[Nuit du jour 13 au 14][Juste devant la Base] Pas de ciel étoilé ni d'étoiles de mer
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Ven 27 Nov - 23:28
Note : Ceci est un RP un peu "flashback" parce qu'on pouvait le caser que là, mais je vous assure que je vais bien. Et qu'on a le droit /meurt/ Anyway, il s'agit d'une merveille histoire dont le seul but est de jouer au moins une fois le lien sublime qui unit Al et Ziza.
Ce foutu ciel était plus beau la nuit.
Enroulé dans un manteau à l'esthétique qu'il ne commenterait pas, Al stationnait depuis quelques minutes sur une chaise dépliable, elle-même à deux mètres de la Base. Face au paysage de la Ville en grande partie masqué par l'obscurité. C'était presque une nuit ordinaire : il faisait froid comme dans un frigo et il y avait assez de silence pour s'entendre respirer. Si ce n'était pas la première fois depuis son arrivée dans l'Esquisse qu'il allait confronter ses nerfs bouillants à la fraîcheur extérieure, c'était bel et bien un tout nouveau paysage qui s'offrait à lui. Des gratte-ciels à peine dessinés par les dernières lueurs du firmament, une agréable brise de....
Comme s'il en avait quelque chose à foutre.
À vrai dire, malgré les faux espoirs que la narration a pu vous donner, Al se souciait autant du paysage que que de la couleur de ses fringues. Comme toutes les autres fois, il gardait au contraire la tête baissée. Droit vers un sol dont il n'étudiait pas la composition. Simplement claqué, achevé par tout le bordel qui s'était succédé. Par où commencer pour faire le point ? Que penser des « cyantifiques », du phare, de Cydna, de ce qui lui arrivait ? De lui-même ?
Voilà pourquoi il préférait définitivement les mathématiques.
Enfin, au point où il en était, il aurait même accepté une partie de ping pong ou de tennis. Cela faisait longtemps aussi, d'autant qu'il n'avait jamais suggéré d'installer une table de jeu dans la Base... au risque de perdre toute crédibilité. Pour ce qui lui en restait, autant la perdre dans des idées plus utiles. Disons simplement que là, ce "soir"-ci, en rentrant d'une longue journée de voyages et d'aventures rocambolesques, se caler sur n'importe quel divertissement aurait été une délicieuse cigarette pour ses nerfs.
Soudainement, il fut dérangé par le bruit caractéristique d'une porte. Ou plus précisément, de la porte. Par réflexe, il sursauta et reporta son attention sur le nouvel arrivant.
Non, la nouvelle arrivante.
« Tiens tiens… »
Il se força à afficher un sourire plutôt narquois.
« Il est peut-être un peu tard pour aller chasser les étoiles de mer, non ? » suggéra-t-il avec condescendance avant de s'enfoncer dans son siège, main dans les poches.
Ce foutu ciel était plus beau la nuit.
Enroulé dans un manteau à l'esthétique qu'il ne commenterait pas, Al stationnait depuis quelques minutes sur une chaise dépliable, elle-même à deux mètres de la Base. Face au paysage de la Ville en grande partie masqué par l'obscurité. C'était presque une nuit ordinaire : il faisait froid comme dans un frigo et il y avait assez de silence pour s'entendre respirer. Si ce n'était pas la première fois depuis son arrivée dans l'Esquisse qu'il allait confronter ses nerfs bouillants à la fraîcheur extérieure, c'était bel et bien un tout nouveau paysage qui s'offrait à lui. Des gratte-ciels à peine dessinés par les dernières lueurs du firmament, une agréable brise de....
Comme s'il en avait quelque chose à foutre.
À vrai dire, malgré les faux espoirs que la narration a pu vous donner, Al se souciait autant du paysage que que de la couleur de ses fringues. Comme toutes les autres fois, il gardait au contraire la tête baissée. Droit vers un sol dont il n'étudiait pas la composition. Simplement claqué, achevé par tout le bordel qui s'était succédé. Par où commencer pour faire le point ? Que penser des « cyantifiques », du phare, de Cydna, de ce qui lui arrivait ? De lui-même ?
Voilà pourquoi il préférait définitivement les mathématiques.
Enfin, au point où il en était, il aurait même accepté une partie de ping pong ou de tennis. Cela faisait longtemps aussi, d'autant qu'il n'avait jamais suggéré d'installer une table de jeu dans la Base... au risque de perdre toute crédibilité. Pour ce qui lui en restait, autant la perdre dans des idées plus utiles. Disons simplement que là, ce "soir"-ci, en rentrant d'une longue journée de voyages et d'aventures rocambolesques, se caler sur n'importe quel divertissement aurait été une délicieuse cigarette pour ses nerfs.
Soudainement, il fut dérangé par le bruit caractéristique d'une porte. Ou plus précisément, de la porte. Par réflexe, il sursauta et reporta son attention sur le nouvel arrivant.
Non, la nouvelle arrivante.
« Tiens tiens… »
Il se força à afficher un sourire plutôt narquois.
« Il est peut-être un peu tard pour aller chasser les étoiles de mer, non ? » suggéra-t-il avec condescendance avant de s'enfoncer dans son siège, main dans les poches.
- Résumé+HRP:
Résumé : Al, après la ruelle à 50m du yacht et compagnie, bien plus tard même, se retrouve après la tombée de la nuit à réfléchir tout seul dehors, jusqu'à constater la présence de Ziza (dont je n'ai rien récrit, fais-toi plaisir)
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Sam 28 Nov - 0:42
Elle se glissa hors de son lit sur la pointe des pieds, veillant à ne pas perturber la respiration tranquille d'Emi qu'elle sentait dans son dos. La petite fille dormait à poings fermés, et Ziza n'aurait souhaité la réveiller pour rien au monde. La journée avait été particulièrement épuisante et elle avait besoin de récupérer pour se remettre de ses émotions... Elle-même en aurait bien fait autant si elle avait pu, mais elle ne parvenait pas à fermer l'œil. Elle n'arrivait plus à tenir plus en place, prise par l'envie soudaine de prendre l'air, le besoin irrésistible de sortir.
Elle quitta l'observatoire et parcourut les couloirs de la base militaire à pas de loups, effleurant à peine le sol. Elle n'était plus Ziza, mais un ninja se déplaçant furtivement dans l'obscurité, une silhouette se fondant la nuit profonde. Sa mission était de franchir la porte de la base sans se faire repérer. Il ne fallait surtout pas qu'un des adultes vienne la surprendre... Ou du moins il ne fallait pas que Kim ou Artémis lui tombe dessus. Ils ne comprendraient pas et la renverraient immédiatement se coucher, prétextant l'heure tardive... La bonne blague, parler d'heure dans l'Esquisse. Ce n'était pas comme si elle comptait beaucoup s'éloigner de la base, en plus. Elle voulait juste jeter un coup d'œil à la ville d'un peu plus près. Elle ferait quelques mètres en dehors du bâtiment, respirerait un peu et rentrerait sans que personne n'ait remarqué son absence. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter...
Elle était arrivée à la porte principale sans la moindre encombre, mais celle-ci constituait un obstacle de taille. Ouvrir une porte n'était pas difficile en soi, mais ouvrir une porte silencieusement était d'un autre niveau... Et malheureusement, celle ici-présente n'avait pas voulu se montrer très coopérative. Ziza avait eu beau essayer d'être la plus délicate possible, c'était à croire que ses joints faisaient un concours pour savoir qui produirait le bruit le plus strident !
- Tiens tiens… s'exclama une voix familière.
... Fichue porte. Elle devait être de mèche avec le rouquin.
- Il est peut-être un peu tard pour aller chasser les étoiles de mer, non ? l'interrogea Al d'un ton un peu hautain.
Elle leva les yeux au ciel, prenant de grands airs exaspérés.
- Je suis mathématiquement désolée, Al. répliqua-t-elle, sourire en coin. Je suppose que je perturbe ta soirée romantique avec ta calculette ?
Elle soupira. La probabilité qu'Al lui mette des bâtons dans les roues était presque égale à 1, comme dirait-il. Et franchement, elle avait mieux à faire que de débattre avec lui de l'intérêt des étoiles de mer - de toute façon, il ne comprendrait pas. Elle recula de quelques pas, tentant de s'éloigner du matheux de manière peu subtile.
- Bon, c'est pas tout mais je vais te laisser... lâcha-t-elle d'un ton innocent.
Elle quitta l'observatoire et parcourut les couloirs de la base militaire à pas de loups, effleurant à peine le sol. Elle n'était plus Ziza, mais un ninja se déplaçant furtivement dans l'obscurité, une silhouette se fondant la nuit profonde. Sa mission était de franchir la porte de la base sans se faire repérer. Il ne fallait surtout pas qu'un des adultes vienne la surprendre... Ou du moins il ne fallait pas que Kim ou Artémis lui tombe dessus. Ils ne comprendraient pas et la renverraient immédiatement se coucher, prétextant l'heure tardive... La bonne blague, parler d'heure dans l'Esquisse. Ce n'était pas comme si elle comptait beaucoup s'éloigner de la base, en plus. Elle voulait juste jeter un coup d'œil à la ville d'un peu plus près. Elle ferait quelques mètres en dehors du bâtiment, respirerait un peu et rentrerait sans que personne n'ait remarqué son absence. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter...
Elle était arrivée à la porte principale sans la moindre encombre, mais celle-ci constituait un obstacle de taille. Ouvrir une porte n'était pas difficile en soi, mais ouvrir une porte silencieusement était d'un autre niveau... Et malheureusement, celle ici-présente n'avait pas voulu se montrer très coopérative. Ziza avait eu beau essayer d'être la plus délicate possible, c'était à croire que ses joints faisaient un concours pour savoir qui produirait le bruit le plus strident !
- Tiens tiens… s'exclama une voix familière.
... Fichue porte. Elle devait être de mèche avec le rouquin.
- Il est peut-être un peu tard pour aller chasser les étoiles de mer, non ? l'interrogea Al d'un ton un peu hautain.
Elle leva les yeux au ciel, prenant de grands airs exaspérés.
- Je suis mathématiquement désolée, Al. répliqua-t-elle, sourire en coin. Je suppose que je perturbe ta soirée romantique avec ta calculette ?
Elle soupira. La probabilité qu'Al lui mette des bâtons dans les roues était presque égale à 1, comme dirait-il. Et franchement, elle avait mieux à faire que de débattre avec lui de l'intérêt des étoiles de mer - de toute façon, il ne comprendrait pas. Elle recula de quelques pas, tentant de s'éloigner du matheux de manière peu subtile.
- Bon, c'est pas tout mais je vais te laisser... lâcha-t-elle d'un ton innocent.
- Résumé:
- Ziza essaye de sortir seule de la base pour prendre l'air, mais elle se fait repérer par Al à 2m de la sortie. Elle essaye de se défiler.
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Sam 28 Nov - 22:52
Toi, tu vas mathématiquement mourir, songea-t-il aussitôt. Ce n'était pas la première fois que cette gamine utilisait impunément des termes qui ne lui allaient pas, mais Al était un fier matheux qui ne pouvait s'empêcher d'afficher un léger rictus de haine. D'autant qu'en parlant de calculatrice, elle avait éveillé une vive douleur dont elle ne devait en aucun cas avoir conscience.
Lorsqu'il vit Ziza tenter de filer à la française (parce que chez les anglais, on est comme ça), il hésita un instant. Avant de se dire que c'était une très bonne occasion pour contrecarrer ses plans tout en ayant, pour une fois, une bonne excuse - qui était celle du pur bon sens.
« Non, je ne crois pas. » déclara-t-il en se levant pour rejoindre la fillette. Il avait largement et expéditivement quitté son petit air déprimé pour des sourcils férocement froncés. Et un sourire avide d'orgueil. C'était bon.
« Un petit séjour chez les objets ne te ferait sans doute pas de mal, à mon avis, mais je crains que Ji-sung ne soit pas du même avis, hélas. »
Ça, c'était pour l'explication rationnelle, mais il se devait bien sûr d'y ajouter sa touche personnelle, empreinte de géométrie.
« Et pour parler mathématiquement, si tu y vas, ta vie se résumera à un court segment. »
Lorsqu'il vit Ziza tenter de filer à la française (parce que chez les anglais, on est comme ça), il hésita un instant. Avant de se dire que c'était une très bonne occasion pour contrecarrer ses plans tout en ayant, pour une fois, une bonne excuse - qui était celle du pur bon sens.
« Non, je ne crois pas. » déclara-t-il en se levant pour rejoindre la fillette. Il avait largement et expéditivement quitté son petit air déprimé pour des sourcils férocement froncés. Et un sourire avide d'orgueil. C'était bon.
« Un petit séjour chez les objets ne te ferait sans doute pas de mal, à mon avis, mais je crains que Ji-sung ne soit pas du même avis, hélas. »
Ça, c'était pour l'explication rationnelle, mais il se devait bien sûr d'y ajouter sa touche personnelle, empreinte de géométrie.
« Et pour parler mathématiquement, si tu y vas, ta vie se résumera à un court segment. »
- Spoiler:
Al s'approche de Ziza et lui explique qu'elle n'a pas intérêt à filer, nop, et qu'il n'a pas l'intention de la laisse y aller. Avec beaucoup de gentillesse.
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Dim 29 Nov - 0:59
Elle détestait devoir l'admettre mais il fallait avouer que le rouquin narcissique avait raison. Sortir dehors sans prévenir la moindre personne était totalement irresponsable. Si jamais elle se retrouvait avec un objet à ses trousses en pleine nuit, elle ne risquait pas de faire long feu... Elle avait toujours eu de la chance jusqu'alors, mais ce n'était pas pour autant qu'il en serait de même cette fois encore. Et elle ne voulait surtout pas inquiéter Kim, ou laisser Emi seule derrière.
Pour autant, elle ne supportait pas de voir Al dans une position de supériorité. Elle voulait faire disparaitre ce petit sourire fier de son visage. Avoir un avis sensé et raisonnable ne lui donnait pas le droit de frimer. Surtout si c'était pour sortir une énième référence aux mathématiques...
- Dis-moi Al, je me suis toujours demandée mais... répliqua-t-elle, ne comptant pas se laisser faire. Caser autant de références débiles aux mathématiques et résoudre un maximum de calculs inutiles, c'est un défi que tu t'es lancé à toi-même ? Parce que pour en arriver à un point aussi désespéré, faut le faire...
Elle vint s'assoir juste en face de la chaise d'Al, croisant les bras, en attente de la réponse du matheux. Si elle ne pouvait pas faire sa balade nocturne, elle se contenterait de gâcher la sienne.
Pour autant, elle ne supportait pas de voir Al dans une position de supériorité. Elle voulait faire disparaitre ce petit sourire fier de son visage. Avoir un avis sensé et raisonnable ne lui donnait pas le droit de frimer. Surtout si c'était pour sortir une énième référence aux mathématiques...
- Dis-moi Al, je me suis toujours demandée mais... répliqua-t-elle, ne comptant pas se laisser faire. Caser autant de références débiles aux mathématiques et résoudre un maximum de calculs inutiles, c'est un défi que tu t'es lancé à toi-même ? Parce que pour en arriver à un point aussi désespéré, faut le faire...
Elle vint s'assoir juste en face de la chaise d'Al, croisant les bras, en attente de la réponse du matheux. Si elle ne pouvait pas faire sa balade nocturne, elle se contenterait de gâcher la sienne.
- Résumé:
- Ziza se résigne à annuler sa promenade nocturne et demande à Al pourquoi il parle tout le temps de maths.
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Dim 29 Nov - 1:42
Bilan des opérations.
Point positif : il n'aurait pas besoin de la chasser avec une lampe torche dans les rues de la ville.
Point négatif : sale gosse.
Fin du bilan.
« Dit l'accroc qui ne jure que par les étoiles de mer. » répliqua-t-il, parfaitement vexé qu'une gamine remette en cause sa vocation.
Enfin, ce n'était pas comme si elle était la première, en réalité. Derrière ses airs prétentieux, Al cachait un passé torturé d'adolescent méprisé par ses camarades insensibles au charme divin des chiffres et des cosinus carrés. Mais peu importe combien de fois on lui avait volé ses lunettes ou pris en otage son compas avant le contrôle de géométrie, il n'était pas devenu littéraire pour autant.
« Premièrement, je n'ose pas te demander qui est celle qui a commencé avec les références débiles aux mathématiques. Deuxièmement, tout calcul est utile, ne serait-ce que pour entretenir la santé mentale.. »
Il soupira vaguement et fit quelques pas au hasard. Oh, oui, la santé mentale...
« Ce qui n'est pas de refus par ici, mais je doute que les gamines puissent le comprendre. »
Point positif : il n'aurait pas besoin de la chasser avec une lampe torche dans les rues de la ville.
Point négatif : sale gosse.
Fin du bilan.
« Dit l'accroc qui ne jure que par les étoiles de mer. » répliqua-t-il, parfaitement vexé qu'une gamine remette en cause sa vocation.
Enfin, ce n'était pas comme si elle était la première, en réalité. Derrière ses airs prétentieux, Al cachait un passé torturé d'adolescent méprisé par ses camarades insensibles au charme divin des chiffres et des cosinus carrés. Mais peu importe combien de fois on lui avait volé ses lunettes ou pris en otage son compas avant le contrôle de géométrie, il n'était pas devenu littéraire pour autant.
« Premièrement, je n'ose pas te demander qui est celle qui a commencé avec les références débiles aux mathématiques. Deuxièmement, tout calcul est utile, ne serait-ce que pour entretenir la santé mentale.. »
Il soupira vaguement et fit quelques pas au hasard. Oh, oui, la santé mentale...
« Ce qui n'est pas de refus par ici, mais je doute que les gamines puissent le comprendre. »
- Spoiler:
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Dim 29 Nov - 13:06
Il avait encore osé comparé son intérêt pour les étoiles de mer à sa lubie des mathématiques... Visiblement il n'arrivait même pas à défendre sa passion sans critiquer la sienne. C'était vraiment un comble, tout de même.
- Les étoiles de mer, c'est pas la même chose. répliqua-t-elle, sourcils froncés.
Les étoiles de mer, c'était grâce à, ou plutôt cause d'elles que... Non, elle ne pouvait surtout pas lui expliquer ça. C'était tout à fait sensible et personnel et si elle commençait à en parler à Al, toute la base serait au courant. Et ça, elle ne le supporterait pas.
Al se lança ensuite dans de grandes démonstrations que Ziza écouta en riant intérieurement, les arguments étant respectivement :
1) C'est toi qui a commencé !
2) Les maths m'empêchent de devenir fou.
3) De toute façon tu ne peux pas comprendre !
Pour ce qui était du premier et du troisième, ils étaient tout de même assez puérils. Quant au deuxième, elle doutait grandement de sa véracité. Quelqu'un qui aimait les mathématiques à ce point n'était déjà pas sain d'esprit à la base.
- Je te confirme que les gamines ne comprennent pas...
Soudain, elle tiqua. Al s'était levé, avait fait quelques pas mais n'avait pas sortie sa précieuse calculatrice pour compatir avec lui. Ce n'était pas normal, il l'avait avec lui en permanence, quelque soit la situation.
- Tiens, tiens... murmura-t-elle.
Elle tenta de reproduire son ton et son sourire narquois d'il y a quelques minutes.
- Où est passée la seule personne qui te comprend, d'ailleurs ? Roxie t'a plaqué elle-aussi ?
- Les étoiles de mer, c'est pas la même chose. répliqua-t-elle, sourcils froncés.
Les étoiles de mer, c'était grâce à, ou plutôt cause d'elles que... Non, elle ne pouvait surtout pas lui expliquer ça. C'était tout à fait sensible et personnel et si elle commençait à en parler à Al, toute la base serait au courant. Et ça, elle ne le supporterait pas.
Al se lança ensuite dans de grandes démonstrations que Ziza écouta en riant intérieurement, les arguments étant respectivement :
1) C'est toi qui a commencé !
2) Les maths m'empêchent de devenir fou.
3) De toute façon tu ne peux pas comprendre !
Pour ce qui était du premier et du troisième, ils étaient tout de même assez puérils. Quant au deuxième, elle doutait grandement de sa véracité. Quelqu'un qui aimait les mathématiques à ce point n'était déjà pas sain d'esprit à la base.
- Je te confirme que les gamines ne comprennent pas...
Soudain, elle tiqua. Al s'était levé, avait fait quelques pas mais n'avait pas sortie sa précieuse calculatrice pour compatir avec lui. Ce n'était pas normal, il l'avait avec lui en permanence, quelque soit la situation.
- Tiens, tiens... murmura-t-elle.
Elle tenta de reproduire son ton et son sourire narquois d'il y a quelques minutes.
- Où est passée la seule personne qui te comprend, d'ailleurs ? Roxie t'a plaqué elle-aussi ?
- Résumé:
- Ziza répond, constate que Al n'est pas avec Roxie et lui demande où elle est.
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Dim 29 Nov - 13:47
Ben voyons, les étoiles de mer c'est pas pareil. S'il voulait bien dire que ces deux choses étaient différentes, c'était uniquement parce qu'au moins, les mathématiques permettaient d'avoir un diplôme et même un travail. Il n'était pas certain que ce soit le cas de ces chers animaux marins. Enfin, il sentait avec pertinence qu'un argumentaire sur ce terrain était voué à l'échec. Parce que si cette peste s'intéressait à ce qui était utile dans la vie, elle n'aurait pas fondé ce stupide club dont la principale activité était de manger les gâteaux de Ji-sung. Et donc d'assécher les réserves de la Base. Grrr.
Un jour, il lui sortirait le rapport détaillé de ses apports négatifs à la survie de l'humanité.
En attendant, Al devait trouver de quelle façon il allait pouvoir la laisser en vie malgré cette tendance qu'elle avait à. Toujours. L'imiter. Seule Amy avait le droit. Mais dans ce monde, elle n'était pas là, n'est-ce pas ?
« Où est passée la seule personne qui te comprend, d'ailleurs ? Roxie t'a plaqué elle-aussi ?
- Allons, si tu suivais, tu saurais que notre relation n'est clairement pas du même… hmm. Acabit. »
Enfin, la dernière fois qu'il avait tenté d'expliquer le concept de muse à quelqu'un, la personne en face avait ri à lui en postillonner dessus. D'autant qu'il lui fallait avant tout trouver une explication, ou cette mioche ne cesserait pas l'embêter sur ce sujet.
Une explication, ou une façon d'éviter de lui expliquer.
« Je te répondrai le jour où tu sauras m'expliquer la suite de Fibonacci. Avec sa formule de récurrence, bien entendu. »
D'ici que quelqu'un dans la Base - autre que lui-même, bien entendu - sache de quoi il s'agit, il y avait là une grande marge. Encore qu'il aurait pu évoquer la transformée de Fourrier ou même la bête relation de Chasles, le résultat serait bien identique.
« Autrement dit, cela ne te regarde pas, Ziza. » poursuivit-il plus sérieusement en détournant la tête.
Parce qu'hors contexte, la vérité sonnait… Hn.
Un jour, il lui sortirait le rapport détaillé de ses apports négatifs à la survie de l'humanité.
En attendant, Al devait trouver de quelle façon il allait pouvoir la laisser en vie malgré cette tendance qu'elle avait à. Toujours. L'imiter. Seule Amy avait le droit. Mais dans ce monde, elle n'était pas là, n'est-ce pas ?
« Où est passée la seule personne qui te comprend, d'ailleurs ? Roxie t'a plaqué elle-aussi ?
- Allons, si tu suivais, tu saurais que notre relation n'est clairement pas du même… hmm. Acabit. »
Enfin, la dernière fois qu'il avait tenté d'expliquer le concept de muse à quelqu'un, la personne en face avait ri à lui en postillonner dessus. D'autant qu'il lui fallait avant tout trouver une explication, ou cette mioche ne cesserait pas l'embêter sur ce sujet.
Une explication, ou une façon d'éviter de lui expliquer.
« Je te répondrai le jour où tu sauras m'expliquer la suite de Fibonacci. Avec sa formule de récurrence, bien entendu. »
D'ici que quelqu'un dans la Base - autre que lui-même, bien entendu - sache de quoi il s'agit, il y avait là une grande marge. Encore qu'il aurait pu évoquer la transformée de Fourrier ou même la bête relation de Chasles, le résultat serait bien identique.
« Autrement dit, cela ne te regarde pas, Ziza. » poursuivit-il plus sérieusement en détournant la tête.
Parce qu'hors contexte, la vérité sonnait… Hn.
- Spoiler:
Résumé : Al essaie d'éviter la question sur Roxie avec une excuse boiteuse, et en prétextant que ça ne la regarde pas, sachant très bien que Ziza va mal interpréter la véritable explication
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Dim 29 Nov - 16:40
Ziza sut immédiatement qu'elle avait touché un point sensible. Et elle en était particulièrement satisfaite. Quand Al commençait à cacher derrière des formules mathématiques, c'était qu'il était vraiment mal à l'aise... Non, bon, ça c'était normal en fait. Mais la manière dont il essayait de détourner son attention de Roxie était plutôt évidente. Il ne voulait pas répondre à sa question. Il lui disait que ça ne la regardait pas et avait détourné le regard...
Ziza ne faisait peut-être pas un bon ninja, mais Al ne faisait pas non plus un bon menteur. Elle n'allait certainement pas le lâcher tant qu'il ne lui aurait pas répondu.
- Tu l'as perdue ? On te l'a volée ? Elle s'est cassée ? ... Ça marche dans les deux sens, d'ailleurs...
Elle sourit, elle était dans la position la plus avantageuse et elle comptait bien en profiter pour taquiner Al jusqu'au bout. Dans le pire des cas, cela finirait en course poursuite autour de la base, et connaissant les capacités athlétiques du rouquin, elle ne risquait pas grand chose...
- Parce que peut-être qu'elle en a eu marre de toi ? Moi aussi, au bout d'un moment, je n'aurais plus supporté de me faire exploiter par un pseudo-mathématicien. Pauvre Roxie, elle a fini par le réaliser...
Elle se leva, alla rejoindre Al et lui prit la main, penchant légèrement la tête sur le côté dans une pose mignonne.
- Si tu veux en parler, je suis là...
Si avec avec autant de provocations, il ne lui disait pas ce qu'il avait vraiment fait de Roxie, elle ne saurait plus quoi faire.
Ziza ne faisait peut-être pas un bon ninja, mais Al ne faisait pas non plus un bon menteur. Elle n'allait certainement pas le lâcher tant qu'il ne lui aurait pas répondu.
- Tu l'as perdue ? On te l'a volée ? Elle s'est cassée ? ... Ça marche dans les deux sens, d'ailleurs...
Elle sourit, elle était dans la position la plus avantageuse et elle comptait bien en profiter pour taquiner Al jusqu'au bout. Dans le pire des cas, cela finirait en course poursuite autour de la base, et connaissant les capacités athlétiques du rouquin, elle ne risquait pas grand chose...
- Parce que peut-être qu'elle en a eu marre de toi ? Moi aussi, au bout d'un moment, je n'aurais plus supporté de me faire exploiter par un pseudo-mathématicien. Pauvre Roxie, elle a fini par le réaliser...
Elle se leva, alla rejoindre Al et lui prit la main, penchant légèrement la tête sur le côté dans une pose mignonne.
- Si tu veux en parler, je suis là...
Si avec avec autant de provocations, il ne lui disait pas ce qu'il avait vraiment fait de Roxie, elle ne saurait plus quoi faire.
- Résumé:
- Ziza insiste et provoque Al pour qu'il lui dise la vérité.
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Dim 29 Nov - 17:38
Oh. Il sentait le thermomètre qui montait. Férocement. Inéluctablement. Il allait au moins la gifler, sinon plus. Et cette fois, ils étaient seuls, personne ne savait que Ziza était de sortie (sinon, il n'aurait pas été obligée de l'arrêter lui-même) ; c'était le crime parfait. Tel qu'il n'existait que dans les films ou les bons romans policiers. Il en venait presque à calculer la position idéale du corps, comme il allait faire le transport, son futur alibi, la dissolution évidente du club des étoiles qui en découlerait…
Et comme si elle voulait convaincre le matheux de mettre son plan d'assassinat à exécution, la gamine continuait. Utilisait tous les mots qui pouvaient l'irriter.
« Si tu consières Roxie comme une simple humaine… » soupira-t-il, éreinté par cet amalgame dont il avait l'habitude. D'où les mathématiques suprêmes considéraient-elles des choses comme "se faire exploiter" ou "réaliser" ? Où avaient-elles oublié les démonstrations, les théorèmes et les valeurs exactes ? C'était ridicule.
Mais loin de s'en arrêter là, cette mioche lui avait carrément pris la main. Avec un petit air ingénu si hypocrite que cela le faisait vomir.
« Si tu veux en parler, je suis là…
- Rassure-toi, tu es bien la dernière personne à qui je voudrais en parler. »
Aussitôt, il dégagea sa main sans aucune preuve de délicatesse et recula. Il n'avait. Pas la tête à jouer à ça. Pas après tout ce qui s'était passé cette journée. Pas après tout ce qui les attendait le lendemain.
Il soupira et marcha de nouveau sans ligne précise. Non, décidément, il était beaucoup trop flemmard pour exécuter le crime parfait. D'autant qu'il avait vu trop de sang à son goût ces derniers temps ; l'idée-même de devoir éponger celui d'une mioche était répugnante. Il remit en place ses lunettes et abdiqua d'une certaine manière.
Plutôt que de chercher à éviter la question, il la regarda droit dans les yeux.
« Elle ne fonctionnait plus de toute façon… » déclara-t-il sobrement.
À partir de là, il avait trois secondes pour inventer une explication. Ou une façon si classe de lui avouer la vérité qu'elle n'en interpréterait rien de… Ouais, autant inventer une explication.
« Donc je m'en suis débarrassé. Est-ce que tu jouerais avec de la dînette cassée ? »
Pardon, Roxie.
« Maintenant, si tu voulais bien la fermer. Tout le monde n'a pas eu la chance de passer une journée tranquille dans la Base au milieu des papillons et des arcs en ciel… Alors je te prierai de cesser les enfantillages et de t'en tenir à cela. »
Et comme si elle voulait convaincre le matheux de mettre son plan d'assassinat à exécution, la gamine continuait. Utilisait tous les mots qui pouvaient l'irriter.
« Si tu consières Roxie comme une simple humaine… » soupira-t-il, éreinté par cet amalgame dont il avait l'habitude. D'où les mathématiques suprêmes considéraient-elles des choses comme "se faire exploiter" ou "réaliser" ? Où avaient-elles oublié les démonstrations, les théorèmes et les valeurs exactes ? C'était ridicule.
Mais loin de s'en arrêter là, cette mioche lui avait carrément pris la main. Avec un petit air ingénu si hypocrite que cela le faisait vomir.
« Si tu veux en parler, je suis là…
- Rassure-toi, tu es bien la dernière personne à qui je voudrais en parler. »
Aussitôt, il dégagea sa main sans aucune preuve de délicatesse et recula. Il n'avait. Pas la tête à jouer à ça. Pas après tout ce qui s'était passé cette journée. Pas après tout ce qui les attendait le lendemain.
Il soupira et marcha de nouveau sans ligne précise. Non, décidément, il était beaucoup trop flemmard pour exécuter le crime parfait. D'autant qu'il avait vu trop de sang à son goût ces derniers temps ; l'idée-même de devoir éponger celui d'une mioche était répugnante. Il remit en place ses lunettes et abdiqua d'une certaine manière.
Plutôt que de chercher à éviter la question, il la regarda droit dans les yeux.
« Elle ne fonctionnait plus de toute façon… » déclara-t-il sobrement.
À partir de là, il avait trois secondes pour inventer une explication. Ou une façon si classe de lui avouer la vérité qu'elle n'en interpréterait rien de… Ouais, autant inventer une explication.
« Donc je m'en suis débarrassé. Est-ce que tu jouerais avec de la dînette cassée ? »
Pardon, Roxie.
« Maintenant, si tu voulais bien la fermer. Tout le monde n'a pas eu la chance de passer une journée tranquille dans la Base au milieu des papillons et des arcs en ciel… Alors je te prierai de cesser les enfantillages et de t'en tenir à cela. »
- Spoiler:
Al s'énerve et lui donne une excuse bateau avant de lui demander d'arrêter de jouer les enfants.
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Dim 29 Nov - 22:07
Al se dégagea violemment de sa prise et s'écarta, contenant probablement ces envies de meurtres. Comment ça, elle était la dernière personne à qui il voudrait en parler ? Sérieusement ? Il préférerait parler avec Artémis de ces états d'âme sur sa calculatrice, peut-être ? Ziza en était presque vexée.
Il fit encore quelques pas sans direction précise. Elle le suivit, sans trop savoir quoi ajouter. Il se retourna soudainement et la regarda gravement dans les yeux.
- Elle ne fonctionnait plus de toute façon… Donc je m'en suis débarrassé. Est-ce que tu jouerais avec de la dînette cassée ?
Elle rougit et balbutia quelques phrases dénuées de sens. Elle n'avait pas l'habitude de voir Al avec un regard si dur, si sérieux. Elle était peut-être allée trop loin, il était très attaché à sa calculatrice après tout... Mais tout de même, de là à s'en débarrasser... Elle était perplexe, cela ne lui ressemblait pas. Et cela ne collait encore moins au personnage de de comparer Roxie à de la dînette. Après réflexions, elle ne savait pas vraiment s'il lui disait toute la vérité... Tant pis, elle mènerait l'enquête pour le découvrir par elle-même.
- Maintenant, si tu voulais bien la fermer. reprit-il. Tout le monde n'a pas eu la chance de passer une journée tranquille dans la Base au milieu des papillons et des arcs en ciel… Alors je te prierai de cesser les enfantillages et de t'en tenir à cela.
Elle n'avait aucun problème avec le fait qu'il lui demande de la fermer, elle avait l'habitude. Même chose avec les enfantillages, elle l'avait cherché. Mais qu'il ose avancer qu'elle avait passé une journée tranquille de cette manière alors qu'il n'en avait pas la moindre idée...
- Je n'ai peut-être pas participé à votre opération suicide pour le phare, mais je n'ai pas non plus passé une journée très agréable. répliqua-t-elle en foudroyant Al du regard. Alors, si ma présence te dérange, je vais me faire un plaisir de te soulager.
Elle tourna les talons et commença à s'éloigner de la base, grinçant. Il avait réussi à la mettre de pire humeur qu'elle ne l'était en quittant son lit. Elle avait vraiment besoin d'aller souffler ailleurs. Elle leva la tête vers les cieux et serra les poings.
Pourquoi les étoiles ne brillaient-elles pas en ce monde ?
Il fit encore quelques pas sans direction précise. Elle le suivit, sans trop savoir quoi ajouter. Il se retourna soudainement et la regarda gravement dans les yeux.
- Elle ne fonctionnait plus de toute façon… Donc je m'en suis débarrassé. Est-ce que tu jouerais avec de la dînette cassée ?
Elle rougit et balbutia quelques phrases dénuées de sens. Elle n'avait pas l'habitude de voir Al avec un regard si dur, si sérieux. Elle était peut-être allée trop loin, il était très attaché à sa calculatrice après tout... Mais tout de même, de là à s'en débarrasser... Elle était perplexe, cela ne lui ressemblait pas. Et cela ne collait encore moins au personnage de de comparer Roxie à de la dînette. Après réflexions, elle ne savait pas vraiment s'il lui disait toute la vérité... Tant pis, elle mènerait l'enquête pour le découvrir par elle-même.
- Maintenant, si tu voulais bien la fermer. reprit-il. Tout le monde n'a pas eu la chance de passer une journée tranquille dans la Base au milieu des papillons et des arcs en ciel… Alors je te prierai de cesser les enfantillages et de t'en tenir à cela.
Elle n'avait aucun problème avec le fait qu'il lui demande de la fermer, elle avait l'habitude. Même chose avec les enfantillages, elle l'avait cherché. Mais qu'il ose avancer qu'elle avait passé une journée tranquille de cette manière alors qu'il n'en avait pas la moindre idée...
- Je n'ai peut-être pas participé à votre opération suicide pour le phare, mais je n'ai pas non plus passé une journée très agréable. répliqua-t-elle en foudroyant Al du regard. Alors, si ma présence te dérange, je vais me faire un plaisir de te soulager.
Elle tourna les talons et commença à s'éloigner de la base, grinçant. Il avait réussi à la mettre de pire humeur qu'elle ne l'était en quittant son lit. Elle avait vraiment besoin d'aller souffler ailleurs. Elle leva la tête vers les cieux et serra les poings.
Pourquoi les étoiles ne brillaient-elles pas en ce monde ?
- Résumé:
- Ziza est gênée, ne sachant pas si Al lui a dit la vérité. Lorsqu'il s'emporte, elle s'énerve aussi et décide de continuer à se rapprocher de la ville, comme elle souhaitait le faire au début.
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Dim 29 Nov - 23:24
Ouh. Il ne savait pas que les gamines pouvaient avoir… Enfin, c'était sans doute la première fois qu'il énervait Ziza de façon aussi sérieuse. Ce n'était plus l'histoire de dissoudre le club des étoiles de mer ou de si celles-ci étaient plus importantes que les mathématiques. Et voilà qu'elle tournait les talons pour se diriger vers la Ville tout en ayant été prévenue. Quelle mioche stupide.
Al se frotta quelques secondes l'arrière de la tête, à la fois rendu méprisant par la colère et légèrement gêné par la situation. Pas question qu'il aille supplier cette moutarde de revenir ou qu'il sorte une niaiserie sur les animaux marins juste pour lui faire plaisir. Mais s'il restait là à médire ou qu'il rentrait pour se changer les idées, quelque chose n'irait pas non plus.
Saleté de gamine.
Il fit quelques pas derrière elle, ses mains revenues à l'intérieur de ses poches, et la suivit silencieusement sur un court trajet avant de déclarer :
« Hm.. J'ai donné Roxie à Cydna dans certaines circonstances particulières. »
Il continua à marcher, plus lentement cette fois.
« Enfin, ce n'est pas vraiment un cadeau. Plus un prêt à durée indéterminée…. »
Bien entendu, le compteur tomate avait commencé à monter légèrement, puisqu'il était incapable de repenser à cet évènement sans faire revenir tout ce qui s'était passé autour - et était encore bien trop frais dans sa tête, ce pourquoi il changea brutalement de sujet.
« Si tu crèves, je remplacerai les activités du club par des cours de mathématiques obligatoires. » annonça-t-il, avant de s'arrêter comme s'il était prêt à repartir vers la Base pour annoncer cette nouvelle à tout le monde.
Si avec ça...
Al se frotta quelques secondes l'arrière de la tête, à la fois rendu méprisant par la colère et légèrement gêné par la situation. Pas question qu'il aille supplier cette moutarde de revenir ou qu'il sorte une niaiserie sur les animaux marins juste pour lui faire plaisir. Mais s'il restait là à médire ou qu'il rentrait pour se changer les idées, quelque chose n'irait pas non plus.
Saleté de gamine.
Il fit quelques pas derrière elle, ses mains revenues à l'intérieur de ses poches, et la suivit silencieusement sur un court trajet avant de déclarer :
« Hm.. J'ai donné Roxie à Cydna dans certaines circonstances particulières. »
Il continua à marcher, plus lentement cette fois.
« Enfin, ce n'est pas vraiment un cadeau. Plus un prêt à durée indéterminée…. »
Bien entendu, le compteur tomate avait commencé à monter légèrement, puisqu'il était incapable de repenser à cet évènement sans faire revenir tout ce qui s'était passé autour - et était encore bien trop frais dans sa tête, ce pourquoi il changea brutalement de sujet.
« Si tu crèves, je remplacerai les activités du club par des cours de mathématiques obligatoires. » annonça-t-il, avant de s'arrêter comme s'il était prêt à repartir vers la Base pour annoncer cette nouvelle à tout le monde.
Si avec ça...
- Spoiler:
Al, qui débute ses 15 secondes de kawaiisme par RP, rage un peu avant de marcher derrière Ziza en lui parlant pour essayer de la faire revenir et de s'excuser très indirectement
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Lun 30 Nov - 0:01
Elle avait la gorge nouée. Elle sentait qu'elle s'était emportée trop vite, qu'elle n'aurait pas dû réagir aussi brusquement... Elle le savait mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir blessée. La tension de ces derniers jours s'était accumulée, et si elle s'était retrouvée seule à cet instant, elle aurait fini par éclater en sanglot... Mais il était hors de question qu'elle verse la moindre larme devant Al.
Elle entendait les pas du rouquin dans son dos. Il avait décidé de la suivre... Il avait peut-être des remords ou un vague sentiment de culpabilité ? Dans tout les cas, c'était trop tard. Il pouvait toujours courir pour qu'elle retourne sagement à la base.
- Hm... J'ai donné Roxie à Cydna dans certaines circonstances particulières. Enfin, ce n'est pas vraiment un cadeau. Plus un prêt à durée indéterminée…
S'il lui avait avoué ceci quelques minutes plus tôt, elle aurait ricané et l'aurait harcelé pour connaître ces "circonstances particulières"... Mais elle n'était plus d'humeur. Elle se fichait de le savoir à présent, elle voulait juste qu'il la laisse seule pour qu'elle puisse évacuer sa colère et sa tristesse quelque part.
Elle n'entendait plus le son ses pas... Il s'était probablement arrêté.
Tant mieux.
- Si tu crèves, je remplacerai les activités du club par des cours de mathématiques obligatoires.
Ziza jeta un rapide coup d'œil en arrière pour constater que le matheux était resté quelques mètres plus loin. C'était ça, sa manière de l'arrêter ou de s'excuser ? Franchement, si elle ne le connaissait pas un minimum, elle l'aurait tout simplement ignoré... Mais, sachant le peu d'empathie dont le matheux témoignait au quotidien, elle ne pouvait qu'admettre qu'il avait dû faire un effort... Même si c'était très maladroit.
Elle se stoppa un instant, se mordant les lèvres. Elle prit une grande inspiration et se tourna vers Al.
- S'ils sont aussi fréquentés que tes réunions, il ne risque pas d'y avoir grand monde... répliqua-t-elle, les yeux brillants.
Ne. Surtout. Pas. Pleurer.
Pas devant lui.
Elle entendait les pas du rouquin dans son dos. Il avait décidé de la suivre... Il avait peut-être des remords ou un vague sentiment de culpabilité ? Dans tout les cas, c'était trop tard. Il pouvait toujours courir pour qu'elle retourne sagement à la base.
- Hm... J'ai donné Roxie à Cydna dans certaines circonstances particulières. Enfin, ce n'est pas vraiment un cadeau. Plus un prêt à durée indéterminée…
S'il lui avait avoué ceci quelques minutes plus tôt, elle aurait ricané et l'aurait harcelé pour connaître ces "circonstances particulières"... Mais elle n'était plus d'humeur. Elle se fichait de le savoir à présent, elle voulait juste qu'il la laisse seule pour qu'elle puisse évacuer sa colère et sa tristesse quelque part.
Elle n'entendait plus le son ses pas... Il s'était probablement arrêté.
Tant mieux.
- Si tu crèves, je remplacerai les activités du club par des cours de mathématiques obligatoires.
Ziza jeta un rapide coup d'œil en arrière pour constater que le matheux était resté quelques mètres plus loin. C'était ça, sa manière de l'arrêter ou de s'excuser ? Franchement, si elle ne le connaissait pas un minimum, elle l'aurait tout simplement ignoré... Mais, sachant le peu d'empathie dont le matheux témoignait au quotidien, elle ne pouvait qu'admettre qu'il avait dû faire un effort... Même si c'était très maladroit.
Elle se stoppa un instant, se mordant les lèvres. Elle prit une grande inspiration et se tourna vers Al.
- S'ils sont aussi fréquentés que tes réunions, il ne risque pas d'y avoir grand monde... répliqua-t-elle, les yeux brillants.
Ne. Surtout. Pas. Pleurer.
Pas devant lui.
- Résumé:
- Ziza s'arrête finalement devant les excuses maladroites d'Al. Elle réplique, se retenir de pleurer devant lui.
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Lun 30 Nov - 1:12
Bon, au moins, elle s'était retournée. Bien que, d'après l'analyse des mouvements et des perceptions de son ouïe, Al pouvait en déduire que la partie était loin d'être gagnée. Pfeuh. Il n'avait pas la moindre idée de ce qui avait pu la mettre dans cet état, mais il aurait sans doute beaucoup de mal à la ramener par le pied à l'intérieur de la Base. Pourquoi en faisait-elle tout un plat alors qu'elle était bel et bien restée à l'intérieur du matin au soir tout comme les jours précédents, avec Imogen et les deux autres mômes ? L'hôpital se foutait de la charité, et pour une fois il était plutôt dans le rôle de la charité ?
En fait, peu importait. C'était peine perdue de poser la question, surtout au vu du tact dont il était désormais doté. Alors va chialer si tu veux, mais fais-le en sécurité, merci.
« S'il s'agit d'une condition sine qua non pour pouvoir manger, je suis sûre que la fréquentation pourrait s'élever… » suggéra-t-il dans une réponse plus classique, tout en sachant pertinemment que ce qu'il disait avait une bien trop faible chance de fonctionner. Et surtout d'être accepté. Hélas.
Il piétina le sol un instant et fureta sans regarder spécialement Ziza. D'un côté, la subtilité le gavait légèrement, d'autant qu'il s'était fait assez harceler pour avoir le droit de lui cracher un peu dessus, n'est-ce pas ?
« Si tu chiales, je ne viendrai pas te faire un câlin et je tournerai la tête avant d'oublier. Il n'est pas nécessaire de te barrer.»
Ce conseil particulièrement malvenu était revenu comme un souvenir.
« C'était ce que mon frère me disait à chaque fois… » marmonna-t-il, avant de réaliser qu'il se souvenait à haute voix.
En fait, peu importait. C'était peine perdue de poser la question, surtout au vu du tact dont il était désormais doté. Alors va chialer si tu veux, mais fais-le en sécurité, merci.
« S'il s'agit d'une condition sine qua non pour pouvoir manger, je suis sûre que la fréquentation pourrait s'élever… » suggéra-t-il dans une réponse plus classique, tout en sachant pertinemment que ce qu'il disait avait une bien trop faible chance de fonctionner. Et surtout d'être accepté. Hélas.
Il piétina le sol un instant et fureta sans regarder spécialement Ziza. D'un côté, la subtilité le gavait légèrement, d'autant qu'il s'était fait assez harceler pour avoir le droit de lui cracher un peu dessus, n'est-ce pas ?
« Si tu chiales, je ne viendrai pas te faire un câlin et je tournerai la tête avant d'oublier. Il n'est pas nécessaire de te barrer.»
Ce conseil particulièrement malvenu était revenu comme un souvenir.
« C'était ce que mon frère me disait à chaque fois… » marmonna-t-il, avant de réaliser qu'il se souvenait à haute voix.
- Spoiler:
Al répond à Ziza et se souvient d'un truc que lui sortait souvent son frère lorsqu'il voulait pleurer, quand il était gosse
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Lun 30 Nov - 20:48
Sa voix avait tremblé, elle baissa la tête. Elle n'entendit pas la réponse d'Al. Elle respirait lentement, tentant de repousser ce malaise envahissant. Elle avait honte de lui dévoiler ce moment de faiblesse. Elle se sentait ridicule, à ne pas comprendre elle-même la raison de ses larmes qui lui montaient aux yeux... Peut-être était-ce juste la fatigue, la lassitude de ce monde. Elle ne supportait plus de se lever sous ce même ciel rose, de vivre enfermé dans la base militaire, de voir défiler ces mêmes personnes aux mines déconfites du matin au soir, de dire au revoir lorsqu'il aurait fallu dire adieu... Chaque jour, c'était ce même pincement au cœur, cette petite douleur dans la poitrine qu'elle essayait d'ignorer.
- Si tu chiales, je ne viendrai pas te faire un câlin et je tournerai la tête avant d'oublier. Il n'est pas nécessaire de te barrer... C'était ce que mon frère me disait à chaque fois…
Elle sentit ses jambes vaciller. Elle se mordit les joues, serra les poings jusqu'à s'enfoncer les ongles dans la peau... Rien n'y faisait.
Elle fondit en larmes.
Elle fit quelques pas pour s'éloigner d'Al et se laissa tomber au le sol. Elle se recroquevilla sur elle-même, le visage enfoui entre ses bras frêles. Elle en avait assez. C'était trop injuste, trop cruel. Ici ou là-bas, la vie était toujours la même. Elle souffrait encore, si ce n'était plus. Elle voulait rentrer mais elle ne voulait pas les laisser. Elle ne voulait pas rentrer mais elle ne voulait pas les oublier.
- J'en ai marre... éclata-t-elle entre deux sanglots. Marre de l'Esquisse... marre de cette vie... et surtout marre de moi qui pleure comme une idiote !
Elle soupira profondément, secouée de hoquets. Elle fixait le sol. Parmi toutes les personnes de ce monde, il avait fallu que cela tombe sur lui... Elle craignait de croiser le regard d'Al, de n'y trouver que le reflet de son petit être pitoyable... Ou pire. D'y lire de la pitié.
- Si tu chiales, je ne viendrai pas te faire un câlin et je tournerai la tête avant d'oublier. Il n'est pas nécessaire de te barrer... C'était ce que mon frère me disait à chaque fois…
Elle sentit ses jambes vaciller. Elle se mordit les joues, serra les poings jusqu'à s'enfoncer les ongles dans la peau... Rien n'y faisait.
Elle fondit en larmes.
Elle fit quelques pas pour s'éloigner d'Al et se laissa tomber au le sol. Elle se recroquevilla sur elle-même, le visage enfoui entre ses bras frêles. Elle en avait assez. C'était trop injuste, trop cruel. Ici ou là-bas, la vie était toujours la même. Elle souffrait encore, si ce n'était plus. Elle voulait rentrer mais elle ne voulait pas les laisser. Elle ne voulait pas rentrer mais elle ne voulait pas les oublier.
- J'en ai marre... éclata-t-elle entre deux sanglots. Marre de l'Esquisse... marre de cette vie... et surtout marre de moi qui pleure comme une idiote !
Elle soupira profondément, secouée de hoquets. Elle fixait le sol. Parmi toutes les personnes de ce monde, il avait fallu que cela tombe sur lui... Elle craignait de croiser le regard d'Al, de n'y trouver que le reflet de son petit être pitoyable... Ou pire. D'y lire de la pitié.
- Résumé:
- Ziza craque et pleure.
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Mar 1 Déc - 0:27
Al s'était retourné vers la Base. Vers cette chaise minuscule sur laquelle il se morfondait avant que cette gamine ne vienne le harceler. Vers ce mur qui le faisait vomir autant qu'il en avait besoin. Vers une porte envers laquelle il ressentait de l'aversion et un léger air de familiarité. Comme si ce paysage devenait normal et nécessaire petit à petit.
Comme s'ils allaient vivre ici…
Sans bouger, il écoutait. Il écoutait des sons dans ce silence tordu et il était certain, avec une probabilité égale à un, que Ziza pleurait à quelques mètres de lui. Peut-être plus. C'était ce genre de distances qu'il n'avait pas envie de mesurer ni même d'estimer.
Les poings serrés, Il l'écoutait dire tout haut, avec des mots désespérément simples, ce qu'il n'arrivait même pas articuler tout bas. Il l'écoutait et il ne disait rien parce qu'il n'y avait rien à dire. Il n'y avait rien à dire car c'était le treizième jour pour lui, encore plus pour elle, et que le cauchemar courait sans queue ni tête dans tous les sens. Il courait dans la plaine et se rejoignait dans une ville déserte ou dans une Base dans laquelle personne n'avait réellement sa place. Il errait, croyait trouver, se plantait majestueusement et brûlait sous la lumière du phare.
Face à ça, que pouvait-il lui dire ? Est-ce qu'il existait vraiment un théorème, un axiome, une propriété, une opération capable d'empêcher une gamine de chialer dehors dans la nuit ? Non. C'est justement parce que les mathématiques n'ont rien à dire sur les états d'âmes qu'elles sont bonnes pour la santé mentale. C'était exactement ce qu'il avait dit à Cydna, juste après le crash du bus.
Et juste après, il lui avait sorti « Il faut que l'on reste en vie pour voir la vérité. »
La réplique de film à deux balles.
Rien ne valait un discours plus personnel, n'est-ce pas ? Il attendit encore plusieurs longues secondes et fit quelques pas nonchalants en direction de Ziza.
« Je suis entièrement d'accord sur tous les points. » déclara-t-il, comme s'il était venu assommer un cadavre avec une pelle. Pour la subtilité, c'était loupé, mais y avait-il seulement un autre moyen de.. hm. Transcrire à l'oral, de façon simple et concise, les élans métaphysiques que cette séance au clair de lune sans lune lui avaient brièvement inspiré ?
« Il n'y a rien de pire que d'oser prétendre que cette merde est un paradis, ou même une nouvelle "maison". C'est pour cette raison que je déteste les gosses et ta bande en particulier. »
La seule chose qui lui permettait d'enchaîner distinctement les phrases, c'était ces poings toujours serrés dans lesquels auraient presque pu s'enfoncer ses ongles inexistants. Et cette fois, il frappait certainement la tombe, le curé, les fleurs en plastoc et les cendres sur la cheminée d'un seul coup.
« Vide ton sac dans la salle de réunion, la prochaine fois. Comme tu le dis si bien, il n'y a jamais personne, et j'ai laissé des chips sous la table du milieu. »
Tant qu'à faire des confidences, autant aller jusqu'au bout.
Franchement, il le regretterait.
- Spoiler:
Al reste muet face aux larmes de Ziza, puis finalement lui avoue qu'il est d'accord, qu'il la déteste elle et son club et qu'il y a des chips sous une table de la salle de réunion.
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Mer 2 Déc - 0:34
Elle entendit sa voix portée comme un écho, un bruit lointain. Il était d'accord sur tous les points qu'elle venait d'énoncer, disait-il.
- Il n'y a rien de pire que d'oser prétendre que cette merde est un paradis, ou même une nouvelle "maison". C'est pour cette raison que je déteste les gosses et ta bande en particulier. Vide ton sac dans la salle de réunion, la prochaine fois. Comme tu le dis si bien, il n'y a jamais personne, et j'ai laissé des chips sous la table du milieu.
Elle eut un petit rire nerveux. Au fond, la franchise était bien une des seules qualités qu'on ne pouvait pas contester chez Al. En temps normal, elle se serait sentie vexée, touchée par ce manque de tact évident... Mais dans le cas présent, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle préférait largement cette réaction sincère à des paroles mielleuses, des excuses hypocrites ou des gestes forcés... Elle enfonça la paume de ses mains dans la terre, toujours en inspirant et expirant calmement. Ziza se redressa pour fixer le ciel obscur. Étrangement, les paroles d'Al l'avaient apaisée.
- Merci pour l'invitation... répondit-elle en reniflant doucement. Mais tu sais, cette merde, comme tu dis, ne vaut pas mieux que l'ancien monde... Les deux sont un enfer dans lequel on se démène pour survivre.
Critiquer l'Esquisse, c'était facile, évident. Ce monde était cauchemardesque, et cela se voyait au premier coup d'œil... Au fond, Elle aussi avait le mérite de se montrer honnête. En comparaison, le monde d'avant cachait bien son jeu... Il était plus perfide, mais tout aussi cruel. Et c'était un détail que les dessinateurs avaient bien souvent tendance à oublier. Ils idéalisaient tous cette réalité dont les mauvais côtés avaient été effacés, rongés par l'Esquisse.
Mais elle se souvenait encore des rires moqueurs, de boulettes de papiers et de ces insultes, inscrites sur sa table et gravées dans son cœur.
- Tu refuses d'admettre l'Esquisse comme une nouvelle maison... poursuivit-elle d'une voix faible. Tu penses peut-être que tu vas rapidement trouver une sortie ? Ah ! Est-ce que tu sais seulement combien de personnes ont déjà essayé avant toi ?
Avait-il conscience du peu de temps qui s'était écoulé depuis que lui-même avait pénétré dans l'Esquisse ? Il n'avait jamais connu ce monde sous sa forme joyeuse et colorée. Il n'avait pas vécu la tempête. Il ne savait rien d'ici... Il ignorait depuis combien de temps certains membres de la base avaient erré. Ce cauchemar était leur nouveau quotidien et il finirait par s'y résigner comme tous les autres. La bonne volonté ne pouvait pas tout résoudre, les mathématiques et la logique non plus... Elle le dévisagea longuement de ses yeux rouges encore gonflés par les pleurs.
- Les gens refusant d'admettre l'absurdité de ce monde sont souvent les premiers à devenir fou...
- Il n'y a rien de pire que d'oser prétendre que cette merde est un paradis, ou même une nouvelle "maison". C'est pour cette raison que je déteste les gosses et ta bande en particulier. Vide ton sac dans la salle de réunion, la prochaine fois. Comme tu le dis si bien, il n'y a jamais personne, et j'ai laissé des chips sous la table du milieu.
Elle eut un petit rire nerveux. Au fond, la franchise était bien une des seules qualités qu'on ne pouvait pas contester chez Al. En temps normal, elle se serait sentie vexée, touchée par ce manque de tact évident... Mais dans le cas présent, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle préférait largement cette réaction sincère à des paroles mielleuses, des excuses hypocrites ou des gestes forcés... Elle enfonça la paume de ses mains dans la terre, toujours en inspirant et expirant calmement. Ziza se redressa pour fixer le ciel obscur. Étrangement, les paroles d'Al l'avaient apaisée.
- Merci pour l'invitation... répondit-elle en reniflant doucement. Mais tu sais, cette merde, comme tu dis, ne vaut pas mieux que l'ancien monde... Les deux sont un enfer dans lequel on se démène pour survivre.
Critiquer l'Esquisse, c'était facile, évident. Ce monde était cauchemardesque, et cela se voyait au premier coup d'œil... Au fond, Elle aussi avait le mérite de se montrer honnête. En comparaison, le monde d'avant cachait bien son jeu... Il était plus perfide, mais tout aussi cruel. Et c'était un détail que les dessinateurs avaient bien souvent tendance à oublier. Ils idéalisaient tous cette réalité dont les mauvais côtés avaient été effacés, rongés par l'Esquisse.
Mais elle se souvenait encore des rires moqueurs, de boulettes de papiers et de ces insultes, inscrites sur sa table et gravées dans son cœur.
- Tu refuses d'admettre l'Esquisse comme une nouvelle maison... poursuivit-elle d'une voix faible. Tu penses peut-être que tu vas rapidement trouver une sortie ? Ah ! Est-ce que tu sais seulement combien de personnes ont déjà essayé avant toi ?
Avait-il conscience du peu de temps qui s'était écoulé depuis que lui-même avait pénétré dans l'Esquisse ? Il n'avait jamais connu ce monde sous sa forme joyeuse et colorée. Il n'avait pas vécu la tempête. Il ne savait rien d'ici... Il ignorait depuis combien de temps certains membres de la base avaient erré. Ce cauchemar était leur nouveau quotidien et il finirait par s'y résigner comme tous les autres. La bonne volonté ne pouvait pas tout résoudre, les mathématiques et la logique non plus... Elle le dévisagea longuement de ses yeux rouges encore gonflés par les pleurs.
- Les gens refusant d'admettre l'absurdité de ce monde sont souvent les premiers à devenir fou...
- Résumé:
- Ziza se calme et répond à Al que ce monde n'est pas pire que l'autre et qu'il est naïf de penser qu'il peut quitter facilement l'Esquisse.
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Mer 2 Déc - 20:02
Au moins, elle ne l'avait pas mal pris.
Mais suite à sa réponse, Al ne put s'empêcher de ressentir une pointe… De colère ? Non, bien sûr, il était en colère depuis que ce foutu Phare s'était avéré être une farce. Depuis que ce jour avait commencé par une voix faussement enjôleuse et qu'il s'était jeté dedans comme un con. Depuis que la Base avait fini défoncée et au bord d'une mort que seul le hasard leur avait évité. Pour être parfaitement exhaustif, c'était certainement depuis qu'il avait ouvert les yeux.
Alors ce n'était pas cette colère-là. C'était une forme bien plus ponctuelle, bien plus mitigée, bien plus… Comment dit-on, déjà ? Il avait cette impression vif d'être en désaccord parfait avec ce qu'il avait entendu. Quand bien même tout ce que Ziza disait n'était en soi pas faux, ce n'était pas parce qu'elle chialait sous ses beaux yeux qu'il aurait une seule once de compassion.
C'était mieux avant ? Il était arrivé après les autres ?
Et donc ?
Sur un ton sévère, il articula tout simplement :
« C'est bien ce genre de réflexion que je déteste… Ah… »
Il inspira longuement et se permit un rapide regard à l'adresse de la jeune fille. Dans d'autres circonstances, il se serait peu soucié de lui étaler son argumentaire. Il aurait simplement considéré que son avis était stupide.
« Tout d'abord. À choisir, je préfère un enfer où mon espérance de vie atteint 80 ans, où j'ai une famille, des amis, des études et même un avenir. Penses-tu vraiment qu'on a quoi que ce soit, ici ? Penses-tu que l'on peut seulement... faire la comparaison ? Et surtout que tu sois en âge de la faire ? Si je n'ai pas assez vécu dans l'Esquisse, tu n'as pas assez vécu dans ce que tu mentionnes comme un "enfer". »
Lui non plus n'avait pas assez vécu dans ce monde-là.
« Ensuite, je crois que tu te fourvoies sur l'état de mes connaissances. Bien sûr… »
Sa voix monta soudainement de plusieurs tons, tel un orage.
« Je sais à quel point elle est dure et longue à trouver, cette putain de sortie ! »
Il fallait peut-être se rendre aux confins du monde.
Perdre l'usage de tous ses membres.
Voir toutes les personnes autour de soi s'éloigner.
Mourir.
« Et alors ? C'est justement en reconnaissant à quel point ce monde est invivable - "absurde", comme tu dis - que l'on réalise à quel point il est vital de se tirer au plus vite. Peu importe combien de centaines de milliers sont passés avant, l'ancienneté, l'expérience ou toutes les conneries qui te passeront par la tête. Admettre l'absurdité, c'est la combattre, pas s'y habituer. »
Car le jour où tout le monde aurait accepté la situation, il n'y aurait plus d'absurdité.
Tout ne serait qu'une infâme banalité où l'on combattrait les objets au péril de sa vie. Tout ne serait qu'une guerre comme il y en a dans tout monde. Il n'y aurait plus de Terre. Il n'y aurait plus ce rêve sordide de retrouver ce que tout le monde a brusquement perdu.
Tout ne serait qu'une navrante histoire de types qui vivent sans espoir dans un monde périlleux, avec pour seul sentiment ces larmes douloureuse et inutiles.
Détester l'Esquisse n'avait aucun sens si l'on ne faisait rien pour s'en débarrasser.
« Si tu tiens de tels discours, alors tu es bien partie pour geindre des années encore. Toute la courte vie qu'il te reste ici. »
À ta différence, j'ai bien l'intention de geindre, puis je remonterai dans le bus magique saisir mes maigres chances de m'en sortir.
Tu pleureras en silence, je râlerai en public.
Qui sera le premier à devenir fou, dis-moi, Ziza ?
Mais suite à sa réponse, Al ne put s'empêcher de ressentir une pointe… De colère ? Non, bien sûr, il était en colère depuis que ce foutu Phare s'était avéré être une farce. Depuis que ce jour avait commencé par une voix faussement enjôleuse et qu'il s'était jeté dedans comme un con. Depuis que la Base avait fini défoncée et au bord d'une mort que seul le hasard leur avait évité. Pour être parfaitement exhaustif, c'était certainement depuis qu'il avait ouvert les yeux.
Alors ce n'était pas cette colère-là. C'était une forme bien plus ponctuelle, bien plus mitigée, bien plus… Comment dit-on, déjà ? Il avait cette impression vif d'être en désaccord parfait avec ce qu'il avait entendu. Quand bien même tout ce que Ziza disait n'était en soi pas faux, ce n'était pas parce qu'elle chialait sous ses beaux yeux qu'il aurait une seule once de compassion.
C'était mieux avant ? Il était arrivé après les autres ?
Et donc ?
Sur un ton sévère, il articula tout simplement :
« C'est bien ce genre de réflexion que je déteste… Ah… »
Il inspira longuement et se permit un rapide regard à l'adresse de la jeune fille. Dans d'autres circonstances, il se serait peu soucié de lui étaler son argumentaire. Il aurait simplement considéré que son avis était stupide.
« Tout d'abord. À choisir, je préfère un enfer où mon espérance de vie atteint 80 ans, où j'ai une famille, des amis, des études et même un avenir. Penses-tu vraiment qu'on a quoi que ce soit, ici ? Penses-tu que l'on peut seulement... faire la comparaison ? Et surtout que tu sois en âge de la faire ? Si je n'ai pas assez vécu dans l'Esquisse, tu n'as pas assez vécu dans ce que tu mentionnes comme un "enfer". »
Lui non plus n'avait pas assez vécu dans ce monde-là.
« Ensuite, je crois que tu te fourvoies sur l'état de mes connaissances. Bien sûr… »
Sa voix monta soudainement de plusieurs tons, tel un orage.
« Je sais à quel point elle est dure et longue à trouver, cette putain de sortie ! »
Il fallait peut-être se rendre aux confins du monde.
Perdre l'usage de tous ses membres.
Voir toutes les personnes autour de soi s'éloigner.
Mourir.
« Et alors ? C'est justement en reconnaissant à quel point ce monde est invivable - "absurde", comme tu dis - que l'on réalise à quel point il est vital de se tirer au plus vite. Peu importe combien de centaines de milliers sont passés avant, l'ancienneté, l'expérience ou toutes les conneries qui te passeront par la tête. Admettre l'absurdité, c'est la combattre, pas s'y habituer. »
Car le jour où tout le monde aurait accepté la situation, il n'y aurait plus d'absurdité.
Tout ne serait qu'une infâme banalité où l'on combattrait les objets au péril de sa vie. Tout ne serait qu'une guerre comme il y en a dans tout monde. Il n'y aurait plus de Terre. Il n'y aurait plus ce rêve sordide de retrouver ce que tout le monde a brusquement perdu.
Tout ne serait qu'une navrante histoire de types qui vivent sans espoir dans un monde périlleux, avec pour seul sentiment ces larmes douloureuse et inutiles.
Détester l'Esquisse n'avait aucun sens si l'on ne faisait rien pour s'en débarrasser.
« Si tu tiens de tels discours, alors tu es bien partie pour geindre des années encore. Toute la courte vie qu'il te reste ici. »
À ta différence, j'ai bien l'intention de geindre, puis je remonterai dans le bus magique saisir mes maigres chances de m'en sortir.
Tu pleureras en silence, je râlerai en public.
Qui sera le premier à devenir fou, dis-moi, Ziza ?
- Résumé:
Al se met en colère et balance à Ziza tout le bien qu'il pense de ses paroles particulièrement défaitistes.
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Mer 2 Déc - 22:18
Une longue espérance de vie, une famille, des amis, des études et un avenir ? Elle haussa les épaules, le regard morne. Les arguments d'Al sonnaient creux. Tant mieux pour lui s'il avait la chance de réunir tous ces éléments dans l'ancien monde. Cela expliquait tout à fait pourquoi il souhaitait si ardemment y retourner... Ce n'était pas une sensation particulièrement agréable de voir son quotidien voler en éclats, de voir disparaître tout ce qui est cher à ses yeux ou de devoir renoncer à tous ses grands idéaux. Il avait dû tomber de haut...
Quelque part, elle était jalouse.
Ziza, elle, avait déjà mordu la poussière bien avant l'Esquisse.
Elle en avait gardé les marques.
- Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas comparer ce monde à un autre... Il s'agit de constater des faits. Ici le ciel est rose, là-bas le ciel est bleu... Ici les objets tentent de te tuer, là-bas les gens te poignardent dans ton dos.
Il continuait, haussant le ton. Il disait qu'il voulait lutter, qu'il voulait combattre l'absurdité de l'Esquisse en la refusant. Il pensait qu'il était nécessaire, vital de sortir de ce monde... Ziza se sentait mal à l'aise... Ces phrases lui avaient rappelé ses propres paroles, les discours rassurants chuchotés à Emi la nuit tombée... Elle lui disait qu'il ne fallait pas plier devant les objets, qu'il fallait garder espoir et continuer à résister pour pouvoir atteindre un jour une sortie. De sa bouche, c'était à la fois niais, écœurant et hypocrite. Et même si c'était probablement les convictions d'Al, elle ne pouvait pas se limiter à cette vision idéaliste.
Elle resta silencieuse pendant de longues secondes, ne sachant quoi répondre. Elle n'arriverait pas à débattre de cela avec lui, il resterait probablement fixé sur son point de vue optimiste. Elle finit par prononcer quelques mots de la même voix calme et éraillée.
- Tu sais, j'en viens parfois à penser qu'une vie courte ne serait pas plus mal...
Oh, l'idée n'était pas nouvelle, cela semblait si facile...
Plus besoin de penser.
Plus besoin de douter.
Plus besoin de souffrir.
Plus besoin de vivre.
- Mais ici, il y a Emi, Kim, Imogen, Play, Ambros, Artémis, Cydna et tous les autres. Et là-bas, il y a... mes parents. Alors, j'essaye... pour eux.
Quitte à jouer la comédie, quitte à prétendre que la base est une maison... Et c'est cela qui te dérange, Al ?
Quelque part, elle était jalouse.
Ziza, elle, avait déjà mordu la poussière bien avant l'Esquisse.
Elle en avait gardé les marques.
- Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas comparer ce monde à un autre... Il s'agit de constater des faits. Ici le ciel est rose, là-bas le ciel est bleu... Ici les objets tentent de te tuer, là-bas les gens te poignardent dans ton dos.
Il continuait, haussant le ton. Il disait qu'il voulait lutter, qu'il voulait combattre l'absurdité de l'Esquisse en la refusant. Il pensait qu'il était nécessaire, vital de sortir de ce monde... Ziza se sentait mal à l'aise... Ces phrases lui avaient rappelé ses propres paroles, les discours rassurants chuchotés à Emi la nuit tombée... Elle lui disait qu'il ne fallait pas plier devant les objets, qu'il fallait garder espoir et continuer à résister pour pouvoir atteindre un jour une sortie. De sa bouche, c'était à la fois niais, écœurant et hypocrite. Et même si c'était probablement les convictions d'Al, elle ne pouvait pas se limiter à cette vision idéaliste.
Elle resta silencieuse pendant de longues secondes, ne sachant quoi répondre. Elle n'arriverait pas à débattre de cela avec lui, il resterait probablement fixé sur son point de vue optimiste. Elle finit par prononcer quelques mots de la même voix calme et éraillée.
- Tu sais, j'en viens parfois à penser qu'une vie courte ne serait pas plus mal...
Oh, l'idée n'était pas nouvelle, cela semblait si facile...
Plus besoin de penser.
Plus besoin de douter.
Plus besoin de souffrir.
Plus besoin de vivre.
- Mais ici, il y a Emi, Kim, Imogen, Play, Ambros, Artémis, Cydna et tous les autres. Et là-bas, il y a... mes parents. Alors, j'essaye... pour eux.
Quitte à jouer la comédie, quitte à prétendre que la base est une maison... Et c'est cela qui te dérange, Al ?
- Résumé:
- Ziza ne souhaite pas débattre plus avec Al de sa vision qu'elle juge toujours optimiste et évoque ses doutes sur la vie.
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Ven 4 Déc - 19:55
Dans le court interstice de silence qui séparait les paroles véhémentes d'Al et la réaction Ziza, le matheux remarqua qu'il avait les doigts gelés. Ou plutôt, qu'un froid tenace se glissait en lui insidieusement, alors même que l'état de sa colère avait éteint l'ébullition. Ses propres mots lui faisaient sans doute plus de mal à sa propre âme qu'à celle de n'importe qui d'autre, y compris une gamine. Parce qu'il savait aussi ce qui se trouvait après les longs discours. Et quelle couleur cela avait.
Au final, bien heureusement pour lui, la flamme fut réveillée par une nouvelle réplique à lui en arracher les cheveux.
« Te gêne surtout pas, c'est juste devant. » rétorqua-t-il à voix basse, agacé par principe de tous ceux qui évoquaient la mort comme si cela pouvait être un choix. C'était aussi odieux que d'abandonner la résolution d'un problème qui semblait compliqué. Puis lorsque Ziza baratina sur ses fameux compagnons du club des étoiles de mer et autres, qu'en dix jours elle avait placé au même niveau que ses propres parents, il eut un nouveau soupir sans aucun rapport avec son absence de la liste. C'était vrai, il détestait cette gamine, et c'était certainement réciproque.
« Enchaîner les arguments stupides, il n'y a que ça de vrai, comme on dit. Dans ton opinion, faire quelque chose "pour eux" équivaut à reporter la date de ton suicide ? C'est très généreux de ta part. »
Pour autant, Al devait admettre que c'était toujours mieux que rien ; était déjà bien difficile pour une gosse d'assumer un tel état de fait. Mais quitte à être méchant, en colère et borné, il n'était pas d'humeur à se rebiffer devant une raison aussi stupide.
« Enfin, j'ose espérer que vous savez tous que, recherche de la sortie ou non, nous pouvons y passer dès cette nuit. Tu vas rester assister à chaque mort à venir, une par une, en proposant des petits gâteaux à ceux qui sont toujours là ? Sauf si tu es l'heureuse élue. »
C'était un domino. Un jeu du maillon faible. Si une seule personne parmi celles qu'ils connaissaient tous deux le plus y passait, elle entraînerait dans son sillage toutes les autres. Il était impossible de se leurrer par des inepties où l'on reste ensemble. Il était impossible de conserver dans cet écosystème fragile quelqu'un qui n'était pas prêt à lutter pour sa propre vie, n'est-ce pas ?
Si Ziza faiblissait, en un sens, ils faibliraient tous. Lui avec.
«Tout le monde vient de l'autre côté, reprit-il avec beaucoup plus de sérénité dans la voix. Je serais toi, je chercherais plutôt à sortir pour faire du club des étoiles de mer une association d'envergure mondiale et ainsi me venger des mathématiciens arrogants. Les littéraires les plus assidus me verseraient des subventions et me paieraient le logement.. »
Alors t'as intérêt à t'accrocher plus que ça, bordel de merde.
Au final, bien heureusement pour lui, la flamme fut réveillée par une nouvelle réplique à lui en arracher les cheveux.
« Te gêne surtout pas, c'est juste devant. » rétorqua-t-il à voix basse, agacé par principe de tous ceux qui évoquaient la mort comme si cela pouvait être un choix. C'était aussi odieux que d'abandonner la résolution d'un problème qui semblait compliqué. Puis lorsque Ziza baratina sur ses fameux compagnons du club des étoiles de mer et autres, qu'en dix jours elle avait placé au même niveau que ses propres parents, il eut un nouveau soupir sans aucun rapport avec son absence de la liste. C'était vrai, il détestait cette gamine, et c'était certainement réciproque.
« Enchaîner les arguments stupides, il n'y a que ça de vrai, comme on dit. Dans ton opinion, faire quelque chose "pour eux" équivaut à reporter la date de ton suicide ? C'est très généreux de ta part. »
Pour autant, Al devait admettre que c'était toujours mieux que rien ; était déjà bien difficile pour une gosse d'assumer un tel état de fait. Mais quitte à être méchant, en colère et borné, il n'était pas d'humeur à se rebiffer devant une raison aussi stupide.
« Enfin, j'ose espérer que vous savez tous que, recherche de la sortie ou non, nous pouvons y passer dès cette nuit. Tu vas rester assister à chaque mort à venir, une par une, en proposant des petits gâteaux à ceux qui sont toujours là ? Sauf si tu es l'heureuse élue. »
C'était un domino. Un jeu du maillon faible. Si une seule personne parmi celles qu'ils connaissaient tous deux le plus y passait, elle entraînerait dans son sillage toutes les autres. Il était impossible de se leurrer par des inepties où l'on reste ensemble. Il était impossible de conserver dans cet écosystème fragile quelqu'un qui n'était pas prêt à lutter pour sa propre vie, n'est-ce pas ?
Si Ziza faiblissait, en un sens, ils faibliraient tous. Lui avec.
«Tout le monde vient de l'autre côté, reprit-il avec beaucoup plus de sérénité dans la voix. Je serais toi, je chercherais plutôt à sortir pour faire du club des étoiles de mer une association d'envergure mondiale et ainsi me venger des mathématiciens arrogants. Les littéraires les plus assidus me verseraient des subventions et me paieraient le logement.. »
Alors t'as intérêt à t'accrocher plus que ça, bordel de merde.
- Spoiler:
Al, toujours très sympathique, trouve la réaction de Ziza encore une fois stupide et décide de lui rappeler un peu la réalité. Puis il termine sur une note plus légère.
Invité
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Ven 4 Déc - 23:49
Al ne quittait pas son expression agacée, répondant toujours avec ce même ton froid et ironique. En temps normal, elle s'en amusait ou l'ignorait... Mais cette fois, elle se sentait irritée de ses réflexions blessantes.
- Je sais. murmura-t-elle sèchement suite à ses remarques sur le suicide.
Ce qui était vraiment stupide, c'était de lui en avoir parlé... À quoi s'était-elle attendue, au juste ? Ce genre de réaction était pourtant prévisible... Au mieux elle aurait récolté un discours cliché sur le fait d'aller de l'avant, au pire elle aurait eu droit à un air faussement navré. Ce type de sujet était trop délicat et Al était trop borné pour qu'elle puisse avoir une conversation sérieuse avec lui.
Elle grimaça devant le discours moralisateur du matheux qui suivit. Sérieusement ? Elle ne savait pas comment il parvenait à cet exploit, mais elle avait l'impression que chacune de ses dernières phrases empirait son humeur. Elle répliqua. Sa voix s'était raffermie, plus cynique.
- Non, sans blague ? s'exclama-t-elle d'un ton amer. Ça alors, je savais pas qu'on pouvait mourir dans l'Esquisse ! Je me disais bien que certaines personnes mettaient beaucoup de temps à revenir...
Croyait-il vraiment lui apprendre quelque chose de nouveau ? Elle avait probablement vu plus de cadavres en une nuit que lui en une dizaine de jours. Elle n'avait pas particulièrement besoin qu'on lui rafraîchisse la mémoire à ce propos, elle s'en souvenait suffisamment.
- Et pour les gâteaux, franchement, pourquoi pas. ajouta-t-elle. Ce sera pas pire que de grignoter des chips en salle de réunion en attendant que les objets nous tombent dessus.
Et au moins, elle assumerait totalement l'inutilité de la chose, contrairement à certains...
Elle se redressa lentement, prête à rebrousser chemin pour rentrer vers la base militaire. Si la conversation continuait ainsi, elle ne parviendrait plus à contenir sa colère grandissante envers Al. Et elle ne voulait surtout pas s'énerver contre ce fichu rouquin, ou elle risquait d'en dévoiler trop dans...
- Tout le monde vient de l'autre côté. déclara soudainement le jeune homme d'une voix plus calme. Je serais toi, je chercherais plutôt à sortir pour faire du club des étoiles de mer une association d'envergure mondiale et ainsi me venger des mathématiciens arrogants. Les littéraires les plus assidus me verseraient des subventions et me paieraient le logement...
Elle fit quelques pas vers Al, le visage grave. S'il comptait s'en tirer de cette manière, il pouvait toujours rêver. Tenter de plaisanter sur la situation après de telles horreurs était bien trop facile.
- Le problème, c'est que tu n'es pas moi. Et que, aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai des soucis plus importants que la situation des étoiles de mer.
Alors, si tu pouvais arrêter de les résumer à des gémissements de gamine, ça serait gentil.
- Je sais. murmura-t-elle sèchement suite à ses remarques sur le suicide.
Ce qui était vraiment stupide, c'était de lui en avoir parlé... À quoi s'était-elle attendue, au juste ? Ce genre de réaction était pourtant prévisible... Au mieux elle aurait récolté un discours cliché sur le fait d'aller de l'avant, au pire elle aurait eu droit à un air faussement navré. Ce type de sujet était trop délicat et Al était trop borné pour qu'elle puisse avoir une conversation sérieuse avec lui.
Elle grimaça devant le discours moralisateur du matheux qui suivit. Sérieusement ? Elle ne savait pas comment il parvenait à cet exploit, mais elle avait l'impression que chacune de ses dernières phrases empirait son humeur. Elle répliqua. Sa voix s'était raffermie, plus cynique.
- Non, sans blague ? s'exclama-t-elle d'un ton amer. Ça alors, je savais pas qu'on pouvait mourir dans l'Esquisse ! Je me disais bien que certaines personnes mettaient beaucoup de temps à revenir...
Croyait-il vraiment lui apprendre quelque chose de nouveau ? Elle avait probablement vu plus de cadavres en une nuit que lui en une dizaine de jours. Elle n'avait pas particulièrement besoin qu'on lui rafraîchisse la mémoire à ce propos, elle s'en souvenait suffisamment.
- Et pour les gâteaux, franchement, pourquoi pas. ajouta-t-elle. Ce sera pas pire que de grignoter des chips en salle de réunion en attendant que les objets nous tombent dessus.
Et au moins, elle assumerait totalement l'inutilité de la chose, contrairement à certains...
Elle se redressa lentement, prête à rebrousser chemin pour rentrer vers la base militaire. Si la conversation continuait ainsi, elle ne parviendrait plus à contenir sa colère grandissante envers Al. Et elle ne voulait surtout pas s'énerver contre ce fichu rouquin, ou elle risquait d'en dévoiler trop dans...
- Tout le monde vient de l'autre côté. déclara soudainement le jeune homme d'une voix plus calme. Je serais toi, je chercherais plutôt à sortir pour faire du club des étoiles de mer une association d'envergure mondiale et ainsi me venger des mathématiciens arrogants. Les littéraires les plus assidus me verseraient des subventions et me paieraient le logement...
Elle fit quelques pas vers Al, le visage grave. S'il comptait s'en tirer de cette manière, il pouvait toujours rêver. Tenter de plaisanter sur la situation après de telles horreurs était bien trop facile.
- Le problème, c'est que tu n'es pas moi. Et que, aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai des soucis plus importants que la situation des étoiles de mer.
Alors, si tu pouvais arrêter de les résumer à des gémissements de gamine, ça serait gentil.
- Résumé:
- Ziza est énervée par les réponses de Al et lui répond sèchement qu'elle a d'autres préoccupations que les étoiles de mer.
Invité
Invité
Dim 6 Déc - 21:12
Il regarda cette silhouette de gamine, largement plus petite que la sienne, s'approcher de ses airs froids. Ah. Cette sale gamine pouvait prendre de sacrés visages. Presque pires que les siens. Loin de céder, Al lui rendit son expression, sans la moindre once de légèreté. La situation ne s'y prêtait pas, n'est-ce pas ? Pas avec cette voix grave. Ce ton chargé de reproches.
« Je te le souhaite, miss. » répondit-il avec détachement.
Il n'avait pas plus d'arguments à lui rétorquer.
Sauf peut-être un.
Il la toisa de nouveau de haut avant de déclarer :
« Je ne remets pas en cause la quantité et le nombre de tes problèmes. En réalité, je n'en ai rien à foutre, ce n'est pas un concours et ni toi ni moi ne sommes sur le podium. »
Rien que Cydna, dont la main n'aurait pas sa place à l'extérieur de ce monde, quand bien même il existait une sortie. Rien que ceux dont le retour était désormais impossible. Il n'avait pas fait grand cas de l'état de Titus, ni de celui de Gunnel, mais n'avaient-il pas un problème de taille ?
« Là, j'essaie de te parler de solutions. Inutile d'être un grand scientifique pour estimer que les tiennes ne tiendront pas longtemps. »
Pour Al, nécessairement, la seule solution viable était de chercher la sortie à s'en rompre l'âme. Mais pour ce qui était de Ziza, la démarche était sans aucun doute différente. S'il y réfléchissait sincèrement et n'avait, derrière un masque de méchanceté particulièrement opaque, que l'intention de trouver un moyen rationnel pour qu'elle arrête de chialer aux abords de la ville… Il lui manquait des données essentielles.
Qui étaient bien hors d'atteinte.
Il se retourna et fit quelques pas en direction de la base.
« Enfin, je suppose que tu ferais mieux d'en parler à Ji-sung. Il se débrouille mieux que moi pour consoler les gamines. Je vais donc aller attendre que les objets me tombent dessus en salle de réunion. Bien à toi.. »
« Je te le souhaite, miss. » répondit-il avec détachement.
Il n'avait pas plus d'arguments à lui rétorquer.
Sauf peut-être un.
Il la toisa de nouveau de haut avant de déclarer :
« Je ne remets pas en cause la quantité et le nombre de tes problèmes. En réalité, je n'en ai rien à foutre, ce n'est pas un concours et ni toi ni moi ne sommes sur le podium. »
Rien que Cydna, dont la main n'aurait pas sa place à l'extérieur de ce monde, quand bien même il existait une sortie. Rien que ceux dont le retour était désormais impossible. Il n'avait pas fait grand cas de l'état de Titus, ni de celui de Gunnel, mais n'avaient-il pas un problème de taille ?
« Là, j'essaie de te parler de solutions. Inutile d'être un grand scientifique pour estimer que les tiennes ne tiendront pas longtemps. »
Pour Al, nécessairement, la seule solution viable était de chercher la sortie à s'en rompre l'âme. Mais pour ce qui était de Ziza, la démarche était sans aucun doute différente. S'il y réfléchissait sincèrement et n'avait, derrière un masque de méchanceté particulièrement opaque, que l'intention de trouver un moyen rationnel pour qu'elle arrête de chialer aux abords de la ville… Il lui manquait des données essentielles.
Qui étaient bien hors d'atteinte.
Il se retourna et fit quelques pas en direction de la base.
« Enfin, je suppose que tu ferais mieux d'en parler à Ji-sung. Il se débrouille mieux que moi pour consoler les gamines. Je vais donc aller attendre que les objets me tombent dessus en salle de réunion. Bien à toi.. »
- Spoiler:
Résumé : Al dit à Ziza qu'il se fiche un peu du tas de problèmes qu'elle peut avoir, puis, en initiant un mouvement vers la base, lui conseille d'aller voir Kim en avouant qu'il a plutôt échoué à la consoler.
Invité
Invité
Dim 6 Déc - 22:06
Deux visages sombres éclairés par la lumière lointaine émanant de la base militaire... Un bon décor pour un film dramatique.
- Je ne remets pas en cause la quantité et le nombre de tes problèmes. En réalité, je n'en ai rien à foutre, ce n'est pas un concours et ni toi ni moi ne sommes sur le podium.
Elle n'était pas la plus à plaindre, bien sûr. Certains ne pouvaient tout simplement plus se tenir debout sur le podium pour en témoigner. Elle pouvait même affirmer disposer d'une certaine chance depuis qu'elle était arrivée dans l'Esquisse. Elle n'avait changé que de couleur de cheveux et n'avait pas été vraiment blessée depuis qu'elle était arrivée. Elle était rapidement tombée sur cette base militaire, mangeait à sa faim et avait rencontré un bon nombre de personnes sur lesquelles elle pouvait compter... Mais, ne pouvait-elle pas se montrer un peu égoïste, pour une fois ? Elle passait ses journées à essayer de répandre un peu de joie de vivre dans le quotidien des dessinateurs, à s'inquiéter pour son entourage... Ne pouvait-elle pas, pour une fois, se plaindre un peu ? Avant qu'Al ne vienne l'arrêter, elle voulait juste faire une pause...
- Pour une fois, on est d'accord... lâcha-t-elle finalement.
Il avait raison après tout. Ce n'était pas un concours. Tous ceux présents dans ce monde portaient avec eux un bon nombre de problèmes. Même Al, aussi arrogant qu'il soit, avait peut-être un poids à supporter plus important que celui de sa calculatrice...
Le matheux en question lança une remarque désobligeante sur le fait qu'ils cherchaient des solutions, et esquissa quelques pas vers l'entrée de la base miliaire.
- Enfin, je suppose que tu ferais mieux d'en parler à Ji-sung. Il se débrouille mieux que moi pour consoler les gamines. déclara-t-il. Je vais donc aller attendre que les objets me tombent dessus en salle de réunion. Bien à toi...
Ji-sung ?
Parler de ça à Ji-sung ?
C'était hors de question. Elle refuserait catégoriquement de l'embarasser avec ses histoires personnelles. Il devait déjà s'occuper de retrouver son propre corps, il n'avait pas besoin qu'elle ne vienne lui partager ses propres doutes.
- Attends ! balbutia-t-elle, gênée. Tu... Tu ne lui parleras pas de cette discussion, hein ?
Il ne fallait surtout pas qu'il soit au courant, où il viendrait assurément lui en parler... Et si elle n'avait aucun problème à se prendre la tête avec Al, mais elle ne supporterait pas de lui mentir, à lui. D'un autre côté, après réflexion, Al n'avait aucun intérêt à le mettre au courant non plus... Il était peu probable que Ji-Sung le remercie après qu'il ait réussi à la faire pleurer et l'énerver en une même soirée.
- Je ne remets pas en cause la quantité et le nombre de tes problèmes. En réalité, je n'en ai rien à foutre, ce n'est pas un concours et ni toi ni moi ne sommes sur le podium.
Elle n'était pas la plus à plaindre, bien sûr. Certains ne pouvaient tout simplement plus se tenir debout sur le podium pour en témoigner. Elle pouvait même affirmer disposer d'une certaine chance depuis qu'elle était arrivée dans l'Esquisse. Elle n'avait changé que de couleur de cheveux et n'avait pas été vraiment blessée depuis qu'elle était arrivée. Elle était rapidement tombée sur cette base militaire, mangeait à sa faim et avait rencontré un bon nombre de personnes sur lesquelles elle pouvait compter... Mais, ne pouvait-elle pas se montrer un peu égoïste, pour une fois ? Elle passait ses journées à essayer de répandre un peu de joie de vivre dans le quotidien des dessinateurs, à s'inquiéter pour son entourage... Ne pouvait-elle pas, pour une fois, se plaindre un peu ? Avant qu'Al ne vienne l'arrêter, elle voulait juste faire une pause...
- Pour une fois, on est d'accord... lâcha-t-elle finalement.
Il avait raison après tout. Ce n'était pas un concours. Tous ceux présents dans ce monde portaient avec eux un bon nombre de problèmes. Même Al, aussi arrogant qu'il soit, avait peut-être un poids à supporter plus important que celui de sa calculatrice...
Le matheux en question lança une remarque désobligeante sur le fait qu'ils cherchaient des solutions, et esquissa quelques pas vers l'entrée de la base miliaire.
- Enfin, je suppose que tu ferais mieux d'en parler à Ji-sung. Il se débrouille mieux que moi pour consoler les gamines. déclara-t-il. Je vais donc aller attendre que les objets me tombent dessus en salle de réunion. Bien à toi...
Ji-sung ?
Parler de ça à Ji-sung ?
C'était hors de question. Elle refuserait catégoriquement de l'embarasser avec ses histoires personnelles. Il devait déjà s'occuper de retrouver son propre corps, il n'avait pas besoin qu'elle ne vienne lui partager ses propres doutes.
- Attends ! balbutia-t-elle, gênée. Tu... Tu ne lui parleras pas de cette discussion, hein ?
Il ne fallait surtout pas qu'il soit au courant, où il viendrait assurément lui en parler... Et si elle n'avait aucun problème à se prendre la tête avec Al, mais elle ne supporterait pas de lui mentir, à lui. D'un autre côté, après réflexion, Al n'avait aucun intérêt à le mettre au courant non plus... Il était peu probable que Ji-Sung le remercie après qu'il ait réussi à la faire pleurer et l'énerver en une même soirée.
- Résumé:
- Ziza demande à Al de ne pas parler de leur discussion à Kim.
Invité
Invité
Dim 6 Déc - 23:09
Un long et sarcastique sourire étira son visage, tandis qu'il s'arrêtait dans le court chemin qui devait le mener à la Base. Si ce soir, il avait vu cette mioche énervée pour la première fois, il venait aussi de la voir gênée… Et ça, c'était en quelque sorte délicieux.
« Qui sait.. » hasarda-t-il.
D'un premier côté, il n'avait effectivement aucun intérêt à aller en parler à ce bon vieux Kim, puisqu'il ne serait certainement pas félicité de sa bonne action. De l'autre, il devinait que si Ziza posait la question, c'était bien entendu qu'elle n'avait pas l'intention d'aller en parler d'elle-même - et donc, que leur conversation resterait en silence. C'était un peu comme laisser l'équation au fond du cahier au lieu de la résoudre.
Son sens du responsabilité lui imposait donc le contraire.
Sa fierté aussi.
« Si je ne lui en parle pas, cela implique un sine qua non... »
Et des fois, ô dieu qu'il détestait sa fierté et son sens de la responsabilité.
« Es-tu vraiment certaine de vouloir que je m'en mêle à sa place ? » plaisanta-t-il, mains sur les hanches.
« Qui sait.. » hasarda-t-il.
D'un premier côté, il n'avait effectivement aucun intérêt à aller en parler à ce bon vieux Kim, puisqu'il ne serait certainement pas félicité de sa bonne action. De l'autre, il devinait que si Ziza posait la question, c'était bien entendu qu'elle n'avait pas l'intention d'aller en parler d'elle-même - et donc, que leur conversation resterait en silence. C'était un peu comme laisser l'équation au fond du cahier au lieu de la résoudre.
Son sens du responsabilité lui imposait donc le contraire.
Sa fierté aussi.
« Si je ne lui en parle pas, cela implique un sine qua non... »
Et des fois, ô dieu qu'il détestait sa fierté et son sens de la responsabilité.
« Es-tu vraiment certaine de vouloir que je m'en mêle à sa place ? » plaisanta-t-il, mains sur les hanches.
- Spoiler:
Al hésite puis dit finalement à Ziza que s'il n'en parle pas à Kim, ça veut dire qu'il se mêle de ses affaires.
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Dim 6 Déc - 23:52
Al affichait un petit sourire satisfait... Il laissait planer le doute, profitant largement de sa situation. Qu'il aille s'étouffer ailleurs avec son égo démesuré, ce matheux à lunettes. Il ne la verrait pas deux fois perdre la face devant lui. Au prochain coup de blues, elle irait dans un endroit où elle serait sûre de ne pas le croiser... Une bibliothèque, par exemple, cela devrait faire l'affaire.
- Si je ne lui en parle pas, cela implique un sine qua non... Es-tu vraiment certaine de vouloir que je m'en mêle à sa place ? lui demanda-t-il d'un ton léger.
Ziza grimaça. Quelle horreur. Rentre à la base Al, oublie tout ce que tu as entendu cette nuit et laisse-moi tranquille. Cela vaudra mieux pour chacun de nous. Honnêtement, elle ne tenait pas particulièrement à ce que le rouquin se sente impliqué par rapport à elle. C'était quoi la prochaine étape ? Il viendrait boire le thé à l'observatoire et elle lui déballerait ses problèmes familiaux en mangeant de petits gâteaux ? Non merci. Enfin, à choisir, c'était peut-être mieux que de devoir tout raconter à Ji-sung... Difficile à dire...
- Je suppose qu'une personne au courant vaut mieux que deux... soupira-t-elle. Même si, quand on connaît la personne en question...
Elle jeta un regard oblique à Al. Comment avait-elle pu en arriver là, déjà ? Elle était décidément tombée bien bas pour que ce type comprenne que quelque chose n'allait pas chez elle... Si elle s'était comportée comme d'habitude, il aurait été le dernier à le remarquer.
- Et ne prends pas ça trop au sérieux. Après tout, c'est juste des niaiseries de gamine prépubère, n'est-ce pas ?
- Si je ne lui en parle pas, cela implique un sine qua non... Es-tu vraiment certaine de vouloir que je m'en mêle à sa place ? lui demanda-t-il d'un ton léger.
Ziza grimaça. Quelle horreur. Rentre à la base Al, oublie tout ce que tu as entendu cette nuit et laisse-moi tranquille. Cela vaudra mieux pour chacun de nous. Honnêtement, elle ne tenait pas particulièrement à ce que le rouquin se sente impliqué par rapport à elle. C'était quoi la prochaine étape ? Il viendrait boire le thé à l'observatoire et elle lui déballerait ses problèmes familiaux en mangeant de petits gâteaux ? Non merci. Enfin, à choisir, c'était peut-être mieux que de devoir tout raconter à Ji-sung... Difficile à dire...
- Je suppose qu'une personne au courant vaut mieux que deux... soupira-t-elle. Même si, quand on connaît la personne en question...
Elle jeta un regard oblique à Al. Comment avait-elle pu en arriver là, déjà ? Elle était décidément tombée bien bas pour que ce type comprenne que quelque chose n'allait pas chez elle... Si elle s'était comportée comme d'habitude, il aurait été le dernier à le remarquer.
- Et ne prends pas ça trop au sérieux. Après tout, c'est juste des niaiseries de gamine prépubère, n'est-ce pas ?
- Résumé:
- Ziza grimace à l'idée qu'Al s'implique dans ses problèmes et répond que, de toute façon, une personne au courant vaut mieux que deux.
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Lun 7 Déc - 1:19
De nouveau, Al avait fait preuve de plutôt bonne volonté.
De nouveau, il s'était comme qui dirait ramassé un ballon de foot à pleine vitesse au milieu du ventre. Ou comment dire, son éloquence ne s'était pas frayée un chemin jusque dans les oreilles de la fillette. Réalisait-elle seulement les efforts qu'il faisait pour ne pas simplement l'envoyer bouler et déprimer sur sa pittoresque existence ? Elle lui collait déjà un mal de crâne pas possible. Ou plutôt, elle amplifiait la vague migraine qui résidait depuis le phare.
« Ne t'en fais pas, je ne suis ni pédopsychiatre ni philanthrope. »
Surtout pas ce soir en ta compagnie.
« Considère simplement que je suis un connard ingrat dont le seul objectif est de me sentir supérieur par rapport à la présidente du club des étoiles de mer, si c'est plus facile pour toi. »
Il croisa cette fois-ci les bras et continua d'avancer vers la Base, dont il n'était désormais plus qu'à deux mètres. Une fois ses lunettes remontées, il s'exclama de nouveau, et d'une seule traite :
« Après tout, l'esprit d'équipe et l'idée même de se serrer un peu les coudes dans ce putain de monde où la flore veut nous buter m'échappent totalement. J'organise, ou plutôt j'essaie d'organiser, des réunions pour la satisfaction de mon égo uniquement, et je passe mon temps à vous harceler pour le simple plaisir de ruiner la vie déjà en miette des enfants. Il faut bien s'amuser un peu ! »
Il ria faussement à ses propres paroles avant de replier la chaise qu'il avait lui-même disposé à l'extérieur de la Base.
C'est ça. Et putain, tant pis si tu le prends au premier degré, j'en ai marre.
De nouveau, il s'était comme qui dirait ramassé un ballon de foot à pleine vitesse au milieu du ventre. Ou comment dire, son éloquence ne s'était pas frayée un chemin jusque dans les oreilles de la fillette. Réalisait-elle seulement les efforts qu'il faisait pour ne pas simplement l'envoyer bouler et déprimer sur sa pittoresque existence ? Elle lui collait déjà un mal de crâne pas possible. Ou plutôt, elle amplifiait la vague migraine qui résidait depuis le phare.
« Ne t'en fais pas, je ne suis ni pédopsychiatre ni philanthrope. »
Surtout pas ce soir en ta compagnie.
« Considère simplement que je suis un connard ingrat dont le seul objectif est de me sentir supérieur par rapport à la présidente du club des étoiles de mer, si c'est plus facile pour toi. »
Il croisa cette fois-ci les bras et continua d'avancer vers la Base, dont il n'était désormais plus qu'à deux mètres. Une fois ses lunettes remontées, il s'exclama de nouveau, et d'une seule traite :
« Après tout, l'esprit d'équipe et l'idée même de se serrer un peu les coudes dans ce putain de monde où la flore veut nous buter m'échappent totalement. J'organise, ou plutôt j'essaie d'organiser, des réunions pour la satisfaction de mon égo uniquement, et je passe mon temps à vous harceler pour le simple plaisir de ruiner la vie déjà en miette des enfants. Il faut bien s'amuser un peu ! »
Il ria faussement à ses propres paroles avant de replier la chaise qu'il avait lui-même disposé à l'extérieur de la Base.
C'est ça. Et putain, tant pis si tu le prends au premier degré, j'en ai marre.
- Spoiler:
Al rassure Ziza en lui rappelant qu'il n'est qu'un crevard égocentrique.
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