[Ruelle descendante] Jusqu'où tomberont-ils ?
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Mer 9 Sep - 10:48
- HRP pour Play et Résumé:
Résumé : Après la réunion qui s'est tenue au début du jour 14, Iris voit Play (qui y a assisté et ne devait pas être loin d'elle) et décide de le suivre, puis elle l'accoste quand ils sont un peu plus à l'écart. (ça fait tellement tueur en série ou prédatrice)
Et euh, donc, j'espère que ça te conviendra, j'ai essayé de rester vague pour ne pas te restreindre, tout ça, dis-moi s'il te manque des détails ou si un point ne colle pas ♥
Dans la masse qui quitte peu à peu le lieu où s'est tenu la grande réunion, elle regarde autour d'elle avec attention. Entre ceux qui ont choisi et ceux qui hésitent, la jeune fille ne cherche ni l'un ni l'autre en particulièrement. Seulement des gens qui auront besoin de son aide. Selon elle. Comme toujours. Comme si elle n'avait jamais de problème elle-même, comme si Dolly s'était réveillé, comme si elle avait toujours été en soutien, elle agite son regard tel un chasseur à la recherche d'un lapin. Et puis elle s'arrête.
Iris a trouvé une nouvelle cible.
Elle ne sait pas dire si c'est parce qu'elle a été attirée par d'étranges cheveux blancs qui n'ont rien de naturel, ou si elle a croisé un instant ses yeux clairs - oserait-elle ? Elle le suit simplement dans son éloignement, sans la moindre hésitation ni même l'ombre d'un doute. Cet air ne trompe pas. Il a quelque chose de grave. Comme beaucoup de monde, peut-être, après l'annonce qui a été faite. Mais cet air semble d'une gravité différente, si l'on puis dire. Par intuition. Ou alors est-ce pas qu'il parait avoir le même âge qu'elle, et qu'elle est plus encline à s'approcher des enfants que des adultes ? Il n'y a pas à spéculer là-dessus.
Lorsqu'ils se sont éloignés de l'agitation générale, l'un suivi par l'autre, la place publique improvisée s'est transformée en ruelle alambiquée de la Ville, sur une pente descendante qui parait s'engouffrer dans les tréfonds de la cité. Sur la route lisse, elle accélère le pas jusqu'à se trouver à un pauvre mètre de lui. Sans doute a-t-il déjà remarqué sa présence qui n'est pas tout à fait le fruit d'une coïncidence, mais Iris l'a déjà en joue.
« Bonjour ! Moi c'est Iris, tu as besoin d'aide ? »
Toujours aller droit au but. Foncer en ligne droite, quitte à paraître brusque, car après tout ceux qui ont besoin d'aide sont rarement ceux qui la demandent avec vigueur. Surtout ici. Alors on fait un grand sourire, comme si c'était aussi simple.
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Sam 12 Sep - 18:43
Une voix. Une fille.
« ...tu as besoin d’aide ? »
Les yeux aux nuances improbables la regardent. Les sourcils amorcent un mouvement bien connu, un rictus se dessine au creux des lèvres, un éclat corrosif crépite au fond de ses iris.
« Besoin d’aide ? »
La bouche se moue, moqueuse. Elle n’est pas d’humeur. Il n’est pas d’humeur. Alors il entrouvre les lèvres, pour laisser couler l’acide. Que cette fille aille voir ailleurs. Ce n’est pas le moment. Il n’a pas envie de jouer.
« N-... »
Soudain, la voix se bloque. Ses lèvres cherchent à articuler, mais plus rien ne sort. Plus un son. Un instant, ses yeux s’écarquillent. Et en un instant, la réponse jaillit.
« Oui. »
En une plainte, craintive et désespérée. De nouveau, les pupilles se dilatent. Non. Non. Ce n’est pas ça. DU TOUT. Play se plie en deux, porte la main à sa tempe droite, une grimace douloureuse comme clouée sur les lèvres. Ça fait mal. Un mal de chien. Quelque chose racle, là-dedans. Pousse pour sortir. Et le problème, c’est que la place est déjà occupée, et que deux volontés se retrouvent à vouloir occuper le même endroit, en même temps. Un endroit qui ne peut en contenir qu’une.
Ça fait mal.
Mal.
Et si ça continue, quelque chose va céder.
Play se recroqueville un peu plus, manque de tomber et de s’effondrer sur ses genoux, mais tant bien que mal, reste debout. Sa voix ne vient pas, les mots ne viennent pas. Son souffle ne vient plus non plus. Juste une douleur qui...
Play entrouvre soudain ses lèvres. Et inspire une large et nécessaire bouffée d’oxygène. Il relève la tête, fixe à nouveau Iris, les yeux débordant de larmes, comme écorchés. C’est passé. Un côté a sombré. Et pour le moment, le vainqueur est le seul présent. Il a la place pour lui tout seul.
Un hoquet se coince brusquement dans la gorge du gamin, dont finalement les larmes débordent. Il regarde Iris comme si elle était devenue la seule bouée de l’univers et s’en approche, timidement, juste un pas ou deux.
« Tu vas m’aider ? T’es qui ? »
La supplique se fait instantanément remplacer par la question, abrupte et sans aucun enrobage, comme seul en font les jeunes enfants. Méfiante et désireuse à la fois, les sentiments se bousculent comme les mots dans la bouche de ce gosse, qui n’a jamais eu l’air aussi jeune. Presque trop.
Et puis, Iris s’est déjà présentée. Tu es un peu con, gamin. Ou alors, tu n’écoutais pas. Oh, c’est un peu le bordel, là-dedans, hein ? T-t-t-t, déjà que c’était pas très joli avant. Si ta personnalité habituelle était là, elle en ricanerait certainement. Mais elle n’est pas là. Y a juste toi. Un mouflet trouillard et perdu, balancé en plein milieu de la Tempête.
...On parie que tu survis combien de temps ?
Avant que quelqu’un te bouffe. Ou que tu te dévores toi-même. T’es très bien parti pour ça, après tout.
« ...tu as besoin d’aide ? »
Les yeux aux nuances improbables la regardent. Les sourcils amorcent un mouvement bien connu, un rictus se dessine au creux des lèvres, un éclat corrosif crépite au fond de ses iris.
« Besoin d’aide ? »
La bouche se moue, moqueuse. Elle n’est pas d’humeur. Il n’est pas d’humeur. Alors il entrouvre les lèvres, pour laisser couler l’acide. Que cette fille aille voir ailleurs. Ce n’est pas le moment. Il n’a pas envie de jouer.
« N-... »
Soudain, la voix se bloque. Ses lèvres cherchent à articuler, mais plus rien ne sort. Plus un son. Un instant, ses yeux s’écarquillent. Et en un instant, la réponse jaillit.
« Oui. »
En une plainte, craintive et désespérée. De nouveau, les pupilles se dilatent. Non. Non. Ce n’est pas ça. DU TOUT. Play se plie en deux, porte la main à sa tempe droite, une grimace douloureuse comme clouée sur les lèvres. Ça fait mal. Un mal de chien. Quelque chose racle, là-dedans. Pousse pour sortir. Et le problème, c’est que la place est déjà occupée, et que deux volontés se retrouvent à vouloir occuper le même endroit, en même temps. Un endroit qui ne peut en contenir qu’une.
Ça fait mal.
Mal.
Et si ça continue, quelque chose va céder.
Play se recroqueville un peu plus, manque de tomber et de s’effondrer sur ses genoux, mais tant bien que mal, reste debout. Sa voix ne vient pas, les mots ne viennent pas. Son souffle ne vient plus non plus. Juste une douleur qui...
Play entrouvre soudain ses lèvres. Et inspire une large et nécessaire bouffée d’oxygène. Il relève la tête, fixe à nouveau Iris, les yeux débordant de larmes, comme écorchés. C’est passé. Un côté a sombré. Et pour le moment, le vainqueur est le seul présent. Il a la place pour lui tout seul.
Un hoquet se coince brusquement dans la gorge du gamin, dont finalement les larmes débordent. Il regarde Iris comme si elle était devenue la seule bouée de l’univers et s’en approche, timidement, juste un pas ou deux.
« Tu vas m’aider ? T’es qui ? »
La supplique se fait instantanément remplacer par la question, abrupte et sans aucun enrobage, comme seul en font les jeunes enfants. Méfiante et désireuse à la fois, les sentiments se bousculent comme les mots dans la bouche de ce gosse, qui n’a jamais eu l’air aussi jeune. Presque trop.
Et puis, Iris s’est déjà présentée. Tu es un peu con, gamin. Ou alors, tu n’écoutais pas. Oh, c’est un peu le bordel, là-dedans, hein ? T-t-t-t, déjà que c’était pas très joli avant. Si ta personnalité habituelle était là, elle en ricanerait certainement. Mais elle n’est pas là. Y a juste toi. Un mouflet trouillard et perdu, balancé en plein milieu de la Tempête.
...On parie que tu survis combien de temps ?
Avant que quelqu’un te bouffe. Ou que tu te dévores toi-même. T’es très bien parti pour ça, après tout.
- El Résumé :
- Un peu à l’Ouest, Play ne réagit que quand Iris lui adresse la parole, et s’apprête à l’envoyer sur les roses, quand sa réponse change en plein milieu. Perdu dans la douleur et une lutte mentale assez violente, il se plie en deux, manque de faire un malaise, mais finalement respire à nouveau. Et quand il se redresse, il n’est plus vraiment le même. Il pleurniche et demande si Iris va l’aider, puis qui elle est, tout ça dans un même souffle. Un peu comme s’il venait tout juste de débarquer – dans tous les sens du terme.
(bonjour, le cerveau a fait crac, tout va bien)(et pardon pour ce passage « tu » sauvage, risque d’en avoir d’autres, ça m’aide à gérer le gouac psychologique)(même si j’ai l’impression de donner naissance à une deuxième main).
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Lun 14 Sep - 20:57
Elle le regarde avec intensité, cet enfant dont la mine passe du déni à l'abandon. Du refus à l'acceptation ultime. Elle l'observe sans ciller ni commenter, comme si ses bras ouverts attendaient patiemment qu'il s'y jette. Tentant de discerner une explication, une idée, une pensée, derrière ces expression tordues qui se succèdent devant elle.
Regarde jusqu'où il tombe. Quelle spectatrice es-tu, sinon la plus vicieuse ? Attends-tu que la pierre ait frappé le sol pour qu'il soit plus facile de la ramasser ensuite ? Préfères-tu ne faire briller ta lumière que lorsque l'ombre sera totale ?
Mais tout ça, c'est comme voir un film muet les yeux bandés, ou encore goûter une pomme en la caressant du bout du doigt. Plus loin encore que la surface. Dans un arrière-plan irrémédiablement éloigné du centre de l'image. Loin, loin, à cet endroit flouté où les actions n'ont aucune incidence. Il est impossible d'arrêter l'irrémédiable chute d'une météorite pour une personne au sol, puisque celle-ci aura traversé mille et unes atmosphères avant d'enfin nous rencontrer.
Le seul moyen est de s'en remettre à ce fameux moment où deux regards se croisent. Où la roche qui tombe et l'observateur sont à portée. Où il suffit à ce dernier de s'approcher encore plus et de tendre les bras. Où Iris enroule ses deux membres autour du gamin aux cheveux blancs et l'enlace comme deux amis qui se retrouvent après de longues années.
Alors qu'elle vient seulement de la trouver. La personne qu'elle va aider aujourd'hui.
« Je vais t'aider, et maintenant, je suis ton amie. » confirme-t-elle en parlant doucement, toujours collée contre lui, avant de se reculer et d'attraper la main du jeune garçon.
Sans jamais n'avoir que les mêmes phrases à la bouche, les mêmes attitudes, ces sourires de photographie, un chemin stéréotypé et invariant, Iris continue de fixer des yeux son interlocuteur apeuré. Pourquoi cette contradiction entre la sincérité qu'elle éprouve et la répétition incessante de ses discours ?
« Tout ira bien maintenant… » rajoute-t-elle avant de songer à ce qui les attend désormais.
Un long voyage, dont il est encore trop tôt pour demander l'issue. S'il s'agit de retrouver quelque chose qui a été perdu, ils le retrouveront, ou bien elle lui montrera qu'il est possible de s'en passer. S'il a peur, elle lui fabriquera un endroit où tout le monde peut se sentir en sécurité. Et si il n'a rien, elle lui donnera quelque chose. Il est inutile de plonger ses doigts dans la plaie pour qu'elle souffre davantage, n'est-ce pas ? Sauver quelqu'un dans son coeur, après tout, c'est l'anesthésier avec des bons sentiments et vaincre ses tumeurs avec de la joie.
« Que dirais-tu d'aller chez moi ? Ce sera plus en sécurité, et tu pourras t'allonger un peu. » suggère-t-elle, sa main toujours accrochée.
Comme si la Ville de l'Esquisse n'était qu'une cité parmi tant d'autres, ou les gamins s'invitent entre eux, où l'on peut ignorer tout du ciel rose et des objets qui rôdent. Oublier le danger et la réunion, parler autour d'un verre de jus de fruit ou penser à nous. Douce naïveté, ou simplement autre champ de bataille ?
Dans le monde d'Iris, les deux sont confondus.
Regarde jusqu'où il tombe. Quelle spectatrice es-tu, sinon la plus vicieuse ? Attends-tu que la pierre ait frappé le sol pour qu'il soit plus facile de la ramasser ensuite ? Préfères-tu ne faire briller ta lumière que lorsque l'ombre sera totale ?
Mais tout ça, c'est comme voir un film muet les yeux bandés, ou encore goûter une pomme en la caressant du bout du doigt. Plus loin encore que la surface. Dans un arrière-plan irrémédiablement éloigné du centre de l'image. Loin, loin, à cet endroit flouté où les actions n'ont aucune incidence. Il est impossible d'arrêter l'irrémédiable chute d'une météorite pour une personne au sol, puisque celle-ci aura traversé mille et unes atmosphères avant d'enfin nous rencontrer.
Le seul moyen est de s'en remettre à ce fameux moment où deux regards se croisent. Où la roche qui tombe et l'observateur sont à portée. Où il suffit à ce dernier de s'approcher encore plus et de tendre les bras. Où Iris enroule ses deux membres autour du gamin aux cheveux blancs et l'enlace comme deux amis qui se retrouvent après de longues années.
Alors qu'elle vient seulement de la trouver. La personne qu'elle va aider aujourd'hui.
« Je vais t'aider, et maintenant, je suis ton amie. » confirme-t-elle en parlant doucement, toujours collée contre lui, avant de se reculer et d'attraper la main du jeune garçon.
Sans jamais n'avoir que les mêmes phrases à la bouche, les mêmes attitudes, ces sourires de photographie, un chemin stéréotypé et invariant, Iris continue de fixer des yeux son interlocuteur apeuré. Pourquoi cette contradiction entre la sincérité qu'elle éprouve et la répétition incessante de ses discours ?
« Tout ira bien maintenant… » rajoute-t-elle avant de songer à ce qui les attend désormais.
Un long voyage, dont il est encore trop tôt pour demander l'issue. S'il s'agit de retrouver quelque chose qui a été perdu, ils le retrouveront, ou bien elle lui montrera qu'il est possible de s'en passer. S'il a peur, elle lui fabriquera un endroit où tout le monde peut se sentir en sécurité. Et si il n'a rien, elle lui donnera quelque chose. Il est inutile de plonger ses doigts dans la plaie pour qu'elle souffre davantage, n'est-ce pas ? Sauver quelqu'un dans son coeur, après tout, c'est l'anesthésier avec des bons sentiments et vaincre ses tumeurs avec de la joie.
« Que dirais-tu d'aller chez moi ? Ce sera plus en sécurité, et tu pourras t'allonger un peu. » suggère-t-elle, sa main toujours accrochée.
Comme si la Ville de l'Esquisse n'était qu'une cité parmi tant d'autres, ou les gamins s'invitent entre eux, où l'on peut ignorer tout du ciel rose et des objets qui rôdent. Oublier le danger et la réunion, parler autour d'un verre de jus de fruit ou penser à nous. Douce naïveté, ou simplement autre champ de bataille ?
Dans le monde d'Iris, les deux sont confondus.
- HRP, Résumé, tout ça:
Résumé : Iris regarde Play sombrer, parce que ça ne servirait pas d'agir, puis quand enfin il la regarde elle lui fait un câlin et lui rappelle qu'elle va l'aider pour le rassurer. Puis elle lui lâche la grappe en gardant seulement sa main en otage, lui dit que ça ira bien et lui propose enfin de venir chez elle. (Dit comme ça ça fait un peu kidnapping d'enfant, les messages de prévention quand t'es petit "ne monte pas dans la voiture d'un inconnu même s'il te dit qu'il a des bonbons et qu'il va te ramener chez toi !")(mais)(bon)(iris quoi)(la prochaine fois elle amènera carrément la carte de membre du harem)
(et les passages en tu c'est le bien, ça me donne envie d'en caser aussi avec Iris comme tu as pu voir)
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Sam 19 Sep - 1:13
C’est doux. Ces bras minces qui se referment autour de son corps, comme un cocon de coton. Ces cheveux qui glissent sur son visage, cascade de nuit sans étoiles. Et ce parfum de fleurs, qui se dépose comme une neige délicate, un peu partout, comme l’on saupoudrerait un gâteau.
Tu as envie de vomir.
Quelque part, le haut-le-cœur cherche à sortir. C’est juste écœurant. Tellement, tellement niais. Tu en aurais presque des frissons. Ton souffle manquerait presque de se faire la malle. Mais rien ne sort. Juste des yeux écarquillés et un petit sourire timide. Oh, oh…
Les lèvres remuent, hésitantes. Se plissent. Se mordent, un peu.
« …mais tu es une fille. »
Ha, n’est-il pas mignon ? Ce froncement de sourcils, ce refus aux accents typiquement enfantin. Il s’accroche à sa volonté de petit garçon, le bout de chou. Parce qu’il a peur, et qu’il est perdu.
« On peut être ami avec une fille ? »
Et il reprend, incertain et désireux. Oh oui, il veut être ton ami. Il ne veut que ça. Qu’on lui tende la main, qu’on l’accepte, et qu’on le guide vers la lumière.
Pendant qu’il enfonce avec son doux sourire d’enfant tout ce qu’il reste de vrai.
Vilain, vilain, petit.
« Bon. D’accord. »
Et le voilà qui fleurit, ce doux sourire d’âme innocente. La tête se relève, le dos se redresse, les pas se sont moins hésitants. Play a trouvé une amie et un guide, tout va bien, maintenant. Oui, tout va bien. Iris est douce et gentille, comme une maman. Et lui n’est qu’un poussin qui demande protection. Un innocent, aux yeux qui peuvent briller comme pleurer si facilement.
Une comédie. De la pire sorte qui puisse être.
Ses yeux. Ses yeux ne vont pas. Ils ont toujours été un peu vides, mais… maintenant, tu ne vois donc pas Iris ? Ses jolis yeux innocents, aussi lisses que des pierres polies. Rien ne brille, là-dedans. Pas même une lueur de folie. Ce n’est que le regard d’une poupée. Joli, faux. Qui ne fait que refléter ce qui l’entoure, alors qu’à l’intérieur, tout est vide et mort.
Enfin, après tout… les poupées, tu en as l’habitude, n’est-ce pas ?
« Que dirais-tu d'aller chez moi ? Ce sera plus en sécurité, et tu pourras t'allonger un peu. »
Ses petits doigts tendrement noués avec ceux de sa nouvelle amie, l’enfant écoute, contemplant Iris comme l’une des plus jolies choses de l’univers. Et c’est vrai, qu’elle est jolie. Et gentille. Elle lui offre un refuge, l’invite dans sa maison. Loin d’ici.
« La Base. Je veux retourner à la Base. »
Les sourcils se froncent. L’incompréhension plisse les yeux et les lèvres. De nouveau, quelque chose d’inconfortable se passe. Mais cette fois… cette fois, c’est différent. Ce n’est pas l’enfant. C’est lui. La partie enfouie, la partie qui tombe et qui se noie. Et qui vient d’envoyer ses propres mots comme une explosion crépitante.
Oh, Iris, tu ne fais probablement pas la différence. C’est la même voix, le même ton. Cela a coulé si naturellement. Comme si ce n’était qu’un enfant perdu qui préférait rentrer à la maison, plutôt que de gagner un nouveau lieu. Mais c’est de ton fait. Cet accrochage dans la nouvelle mécanique. Sans le savoir, tu viens de lui tendre la main.
…à ce petit Play qui se noie.
L’enfant cille, un instant. Puis se reprend. Poursuit comme si de rien n’était, petite tumeur maligne, et tire sur la gentille main, pour lui faire prendre la nouvelle direction. Comme si c’était de son fait. Et que juste pendant un moment, son parfait jeu n’avait pas tremblé.
Tu as envie de vomir.
Quelque part, le haut-le-cœur cherche à sortir. C’est juste écœurant. Tellement, tellement niais. Tu en aurais presque des frissons. Ton souffle manquerait presque de se faire la malle. Mais rien ne sort. Juste des yeux écarquillés et un petit sourire timide. Oh, oh…
Les lèvres remuent, hésitantes. Se plissent. Se mordent, un peu.
« …mais tu es une fille. »
Ha, n’est-il pas mignon ? Ce froncement de sourcils, ce refus aux accents typiquement enfantin. Il s’accroche à sa volonté de petit garçon, le bout de chou. Parce qu’il a peur, et qu’il est perdu.
« On peut être ami avec une fille ? »
Et il reprend, incertain et désireux. Oh oui, il veut être ton ami. Il ne veut que ça. Qu’on lui tende la main, qu’on l’accepte, et qu’on le guide vers la lumière.
Pendant qu’il enfonce avec son doux sourire d’enfant tout ce qu’il reste de vrai.
Vilain, vilain, petit.
« Bon. D’accord. »
Et le voilà qui fleurit, ce doux sourire d’âme innocente. La tête se relève, le dos se redresse, les pas se sont moins hésitants. Play a trouvé une amie et un guide, tout va bien, maintenant. Oui, tout va bien. Iris est douce et gentille, comme une maman. Et lui n’est qu’un poussin qui demande protection. Un innocent, aux yeux qui peuvent briller comme pleurer si facilement.
Une comédie. De la pire sorte qui puisse être.
Ses yeux. Ses yeux ne vont pas. Ils ont toujours été un peu vides, mais… maintenant, tu ne vois donc pas Iris ? Ses jolis yeux innocents, aussi lisses que des pierres polies. Rien ne brille, là-dedans. Pas même une lueur de folie. Ce n’est que le regard d’une poupée. Joli, faux. Qui ne fait que refléter ce qui l’entoure, alors qu’à l’intérieur, tout est vide et mort.
Enfin, après tout… les poupées, tu en as l’habitude, n’est-ce pas ?
« Que dirais-tu d'aller chez moi ? Ce sera plus en sécurité, et tu pourras t'allonger un peu. »
Ses petits doigts tendrement noués avec ceux de sa nouvelle amie, l’enfant écoute, contemplant Iris comme l’une des plus jolies choses de l’univers. Et c’est vrai, qu’elle est jolie. Et gentille. Elle lui offre un refuge, l’invite dans sa maison. Loin d’ici.
« La Base. Je veux retourner à la Base. »
Les sourcils se froncent. L’incompréhension plisse les yeux et les lèvres. De nouveau, quelque chose d’inconfortable se passe. Mais cette fois… cette fois, c’est différent. Ce n’est pas l’enfant. C’est lui. La partie enfouie, la partie qui tombe et qui se noie. Et qui vient d’envoyer ses propres mots comme une explosion crépitante.
Oh, Iris, tu ne fais probablement pas la différence. C’est la même voix, le même ton. Cela a coulé si naturellement. Comme si ce n’était qu’un enfant perdu qui préférait rentrer à la maison, plutôt que de gagner un nouveau lieu. Mais c’est de ton fait. Cet accrochage dans la nouvelle mécanique. Sans le savoir, tu viens de lui tendre la main.
…à ce petit Play qui se noie.
L’enfant cille, un instant. Puis se reprend. Poursuit comme si de rien n’était, petite tumeur maligne, et tire sur la gentille main, pour lui faire prendre la nouvelle direction. Comme si c’était de son fait. Et que juste pendant un moment, son parfait jeu n’avait pas tremblé.
- Spoiler:
- Petit Play proteste un peu, pour la forme, parce qu’il est un garçon et que les garçons ce n’est pas ami avec les filles. Mais il accepte et ne se dégage pas de sa main, parce qu’il est perdu et qu’il veut un ami puis qu’Iris est gentille. Tout semble normal. Alors qu’à l’intérieur, c’est pas très beau à voir. D’ailleurs, étrangement, le petit refuse l’offre d’Iris et insiste pour retourner à la Base, allant jusqu’à la tirer dans cette direction (après avoir un peu cillé suite à ses propres mots).
(Voyons, Iris elle est est mignonne.)(J’ai l’impression d’avoir donné naissance à un petit monstre… vaguement…)(Hésite pas si les posts ne sont pas clairs surtout c’est fort probable haha. D8)
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Sam 19 Sep - 23:37
- HRP:
Duuuuh, Play est tellement mignooon ;; (oui, avec ma définition, mais bon) Pardon de pas te répondre grand chose, c'est juste que je peux pas réagir à reculons et tout, et, hum, c'est Iris quoi. simplette. J'ai pris la liberté de changer de lieu, au passage.
La Base, pourquoi pas, après tout ? Tant qu'il exprimera une volonté, ce sera celle d'Iris aussi.
Puisqu'elle n'a pas de volonté à proprement parler. Quoi de mieux qu'une personne à la personnalité vide pour être amie avec toi, gamin ?
« Allons-y ! » déclare-t-elle alors qu'il commence doucement à la tirer dans la direction convoitée. Continuant à entrelacer sa main dans celle de l'enfant aux cheveux blancs, elle avance avec lui vers le haut de la ruelle, droit vers le lieu où s'est tenue la réunion. Droit vers la Base. Marchant aveuglément. Sans se rendre compte. Vraiment ? Elle n'a rien vu ? Elle n'a rien dit sur ce visage plissé ? Elle n'a pas croisé ces pupilles sans éclat ?
Mais si, bien sûr. Quelque part, avec incertitude, elle l'a ressenti. Que quelque chose est faussé, que la réaction beaucoup trop.. Et alors ? Qu'est-ce qu'une impression dans ce monde de non sens ? Qu'est-ce qu'une possibilité face à l'écrasante certitude qui la hante ? Qui que soit la personne à qui elle tient la main, il faut l'aider. C'est tout ce qui compte.
Tout.
Résumé: Iris est d'accord pour aller dans la Base et marche à ses côtés, sans vraiment se soucier des rictus de son nouvel ami.
(Suite par ici)
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