons ? Prendre des températures…
Allez, comme au bon vieux temps.
Il y en a un qui sera ravi de te revoir !
Un grand sourire sur le visage. C'était ça. Il devait donc arrêter de perdre la tête… dans ces ruines insensées. Un peu de courage dans la vie ?
« Oui… »
Non.
- Résumé et HRP:
Désolée pour le délai de réponse, j'hésitais un peu sur ce que j'allais faire ! (et au final errrh c'est totalement illogique mais c'est normal)
Résumé : Thalès comprend qu'il n'a pas intérêt à aider Tee, mais celui-ci a visé juste en lui disant qu'il tournait en rond, et qu'il avait "un fruit à lui", alors sa folie s'est un peu emballée et trouve que c'est là une très bonne idée. Aussi accepte-t-il alors qu'en son fort intérieur, il dit non.
Invité
Invité
Mar 29 Mar - 0:02
« Oui… »
Sourire, sourire, que pouvais-je faire, si ce n’était sourire ? Mon auditoire ne m’avait pas grésillé une bêtise à l’oreille, et mon ouïe n’était plus de nourriture, alors, j’avais bien entendu… Oui ! Une deuxième paille plongée dans le verre ! Un nouveau visage se mettait à boire à quelques centimètres du mien, goûtant à notre limonade pétillante… N’était-ce pas là une relation intime qui faisait écho à ces scènes uniques se déroulant sur une table parmi tant d’autres, sur la terrasse d’un bar à la réputation convenable ?
Oui ! Le sucre se déversait, je pouvais dès lors entendre son frottement contre les parois de la sucrière… Un grincement électrique de mon appareil auditif, était-ce de là que provenait le bruit ?
D… E... C… A... D… E... D… E... C… …
Enfin, qu’il ait pu en être ainsi ou non, je n’avais la tête tournée que vers mon collègue, bien trop pris par sa réponse… Il avait bel et bien un fruit, en ces lieux, prit au piège !
Agitant mon aile dans le vent, propageant une infime odeur de réglisse, je souriais et m’approchait d’un pas court vers Thalès qui avait cessé de tourner en rond, m’arrêtant une fois trop proche de lui, ce non sans cesser de gigoter.
« Sachez que mon estomac est comblé d’entendre ces mots de vos lèvres, cher pair ; moins qu’il ne pourrait l’être suite à d'innombrables bouchées d'un gâteau mille-feuille au chocolat et parsemé aux fruits éparses légèrement caramélisés, certes, mais tout de même ! »
Le bruit inaudible résonnait, mes tympans palpitaient, mes oreilles l’ignorent un temps. Interrompre un si bon buffet serait de la folie !
« Nos goûts maintenant accordés et notre cible sous l’ombre de notre cuillère, nous n’avons plus qu’à la remplir, la pencher, et laisser s’écouler l’infinie quantité de glace au somptueux goût de fraise qu’elle contient, ce tout en y ajoutant quelque touche chocolatée, et… Vanillée ! »
D… E... C… A... D… E... D… E... C… …
Sans lâcher du regard le menton de Thalès, je penchais le mien avec ma tête, amenant mon seul ongle de pouce valide entres mes dents pour le mordiller sans force.
Continuant de mâchouiller, je m’adressais à nouveau à lui, redressant légèrement les yeux dans le but de croiser les siens tout en me frottant la joue gauche du bout des plumes noires de mon aile.
« Commençons de suite, hm ? La bête ne s’écroulera pas d’elle-même, et une ouverture ne pourra se présenter sans brèche… C’est un long repas que nous allons entreprendre, alors autant nous atteler de suite à la dégustation ! »
Peut-être devait-il me présenter une réponse, mais je ne l’avais de toute manière pas écoutée. Dès lors que mes mots furent prononcés, je m’étais brusquement retourné dos à lui, réalisant bien quatre pas dans la direction lui étant opposé pour tendre mon aile vers le ciel de chair en cessant de grignoter cet ongle à la saveur si particulière.
« Le sucre n’attend pas, la glace fond ! Regardez, Thalès ! »
Je tournais la tête dans sa direction, ce sans briser ma posture.
« Il n’y a qu’une unique question à vous poser : »
Que pouvais-je faire, si ce n’était sourire ?
« Comment pourrais-je ne pas sourire ? »
…
« Bref… »
Je laissais retomber mon aile et tournais la tête vers la rue, m’humidifiant les lèvres d’un geste bref tout en marquant une courte pause avant de reprendre en une dernière phrase.
« Empoignez votre fourchette, Thalès, et que le festin commence ! »
Et sur ces mots, je sortais de ma poche la fourchette que j’avais volé à la pieuvre il y avait quelques temps de cela, un bien large sourire faisant à nouveau son apparition au coin de mes lèvres.
Sourire, sourire, que pouvais-je faire, si ce n’était sourire ? Mon auditoire ne m’avait pas grésillé une bêtise à l’oreille, et mon ouïe n’était plus de nourriture, alors, j’avais bien entendu… Oui ! Une deuxième paille plongée dans le verre ! Un nouveau visage se mettait à boire à quelques centimètres du mien, goûtant à notre limonade pétillante… N’était-ce pas là une relation intime qui faisait écho à ces scènes uniques se déroulant sur une table parmi tant d’autres, sur la terrasse d’un bar à la réputation convenable ?
Oui ! Le sucre se déversait, je pouvais dès lors entendre son frottement contre les parois de la sucrière… Un grincement électrique de mon appareil auditif, était-ce de là que provenait le bruit ?
D… E... C… A... D… E... D… E... C… …
Enfin, qu’il ait pu en être ainsi ou non, je n’avais la tête tournée que vers mon collègue, bien trop pris par sa réponse… Il avait bel et bien un fruit, en ces lieux, prit au piège !
Agitant mon aile dans le vent, propageant une infime odeur de réglisse, je souriais et m’approchait d’un pas court vers Thalès qui avait cessé de tourner en rond, m’arrêtant une fois trop proche de lui, ce non sans cesser de gigoter.
« Sachez que mon estomac est comblé d’entendre ces mots de vos lèvres, cher pair ; moins qu’il ne pourrait l’être suite à d'innombrables bouchées d'un gâteau mille-feuille au chocolat et parsemé aux fruits éparses légèrement caramélisés, certes, mais tout de même ! »
Le bruit inaudible résonnait, mes tympans palpitaient, mes oreilles l’ignorent un temps. Interrompre un si bon buffet serait de la folie !
« Nos goûts maintenant accordés et notre cible sous l’ombre de notre cuillère, nous n’avons plus qu’à la remplir, la pencher, et laisser s’écouler l’infinie quantité de glace au somptueux goût de fraise qu’elle contient, ce tout en y ajoutant quelque touche chocolatée, et… Vanillée ! »
D… E... C… A... D… E... D… E... C… …
Sans lâcher du regard le menton de Thalès, je penchais le mien avec ma tête, amenant mon seul ongle de pouce valide entres mes dents pour le mordiller sans force.
Continuant de mâchouiller, je m’adressais à nouveau à lui, redressant légèrement les yeux dans le but de croiser les siens tout en me frottant la joue gauche du bout des plumes noires de mon aile.
« Commençons de suite, hm ? La bête ne s’écroulera pas d’elle-même, et une ouverture ne pourra se présenter sans brèche… C’est un long repas que nous allons entreprendre, alors autant nous atteler de suite à la dégustation ! »
Peut-être devait-il me présenter une réponse, mais je ne l’avais de toute manière pas écoutée. Dès lors que mes mots furent prononcés, je m’étais brusquement retourné dos à lui, réalisant bien quatre pas dans la direction lui étant opposé pour tendre mon aile vers le ciel de chair en cessant de grignoter cet ongle à la saveur si particulière.
« Le sucre n’attend pas, la glace fond ! Regardez, Thalès ! »
Je tournais la tête dans sa direction, ce sans briser ma posture.
« Il n’y a qu’une unique question à vous poser : »
Que pouvais-je faire, si ce n’était sourire ?
« Comment pourrais-je ne pas sourire ? »
…
« Bref… »
Je laissais retomber mon aile et tournais la tête vers la rue, m’humidifiant les lèvres d’un geste bref tout en marquant une courte pause avant de reprendre en une dernière phrase.
« Empoignez votre fourchette, Thalès, et que le festin commence ! »
Et sur ces mots, je sortais de ma poche la fourchette que j’avais volé à la pieuvre il y avait quelques temps de cela, un bien large sourire faisant à nouveau son apparition au coin de mes lèvres.
...
Je pouvais l'entendre, ce gargouillement...
C'est la faim !
Je pouvais l'entendre, ce gargouillement...
C'est la faim !
- Résumé:
- Amusé par la réponse de Thalès, Tee fait une courte scène à sa sauce dans le but de prononcer, enfin, le véritable début de leurs opérations.
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