Structure mobile et cartes quantiques
Petit pimousse au rapport !
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
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Stilgar
Dim 2 Juin - 14:44
- Épisode précédent:
Voilà que leur groupe arrivait en vue du labyrinthe. Le voyage avait été sans histoire, exception faite des quelques mots qui avaient été échangés par Carmen et Amundsen. Les murs bigarrés, faits de tous les matériaux possibles, de bois de toutes les couleurs et aspects, d’arbres serrés et de buissons impénétrables, de pierres entassées et de murs qui semblaient taillés dans le roc, ou d’autres choses plus exotiques, comme des parois qui semblaient faites de pâtisseries impérissables, ou de métaux scintillants. Le vent s’était levé. Était-ce naturel, ou le Labyrinthe produisait-il ses propres conditions météorologiques ? Le son de l’air s’engouffrant dans les couloirs, croisements, tunnels, ponts et escaliers produisait une musique propre à cette vieille structure, lui donnait une vie interne.
« Il bouge. »
Le laconisme de Toklo avait pour conséquence qu’il ne parlait jamais pour ne rien dire. Sa remarque fit réfléchir Amundsen, alors qu’il aidait Carmen à descendre du gélatinomadaire. Le principe de la carte est qu’elle représente ce qui est immuable. Étant donné qu’ils allaient progresser dans un environnement où les règles de la cartographie traditionnelle risquaient de ne pas s’appliquer, il faudrait faire évoluer ces règles cartographiques. Étant un physicien de formation, Amundsen avait quelques intuitions sur comment représenter une structure en état changeant en permanence. Il faudrait creuser cela. Par ailleurs, le Labyrinthe étant une version concentrée, dense, des propriétés absurdes de l’Esquisse en matière de changements topographiques, s’il pouvait tirer des principes généraux ici, il serait très aisé de le faire à plus petite échelle – soit, en vocabulaire géographique, sur un espace plus large. Sa consœur cyantifique Penrose, qu’Amundsen ne connaissait que par ses travaux, aurait sûrement quelque chose à dire à ce sujet.
« Il bouge. »
Le laconisme de Toklo avait pour conséquence qu’il ne parlait jamais pour ne rien dire. Sa remarque fit réfléchir Amundsen, alors qu’il aidait Carmen à descendre du gélatinomadaire. Le principe de la carte est qu’elle représente ce qui est immuable. Étant donné qu’ils allaient progresser dans un environnement où les règles de la cartographie traditionnelle risquaient de ne pas s’appliquer, il faudrait faire évoluer ces règles cartographiques. Étant un physicien de formation, Amundsen avait quelques intuitions sur comment représenter une structure en état changeant en permanence. Il faudrait creuser cela. Par ailleurs, le Labyrinthe étant une version concentrée, dense, des propriétés absurdes de l’Esquisse en matière de changements topographiques, s’il pouvait tirer des principes généraux ici, il serait très aisé de le faire à plus petite échelle – soit, en vocabulaire géographique, sur un espace plus large. Sa consœur cyantifique Penrose, qu’Amundsen ne connaissait que par ses travaux, aurait sûrement quelque chose à dire à ce sujet.
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Rallumeuse d'Etoiles
Dim 9 Juin - 23:46
Je ne me doutais pas un instant que l’homme doutait de moi et ce malgré un dernier regard que j’avais cru discret derrière son épaule pour être certaine que la scientifique avait disparu dans la foule. Je ne l’ai pas vue et ai pu monter sur le gélatinomadaire d’Amunsen sereinement.
« Cela dérangerait si je lui trouvais un prénom ? »
J’ai toujours pris plaisir à nommer les animaux de la maison, de mon ânesse Petite-ourse aux canards Casserole et Passoire… J’ai dit que j’aimais donner des noms aux animaux mais pas que j’avais toujours été très douée pour cela. Au contraire… Pourtant j’ai le sentiment que parfois j’avais trouvé plus juste, seulement je n’ai pas réussi à mettre le doigt dessus.
Il m’a demandé si je possédait une montre, je ai lui répondu que non… Mais que je croyais avoir observé un déplacement qui me semblait régulier des étoiles de mon abdomen, si cela pouvait aider c’était toujours ça de pris… D’après mes observations la petite-ours puisque j’en parlais fait régulièrement le tour de mon nombril… Si ça peut aider.
Je reste perplexe face à l’architecture de la bâtisse qui leur faisait face, rien de tout ce que j’ai pu voir jusqu’alors ne m’a jamais semblé si disparate. Pourtant je suis dans l’Esquisse depuis plus d’une paire de semaines alors je devrais être surprise de ne plus être surprise. Je ne le suis pas. Je m’apprête à lâcher un soupir que je retiens par politesse.
« Comment nous y rendre et réussir à en sortir, avez-vous pris une pelote de laine ou de la peinture pour marquer notre chemin… Toklo vous qui vous y êtes déjà rendus ici, comment vous étiez débrouillé cette fois-ci ? »
Je me demande bien ce que je pourrais apporter à cette aventure mais me garde bien de le formuler à voix haute de peur qu’il me dise finalement de rester ici.
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
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Stilgar
Lun 10 Juin - 14:51
« Un prénom ? Non, bien sûr, faites. Je suis sûr que ça le laissera totalement indifférent, mais, qui sait ! »
Amundsen envoya une petite tape amicale à sa monture. Pour seule réaction, sa texture gélatineuse trembla un peu, comme si on avait touché un flan.
Il fallait maintenant s’équiper. Toklo avait déjà revêtu son équipement de fromineur complet : tenues avec ce qu’il fallait de sangles, sa pioche en bandoulière, une lampe frontale, et un pistolet rangé dans un étui au niveau des côtes, sous son gilet. L’œil averti aurait deviné qu’il ne tirait pas des balles mais des fusées éclairantes. Pour le reste, il préférait avancer léger, laissant sa chaise porter le gros du matériel. Et bien entendu, il n’avait pas pris son parapente.
Amundsen avait un matériel bien moins spécifique : une corde enroulée à la ceinture, une lanterne à huile pendant autour du cou, son couteau de survie, et une bouteille d’eau. Il sortit aussi de l’équipement pour Carmen : eau, lampe, lame, corde. N’étant pas encore très expérimenté dans le domaine, les achats de matériel d’Amundsen étaient allés au plus basique.
Celle-ci souleva une question intéressante. Il était temps de détailler comment précisément allait se dérouler leur expédition.
« Je connais le chemin, mais je n’y suis jamais entré.
– À ce sujet, je vais vous expliquer la marche à suivre. Le but de cette première expédition n’est pas de trouver des trésors. Enfin, ce n’est pas l’objectif principal. L’objectif principal est de trouver quels sont les principes généraux du fonctionnement du Labyrinthe. À mon grand dam, la littérature à ce sujet est bien maigre, et surtout le fait d’aventuriers et de chercheurs de trésors bien peu soucieux de la rigueur cyantifique. Il va nous falloir repartir de zéro, et réapprendre que le sang coule dans les veines, si vous voyez ce que je veux dire. Pour se faire, on ne va pas avancer très vite, ou très profondément. Nos montures nous accompagneront, nous tâcherons de prendre le moins de risques possibles. Toklo, j’aimerais que vous mettiez à profit votre connaissance pratique de l’exploration pour déterminer les sentiers les plus aisés à parcourir. Carmen, vous m’avez semblé être une personne attentive, je compte sur vous pour repérer les éléments intéressants, les subtils changements de configuration des lieux, les altérations dans l’atmosphère, ce genre de chose. N’hésitez surtout pas à me faire part même de ce qui va vous paraître le plus trivial, le plus inintéressant : j’ai besoin d’une somme quantitative de données, pas qualitative. Toklo, Carmen, Sentez-vous libre aussi d’emprunter une monture, ou de partir un peu en exploration tous seuls pour enquêter sur quelque chose. Tâchez juste de rester en contact permanent avec le groupe, des fois que vous tombiez sur une menace et qu’on ait besoin de vous secourir. J’ai déjà eu à assumer le rôle de chef de groupe, et je ne crois plus qu’un une seule manière de faire : vous laisser une large autonomie. Je ne vous donne que quatre consignes de sécurité : jamais plus d’une personne ne quitte le groupe en même temps, donc si quelqu’un s’est éloigné, l’autre reste à portée d’yeux des bêtes et de celui qui les garde. On ne part pas loin, on reste toujours à portée de voix. On prévient les autres de tout ce qu’on fait, de tout ce qu’on observe et on ne garde rien pour soi, ça ne servirait à rien. On reste en permanence sur ses gardes. L’endroit n’est pas très dangereux, mais il peut l’être. Pour ce qui est de marquer notre passage, je vais utiliser deux techniques : déjà, je vais tâcher de rédiger une carte sommaire des environs, que je compléterai de nos notes. Ensuite, votre idée de peinture ou de pelote laine est charmante, mais j’en préfère une autre : périodiquement, empilez des cailloux pour faire de petits cairns. En les remontant, on retournera à cette entrée. On aurait pu aussi décider de ne tourner qu’à droite, mais cela pourrait nous forcer à aller dans des chemins dangereux. Ah, et n’oubliez pas : il est tout à fait possible qu’aucune de ces mesures ne soit utile, si vraiment le Labyrinthe bouge. Mais nous verrons bien quoi faire en temps voulu. Des questions ? »
Si Toklo en avait, il les poserait plus tard. Ce n’était pas non plus quelqu’un de très imaginatif.
Amundsen envoya une petite tape amicale à sa monture. Pour seule réaction, sa texture gélatineuse trembla un peu, comme si on avait touché un flan.
Il fallait maintenant s’équiper. Toklo avait déjà revêtu son équipement de fromineur complet : tenues avec ce qu’il fallait de sangles, sa pioche en bandoulière, une lampe frontale, et un pistolet rangé dans un étui au niveau des côtes, sous son gilet. L’œil averti aurait deviné qu’il ne tirait pas des balles mais des fusées éclairantes. Pour le reste, il préférait avancer léger, laissant sa chaise porter le gros du matériel. Et bien entendu, il n’avait pas pris son parapente.
Amundsen avait un matériel bien moins spécifique : une corde enroulée à la ceinture, une lanterne à huile pendant autour du cou, son couteau de survie, et une bouteille d’eau. Il sortit aussi de l’équipement pour Carmen : eau, lampe, lame, corde. N’étant pas encore très expérimenté dans le domaine, les achats de matériel d’Amundsen étaient allés au plus basique.
Celle-ci souleva une question intéressante. Il était temps de détailler comment précisément allait se dérouler leur expédition.
« Je connais le chemin, mais je n’y suis jamais entré.
– À ce sujet, je vais vous expliquer la marche à suivre. Le but de cette première expédition n’est pas de trouver des trésors. Enfin, ce n’est pas l’objectif principal. L’objectif principal est de trouver quels sont les principes généraux du fonctionnement du Labyrinthe. À mon grand dam, la littérature à ce sujet est bien maigre, et surtout le fait d’aventuriers et de chercheurs de trésors bien peu soucieux de la rigueur cyantifique. Il va nous falloir repartir de zéro, et réapprendre que le sang coule dans les veines, si vous voyez ce que je veux dire. Pour se faire, on ne va pas avancer très vite, ou très profondément. Nos montures nous accompagneront, nous tâcherons de prendre le moins de risques possibles. Toklo, j’aimerais que vous mettiez à profit votre connaissance pratique de l’exploration pour déterminer les sentiers les plus aisés à parcourir. Carmen, vous m’avez semblé être une personne attentive, je compte sur vous pour repérer les éléments intéressants, les subtils changements de configuration des lieux, les altérations dans l’atmosphère, ce genre de chose. N’hésitez surtout pas à me faire part même de ce qui va vous paraître le plus trivial, le plus inintéressant : j’ai besoin d’une somme quantitative de données, pas qualitative. Toklo, Carmen, Sentez-vous libre aussi d’emprunter une monture, ou de partir un peu en exploration tous seuls pour enquêter sur quelque chose. Tâchez juste de rester en contact permanent avec le groupe, des fois que vous tombiez sur une menace et qu’on ait besoin de vous secourir. J’ai déjà eu à assumer le rôle de chef de groupe, et je ne crois plus qu’un une seule manière de faire : vous laisser une large autonomie. Je ne vous donne que quatre consignes de sécurité : jamais plus d’une personne ne quitte le groupe en même temps, donc si quelqu’un s’est éloigné, l’autre reste à portée d’yeux des bêtes et de celui qui les garde. On ne part pas loin, on reste toujours à portée de voix. On prévient les autres de tout ce qu’on fait, de tout ce qu’on observe et on ne garde rien pour soi, ça ne servirait à rien. On reste en permanence sur ses gardes. L’endroit n’est pas très dangereux, mais il peut l’être. Pour ce qui est de marquer notre passage, je vais utiliser deux techniques : déjà, je vais tâcher de rédiger une carte sommaire des environs, que je compléterai de nos notes. Ensuite, votre idée de peinture ou de pelote laine est charmante, mais j’en préfère une autre : périodiquement, empilez des cailloux pour faire de petits cairns. En les remontant, on retournera à cette entrée. On aurait pu aussi décider de ne tourner qu’à droite, mais cela pourrait nous forcer à aller dans des chemins dangereux. Ah, et n’oubliez pas : il est tout à fait possible qu’aucune de ces mesures ne soit utile, si vraiment le Labyrinthe bouge. Mais nous verrons bien quoi faire en temps voulu. Des questions ? »
Si Toklo en avait, il les poserait plus tard. Ce n’était pas non plus quelqu’un de très imaginatif.
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Rallumeuse d'Etoiles
Jeu 20 Juin - 21:34
Je caresse la surface gélatineuse de la monture avec un sourire, flattant ce que je pense être l’encolure.
***
Toklo n’est jamais rentré là-dedans… Il a l’air d’être celui de nous trois qui a survécu le plus longtemps dans l’Esquisse. Est-ce que c’est parce qu’il a évité cette zone ? Je secoue la tête pour me retirer cette pensée de la tête.
Amunsen prends la parole. Je crois que j’avais compris le principe de ce qu’il voulait depuis le début, ou du moins depuis qu’il voulait y rentrer en temps que scientifique.
« Une remarque seulement : Espérons que ce soit amusant ! » je conclue après son speetch beaucoup trop long.
J’enroule la corde qu’il me propose autour de mes hanches, elle prend rapidement la teinte de ma peau. Je glisse la lampe et la gourde dans ma propre besace, refusant la lame. J’ai ce qu’il me faut, la mienne est plus courte, un canif solide. Il fait partie du paquetage que je me suis constituée ces derniers jours. J’ai aussi deux épingles à nourrisse et un kit de couture dans un matériel qui ressemble plus à du bois qu’au métal. J’pourrais dire tristesse, mais non. Je leur lance un sourire qu’ils ne discernent même pas dans l’obscurité de mon visage.
« Toklo vous y allez ? » je demande avec impatience.
Je n’ai pas dit qu’en approchant il m’avait sembler voir bouger les murs, je ne saurais expliquer pourquoi mais j’ai soudainement eu très envie d’aller y faire un tour. C’est p’t’être risqué mais, peu importe ! J’ai trop hâte.
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
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Stilgar
Mar 25 Juin - 15:03
Répondant – sans laisser s’échapper le moindre son – à la demande pressante de Carmen, Toklo s’avança le premier. Au passage, il jeta dans les bras de celle-ci la laisse de sa chaise.
« Elle est susceptible, mais tant que tu te mets pas juste devant elle, tout ira bien. Reste à sa gauche, ou à sa droite. Et pas derrière non plus. »
Et il entra, puis tourna à droite.
« Je m’occupe de l’arrière-garde. »
Amundsen attendit que Carmen s’engage, et la suivit, tenant Généova en laisse, lui aussi, comme on l’aurait fait d’un cheval, ou d’un bœuf. Du fait de sa taille, le gélatinomadaire manqua de se coincer dans l’ouverture, mais sa structure très molle lui permit de se redresser et de pouvoir progresser sans peine. La largeur des couloirs fluctuait beaucoup. Certains étaient garnis d’épines, ou de rochers tranchants. Voire de moules.
« Toklo, essayez de ne pas emprunter de chemins trop étroits ou trop dangereux pour nos bêtes. Elles ne pourront pas se faufiler.
– Entendu. »
Aussitôt entré, Amundsen sortit un petit carnet. Il y dessina le trajet emprunté, et les intersections. Et à chaque tournant, Toklo rassemblait quelques pierres sur le côté, que Carmen agençait un peu, et Amundsen finissait d’en faire un cairn. Ils perdaient ainsi le moins de temps possible. Parfois, repérant une plante étrange qui poussait sur les murs ou au sol, aux couleurs et formes particulières, Amundsen sortait son couteau, en récupérait une bouture, qu’il stockait dans un panier vide sur le dos de sa bête de somme.
« Elle est susceptible, mais tant que tu te mets pas juste devant elle, tout ira bien. Reste à sa gauche, ou à sa droite. Et pas derrière non plus. »
Et il entra, puis tourna à droite.
« Je m’occupe de l’arrière-garde. »
Amundsen attendit que Carmen s’engage, et la suivit, tenant Généova en laisse, lui aussi, comme on l’aurait fait d’un cheval, ou d’un bœuf. Du fait de sa taille, le gélatinomadaire manqua de se coincer dans l’ouverture, mais sa structure très molle lui permit de se redresser et de pouvoir progresser sans peine. La largeur des couloirs fluctuait beaucoup. Certains étaient garnis d’épines, ou de rochers tranchants. Voire de moules.
« Toklo, essayez de ne pas emprunter de chemins trop étroits ou trop dangereux pour nos bêtes. Elles ne pourront pas se faufiler.
– Entendu. »
Aussitôt entré, Amundsen sortit un petit carnet. Il y dessina le trajet emprunté, et les intersections. Et à chaque tournant, Toklo rassemblait quelques pierres sur le côté, que Carmen agençait un peu, et Amundsen finissait d’en faire un cairn. Ils perdaient ainsi le moins de temps possible. Parfois, repérant une plante étrange qui poussait sur les murs ou au sol, aux couleurs et formes particulières, Amundsen sortait son couteau, en récupérait une bouture, qu’il stockait dans un panier vide sur le dos de sa bête de somme.
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Rallumeuse d'Etoiles
Mer 3 Juil - 18:52
Je me retrouve avec les rênes de la chaise dans les mains et des conseils des plus grotesques pour en prendre soin. Je la regarde avec douceur et caresse son encolure en lui disant « Mais oui Silliñita, on va bien s’entendre ! » elle se dérobe à mes caresses et s’éloigne impétueuse manquant de me faire lâcher sa corde. ALORS TU VEUX LA JOUER COMME CA ? J’entoure deux fois la corde autour de mon poignet avait de refermer ma paume sur le bout et tirer un petit coup vers l’avant et d’emboiter le pas à Toklo vu qu’Amundsen a dit qu’il serait dernier.
Je me mets alors à détailler à voix haute TOUT ce que je vois, des arbres aux écailles crochues, les murs en… Coquille d’œuf ? SERIEUSEMENT ? Je toque contre l’un d’eux qui ne s’effrite pas, pourtant je suis CERTAINE que c’est une coquille d’œuf, aux roches jaunes aux reflets irisés.
« On dirait qu’elles sont couvertes d’une couche de verre mais c’est bien plus souple et plus chaud ! » je constate en y appuyant un index contre sa surface, ce qui s’avère être une idée moins intelligente que je ne l’aurais crue. On me l’a toujours dit pourtant : « on touche avec les yeux Carmen ! » La pierre se meut comme une argile transparente et vient me tâter le visage d'un fin doigt. Oui me tâter, elle ne m’agresse pas mais son contact est des plus désagréable. « J’ai la réponse à notre question initiale : les murs bougent. » Peut-être pas de la manière dont on l’attendait cela dit… Toujours est-il que la pierre curieuse part à ma recherche, elle semble aveugle et j’en profite pour lui échapper mais les mûrs se rapprochent peu à peu l'un de l'autre. « On devrait faire demi-tour avant que la voie soit complètement occluse… et rester en retrait pour voir si elle s’ouvre à nouveau… » je propose...
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
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Stilgar
Sam 6 Juil - 11:09
Alors qu’ils avançaient dans le Labyrinthe, Amundsen commençait à prendre quelques notes sur le chemin parcouru. Plutôt que de faire un tracé des croisements, intersections et des directions prises, il préférait noter les « biomes » de cette étonnante structure. En effet, si, comme le supposait son hypothèse première, les murs pouvaient se mouvoir, rien ne permettait de supposer que l’aspect général desdits murs changerait avec autant d’aisance. Çà, des buissons rouges piquants et qui gouttaient ce qui semblait être du sang. Là, de la brique rose s’effritant très aisément, ce qui permit de se sortir d’un cul-de-sac après quelques coups de la pioche de Toklo. Tous ces aspects déroutants, mais d’une certaine beauté, quand on arrivait à la fin de leur sphère d’influence, se métissaient, se mélangeaient, s’entremêlaient sur quelques mètres avec le suivant, produisant des associations de matières et de formes tout à fait surprenantes – mais très aisées à reconnaître. Il serait facile de se perdre au sein d’un « biome », fait de murs se ressemblant tous. Il le serait beaucoup moins de s’égarer si on restait dans ces régions frontalières, ayant toutes leurs spécificités. Amundsen les notait avec diligence. À cet égard, les indications à voix haute de Carmen s’avéraient bien utiles. Elle savait mettre des mots sur chaque espace traversé, qu’Amundsen n’avait plus qu’à coucher sur le papier de sa carte rudimentaire.
Alors que leur groupe traversait ce qui était déjà noté comme la région « verre souple et chaud », ce fut non pas eux qui en apprirent le plus sur elle, mais celle-ci qui en apprit le plus sur eux, en déployant depuis les murs un pseudopode translucide qui vint tâter Carmen.
« Qu’est-ce que… Toklo ! Les murs ! »
Ceux-ci se refermaient. Comme réagissant à la panique et aux cris, ils se mirent à se boucher de plus en plus vite, déployant ces tentacules de verre, qui étaient comme des griffes, limitant grandement la marge de manœuvre. Amundsen envoya une claque à son gélatinomadaire, qui recula avec toute la vitesse peu impressionnante qu’il était capable de déployer.
« Recule, mon gros, c’est dangereux ici. »
Et il attrapa Carmen par la main, pour l’aider à se mettre fors de portée de ce biome dont les intentions belliqueuses devenaient, hé bien, transparentes. De son côté, Toklo tenta d’avancer pour se mettre hors de danger, et grimpa à un tronc d’arbre mort. Il dut en chasser ses occupants ; des volatiles dont les ailes semblaient être des lames de ciseaux – à bouts ronds, ce qui explique qu’il n’eut pas trop de mal à les déloger.
Depuis la position en arrière où Carmen et Amundsen s’étaient repliés, à l’orée de cet espace vitreux qui semblaient maintenant s’étaler paresseusement comme un fromage de chèvre laissé au soleil, ils pouvaient toujours voir Toklo, à une bonne vingtaine de mètres, sur son arbre.
« Toklo, vous allez bien ?
– Et vous ?
– Ça va, merci. Écoutez, vous êtes totalement coincé, ou vous pouvez continuer ? »
Long silence. Le fromineur devait être en train de soupeser les différentes manières qu’il avait à sa disposition pour s’en sortir. On ne pouvait pas lire grand-chose sur son visage, contrairement à celui d’Amundsen, qui serrait la laisse de sa monture avec anxiété.
Alors que leur groupe traversait ce qui était déjà noté comme la région « verre souple et chaud », ce fut non pas eux qui en apprirent le plus sur elle, mais celle-ci qui en apprit le plus sur eux, en déployant depuis les murs un pseudopode translucide qui vint tâter Carmen.
« Qu’est-ce que… Toklo ! Les murs ! »
Ceux-ci se refermaient. Comme réagissant à la panique et aux cris, ils se mirent à se boucher de plus en plus vite, déployant ces tentacules de verre, qui étaient comme des griffes, limitant grandement la marge de manœuvre. Amundsen envoya une claque à son gélatinomadaire, qui recula avec toute la vitesse peu impressionnante qu’il était capable de déployer.
« Recule, mon gros, c’est dangereux ici. »
Et il attrapa Carmen par la main, pour l’aider à se mettre fors de portée de ce biome dont les intentions belliqueuses devenaient, hé bien, transparentes. De son côté, Toklo tenta d’avancer pour se mettre hors de danger, et grimpa à un tronc d’arbre mort. Il dut en chasser ses occupants ; des volatiles dont les ailes semblaient être des lames de ciseaux – à bouts ronds, ce qui explique qu’il n’eut pas trop de mal à les déloger.
Depuis la position en arrière où Carmen et Amundsen s’étaient repliés, à l’orée de cet espace vitreux qui semblaient maintenant s’étaler paresseusement comme un fromage de chèvre laissé au soleil, ils pouvaient toujours voir Toklo, à une bonne vingtaine de mètres, sur son arbre.
« Toklo, vous allez bien ?
– Et vous ?
– Ça va, merci. Écoutez, vous êtes totalement coincé, ou vous pouvez continuer ? »
Long silence. Le fromineur devait être en train de soupeser les différentes manières qu’il avait à sa disposition pour s’en sortir. On ne pouvait pas lire grand-chose sur son visage, contrairement à celui d’Amundsen, qui serrait la laisse de sa monture avec anxiété.
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Rallumeuse d'Etoiles
Dim 14 Juil - 0:46
Des pleutres il s’en sauve toujours quelques-uns ! Voilà la phrase qui tourne dans ma tête alors que j’attrape au vol la main d’Amundsen et détale avec Généova enclenchant la marche arrière à défaut de passer la seconde. Allez ma belle, tu peux faire mieux que ça ! Je sens mon cœur qui tambourine jusque dans mes oreilles et assourdissent tout ce qui se passent autour. Ce qui j’en ai conscience est totalement crétin, se priver d’un de ses cinq sens lorsqu’on est en danger, on a fait mieux. Pourtant en toute logique je me suis agrippée au cyantifique et je le serre fort. Trop fort. Le verre s’est refermé devant nous et je mets quelques secondes à redevenir opérative. J’entends pas là, à trouver le courage de dégrafer mes mains de ses bras et à réinvestir la situation.
Toklo est provisoirement à l’abris sur un arbre. Oui provisoirement, la mer de verre semble combler tout l’espace en dessous de lui et il cherche la meilleure voie pour s’en échapper. Amundsen quant à lui est tout tendu et s’il continue finira par s’incruster la corde dans les mains.
« Je ne pense pas pouvoir descendre. »
J’crois qu’le patron balise. Genre de ouf. J’comprends, mais nous on est en sécurité non ? Genre nous on craint relativement rien. Relativement car on reste dans l’Esquisse, et dans le labyrinthe… Ok, on est finalement autant en danger que le fromineur, nous cela se voit simplement moins.
« Hm, pourquoi le verre s’est-il arrêté là ? Il ne peut plus s’expandre ou alors quelque-chose le contiens ? »
On a changé de biome, on est retourné à celui des arbres à sang. Il est glauque et gore, mais au moins il ne cherche pas à nous fondre dans du verre, ce qui avouons-le le rend déjà plus attractif que le précédent. Je soupire.
« On peut faire le test, préparez-vous à courir je vais retourner le toucher. »
Me voilà qui quitte le refuge de la selle de Généova. POURQUOI JE FAIS CA DEJA ? On ne m’a rien demandé en plus, j’suis vraiment une grosse débile. J’aurais dû proposer qu’on aille chercher de l’aide, avec un peu de chance il serait mort entre temps et il n’y aurait rien eu de dangereux à entreprendre. POURQUOI JE FAIS CA DEJA ? Je retiens ma respiration et pose ma main contre le verre-vivant… Le viverre ?
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Stilgar
Ven 19 Juil - 1:19
Ne voulant pas brimer l’envie de son employée de faire des expériences, envie déjà bien assez rare chez les Dessinateurs, Amundsen se contenta de murmurer le nom de Dieu quand Carmen posa sa main sur le verre vivant. Celui-ci, réagissant au contact, tenta d’envelopper la main, mais il semblait bien moins énergique qu’auparavant. Il s’étala un peu plus, obligeant Carmen à reculer d’un pas.
« Il n’a pas perdu de son agressivité, que de sa force. Je me demande s’il a une limite de tension. »
Un protocole de sauvetage se mettait en route dans la tête d’Amundsen. Attirer le verre vivant, jusqu’à ce qu’il soit tellement tendu qu’il ne puisse plus tenter grand-chose. De là, Toklo pourrait quitter cette région.
« Toklo ! Nous allons tenter quelque chose. À mon signal, essayez de nous rejoindre ! »
Celui-ci, ne tenant pas particulièrement à s’égosiller, répondit en levant le pouce. Amundsen tendit sa main, imitant Carmen.
« Vous avez eu une très bonne idée, ma chère. »
Ce n’était pas volé.
Quelques dizaines de minutes après, à attirer le verre dans les couloirs du Labyrinthe, pour qu’il s’étale jusqu’à ce que les deux compagnons doivent finir leur tâche à genoux, penchés sur un organisme n’atteignant plus la vingtaine de centimètres de hauteur, ils envoyèrent enfin un signe. Amundsen monta sur la chaise, et agita son manteau. Toklo sauta, et accéléra autant qu’il le put jusqu’à un muret garni d’arbustes piquants gores. Il se fit quelques égratignures au passage, mais le verre ne semblait pas tenir à passer à travers ces buissons rouges. Il était assez loin, à plusieurs dizaines de mètres, mais la chaise était assez haute pour qu’il puisse rester en vue du groupe principal.
« Ah ! Carmen, il a réussi. Nous pouvons arrêter. »
Le verre ne se replia pas tout de suite, mais dès qu’ils s’éloignèrent, ils purent le voir se résorber, avec une certaine lenteur. Il devait être affamé, mais on n’allait pas le plaindre. De son côté, Amundsen se prenait la tête avec des considérations de biologistes : dans quel règne classer cette chose ? Animal, minéral, chaînon intermédiaire ? Et à quoi pouvait bien ressembler son appareil digestif ? Considérant la nature de la faune esquisséenne, il devait pouvoir manger autre chose que des tissus organiques, autrement, il risquerait la famine. Pourtant, il ne dévorait pas les murs des autres sections du Labyrinthe. Il faudrait faire des tests, récupérer des échantillons. Amundsen s’empressa de tenter d’arracher un bout avec une pince, un couteau et de mettre le tout dans un bocal. La partie sectionnée semblait animée d’une volonté propre. Un organisme parasite pouvant se sectionner en parties indépendantes, mais à l’échelle d’un biome entier. Fascinant.
« Il n’a pas perdu de son agressivité, que de sa force. Je me demande s’il a une limite de tension. »
Un protocole de sauvetage se mettait en route dans la tête d’Amundsen. Attirer le verre vivant, jusqu’à ce qu’il soit tellement tendu qu’il ne puisse plus tenter grand-chose. De là, Toklo pourrait quitter cette région.
« Toklo ! Nous allons tenter quelque chose. À mon signal, essayez de nous rejoindre ! »
Celui-ci, ne tenant pas particulièrement à s’égosiller, répondit en levant le pouce. Amundsen tendit sa main, imitant Carmen.
« Vous avez eu une très bonne idée, ma chère. »
Ce n’était pas volé.
Quelques dizaines de minutes après, à attirer le verre dans les couloirs du Labyrinthe, pour qu’il s’étale jusqu’à ce que les deux compagnons doivent finir leur tâche à genoux, penchés sur un organisme n’atteignant plus la vingtaine de centimètres de hauteur, ils envoyèrent enfin un signe. Amundsen monta sur la chaise, et agita son manteau. Toklo sauta, et accéléra autant qu’il le put jusqu’à un muret garni d’arbustes piquants gores. Il se fit quelques égratignures au passage, mais le verre ne semblait pas tenir à passer à travers ces buissons rouges. Il était assez loin, à plusieurs dizaines de mètres, mais la chaise était assez haute pour qu’il puisse rester en vue du groupe principal.
« Ah ! Carmen, il a réussi. Nous pouvons arrêter. »
Le verre ne se replia pas tout de suite, mais dès qu’ils s’éloignèrent, ils purent le voir se résorber, avec une certaine lenteur. Il devait être affamé, mais on n’allait pas le plaindre. De son côté, Amundsen se prenait la tête avec des considérations de biologistes : dans quel règne classer cette chose ? Animal, minéral, chaînon intermédiaire ? Et à quoi pouvait bien ressembler son appareil digestif ? Considérant la nature de la faune esquisséenne, il devait pouvoir manger autre chose que des tissus organiques, autrement, il risquerait la famine. Pourtant, il ne dévorait pas les murs des autres sections du Labyrinthe. Il faudrait faire des tests, récupérer des échantillons. Amundsen s’empressa de tenter d’arracher un bout avec une pince, un couteau et de mettre le tout dans un bocal. La partie sectionnée semblait animée d’une volonté propre. Un organisme parasite pouvant se sectionner en parties indépendantes, mais à l’échelle d’un biome entier. Fascinant.
Faire des erreurs c'est progresser, se prendre au sérieux c'est régresser
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Rallumeuse d'Etoiles
Ven 19 Juil - 11:01
Je n’ajoute rien et me contente d’observer Amundsen récupérer un échantillon du verre en poussant un soupir de soulagement.
« Vous êtes sûr que ce soit une bonne idée ? Nous ne savons pas de quoi il se nourrit, il pourrait se mettre à croitre pendant notre sommeil et nous verrisecter sans même que nous en ayons conscience. »
Toklo finit par nous rejoindre, je m’assure qu’il va bien et n’a pas été trop amoché par les ciseaux ou les buissons. Il porte quelques coupures qui me semble être de bon ton de nettoyer. Sérieusement, vous feriez confiance à des buissons épineux dans l’Esquisse ? Si leurs épines ne sécrètent pas un poison qui vous fait que changer de couleur vous pourriez vous estimer heureux. Oui. Toklo est en train de prendre une teinte rouge aux endroits où il s’est vu griffer. Seulement elle ne ressemble pas à celle de l’inflammation ou du mauvais sang. Il est rouge fluorescent. Intéressant je recommence à commenter sous son regard outragé Suis-je en train de violer son intimité ?
Je ne semble pas être la seule à ne pas avoir les penchants suicidaires de mon employeur car le regard que pose Toklo sur le bout de verre remuant n’est guère rassuré. Je crois que la doctrine « c’est dangereux étudions-le » n’arrivera jamais à me convaincre plus que « c’est dangereux mettons-nous à l’abris. » Enfin…
« Peut-être qu’avant de l’emporter partout avec nous comme un animal de compagnie on pourrait étudier ce qu’il mange et ne mange pas ? Si on lui trouvait un conteneur qu’il ne dévore pas je serais plus rassurée… »
Un peu comme un chien en laisse ? Non ? Vous avez la référence ?
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
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Folie d'Esquisse
Mar 30 Juil - 18:03
Alors que vous débattez sereinement sur le sort d'un échantillon, un cri pas si lointain vous parvient.
« AII----IIDDDD------MO-----IIIIIIIIIIII »
À quelques dizaines de mètres de vous, il semblerait en effet qu'un petit homme en blouse blanche soit aux prises avec le verre - bien décidé à lui faire la peau malgré l'épuisement qu'il a démontré à votre égard. Cela serait-il à cause du contenu de sa grande besace, ou simplement de sa tête qui ne revient pas à la créature du Labyrinthe ?
Sauver cet homme serait une prise de risque. Le verre pourrait recommencer à vous attaquer, et ce compagnon d'infortune être un poids plus qu'autre chose. Profiter de la diversion qu'il offre vous assurerait de pouvoir progresser tranquillement dans la suite du labyrinthe... mais peut-être ferez-vous preuve d'altruisme ?
« AII----IIDDDD------MO-----IIIIIIIIIIII »
À quelques dizaines de mètres de vous, il semblerait en effet qu'un petit homme en blouse blanche soit aux prises avec le verre - bien décidé à lui faire la peau malgré l'épuisement qu'il a démontré à votre égard. Cela serait-il à cause du contenu de sa grande besace, ou simplement de sa tête qui ne revient pas à la créature du Labyrinthe ?
Sauver cet homme serait une prise de risque. Le verre pourrait recommencer à vous attaquer, et ce compagnon d'infortune être un poids plus qu'autre chose. Profiter de la diversion qu'il offre vous assurerait de pouvoir progresser tranquillement dans la suite du labyrinthe... mais peut-être ferez-vous preuve d'altruisme ?
Vous pouvez jouer ce PNJ dans la limite des réactions classiques du sauvetage. Idéalement, j'aimerais pouvoir le faire parler et le décrire plus en détails ultérieurement si vous le sauvez (vous pouvez ne pas le faire, c'est un choix).
Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Dim 4 Aoû - 12:23
Des inquiétudes typiques de Dessinateurs. Mais fondée, certes. Il est vrai que, régulièrement, des cyantifiques mettaient en danger leurs compagnons et cobayes suite à leur manque de prudence quand ils jouaient avec les éléments extrêmement imprévisibles de l’Esquisse.
« Ne vous en faites pas, je le surveillerai. »
Et pour prouver ses dires, Amundsen attacha le bocal à une ficelle, et passa celle-ci à son cou. Ils ne devaient pas saisir pleinement en quoi ce verre vivant était fascinant, cyantifiquement parlant. Objet unique, ayant des traits empruntés à la vie unicellulaire et à l’écosystème, au minéral, au végétal et à l’animal, il intéresserait nombre de ses collègues, et inspirerait sans aucun doute de nombreux papiers. En tout cas, il valait largement le risque encouru.
Risque matérialisé par le changement de couleur de Toklo. Carmen inspectait ses blessures, mais celui-ci, très pudique, ne semblait pas apprécier.
« Bah, ce ne sont que des égratignures. »
Il devait être dans l’Esquisse depuis assez longtemps pour que l’embarras social que pourrait représenter un changement d’aspect vers du rouge fluo ne lui pose pas problème un seul instant. Par ailleurs, considérant l’aspect noir comme la nuit – comparaison on ne peut plus correcte – de Carmen, Amundsen ne put s’empêcher de penser à ce qui ce passerait si on la piquait elle avec ces épines. Deviendrait-elle de la couleur de feu d’un crépuscule ? Il refusa cependant de suggérer qu’on fasse l’expérience.
« Si vous constatez un autre symptôme, Toklo, faites-m’en part, il est possible que cette coloration ne soit pas le seul effet secondaire. »
Mais Amundsen n’avait pas eu le temps de se remémorer ses compétences médicales, se bornant aux premiers secours, et de parvenir à la conclusion qu’il serait bien démuni si quelque maladie ou empoisonnement esquisséens venaient à se déclarer, puis d’estimer urgent de se plonger dans la littérature médicale de ses confrères afin d’être plus utile sur ce domaine vital lors de ses prochaines expéditions, qu’un hurlement se fit entendre.
Montant sur sa chaise pour mieux voir, Toklo en décrivit la source :
« C’est un petit gars en blouse. Il a dû se faire piéger par une des extensions du verre quand vous l’avez attiré. »
En effet, le viverre avait étendu de formidables coulées transparentes, attiré par Amundsen et Carmen, qui formaient un entrelacement très dangereux pour les autres explorateurs imprudents.
« Toklo, vous voyez un moyen de l’aider ?
– Mon bouquetosier peut passer au-dessus de certains murs. On peut pouvoir aller assez vite pour le sortir de là, et revenir. »
Le fromineur fit avancer sa monture sur un muret de pierre garni de ces buissons rouges. Le bois verni des pieds de la chaise ne fut même pas éraflé par les piquants. Avant de la hisser pleinement, Toklo tendit sa main à Carmen.
« Montez, j’aurais besoin de quelqu’un pour l’agripper pendant que je tiendrai les rennes. »
Toklo, lui, se tenait assis sur une selle, qui était en fait une plus petite chaise fixée sur l’assise, où étaient aussi attachées les bagages. Carmen pourrait se tenir au dossier, dont les barres horizontales et verticales faisaient comme une échelle. Il y avait en outre bien assez de câbles, de mousquetons et de crochets divers et variés à l’arrière pour pouvoir s’y maintenir, et y fixer une charge supplémentaire.
Le bouquetosier ploya légèrement quand le poids de Carmen s’ajouta, déplaçant son centre de gravité légèrement vers l’arrière, mais il se ressaisit aussitôt. Cela ne laissait aucun doute sur le critère de sélection qui avait retenu la Dessinatrice : elle était la plus légère, et ne risquait pas de trop gêner la monture dans sa marche.
« Ne vous en faites pas, je le surveillerai. »
Et pour prouver ses dires, Amundsen attacha le bocal à une ficelle, et passa celle-ci à son cou. Ils ne devaient pas saisir pleinement en quoi ce verre vivant était fascinant, cyantifiquement parlant. Objet unique, ayant des traits empruntés à la vie unicellulaire et à l’écosystème, au minéral, au végétal et à l’animal, il intéresserait nombre de ses collègues, et inspirerait sans aucun doute de nombreux papiers. En tout cas, il valait largement le risque encouru.
Risque matérialisé par le changement de couleur de Toklo. Carmen inspectait ses blessures, mais celui-ci, très pudique, ne semblait pas apprécier.
« Bah, ce ne sont que des égratignures. »
Il devait être dans l’Esquisse depuis assez longtemps pour que l’embarras social que pourrait représenter un changement d’aspect vers du rouge fluo ne lui pose pas problème un seul instant. Par ailleurs, considérant l’aspect noir comme la nuit – comparaison on ne peut plus correcte – de Carmen, Amundsen ne put s’empêcher de penser à ce qui ce passerait si on la piquait elle avec ces épines. Deviendrait-elle de la couleur de feu d’un crépuscule ? Il refusa cependant de suggérer qu’on fasse l’expérience.
« Si vous constatez un autre symptôme, Toklo, faites-m’en part, il est possible que cette coloration ne soit pas le seul effet secondaire. »
Mais Amundsen n’avait pas eu le temps de se remémorer ses compétences médicales, se bornant aux premiers secours, et de parvenir à la conclusion qu’il serait bien démuni si quelque maladie ou empoisonnement esquisséens venaient à se déclarer, puis d’estimer urgent de se plonger dans la littérature médicale de ses confrères afin d’être plus utile sur ce domaine vital lors de ses prochaines expéditions, qu’un hurlement se fit entendre.
Montant sur sa chaise pour mieux voir, Toklo en décrivit la source :
« C’est un petit gars en blouse. Il a dû se faire piéger par une des extensions du verre quand vous l’avez attiré. »
En effet, le viverre avait étendu de formidables coulées transparentes, attiré par Amundsen et Carmen, qui formaient un entrelacement très dangereux pour les autres explorateurs imprudents.
« Toklo, vous voyez un moyen de l’aider ?
– Mon bouquetosier peut passer au-dessus de certains murs. On peut pouvoir aller assez vite pour le sortir de là, et revenir. »
Le fromineur fit avancer sa monture sur un muret de pierre garni de ces buissons rouges. Le bois verni des pieds de la chaise ne fut même pas éraflé par les piquants. Avant de la hisser pleinement, Toklo tendit sa main à Carmen.
« Montez, j’aurais besoin de quelqu’un pour l’agripper pendant que je tiendrai les rennes. »
Toklo, lui, se tenait assis sur une selle, qui était en fait une plus petite chaise fixée sur l’assise, où étaient aussi attachées les bagages. Carmen pourrait se tenir au dossier, dont les barres horizontales et verticales faisaient comme une échelle. Il y avait en outre bien assez de câbles, de mousquetons et de crochets divers et variés à l’arrière pour pouvoir s’y maintenir, et y fixer une charge supplémentaire.
Le bouquetosier ploya légèrement quand le poids de Carmen s’ajouta, déplaçant son centre de gravité légèrement vers l’arrière, mais il se ressaisit aussitôt. Cela ne laissait aucun doute sur le critère de sélection qui avait retenu la Dessinatrice : elle était la plus légère, et ne risquait pas de trop gêner la monture dans sa marche.
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Rallumeuse d'Etoiles
Jeu 8 Aoû - 0:00
Un cri se fait entendre et je dois faire plusieurs bonds pour réussir à en identifier sommairement la source. Il est encore un peu loin pour que j’arrive à en dire plus sur sa condition, Toklo échappe à mes bons soins pour monter sur sa monture, la sale bête ne cherche même pas à le faire tomber. Je lui lance un regard que j’espérais noir, mais qui après réflexion doit être aussi lumineux que les autres… Le fromineur nous donne plus de renseignements sur notre futur potentiel nouvel ami. Du moins, j’vais espérer qu’il le devienne et qu’on ne risque pas nos miches pour se faire crier dessus. Je sais bien que sans nous le viverre ne se serait pas déployé de la sorte, mais bon dieu, s’il regardait où il mettait les pieds aussi !
Je grimpe sur le dos de Silliñita à la suite de Toklo, lançant un dernier regard désabusé à mon employeur. J’aimerais dire que s’il n’était pas là je ne prendrais pas le risque de sauver un inconnu, je sais que c’est faux… Mais peut-être que lui n’en a pas conscience et augmentera ma prime ? Qui sait. J’utilise un des nombreux mousquetons de la chaise pour m’y harnacher à l’envers, fesses contre le dossier pour pouvoir agripper l’homme. J’utilise plusieurs harnais et teste leur solidité. Est-ce que vous feriez confiance à des harnais ciélifiés ? Moi je préfère être sûre de ne pas me ramasser dans le viverre.
« On peut y aller ! »
Je donne le départ une fois sûre de mon équilibre et après avoir testé plusieurs fois de me pencher en avant, j’ai compris que je ne pouvais le faire sans crainte que lorsque l’animobjet avait les pates bien droites. Lorsqu’elle les plie, je lui fais manquer d’équilibre. Je me tiens aussi droite que je le peux, les talons bien plantés entre les barreaux de la chaise, je me tiens d’une main puis de plus aucune, il faut que j’ai trouvé mon équilibre quand nous arriverons à la hauteur de l’homme. J’crois que j’ai saisi le truc, j’me penche en avant et lui tends la main sans faire flancher la chaise à laquelle je ne suis retenue maintenant que pars les harnais et ma cielture.
« Montez ! » je lui dis comme si mon geste n’était pas assez explicite.
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Folie d'Esquisse
Sam 17 Aoû - 16:39
Jubilant à la vue des secours, le bonhomme aux traits arrondis n'attend pas une seconde avant de se jeter sur la main tendue de Carmen.
« Bas les pattes ! Oust ! » lance-t-il au viverre qui semble anormalement déterminé à le retenir entre ses serres en dépit des coups de pieds incessants qu'il reçoit.
Puis, alors que le conflit vire à la guerre d'usure, il plonge la main dans son sac entre-ouvert, en sort une poignée de petits grains blancs et une sorte de sarbacane improvisée...
« Va voir le monsieur là-bas ! »
Et crache ce qui a définitivement l'allure du riz en direction d'Amundsen.
Aussitôt, le viverre qui vous avait jusque là épargné se précipite en direction du cyantifique en vue de l'encercler. Et le contenu de sa fiole commence à s'agiter aussi.
« On ne peut plus rien pour lui, déclara solennellement le petit homme en blouse, comme s'il n'y était pour rien. C'est le moment de décamper tous ensemble ! »
« Bas les pattes ! Oust ! » lance-t-il au viverre qui semble anormalement déterminé à le retenir entre ses serres en dépit des coups de pieds incessants qu'il reçoit.
Puis, alors que le conflit vire à la guerre d'usure, il plonge la main dans son sac entre-ouvert, en sort une poignée de petits grains blancs et une sorte de sarbacane improvisée...
« Va voir le monsieur là-bas ! »
Et crache ce qui a définitivement l'allure du riz en direction d'Amundsen.
Aussitôt, le viverre qui vous avait jusque là épargné se précipite en direction du cyantifique en vue de l'encercler. Et le contenu de sa fiole commence à s'agiter aussi.
« On ne peut plus rien pour lui, déclara solennellement le petit homme en blouse, comme s'il n'y était pour rien. C'est le moment de décamper tous ensemble ! »
Il semblerait que vous ne progressiez pas dans le Labyrinthe. Pire encore, vous devez vous sortir de cette situation..
(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Dim 18 Aoû - 17:47
Il y a des personnes qu’il ne faut pas énerver. Plus leur colère est difficile à susciter, plus elle est terrible, mais quand elle advient, elle balaye sans problème tout ce qui pourrait s’apparenter à de la pitié. Toklo était une de ces personnes qui semblaient incapables de faire preuve de la moindre émotion, jusqu’à ce qu’ils soient confrontés à un comportement qui pourrait paraître certes inconséquent, dangereux, voire carrément méchant, mais excusable pour la plupart des gens, compte tenu de la situation, mais qui pour eux ne l’est en rien.
On était dans une de ces situations. Alors que le petit bonhomme s’agrippait de toutes ces forces au dossier de la chaise, après avoir commis son méfait, Toklo laissa les rênes un moment, et se retourna. Il avait mis les larges lunettes traditionnelles des fromineurs, qui les protégeaient du vent et de la pluie. Ses verres quelque peu teintés rendaient invisibles son regard, et donc son intention. Mais pas le fait que sa terrible pioche soit dans sa main.
D’un coup sec, devant l’effarement de Carmen, il frappa du plat de sa lame le front du nouveau venu. Le choc l’envoya voler par-dessus un mur, et le fit tomber au sol avec un nuage de poussière. Il ne bougeait plus, et un filet de sang coulait de sous ses cheveux. S’il n’avait pas été tué sur le coup, nul doute qu’il était violemment assommé. Le viverre ayant été détourné de cette région, et étant de toute manière bloqué par un haut mur, l’homme ne risquait rien pour le moment. Sans dire quoi que ce soit de plus, Toklo reprit le contrôle de son bouquetosier, et tâcha de le mettre hors de portée du viverre, qui n’avait pas redirigé toute son agressivité, en se hissant sur une petite butte surélevée.
De son côté, Amundsen avait juste eu le temps de voir l’homme être secouru, puis le viverre se jeter sur lui. Et pour ne rien arranger, voilà que son pendentif s’agitait. Mais il était tout à fait hors de question de le laisser, l’intérêt cyantifique était trop important. Amundsen préféra sauter sur son gélatinomadaire, et avec deux coups de jambe et un « Ya ! Ya ! Avance ! », le fit détaler dans la direction opposée au danger. Enfin, détaler, plutôt progresser avec résolution plus qu’avec vitesse. Mais sa monture se riait des petits obstacles, là où le viverre devait négocier la moindre anfractuosité, le moindre muret, la moindre broussaille, le moindre amoncellement de pierres.
Redevenant tout flagada comme après la première fois qu’on l’avait étiré, le viverre cessa de poursuivre Amundsen, qui se trouvait cependant tout à fait éloigné de Toklo et Carmen, désormais. Et pour les rejoindre, il faudrait faire un large détour.
« Arf. Les erreurs se payent cher, ici, plus que je ne l’escomptais. Comment je fais, moi, maintenant… »
On était dans une de ces situations. Alors que le petit bonhomme s’agrippait de toutes ces forces au dossier de la chaise, après avoir commis son méfait, Toklo laissa les rênes un moment, et se retourna. Il avait mis les larges lunettes traditionnelles des fromineurs, qui les protégeaient du vent et de la pluie. Ses verres quelque peu teintés rendaient invisibles son regard, et donc son intention. Mais pas le fait que sa terrible pioche soit dans sa main.
D’un coup sec, devant l’effarement de Carmen, il frappa du plat de sa lame le front du nouveau venu. Le choc l’envoya voler par-dessus un mur, et le fit tomber au sol avec un nuage de poussière. Il ne bougeait plus, et un filet de sang coulait de sous ses cheveux. S’il n’avait pas été tué sur le coup, nul doute qu’il était violemment assommé. Le viverre ayant été détourné de cette région, et étant de toute manière bloqué par un haut mur, l’homme ne risquait rien pour le moment. Sans dire quoi que ce soit de plus, Toklo reprit le contrôle de son bouquetosier, et tâcha de le mettre hors de portée du viverre, qui n’avait pas redirigé toute son agressivité, en se hissant sur une petite butte surélevée.
De son côté, Amundsen avait juste eu le temps de voir l’homme être secouru, puis le viverre se jeter sur lui. Et pour ne rien arranger, voilà que son pendentif s’agitait. Mais il était tout à fait hors de question de le laisser, l’intérêt cyantifique était trop important. Amundsen préféra sauter sur son gélatinomadaire, et avec deux coups de jambe et un « Ya ! Ya ! Avance ! », le fit détaler dans la direction opposée au danger. Enfin, détaler, plutôt progresser avec résolution plus qu’avec vitesse. Mais sa monture se riait des petits obstacles, là où le viverre devait négocier la moindre anfractuosité, le moindre muret, la moindre broussaille, le moindre amoncellement de pierres.
Redevenant tout flagada comme après la première fois qu’on l’avait étiré, le viverre cessa de poursuivre Amundsen, qui se trouvait cependant tout à fait éloigné de Toklo et Carmen, désormais. Et pour les rejoindre, il faudrait faire un large détour.
« Arf. Les erreurs se payent cher, ici, plus que je ne l’escomptais. Comment je fais, moi, maintenant… »
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Rallumeuse d'Etoiles
Dim 25 Aoû - 13:55
Si la politesse fait partie des qualités que je pense avoir, j’ai bien du mal à retenir un monstrueux juron. Ce type est sérieux, on lui vient en aide et il… Non en fait j’ai pas compris ce qu’il a fait. Enfin, cela est tout aussi insensé qu’un morceau de verre vivant, alors pourquoi ce riz semble-t-il attirer le viverre vers Amundsen et… Non mais sérieusement on le sauve et lui il nous fait une crasse pareille ? Non mais tu vas voir laisse moi chopper ton riz on va ri… goler. Okay, c’est clairement pas ce que j’aurais fait…
« Mais Toklo ! » je grommèle alors qu’au loin Amundsen a l’air en difficultés.
Bon. Nous voilà sur une petite bute en apparente sécurité… Pourquoi je fais ça d’abord ? Parce que si je ne lui viens pas en aide je ne pourrais plus aller à l’église. Est-ce qu’il y a des églises dans l’Esquisse ? Non, je ne crois pas ? Pourquoi tant de haine ? Bon, de toute manière il est trop tard pour réfléchir. De la bute je prends mon élan et saute sur le mur qu’a franchi il y a peu le corps de l’inconnu… J’ai du mal à garder mon équilibre, mais… Bon. J’arrive à la hauteur de l’homme, sonné ou mort ? Je n’en sais rien, je le laisse glisser vers lui et me rappe le genou sur le mur. Ne jure pas Carmen, tu es une femme polie. Je n’ai pas l’impression qu’il respire, mais j’en suis pas certaine. Je récupère son riz et sa sarbacane improvisée. Est-ce que je vais réussir à grimper à nouveau sur le mur de pierre ? Non. Je n’arrive pas à m’y hisser. MERcredi. Alors on va faire autrement. Je mets du riz dans la sarbacane et le projette de l’autre côté du mur après avoir parcouru quelques mètres, espérant que mes appâts éloigneront le verre de mes deux compagnons.
« Vous allez bien ? » Je hurle.
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Stilgar
Ven 20 Sep - 22:43
Du haut de son bouquetosier, Toklo observait la scène. Carmen était partie aider l’homme assommé, et s’était assuré que son état n’était pas critique. Ils n’étaient pas en danger. Enfin, il serait plus exact de dire « elle n’était pas en danger » si on voulait retranscrire le fil des pensées de Toklo, car en rien il ne se souciait de la santé de cet imbécile.
Son patron, de son côté, avait réussi à échapper au viverre, mais se retrouvait par conséquent fort éloigné d’eux.
L’espèce de riz que Carmen avait propulsé avait toutefois fait son effet. Le viverre avait arrêté de tenter de grimper à la butte, et il semblait s’être quelque peu résorbé pour avaler ces céréales.
Toklo sortit des fanions et les agita en direction d’Amundsen, en une chorégraphie silencieuse mais complexe.
« Qu’est-ce qu’il fait… Ah… Ah, oui. On… possède,, je crois… de quoi voler… non, ce n’est pas ça. Détourner, écarter ? Le danger. Ah ! »
De son côté, debout sur son gélatinomadaire qui avalait de la gelée de fruit, son met favori – bien qu’étant assez macabre, quand on y pensait, le plat favori des humains n’étant pas des petites poupées de chair à leur effigie – qu’il avait bien mérité après cette course, Amundsen observait les signaux de son compagnon. Et se maudissait de n’avoir par plus travaillé l’alphabet en signes des fromineurs, dont l’usage s’était répandu au-delà de cette profession, et qui était bien utile pour remplacer la voix ou des modes de communication modernes. En plus d’être plus rapide que le morse, fastidieux langage binaire.
Le danger était certes écarté pour le moment, mais une masse de viverre extrêmement hostile se dressait toujours entre eux deux.
Il envoya une réponse assez maladroite.
« Il va entrer dans un nez court ? Il a dû faire une faute de frappe. »
Toklo descendit de sa monture pour rejoindre Carmen.
« Le patron va prendre un détour, je crois avoir compris ça. On va tâcher de le rejoindre. »
Voyant que Carmen semblait s’affairer sur l’homme au sol pour autre chose que de le dépouiller, il hésita un instant, et se retourna vers elle.
« Donnez-moi une bonne raison de le prendre avec nous. »
Le ton de sa voix laissait suggérer autre chose que son expression un peu maladroite. Toklo était en effet tout à fait prompt à se laisser convaincre, à la condition que la raison soit pragmatique.
Amundsen n’avait en fait fait aucune erreur. Il avait simplement repéré un tunnel ressemblant fortement à deux narines, et étant recouvert d’une herbe drue et noire sur toutes ses parois. Ce tunnel ne s’enfonçait pas profondément vers le bas, mais semblait aller assez loin en direction de Toklo. Il semblait en outre assez droit. Il y avait donc fort à parier qu’une sortie se trouve de l’autre côté du viverre.
Il alluma une lampe frontale et avança, tenant les rennes de son gélatinomadaire dans une main, et un piolet dans l’autre.
Son patron, de son côté, avait réussi à échapper au viverre, mais se retrouvait par conséquent fort éloigné d’eux.
L’espèce de riz que Carmen avait propulsé avait toutefois fait son effet. Le viverre avait arrêté de tenter de grimper à la butte, et il semblait s’être quelque peu résorbé pour avaler ces céréales.
Toklo sortit des fanions et les agita en direction d’Amundsen, en une chorégraphie silencieuse mais complexe.
« Qu’est-ce qu’il fait… Ah… Ah, oui. On… possède,, je crois… de quoi voler… non, ce n’est pas ça. Détourner, écarter ? Le danger. Ah ! »
De son côté, debout sur son gélatinomadaire qui avalait de la gelée de fruit, son met favori – bien qu’étant assez macabre, quand on y pensait, le plat favori des humains n’étant pas des petites poupées de chair à leur effigie – qu’il avait bien mérité après cette course, Amundsen observait les signaux de son compagnon. Et se maudissait de n’avoir par plus travaillé l’alphabet en signes des fromineurs, dont l’usage s’était répandu au-delà de cette profession, et qui était bien utile pour remplacer la voix ou des modes de communication modernes. En plus d’être plus rapide que le morse, fastidieux langage binaire.
Le danger était certes écarté pour le moment, mais une masse de viverre extrêmement hostile se dressait toujours entre eux deux.
Il envoya une réponse assez maladroite.
« Il va entrer dans un nez court ? Il a dû faire une faute de frappe. »
Toklo descendit de sa monture pour rejoindre Carmen.
« Le patron va prendre un détour, je crois avoir compris ça. On va tâcher de le rejoindre. »
Voyant que Carmen semblait s’affairer sur l’homme au sol pour autre chose que de le dépouiller, il hésita un instant, et se retourna vers elle.
« Donnez-moi une bonne raison de le prendre avec nous. »
Le ton de sa voix laissait suggérer autre chose que son expression un peu maladroite. Toklo était en effet tout à fait prompt à se laisser convaincre, à la condition que la raison soit pragmatique.
Amundsen n’avait en fait fait aucune erreur. Il avait simplement repéré un tunnel ressemblant fortement à deux narines, et étant recouvert d’une herbe drue et noire sur toutes ses parois. Ce tunnel ne s’enfonçait pas profondément vers le bas, mais semblait aller assez loin en direction de Toklo. Il semblait en outre assez droit. Il y avait donc fort à parier qu’une sortie se trouve de l’autre côté du viverre.
Il alluma une lampe frontale et avança, tenant les rennes de son gélatinomadaire dans une main, et un piolet dans l’autre.
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Rallumeuse d'Etoiles
Dim 22 Sep - 2:26
Voilà que Tokklo tombe soudainement à l’endroit où je me trouvais un peu plus tôt et m’explique que notre employeur a fait un détour. Il me pose ensuite la question fatidique, je réfléchis.
« Parce que ça ferait un bon appas ? »
Oui, je sais c’est pas très catholique, mais bon… Dieu fera le tri, et j’pense pas qu’on aille en enfer pour avoir condamné un démon… Car c’est lui qui a commencé d’abord…
« Et sinon, il pourra être jugé… Il y a des juges dans la ville tu sais toi ? »
Mais il ne faut pas trainer, Admunsen a dit qu’il prenait un détour mais qui nous dit qu’il arrivera au bon endroit.
« Fais moi la courte échelle, j’vais monter là-haut voir si j’le vois ressortir. T’fais ce que tu veux de cet homme, mais ça serait con d’l’abandonner alors qu’il a p’t’être des informations sur le viverre qui plairaient à Amundsen, après tout in avait ce riz qui a attiré cette chose… »
Sitôt dit, sitôt fait. Me voilà sur le mur, nulle trace de notre employeur.
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
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Stilgar
Mer 25 Sep - 16:26
En revanche, il était vrai qu’Amundsen aimerait sûrement poser quelques questions à celui qui avait manqué de peu de le faire tuer. Lui qui avait recueilli un échantillon du viverre – contre tout bon sens apparent –, il serait sûrement intéressé par quelqu’un disposant de connaissances à ce sujet. C’était en quelque sorte de travail de Toklo que d’aider le cyantifique dans ses recherches, aussi se trimballer l’autre rentrait, hélas, dans les clauses de son contrat.
« Bon point. »
« Aide-moi à l’attacher, il doit peser une brique », aurait-il aimé dire ensuite, si Carmen ne lui avait pas demandé de faire autre chose. Et certes, s’assurer qu’Amundsen ne se mettait pas dans une autre situation dangereuse était une priorité à avoir. Toklo s’exécuta donc, aida Carmen à grimper, et fit descendre son bouquetosier pour y attacher l’homme. Non sans râler, mais en silence.
De son côté, Amundsen était en pleine euphorie cyantifique. Le nez souterrain était en fait un agencement de galeries fort complexes, certaines s’enfonçant profondément en sous-sol, formant un véritable labyrinthe dans le labyrinthe. Cela donnait une nouvelle dimension à sa carte. Heureusement, il avait prévu le coup, et commença à sortir des papiers calques, chacun représentant environ cinq mètres de profondeur ou de hauteur. Il aurait été bien trop compliqué de transcrire chaque tunnel, embranchement, salle, ruisseau souterrain et détail divers, mais très vite, ces brouillons se chargeaient de notes. Il pensait aussi à récolter quelques échantillons, placés dans des bocaux en verre et soigneusement nommés : là une trachougère, ici un pommier d’adam, là un banc de morvets dans une rivière, ici des amanoupirs.
Tâchant très fort de ne pas oublier qu’il était attendu à la surface, Amundsen écourta autant que possible sa collecte et sa contemplation, se bornant à prendre les chemins qui allaient vers la surface et en direction de Toklo et Carmen, plutôt que de s’aventurer dans les dédales qui s’ouvraient à lui. D’autant plus que certains étaient trop étroits pour son gélatinomadaire, qui déjà raclait souvent les bords des galeries. Il faudrait revenir, mais avec des sherpas plutôt qu’une monture.
Il trouva enfin une sortie, sous la forme d’une espèce de langue faisant penser à une coulée de lave, mais faite de roches assurément sédimentaires, et d’un trou garni de cristaux ternes, disposés comme des dents. Une pensée vint à Amundsen. Se pourrait-il qu’il ait progressé dans les entrailles d’un être vivant, ou de plusieurs, aux dimensions gigantesques, et qui se seraient éteints et fossilisés ici ?
Alors que Carmen observait le paysage, espérant trouver une trace de son patron, Amundsen, qui ne se doutait pas tellement de l’inquiétude qu’avait suscité sa disparition, se hissa sur le muret où elle était, pour essayer de comprendre ce qu’elle cherchait du regard.
« Joli paysage, hein ? Si on oublie à quel point il est mortel. »
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Rallumeuse d'Etoiles
Jeu 26 Sep - 0:37
Seulement mon chat, un persan des plus sauvages, ne semble pas avoir envie de se montrer. J’explore le paysage du regard en plissant les yeux… Si l’on pouvait encore lire les traits de mon visage dans ma nuitée je pense que l’on verrait un pli d’inquiétude se former sur mon front au fur et à mesure que les minutes passent.
« Vous le voyez ? » me demande Tokklo.
Je lui réponds que non et le vois ficeler le scientifique qui ne semble toujours pas avoir repris connaissance d’après ce qu’il m’en dit. Je vous passe nos échanges tant ils manquent d’intérêt. L’inquiétude commence à grandir pour lui aussi, il me propose de bouger pour partir à la recherche du scientifique. Je lui explique que si l’on bouge on risque de manquer le scientifique qui nous a engagé, et il soupire… Il n’aime pas l’idée d’attendre. Le temps passe et il commence à penser à monter un campement, même s’il n’est que provisoire pour que nous nous reposions en attendant notre comparse qui semble ne pas désirer nous rejoindre. J’ai mal au ventre en l’imaginant mort dans son détour… Quand soudain sa voix retentit bien trop proche et me fait sursauter manquant de m’envoyer tout droit dans le viverre qui s’est rassemblé à mes pieds de l’autre côté du mur. Je dois me retenir de lui crier dessus mais je ne me suis pas retenue de lâcher un cri… Quand je me suis reprise je lui fais part de notre intention de nous reposer quelques heures, Tokklo est déjà en train de faire cuire un diner sommaire.
3 choix s’offrent à nous, et le destin de l’aléa décidera ce qu’il adviendra de nous durant cette de pause en milieu hostile.
1) Il ne se passe rien et on reprendra notre exploration.
2) On se fera attaquer par des baies roses qui se rassembleront pour ressembler à des insectes entre la chenille et la fourmi.
3) On trouve un récit du voyage dans le labyrinthe du scientifique, et on apprend que le viverre était un de ses compagnons qui aimait beaucoup le riz et qui s’est transformé en flaque de verre après avoir mangé des baies roses.
4) Le choix 4.
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
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Stilgar
Jeu 3 Oct - 21:00
- Résultat du dé:
- Le scénario 3.
Même Toklo, pourtant assez peu expressif, se surprit à râler en voyant Amundsen apparaître aussi soudainement. Il grommela quelque chose sur l’étourderie et l’ingénuité proverbiale des cyantifiques.
N’y prêtant aucune attention, Amundsen se tourna vers l’homme responsable de toutes ces contrariétés.
« Hé ben, vous ne l’avez pas loupé. Enfin, il est seulement assommé. On s’occupera de lui quand il se réveillera. »
Et ils reprirent la formation et continuèrent à avancer. Amundsen avait repéré un petit calepin dans une poche de l’homme, et l’avait subtilisé. Juché sur son gélatinomadaire, qui suivait de lui-même Carmen – et lui faisait même des signes d’affection, pour autant qu’on puisse déceler une expression chez un tas de gelée –, elle-même suivant Toklo.
C’était le journal de cet homme. Il s’appelait Teófilo Da Silva, mais on pouvait parfois trouver le nom de Lamarck, ce qui suggérait qu’il devait être un cyantifique spécialisé dans la biologie ou la botanique. Le récit de sa progression dans le Labyrinthe était assez peu passionnant, voire franchement mal écrit, mais les dernières pages attirèrent l’attention d’Amundsen. Apparemment, il avait un compagnon, un Dessinateur, qui après avoir imprudemment mangé des baies vertes, s’était transformé en un être de verre liquide, sans conscience, ne faisant qu’avaler tout ce qu’il trouvait. La région qu’il occupait, où il avait trouvé des « baies rouges poussant au sol », était particulièrement riche en vie animale et végétale, ce qui expliquait pourquoi il avait tant grossi. Dans une note de marge, il était marqué que ce compagnon, appelé Mohammed Rahman, aimait beaucoup le riz, ce qui expliquait que cet aliment l’attirait tant. Les pages les plus touchantes du carnet étaient celles où Lamarck faisait une série d’expérience pour essayer de déterminer quels souvenirs de son ancienne vie le viverre avait toujours, à quoi il réagissait encore.
Amundsen regarda le ciel et pria Dieu pour que, dans Sa miséricorde, il accueille l’âme de ce pauvre homme au paradis. Celle-ci devait cependant être très certainement piégée sur cette terre, tant que le viverre serait en vie. Amundsen regarda l’échantillon qui se trémoussait dans le bocal pendu à son cou. Il devrait trouver un moyen de détruire cet échantillon, retourner dans le Labyrinthe et libérer cet infortuné.
« L’Esquisse est une maîtresse bien cruelle… »
Toklo se retourna vers lui, sans comprendre.
« Oh, pardon, je réfléchis à voix haute. »
N’y prêtant aucune attention, Amundsen se tourna vers l’homme responsable de toutes ces contrariétés.
« Hé ben, vous ne l’avez pas loupé. Enfin, il est seulement assommé. On s’occupera de lui quand il se réveillera. »
Et ils reprirent la formation et continuèrent à avancer. Amundsen avait repéré un petit calepin dans une poche de l’homme, et l’avait subtilisé. Juché sur son gélatinomadaire, qui suivait de lui-même Carmen – et lui faisait même des signes d’affection, pour autant qu’on puisse déceler une expression chez un tas de gelée –, elle-même suivant Toklo.
C’était le journal de cet homme. Il s’appelait Teófilo Da Silva, mais on pouvait parfois trouver le nom de Lamarck, ce qui suggérait qu’il devait être un cyantifique spécialisé dans la biologie ou la botanique. Le récit de sa progression dans le Labyrinthe était assez peu passionnant, voire franchement mal écrit, mais les dernières pages attirèrent l’attention d’Amundsen. Apparemment, il avait un compagnon, un Dessinateur, qui après avoir imprudemment mangé des baies vertes, s’était transformé en un être de verre liquide, sans conscience, ne faisant qu’avaler tout ce qu’il trouvait. La région qu’il occupait, où il avait trouvé des « baies rouges poussant au sol », était particulièrement riche en vie animale et végétale, ce qui expliquait pourquoi il avait tant grossi. Dans une note de marge, il était marqué que ce compagnon, appelé Mohammed Rahman, aimait beaucoup le riz, ce qui expliquait que cet aliment l’attirait tant. Les pages les plus touchantes du carnet étaient celles où Lamarck faisait une série d’expérience pour essayer de déterminer quels souvenirs de son ancienne vie le viverre avait toujours, à quoi il réagissait encore.
Amundsen regarda le ciel et pria Dieu pour que, dans Sa miséricorde, il accueille l’âme de ce pauvre homme au paradis. Celle-ci devait cependant être très certainement piégée sur cette terre, tant que le viverre serait en vie. Amundsen regarda l’échantillon qui se trémoussait dans le bocal pendu à son cou. Il devrait trouver un moyen de détruire cet échantillon, retourner dans le Labyrinthe et libérer cet infortuné.
« L’Esquisse est une maîtresse bien cruelle… »
Toklo se retourna vers lui, sans comprendre.
« Oh, pardon, je réfléchis à voix haute. »
- Résumé:
- Trois choix s’offrent à nous :
1 : Il ne se passe rien et on continue.
2 : Le sol de vient de plus en plus humide et l’air de plus en plus brumeux, jusqu’à ce qu’on se retrouve devant une côte. Il faudra alors trouver un moyen de passer autour, sur ou sous l’eau, qui n’est pas nécessairement de l’eau banale.
3 : Un zeppelin peuplé de créatures étranges descend dans un aérodrome de vingt centimètres carré à quelques mètres du groupe.
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Rallumeuse d'Etoiles
Sam 19 Oct - 20:43
Amundsen semble se passionner pour la lecture d’un manuscrit pendant que Tokklo fait à manger, et que j’installe le campement. Au grand dam du cyantifique qui voudrait continuer.
« On ne va pas gâcher la nourriture ! » je lui réponds avec le plus grand des sérieux.
On était en train de se préparer à casser la croute en l’attendant, on ne va pas tout remballer. Il y a des priorités dans la vie, et manger et dormir en font partie. On ne comprend pas vraiment à quoi fait référence l’homme quand il parle de maitresse bien cruelle. J’lui dirais bien qu’à la place d’un homme censé je n’irais pas faire des avances à une femme aussi… Comment dire… Irascible et irrationnelle ? Enfin, c’est pas le débat.
« A table ! » finit par beugler notre fromineur alors même que l’absence de table rend ses propos absurdes, j’m’en plains pas. J’ai faim.
« Qu’avez-vous appris dans ce manuscrit Amundsen ? »
- Les 3 choix de la fin:
- 1) Ils restent dormir et il ne se passe rien
2) Tokklo a épicé son plat avec quelques baies-verres, et on se rend compte qu’il est en train de se transformer quand on s’approche de lui.
3) Le cyantifique se réveille.
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Jeu 31 Oct - 10:58
La première sensation qui frappe Lamarck, alors qu'il papillonne lentement des yeux pour revenir à lui, est une douce odeur de repas qui lui chatouille les narines.
Le cyantifique ne sait ni où il est, ni comment il est arrivé là, mais il sait qu'il a faim. Alors, machinalement, sans vraiment faire attention au fait qu'il n'est pas tout à fait seul ici, il entrouvre un peu plus les paupières. Juste assez pour guider sa main à la recherche d'une denrée qu'il pourrait saisir, sans notion de distance.
Parmi les quelques informations que sa tête complètement embrumée parvient à saisir, il y a un peu de bruit. Au moins une silhouette. Un peu de chaleur, aussi. Et alors, il se souvient un peu.
Le Labyrinthe. Ils sont dans le labyrinthe.
Forcément, ce doit être...
« Mohammed... » susurre Lamarck, pour appeler son compagnon.
Le cyantifique ne sait ni où il est, ni comment il est arrivé là, mais il sait qu'il a faim. Alors, machinalement, sans vraiment faire attention au fait qu'il n'est pas tout à fait seul ici, il entrouvre un peu plus les paupières. Juste assez pour guider sa main à la recherche d'une denrée qu'il pourrait saisir, sans notion de distance.
Parmi les quelques informations que sa tête complètement embrumée parvient à saisir, il y a un peu de bruit. Au moins une silhouette. Un peu de chaleur, aussi. Et alors, il se souvient un peu.
Le Labyrinthe. Ils sont dans le labyrinthe.
Forcément, ce doit être...
« Mohammed... » susurre Lamarck, pour appeler son compagnon.
Bon, cette intervention n'est pas très clair quant au choix qui peut être fait, mais je voulais d'abord me raccrocher à votre situation, en amorçant quelque chose.
(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Stilgar
Lun 4 Nov - 22:56
En fin de compte, l’idée d’un campement n’était pas si mauvaise que ça. Totalement inconscient au fait que ses deux compagnons avaient eux aussi frôlé la mort, et que, n’étant pas guidé par l’intérêt cyantifique de la situation, ils avaient certes eu des moments d’angoisse, Amundsen eut du mal à se faire gagner à l’idée d’une pause. D’un autre côté, Généova étant certes une monture d’une placidité à toute épreuve, elle restait assez peu commode pour lire, et la consultation du carnet avait obnubilé ses pensées. Quand il en sortit, et que l’odeur de la boisson et de la nourriture parvint à ses oreilles, il en vint à la conclusion que Carmen avait eu une bonne idée.
Avant de mettre la moindre nourriture à sa bouche, il commença par murmurer la rituelle prière à Dieu, et finit pas un « Bismillah. » à voix haute. Il commençait à croquer dans un sandwich, quand Carmen lui posa une question. Il y répondit sans vraiment y réfléchir.
« Hé bien, c’est un carnet d’observations, celui qui est allongé est un confrère cyantifique, du nom de Lamark. Le cœur de son étude reposait sur les comportements sociaux des buissons mordorés, ou frutex aes, et de leurs interactions avec polypodiopsida contagio, notamment au niveau de la fécondation, qui se fait, assez curieusement pour une espèce mammifère et une autre parasitaire, en symbiose, ce qui redéfinit complètement les principes les plus élémentaires de la biologie. J’ai aussi parcouru les notes géographiques. Lamark et moi sommes arrivés aux mêmes conclusions : le Labyrinthe est un espace mouvant, mais certaines choses restent immuables L’altitude, par exemple, est soumise à une très faible variation, de même, ces modifications ne s’opèrent qu’en l’absence d’un observateur, ce qui laisse suggérer une conscience de ruche, qu’il décrit comme analogue à nullivocibus cado, une référence, note-t-il en marge, à Hogward Phil —
– D’utile, elle voulait dire.
– Euh ?
– Oubliez. »
Coupé dans son élan, Amundsen ne sut pas quoi répondre. Tout ceci lui semblait pourtant être des conclusions intéressantes. Affreusement mal écrites et avec des failles dans le raisonnement pour le moins grossières, mais qui avaient leur valeur. Qui en auraient une plus grande encore quand ils seraient repassés, étudiés, complétés par les notes d’Amundsen.
Enfin, c’était parler de lui comme s’il était déjà mort. Or, justement.
Entendre ce nom lui fit l’effet d’un petit pincement de cœur. Il apporta jusqu’à Lamark un biscuit.
« Bonjour. Je m’appelle Amundsen. Vous voulez manger quelque chose ? Voici mes compagnons, Toklo Pikkorippoq et Carmen. »
Quand il fut nommé, le fromineur ne fit même pas un coucou de la main, ou un regard.
Avant de mettre la moindre nourriture à sa bouche, il commença par murmurer la rituelle prière à Dieu, et finit pas un « Bismillah. » à voix haute. Il commençait à croquer dans un sandwich, quand Carmen lui posa une question. Il y répondit sans vraiment y réfléchir.
« Hé bien, c’est un carnet d’observations, celui qui est allongé est un confrère cyantifique, du nom de Lamark. Le cœur de son étude reposait sur les comportements sociaux des buissons mordorés, ou frutex aes, et de leurs interactions avec polypodiopsida contagio, notamment au niveau de la fécondation, qui se fait, assez curieusement pour une espèce mammifère et une autre parasitaire, en symbiose, ce qui redéfinit complètement les principes les plus élémentaires de la biologie. J’ai aussi parcouru les notes géographiques. Lamark et moi sommes arrivés aux mêmes conclusions : le Labyrinthe est un espace mouvant, mais certaines choses restent immuables L’altitude, par exemple, est soumise à une très faible variation, de même, ces modifications ne s’opèrent qu’en l’absence d’un observateur, ce qui laisse suggérer une conscience de ruche, qu’il décrit comme analogue à nullivocibus cado, une référence, note-t-il en marge, à Hogward Phil —
– D’utile, elle voulait dire.
– Euh ?
– Oubliez. »
Coupé dans son élan, Amundsen ne sut pas quoi répondre. Tout ceci lui semblait pourtant être des conclusions intéressantes. Affreusement mal écrites et avec des failles dans le raisonnement pour le moins grossières, mais qui avaient leur valeur. Qui en auraient une plus grande encore quand ils seraient repassés, étudiés, complétés par les notes d’Amundsen.
Enfin, c’était parler de lui comme s’il était déjà mort. Or, justement.
Entendre ce nom lui fit l’effet d’un petit pincement de cœur. Il apporta jusqu’à Lamark un biscuit.
« Bonjour. Je m’appelle Amundsen. Vous voulez manger quelque chose ? Voici mes compagnons, Toklo Pikkorippoq et Carmen. »
Quand il fut nommé, le fromineur ne fit même pas un coucou de la main, ou un regard.
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Rallumeuse d'Etoiles
Mer 13 Nov - 14:37
Bon, j’sors les couvertures qui nous seront peut-être utiles… Il fait un peu frisquet et j’essaie de dégager les cailloux et branchages du coin où on va dormir, ça m’semble pas dénué d’intérêt. Je m’étire, découvrant que j’ai mal au dos et envie de dormir, me questionne sur la raison de ma présence en ces lieux, quelle idée de suivre un cyantifique, enfin. C’pas bien grave, lui au moins ne veut pas me disséquer.
« C’est prêt ! » dit Tokklo sonnant à nouveau le rappel pour ceux qui ne l’auraient pas écouté, tout à leurs pensées.
Malheureusement Amundsen s’est rapproché de Lamarck. J’ai au moins compris ça à son discours… Et il lui propose de la bouffe… Il est au courant qu’il a failli être bouffé à cause de cet homme ? Il semble s’en contre foutre.
« Si tu veux on s’lève pendant la nuit et on part sans eux ! » me glisse le fromineur.
Est-ce que c’est mal d’accepter ? J’en sais rien, mais je le fais quand même d’un hochement de tête.
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous.
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