Petite dernière et unique fille au milieu d’une fratrie de grand-frères accros aux art martiaux, Kaya a très vite compris que pour se faire entendre, elle devrait taper du pied sur la table. Et elle l’a fait. Farouchement accrochée à ses idées et son indépendance, elle n’hésite pas à casser des nez ou faire entendre son avis quand elle l’estime nécessaire. Et ça semble être trop souvent le cas. Victime d’un entêtement vieux comme le monde, de frangins parfois un peu trop lourds, et d’une série de petits-amis désastreux, Kaya a une bien piètre opinion du genre masculin. Vraiment, vraiment, piètre.

Le classique Prince qui vient sauver sa Belle ne lui tire que ricanements, roulements des yeux, ou profond air blasé suivant l’humeur du jour (et des moqueries sur ses collants). Ou plus démonstratif. Kaya sait très bien se défendre, et si elle veut quelque chose, elle s’en estime seule juge. Famille versée dans les Arts Martiaux ? Bien. Sans rejeter totalement son héritage, elle a tout de même préféré être une « modeste prof de self-defense », et n’hésite pas à tordre quelques bras lors de dîners de famille à la moindre critique un peu trop poussée. Ça lui va très bien, et son boulot lui plaît.

Elle enseigne uniquement aux femmes, et adore couver du regard ses élèves. Les voir partir de rien, et arriver finalement à se défendre, à reprendre confiance parfois. C’est génial. Elle changerait ça pour rien au monde.

Aurait changé.
Car voilà l’Esquisse, voilà la Folie et l’absurdité. Et une bande survivants qui n’en a que le nom, incapables de se défendre. Kaya n’a pas cherché longtemps à comprendre. La survie d’abord. Le reste, on verra après.  


Relations.
Salem Anderson : Pour un représentant du genre masculin, il avait l'air sacrément badass. Comme des petites filles admirant une chanteuse ou des petits garçons des pilotes de course, c'était un peu son idole silencieuse, qu'elle observait loin avec des étoiles dans les yeux, lors des fêtes réunissant toute la famille. Et comme on dit, il ne faudrait jamais rencontrer ses idoles. Plus grande, elle l'a abordé avec l'intention d'échanger quelques prises et... s'est fait gentiment éconduire. Raisonnable ou pas, cet énième cliché l'a fait sortir de ses gonds, et elle a préféré s'éloigner avant de le faire savoir haut et fort. (Et probablement, surtout fort.)

Rashid Wells (décédé) : Oncle Rashid, il est cool. Aussi étonnant que ça puisse paraître, Kaya l'aime bien. Même si elle ne lui a pas parlé depuis des années. Et que génétiquement parlant il n'est peut-être pas son oncle mais un cousin ou elle ne sait quoi d'autres, elle continuera quand même de l'appeler comme ça. Bref, Rashid a quelque chose de cool. Vraiment. Même si... arrr, il est probablement aussi capable de se défendre qu'un nouveau-né et que ça a quelque chose de juste horripilant. Mais au moins, il la traite en adulte. Et sans se soucier de son sexe.