Alix Anastase, le Scientifique

Description

Alix est un chat. Un très beau chat avec des yeux perçants et un poil roux soyeux, mais un chat. Un chat qui fait certes un peu moins d'un mètre de haut, qui sait parler et qui se tient sur ses pattes arrière, mais un chat. Un chat qui porte un costume trois-pièces, un chapeau, un nœud papillon et des gants, mais un chat. Et être un chat quand jusqu’alors on était un humain, ça fait un sacré choc.

Ne soyez alors pas étonné de le voir se comporter comme plus civilisé encore que ses anciens congénères : jamais il ne laissera trainer le moindre déchet, jamais il ne parlera comme un « sauvage » ou bien manquera de courtoisie et jamais, au grand jamais, il ne se laissera aller à marche à quatre pattes ! Vous l’aurez compris, vous avez ici affaire à un gentleman qui considère que se laisser aller à cause de l’Esquisse n’est pas envisageable. (Bien qu’il ne vous le fera pas remarquer si vous le faites)

D’une certaine manière, la blessure qu’il garde de son arrivée dans ce monde est encore plus profonde, car les règles de celui-ci sont en désaccord avec ses convictions les plus profondes de scientifique. D’un endroit dont il percevait les lois générales et la logique, il se retrouve plongé dans un univers chaotique où une simple expression peut avoir plus de force que le principe de gravité. Un lieu où l’impossible devient probable et la probabilité d’obtenir deux fois de suite le même résultat, improbable. Le fait de trouver un schéma logique derrière ces phénomènes lui est alors devenu une nécessité. Et en attendant de trouver, il ne se privera pas d’utiliser ce monde tordu à son avantage.

Un autre fait intéressant à noter est que bien qu’il méprise les croyants et leur vénération pour les dieux de l’esquisse, il doit bien admettre qu’il est bien d’accord avec eux sur un point : quelqu’un doit être à l’origine de tout cela. Une personne terriblement intelligente et dérangée qui ne s’en sortira pas à si bon compte quand il la tiendra entre ses grif… Ses mains.

histoire

Mais quel mal de crâne… Je savais que je n’aurais pas dû autant boire hier. Ça m’apprendra à suivre les conseils de Marc « mais non, c’est à partir de la dixième que l’on commence à vraiment s’amuser ! » Mon œil, c’est à partir de celui-là que tu ne te souviens plus de rien oui ! Enfin, au moins je suis arrivé, par je ne sais quel miracle, dans mon lit. Il est fort douillet d’ailleurs, plus grand que d’habitude aussi. Attends… Je ne serais pas arrivé chez quelqu’un d’autre quand même ? Je devais aller au labo aujourd’hui moi ! Bon, je crois qu’il est temps d’ouvrir les yeux.

À première vue, ce que je prenais pour un coussin ressemble plus à un pull qu’autre chose. Un grand pull au passage, très grand, trop grand. À vue de museau, il faudrait que je sois au moins deux fois plus grand pour pouvoir le porter sans flotter dedans. De museau ? Comment ça, museau ? Je n’ai pas de museau moi ! Ah, je sais, je suis encore en train de dormir. Je vais me pincer et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes…

Aïe !

Il semblerait que je me sois juste fait mal, plus mal que prévu d’ailleurs. De ce fait, je peux tirer plusieurs conclusions. Uno, je ne suis pas entrain de dormir. Deuxio, il semblerait que j’ai des griffes. Tertio, si je retrouve Marc, il va voir ce que j’en pense de ses conseils moi. Une étude plus approfondie me permet de remarquer que je n’ai non pas juste un museau, des griffes et que je suis arrivé chez des géants, mais aussi que j’ai une peau toute douce et pas vraiment de vêtement. Autrement dit, il semblerait que je sois à poil, littéralement.

Me relever en me cachant dans la couverture/peignoir finit de confirmer mes inquiétudes : je ne connais pas cet endroit et pire encore ce corps m’est encore plus étranger. Je suis pour le moment juché sur une montagne de vêtements, encore, littéralement. Comme j’aurais préféré un simple lit. C’était peut-être trop demander. Enfin, vu la quantité, je ne devais pas avoir de mal à me trouver de quoi me mettre, au moins le bas. Je sais qu’avec ma/la fourrure, ça ne devrait pas me poser de problèmes, mais j’ai des principes. Ce pantalon est un peu trop large. Je devrais pourtant m’en contenter. J’ai vu un arbre un peu plus loin, en attendant de trouver mieux à faire, autant voir s’il n’y a pas quelque chose de comestible pas loin.

Des anoraks, des anoraks et un point d’eau, c’est ce qu’il y avait au pied de l’arbre. Mais où est-ce que je suis tombé moi ? Un peu d’eau ne me fera pas de mal par contre, j’ai la gueule sèche moi. Et bien, il n’y a plus de doute. Le véritable moi doit être à l’asile à côté du gars qui tape dans ses mains et de celui qui fais très mal de l’air guitare. Ça ou alors il y avait vraiment un truc louche dans ce dixième verre. Parce que là, j’ai déjà fait des rêves bizarres, mais jamais au point de me retrouver avec une tête de chat sous fond de ciel mauve où volent des équations mathématiques. « Il faut que je me pince. »

Aïe

Il semblerait que me faire mal volontairement ne change rien à la situation dans laquelle je me trouve. Faisons le point. Je suis donc un chat qui marche et qui parle dans un monde qui semble constitué en quasi-totalité de vêtements. Je pense pouvoir dire sans me tromper que la logique et le bon sens sont morts en ce jour. J’aurais bien une annonce à faire, mais je me sentirais trop bête de la faire, de nouveau, littéralement à moitié à poil.

C’est donc après avoir cherché pendant la moitié de la journée pour des habits convenables (un costume trois-pièces, un chapeau et des gants) que je peux proclamer ceci :

« Il semblerait que la logique ait disparu des radars en ce jour et je prie pour que son âme repose en paix. Quant à moi, il semblerait que je sois encore là pour admirer le désastre. Je m’adresse alors en ce jour à l’instigateur de ce carnage. Sache que je ne me laisserais pas faire, et ce n’est pas en me privant de mon apparence humaine que tu feras de moi un animal ! Je m’engage en ce jour à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour préserver ce qui fait de moi ce que je suis et à percer à jour tes stratagèmes. Tiens le toi pour dit. En ce jour, je te déclare la guerre, être à l’origine de ce désastre. J’utiliserais tous tes petits tours contre toi et je finirais par gagner ! »

Bon, c’est très beau tout ça, mais peut être aurais-je eu l’air encore moins bête si je ne m’étais pas perché sur un tas de vêtements à vociféré contre un ciel violet.

Positionnement

Alix n’est pas encore là depuis assez longtemps pour s’être intéressé à la politique de ce monde, ni même à penser à intégrer un groupe. Jusqu’à maintenant, il a passé son temps en compagnie d’Amundsen et l’agitation ne l’a pas poussé à se poser et réfléchir à la question. Il part cependant pour un voyage dans les confins de l’esquisse avec un groupe d’aventurier. Peut être aura-il une meilleur compréhension de ce monde et le temps pour méditer dessus à l’issue de celui-ci.

(Bon, et maintenant que j’ai fini de parler pour Alix, c’est clair qu’il est fait pour rejoindre les Sorteurs un de ces jours !)

Spoiler: