~Le journal sucré de Tee~
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Sam 21 Juin - 12:45
L'excentrique gourmand TEE Personnalité et petites infos N'aime pas se faire contredire - Gourmand, parfois gourmet voire précieux avec la nourriture, parfois pas du tout - Préfère le sucre au reste, mais n'hésite pas à rajouter du salé avec - Compliqué à suivre, perd facilement les autres lorsqu'il part dans ses explications -Aime lier ce qui l'entoure à la nourriture et tout analyser - Fait à la fois preuve d'une grande logique et d'une intense réflexion quasiment permanente tout en pouvant partir dans des délires aux semblants illogiques et idiots, bien qu'ils soient en fait pensés, à sa manière - Possède justement sa manière de voir les choses et ne s'adapte pas à celle des autres bien qu'ils les comprenne - Ne passe que peu de temps sans rien penser - Insomniaque de nature, ne dort que peu et voue ses nuits à l'étude de ce qui l'entoure, comme de jour - Son manque de sommeil se dévoile non seulement de part ses cernes, mais aussi par son aspect calme - Sait se battre et ne manque pas de faire monter l’adrénaline si besoin en est, bien que le calme d'apparence reste maître Ne pensez pas qu'il n'aime pas ceux qui l'entourent, si une personne se trouve en danger de mort ou en situation grave il n'hésitera pas à l'aider quitte à y perdre sa propre vie. Évidemment, il faut que la situation le demande vraiment et qu'il ait un minimum d'empathie pour la victime, même si tous sont à peu près égaux pour lui... | |
Informations vitale Alors qu'il est arrivé dans l'Esquisse, Tee s'est retrouvé affublé d'un long et épais fil noir à la texture du cuir possédant un goût de réglisse remplaçant son avant bras gauche. Il est suffisamment long pour frôler le sol et atteindre ses chaussettes. Il manges quasiment tout ce qui lui tombe sous la main de manière parfois excentrique et ne manque pas de faire des démonstrations avec la nourriture, ou pire, de jouer avec en faisant des monticules bancaux. Attendez-vous aussi aux pires mélanges... Jamais, jamais Tee ne portera de chaussure de son plein gré. Presque jamais... | |
Rencontres et histoires RP histoire Invasion de purée ▬ Event Entre hommes de cyance ▬ Cyantifiques Plus loin que les abords de la ville ▬ Event 5 Carrefour les Croix-sang, parce que croix fois sang, ça fait croix sang! ▬ Thalès RP songes Massacre à la cuillère ▬ Robyn et Azrael Héé, tu m'as volé ma peluche! ▬ RP libre Repère des séducteurs en herbe ▬ Robyn, Eelis Ceci est un mariage ▬ RP libre Quand on n'aime, on ne mange... ▬ RP libre Space Opera ▬ RP libre Retour sur terre ▬ RP libre |
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Dim 22 Juin - 20:40
PAGE 1 Le délicieux gâteau fuyard -Évènements relatifs à l'attaque du blob de purée géant- Aujourd'hui sont les premiers jours... Ce sont "les premiers jours" car cette journée m'avait semblé en durer au moins deux! Mais les premiers jours de quoi ici-bas? Mes premiers jours dans ce monde, le monde de la seconde vie, celui qui vient visiblement après la mort... Enfin, c'est une des possibilités de celles que je pensais, ce monde aurait très bien pu être une création entraînée par de nombreux procédés tels que la pensée collective ou individuelle, une sorte de folie, de réalité virtuelle, ou autre... Peut-être même que cet endroit n'était qu'une illusion due à un abus de glace à la fraise bien fraîche de ma part, à en voir la couleur que le ciel dégageait... Je ne cessais de penser à une glace fondue aux saveur de la fraise qui napperait ce monde d'absurdités et de sucreries vivantes. Car oui, non seulement j'étais habillé de manière assez contraire à mon habitude, même si j'avais complètement dérangé mon habillement, mais en plus les objets se mouvaient et semblaient dotés de volonté propre, comme les chaises et tables qui se livraient une course poursuite un peu plus tôt. C'est en continuant de m'enfoncer dans ce champ d'herbes aux couleurs de sucres d'orges que je rencontrais la première vraie sucrerie de ce bas monde: un gâteau. Je m'approchais de lui, remarquant sa douce couleur chocolatée, la somptueuse chantilly qui le recouvrait, tout ces fruits frais et soigneusement coupés qui l'ornaient... Lorsqu'il commença à sautiller, je fus encore plus intéressé par la pâte d'amande qui semblait servir de support principal à un amas si soigné et appétissant. Évidemment, il y avait un léger problème, comme l'on aurait pu l'attendre d'un tel délice laissé en pleine nature: Les fruits brillants n'étaient en réalité que de la pâte d'amande aux aspects étrangement lustrés, jamais je n'avais vu cette dite pâte aussi réfléchissante. Il y avait tout de même comme autre inconvénient le fait que le gâteau puisse lui aussi réfléchir, d'une toute autre manière... Il avait sautillé? Soulevant cette petite part de gâteau pour vérifier si elle n'avait pas été attaquée par un insecte gigantesque, un rat multicolore ou je ne sais quoi que pouvait offrir ce monde, je remarquais que rien ne lui avait causé de dégât, pire même, il n'en avait strictement aucun. Les fourmis ne faisaient-elles pas leur travail? Me laissaient-elles déguster ce délicieux encas tout seul, sans personne des kilomètres à la ronde, que je puisse me délecter de cette douceur en paix? La chose en était bien étrange... Et c'est alors que je me rendis compte que le gâteau avait bel et bien sautillé, tout seul. Cette fois-ci, il ne me fit aucune faveur, me montrant bien que j'avais laissé passer ma chance, étrange venant d'une douceur! Quelle sucrerie mesquine... Si toutes étaient comme celle-ci, je leur sauterais dessus sans hésiter les prochaines fois, sans même prendre la peine de les étudier avant de les déguster! Quoi qu'il en soit, la part était en ce moment même en train de s'enfuir, me faussant compagnie. Certains disent que le sucre ne les aiment pas, est-ce que ce gâteau serait en train de me narguer quant à cette phrase? Pour ma part, j'adore tester et étudier à ma manière ce qui se mange, pourquoi après tout ce temps les gourmandises se mettraient-elles à ne plus m'aimer? Le ciel projeteur d'images devait le contrôler et me narguer, jouant sur ces mots et mon esprit. Ou j'avais vraiment abusé sur la glace... Courant après le mélange de pâte d'amande, de chocolat et de chantilly, je ne m'arrêtais pas, espérant pouvoir enfin l'attraper lorsqu'il se fatiguerait. mais que se passera-t-il lorsqu'il sera à bout de force? Peut-être, au pire, aura-t-il dépensé toute ses calories et n'aura plus aucun goût, voire même ne sera plus... Que faire alors? Continuer de courir après mon encas tant attendu pour au final n'en retrouver plus rien, courir après lui qui a autant de réserves pour son si petit corps, telles que je suis certain qu'il tiendrait des jours? Il me donna lui-même la réponse lorsqu’il arriva dans un champs de ruine, allant se cacher sous un gigantesque débris de polystyrène. L'endroit était un véritable environnement post-apocalyptique, murs ébranlés et amas de matériaux divers recouvraient le sol; et protégeaient mon goûter... Je tentais en vain de soulever ou de briser les monticules de polystyrènes, ils étaient bien trop massifs et nombreux en plus du fait que la sucrerie que je cherchais à atteindre ne cessait de s'enfoncer de plus en plus en même temps que je me rapprochais d'elle. Dépité de ne pas pouvoir l'atteindre, je me redressais, sachant que tout effort supplémentaire serait inutile. Ses douces saveurs chocolatées, sa somptueuse chantilly, sa pâte d'amande si belle et si fraîche... Cachés sous du polystyrène. Et ce ciel aux reflets de glaces qui en cessait d'envoyer ces multiples images dont je tentais de tirer un sens... Je posais ma main sur un déchet de polystyrène assez haut tout en laissant pendre mon bras gauche vers le sol. Mes yeux cernés se tournaient vers un paysage qui me changeait de ces champs aux couleurs si appétissantes que je traversais depuis plusieurs "jours"... Une ville abandonnée et délabrée se tenait là, chancelante, vibrante, tremblante. Oh, pas que de part les bâtiments fissurés et effondrés, non, mais aussi de part cet étrange bruit de fond qui résonnait dans mes oreilles. Quelque chose d'assez imposant semblait s'y dérouler, comme si un escargot géant était en train de ramper entre les bâtiments. Les escargots cuits au persil sont si délicieux... Alors que j'avais ces pensées sur les escargots, leur texture élastique et leur goût somptueux une fois mélangés à du persil, de l'ail et du beurre, j'étais déjà loin de la banlieue démolie de la ville. J'avais abandonner ma sucrerie farceuse pour m'enfoncer dans le grabuge de la ville fantôme. Une ville morte encore animée, quelle farce! D'ailleurs, tomates, courgettes ou aubergines, tout les plats farcis sont des délices... ~Signé le subconscient de Tee, ou une entité du genre~ |
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Lun 8 Déc - 22:55
PAGE 2 Le vilain petit magret -Évènements relatifs à la métamorphose en canard- Connaissez-vous l'histoire du vilain petit canard? Non? Allons, nous la connaissons tous, et moi le premier! Pourquoi? La raison en est que j'ai été le vilain petit canard, et le vilain petit canard a été moi un temps. Je n'ai pas compté les jours, et diantre je n'aurais pu compter cette éternité, mais j'ai bel et bien été un canard pendant longtemps! Vous ne me croyez pas? Allons bon, venez écouter les bonnes vieilles histoires d'un magret sur pattes, et vous verrez si je n'en ai pas été un... Il fut un temps, sur la vaste étendue de cailloux et de bâtiments délabrés qu'était la "ville", un petit canard noir. Aucun de ses semblables n'existait en ce monde, aucune personne à qui parler à force de coin-coin, et pire, aucune mie de pain pour le réconforter. Voyez cela, quel horrible tableau, plus de mie de pain, plus rien à manger, plus de dents! Que pouvait bien donc faire le vilain petit canard, vil gourmand qu'il était? Et bien, il ne pouvait que marcher... Et ça, si j'ose dire, ça ne casse pas trois pattes à un canard! Encore heureux, il n'aurait pas pu marcher sinon. Ses pieds palmés frappaient avec force le sol apocalyptique offert par les décombres, marquant sa puissance par des "flop" continus, un dandinement parfait. Seul, le vilain petit canard était fier et vivant, il ne comprenait fichtre rien à ce qu'il lui arrivait, mais il était fier. Il l'était pas vraiment, mais son pelage noir en donnait l'impression. Enfin, passons, il était question de survie pour le canard noir! Et quel cauchemar, quel enfer, ces cyantifiques... Plusieurs d'entre eux tentèrent tant bien que mal de l'attraper pour le plumer et se produire en expériences, mais le petit canard était agile! De par son dandinement de maître, il arrivait à courir avec une vitesse déconcertante, évitant toute main tentant de lui attraper la queue. Autant dire que le petit canard, grand coureur qu'il était, avait réussi à leur clouer le bec! Cependant la survie ne se limitait pas à la course, mais aussi et surtout à la nourriture. Pas de mie de pain, pas de pain, pas de nourriture, pas de vie! Attendez, si, de son bec affûté, il avait réussi à trouver un gâteau au chocolat mort qui se trouvait dans les débris, une part de gâteau qui lui sembla étrangement familière... Mais cela n'arrivait pas à remonter jusqu'à son esprit engourdi, donc, en tout bon canard engourdi, il oublia cela pour se contenter de manger. Que c'était bon! Un peu périmé, mais bon! Mâcher fut tout de même un supplice, mais le chocolat fondant assez facilement en bec la tâche n'en fut pas si complexe. Tout gras tout plein, son foie presque prêt à être vendu si on le dépeçait, le vilain petit magret entreprit une longue marche vers la plaine, le ventre plein. Sa marche triomphale qui ressemblait maintenant plus à celle d'une oie hybridée avec un éléphant dominait la plaine, même s'il n'y voyait pas à un mètre à cause de toute ces hautes herbes. Il a bien dû en manger quelques une d'ailleurs. De bons pâturages que ça ferait, il pensait. Mais c'était un canard, pas un mouton... Ou bien, un mouton noir? Non, il avait des plumes goût réglisse, et quel mouton avait un goût de réglisse? Aucun, évidemment. Il lève la pattoune! Il la pose! Admirez sa marche triomphale, admirez son avancée, tremblez face au vilain petit canard! Il lève l'autre pattoune, il la pose! Bien... Il lui faut une minute pour faire rien que ça, il est un peu fatigué le petit canard... Il lève l'autre pied et... Pouf, il tombe. Ventre trop garni de chocolat, ayant pu survivre deux jours grâce à cela, il s'effondre. Il ferme les yeux, espérant qu'il ne mourra pas, que personne ne viendra le déranger. Comprenez, il n'avait pas envie d'y laisser des plumes. A son réveil, le petit canard avait grandi, comme dans le conte que nous connaissons. Il était devenu homme! Et c'est ainsi, les enfants, que j'ai vécu ma vie de canard, ne résultant de cela que ce délicieux bras aux plumes de réglisse... Vous en voulez une? ~Signé Papy Tee du futur, ou quelque chose du genre~ |
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Dim 21 Déc - 0:11
PAGE 3 OCAADPRLGGFF -Évènements relatifs au réveil en forme humaine- Ils volent! Qu'ils sont beaux, avec leurs feuilles recyclées tombantes, leur plastique battant, leur souplesse rigide! N'avez-vous jamais vu ces créatures? Des animaux que l'on ne peut manger même si on le voulait, du grand art. Il en est de même pour ces chaises mouvantes ou tout autre objet animé de ce monde sucré, mais ces bestioles sont des plus intéressantes, celles-ci tout particulièrement... Des oiseaux classeurs que nous pourrions les appeler! Enfin, c'est ainsi que je les avais pour ma part nommés. Rien de gourmand en cela, juste de l'admiration, sinon je les nommerais très certainement oiseaux-classeurs-au-plastique-reflètant-la-glace-goût-fraise-fondue. A mieux y penser, ce nom est intéressant, appétissant même! Mais il est bien pénible que ces "choses" plastifiées qui recouvrent les classeurs souples n'aient pas de véritable nom... Couverture? Nan... Dans ce cas, autant les appeler des oiseaux-classeurs-aux-ailes-de-plastique-reflètant-la-glace-goût-fraise-fondue. Des OCAADPRLGGFF? Le nom s'en trouve moins ragoûtant... mais n'est-il pas ainsi plus synthétique? Maintenant que nous leur avons trouvé un nom, parlons des OCAADPRLGGFF. A première vue, il s'agit à l'horizon de simples accents circonflexes, tels des oiseaux simplifiés, en renversés; et c'est ce qu'ils sont vraiment! Des classeurs, avec des feuilles dedans, quoi de mieux pour se remémorer le bon vieux temps de l'école? Les cours, les temps libres, la cantine... Ah, la cantine! Ces cantines, ces temps de nourriture et de plaisir salivaire, quel bonheur lors des études! Les mets n'étaient pas toujours des meilleurs disaient certains, mais ce moment n'en restait pas moins plaisant, et si ce n'était pas de manière culinaire, ça l'était au moins par les senteurs! Ces OCAADPRLGGFF font remonter tellement de souvenirs juste en étant, n'est-ce pas là une merveille sucrée que la nature de ce monde offre? Un jour, j'espère que quelqu'un d'autre aperçoive des OCAADPRLGGFF, peut-être même vous. J'ai pour ma part pu les observer à mon réveil, en ce -supposé- onzième jour depuis mon arrivée*. Mais... Ces OCAADPRLGGFF, ne marqueraient-ils pas la migration de mon corps de canard vers une autre instance? Du canard... J'ai faim. ~Signé Tee au réveil, homme à l'aile d'ébène (ou quelque chose comme ça)~ *Le onzième jour pour Tee est le treizième pour tous |
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Dim 13 Mar - 14:12
PAGE 4 La marche du canard -Évènements relatifs à une rencontre non mentionnée dans les épopées du canard fuyard- Si les canards étaient bien régisseurs de ce monde, j’en serais à mon tour une instance supérieure ! J’agitais mes plumes noirâtres face au froid que procurais la nuit, cette succulente onde de réglisse me parcourant les narines, me chatouillant le bec, et… Ah, me voilà canard ! Me voilà nourriture ! Un peu d’orange ne me ferait pas de mal, et m’accompagnerait sans doute sans aucun problème… mais là n’était pas la question, la question, ici… Quelle était-elle ? Où suis-je ? Bonne question ! Que manger ? Plus important ! Non, non, l’herbe, les canards ne mangent pas cela… Bien que j’eusse essayé à l'instant même... Mais le font ils seulement, si on les agrémente de mie ? Peut-être qu’une douce glace saveur de réglisse étalée sur la longueur d’un de ces brins d’herbes saurait le rendre plus savoureux… Mais, où suis-je ? Un étang ? Non, du sable… Du sucre ? Après un test gustatif organisé par mon gosier asséché, il s’avéra bien que cela était du sable. Peut-être aurait-ce pu devenir du sucre, si j’avais pris le temps d’y étaler mes ailes… Mais je n’avais pas l’esprit aussi aguerri que fut un temps, j’étais canard, en plumes et en os ! Coin ? Un fruit au nom étrange, que nous prononçons, semble-t-il… Je ne m’étais rendu compte de cette coïncidence que quelques heures plus tôt, avec ces dénommés scientifiques qui offraient une vision bien moderne de ce qu’est l’étude et l’approche scientifique. Étaient-ils chimistes en nourriture artificielle ? Fuir fut une judicieuse idée, s’il en avait été le cas… Une orange, n’était-ce pas cela qu’il cachait dans sa poche, pour m’accompagner ? Je pensais voir une ombre… Ou était-ce la mienne, mon ombre humaine ? Non, une image du ciel, de la glace rose tournée au réglisse, puis à la sombre violette… Une image furtive qui m’arracha un coin de plus, un coin de trop. Un trémoussement, un bruit d’herbe non loin de cet étrange bac à sable non sucré. Un homme, grand, se tenait là. Ou était-ce une femme ? Il me souriait, étrange… Portait-il avec lui un caramel ? Il s’adressa à moi, me tapotant la tête de sa paume recouverte d’une infime saveur salée. « Coucou toi ! » Son allure… S’il avait une gâterie en poche, le caramel était bien peu probable… Une orange, une orange lui serait plus appropriée… // // // Il était bien de ceux qui pouvaient porter l’orange en poche, mais lui, son but n’était pas de m’agrémenter de celle-ci… Face à sa tape sympathique (dont j’eus apprécié la touche salée), je lâchais un autre coin, un dernier coin. Il me regardait, le sourire étiré aux lèvres, comme l’était le mien fut un temps. … Il n’était pas un il ? C’était un elle ? Cette vision de nourriture me troublait, et les ombres se jouaient de moi… Pourquoi la glace devait-elle avoir un goût de violette, maintenant ? Le sable glissait sous mes palmes tandis que je m’apprêtais à prendre la fuite, mais elle, ou il, n’était pas en quête de m’attraper, non, un simple sourire, pas de parole, silence… Une expression faciale aussi douce qu’une guimauve fraîchement fondue, bien qu’aux traits aussi bien tirés qu’un carré de sucre, sans en conserver la forme –ni le goût, supposément. Nous restions donc là, à nous observer, et je penchais ma petite tête couverte de plumes de réglisse et d’un bec que je pensais en cristal de sucre sans goût. Que portait-il à ses oreilles ? « Ne t’inquiètes pas, viens, tu as un nom ? » Seul mon cri réussi à s’échapper de mon bec, mais, sa réaction fut celle que j’attendis, il, elle comprit. « Tee ? Et bien, C’est un nom qui sonne bien, pour un canard ! » Sa chevelure, si longue, pouvant vaincre n’importe quel spaghetti en concours de longueur… Et ses traits que je voyais plus clairement, maintenant qu’elle s’était penchée vers moi… C’était bien un elle, un elle sucré. En y repensant… Était-ce bien sa chevelure… ? Le sable s’envolait dans mes plumes, se frottant contre, et malheureusement, après un nouvel essai culinaire, se dévoila ne pas devenir sucre. La nourriture était donc ailleurs ! Peut-être en avait-elle, tant qu’il ne s’agissait pas d’une orange… Un caramel, peut-être ? Le mâcher avec ce palais serait un défi à la hauteur de mes attentes ! Et tandis qu’elle me voyait patauger dans le sable, moi qui cherchait à gober quelque nouveau grain de sable pour vérifier si, à tout instant, l’un d’eux n’était pas devenu sucre, elle sembla pouffer. « Qu’est-ce que tu cherches, hm ? » Elle pencha la tête, comme je le faisais face à elle. Était-ce un nouveau miroir de moi-même ? Un nouveau moi ? Si c’était le cas, elle se devait d’avoir un caramel, ou un chocolat ! Coin, même avec ce cadavre de gâteau au chocolat me remplissant l'estomac à tel point que je risquais bien de m'écrouler dans les minutes à venir, je mourais de faim! … A mieux y voir, était-ce vraiment un elle ? Cette vision de nourriture sur pattes était aussi efficace pour moi que de regarder à travers une épaisse gelée jaunâtre… « ... Tu l’entends ? » ~Signé Tee, l'homme canard, et l'inconnu(e?) (ou une bêtise du genre)~ L'entendez-vous...? |
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Mar 19 Avr - 12:38
PAGE CANARD Les Mots -Page arrachée d'un autre carnet, froissée dans la poche du réglisse- Malgré nos paroles, nous aurons sans cesse conscience de nos pensées, et nous savons ce que vous êtes à nos yeux, vous qui n’êtes pas des nôtres. Vous êtes tels que décrits par les paroles d’un animal perdu que nous avons rencontré, vous n’êtes que l’infime vague gluante au goût fraise de la glace fondante, vous êtes l’entropie, le chaos, vous êtes de ce monde, sa pestilence, vous êtes ce que nous avons pu subir en ces nuits d’orage, alors que nous volions à votre secours dans un espoir encore trop naïf. Vous êtes la part noirâtre de la saleté. Ce qui fut nommé bol par l’animal, nous l’escaladerons pour échapper à votre marée, nous obtiendrons la vue que nous recherchons dans une quête commune, puis nous comprendrons, enfin. Et si la pente du bol est trop ardue, nous atteindrons alors le sommet de la glace avant qu’elle ne s’effondre sur elle-même, vous repoussant à contre-courant pour atteindre notre objectif. A ceux s’étant ralliés à votre cause dans un éclat de folie, nous passons ces mots : (...) (la fin de la page semble avoir été déchirée) ~Signé ...? (ou une variable du genre)~ |
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