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[Garage] C'est le début du voyaaageuh ♫

Anonymous
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Mar 11 Nov - 1:49
Description a écrit:Ils étaient tombés sur un Garage. Immense, louche, et définitivement pas assez normal. [...] Du tricycle rose de gamine, à la Coccinelle (le modèle de voiture, et, merci Esquisse, aussi ce qui ressemblait foutrement à une véritable coccinelle), à l’engin de chantier... miniature (et parfois grandeur nature). Des caisses diverses et variées jalonnaient aussi les allées, de même que des étagères, aussi tordues que remplies. Des chiffons crasseux et colorés jonchaient pas mal de bolides, ainsi que le sol. Et tout semblait être là pour qu’on puisse entretenir les « véhicules » présents. [...] des odeurs d’essence, d’huile, et de sodas divers.

Tu avais installé Gunnel sur ton épaule parce que je commençais à vaguement m’intéresser au fonctionnement de cette trompette, avec pour cobaye le rouquin. Ne voulant pas perdre ton ami, tu m’enlevas mon joujou. Pour la peine, je te remets tes énormes et horribles lunettes sur le nez.

« Tss. »

Fis-tu en les relevant. Puéril, je sais. Avant d’arriver dans le garage, nous sommes passés par la cuisine pour prendre quelques trucs à manger et à boire. Tu n’as trouvé rien de plus petit qu’un bouchon pour le mini-pouce… Elle fera avec.

Le garage. Je continue de penser qu’il y a tellement de véhicules pouvant servir d’armes dans cet endroit. Mais vous ne les utilisez pas comme ça. Vous êtes pas marrant.

« Hmm… Que prenons-nous ? J’opterais pour un grand véhicule, des fis qu’on croiserait des personnes intéressée entre deux… »

Sont-ils vraiment aussi suicidaire que vous, tu penses ?

Oui.

« Tu as le permis ? Demandas-tu à Al, Parce que je ne peux pas conduire à cause de ma main. Et je dois défendre le véhicule avec ça. »

Tss. Tu ne me laisserais même pas m’amuser quelques minutes ? Ça se trouve, il va vous planté dans le premier mur venu ! C’est un Anglais, ils conduisent mal ! Que moi, je ferais en sorte que non ! Non parce que, si tu meurs, je meurs, et j’ai moyen envie.

Résumé:
Anonymous
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Dim 16 Nov - 2:07
Une main accrochée à l'épais col de chemise, l'autre à la bandoulière de l'appareil photo, Gunnel ferme les yeux sous la douce brise qui palpite dans ses cheveux et tout contre sa peau. Entre ses genoux elle tient bien serré un bouchon de plastique aux couleurs délavées. De taille normale mais pour elle démesuré. Boire dedans reviendrait à boire à même un évier.
Le trio atteint une gigantesque pièce - et elle ne pensait pas cela à cause de sa petitesse. Des machines bariolées remplissaient tout l'espace, ainsi que de plaisants parfums qui juraient entre eux. Le nez en l'air, la fée admirait les engins disgracieux et les boîtes de l'allée débordant de paperasse, d'outils interdits dans trente-sept pays au moins et d'objets insolites comme des nains de jardins. Cydna prit la parole:
« Hmm… Que prenons-nous ? J'opterais pour un grand véhicule, des fois qu’on croiserait des personnes intéressée entre deux… »
C'était étrange d'entendre en étant si près des cordes vocales. Elle les entendait presque vibrer au cœur de la gorge pâle.
« Tu as le permis? Parce que je ne peux pas conduire à cause de ma main. Et je dois défendre le véhicule avec ça. »
Sonja et Inge conduisaient.
A cet instant précis, voici son unique pensée.
Et le plus terrible, c'est que l'imparfait se soit naturellement imposé.

Résumé:
Anonymous
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Dim 16 Nov - 13:32

« D’accord, je viens. »

Instantanément, il reprit son air habituel (comprendre une tronche de matheux blasé/éreinté) et suivit la troupe jusqu'au garage. Un lieu qui, chaque fois qu'il s'y rendait, le rendait absolument perplexe. Malgré ses nombreuses tentatives de rangement, il échouait à chaque fois devant l'ampleur de la tâche. Au final, il s'était résolu à laisser l'endroit tel qu'il était, n'y passant qu'en cas d'extrême urgence. Le cas présent pouvait être qualifié d'urgence scientifique.

Et que fait-on pour faire face à une urgence scientifique ? On bourre ses poches de rations de survie. Conscient qu'il fallait du sucre et du sel pour faire fonctionner son intellect à plein régime, Al avait dévalisé la cuisine lorsqu'ils y étaient passés rapidement ; faute d'avoir pu trouver le paquet de chips qui aurait clairement optimisé ses facultés, il s'était rabattu sur des barres chocolatées et des mikados, dont un était d'ors et déjà coincé entre ses dents.

« Hmm… Que prenons-nous ? J’opterais pour un grand véhicule, des fois qu’on croiserait des personnes intéressée entre deux…
- Mmmh… (il avala rapidement le gâteau) Je ne suis pas certain d'avoir envie que quelqu'un du coin nous rejoigne, Cydna… Mais soit. »

Il eut un regard panoramique (ou, plutôt, à 180° pour satisfaire ses envies de chiffres) sur l'affreux paysage autour de lui. Des véhicules, il y en avait, et de toutes les tailles. Il élimina d'office tout ce qui avait une couleur trop criarde ou une forme absolument ignoble. Tout ce qui ne lui inspirait pas confiance, aussi, et Roxie savait à quel point il n'avait pas confiance en grand chose.

Il fut interrompu par une question pertinente (gloire !) de Cydna.
« Tu as le permis ? Parce que je ne peux pas conduire à cause de ma main. Et je dois défendre le véhicule avec ça.
- Je n'avais pas fini toutes mes heures… mais c'est toujours mieux que de confier le volant au petit poucet ou à une aile de chauve-souris. »

Petit rire nerveux en imaginant les deux autres possibilités. Hinhinhin. Non. Décidément. Il n'aimait pas vraiment conduire de par sa nature de pantouflard, mais tout du moins n'entrait-il pas dans la catégorie des fous du volant qui appuyaient sur le champignon pour tout et n'importe quoi. Il aimait arriver à destination entier. Puis surtout, hors de question d'utiliser la trompette, ce truc était horrible et dangereux.

Al reprit rapidement sa contemplation des véhicules, tel un client de supermarché à la recherche de la meilleure promo. Sauf que rien n'affichait son prix - qui ne pouvait être que celui d'une partie du corps ou de sa propre vie. À y repenser, leur idée était foireuse, mais c'était hors de question de partir à pied. Alors il cessa trente secondes de râler et se fixa sur le véhicule de taille importante le moins horrible.

« C'est parti pour la sortie scolaire. » marmonna-t-il en avançant près de ce qui ressemblait de toute évidence à un mini-bus. Jaune, customisé comme dans un dessin animé pour gamins. Mais à l'intérieur relativement normal si l'on ne s'arrêtait pas trop sur les sièges remplacés par des transats ou le fait que le volant soit un gouvernail. Des d… détails. Il se dit qu'au moins ce véhicule de fortune était un paradis de formes géométriques et que les vitres possédaient des volets pour prévenir les impacts ou au contraire passer une trompette à travers l'ouverture.

Lorsqu'il fit à l'intérieur, il posa soigneusement ses provisions juste à côté de lui, pesta contre les vingtaines de paires de gants qui emplissaient la boîte à gants, puis en attrapa une lorsqu'il remarqua finalement qu'elles étaient là pour une bonne raison.

« Quelqu'un a eu l'excellente idée de faire un gouvernail avec du beurre… Si on ramasse quelqu'un de censé et de logique en route, on le laisse conduire. »

Une barre de lion au goût d'agrume en bouche - pour faire fonctionner l'intellect et maintenir la vigilance, on vous dit -, Al appuya sur le levier et tous les boutons jusqu'à enfin entendre le moteur s'actionner. Sur une musique particulièrement épique et rock'n'roll. Au moins, avec ça, ils partaient à l'aventure dignement.

« C'est parti ! » s'exclama-t-il en agrippant le volant et en fonçant à toute vitesse dans la gigantesque ouverture du garage. Au moins, il n'avait pas contribué la destruction du mur.

Mais il eut très vite des sueurs froides…
Ils approchaient du Portail.

« Qu'est-ce que c'est que ce… »




Résumé : Al va aussi au garage avec les autres. Après avoir dit qu'il prendrait le volant par dépit, il trouve un mini-bus magique un peu étrange dans lequel il se rend. Lorsque tout le monde est entrée (c'est un crevard mais quand même) il fait démarrer le véhicule sur un musique épique et c'est parti pour l'aventure !
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Lun 1 Déc - 1:00
Essoufflé, il appuya ses mains à ses genoux un instant, puis leva les yeux vers un imposant bâtiment. Hum, pas de doute possible. C'était donc là, oui. Il voulait un véhicule, il en avait trouvé, et de toutes les tailles, formes et couleurs possibles - mais pas imaginables, car cela dépassait parfois l'entendement humain. Le lieu ressemblait à une espèce de gigantesque showroom automobile où les constructeurs se seraient soit concertés pour faire encore plus dans le ridicule que les créateurs de haute couture, soit shootés avec les plus grandes quantités des plus durs psychotropes disponibles sur les plus illégaux marchés. En tout cas, décidément, du choix, il y en avait. Déambulant d'un air suspicieux entre les bolides, il effleurait la peinture des uns et toquait sur la carcasse des autres, cherchant quelque chose qui se rapprochât de sa caisse à bière chérie plutôt que d'un bulldozer, d'un coléoptère ou d'une navette spatiale. Ouais. Une voiture normale, ce pouvait être pas mal.

Résumé:
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Lun 1 Déc - 18:36
Après avoir marché dans la plaine, fait quelques rencontres éprouvantes, et vaillamment combattu un monstre furieux, Liloh trouva la force de suivre l'inconnu enpyjamaté à l’allure où il allait.
Il déboula dans ce qui semblait être un garage. Je dis "semblait", car il était difficile d'être sûr et certain de la nature de ce hangar. Peu de véhicules ressemblaient à des voitures ; ça allait de la tour d'ordinateur sur roues au tricycle de la taille d'une girafe (et avec les mêmes tâches brunes). De plus, les seuls véhicules à se rapprocher le plus possible d'une simple voiture avaient tous une particularité aussi inutile qu'absurde... des roues carrées, pas de plancher, ou n'importe quelle idiotie qu'aucun être humain censé n'aurait eu l'idée de créer.
Sur les côtés de l’entrepôt, on trouvait des étagères et des tiroirs. En en ouvrant un au hasard, il le trouva rempli à ras-bord d'agrafeuses, pour une raison obscure.
Cela faisait moins d'une heure que Liloh était dans cet univers, et il commençait déjà à perdre tout espoir d'un minimum de normalité.

En fait, il plaçait son seul espoir en la personne de l'inconnu armé d'un drap – à moins que ce ne soit une toge, ce qui aurait été foutrement classe -, déjà dans le garage en train d'en observer les complexes véhicules. Peut être que cette personne saurait quelque chose sur l'univers où ils se trouvaient. A moins qu'ils ne soient aussi paumés l'un que l'autre ; dans ce cas, il valait toujours deux cerveaux plutôt qu'un seul.
Liloh se mit à sourire. Il souriait souvent sans grande raison. La situation l'amusait. Depuis sa plus tendre enfance, il n'avait jamais eu peur du danger, et son envie de toujours expérimenter de nouvelles choses l'avait fait frôler la mort plus d'une fois. Il s'en moquait éperdument, n'ayant jamais accordé énormément d'importance à sa vie. Loin d'être suicidaire, il était au contraire persuadé que la vie valait la peine d'être vécue ; c'est pourquoi placer son sort entre les mains du hasard l'excitait tant. Il recherchait les sensations fortes, tout simplement.
Et quoi de mieux pour ça qu'un vaste monde inconnu où chaque objet risque de vous trancher en deux ? Cet endroit est comme un jeu vidéo. En mieux. En plus mortel, surtout.

Souriant donc aux corneilles, Liloh regarda un peu autour de lui avant de se décider à adresser la parole à l'autre paumé. Il trouva dans un coin un miroir poussiéreux, qui lui renvoyait son image à l'envers – les pieds en haut. Mais c'était suffisant pour s'observer. Car, nul besoin de le répéter, mais Liloh avait remarqué de nombreux changements dans son corps. A présent, il pouvait les observer. Comme il l'avait compris, il était désormais bien plus frêle et mince, ainsi que plus petit de quelques centimètres. Son ossature semblait plus légère, ses muscles, inexistants. On aurait dit une adolescente de quinze ans. Relevant les yeux au niveau de son visage, il estima avec soulagement que ses cheveux noirs n'avaient pas changés ; mais un autre détail autrement plus inquiétant attira son attention. Ses yeux... ils étaient rouges ! Rouge bonbon, bien voyants, presque luisants. Impossible de passer à côté. C'était... plus original que ses précédents yeux bruns...  Assez flippant, aussi.
Grimaçant, il recula et se tourna vers celui qu'il espérait être quelqu'un d'un minimum censé, souriant d'un air mielleux, les bras gentiment croisés dans le dos.

« Tu espères aller où ? En escaladant ce portail de manière ridicule, le but était quand même d'entrer dans la Base et d'y rester, non ? »

Le garçonnet effleura le capot d'une deux chevaux resplendissante, aux couleurs pastels et aux roues remplacées par des raisins de taille grotesque. Il releva la tête vers son interlocuteur, des yeux rieurs, que la teinte sanguine rendaient lééégerement creepy.

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Lun 1 Déc - 20:24
Inge perçut des bruits de pas. Un coup d'œil l'avertit que – misère – l'un des incapables l'avait suivi. Le brun bizarre, là. Enfin, au moins, à part lui, personne ne s'était encore pointé. Il n'était pas trop tard pour mettre les voiles sans surpoids de leste à traîner. Le nouveau venu, un sourire dérangé scotché sur le visage, prit la parole. À ses sarcasmes, Inge haussa les sourcils et détourna les yeux sur une sorte de deux chevaux clownesque en articulant de sa voix grave et dédaigneuse:
« Non, le but était d'échapper à une créature potentiellement dangereuse. D'ailleurs... T'avais pas non plus fière allure, quand tu la chevauchais. »

Résumé:


Dernière édition par Inge Ljungström le Sam 6 Déc - 14:10, édité 2 fois
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Lun 1 Déc - 21:42
Un gloussement amusé échappa à Liloh.
Il était ssatisfait de la réponse de son interlocuteur. « Non, le but était d'échapper à une créature potentiellement dangereuse. D'ailleurs... T'avais pas non plus fière allure, quand tu la chevauchais. » Voila une réponse normale et logique. Il craignait quelque chose de stupide et absurde ; dans ce cas, tous les espoirs de croiser quelqu'un de normal en la personne de Pyjama auraient été anéantis. Là, il s'agissait d'une réponse normale, d'une discussion de deux ados qui se lancent des piques. Et cela le soulageait grandement.
Donc, le visage toujours rieur, il fit quelques pas vers l'inconnu, le nez levé vers le haut plafond de l’entrepôt et vers les nombreux et bizarres objets en tout genre qui y avaient élu domicile. Il se demanda qui avait pu construire cela, et qui pouvait bien s'embêter à fabriquer de telles idioties ; surtout pour les mettre en libre service au premier danger mortel venu.
Il revint au jeune homme face à lui. A vue de nez, ils devaient avoir à peu près le même âge ; hormis le fait que Liloh paraissait plus jeune et... surtout plus féminin. Il espéra silencieusement que Blondin l'avait confondu avec une fille seulement car il était stupide, et que son possible nouvel ami ne ferait pas la même méprise.

« Peut être, mais j'ai contribué à sauver ta vie comme ça, eh. Moi c'est Liloh. »

Il analysa un peu mieux le garçon de la tête aux pieds.

« Tu m'as pas répondu. Tu comptes aller où ? », reprit-il avec un air de :3. Littéralement.

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Lun 1 Déc - 23:57
L'étrange garçon gloussa en s'approchant, le nez en l'air, du Suédois, avant de baisser les yeux sur lui pour le toiser de la tête au pied.
« Peut être, mais j'ai contribué à sauver ta vie comme ça, eh. »
Le jeune homme émit un petit rire. Il fallait bien l'admettre, il n'avait pas totalement tort, aussi ridicule la démarche fut-elle. L'inconnu reprit:
« Moi, c'est Liloh.
- Inge, répondit son interlocuteur en se tournant vers lui. Enchanté. »
L'enchantél haussa les sourcils en se voyant jaugé à nouveau des yeux.
« Tu ne m'as pas répondu, reprit le dénommé Liloh avec une expression qui n'inspirait guère confiance. Tu comptes aller où? »
Inge jeta un rapide coup d'œil en direction de l'entrée du bâtiment, des fois que quelqu'un se serait amené entre temps, puis posa à nouveau ses yeux sur le garçon aux cheveux rouges.
« Dans la contrée des pamplemousses, ironisa-t-il, avant de reprendre, plus sérieux: quelque chose me dit que ça vaut le détour. »
Il marqua une brève pause puis ajouta:
« Pourquoi tu demandes ça, au fait? »
Anonymous
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Mar 2 Déc - 19:29
Inge. C'est un drôle de nom, Inge. Liloh était un drôle de nom aussi, mais au moins la prononciation était évidente. Inge. C'est bizarre, Inge. C'est cool, Inge. Il faut savoir que Liloh raffole de tout ce qui est bizarre et drôle, c'est un peu son pêché mignon de la vie.
Son sourire s'élargit, amusé, et ses yeux carmins s'ouvrirent plus grand, intrigué qu'il était par la personne du dénommé Inge. Et par son but. « Quelque chose me dit que ça fait le détour », hein ? Retourner dans un désert potentiellement mortel, après s'en être sorti in extremis, était, il faut l'admettre, une drôle d'idée. Elle ne serait pas sortie de la tête de quelqu'un de sage et censé. Les personnes sages et censées savent qu'une contrée qui abritait des pamplemousses d'une taille grotesque mangeurs d'hommes n'était pas la meilleure destination pour des vacances.
Une destination... dangereuse.
Plein de dangers.
A-t-il déjà été précisé que Liloh avait un faible pour le danger ?

« Ça peut être intéressant, en effet », reprit-il. « Quant à pourquoi ces questions... »
Il hausse les épaules d'un air d'impuissance, un sourire flottant toujours sur ses lèvres.
« Peut être que ça pourrait bien m’intéresser aussi. Du moins, si je savais au moins où je me trouve. » Il recroisa les mains dans son dos d'un faux air d'enfant de chœur. Quel chieur, ce Liloh. « Quelle que soit cette dimension, elle ne demande qu'à être explorée, hein ? »

Son regard dévia vers les véhicules d'un air entendu. Liloh était tête brûlée, mais pas stupide, et il savait pertinemment que, seul, il n'aurait qu'une faible espérance de survie. Avec Inge, ses chances étaient multipliées – à moins que celui-ci ne s'avère être un terrible boulet à traîner. Mais alors, rien ne le retiendrait de l'abandonner sur le bas côté...
Anonymous
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Dim 7 Déc - 16:35
L'intérieur du lieu de départ supposé du bus était ce qu'il avait espéré. Des véhicules de toutes sortes, entassées dans cette salle qui était, eh bien, tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. Enfin, ça devait sans doute l'être dans ce monde.
Cyclo sentit une bouffée d'énergie le traverser de part et d'autres. Il était quasiment certain de n'avoir rencontré personne dans ces lieux (à part les gens de toute à l'heure, qu'il n'avait pas le moins du monde oublié), ce qui, en y pensant, était une chose particulièrement jouissive. Sur Terre, cela n'aurait pas été possible, car il aurait toujours eu un peu conscience, par des visages familiers sans nom le hantant, qu'il connaissait tout de même des gens sur la planète, et que ce n'était pas réellement une nouvelle vie, neuve et vierge.
Là, c'était vraiment... Enfin, apparemment entièrement blanc. Avec quelques tâches d'encres çà et là, mais rien de flagrant. Et  pas de parties découpées sauvagement au ciseau, ou déchirées n'importe comment et visiblement.

« ...ta vie comme ça, eh. Moi c'est Liloh. Tu ne m'as pas répondu, tu comptes aller où?
- Inge, enchanté. »


A mesure qu'il progressait, l'air inhabituellement pensif malgré un léger sourire malsain qui salissait la pureté de l'expression, les voix de Liloh et d'Inge se concrétisaient.

« Dans la contrée des pamplemousses. Une courte pause, puis: quelque chose me dit que ça vaut le détour. »

Lui aussi avait cette intuition. Ca tombait bien. Il les suivrait donc, à moins bien sûr qu'ils ne veuillent pas de lui, auquel cas il les suivrait quand même. Cela ne manquerait pas d'augmenter dans leur estime, haha.  
Il cessa de s'intéresser à leur échange, malgré son intérêt indiscutable, pour détailler le choix impressionnant de moyen de transport qui se profilait à perte de vue et... Non, la plupart était quand même grand et lui bouffait la vision, de fait qu'il ne savait pas trop jusqu'où ça se profilait exactement.
Son regard s'attarda sur une sorte de grande montgolfière, étrangement dépourvue de nourriture dans sa constitution, ou du moins, à première vue. Une moitié de boule en plastique, creuse, semblant relativement glissante, et un ballon en forme de coeur... Original, aux motifs changeants, semblant représenter des drapeaux terriens en moins... Virils? Original.

Il grimpa dedans pour tester sa solidité et voir comme ça fonctionnait, car un objet volant serait très prati... Et se retrouva à faire des allers retours en toboggan dans la nacelle, effectivement terriblement glissante, en haut, en bas, en haut, en bas, en h... Et réussi à s'accrocher à un bord. Très amusant. Sincèrement. Mais il faudrait trouver un truc pour ne pas que cela ne se reproduise, s'il fallait l'utiliser. Parce que ce. Truc. C'était. Vertigineux. Enfin. Ca lui avait donné la nausée.
Il examina ensuite le brûleur et le réservoir qui... Heu.
Qui était transparent et où l'on pouvait observer une grosse substance rose bonbon gélatineuse. De la gelée? Il y avait de la nourriture pour faire fonctionner cet engin aussi, alors.
Mais comment cela pouvait fonctionner? Le brûleur avait une forme bizarre aussi. Peut-être que...

Intrigué, Cyclo ouvrit doucement la vanne. Une petite gelée se forme à la base du brûleur, filant droit vers le haut, suivie d'autres, poussant de petits cris s'apparentant à des "geyliiii geyliii" faisant peu à peu décoller le... Oh non stop. Il referma, et toutes ces mignonnes choses retombèrent peu à peu dans le réservoir. Fascinant. Un peu bruyant, mais fascinant.
Son sourire s'élargit un peu, légèrement moqueur d'on ne sait quoi, ou alors amusé, aucune idée.

Il s'extirpa finalement de la montgolfière, qu'il trouvait au passage très fun, mis à part la patinoire intégrée, et le fait qu'elle ne devait pas être spécialement rapide, et poursuivit sa recherche en réfléchissant. Il serait judicieux d'accompagner Inge et Liloh pour aller dans le désert. Ce serait tout d'abord plus intéressant que seul, et aussi plus sécurisant. Dans un aspect pratique. S'ils étaient attaqués, ils pourraient ainsi autant servir en se battant qu'en tant qu'appâts. Même si la dernière option était fichtrement fâcheuse.

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Mer 10 Déc - 21:54
Le garçon acquiesça ses dires puis évoqua son intérêt pour la cause d'Inge, qui haussa les sourcils d'un air amusé.
« Quelle que soit cette dimension, elle ne demande qu'à être explorée, hein?
- Sans doute, oui... Qu'est-ce que c'est que ce truc?
Fronçant le nez d'une manière typiquement Ljungström - quelque chose qui rappelait la moue mécontente d'un chat qui feulerait -, il tourna la tête vers la source d'un bruit particulièrement étrange, agaçant et dégueulasse.
« T'as entendu ça, Liloh? lui lança-t-il par dessus son épaule. Je crois qu'on n'est pas tous seuls. »
Les geyliii s'étaient tus - et tant mieux, il avait eu sa dose de cris aigus et surréalistes pour longtemps -, remplacés par le bruit régulier de pas sur le sol goudronné. Suivant leur résonnement entre les véhicules, Inge aperçut enfin le blondinet du portail. Encore lui! Il ne pouvait décidément pas profiter de sa solitude longtemps, par ici. Après réflexion, de potentiels compagnons de voyages pourraient s'avérer très utiles en cas de pépin - il n'empêchait que le choix qui s'offrait à lui était tristement limité.
S'adossant à une sorte d'hélicoptère ayant un rotors en guise de train d'atterrissage et un... Train d'atterrissage en guise de rotors, il croisa ses bras sur son torse en regardant d'un œil moqueur Blondie déambuler au hasard.

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Anonymous
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Jeu 11 Déc - 20:33
Oh non. Pas lui.
Pas ce type.
Fous moi la paix, Blondin. Je ne suis pas une fille. Je ne suis pas ton ami. Tu m'as traîné pour aller attaquer ce putain de monstre, vas t'en. Loin.


Liloh se trouva un peu rude avec lui, sur le coup. Après tout, ce n'était pas la faute de ce pauvre blondinet si il était touché par une incroyable stupidité. Il suivit le regard de Inge pour trouver donc Blondin en train d'explorer l'entrepôt. C'était lui qui avait fait tout ce boucan ? Ou plutôt, c'était lui qui avait déclenché un véhicule capable de faire ce style de voix aiguës et mignonnes – mais lourdingues ? Tu as un remarquable sens de la discrétion, Blondin.

En même temps, Liloh se dit qu'il méritait sûrement une seconde chance. Juste histoire de voir si il avait un minimum de potentiel. Inge ne lui avait pas concrètement répondu, et ça l'énervait, parce que lui coller aux basques pendant un long moment lui faisait envie. Mais si toutefois, cela s'avouait impossible, il devrait se rabattre sur quelqu'un d'autre – pour éviter de rester seul en terrain  inconnu. Blondin pourrait alors s'avouer pratique, ainsi que les autres personnes qu'il avait croisé à l'entrée de la Base.
Mais pour l'heure, la priorité était de réussir à coller Inge. Juste. Pour le fun. Liloh aime le fun. Il aime plus encore emmerder les gens, bien que n'ayant pas encore eu l'occasion de le démontrer ici. Alors qu'il gardait monsieur prénom chelou dans le coin de l’œil, il couvait l'inconnu aux cheveux dorés d'un regard las, et finit enfin par se rendre compte qu'il ne connaissait pas son nom, et qu'il faudrait vite lui trouver un autre surnom que « Blondin » avant que ça ne devienne barbant.
Alors, de tout le kawaii dont il était capable, il peint sur son faciès trompeur un sourire candide, croisa ses mains de pianiste dans le dos se pencha vers le blondinet.

« Tu comptes me suivre longtemps encore ? »

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Anonymous
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Jeu 11 Déc - 21:56
Il entendit les autres se déplacer en même temps que lui, et comprit qu'il n'avait pas été d'une discrétion extrême -bien que ça n'ait jamais été son objectif évidemment.-. Oh non, quel dommage, continuez de papoter les amis, je me charge de casser tout ce qui pourrait servir à quelque chose.
Il envisagea de faire comme s'il n'avait pas entendu les deux autres, pour continuer son exploration et ensuite revenir telle une fleur -quelle comparaison étrange- vers eux et partir sur... La perceuse à paillettes là-bas? la marmitte à roulettes? la moto porc-épic?
L'idée ne paraissait au fond pas si terrible, bien qu'elle conserve un aspect assez ridicule, puisque engager un échange n'aurait pas un grand intérêt actuellement, étant donné qu'il connaissait déjà le nom des deux individus mais--

« Tu comptes me suivre longtemps encore ? »

--hélas, Liloh, aussi appelé par le sobriquet étonnant de "Poupée" à ses heures perdues, ignora l'opportunité extraordinaire qu'il lui était offerte pour faire connaissance avec le dénommé Inge pour détruire ses projets, simplement avec l'aide d'une misérable phrase. Cependant, les imprévus sont toujours les bienvenus, n'est-ce pas?
Ne renonçant quant à lui pas à son irréprochable politesse, Cyclo fit volte face et adressa un flamboyant sourire aux deux énergumènes qui lui faisaient face, masquant au possible toute trace d'agacement qui aurait pu transparaître sur son visage -et qui n'aurait pas eu lieue d'être-.
Inge, le même dont il avait pu voir la silhouette se balancer agilement au bout de l'admirable entrée du domaine, était en cet instant accoudé contre un énième véhicule... Original, avec un sourire que l'on pouvait sans se tromper qualifier de... Jovial, bien évidemment. Aucun autre caractère ne se détachait de son expression. Evidemment.
Quant à l'autre, il le dévisageait de ses deux pupilles vermeilles avec lui-aussi une grimace avenante (un sourire, si l'on veut répéter) bien plus insistante que celle de l'autre en pyjama.

Il pouvait toujours être une fille, d'ailleurs, son nom étant mixte. Son stratagème n'avait pas opéré la première fois, et il n'avait pas du tout réagi. Manque de temps? Choc psychologique de... Du changement? Détachement total?
Valait-il la peine de le titiller encore un peu sur le sujet pour vérifier la chose? Ce n'était pas le sujet maintenant -pas tout de suite, en tout cas.
Sa grimace à lui s'étira encore un peu, si c'était vraiment possible, ironique et doucereuse. L'excès mielleux planant dans l'atmosphère était à deux doigts de l’écœurer. Il n'y était pourtant pas étranger.


« Oh, tout dépend. Tu veux que je te suive? »


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Anonymous
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Sam 13 Déc - 23:57
Les échanges de ces deux nigauds ne manquaient pas de sel. On eût dit une lycéenne aguicheuse et un séducteur cheap se draguant l'un l'autre au cours d'une soirée. Se désintéressant de cette parade nuptiale bas de gamme, Inge reporta son attention sur un véhicule pas trop surréaliste - enfin... Moins surréaliste que les autres. Cela consistait en un luxueux yacht très steampunk, monté sur une remorque reliée à l'intérieur de la cale par des câblages et des engrenages incompréhensibles. Mais hormis ces bizarreries, cela ressemblait à un véritable yacht. Escaladant l'échelle de montée, il s'engouffra dans le cockpit, orné de fastueuses tentures orientales, de matelas brodés, d'énormes lampes en verre peint représentant des images guère tout public et pendant presque jusqu'au sol, rendant le passage difficilement praticable.
« I-nu-tile. »
Il dû fouiller longtemps entre les rideaux fleuris dégageant des parfums musqués et étouffants pour dénicher ce qui ressemblait à un tableau de bord - et, naturellement, ce fut sur le plafond, entre les lustres sonnants, qu'il aperçut ce qui ressemblait le plus à un gouvernail, car après tout, placer les deux côte à côte, c'était tellement mainstream pour un bâteau aussi steampunk. Et pourtant, si dans un véhicule aussi étrange - et pourtant bien plus normal que les autres -, on trouvait pareilles aberrations, il valait mieux ne pas aller voir ailleurs si les frégates y étaient plus compétentes.

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Dim 14 Déc - 17:31
Un mouvement sur la droite de Liloh détourna son attention de Cyclo. Inge s'éloigna de quelques pas, apparemment intéressé par un véhicule que l'androgyne n'avait pas remarqué à la base : un semblant de bateau, bourré d'engrenages inutiles qui lui donnaient un très bon style, chargé sur une remorque – sûrement parce que sans roue, il n'irait pas bien loin. Inge disparut à son bord. Soudain désintéressé du blond et sa rhétorique, le garçon tourna les talons et entreprit de grimper lui aussi à l'échelle du yacht. Au milieu, il s'arrêta et jeta un coup d’œil en contrebas.

« Tu me diras ton nom quand tu voudras que j'arrête de te donner mentalement des surnoms débiles, » lança-t-il à celui resté en bas, avec un sourire amusé. « Ha et aussi, je suis un garçon. » Et il monta à bord.

Il observa d'abord le pont du bateau. Spacieux, il offrait une vue sur l'ensemble du garage, ce qui était très peu intéressante, mais qui pouvait s'avérer utile une fois dans la Plaine. Cela permettrait de voir arriver à distance d'éventuels dangers. Il s'avança vers la proue, et se rendit compte que, comme sur les anciens navires, une sculpture de bois représentant une pieuvre brunie était fixée à l'avant de la coque, brunie par le temps. Plutôt classe.
Il revint sur ses pas et entra dans le cockpit. Une forte odeur d'encens le prit aussitôt à la gorge. Il regarda les lourds rideaux de soie brun et ocre lui barrant le passage. Quelques part dans ce qui semblait être un labyrinthe de ces tissus, il entendit Inge marmonner, mais choisit de d'abord explorer un peu le véhicule avant de le rejoindre. Il s’engouffra donc dans un escalier, qui descendait dans l'étroite cale. L’intérieur ressemblait à une chambre nuptiale : mêmes rideaux qui tapissaient les murs, mais de teintes rouge et fushia ; même odeur étouffante d'encens, mais aux senteurs de roses et de fleurs. Le sol était exclusivement recouvert de tapis épais et doux, dont les motifs étaient assez psychédéliques pour donner la migraine. Au centre de la pièce, un somptueux lit à baldaquin invitait à la détente, ou à d'autres activités moins calmes, si on se trouvait en compagnie de sa tendre moitié. Sans grand intérêt, donc.
Il s’apprêtait à revenir sur ses pas quand il remarqua à sa droite une immense armoire, montant presque jusqu'au plafond bas, faite d'un bois sombre et parfaitement travaillé. Il tendit les mains vers les portes et les ouvrit. Un tas de vieilles fripes lui tombèrent dessus, peut être entassées là, en équilibre, par la dernière personne à avoir commit la même erreur que lui. Des robes, des fichus de grands-mères, des escarpins, et toutes sortes de vêtements de dame. Il se releva en jurant, jugea le bazar qui se trouvait maintenant par terre, mais son amour propre lui dicta de ne rien ranger. Un tiroir au bas de l'armoire restait inexploré. Avec précaution, il tira sur la poignée, s'attendant à voir sortir n'importe quel être informe qu'aurait cousu une mamie sous acide. A son grand soulagement, rien de tout cela n'apparut. Quelques chapeaux étaient entassés, posés sur une veste en jean noir sans manche. Il la sortit, l'observa, et, jugeant qu'elle était super classe, il retira son sweat' à capuche qui portait désormais trop chaud et l'attacha autour de sa taille – après avoir vérifié que la lampe magique s'y trouvait toujours – pour enfiler la veste en jean par dessus le t-shirt blanc qu'il portait en dessous. Enfin, il trouva parmi les couvre-chefs un chapeau de cow-boy qu'il posa sur ses cheveux de jais.
Maintenant, il était cool.

Liloh remonta dans le cockpit – sans ranger le bazar monstre qu'il avait foutu. Il dut écarter les tentures, retenant sa respiration à chaque fois pour éviter une intoxication à l'encens. Inge se tenait au centre. Le tableau de bord avait lui aussi été conçu dans un style très steampunk, couvert de jauges et de boutons sans aucun doute inutiles, devant un pare-brise teinté en jaune. Enfin, comme Inge, il leva les yeux vers le plafond pour y trouver le gouvernail. Fixé au plafond. Un plafond recouvert par endroit de feuilles d'or. Parce que les techniciens avaient eu le temps de coller des feuilles d'or au plafond, mais pas la logique de mettre un gouvernail à un endroit où on pouvait l'atteindre. Le garçon redressa le bord de son nouveau chapeau super cool et regarda autour de lui à la recherche d'une échelle, d'un escabeau, ou d'un truc utile.

« On conduit comment ? »


A moins que ce gouvernail ne soit que décoratif, et que les véritables commandes se trouvaient parmi les très nombreux boutons du tableau de bord. Autrement dit, ils n'étaient pas prêts de partir.

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Jeu 18 Déc - 22:08
Dans l'arrière plan du sourire très franc de Liloh, Inge eut l'air intéressé par un véhicule, un grand bateau sur une remorque. Il fit d'ailleurs plus que s'y intéresser, puisqu'il s'empressa de grimper à son bord, par l'échelle qui l'y menait.
Cyclo reporta son attention sur le... Grand bateau. Il avait déjà vu quelque chose dans ce genre... Sur une image. Peut-être. Il n'y avait pas si longtemps. Ou plutôt non, sur une maquette. Une seule maquette? Il était certain d'avoir fait une overdose de l’appellation que l'on donnait à ce bateau. Peu importe, ça lui reviendrait certainement.


« Tu me diras ton nom quand tu voudras que j'arrête de te donner mentalement des surnoms débiles, » lui lança Liloh depuis l'échelle du... Grand bateau.
« Ha et aussi, je suis un garçon. »


Il ne l'avait pas attendu pour embarquer, quel manque flagrant d'amabilité. Bien que ce soit une très bonne chose en soi, finalement, en sachant que son lumineux sourire avait dû un peu se figer. Mais tout de même, ce n'était pas vraiment...
Oh, au fait, sa stratégie avait fini par fonctionner. Malgré un large temps de réaction. Un relativement large temps de réaction... Quoique ça pouvait toujours être dû au choc d'être arrivé ici, comme il avait cru comprendre.

Après un petit temps de vide, le regard planant sur les mécanismes enchevêtrés les uns aux autres sans logique apparente, il prit sa décision et monta à son tour sur le pont. Ils n'allaient pas rester éternellement en ces lieux, il fallait qu'ils partent avant quelque chose, avant que... Il fallait qu'ils partent. Il voulait savoir, et puis voir, constater, faire quelque chose. Quelque chose.
Il traversa rapidement le pont, pour parvenir au cockpit -et entrer sans préambule.

Il rejoignit ses camarades -ou compagnons de voyage, pour être plus formel. Mais qui souhaite être plus formel?-, interceptant au passage le très utile:

« On conduit comment ? »

de Liloh, homme ou travestie, et remarquant au passage que ce dernier avait changé pour une tenue plus décontractée, ou plus virile selon le point de vue, pour une raison qui demeurait obscure -avait-il provoqué un complexe chez le malheureux?- tandis qu'Inge avait préféré se montrer utile -selon une échelle intermédiaire d'utilité, mais après tout, l'utilité n'était qu'un concept bien subjectif- en dénichant le tableau de bord. Il n'eut pas besoin de leur adresser un sourire jovial, puisqu'il en avait déjà un sur la face, et se contenta d'un air entendu souriant. Merveilleux.

Restait à trouver les boutons. Pour accéder aux commandes, au gouvernail et toutes ces choses. Il y avait forcément des boutons. Sinon il ne voyait pas comment on pouvait piloter cet engin. A moins bien évidemment que ce soit de fausses commandes.
Il dégagea les fabuleux rideaux qui ornaient presque l'intégralité de la salle, et tomba sur un énième matelas richement décoré contre un mur. Pas utile dans l'immédiat. En apparence. Il faillit manquer de voir le bouton fluorescent sur le bord, mais s'empressa de le presser sitôt l'avoir aperçu, provoquant l'ouverture immédiate du matelas.

Eh bien, les voilà, les boutons! Une belle panoplie d'ailleurs, tous alignés les uns à côté des autres, impossibles à différencier.
Agacé, Cyclo pianota rapidement sur toutes ces adorables choses, quiiiiiiiihiiiiiiiiiiiiiiiii.................


OH. BORDEL CA FAISAIT SUPER MAL. Sans tenir compte des nombreuses et diverses réactions engendrées par l'activation d'un bon nombre de ses découvertes, il réalisa que... Comment dire. Liloh et Inge n'étaient à l'endroit.
Se frottant la tête, qui était quand même douloureuse après sa...Chute? il regarda en l'air. Sourire tordu. Parce que sourire après s'être fracassé la tête contre le plafond, c'est pénible.
Ne s'attardant pas sur un échange qui n'aurait de toute manière certainement pas fait avancé les choses, il se contenta d'annoncer paisiblement, presque comme un constat, ce qui paraissait la plus évidente et la plus prudente des décisions de la journée, répondant par la même occasion à la question de Liloh:


« Comme ça. Je prends les commandes, d'accord...? »


Sans oublier l'air enthousiaste, narquois et rassurant, celui qui donne immédiatement une confiance absolue et aveugle, n'est-ce pas.
Il s'installa donc et prit la barre, appuyant sur la touche rouge au milieu qui l'appelait depuis le début.
Il y eut un bruit étrange. En plus de tous les sons louches qui n'étaient présents que depuis très peu de temps.
Un grondement. Un peu strident. Qui fit trembler tout le bateau.

Voyant la vie en l'envers (et peut-être en rose), Cyclo, ne sachant pas où se trouvait le frein dans le bazar désorganisé de cette pure merveille -Inge n'aurait pu dénicher mieux-, se cramponna au volant et essaya de foncer uniquement sur les objets de masse négligeables par rapport à l'envergure de leur vaisseau, provoquant des secousses moins négligeables mais divertissantes. Il jeta un rapide coup d'oeil au plafond, soudain mouvant.


« ... mais sans doute serait-il judicieux de se cramponner quelque part. »


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Mer 24 Déc - 1:06
Au bruit de pas entrecoupé qui résonnait sur le sol du bateau, où se succédaient tapis moelleux et plaques de métal, Inge comprit qu’on l’avait suivi. Il fallait croire que son aura attirante l’avait accompagné jusque là, contrairement à ses chères bottes en cuir.
« On conduit comment ? » demanda une voix déjà bien trop familière près de lui.
Il se tourna vers sa source, fronça le nez d’étonnement suspicieux à la vue du chapeau de cowboy et de la veste en jean qu’elle n’arborait pas quelques minutes plus tôt, et lui répondit :
« On verra bien. Il doit y avoir d’autres commandes quelque part, et peut-être même des indications. L’idéal serait de chercher un peu, puis… D’essayer ce qu’on trouve. En prévenant l’autre avant, et avec son accord. »
Avec un haussement d’épaules, il se retourna pour soulever encore quelques tentures et tapisseries. Mais hormis quelques bocks de bière vides et des hublots placés avec génie au ras du sol, il n’y avait rien qui valût le détour. Aussi se retourna-t-il vers celui qui devrait être, plus ou moins à son gré, son compagnon de voyage.
« Rien à signaler. Du coup, on pourrait… Oh, merde, encore toi ? »
Avait surgi des tréfonds de l’enfer, un sourire niais et douteux scotché sur la trogne, la blondasse de tout à l’heure, qui constituait typiquement le genre d’êtres dont Inge souhaitait tout sauf qu’ils partageassent un espace restreint avec lui, a fortiori pour une mission déjà assez suicidaire dans sa destination pour ne pas avoir à en rajouter sous forme de boulets. Non, vraiment, qu’il dégageât, ce type ne semblait pas avoir d’autre qualité que son incroyable chance face aux dangers des agrumes mutants, ce qui ne constituait ni une notion réelle, ni une valeur sûre, et le rendait plus nocif qu’inoffensif dans une pareille expédition. Et lorsqu’après avoir foutu un bordel monstre dans le cockpit déjà surchargé et désordonné, il se précipita sur le tableau de bord pour en presser les boutons avec la virtuosité feinte de qui fait semblant de jouer au piano et l’excitation enthousiaste d’un gamin pas très futé bondissant sur son nouveau jouet – et tout ceci avait pris si peu de temps qu’Inge n’avait même pas eu l’occasion de lever la voix que le mal était fait : la blondasse était au plafond.
« T’es bien con, dis-moi.
— Comme ça. Je prends les commandes, d'accord...?
— Surtout p… »
Trop tard. Un instant, Inge regretta amèrement d’avoir dit à Liloh d’essayer les commandes, car peut-être que s’il avait gardé cela pour plus tard, l’idée n’aurait pas éclot dans l’esprit du blond, qui justifiait décidément toute les blagues que l’on eut pu faire à l’encontre des possesseurs de cheveux clairs. Mais mine de rien, s’il avait entendu ça, il avait forcément entendu la suite, auquel cas il n’était qu’un boulet. Et s’il n’avait rien entendu, cela faisait de lui un nuisible. Dans les deux cas, ce n’était pas glorieux. Et dans tous les cas, un sifflement sourd ébranla le bateau, qui se mit en marche.
[color=#789b6b]« … Mais sans doute serait-il judicieux de vous cramponner quelque part.
— Tu sais pas où se trouve le frein, j’imagine ? »
Et il ne pouvait même pas lui dire qu’il le tuerait dès qu’ils se sortiraient de là, car manifestement, les chances qu’ils s’en sortent étaient très minces. Mais il fallait bien essayer, ne serait-ce que pour le plaisir d’avoir l’occasion de coller une droite à ce crétin. Aussi Inge se précipita-t-il vers le tableau de bord.
« Une indication… Il doit bien y en avoir quelque part… »
Hormis le PELURES DE PATATES en caractères dorés au dessus des quatre rangées de boutons ovales autour desquels des arabesques imitant des plants de vignes et les lettres V, I, G, E, N et R s’entrelaçaient, il n’y avait rien. Et puis qu’est-ce que ça voulait dire, hein, PELURES DE PATATES ? C’était une langue, ça ? Enfin. C’était plus probable que les mots écrits sur les boutons, qui eux semblaient être constitués de lettres jetées là au hasard. Mais cet engin lui semblait plus vicieux que simplement barge. C’était forcément un code. Il fallait juste trouver la clé.
Or, les secousses le pressaient. Ils – enfin, Blondasse – risquait à tout moment de tuer quelqu’un, ou pire, de les tuer, eux. Alors Inge fit une chose qu’il n’avait jamais faite sans la quasi-certitude que cela ne l’atteindrait pas : pressant un bouton, le troisième en partant du haut de la deuxième colonne, il se plaça entre les mains du hasard.

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