[Bubulle] Pour en savoir plus, cliquez ici.

L'entrée de l'Hôtel dégage quelque chose de plutôt confortable. Après avoir franchi une double-porte boisée, les visiteurs sont accueillis par l'odeur de la lavande et par ces quelques fauteuils violets adossés au murs. Quelques pas sur un grand tapis, puis c'est la réception et ses petites décorations minutieusement ordonnées. À gauche, on accède à une salle à manger en libre-accès, et à droite à ce grand escalier qui grimpe aux étages supérieurs où sont entassées les chambres (non sans devoir éviter au passage un canard géant qui fait sa sieste au mauvais endroit).

Comme un meuble de plus, Sydonia égaie le paysage et le maintient, ses yeux constamment à l'affût du moins détail qui jurerait avec le reste, du moindre pli disgrâcieux dans les rideaux qui encadrent les fenêtres ou sur son visage souriant. Soucieuse d'être rangée au bon endroit elle aussi.

Et puis soudain quelque chose, quelqu'un, perdure le tempo de la lavande, efface l'odeur de silence. Elle se retourne, se lève, prête à exister à travers sa tâche.

« Bonjour, Bubulle ! »

Le narrateur de Bubulle s'était fait piéger par la vile Eelis sur chatbox, le voilà obligé de répondre sous vingt minutes comme pour se préparer à un futur Timerp alors qu'il avait juste écrit "elz,vezlvelsvnzeovzs :truite:

"... Il se dépêcha de cliquer sur le titre clickbait et lire les actions du personnage d'Eelis.

Bubulle, le personnage, lui, n'en avait rien à faire de tous ces problèmes, il n'en était pas conscient, le seul truc qui pouvait le déranger était ce foutu canard. Heureusement, la charmante hôtesse coupait l'hostilité qu'il avait pour le plumé palmé. Il aimait bien sa vue, elle était une camarade de chevelure enflammée, sa conceptrice la qualifiait de rouge comme Bubulle pensait être blond vénitien, hein. Elle faisait bien de le saluer, il avait un tas de question à lui poser.

« Yo, Sydia, je voudrais savoir un truc parce que je galère
Comment on fait pour avoir sa propre calèche ? »

Il demande, elle cligne des yeux. Les souvenirs à propos des calèches sont déjà revenus. Alors Sydia sait comme elle est supposée savoir, répond comme elle est supposée répondre. Et au passage, elle se demande si les cheveux rougeoyants du jeune homme ne sont pas un peu trop désordonnés, ou s'il est bien en règles en termes de loyer.

« Si vous vous sentez l'âme d'un bricoleur, vous pouvez toujours la construire vous-même en réunissant les matériaux dont vous avez besoin. Sinon, en Ville, vous trouverez certainement une calèche abandonnée dans une rue éloignée du centre, ou quelqu'un qui sera prêt à vous en céder une au marché.... »

Sydia ponctue sa phrase avec cette expression un peu exagérée qu'elle fait toujours lorsqu'elle parle argent.

« .. Naturellement, moyennant quelque chose en échange. Il en ira souvent de même pour les matériaux, à moins de faire preuve de persévérance. Vous devrez aussi trouvez une créature capable - et désireuse - de tracter la calèche. »

Maintenant, elle attend qu'on appuie sur le bouton suivant pour continuer, qu'on demande quelque chose de plus, ou qu'on demande son aide. Un choix dont les options sont invisibles.

Cette fois, il avait eu le temps, en effet, le narrateur n'avait déclaré aucune débilité pouvant être détourné par le démon Eelis sur la CB. Il se contenta de lire et son personnage, d'écouter. Posséder une calèche semblait plus aisé qu'il ne l'avait envisagé, Bubulle en était presque dégouté, il avait espéré déambuler dans la ville après une quête épique à la hauteur de sa destinée présumée mais voilà qu'on pouvait la lui céder... Enfin, considérant les capacités du bonhomme, "dérober" - ou du moins, emprunter pendant une durée indéterminée - était l'option qui se dégageait du lot.

«Une calèche abandonnée, message reçu. wink wink
Dans une ruelle isolée, message reçu. wink wink »

Il nota tout de même dans un calepin "détrousser des pauvres / dévaliser un dépôt", au cas où il aurait besoin d'un peu plus de matériaux. Il ne pouvait pas s'empêcher de chuchoter ce qu'il écrivait, et il ne prêtait pas attention à la possible réaction de Sydia, après tout, l'idée venait d'elle.

« Sinon, je veux devenir le héros des fables.
Et pour ça, me faut des infos sur le dédale. »

À l'évocation du Labyrinthe, Sydia se souvient. Non pas qu'elle ait un jour oublié, puisque la connaissance lui apparaît comme si elle avait toujours été là - mais c'est tout comme si elle s'était endormie un instant. Elle sait déjà tout ce qu'il y a à savoir sur cet endroit ; ses aventures, ses légendes, son fonctionnement.

« Le Labyrinthe est une étape obligatoire pour tout aventurier qui souhaite faire ses preuves ! Il faut être bien préparé avant de s'y rendre, surtout si vous comptez vous emparer du trésor... »

Rien dans sa façon de parler ne la trahit, et ses paroles sont parfaitement fluides. Oui, c'est certain, elle sait.

« Faites bien attention aux dragons qui protègent le premier croisement. Il faut être suffisamment fort pour les vaincre, ou avoir une compétence Feinte. Si vous partez sans groupe, je pourrai donner votre chambre à quelqu'un d'autre, vu le destin qui vous attend... »

Certain...

Maintenant, elle joint les mains, fait un petit sourire tendre typique d'une personne qui cherche à profiter de la situation, jouant ainsi son rôle comme il devrait être joué. Parce que Sydia se souvient aussi très bien que le Labyrinthe, même si elle n'y est jamais allée, constitue l'un de ses fonds de commerce, et qu'elle ne doit surtout pas dissuader les gens d'y aller - bien au contraire.

« Enfin, si vous voulez vous préparer, je peux toujours vous donner quelques quêtes qui vous permettront d'atteindre le niveau requis progressivement, assurant ainsi votre réussite face aux dragons ! Et ce, tout en vous permettant de découvrir d'autres facettes de l'Esquisse. »