Moriarty || Qui es-tu ?

Description

Elle détestait le rose. Cette couleur. Immonde. Et pourtant, ce fut la première couleur qu'elle vit lorsqu'elle ouvrit les yeux. Elle était allongée, ses cheveux tapissait la terre d'une belle couleur dorée. La jeune demoiselle s'assit, et se mit à peigner sa chevelure à l'aide de ses fins doigts.

Elle réalisa.

Ses yeux s'écarquillèrent. Cet horizon n'était pas celui qu'elle connaissait. Ce paysage de désolation, elle ne l'avait jamais vu. Non. Elle en était sûre. Elle pensait rêver, mais non. Elle ne se rappelait d'absolument rien. Juste qu'elle venait de se réveiller, allongée  ici. Qui était-elle ? Elle baissa la tête, sa masse capillaire lui cachait entièrement le visage. Elle ferma les yeux. Elle voyait un livre. Un livre qu'elle avait lu. Elle se rappelle. Son livre préféré.

Elle ricana.

Moriarty. Voilà comment la blondinette se nommera désormais. La demoiselle pensa qu'en fermant les yeux, des bribes de souvenirs lui parviendraient à l'esprit. Elle essaya... Mais non. Cela n'arrive peut être pas tout le temps. Enfin, elle décida enfin à se lever. Après tout, ce n'est pas en restant assises que la jeune fille allait savoir l'endroit dans lequel elle était tombée... Mais ce n'était pas évident, la vue qu'elle avait ne l'aider pas vraiment : Tout est désert. Elle leva les yeux vers le ciel rosée.

L'Esquisse.

Voilà ce qu'elle pouvait y lire au milieu des images qui déambulaient. Serait-ce là le nom de ce monde ? Ce mot t'inspirait des tâches de peinture de toutes les couleurs et pourtant... La réalité en était bien loin. Moriarty plissa les yeux, elle avait aperçu quelque chose. Des ruines ? Une habitation ? Peut être. Il fallait se rapprocher pour en avoir le cœur net.

Elle avança.

Voilà qui était une sensation étrange, marcher... Moriarty ne se rappelait plus de la façon dont il fallait procéder. Et puis, avec les jambes un peu endormies, une robe très abîmée... Un pied devant l'autre, en perdant l'équilibre de temps à autre. C'est bon. C'est acquis, ça ne s'oublie pas quand même.

L'équilibriste.

Voilà comment elle se qualifiait à ce moment précis. La blondinette tendait les bras à l'horizontal afin de garder l'équilibre. Puis elle avançait sur un fil imaginaire. Elle semblait sereine, comme portée par la douce brise de la journée. Elle se dirigeait vers ce bâtiment qui lui était inconnu. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire ici, pourquoi elle était ici, alors elle avait juste décidé de suivre ce que lui dictait son cœur.

Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture.

Moriarty avançait vers l'inconnu. Lentement. Elle ne vous connaît pas, vous ne la connaissait pas. Elle semble calme, douce. Elle l'est. Mais ses pensées sont bien sombres, son regarde ne s'illumine pas. Elle paraît frêle et fragile. Mais ce n'est pas le cas. Loin de là. Là où elle pose le pied, la terre semble s'obscurcir. Elle a marché sur une fleur.

Elle s'arrêta.

La jeune fille prit la fleur et la déposa délicatement dans le creux de sa paume gauche. Elle l'observa. Elle est si jolie parées de ses couleurs bleutés. Moriarty ne veut pas qu'on le lui enlève, elle est si belle, elle la gardera tout le temps avec elle. Tout le temps. Celui qui la touche n'aura sûrement plus l'usage de ses mains. Puis elle reprit sa route.

Un drôle de sentiment.

Ce grand bâtiment qui lui tendait les bras ne lui inspire plus vraiment confiance. Une horde d'objets déambulaient en chœurs, cette base grouillait de choses malfaisantes. Elle avait décidé que non, elle n'y irait pas. Elle tournoya sur elle-même. Moriarty ne voyait rien d'autre qu'une masse informe à l'horizon. Que faire ? Y aller ? La blondinette ne savait pas. Et si cela était trop dangereux pour sa fleur ? Une larme s'échappa de son œil gauche, avant de tomber et caresser un des pétales de sa fleur.

Cela était bien la seule solution.

Après tout, autant rejoindre ce lieu qui semble si lointain, plutôt que de rester ici, presque seule, avec cette base militaire un peu plus loin qui ne lui inspirait pas confiance. Moriarty, elle est courageuse. Elle inspira et marcha, vers son refuge, son lieu de repos, enfin, elle l'espérait. Un pied devant l'autre, en chantonnant, rien de plus simple.

La voilà qui avançait vers sa destinée, prête à braver l'inconnu. Peut être découvrirez-vous tôt ou tard pourquoi Moriarty était un de ses personnages favoris... A vous de l'aider à écrire la suite de l'histoire.