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[Nuit du jour 13 au 14][Juste devant la Base] Pas de ciel étoilé ni d'étoiles de mer

Anonymous
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Lun 7 Déc - 22:09
Le rouquin tempêta et ramassa sa chaise, grommelant.
Ce n'était pas la première fois qu'elle poussait Al à bout. Elle l'avait déjà suffisamment titillé pour qu'il explose à plusieurs reprises sous ses yeux. En revanche, c'était bien la première qu'elle l'avait énervé sans le vouloir... Il fallait dire qu'au fond, elle l'avait un peu cherché. Il n'avait pas été tendre dans ses propos, mais elle s'était montrée tout aussi rude. Assez pour que le mathématicien connu pour son narcissique légendaire en vienne à faire preuve d'auto-dérision. Voire même à se rabaisser avec tout le cynisme dont il était capable. Elle sentait qu'elle était allée trop loin. Encore une fois.

- Al...

Elle le rejoint en silence, incertaine. Que pouvait-elle bien lui dire ? Que ses réunions n'étaient pas vaines ? Qu'elle appréciait particulièrement le fait que son objectif principal au sein de la base soit de démanteler un club de gamins ? Ce n'était pas la peine de lui mentir non plus, elle ne serait pas crédible une seule seconde. Elle devait pourtant dire quelque chose, une parole, une phrase, un mot. Le laisser dans ce état après ses vagues tentatives pour lui remonter le moral, ce serait moralement inacceptable.

- ...Pardon.

Oh. Venait-elle vraiment de s'excuser auprès de lui ? Elle n'avait franchement rien trouvé de mieux à dire ? Elle avait mis sa fierté de côté tout à l'heure, et maintenant elle creusait pour l'enterrer ? Vas-y, continue, bientôt tu lui déposeras des fleurs.

- Tu sais, franchement, il y a des fois où je peux pas te supporter parce que tu te comportes vraiment comme un connard ingrat. Mais c'est assez rare. La plupart du temps, tu restes... Toi-même. Ce qui n'est déjà pas si mal... Je suppose.

Parce que Ziza savait faire preuve d'autant de finesse qu'Al quand elle le voulait.

Résumé:
Anonymous
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Lun 7 Déc - 23:52
Il regarda un instant Ziza comme si elle avait ouvert un livre de mathématiques spontanément et venait de lui demander des cours de soutien. Ou quelque chose dans le genre qui ne risquait pas d'arriver.

« … Pardon ? » répéta-t-il avec perplexité.

La chaise encore sous le bras, à quelques pas seulement de rentrer au chaud dans les entrailles de la Base militaire, Al crut sérieusement qu'il hallucinait et traduisait de façon désordonnée ce que la fillette lui disait. C'était certainement possible. Et c'était doublement frappant qu'à sa place, il en aurait profité pour s'envoyer bouler. L'ouverture était trop belle.

« Je suppose.. Qu'il s'agit d'une tentative d'excuse voire de compliment ? » bredouilla-t-il en remettant en place des lunettes qui pourtant n'avaient jamais cessé d'être parfaitement stables.

Sale gosse. Déjà que j'ai peu de crédibilité..

Il se retrouvait lui aussi à bêtement chercher ce qu'il pouvait répondre à ça. Statistiquement, il pouvait facilement lui répondre qu'elle pouvait trouver beaucoup mieux. Surtout après qu'il ait poireauté des minutes entières à l'extérieur pour essayer de lui parler.

« Ma foi… »

Mais dans l'histoire, ce n'était pas vraiment à Ziza de se reprocher sa conduite. Si ne pouvait naturellement pas lui admettre de façon directe, il avait le couteau de Kim accroché au-dessus de la tête. Et peut-être un sursaut - disons bien un sursaut, mince et fébrile - de considération. Qu'il exprima aussi maladroitement que l'avait fait son interlocutrice de douze ans.

« Je dirais que c'est partiellement réciproque. Quel intérêt trouve-t-on à écraser un adversaire qui n'est pas légèrement tenace ? Si tu n'est pas là demain, j'irai sans pitié organiser le déménagement du club, comme tous les matins. »

Son visage afficha une mine plus éteinte. Oh, même si elle tombait demain… il n'aurait certainement pas le temps de se faire ce petit plaisir. Parce que demain, ce n'était plus la Base, ce n'était plus l'histoire de savoir qui de la salle de réunion ou de l'observatoire était le plus fréquenté.. Une courte seconde, ses poings se serrèrent.

J'espère que l'on continuera à se crier dessus pour défendre des causes idiotes.
Même si j'ai tendance à l'oublier pour mon plus grand bien.


Spoiler:
Anonymous
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Mer 9 Déc - 22:48
Al était aussi étonné de ses paroles qu'elle ne l'était d'elle-même. Elle n'aurait jamais imaginé qu'elle lui formulerait un jour des excuses, encore moins qu'elle éclaterait en sanglot ou qu'elle perdrait patience devant lui. Elle retint un soupir. Elle venait pourtant de faire les trois en l'espace d'une seule soirée. Toutes ses convictions venaient de voler en éclats aussi facilement que les verres des lunettes du matheux qu'on aurait écrasées.

- Je suppose... Qu'il s'agit d'une tentative d'excuse voire de compliment ? demanda le rouquin, interloqué.

Une minute... De compliment ? Non mais... Non ? Elle avait juste voulu se faire pardonner de sa brutalité et de son manque de tact digne d'Al lui-même. L'idée de faire l'éloge du rouquin ne lui avait pas même traversé l'esprit. La seule qualité qu'elle pouvait lui reconnaître était sa persévérance... Et encore, ce n'était qu'une manière agréable de dire qu'il était affreusement têtu.

- D'excuse. précisa-t-elle avec empressement.

Mieux valait le corriger immédiatement. Ce serait tellement dommage qu'il se fasse de fausses idées à son sujet...

- Ma foi… Je dirais que c'est partiellement réciproque. ajouta-t-il. Quel intérêt trouve-t-on à écraser un adversaire qui n'est pas légèrement tenace ? Si tu n'es pas là demain, j'irai sans pitié organiser le déménagement du club, comme tous les matins.

Elle sourit. Ce n'était pas grand chose en soi, mais venant de lui, c'était déjà beaucoup. La reconnaître comme une adversaire tenace n'était probablement qu'une manière très indirecte de lui dire de s'accrocher.

- Ma foi... C'est mathématiquement bien triste que tu n'aies rien de mieux à faire de tes matinées. conclut-elle.

Elle dépassa Al de quelques pas pour s'approcher de l'entrée. Il lui semblait que son cœur s'était un peu allégé pendant leur discussion. Peut-être que malgré tout, discuter avec le rouquin l'avait soulagée ? Elle avait retenu ses larmes pendant bien trop longtemps.

- Sur ce... glissa-t-elle en se faufilant dans l'entrebâillement du portail. Ne tarde pas trop, Cydna se fait peut-être du soucis pour toi.

Elle jeta un dernier regard aux matheux et gloussa.
Demain, elle irait faire un tour de salle de réunion... et pas seulement pour les chips.

Résumé:
Anonymous
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Dim 13 Déc - 21:29
« Je te retourne la remarque. » commenta-t-il lorsque Ziza lui répondit, sans même plus tiquer sur son usage particulièrement calomnieux et irrespectueux de l'adverbe "mathématiquement". De toute façon, il était fort probable qu'elle recommence de plus belle quoi qu'il en dise.

Il fut légèrement surpris de voir qu'en fin de compte, à force d'avoir reporté l'évènement, c'était Ziza qui rentrait en premier. Pouvait-il se targuer d'avoir... "réussi" ?

« Sur ce... Ne tarde pas trop, Cydna se fait peut-être du soucis pour toi.
- Crève. »

Réussi à empêcher cette sale gosse de se suicider, certainement…
Réussi à ne dévoiler sous aucun prétexte ce qui s'était passé au cours de cette journée.. C'était tout autre chose. Il se mordit les lèvres tout en maximisant la neutralité de son expression. Au vu des attitudes profondément suicidaires de Cydna, c'était plutôt à lui de se faire du soucis, en l'état, puisqu'il n'était lui-même pas prêt de quitter la Base pendant un long moment.

Pour toujours ?
C'était sans doute impossible.
Pour lui.
Pour elle.
Pour Ziza.
Pour tous ceux qui avaient la « chance » de dormir dans cet endroit à la sécurité toute relative.

Il resta quelques instants à l'entrée de la Base avant d'y entrer, chaise sous le bras, et de rôder nonchalamment jusqu'à un coin où débuterait sans aucun doute sa nuit. Dont il avait.. Cruellement. Besoin.

Il l'avait dit lui-même, n'est-ce pas ? Il n'y avait pas d'autre possibilité que de chercher la sortie, du moins pas dans une perspective logique, mais cette perspective..

Faisait aussi mal qu'une nuit sans ciel étoilé.
Et il ne pouvait décemment pas s'en foutre.
Ni imaginer qu'il était le seul à avoir mal..

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