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[Facultatif] Les bars de la Ville

Folie d'Esquisse
Messages : 1044
Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Ven 18 Nov - 22:29
Comme tous les sujets marqués en [Facultatif], ce sujet est totalement optionnel et vous propose seulement des éléments supplémentaires pour agrémenter vos RPs.

Les bars de la Ville


Coeur de l'activité économique de la Ville, les bars sont tout autant des plateaux tournants pour les affaires que des tables rondes autour desquelles les Dessinateurs sociabilisent. Il en existe pour tous les goûts, et sans doute même pour l'absence de goût au vu de la qualité parfois discutable des plats, et pour toutes les circonstances - incluant, comme ils vous le diront tous, l'absence de circonstances !

Afin de peupler la Ville et de les aider à s'approprier la nouvelle annexe sur les Organisations (que vous pouvez consulter rapidement si vous voyez passer un nom de groupe inconnu), nous avons organisé un concours de création de bar (que vous pouvez retrouver, avec toute son "intrigue", par ici), duquel il est ressorti huit bars fantastiques, que nous vous présentons ici, en plus de deux bars créés par l'administration. Vous pouvez évidemment vous y rendre en RP et goûter toutes leurs - plus ou moins délicieuses - créations, ou nous proposer un nouveau bar pour que nous l'ajoutions.

Sommaire des bars :
Le bar de l'Hôtel, où les nouveaux arrivants prennent un crédit pour pouvoir consommer.
Le dernier bar avant la fin de l'Esquisse, la cantine des Sorteurs, et peut-être leur principale motivation à sortir.
Le Bar Masqué, le repaire des Arthystes, où commence et finit chaque représentation.
Le Labaratoire, la seule enseigne où parler de Cyance vous fera entrer plutôt que sortir.
Le Code Bar, qui ressemble et sent comme un vieux garage où s'enferment des geeks, et en est un.
Le bar [espace], taverne indépendante de tous les délices. (selon son propriétaire)
L'Huis de la Salle, établissement Hussard qui accueille autant les riches que les pauvres, mais pas par la même porte.
L'Assommoir, bar Vert-Veine dont les clients sont fréquemment confondus avec une horde de zombis.
Le Barti, bar itinérant tenu par des Objets, curieusement accueillant pour peu d’y choisir les bonnes consommations.
L'Esquirol, et ses créations parfaitement originales.

Revenir à l'introduction

Le bar de l'Hôtel, où les nouveaux arrivants prennent un crédit pour pouvoir consommer.
Le dernier bar avant la fin de l'Esquisse, la cantine des Sorteurs, et peut-être leur principale motivation à sortir.
Le Bar Masqué, le repaire des Arthystes, où commence et finit chaque représentation.
Le Labaratoire, la seule enseigne où parler de Cyance vous fera entrer plutôt que sortir.
Le Code Bar, qui ressemble et sent comme un vieux garage où s'enferment des geeks, et en est un.
Le bar [espace], taverne indépendante de tous les délices. (selon son propriétaire)
L'Huis de la Salle, établissement Hussard qui accueille autant les riches que les pauvres, mais pas par la même porte.
L'Assommoir, bar Vert-Veine dont les clients sont fréquemment confondus avec une horde de zombis.
Le Barti, bar itinérant tenu par des Objets, curieusement accueillant pour peu d’y choisir les bonnes consommations.
L'Esquirol, et ses créations parfaitement originales.
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Le Bar de l'Hôtel


Tout le monde connaît l'Hôtel, qui se fait un plaisir d'accueillir tous les nouveaux arrivants. Et de fait, tout le monde connaît aussi son bar. Ouverte presque en permanence, cette petite taverne située au rez-de-chaussée permet de déguster quelques plats rapides et, de façon plus saisonnière, des spécialités issues des quatre coins de l'Esquisse. Quoique régulièrement dénoncé pour ses choix peu regardants en ce qui concerne l'éthique – entre les breuvages obtenus par exploitation d’Objets et ceux qui peuvent présenter des dangers directement pour le consommateur –, le bar de l’Hôtel demeure le premier point de rendez-vous des nouveaux-venus en quête de repères et des aventuriers fraîchement récompensés.

Ce succès s’explique en partie par le système de crédit proposé par l’établissement : on n’attend pas de tous les clients qu’ils puissent payer leurs consommations, beaucoup d’entre eux n’ayant pas de situation stable dans l’Esquisse, et il est possible de retarder son paiement ou de l’échanger contre un service rendu à l’Hôtel ou à l’un de ses clients – par exemple, la récolte des ingrédients qui serviront à la concoction de leurs encas et boissons. De plus, les aventuriers vétérans qui fréquentent l’endroit ne manqueront pas de recruter quelques jeunes pousses pour des quêtes de plus grande envergure, une pratique également soutenue par la politique de crédit de l’Hôtel ; les clients peuvent s’accorder pour payer leurs consommations ensemble en rendant un service commun.

L’Hôtel et son bar sont tenus par Sydonia, donneuse de quêtes en chef et cuisinière émérite. Ses employés comptent des serveurs et cuistots de profession, mais aussi des clients à crédit ayant décidé de rendre service à l’établissement de cette manière ; la décoration et l’animation sont variables, en fonction des arrivages d’artistes devant payer leurs consommations… bref, l’Hôtel est un lieu toujours plein de vie, qui donne sa chance à quiconque désire s’y installer.


Boissons sans alcool
Jus d'Eole : Presque frais du jour, ce jus d'oranges tout droit cueillies du champ d'éolienne est un classique de l'Esquisse !
Jus d'or : Produit par des oranges jaunes au goût prononcé, ce jus est le préféré de ceux qui peuvent se permettre de l'acheter.
Limaussade : Les bulles de cette limonade n’ont rien de pétillant ; elles frétillent très lentement et vous laissent une certaine amertume sur la langue.
Brise condensée : Littéralement une condensation des fraîches brises qui vous caressent le matin, le liquide obtenu s’avère tout aussi doux, et sait motiver plus d’un tire-au-flanc à se lancer pleinement dans sa journée.
Sirop de râble : Servi frais, ce nectar rouge d'origine inconnue (mais végétale d'après le fournisseur) est particulièrement prisé par les amateurs de bonne viande, qui lui trouvent une authenticité inhabituelle.

Alcools
Whisquisse : Produit à base de céréales récoltées un peu partout dans l'Esquisse, cette boisson a l'air d'avoir un goût différent à chaque fois qu'on la boit. Mais toujours un goût vaguement alcoolisé.
Pasquisse : Sa saveur caractéristique est produite à partir de l'ananis, un fruit toxique qui a très bon goût en minuscule quantité. À consommer avec beaucoup de modération.
Sacré vin d’yeux : Concocté à base de larmes de raisinges (blancs ou noirs, on trouve des deux variétés) fermentées pendant une semaine, un excès de consommation pourrait vous rendre aussi sauvage que ces Objets.
Debout-les-Gelées : Certainement l’alcool le plus fort de la carte, ce cocktail est un agglomérat de substances étranges dont on dit même de certaines qu’elles ont été synthétisées dans des laboratoires cyantifiques.
Vers-Veine : Extraite des Monts Vêtus et assemblée par les Vert-veines, cette liqueur a la particularité de faire parler en alexandrins tous ceux qui y goûtent.

Snacks
Croix-sang : Amie de tous les petits-déjeuners, cette petite pâtisserie en forme de croix est fourrée à la confiture et fait d'étranges petits cris quand on croque dedans.
Pain au choc : Ce pain frappé plusieurs fois sur une planche de bois est le parfait accompagnement de tous vos plats, et sa consistance vous permettra de résister au plus difficile des voyages.
Nuage en bouteille : Cette sucrerie proche en goût et en texture de la barbapapa est si légère qu'elle a tendance à s'échapper si on ne l'enferme pas. Ne pas mettre dans les cheveux.
Chaplume : Inspirée de la forme des chapeaux à plume volant dans les Vêtus, cette gourmandise se compose d’un flan posé sur une crêpe, et autour duquel s’enroule une grappe de baies de toutes sortes.
Nostalgique : Petite pâtisserie ronde composée simplement de farine de céréales, et d’autres ingrédients exclusivement terrestres (variables selon les arrivages).



Le dernier bar avant la fin de l’Esquisse


Par Shynagi

Jeune projet déposé et adopté à l’issue d’une longue épopée bureaucratique, le dernier bar avant la fin de l’Esquisse (appelé « Le Der » par ses adeptes) a bénéficié des deniers résiduels de la loi de finances participatives des sorteurs.

Budget serré et grain de sel des sorteurs ont façonné l’identité du bar : une sorte de bar à l’ambiance de cantine austère (avec de beaux plateaux-repas blancs écaillés) rappelant les délices de la vie pré-Esquisse, le tout mené par une cheffe taillée pour la mission. En effet, celle-ci s’est incarnée en hotte de cuisine : elle est certes contrainte puisque pour agir et parler il faut qu’une personne l’active, mais une fois en fonction, toute la cuisine s’anime au rythme de ses souffles et bourrasques.

Autre stratégie maline, face à la qualité discutable de la carte, la saveur des plats est devenue une raison supplémentaire de quitter l’Esquisse, ou de faire passer sa capacité à endurer les mets une preuve de distinction des « faux terriens » vivant dans l’Esquisse sans conscience de leur passé ou souhaitant rester dans l’Esquisse.

Où peut-on donc profiter du Der ? Idéalement, les cyantifiques collaborant avec les sorteurs auraient préféré attendre de trouver le lieu propice pour y installer également une porte vers l’autre monde, histoire que le Der soit vraiment le Der. Dans les faits, les crédits ne pouvaient pas être reportés et la bureaucratie a plus d’un tour dans son sac. Il a été officiellement décrété au magazine officiel des sorteurs que la sortie de l’Esquisse se trouverait là où le bar a été implanté, à savoir à proximité des locaux des sorteurs. Les consommateurs (évidemment dotés d’une carte validée après remplissage du formulaire idoine) ont ainsi l’honneur de trouver à côté de l’issue de secours l’issue de l’Esquisse.


Les cartes à la carte
La Carte du Monde : espace en libre-service avant de faire la file, les clients peuvent louer des cartes inspirés d’anciens restaurants terriens de toutes sortes, de quoi animer les soirées ! Périodiquement une carte de la cheffe est mise à l’honneur pour renouveler les projections de saveurs.

Qu’est-ce que je vous sers ?
La Châtain : faute de houblon et des bonnes lois biochimiques, les cyantifiques ont dû aider la cheffe pour reproduire une vraie bière mousseuse, quoiqu’à la texture et au goût gadoueux.
L’Océan : méli-mélo de tentatives variablement réussites d’alcools divers et variés au service d’une expérience terrestre unique, noyer ses problèmes et oublier qu’on est dans l’Esquisse le temps d’une cuite.
Le Martyr : l’unique véritable soft de la carte, un nom évasif pour reproduire la difficulté, la gêne et la mise à l’écart vécues par celles et ceux qui ne buvaient pas d’alcool au bar.
La 2012 : initialement inspirée d’une marque de bière, cette boisson inventée par les premiers Dessinateurs est résolument esquisséenne dans son goût de rideau gazeux trempé dans un siège de bus volant mais proposée en honneur aux premiers proto-sorteurs.
La Tempête : une cannette au métal alcoolisé de boisson énergisante vide, des sorteurs prétendent que la recette aurait disparu dans une Tempête, d’autres y voient un moyen d’imaginer tous les goûts humains passés, les plus inclusifs la présentent comme une boisson adaptée aux metalophages de l’Esquisse.
Le Rosé : un jour un poète sorteur voulait recréer une eau aromatisée inspirée du ciel esquisséen, pas de chance, seules les petites bouteilles sont restées, ses tentatives ont mené à un alcool tonique chic désormais servi au Der.
L'Étranger : un cocktail plasma aux saveurs de chat gluant, d’autres détails sont ajoutés pour rendre le cocktail esquisséen, celui-ci n’est en réalité pas servi et permet d’identifier les sorteurs en mousse (sans discrimination envers les Dessinateurs faits de mousse).

Des arômes à partager
Les Sablés : une recette classique qui, dans l’Esquisse, prend étrangement un goût violent de prime abord, rempli d’espoirs en seconde instance.
L’Éponge : la pizza sucrée revisitée pour offrir une texture spongieuse et un goût amer quoique supportable, le choix parfait pour accompagner un Océan.
Le Veggie : juste de la laitue sèche pour le consommateur, une belle rationalisation pour le bar car ce plat est à 100 % composé d’anciennes décorations de plats prises d’assiettes d’autres bars et restaurants d’inspiration terrienne.
Le Corneto : qui vint le premier de l’œuf ou la poule ? Dans l’Esquisse, probablement les arbres cornets à œufs carnés, une solution économique et qui allie trois éléments de repas en un. Retrouvez le croustillant du cornet avec le fondant du blanc d’œuf et les filaments du cœur de viande, le tout gelé à souhait.

Le secret de la cheffe
Le petit pain poudré : une véritable institution porteuse de toute la civilisation humaine, si dans l’Esquisse cette recette conduit souvent au nuage de talc ou à l’explosion de shurikens de pain tranchant, la cheffe en a gardé une maîtrise et un souvenir intacts.

Le repas sacré
Le steak-frite : ce plat uniquement servi périodiquement un jour décrété par arrêté des sorteurs fait la célébrité du bar pour les extérieurs, les critiques culinaires l’ont même honoré de la mention « Assez comestible » ! Si ses frites sont banales, nul ne sait comment la cheffe se fournit la viande.

La spécialité des sorteurs
Le Zen : plat extrême, il trie efficacement le vrai sorteur de celui qui veut juste s’aérer. Son yin est composé de choux fleurs trop persillés et d’un sec défiant les lois de la physique esquiséenne, son yang de carottes nauséabondes noyées dans un fleuve de crème marécageuse.



Bar Masqué


Par Kaoren

Pour patienter avant une représentation, ou pour se rafraîchir après avoir passé des heures dans une salle comble, le Bar Masqué est le point de rendez-vous des Arthystes et de leurs spectateurs et mécènes les plus fidèles. L’enseigne n’est pas restreinte aux amateurs d’art, mais la tenancière pourrait bien vous faire une ristourne si vous êtes venus assister au dernier spectacle ou si vous fréquentez régulièrement les expositions, et même vous servir gratuitement si vous êtes vous-même membre des Arthystes. Il va donc sans dire que ces derniers ne manquent pas une occasion de s’y retrouver, et chaque représentation se termine souvent là-bas ; c’est aussi l’occasion pour les spectateurs de les rencontrer en dehors de la scène, et d’échanger avec eux dans un cadre convivial. En revanche, ce genre de lubie coûte relativement cher à l’établissement, ce qui tend à se répercuter sur les prix pour les autres clients. Même avec la ristourne promise aux amateurs d’arts, vous risquez de raquer.

Le Bar Masqué est installé dans une aile du Palais, à proximité de l’opéra, dans des locaux pétants en formes et en couleurs ; la décoration a été mise sous l’égide des Arthystes, et leurs peintres, sculpteurs et tisserands viennent régulièrement y exposer leurs dernières œuvres – en échange de quoi le bar récupère une commission si l’œuvre est vendue à un intéressé, ce qui contribue à couvrir ses frais.

En dehors de l’établissement principal, le Bar Masqué dispose d’une succursale ambulante suivant la troupe des Arthystes partout dans la Ville. Bien que moins huppée, c’est en vérité sa principale source de revenus, les gens assistant aux représentations à ciel ouvert étant beaucoup plus nombreux, puisqu’on les accroche dès qu’ils passent. Non pas que l’enseigne principale se retienne d’accrocher les membres du CVC venus faire leurs réunions dans l’opéra du Palais, ceci dit.


Boissons
Bièrénice : Seule boisson alcoolisée de la carte, cette bière aux racines braisées de cornéole a l’avantage d’enivrer lentement ceux qui la boivent sans leur donner une haleine de phoque, ce qui est très apprécié des autres spectateurs.
Gyro : Sorte de café local, fait avec des graines broyées de gyroclade – un arbre aux branches tournoyantes poussant en périphérie de la Ville. On peut le demander nature, auquel cas c’est un gyro brut, ou adouci avec du miel, auquel cas c’est un gyro doux.
Purcelle : Une tisane qui se consomme très froide, à une température à laquelle l’eau devrait normalement geler, mais demeure liquide grâce à une curieuse alchimie des feuilles aromatiques esquisséennes trempées dedans. Bégaiement possible après consommation.
Albergamote : Une tisane à l’ail et à la bergamote, dont le goût semblera étranger même aux plus fervents amateurs de la chose.
Mort-aux-chats : Une tisane au lierre d’éolienne, dont le goût relevé ne séduit pas tout le monde, mais que les Arthystes boivent souvent avant une représentation comme un adoucissant, car une seule gorgée de cette boisson vous débarrassera d’un chat dans la gorge.
Aristo : Un cocktail non-alcoolisé rassemblant un certain nombre d’ingrédients esquisséens rares – notamment la plume de pie-sans-lit –, d’où son prix élevé. Il peut provoquer l’hilarité quand on le boit, et quand l’effet se dissipe, on dit que l’Aristo fane.
Avare : À l’opposé de l’Aristo, ce cocktail à base de limaussade se produit à la pelle et peut facilement vous donner un air bougon et irritable. Parfait avant de regarder un drame, une tragédie, ou simplement une pièce honteusement mal jouée.
Eau de rose : Pour les clients les moins difficiles – ou ceux qui ne veulent pas payer –, on sert gratuitement ce verre d’eau parfumée, obtenu par la même méthode que la « brise condensée » de l’Hôtel, mais avec des brises récoltées au-dessus d’un champ de fleurs.
Earl Grey : Parce qu’on sert de l’Earl Grey dans tous les théâtres. Osez dire le contraire.

Snacks
Hamelette : Grand classique du Bar Masqué, cette petite omelette d'œufélies (des œufs de poulélies) renferme parfois une fricassée de champignons dont les clients raffolent. Y est-elle ou n'y est-elle pas ? C'est la question qu'ils se posent avant de l'attaquer.
Molle hier : Une petite galette qu’on laisse sécher pendant une journée avant de la servir, ce qui lui donne un croustillant incomparable. Vous pouvez aussi commander une "molle aujourd’hui", mais le serveur risque de vous regarder avec des gros yeux.
Tartelette amandine : Celle-là même dont Ragueneau donne la recette en vers dans le deuxième acte de Cyrano de Bergerac : une petite tartelette au lait d’amande douce et au jus de cédrat cuits dans de la pâte à flan.
Opéra : Si vous n’êtes pas confortable avec les fantaisies esquisséennes, ce classique de la pâtisserie française saura vous satisfaire ! On peut le trouver parfumé au café, comme sur Terre, ou bien au gyro, pour les plus aventuriers d’entre vous.
Os à moelle becqueté : Cet os à moelle servi avec du pain grillé est en fait la section d’une branche de carcassier, un buisson osseux qu’on peut trouver dans les haies du Labyrinthe, et que les oiseaux locaux aiment picorer – ce qui peut laisser des traces sur l’os servi.
Quiche Lorraine Zacchio : Dernier ajout de la carte, cette quiche est à l’image de Zacchio, un héros tragique récemment créé par les Arthystes et inspiré de l’histoire du cy-anti Verrocchio ; une partie de la quiche est carbonisée pour vous rappeler la détresse du personnage.



Le Labaratoire


Par Encre

Pour un œil non avisé, les bâtiments en lisière de la Ville n’ont rien de particulier. Le Labaratoire n’y fait pas exception. La plupart des habitants ne le remarquent même pas. Toutefois, les cyantifiques savent le repérer, comme s’ils y voyaient un détail indistinguable des mortels.

Dès que l’un d’eux passe la porte, il se retrouve dans une petite salle. Quelques-uns de ses congénères contrôlent son identité. Avec une carte du bar comportant son nom et sa photo, le client peut facilement passer. Mais s’il n’en a pas ou si la photo ne correspond pas à son apparence actuelle, alors on le fait passer un test de connaissances de la Cyance. S’il répond juste à 95 % des questions, alors on le prend en photo, lui relève son nom et lui ouvre la porte suivante avant de faire une nouvelle carte pour lui.

Quand le client passe la porte, une salle plus spacieuse et fournie se présente à lui. Cette fois, c’est clairement un bar, où les cyantifiques boivent et discutent entre eux de leurs théories et expériences. Le barman est Latour, une souris géante blanche avec des ailes de chouette qui arrive à concocter des boissons avec ses pattes. On la surnomme « la chauve-souris du Labaratoire ». Dans la salle se trouve une porte métallique. En la passant, le client entre dans un laboratoire où il peut faire les expériences qu’il souhaite.

En temps normal, le bar est gratuit. Il est après tout réservé aux cyantifiques, dont la plupart sont de toute façon étrangers à la notion de paiement. Mais si le client cause des dégâts matériels dans l’établissement, on lui exigera au moins de l’aide pour les réparer.

Si vous êtes un cyantifique, soyez le bienvenu dans le Labaratoire !


Boissons non alcoolisées
Diablolo : Un diabolo mélangé avec du tabasco ou d’autres produits pimentés. Le buveur peu habitué au piment et aux épices fortes risque de se brûler la langue. A boire avec précaution et de préférence avec des féculents pour apaiser la douleur.
Mental'eau : Ce liquide semblable à l’eau donne au buveur des rêveries agréables, en plus d’un regard vague et d’un sourire béât, ce qui en fait une bonne boisson pour la relaxation. Mais trop le boire le fait temporairement mêler les songes et la réalité.
Jus d'Eole : Presque frais du jour, ce jus d'oranges tout droit cueillies du champ d'éolienne est un classique de l'Esquisse !
Thé d’Eole : Préparé avec des feuilles du champ d’éoliennes, il émane de ce thé vert une douce odeur de légère brise et d’orange. Son goût à la fois amer et sucré est très apprécié. Après avoir bu de ce thé, le client a tendance à le redemander.
Boisson surprise : Il peut parfois arriver qu’on propose une boisson concoctée par des cyantifiques dans le laboratoire. Ne la préparant pas lui-même, le barman n’est pas responsable d’éventuels effets secondaires. Il est juste interdit d’y mettre de l’alcool.

Boissons alcoolisées
Whisquisse : Produit à base de céréales récoltées un peu partout dans l'Esquisse, cette boisson a l'air d'avoir un goût différent à chaque fois qu'on la boit. Mais toujours un goût vaguement alcoolisé.
Debout-les-Gelées : Certainement l’alcool le plus fort de la carte, ce cocktail est un agglomérat de substances étranges dont on dit même de certaines qu’elles ont été synthétisées dans des laboratoires cyantifiques.
Bourdon : Fait avec des céréales de l’Esquisse, cette boisson de couleur jaune à orange est réputée pour le bourdonnement incessant qu’elle fait. Elle est souvent bue cul sec pour vite calmer le bruit. Par chance, elle n’est pas fortement alcoolisée.
Eoline : Du jus d’Eole fermenté, pour exciter les papilles des clients voulant d’une version alcoolisée de cette boisson.
Voeudka : Cet alcool fort est très prisé pour une raison particulière. Il paraît que des personnes l’ont bu en souhaitant quelque chose, pour voir leur vœu se réaliser par la suite.

Snacks
Panne à côté : Ce gâteau ressemble beaucoup au panna cotta, au point où on pourrait les confondre. Mais après l’avoir dégusté, le client devient de plus en plus fatigué, jusqu’à tomber dans les bras de Morphée.
Croix-sang : Amie de tous les petits-déjeuners, cette petite pâtisserie en forme de croix est fourrée à la confiture et fait d'étranges petits cris quand on croque dedans.
Pain au choc : Ce pain frappé plusieurs fois sur une planche de bois est le parfait accompagnement de tous vos plats, et sa consistance vous permettra de résister au plus difficile des voyages.
Omelettre : C’est une omelette classique avec divers ingrédients proposés, mais qui contient un mot écrit au client par le cuisinier ou le patron du bar. Il est possible de préparer une omelettre chez soi, souvent dans un but romantique.
T glacé : C’est un T sucré très refroidi. Il est assez dur pour qu’on puisse le prendre avec une main, même si c’est désagréable au toucher. Il rafraîchit le client mais peut dégeler si la chaleur est trop forte. Divers parfums sont proposés.



Le Code Bar


Par Eelis & Shynagi

Marre des bars partisans et des cafés où on se tourne les pouces, des troquets où il faut s’adresser à un serveur et s’exposer sur une terrasse en plein air ? Le Code Bar est fait pour vous !

Servez-vous d’une scannette à l’entrée du bar et profitez d’une ambiance saisissante garantie sans fenêtre. Ses murs sombres d’où sortent nombre de câbles dénudés, ses néons au doux bruit de clignotement ou d’arachnocodiles grillés et son sol graisseux sauront vous charmer. Rapprochez-vous du grand écran cathodique central où vous pourrez scanner les produits qui vous font envie. Boissons ventilées et plats grillés sur tour ardente sont au programme de ce noble établissement.

Votre commande passée, pas le temps de niaiser et de médire sur la décoration. Sortez votre matériel électronique et mettez la main à la patte. Pour vous aider dans vos bidouilles du quotidien comme vos chefs-d’œuvres, les propriétaires du bar ont tout prévu ; la carte graphique du bar vous offrira aussi bien de quoi vous remplir le ventre que remplir celui de votre bécane, voire d’acheter ou de louer des appareils en état.

L’acheminement des commandes est permis via un serveur commandant des tapis roulant. Ce minimalisme humain est apprécié des habitués. Ces derniers viennent de toutes les Organisations et se prêtant de temps à autre à des formes d’espionnage et de railleries. Ce minimalisme se retrouve enfin chez les propriétaires, un mystérieux groupe relativement peu aperçu en ville mais reconnu par sa passion de l’électronique et son port d’électroménager sur la tête : lapine à tête de four et pygargue à tête de sèche-linge sont à la tête de ce bar atypique.

Le visage fier et le gosier rafraîchi, n’oubliez pas de verser un pourboire quel qu’il soit dans la coquille à côté de la sortie !


Alimentation
DVDonut : Servi tout chaud après cuisson dans son lecteur, cette spécialité restera gravée dans votre mémoire vive.
Mie mollette : Snack servi chaud enroulé dans son tapis, savourez les différentes couches de saveur, une coque de mie croustillante suivie d’un blanc d’œuf nuageux et d’une mollette en son cœur.
Filet de porc VGA : Trempée dans sa base vin, cette viande garantie alléchante était auparavant un plat branché, mais est désormais déconnectée des goûts des consommateurs, tout comme les produits analogues.
Pizza à base de döner : Cette sorte d'hybride étrange entre la pizza et le kebab vous permettra de stocker un grand nombre de calories d'un coup. Possible de faire des requêtes pour avoir divers assaisonnements.
Fil conducteur : Un long réglisse qui accompagnera parfaitement toutes vos séances de travail et réunions, en vous aidant à vous concentrer sur votre objectif. Ne pas emmêler (au risque de ne jamais en venir au bout).

Refroidissement
Jus d'orage : Un coup de mou ? Cette spécialité locale, chargée en énergie, peut être consommée seule pour provoquer des éclairs de génie, ou en couple pour voir si le courant passe toujours entre vous.
Jus d'orage (alternatif) : Pour ceux qui ont un dossier à finir d'ici cinq jours, cette version du jus d'orage permet d'alterner entre des périodes de tension et de repos. Ne pas consommer en même temps que le jus d'orage classique au risque de vous griller les neurones.
Tisane digitale : Un breuvage plus léger, qui allie l'authenticité des plantes à la modernité. Une consommation prolongée provoque des troubles palpables.

Appareillage (possible aussi d'acheter des composants)
Radio portable : Proposée par les Hussards, cette petite radio qui ne fonctionne qu'en Ville ne permet étrangement que d'écouter Radio Esquisse, mais quelqu'un au fond de la salle saura peut-être vous arranger ça…
Pipe électronique : Compatible avec la plupart des liquides et herbes, cet objet inspiré de l'invasion de bulles qui a secoué la Ville vous permettra de savourer autrement vos boissons préférées. Possible de recharger les batteries au comptoir.
Humaniciel de gestion perforée : Un petit bijou de télématique, ce boîtier bruyant permet de lire, créer et modifier des cartes perforées utilisées pour standardiser la comptabilité, un messager du Syndicat les échange périodiquement chez les quelques commerçants adhérents pour actualiser le cours de chaque article.
Stagiaire des Sorteurs : Imprimante fonctionnant en permanence et proposée à la location horaire, elle est alimentée et imprime à partir de café, méticuleuse, son caisson permet d’insérer toutes les autorisations réglementaires pour imprimer, elle émet tous les avertissements possibles avant chaque impression.
Gatcha à sucreries : Œuvre d’un boulanger marketeux, elle permet régulièrement de faire tomber des sucreries aléatoires, les cy-antis auraient développé un langage discret à partir de la couleur et des arômes des bonbons, si discret que tous les habitués en ont entendu parler quoique ne sachant pas le décoder
Machine à voyager dans le temps : Une simple pression sur le bouton posé au sommet avant de vous endormir, et cet appareil vous permettra d'ouvrir les yeux dans un futur proche. Peut aussi être réglé pour être prévenu quand la cuisson des pâtes a avancé vers le futur.
Juteuse : La batterie la moins chère du marché, produite par les Magendarmes et compatibles avec la plupart des appareils qui ont besoin de jus. Rejetée par les connaisseurs pour son manque de sécurité, adorée par les pauvres et les créateurs d’explosifs.



Le bar [espace]


Par Eyerim

C’est en remontant l’avenue de la bibliothèque que vous tomberez sur cette petite enseigne : serrée entre deux immeubles résidentiels, une terrasse minuscule dont s’échappent de douces odeurs… perturbées par celle de la nourriture laissée trop longtemps sur le feu, le Bar espace.

Cela n’est pas pour vous plaire, car c’est une annonce de dégustation gratuite qui vous a attirés ici. Assis sur une chaise en forme de touche de clavier, un bonhomme trapu au visage ridé vous hèle alors que vous franchissez le pas de la terrasse. « Alors, v’nu pour vous faire péter l’bide ? J’vous souhaite bonne chance bonne gens, z’êtes pas pas l’seuls à vous z’êtes fait avoir. » Un ton plus bas « j’vous, hum, conseille les ‘œufs à la coque’ et d’écourter vot’ visite pour pas passer un trop mauvais moment, et la prochaine fois, v’nez juste prendre un verre, ça il sait y faire l’patron. »

À votre entrée, vous êtes accueillis par quelques ricanements d’habitués, verre à la main, comme en attente d’un spectacle dont vous serez probablement les acteurs. De derrière un comptoir en forme de clavier, la voix d’un grand gaillard retentit comme un coup de tonnerre, Azerty, informaticien reconverti maître d’établissement vous salue, replaçant une serviette salie sur son épaule « Bonjour la compagnie, venu pour la dégustation ? J’vous en prie, installez-vous. Vous n’avez qu’à regarder la carte et me dire c’qui vous tente.  Attention, les boissons n’sont pas gratuites ! J’conseille personnellement les ‘aides du chef’, j’ai ajouté un ingrédient, vous m’en direz des nouvelles !»

Au vu de la couleur de ce qui déborde de la casserole bouillonnante, peut-être que suivre les conseils de l’habitué n’est pas une mauvaise idée.


Boissons
[Home] sweet [home] : Des jours heureux se glissent dans les reflets nacrés de cette tasse. À consommer avec modération.
Liste de T : Assez érudite, ces tasses ne se lasseront jamais de déclamer différents monologues de théâtre.  On peut en demander un spécifique ou se laisser charmer par le goût de l’inconnu.
L’ O : Tout à fait insipide, tout le plaisir de l’expérience vient de sa forme d’anneau flottant dans les airs. Si l’on retire le verre en dessous, l’O cesse de léviter, comme par esprit de contradiction.
Les () : Semblable à un café et d’humeur paresseuse, à savourer avant de se remettre en route.
La [fonction] des envies : Boisson sucrée de couleur et de goût variable en fonction de l’humeur de son buveur. 12 saveurs ont été découvertes.
Snacks
Les en K : Servis avec les boissons, probablement la seule chose mangeable ici.

Entrées
[Entrée] : Il devient vite évident que finissent ici tout les ingrédients commandé en trop grande quantité pour résister au changement de composition du ‘Z du chef’.
Fromages en D : Cherchés par les fromineurs, le patron les aime particulièrement corsés.

Plats principaux
Les [£] : Les £ représentent l’argent, mais sont surtout source de savoir. Il semble que manger de ses feuilles séchées donne accès à une connaissance spécifique (et probablement inutile) pour un temps.
9 à la coque : Peut être est-ce l’odeur, mais ces 9 petits œufs bleus ne donnent pas très envie. S’ils vous ont été conseillés, le goût doit bien les sauver, non ?
8tre de mer : Grand coquillage aux vives couleur, plus qu’à trouver l’océan dont ils disent provenir.
Z du chef : La composition de ce plat est en perpétuel évolution. Azerty dit que c’est pour le meilleur… ceux qui y goûtent soutiennent l’inverse.
Salade de I : Disponible à la « i grecque ».

Desserts
Sélection de B : Salade de fruit avec la spécificité que tous viennent en grappe de 2. Ça ne peut pas se rater une salade de fruit…
[End] : Aucune âme n’a encore été assez folle pour oser demander un dessert avec un nom si évocateur.



L'Huis de la Salle


Par Stilgar et Kaoren

L’Huis de la Salle est un édifice imposant, à trois étages et surmonté d’une tour de guet.

Le rez-de-chaussée est le seul accessible au public. À son entrée est posté un garde à l’air vachard. Si vous vous décidez à passer sous le fronton, orné du blason des Hussards azur, vous entrez dans un monde sombre de chaleur étouffante, fumée âcre et odeurs puissantes. Faites attention où vous mettez les pieds et évitez de regarder les clients dans les yeux, car c’est là que se retrouvent les mercenaires membres de la compagnie. Aux murs, sont suspendus des cibles sur lesquelles fléchettes et couteaux sont plantés, des trophées de chasse et d’immenses tableaux noirs, où sont listés les personnels employables, les tarifs, les contrats en cours et à prendre et toutes autres informations utiles au commerce pour les combattants.

Le second étage, aux murs à colombages, est accessible depuis la rue arrière. Son garde est vêtu d’un uniforme de cérémonie. Il vous ouvrira la porte avec un air aimable si vous êtes invités : seuls ceux qui souhaitent s’offrir les services des Hussards azur sont autorisés à y entrer. Vous traverserez un couloir, dont un mur en plexiglas vous permettra de voir le rez-de-chaussée. L’occasion de s’imprégner de l’ambiance propre à une compagnie de mercenaires sans avoir à s’y mêler pour les bourgeois. Vous arriverez ensuite dans un salon élégant. La carte des rafraîchissements et des contrats de mercenaire vous sera proposée. Sitôt votre choix fait, vous pourrez prendre rendez-vous avec un responsable pour en discuter et passer à la signature.

Le troisième étage accueille entre autres le service administratif. La tour, surmontée d’un drapeau, a deux objectifs : être un poste de tir et un point de repère immanquable dans la ville. Mentionnons ainsi la cave, qui sert de réserve de provisions comme d’arsenal.

Remarque : Pour chaque produit, le premier nom est celui qu'on vous présentera au bar d'en haut, et le second celui du bar d'en bas.

Boissons :
Escotch / Whisquisse : Exactement le même qu’on sert à l’Hôtel, les tenanciers du bar d’en haut comptent sur le fait que cette boisson change de goût à chaque consommation pour montrer aux clients qu’on ne leur sert pas la même chose qu’à la plèbe.
Limousinade / Citroënade : Cette limonade amère est un double mensonge : en plus de vous faire croire à deux boissons différentes, on vous garantit que la première est en fait une boisson alcoolisée qui ne vous engourdira pas quand vous devrez prendre la route pour rentrer.
Trêve lucide / Édicule vert : Un cocktail non-alcoolisé parfumé à la menthe, au basilic et au sirop d’agave – ou plutôt des similis conçus artificiellement, mais ça, on ne vous l’avouera que dans le bar d’en bas. Son goût est réputé doux et apaisant.
Sang-bleu / Cul-sec : Cet alcool à la résine de brocarbre constitue le canular ultime, étant à la fois la boisson la plus chère du bar d’en haut et la moins chère du bar d’en bas, et vous trouverez toujours un serveur pour vous vanter le raffinement de son goût de terre.
Vin courtois / Pot de vin : On dit de ce vin qu’il est d’autant meilleur que celui qui le boit a l’âme généreuse. Il y a un fond de vérité là-dedans. C’est un mélange de piquette et de vin de qualité, que l’on dose en fonction des pourboires que vous laissez aux serveurs.
Vermouth Escassisse / Vermouth cassis : Un des rares cas où on vous sert effectivement quelque chose de différent au bar d’en haut. Ici, l’arnaque, c’est qu’on vous assure que l’Escassisse est une baie rare qu’on doit cueillir très loin, alors que le bar en possède une plantation secrète.
Vapeliqueur / Instantané : Une liqueur alcoolisée au goût fruité qui s’évapore toute seule, et qu’il faut donc boire rapidement. Pour les riches, ça les incite passer d’autres commandes pour garder leur verre plein. Pour les pauvres, ça évite qu’ils restent trop longtemps.
Arisaké / Mauxin-néant : Un médicament digestif, utile après un abus de tous les précédents. Il est servi comme un alcool fort dans de la porcelaine raffinée ayant un arrière-goût métallique, ou comme une simple pilule à avaler ressemblant à une balle, selon l’étage.
Eau minérale de source / Ce liquide qui trouble le pastis : C’est juste de l’eau. Le pouvoir de la suggestion et des étiquettes qui vante les qualités médicinales des eaux minérales est insoupçonné.

Snacks :
Orbe d’or / Baigne-langue : Brioche ronde sucrée à la vile-cannelle – une branche aromatique dont le goût revient encore et encore en bouche longtemps après sa consommation –, que l’on s’efforce de faire dorer le plus parfaitement du monde quand on la sert au bar d’en haut.
Brioche cendrée / Baigne-langue cramé : Quand le pâtissier a un peu trop fait dorer son orbe d’or, on ne le jette pas : on le vend sous un autre nom. Le goût de vile-cannelle tend à s’estomper quand il est trop cuit, ce qui permet de le recouvrir par une autre épice pour garder l’illusion.
Pomme Elga / Pomme au Whisquisse : L’une est servie à l’Escotch, l’autre au Whisquisse, car ici, on réutilise même les arnaques. Tel Escoffier dédiant sa pêche à Melba, on a fait nommer la première en l’honneur d’Elga Blist, présidente du SOC, dans une énième tentative de l’amadouer.
Cavionar / Taériama : Étrangement, alors que le premier est présenté comme un met de choix et le second une vulgaire tartinade, le taériama est le plus cher des deux à produire, vu qu’il faut broyer et fumer les œufs de poissons volants.
Spécialité du chef / Protéifaim : Inventée par Paul Berg, cyantifique ayant mystérieusement disparu de la circulation, c’est un élevage de micro-organismes pouvant prendre la forme désirée. Le plat ainsi conçu aura toujours un goût de viande impossible à définir. Il est servi avec des accompagnements et sauces en haut pour masquer sa fadeur et sous forme de viande séchée en bas.
Mille-feuilles du chef / Serviettes en papier : Pour celle-là, le service marketing du bar d’en haut a fait fort. Pour voir jusqu’où la crédulité des bourgeois pouvait aller, ils ont empilé des bêtes serviettes jetables de la plus mauvaise marque qu’ils ont pu trouver, du genre à se découper sous le couteau comme un rien. Ils les ont recouvertes d’un glaçage et ont servi cela comme tel. La fadeur du papier est largement compensée par la quantité d’épices, de sucre et de chocolat.



L'Assommoir


Par Eelis

Repérable de loin de par les volutes de fumée et clients à moitié défoncés qui s'en échappent, l'Assommoir a probablement joué un rôle dans la mauvaise réputation des Vert-Veines en Ville, mais reste l'une des principales attractions du Quartier Vert (en lisière duquel il se situe). À côté des traditionnels whisquisses, la carte regorge de liqueurs aux effets plus ou moins désirables et compatibles entre eux, allant des hallucinations aux changements d'humeur, en passant par des altérations physiques en théorie temporaires : à l'Assommoir, on vient autant oublier ses problèmes que s'en créer… et en créer autour de soi, dans pas mal de cas.

Dehors comme dedans, le bar (modeste en taille) se présente avec un style industriel, renforcé par ses alambics biscornus qui recouvrent les murs et crachent une épaisse vapeur qui embaume la pièce lorsqu'ils sont utilisés pour produire les différentes boissons qui sont servies. Que l'on s'installe en terrasse, au comptoir ou au fond d'un fauteuil dans la petite salle, il y aura probablement au moins un autre client à moitié en transe à côté de vous et/ou en train de vous raconter des inepties.

Les clients sont presque tous des Vert-veines (pour certains, présents tous les jours) ou des habitués qui se sont faits accepter parmi eux. Si les étrangers ne sont pas refusés, ils sont généralement regardés avec suspiscion (au moins par ceux qui peuvent encore faire la différence entre le rêve et la réalité) et paient un prix… disons, différent. Les mineurs sont interdits, mais puisqu'on a rarement de raison de penser qu'un enfant qui dit avoir été adulte avant ment, la règle est facile à contourner. Les gérants sont en revanche plutôt réactifs lorsqu'une dispute éclate, quoi qu'ils ne faille pas compter sur eux pour prendre le parti d'une personne extérieure aux Verts-Veines.


Alcools - à boire ou à fumer
Vers-veine : Le classique des aspirants poètes. La version classique vous fera parler en alexandrins, mais il existe des variantes pour tous les formats. Souvent la base de cocktails.
Le Verlan : Cette sonboi est farpaite pour les teufs chébran. Blesipo de mulcu avec de la vers-veine pour les oufs.
Liqueur à bulles rouges : Contrairement aux idées reçues, inhaler ces bulles ne donne pas des ailes, mais rend temporairement si léger qu'il est possible de s'envoyer en l'air. Peut être très dangereux en extérieur.
Testostérhum : Une liqueur qui vous fera pousser les poils, parler d'une voix grave, manifester un excès de confiance en vous et/ou collectionner les motos. Effets très variables en nature, durée et intensité.
Gyn : Ce spiritueux légèrement fruité vous donnera une peau douce, une voix aïgue, des instincts maternels et/ou des envies de shopping. Effets très variables en nature, durée et intensité.

Plantes - à fumer ou à infuser
Infusion de salsepareille : Besoin d'être incompréhensible pour éviter de révéler un secret ? Schtroumpfez-vous ! (Ne surtout pas schtroumpfer après ingestion au risque de finir schtroumpfé)
Fleur du mal : Particulièrement amère en bouche, cette simili-rose noire permet d'expérimenter toutes les facettes du spleen et déchainer la créativité. Une consommation excessive peut rendre dépendant.
Fleur bleue : Cette orchidée naturellement bleue, lorsqu'elle est infusée ou fumée, peut attendrir les esprits les plus pessimistes et faire renaître la niaiserie dans tous les coeurs de pierre. Haute probabilité de tomber amoureux chez certains.
Racine de pissenlit : Cette substance particulièrement forte rend la plupart de ceux qui la consomment K.O. pour la journée. Parfait pour les insomniaques ou les tentatives d'empoisonnement.
Mangez-moi : Un délicieux champignon qui joue avec les âmes et ouvre les volets de la perception.

Snacks - pour accompagner ou consommer seul
Langue de bois : Quelques minutes de mastication intensive suffisent à transformer n'importe qui en politicien ou en marketeux. Sans effet sur la plupart des Hussards.
Langue de vipère : Contraire de la langue de bois, ce biscuit particulièrement aride vous fera dire ce que vous pensez de mal. Y compris à ceux qui sont en face de vous. Y compris si vous ne pensez rien de mal.
Raisin de la colère : Pour ceux qui regrettent de s'être levés du pied droit, ont besoin de se donner un peu de courage avant une vengeance ou veulent extérioriser des émotions trop enfouies.
Clown : Ce petit apéritif en forme de boule rouge ne vous rendra pas drôle, mais vous donnera sacrément envie de prouver que vous l'êtes. En manger deux amplifie les effets.
Pseudo-madeleine : Le goûter préféré des amnésiques, qui permet de revivre de faux souvenirs. Les visions ont souvent la même cohérence qu'un rêve, mais certains y auraient vu des choses étrangement pertinentes, ou du moins passent leur journée à en chercher.



Le Barti


Par Sona et Encre

Au sommet d’une colline qui n’était définitivement pas là hier, vous trouvez enfin un puits qui vous permettrait d’étancher votre soif. Alors que vous vous apprêtez à faire descendre le sceau, votre attention est attirée par une drôle de créature volante. C’est une photo polaroïd qui papillonne devant vous avant de venir se déposer dans le sceau du puits. Sur une face, vous voyez un poisson en train de préparer un cocktail derrière un comptoir et, sur le verso, la mention suivante :

« Bienvenue au Barti ! »

Le Barti est un établissement itinérant, situé au cœur d’une colline mouvante et dont le personnel est uniquement composé d’Objets. Si le localiser n’est pas toujours simple, entrer dans le Barti est une récompense à la hauteur des efforts fournis. L’intérieur est très cosy, les racines d’un arbre soutiennent le plafond et les fenêtres creusées dans la terre permettent de profiter de la vue tout au long du voyage tandis que vous dégustez les spécialités ramenées des quatre coins du monde par le patron.

Vous y rencontrez les Aventuriers qui s’amusent régulièrement à chercher le bar au cours de leurs épopées mais aussi quelques voyageurs paisibles qui ont eu la chance de croiser le chemin de la colline. C’est également l’endroit idéal pour y trouver des Objets en tout genre car beaucoup travaillent pour le compte de Hon, le bar que vous avez vu sur la photo en haut du puits. C’est notamment le cas du Volaroïd qui prend des photos volantes très affectueuses pour chacun des plats de la carte. Quand le serveur passe, il n’a qu’à regarder les photos à votre table pour savoir ce que vous désirez. Alors maintenant installez-vous, attachez votre ceinture et laissez-vous transporter… C’est Barti !


Boissons sans alcool
Mental’eau : Il ressemble beaucoup à l’eau, mais dès qu’on en boit un verre, un souvenir nous revient. Qu’il soit triste, joyeux, mélancolique… Plongez-vous dedans avec cette madeleine esquisséenne de Proust.
Diablolo : Un diabolo mélangé avec du tabasco ou d’autres produits pimentés. Le buveur peu habitué aux piments et épices fortes risque de se brûler la langue. A boire avec précaution et de préférence avec des féculents pour apaiser la douleur.
Brise condensée : Littéralement une condensation des fraîches brises qui vous caressent le matin, le liquide obtenu s’avère tout aussi doux, et sait motiver plus d’un tire-au-flanc à se lancer pleinement dans sa journée.

Alcools
T’es-qui-là : Des personnes peuvent boire cette boisson pour oublier un souvenir malheureux, mais elle embrouille l’esprit et cause des pertes de mémoire plus ou moins fortes et longues selon la quantité bue. Une Mental’Eau peut aider à en limiter les effets.
Sacré vin d’yeux : Concocté à base de larmes de raisinges (blancs ou noirs, on trouve des deux variétés) fermentées pendant une semaine, un excès de consommation pourrait vous rendre aussi sauvage que ces Objets.
Jeans tonique : Boisson aux reflets bleus spécialement brassée avec les pantalons des Mont-vêtus. Plus doux et moins odorant que le Jus de Chaussette, qui inspiré la recette du Jeans Tonique.
Voeudka : Cet alcool fort est très prisé pour une raison particulière. Il paraît que des personnes l’ont bu en souhaitant quelque chose, pour voir leur vœu se réaliser par la suite.

Snacks
Ouings : A base des ailes des oiseaux sans tête des Monts-Vêtus que l'on fait frire. On dit qu'elle sont si bonnes qu'il est impossible de dire "non" lorsque l'on a entamé un pot d’Ouings, ce qui amuse bien des farceurs.
Croque-m’sieur : Seuls les aventuriers les plus audacieux osent s'y risquer. Un sandwich à grande bouche qui tente de mordre les clients un peu trop imprudents.
Omelettre : C’est une omelette classique avec divers ingrédients proposés, mais qui contient un mot écrit au client par le cuisinier ou le patron du bar. Il est possible de préparer une omelettre chez soi, souvent dans un but romantique.
Salade éole : Cette salade est composée de feuilles du champ d’éoliennes, en plus d’autres ingrédients pour satisfaire vos papilles.

Douceurs
T glacé : C’est un T sucré très refroidi. Il est assez solide pour qu’on puisse le prendre avec une main, même si c’est désagréable au toucher. Il rafraîchit le client mais peut dégeler si la chaleur est trop forte. Divers parfums sont proposés.
Baignés : En-cas sucré, fourré avec des crèmes aux goûts aussi divers que variés. Élimine les mauvaises odeurs pour la remplacer par celle du parfum choisi. Les petits et les grands s'amusent ensuite à souffler la plus grosse bulle de savon possible.
Mille-feuilles : Un livre à dévorer aussi bien avec les yeux qu'avec les papilles. Ne mangez pas la dernière page avant d'avoir fini de lire sinon vous ne connaîtrez jamais la fin de l'histoire.
Nostalgique : Petite pâtisserie ronde composée simplement de farine de céréales, et d’autres ingrédients exclusivement terrestres (variables selon les arrivages).



L’Esquirol


Les origines de l’Esquirol sont mystérieuses : si vous posez la question, on vous racontera simplement que ce café a été fondé par son actuel patron, qu’on vous présentera comme un entrepreneur de génie ayant toujours su s’adapter aux besoins de sa clientèle pour forger sa renommée. Mais quand vous constatez que ledit patron est un écureuil qui ne semble jamais piper mot, et que l’on voit seulement quand il passe finir les consommations des clients partis à la hâte, il y a de quoi s’interroger.

Le bar est situé en hauteur, au sommet d’un bâtiment à proximité du Marché. L’endroit est très avantageux, puisque les clients peuvent en apercevoir l’enseigne de loin – d’autant qu’elle est vivement éclairée la nuit à renfort de torches au magnésium, pour attirer les gens qui voudraient y faire leur afterwork. De fait, à ses débuts, l’Esquirol est rapidement devenu une des adresses les plus fréquentées de la Ville.

Toutefois, avec l’émergence de bars plus spécialisés dans leur clientèle, l’Esquirol a finalement peiné à fidéliser la sienne, et sa popularité s’est gangrenée aussi vite qu’elle avait émergé. En conséquence, alors qu’il était sur le point d’ouvrir une grande succursale devant le Palais, le café a finalement choisi de se renouveler en "s’inspirant" de ce qui avait fonctionné dans le reste de la Ville. C’est pourquoi, bien qu’on continue d’y servir le fameux « thé-au-riz » qui avait – encore inexplicablement – participé à son succès, le reste de la carte est devenu beaucoup plus hétéroclite, et il se pourrait que certains des noms qui figurent dessus paraissent familiers à certains clients… Certains ont critiqué ces méthodes, mais il est toujours difficile de prouver qui a eu l’idée d’une consommation en premier, et l’Esquirol étant l’un des plus anciens cafés de la Ville, il jouit d’une certaine crédibilité sur ce genre de litiges.

Boissons sans alcool
Jus d'Eole : Presque frais du jour, ce jus d'oranges tout droit cueillies du champ d'éolienne est un classique de l'Esquisse !
Mement’eau : Il ressemble beaucoup à l’eau, mais dès qu’on en boit un verre, un souvenir nous revient. Qu’il soit triste, joyeux, mélancolique… Plongez-vous dedans avec cette madeleine esquisséenne de Proust.
Gyro : Sorte de café local, fait avec des graines broyées de gyroclade – un arbre aux branches tournoyantes poussant en périphérie de la Ville.
Eau minérale de source : C’est juste de l’eau. Le pouvoir de la suggestion et des étiquettes qui vante les qualités médicinales des eaux minérales est insoupçonné.

Infusions
Thé d’Eole : Préparé avec des feuilles du champ d’éoliennes, il émane de ce thé vert une douce odeur de légère brise et d’orange. Son goût à la fois amer et sucré est très apprécié. Après avoir bu de ce thé, le client a tendance à le redemander.
Thé-au-riz : Faites infuser des feuilles de riz séchées dans de l’eau bouillante, ajoutez de la poudre de riz, versez le tout dans une tasse au fond de laquelle baignent des grains de riz, et ajoutez une feuille d’Eole parce que sinon, ça n’a vraiment aucun goût.
Ras des pâquerettes : Cette substance particulièrement forte rend la plupart de ceux qui la consomment K.O. pour la journée. Parfait pour les insomniaques ou les tentatives d'empoisonnement.
Paradis artificiel : Particulièrement amère en bouche, cette simili-rose noire permet d'expérimenter toutes les facettes du spleen et déchainer la créativité. Une consommation excessive peut rendre dépendant.

Alcools
Whisquisse : Produit à base de céréales récoltées un peu partout dans l'Esquisse, cette boisson a l'air d'avoir un goût différent à chaque fois qu'on la boit. Mais toujours un goût vaguement alcoolisé.
Mai Tai Qui : Des personnes peuvent boire cette boisson pour oublier un souvenir malheureux, mais elle embrouille l’esprit et cause des pertes de mémoire plus ou moins fortes et longues selon la quantité bue. Une Mement’eau peut aider à en limiter les effets.
Voeudka : Cet alcool fort est très prisé pour une raison particulière. Il paraît que des personnes l’ont bu en souhaitant quelque chose, pour voir leur vœu se réaliser par la suite.

Snacks
Les encas : Servis avec les boissons ; on ne vous dit jamais ce que c’est, et encore moins d’où ils viennent.
Croix-sang : Amie de tous les petits-déjeuners, cette petite pâtisserie en forme de croix est fourrée à la confiture et fait d'étranges petits cris quand on croque dedans.
Mille-feuilles : Un livre à dévorer aussi bien avec les yeux qu'avec les papilles. Ne mangez pas la dernière page avant d'avoir fini de lire sinon vous ne connaîtrez jamais la fin de l'histoire.
Fil directeur : Un long réglisse qui accompagnera parfaitement toutes vos séances de travail et réunions, en vous aidant à vous concentrer sur votre objectif. Ne pas emmêler (au risque de ne jamais en venir au bout).

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