Lizzette, scientifique charmante, scientifique aberrante

Description

Lizzy Peterson, scientifique naissante du XIXème siècle, femme attirante s'intéressant à tout ce qui l'entourait, tout ce dont on lui parlait.

Lizzy était, dans un autre monde, une femme aimant un peu tout ce qui lui passait sous les yeux, bien qu'elle eut préférence pour ce qui se rattachait à l'époque Victorienne Londonienne. Pour cause, elle adore les tenues de l'époque et les manières qui y faisaient rigueur malgré le fait qu'elle n'aime pas vraiment à les appliquer elle-même dans la société actuelle, si ce n'était pour la politesse. Il fallait dire que son petit minois et ses coiffures s'accordaient bien à ce style qu'elle aimait tant, et même sous sa blouse de scientifique elle portait parfois des corsets ou des robes simples pour marquer son appétence envers ce genre de choses. Et bien évidemment, elle ne manquait aucune occasion lors de soirées déguisées et/ou alcoolisées pour se mettre en tenue, de préférence lorsque les dites-soirées étaient un tant soit peu habillées. Concluons cela en disant que même dans la rue, chaque jour-ou presque-, vous pouviez la voir habillée dans de belles robes de l'époque tout de même adaptées au goût du jour. Il fallait avouer qu'elle avait les moyens de les payer et elle ne lésinait pas dans les commandes même si elle portait une affection toute particulière à certaines de ses robes.

Vous auriez trouvé dans son ancienne maison des services à thé et poupées de porcelaine hérités de ses défunts grands-parents qu'elle avait plus jeune beaucoup aimé, toute sorte de vieux objets que ses parents avaient délaissés en n'y voyant aucune utilité après la mort de leurs propres parents. Pour une fois qu'ils avaient décidé de les lui laisser plutôt que d'en tirer un avantage financier...
Elle avait aussi un chat, chat blanc qu'elle caressait en souriant ou qui l'occupait lors de ses heures de travail réflexives chez elle. Un chat qu'elle tentait tout de même de laisser bien loin de tout ses objets fragiles et tissu. Malgré cela, elle l'aimait beaucoup lui aussi.

Souriante, elle vous aurait semblé presque naïve, la plupart du temps gaie et enjouée à vous regarder adorablement avec ses grand yeux verts. Peut-être paraissait-elle stupide pour certains avec ses attirails, mais certainement que malgré cela beaucoup y voyaient un côté mignon, faible et attirant. Une poupée, auraient dit certains pour concorder avec cette description. Une adorable poupée de porcelaine vivante, enveloppée dans son univers Victorien. Mais nous avons tous suffisamment vu Chucky pour savoir ce que sont les poupées.


Scientifique dans l'âme, elle a l'esprit pratique et n'est en rien stupide ou naïve, pire, elle utilise cette croyance que lui portent les autres à son avantage, et même si parfois elle perd le contrôle de la situation elle reste ainsi, souriante. Elle n'est pas bien manipulatrice, non, elle est pire que cela.

Avant même d'arriver dans le monde fou de l'Esquisse, seulement âgée de vingt-sept ans, Lizzy était une meurtrière. Pas qu'elle fut "machiavélique", ni que son apparence fit d'elle une "tombeuse d'hommes", non, une véritable meurtrière, une femme ayant tué, une tueuse en série.

Malgré le nombre de cadavres qui arpentent son histoire, Lizzy ne possède aucun remord, absolument aucun. Jamais inculpée pour ses crimes, elle prouve que sous ses airs naïfs et plus même que la scientifique qu'elle est se cache quelqu'un de bien plus pensé et prudent. Prudente, mais avec pourtant comme seul et unique mobile le plaisir, l'envie de tuer. A cela s'ajoute certainement une certaine pathologie, mais elle s'en fiche bien elle-même. En bonne scientifique, elle se dit elle-même: "Parfois, n'est-il pas mieux de ne pas savoir?".

Et là se dessine toute une autre facette de sa personnalité. Oh elle en est parfaitement consciente, il n'est pas si difficile de lier ce sadisme à son aspect si fragile, surtout pas quand l'apparence physique joue en sa faveur. De plus, l'arme de ses crimes fut et est toujours une arme que vous verrez le plus souvent dans votre ancien quotidien, une arme bien utile pour transpercer la gorge sans que l'on ne se doute de rien sur le moment, une arme parfaite pour lacérer les corps avec facilité...

Ainsi est Lizzy Peterson, scientifique douce, adorable et aimante, tueuse sadique, dangereuse et meurtrière. Un mélange somptueux que l'Esquisse brassera encore plus, lui permettant de faire ressortir son aspect de sadisme tout en conservant son sourire angélique.



Il est d'ailleurs temps d'en venir à ce nouveau monde: l'Esquisse.
Arrivée ici-bas sans comprendre pourquoi, Lizzy s'est trouvée un minimum rassurée d'y apparaitre avec une de ses robes violettes qu'elle apprécie tant, robe basse serrée à la taille et aux motifs argentés pour décoration soignée. Mieux que cela, se trouvaient sous les pans de sa robe ses fameuses paires de ciseaux acérés qu'elle utilisait de manière si cruelle. Sentant leur froideur métallique sur ses jambes, elle ne pouvait que croire à ce monde, affirmer sa réalité, du moins sa présence physique que ses sensations affirmaient. Mais quel monde...

Pourquoi? Comment? Et puis... Quoi? Un ciel qui présente des images, teinté d'une couleur rosée. Soit, une atmosphère d'une couleur différente pourrait s'expliquer par des  absorptions de gaz d'atmosphères différentes, mais ces images, bien trop précises sur leur contenu si étrange, apparaissant sous plusieurs formes, cela était-il possible? Sans paniquer, Lizzy restait debout non loin d'un gigantesque bâtiment en ruine. Était-ce un rêve? Elle avait prouvé que non grâce aux armes de ses nombreux crimes, ces lames métalliques si froides, cette sensation, toute ces sensations. Une forte odeur sucrée dans l'air malgré les décombres, des couleurs si vives, si ternes, si aléatoires; un bruit de fond étrange, comme un grondement, peut-être des cris, des voix.

Lizzy force sur ses paupières, les ferme, puis les rouvre. C'est bien là la réalité. Toute réalité demande une certaine logique pour exister, et Lizzy tentait inconsciemment de la trouver, en vain. Son esprit traînait sur cette question alors qu'elle-même s'en posait tant d'autres. Où suis-je? Pourquoi? Toute ces questions banales que l'on se pose lorsque notre vie est en danger.
Pour elle, pas de sueur, pas de larmes, pas de crispation, juste du calme. Oui, du calme. Lizzy restait là, à observer attentivement ce qui l'entourait, avec presque un semblant de sourire. Ses yeux verts s'ouvraient vers ce grand bâtiment, lui permettant de s'interroger sur sa nature. Pour ce faire, elle apporta la jonction d'une de ses phalanges à ses lèvres, levant les yeux vers le ciel à nouveau. Son autre main était prête à lui permettre de soulever sa robe pour qu'elle puisse s'emparer de ses ciseaux à tout moment si quoi que ce soit qui puisse présenter un danger ne se montre.

Elle ne comprenait pas ce monde. Alors elle souleva dans sa marche les pans de sa robe, commençant à faire le tour du bâtiment, cette gigantesque "Base" posée ici sans raison. Il allait lui falloir trouver la logique de cet endroit, mais dans sa tête résonnait une charmante petite phrase.

"Parfois, n'est-il pas mieux de ne pas savoir?"