Comment osez vous ? Mon thé, et ce, tout de suite ! ▬ Adénia

Du thé. Il lui manquait du thé dans la bouche. C’était dur. Le thé vert lui manquait cruellement. A moins que ce soit le thé à la menthe ? Elle ne savait pas.

Le ciel était désespérément rempli. Etrangement rempli. Rempli de lettre et autre signe incompréhensible. Elle ne se souciait pas sur le coup qu’il soit d’un rose fuchsia, c’est-à-dire une couleur qui n’existe pas. ... Pour le ciel, enfin !
Essayez de suivre l’histoire, il en sera mieux, surtout avec notre héroïne favorite, c’est-à-dire notre belle poêle à frire.
Bref. Elle déteste le vert. Qui avait pu faire ça à elle ? Elle ne le méritait pas, car, oui, la pelouse qui s’étendait devant elle était d’un vert flue laid plus que tout au monde. Enfin bon… son majordome viendra, elle lui dira ce qu’elle a vu et recevra de l’argent de poche, environ 1000 livres, et tout rentrera dans l’ordre. Au moins, elle pourra s’acheter… Quoi déjà ? Elle ne se souvient plus du nom de cette machine, ni à quoi elle sert. Tant pis, elle trop intelligente, elle s’en souviendra rapidement…
Mais pour l’instant, elle devait ôter de son regard ce vert misérable

Ses cheveux longs semblaient presque flotter dans l’air. Et c’était le cas. Elle se leva donc, bien qu’elle ne puis pas, en fin de compte. Son fessier était attaché à une guimauve géante et ô malheur elle ne pouvait rien faire d’autre que de tirer sur sa robe. Robe en feuille de papier, naturellement, mais, pour le coup, elle ne s’en souciait guère -ouioui, sur le coup, elle ne soucie de rien, c’est bon à savoir, cher lecteur-. Elle devait rêver, rien de plus. Alors, quand elle put enfin se lever, elle remarqua véritablement, de ses yeux rose scintillants que le monde avait changés. Avant, elle était encore dans sa luxueuse chambre et là, là… Il n’y avait qu’une flaque d’eau, rose, devant. Oui, rose. Elle s’avança encore plus pour voir. Ses feuilles de papier de brouillon - oui car le papier et le marshmallow cela ne fait pas bon ménage - se reflétait dans l’eau plate, où elle se regarda avec horreur. On dirait bien qu’elle avait déjà oublier ce vert puant juste à côté, et heureusement pour nous car cela évite une crise dont vous vous en souviendrait toute votre vie.

Bien. Adénia commença donc à marcher. Encore et encore, et, au bout d’un temps incertain, s’assit pour commencer à bouder. C’était beaucoup, beaucoup trop dur. Ses pieds lui faisaient mal et ses semelles ne devaient donc pas être en cuir. Elle hait les chaussures qui ne sont pas en cuir, le reste peu abimer ses jolis pieds. Enfin… Elle n’a jamais osé le dire mais la poêle à frire adore les baskets en toiles. Oui, ça devait bien être l’une des choses qu’elle se souvenait du monde extérieur. Et tiens, justement, parlons de sa vie, où de ce qu’elle était dans « l’ancien » monde, même si elle n’a pas encore conscience totalement qu’elle l’a quitté pour de bon.

Adénia a toujours été chouchouté depuis toute petite. En vérité, et elle ne l’a jamais su, c’est une française qui as été adopté en Angleterre. Oui, vu qu’elle déteste chercher jusqu’au bout des choses, elle n’a jamais su que son prénom était bien français et que sa vie n’était que… Hum rien, à vous de le deviner. Bref. Cette petite a toujours vécu dans la richesse et le confort. Elle a toujours eu ce qu’elle voulait et vécu dans une maison si immense qu’il faut un peu plus d’un jour pour en faire le tour complet. A cause de tout cela, c’est devenu très vite une fille pourrie gâté, insouciante et qui a constamment raison. Toutes ses bêtises étaient excusables et excusées, sa chambre n’était qu’un paradis sur terre remplie de peluche et de jouets. Rien ne pouvait trahir son bonheur, sauf une chose, une seule chose : l’ennui. Des amis ? Elle ne connait même pas ce mot. Seuls son majordome et ses dames de compagnies étaient ses uniques « copains ». Pour la satisfaire, on lui offrait tout ce qu’elle voulait, mais cette gamine n’en pouvait plus. Elle fuguait maintes fois, devenu incorrigible mais quelle que soit sa bêtise, était tout le temps pardonnée,  même quand elle jeta le chat d’une fille, dans un quartier inconnu, aux ordures. Car oui, elle avait des cours à domicile alors le collège ? Le lycée ? L’école ? Elle ne connaissait pas ses mots. Enfin bref, tout ceci est de l’histoire ancienne et sachez que, à son arrivée à l’Esquisse, Adénia ne se souvenait plus de sa vie passée - sauf de son majordome et du fait qu’elle avait tout ce qu’elle voulait - mais en avait gardée tous ces défauts. A croire que, pauvre choute, n l’avait puni pour des choses dont elle n’a jamais voulu être tenue responsable.

Enfin, retournons à son histoire dans l’Esquisse. Pendant ce long monologue, Adénia avait pu réfléchir longtemps, très longtemps bien qu’aucune conclusion logique ne put sortir. Car oui, même si elle a pris tous les défauts de l’ancien monde, elle pris quand même de nouvelles qualités : maintenant, elle est réfléchie et habile, ce qui fait que même si elle est horripilante, elle peut servir à quelque chose. Peut-être, on ne sait pas.

Vu qu’elle n’avait plus rien à faire assise, désormais, Adénia se leva, puis recommença à marcher. De toute façon, bouder ne sert à rien vu qu’il n’y a personne. Bizarrement, elle vue des objets s’approcher d’elle, et vu que ce n’est pas logique et que ça faisait un peu peur, des objets volant, elle courut, courut jusqu’à une structure au loin. Quel est ce monde ? Se demanda-t-elle, abasourdie. Elle regarda le ciel. Les lettres avaient changé de place mais, elle ne put les distinguer trop longtemps car elle courait si vite - elle en était elle-même surprise - à cause des objets qui devenait de moins en moins pacifique qu’elle ne put lire véritablement ce qui était écris. Tant pis, elle se rua vers le bâtiment aux allures de barba papa et sentit tout d’un coup la fraicheur du vent lui transpercer le sang de toute pars. Le froid de la nuit, même s’il faisait encore jour. Alors, elle regarda derrière elle pour voir si les objets étaient toujours ici. Elles les avaient semés. Exténué, et grâce à se petite taille, elle put se faufiler dans un trou dans la clôture, qui se referma derrière elle dès qu’elle fut passée.

Elle rentra dans la base, et voyant une porte ouverte avec des coussins flottants et des gens endormis -un barbu, une femme chat et un homme chat-, se faufila à l’intérieur et se glissa dans un petit coin avec un fauteuil avant de s’assoupir pour de bon. Elle venait de voir le prélude d’une attaque, et n’était pas encore au bout de ses surprises. Avant que toutes les personnes de la pièce se réveille, elle sortit hors de cette dernière et compris alors, que tout ceci n’était pas qu’un rêve.