Quand on aime, on ne mange... Si, on mange et on bois toujours du thé, quand même. [LIBRE]

« Cuppy ! On ne joue pas avec ça ! »
Ce gentil, mignon, adorable chieur qu’est Cuppy venait encore de tomber sur une assiette ramollie. Oui mais non, d’après notre Adénia, il ne faut pas jouer avec. Il y avait encore beaucoup trop de détritus à son goût sur cette colline. Elle n’était pas très accueillante mais, qu’on se le dise, elle adorait quand même y aller. Vengeance personnelle sans doute, vu qu’elle avait connu le jour où des objets avait attaqué la base. Il paraissait même qu’ils aient tué une jeune femme, un peu plus vieille qu’elle à l’époque, et qui, il parait, avait un rapport à là d’où elle venait. Sauf que, même si son prestige est haut et qu’elle est très intelligente, elle ne s’en souvient plus. Dommage.

Elle avait quelques rides désormais, si on compte en âge terrestre elle doit bien avoir dans les 36-37 ans, et elle se sent vieille, trop vieille. Entre temps, elle eut une des enfants avec Tee, son adorable homme. Elle eut aussi des enfants avec lui, un garçon et une fille, le petit au cheveux blond et la petite aux cheveux noirs, le premier s’appelant Cuppy et… Non, ce ton est trop cérémonieux, surtout que le petit gars, chenapan comme il est, était en train de faire valdinguer une chaine hi-fi et une étagère démodée au-dessus de la colline mais surtout… Une théière pratiquement neuve. Et qui plus est, ça lui donnait faim.

Dans mes bras, je portais notre jeune fille, l'ayant emmenée en haut de cette colline. Ma tendre Adénia aimait y aller, pour ma part je n'y voyais pas un grand intérêt, si ce n'était lui faire plaisir... Elle m'avait raconté des histoires dessus, sur ce qui s'y était passé, et parfois nous nous en servions pour raconter de nouvelles histoires aux enfants, en modulant pour faire disparaître les passages déplaisant évidemment.

Cuppy, le plus énergique et affirmé, s'amusait avec tout ce qu'il trouvait et avait bien du mal à écouter sa mère; notre fille, maintenant sous mon aile -littéralement-, toujours aussi calme et réfléchie, ne faisait que rester là, à regarder la colline de son perchoir... Voyant notre blondinet chéri faire ce que bon lui semblait et sa mère l'épier à chaque bêtise, je ne pu m'empêcher de lancer une petite remarque à cette dernière dans un sourire:

"Eh bien, le caractère doit se trouver dans le codage des cheveux, à les voir tout les deux..."

Conservant mon sourire, je voyais bien où se portait le regard de ma dulcinée. Je posais alors au sol ma sacoche.

"J'ai prévu du thé, mais je n'ai pas pu emporter le service par contre..."