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Mauvais jeu. Amies. Qui? [PV Gunnel]

Anonymous
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Mer 5 Nov - 20:39

Un jeu de mauvais goût, tout n'est qu'un jeu de mauvais goût.

Vous, les deux grandes amies que vous êtes, vous retrouvez enfermées dans une salle spacieuse, sans porte, sans fenêtre ornant les murs. Seule la lune vous éclaire au travers d'une baie vitrée qui sert de plafond. La lumière, sombre, vous plonge dans une atmosphère lugubre, laissant apparaître dans la pièce les ombres inertes et floues des morceaux métalliques entre les vitres de la baie.

Vos yeux s'ouvrent. Des indications vous seront données. Que faîtes-vous ici? Qu'allez-vous devoir accomplir?

Mais plus important: Que deviendrez-vous?

Seul le futur vous le dira...


Lentement, mes yeux s'ouvraient. J'étais allongée sur quelque chose de dur, ce n'était certainement pas mon lit... Je tâtonnais de mes mains ce qui m'avait servi à dormir, mais mes yeux encore peu habitués à la faible lumière de ce lieu ne m'aidait point, je n'arrivais pas à trouver ce qu'était cette chose, ni je me trouvais. Au bout d'un moment, je me rendis compte qu'il ne s'agissait de rien de plus qu'un sol, un sol de pierre, un carrelage peut-être. Je ne comprenais pas... Qu'est ce que c'était que ça?!

La salle dans laquelle je me trouvais était grande, faite d'un mur et d'un sol de même matière, une pierre plutôt rapeuse, sans plus. Sur tout un mur s'étalait une table où étaient, à première vue, exposés nombre d'outils en tout genre. Dans un coin du mur qui y faisait face se trouvait un lit, un seul lit, plutôt grand, pouvant certainement accueillir deux personnes minimum. Je me levais, titubant. Un mal de crâne horrible... J'avais peur. Qu'est ce que tout cela signifiait?

Je m'appuyais contre la paroi qui me faisait dos. Mon regard se baladait sur les murs. Aucune porte, pas d'échappatoire. Face à moi, entre le lit et la longue table, une sorte de table de chevet rectangulaire avec une lampe torche posée dessus apparaissait à ma vision qui se faisait de plus en plus nette. A quoi rimait tout cela? La seule lumière qui arrivait à mes yeux était celle de la lune, venant d'une sorte de grande fenêtre qui servait de toit... Je ne commençais pas encore à trembler, ni à paniquer, mais je savais que quelque chose ne tournait pas rond. J'avais peur.


Autre chose se trouvait dans la salle, à ma droite, sur le sol. Ce n'était ni un meuble, ni quoi que ce soit du genre. C'était un être humain. Je plissais les yeux en voyant cela, les écarquillant ensuite. Était-ce... Non...


HRP:
Anonymous
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Mer 5 Nov - 23:34
Devant ses yeux brille l'astre lunaire, d'une étrange lumière obscure et délétère. Elle est immobile sur le sol de pierre. Elle fronce les sourcils en baissant les yeux. Les murs sont presque indiscernables dans la noirceur du lieu. Luisent de temps à autres de brefs éclats, au rythme des rayons de l'astre de Diana.
Qu'est-ce que c'est que ce damné endroit?
Elle regarde autour d'elle et soudain l'aperçoit. Une silhouette assise dans l'ombre, dont les yeux brillent comme ceux d'un chat. Elle devine les mèches sombres d'un bleu si bleu qu'il ne trompait pas.

Alors sa voix s'élève, hésitante dans les ténèbres froids:

« I.A.? I.A., c'est bien toi?... »
Anonymous
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Jeu 6 Nov - 18:26


Je l'entendais, la regardais, la reconnaissais. Je m'approchais d'elle, à quatre pattes. La peur du moment était bien trop grande pour que je ne puisse me lever, mes jambes tremblaient, je ne comprenais rien. Une fois à portée, je ne pouvais plus douter, même j'avais déjà reconnu sa voix.

« Gunnel! Gunnel, c'est bien toi! »

Sans plus tarder, je lui sautais presque au cou, la serrant dans mes bras. La peur m'immobilisa un instant avant que je parle à nouveau, sans la lâcher, augmentant même la force de mon étreinte.

« Je...Je sais pas où nous sommes... »

Je lâchais prise, me postant devant elle assise sur les genoux. Malgré l'obscurité, je pouvais discerner sur son front une forme violacée qui me fit prendre un regard inquiet. Hésitante, je tendais la main vers le bord de son front avant de m'abstenir de le toucher, ramenant ma main vers moi.

« Tu vas bien...? Tu as une bosse énorme... »

En y pensant, je pouvais très bien en avoir une aussi en vue du mal de crâne que j'avais ressenti. Je ne tâtais pas mon front, l'idée ne me vint pas à l'esprit. Mon attention était toute portée vers Gunnel; j'affichais une petite mine triste en voyant sa blessure.

J'étais heureuse de la voir.

Bien moins de la voir ici...

Dans quelle galère nous trouvions-nous?
Anonymous
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Mar 18 Nov - 17:30
« Gunnel! Gunnel, c'est bien toi! »

Et en un clin d'œil elle était dans ses bras. Elle était bien, Gunnel, le nez dans les mèches bleues. Leur nuance vive rompait le noir insidieux. Tout comme la tiédeur tendre de l'étreinte.

« Je... Je ne sais pas où nous sommes... » murmure I.A.

Les yeux de Gunnel scrutent la pièce avec une once de crainte. Pourquoi et comment se sont-elles retrouvées là? Pourquoi surtout a-t-il fallu qu'I.A. soit mêlée à ça? A grand regret Gunnel laisse son amie reculer. Elle voit

« Tu vas bien?... Tu as une bosse énorme... »

La blonde leva absurdement les yeux.

« Oh, c'est sans doute un de mes éternels bleus... Un jour ce sont les tibias, un autre c'est le front!... »

Elle esquissa un sourire pour rassurer son amie et effleura l'enflure avec précaution.

« Naah, rien de grave, ne te fais pas de souci. »

Elle serra plus les dents pour taire un gémissement.

« Wow, toi non plus, tu ne t'es pas ratée. »

De ses doigts habiles et sans doute habitués, elle écarta délicatement les mèches de la frange d'I.A.

« T'as aussi une bosse. Au-dessus du sourcil droit. »

Fronçant les sourcils d'un air soucieux, elle laissa couler les cheveux bleus entre ses doigts.

Spoiler:


Dernière édition par Gunnel Ljungström le Mer 10 Déc - 22:27, édité 2 fois
Anonymous
Invité
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Mer 10 Déc - 22:22
La bosse de Gunnel ne semblait pas bien la déranger, tel qu'elle voulait le faire croire du moins. Le faible râle qui lui échappa me prouvait bien l'inverse...

« Wow, ti non plus, tu ne t'es pas ratée. »

Elle écarta de ses doigts de fée ma frange bleutée, frôlant à peine ma peau. Mal de tête. Avais-je une blessure similaire?

« T'as aussi une bosse. Au-dessus du sourcil droit. »

Le sourcil droit... Bah, ça passera. Qu'était-il de si important en une faible blessure sur mon front dans une telle situation? Hm, en fait, je venais de lui faire la même remarque; autant arrêter de penser si c'était pour penser ainsi... Je me levais, laissant mes cheveux océan retomber pour qu'ils cachent mon front, ma blessure.

Droite, je la regardais, et plus, l'aidait à se lever. Allez, debout Gunnel! Certainement avions-nous eu un nouveau mal de crâne, car je m'étais retrouvée appuyée contre le mur, mes forces m'ayant perdue un bref instant. La blessure, la bosse, elle fit tournoyer ma vue. Je n'aime pas les bosses. Je me tenais le crâne d'une main.

« C'est quoi ça...? »

Mes yeux repérèrent dans l'obscurité un petit objet blanc, un carré, un rectangle, une forme qui jonchait au sol, un bout de papier qui n'avait pas sa place ici. De là où j'étais, contre le mur, encore abasourdie par l'effort normalement si simple de se lever que la confusion rendait invivable, je ne pouvais le déchiffrer, et je ne pouvais pas non plus m'en approcher au risque de tomber tête la première sur le sol de pierre. Il allait falloir que j’attende un peu, juste un peu...

« Gunnel, tu peux aller voir? Me sens pas bien... »

~~~~~~~

Sur le sol trône une lettre ouverte, rédigée avec précaution et posée au centre de la pièce. A vos yeux, elle ouvre enfin le jeu.


"Vous voici enfermées, et vous vous questionnez,

Mais il n'est question que d'une chose: votre amitié.

Ne pensez qu'à cela, vous pourrez alors choisir,

choisir laquelle de vous deux devra mourir.


Plus que le choix de qui vous est offert le comment;

Et avec cela vient aussi le temps.

Vous disposez de nombreux outils pour faire taire une voix,

Mais aussi avez-vous votre vie pour réaliser ce choix.


Ne vous sera donné que la période de votre survie,

La nourriture dans la commode rallongera vos vies.

Si l'une meurt de faim, le choix sera donc fait,

Ainsi votre temps est long, mais aussi limité.


La survivante se verra octroyée la liberté,

Mais partira-t-elle avec la conscience apaisée?


Le choix est vôtre,

Le jeu est nôtre.


La roue tourne."
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