[Ville - Bar abandonné à 10m du yacht] Où l'on ne dit pas "ça roule" mais "ça glisse".

Le yacht est arrivé sur la place de la Ville.
Ses rescapés en sont sortis les uns après les autres, certains demeurant encore à l'intérieur ou dans ses alentours.
Bec fermé, l'oiseau a regardé cela avec indifférence, perché sur un rebord à côté de l'homme nommé Liam. Pas un seul commentaire il n'a glissé, pas un seul conseil il n'a prodigué.
Lorsque l'homme s'est assoupi, les ailes de l'oiseau ont tremblé.
Eelis a décollé vers la Cité désolée, sans même prendre conscience qu'il est désormais capable de maîtriser ses gestes.
Sans même réaliser de quoi il s'éloigne et vers quoi il va.
Eelis s'est envolé.

Aussi insignifiant qu'un élément du décor, le volatile a erré entre quelques décombres avant de s'aventurer dans le trou béant d'un mur. Il est dans un modeste bar où le comptoir est ridiculement peu élevé en comparaison des chaises, si bien que l'on se demande où il faut réellement s'asseoir. Le sol est fait de verre, aussi glissant qu'une patinoire, mais notre oiseau n'en a cure ; il est si loin de nous qu'il peut tout ignorer. En quoi se différencie-t-il tant d'un objet, à présent ? Le voilà devenue pie, puisqu'il se pose aussitôt au-dessus d'une gigantesque raquette de tennis en or brillant, plantée tel Excalibur dans le sol au centre de la salle.

Un bruissement dans ce paysage sans intérêt, et peut-être reprendra-t-il sa route aussi insensée que son existence. Ou bien sera-t-il égayé par un instinct sociable, tel que Liam l'avait une fois fait revenir ? Qui de lui ou de la raquette attend le plus d'être libéré de sa prison ?

Résumé et HRP:

Voguant à travers les débris de vies détruites, je m'égarais lentement, incapable à présent de savoir quel chemin j'ai emprunté, de retrouver mon chemin vers le campement. Je sens que je m'éloigne de toi, un peu plus encore, n'étant pas capable de te retrouver. Mais il faut que je découvre le monde, et je m'envole donc en espérant faire le plein de souvenirs heureux avant le nouveau départ, vers une autre vie, vers un autre monde, avec toi, je l'espère.

J'arrive alors devant un bar modeste à la toiture écroulée. Mais je décide quand même de rentrer, car je n'avais pas croisé un bâtiment plus ou moins debout depuis un long moment. J'entre, apercevant immédiatement, sur le sol brillant, une raquette de tennis en or plantée sur le sol. Ne serait-ce pas Excalibur, que l'on pourrait aussi appeler Eskèlédure ? Ah, mes jeux de mots pharaoniques m'avaient manqués ... Je lève légèrement les yeux, me grattant les cheveux, pour apercevoir un canari jaune sur Eskèlédure. Je m'approche, hasardant un doigt devant l'animal pour voir sa réaction. Je lui parle, c'est peut-être un humain, à près tout, avec tout ce qu'il y a ici ...

« B-Bonjour ... ? »

Résumé : Titus entre dans le bar, fait une blague extrêmement drôle (on en doute point) et essaie de communiquer avec Eelis.

Un être humain rentre lui aussi. Il a des cheveux noirs et blancs, son âge semble être équivalente à celle de cet autre homme nommé Liam. L'oiseau le regarde immobile, tel un animal sur le qui-vive, mais sans marquer de réaction jusqu'à la prise de contact. Des salutations, qu'est-ce donc outre une palpitation du vent, une soudaine arrivée de son dans ce silence ?

« Cuiiiii. » geint le volatile en guise de "réponse", comme si sa cervelle enfouie avait un instant tenté de s'exprimer, avant d'abandonner. L'oiseau veille. Il ne la laissera pas revenir.


Résumé : Eelis fait "cuiii".

L'oiseau, j'en avais l'impression, avait l'air de comprendre ce que je dit, et même s'il répondis par un simple "cuiii", je suis sûr qu'il n'est pas qu'une créature de l'Esquisse. Je veux m'approcher encore un peu de lui mais ... Paf ! Je suis tombé par terre comme un imbécile. Bravo ! Félicitations ! Je me relève en toussant à moitié puis m'approche tout en faisant attention à ne pas retomber grâce à ce merveilleux sol qui glisse. Pourquoi les gérants de ce bar ont-ils créé un sol glissant ? Incroyablement génial ! Une idée pour communiquer avec le canari me vient soudainement à l'esprit. J'ai un sens de l'humour fabuleux, et je suis sûr que même un animal peut réagir à tant de talent. Ah, je me souviens avec nostalgie du temps où mes blagues étaient reconnues ...

« Pourquoi Michaël ouvre la porte ? »

Résumé : Titus fait une tentative de communication après être tombé, grâce à une magnifique blague. (#référeeeeence)

Et pourtant, dieu qu'elle s'obstine, cette caboche d'humain mise en cage. Dieu qu'Eelis manque de quitter son piédestal pour rire en vulgaire humain de cette chute inopinée, dieu - et même bouddha - que ses ailes commencent à s'agiter lorsque cette fameuse et culte vanne refait son apparition.

Quelle misère en revanche pour le volatile, tiraillé par un bref souvenir vécu en compagnie de l'être Liam, déchiré dans sa vie d'objet et son rôle dominant ! En faut-il si peu pour te faire tomber, oiseau ? Pourquoi perds-tu déjà ta stature pour maladroitement battre des ailes ? Eelis est-il déjà de retour ?

Non, ce n'est pas si fulgurant. Pour un simple observateur, il ne s'agit que d'un bref mouvement, un légère différence d'attitude, tout du moins jusqu'à ce que le bec s'ouvre.

« Cuiiiii.., recommence-t-il en une poussée aigue,... Jack sonne ! »

Et il bat des ailes, comme pour saluer l'humour de son interlocuteur. C'est peut-être le moment où celui qui s'est toujours promené dans l'Esquisse sans se soucier du temps qui passe…

Commence légèrement à se battre.


Résumé : Eelis, qui réagit comme si on lui avait donné sa dose de drogue (ou presque), répond à la blague et bat des ailes

Et, sans que je ne le remarque au départ, l'oiseau commença maladroitement à battre des ailes. Je fus surpris, surtout lorsqu'il me répondit. Bien, la première phase d'action est terminée, j'ai réussi à le faire réagir, et à prouver qu'il était plus qu'un simple canari. Il battait alors un peu plus des ailes ; allait-il s'envoler ? Non, j'en doute. Trouvons une autre blague qui lui permettra de reprendre ses esprits ! Soudain, mon humour me donna la vibrante inspiration alors que je venais à peine de la chercher : je riais déjà tout seul.

« La mère de Zoé à trois filles. Chloé, Claire et ? »

Résumé : Titus rit tout seul avant de trouver une nouvelle blague pour faire réagir Eelis.

Mais c'est une bataille vaine. Presque sans espoir. Dénuée d'issue. Un égoïste refus de disparaître avant d'avoir... quoi exactement ? Ça disparaît.
Tout comme la nouvelle parole glisse un instant ; elle est trop logique. Sa réponse est une évidence pour tout être doté de raison.
Cet oiseau, ou cet être humain qui se fait picorer jusqu'au dernier morceau, sait-il y répondre ?
Saura-t-il à nouveau ouvrir son bec pour dire qu'elle se nomme Zoe ? Non, saura-t-il l'ouvrir tout court ?
Il n'y a là-dedans pas une once de cet être avec des oreilles des chats, cet être qui lui rappelle qu'il lui reste quelque chose à faire dans ce monde.
Un crissement volatile répond, pour dire qu'il est là. Les deux prunelles sombres se figent sur ce visage d'humain.

Pour ne pas disparaître, seulement.


Résumé : Eelis cuiiite et regarde Titus mais la question était trop logique pour lui

Voyant le peu de réponse de l'oiseau, malgré son très intense « cuiiii », je ne sais pas quoi faire. Il a l'air de comprendre ce que je dis, et peut-être est-il vraiment humain ? Je n'ai aucun autre indice pour valider mon hypothèse. Enfin ... Je devrais peut-être partir. Je fais un signe de la main à l'oiseau :

« Je dois te laisser, au revoir petit oiseau ! »

Je marche doucement, espérant ne pas tom-- raté. Je m'écrase lourdement au sol, encore une fois, et je peine à me relever. Je suis sûr que l'oiseau a ri. Je me retourne donc sur le seuil de la porte du bar, et voit l'oiseau encore là.

« J'espère te revoir très vite ! Réfléchis à une bonne blague d'ici là, d'accord ? »

Résumé : Titus décide de quitter l'oiseau et pars en lui proposant de chercher une bonne blague pour la prochaine fois où ils se verront.